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Femu a Corsica

Femu a Corsica (en français : « Faisons la Corse Â») est un parti politique autonomiste corse, constituĂ© pour la première fois Ă  l'occasion des Ă©lections territoriales de 2010, sous forme de coalition politique. Celle-ci se formalise officiellement lors du congrès fondateur du parti, Ă  Corte, le 15 octobre 2017. Les trois composantes originelles de la coalition, Inseme per a Corsica, le Parti de la nation corse (PNC) et Chjama naziunale, y actent leur fusion ainsi que leur ouverture Ă  de nouvelles organisations telles que le mouvement citoyen PUDEMU[3]. Le chef de file du parti est Gilles Simeoni.

Femu a Corsica
Image illustrative de l’article Femu a Corsica
Logotype officiel.
Présentation
Secrétaire national Francois Martinetti
Fusion de IPC
PNC (2017-2019)
Fondation
Positionnement Centre
Idéologie Autonomisme[1]
Nationalisme corse[2]
Affiliation européenne Alliance libre européenne
Couleurs Orange
Site web femuacorsica.corsica/fr/
Présidents de groupe
Assemblée de Corse Jean Biancucci
Assemblée nationale Bertrand Pancher et Christophe Naegelen (LT)
SĂ©nat Guillaume Gontard (EST)
Parlement européen Ska Keller et Philippe Lamberts
(Verts/ALE)
Représentation
Conseillers de l'Assemblée de Corse
32 / 63
Conseillers exécutifs de Corse
11 / 11
Députés
(sièges en Corse)
2 / 4
SĂ©nateurs
(sièges en Corse)
1 / 2
Députés européens
(sièges à Paris)
1 / 79

Ă€ la suite de la victoire de la liste Pè a Corsica (coalition Femu a Corsica - Corsica Libera) aux Ă©lections territoriales de 2017, Femu a Corsica obtient 28 des 63 sièges de l'AssemblĂ©e de Corse. Gilles Simeoni est renouvelĂ© dans ses fonctions de prĂ©sident du conseil exĂ©cutif de Corse, qu'il occupe depuis 2015. Il est dĂ©sormais chargĂ© de la nouvelle CollectivitĂ© de Corse, collectivitĂ© sui generis nĂ©e le 1er janvier 2018.

Histoire

Constitution de la liste

En novembre 2009, le parti Inseme per a Corsica (IPC) lance un appel aux autres forces politiques corses pour que les élections territoriales de 2010 soient « véritablement historiques », en permettant la formation d’une nouvelle majorité politique, « porteuse d’une véritable alternative au service de la Corse »[4].

En janvier 2010, un accord est trouvé entre les trois formations politiques : PNC, Inseme et Chjama naziunale. La liste est ouverte à I verdi corsi et à Via Prugressista, mais des divergences existent notamment sur l’élaboration de la liste[5]. Ces deux derniers partis ne rejoindront pas finalement la coalition.

DĂ©roulement de l'Ă©lection

Les nationalistes présentent, eux, deux listes. En effet, les nationalistes dits « modérés » de Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini (prônant l'autonomie) ont voulu mener cette élection sans les nationalistes dits « radicaux » de Jean-Guy Talamoni (prônant l'indépendance), et refusant la stratégie d'union proposée par ces derniers. Ainsi, Gilles Simeoni mène la liste Femu a Corsica et Jean-Guy Talamoni est en tête d'une liste Corsica libera.

Le premier tour de l'élection est marqué par la progression électorale importante des nationalistes, la liste Femu a Corsica de Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini se plaçant en seconde position avec 18,40 % des suffrages. Les indépendantistes de Corsica libera, menés par Jean-Guy Talamoni enregistrent eux aussi un bon score (9,36 %) leur permettant d'être présents au second tour[6] - [7]. En conséquence, les nationalistes modérés de Femu a Corsica proposent un « contrat de mandature » aux nationalistes radicaux (indépendantistes de gauche), qui ne donnent pas suite. Le 16 mars 2010, deux jours après le premier tour, Femu a Corsica organise une réunion d'union, boudée par les nationalistes radicaux mais à laquelle participent certains indépendantistes.

Au second tour et pour la première fois depuis 1984, la Corse bascule Ă  gauche. C'est la liste d'union de la gauche conduite par Paul Giacobbi qui arrive en tĂŞte avec 36,62 %. Elle est suivie par la liste MajoritĂ© prĂ©sidentielle menĂ©e par Camille de Rocca Serra. Les nationalistes modĂ©rĂ©s de Gilles Simeoni et Jean-Christophe Angelini confirment un peu plus leur ancrage en se plaçant juste derrière la liste sortante avec 25,89 %. Les nationalistes radicaux arrivent en dernière position de ce scrutin avec 9,85 %. En nombre de sièges, la liste Femu a Corsica (Gilles Simeoni) obtient 11 sièges et devient le 3e groupe de l'assemblĂ©e.

Élections cantonales de 2011

En Corse du Sud, Femu a Corsica présentent des candidats dans les cantons d'Ajaccio-3, de Bastelica, des Deux-Sevi (Antoine Versini obtient 42 % au 2e tour), de Porto-Vecchio (où Jean-Christophe Angelini est élu au 2e tour avec 53,72 %).

Élections législatives de 2012

Femu a Corsica présente des candidats en Corse et se qualifie pour le second tour dans deux des quatre circonscriptions.

Hors de Corse, il est à noter que Femu a Corsica présente aussi un candidat aux élections législatives de 2012 dans la première circonscription des Alpes-Maritimes en alliance avec le Parti occitan[8].

Élections départementales de 2015

En Haute-Corse, trois candidats de Femu a Corsica sont Ă©lus dans les cantons de Bastia 1, Bastia 2 et Bastia 3.

Élections territoriales de 2015

Les nationalistes corses modérés de Femu a Corsica affirment, le à Corte (Haute-Corse), leur volonté de prendre le pouvoir lors des élections territoriales de 2015 en dialoguant avec des représentants de toutes les formations politiques insulaires. Ils acceptent ainsi la main tendue en août 2015 par Corsica libera en vue d'être majoritaires en 2015[9]. Aussi, les deux listes fusionnent entre les deux tours, et parviennent à s'imposer comme la première force politique de l'île[10]. Le 17 décembre, Gilles Simeoni est élu président du Conseil exécutif[11].

Élections législatives de 2017

La coalition Pè a Corsica présente des candidats dans chacune des quatre circonscriptions de la Corse et obtient deux députés Femu a Corsica en Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva et Michel Castellani, tandis que Paul-André Colombani, du Parti de la nation corse est élu en Corse-du-Sud.

Élections territoriales de 2017

Lors des Ă©lections territoriales de 2017, les partis Femu a Corsica et Corsica Libera font liste commune au sein de la coalition Pè a Corsica. Ils obtiennent 41 sièges sur 63.

Avec 18 élus, Femu a Corsica devient le principal groupe politique de l'Assemblée de Corse.

Le groupe est présidé par Hyacinthe Vanni qui est également vice-président de l'Assemblée de Corse.

Élections sénatoriales de 2020

Femu a Corsica présente un candidat uniquement en Haute-Corse, Paulu Santu Parigi, maire de Santa-Lucia-di-Mercurio, qui est élu au deuxième tour.

Élections législatives de 2022

Femu a Corsica est présent dans 3 circonscriptions sur 4 que compte la Corse ; les 2 députés sortants du parti sont réélus.

La première circonscription de Corse-du-Sud voit la défaite de Romain Colonna (battu avec 48,24 % des voix au second tour), mais une percée historique de Femu dans cette circonscription.

Dans la deuxième circonscription de Corse-du-Sud, Femu a Corsica ne présente pas de candidat et donne son soutien officiel au député autonomiste (PNC) sortant Paul-André Colombani, réélu avec 57,61 % des voix.

Dans la première circonscription de Haute-Corse, le député sortant, Michel Castellani, est réélu facilement (63,1 % des voix au second tour).

Enfin, dans la deuxième circonscription de Haute-Corse, Jean-Félix Acquaviva est réélu député avec seulement 156 voix de plus que son adversaire au second tour (50,23 %).

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Assemblée de Corse

Année 1er tour 2e tour Rang Sièges
Voix % Voix %
2010 24 057 18,40 37 224 25,89 3e
11 / 51
2015 24 603 17,62 52 839[12] 35,34 1er
16 / 51
2017 au sein de Pè a Corsica
18 / 63
2021 39 246 29,19 55 548 40,64 1er
32 / 63

Notes et références

  1. « Gilles Simeoni : "Je suis dans une position de combat politique pour faire reconnaître mon peuple et ses droits" du 16 février 2016 », France Inter,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. Laurent de Boissieu, « Femu a Corsica (FEMU) », sur france-politique.fr, .
  3. Laurent de Boissieu, « Pulitica è Demucrazia in Muvimentu (PUDEMU) », sur france-politique.fr, .
  4. Edmond Siméoni, « Faire des élections territoriales de mars 2010 un moment historique pour la Corse », sur edmondsimeoni.blog.lemonde.fr, .
  5. Edmond Siméoni, « Un accord politique au service de la Corse », sur edmondsimeoni.blog.lemonde.fr, .
  6. « Les nationalistes corses en forme, l'UMP abattue », sur L'Express, .
  7. « Corse : L'UMP en difficulté, percée de Simeoni (18,4 %), Giacobbi gagne la primaire à gauche », sur LibéMarseille, .
  8. « Alpes-Maritimes : les candidatures aux élections législatives de 2012 », sur politiquemania.com (consulté le )
  9. « La rentrée politique de Femu a Corsica », sur France 3 Corse, .
  10. « Corse : Gilles Simeoni, le nationaliste qui est parvenu à séduire au-delà de son camp », sur Le Figaro, (consulté le ).
  11. « Gilles Simeoni, élu président du Conseil exécutif », sur Le Figaro, (consulté le ).
  12. Avec Corsica libera, qui a obtenu sept sièges.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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