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Tony Agostini

Tony Agostini (né Antoine Sylvestre Agostini) est un artiste peintre et lithographe de l'École de Paris né le à Bastia (Corse), mort le à Antony (Hauts-de-Seine).

Tony Agostini
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Antony
Nom de naissance
Antoine Sylvestre Agostini
Nationalité
Activités
Mouvement

Biographie

Tony Agostini est un peintre autodidacte. Bien que passionné très jeune pour Rembrandt et Paul Cézanne[1], c'est la perspective d'une carrière administrative à Paris qui l'amène à s'installer à Montmartre où, en 1944, on le trouve lié à Francis Carco, Marcel Aymé, et surtout le peintre Gen Paul[2] dont il est le voisin dans l'avenue Junot. Tony Agostini fait partie de la fanfare La Chignolle avec Gen Paul, Jean d'Esparbès, Frank-Will, Pere Créixams et Marcel Aymé[3], et il commence à peindre en 1946, ses premiers thèmes picturaux étant les mouvements de foules et le Paris nocturne[4]. « Peut-être influencé par Gen Paul dans la couleur à la fois heurtée et glauque, il observe quant à la forme les stricts principes cézanniens, parfois infléchis par le cubisme »[2].

S'orientant ensuite vers les paysages, les intérieurs d'atelier et plus essentiellement vers la nature morte (thème majeur dans son œuvre lithographique), ses pratiques personnelles de l'équitation, du cyclisme et surtout du rugby donnent néanmoins sens à son envoi au Salon des peintres témoins de leur temps de 1957 d'une « vaste toile » intitulée Rugby - Le plaquage[1]. C'est en cette même année 1957 que Tony Agostini s'installe à Antony, dans un premier temps au 3, rue d'Alsace-Lorraine, puis au 7, rue des Augustins où il vivra jusqu'à sa mort[5].

Éditions d'art

  • Marc Blancpain, Le Manoir du dĂ©sert, enrichi de dix lithographies originales de Tony Agostini, 160 exemplaires numĂ©rotĂ©s, Éditions Les bibliophiles et graveurs d'aujourd'hui, 1967.

Expositions

Expositions personnelles

  • Galerie Visconti, Paris, 1948 (Les mouvements de foule), 1949, 1951, 1952, 1953[6].
  • Galerie Ruth Justers, New York, 1959, 1962.
  • Galerie Charpentier, Paris, 1957, 1963.
  • La Maison de la lithographie, Paris, - .
  • Galerie GuignĂ©, Paris, - .

Expositions collectives

RĂ©ception critique

  • « Son goĂ»t extrĂŞme pour l'objet se donne libre cours dans des natures mortes très Ă©quilibrĂ©es dans lesquelles dominent les gris et les rouges. Ses derniers tableaux indiquent plus d'audace dans la dĂ©formation. L'artiste pourtant ne croit pas Ă  l'abstraction pure. "Quand on ne sait pas dessiner une bouteille, comme tant de gens de notre Ă©poque, dit-il, on peut toujours faire quelque chose avec de jolies taches de couleurs, mais cela ne suffit pas". » - RenĂ© Barotte[1]
  • « De la nature que l'on ose dire morte par un dĂ©faut du sacre qui prĂ©cipite les objets sous la lumière d'une vie autre, Tony Agostini compose la matière chaleureuse des bouquets et des coupes dont l'enchantement se dĂ©couvre, aux frontières de l'apparence, dans l'antagonisme dynamique des valeurs. VoilĂ  douze ans que je vois avancer Agostini, Ă  travers les chicanes de l'esthĂ©tique, sur le chemin de crĂŞte oĂą le domaine infigurĂ© du peintre s'ouvre au souffle de l'inspiration. Pour tĂ©moigner de notre temps, aujourd'hui le paysage d'Agostini s'arrache Ă  la grande nuit de la mĂ©moire. Son paysage parle de la solitude et il s'anime dans l'angoisse... Peindre, c'est illuminer mais donner de la lumière appartient Ă  ceux qui voient naĂ®tre la scintillante aurore d'un langage. Le paysage d'Agostini s'approche des paroles qui partent du cĹ“ur et communiquent la ferveur. » - Edmond Humeau[9]
  • « La peinture de Tony Agostini est une leçon d'optimisme, un hymne au bonheur. » - Roger Peyrefitte[10]
  • « Parfois considĂ©rĂ© comme le maĂ®tre des natures mortes, Tony Agostini a, dans ce genre particulier, un rĂ©pertoire qu'il a perfectionnĂ© en plus de quarante ans de carrière... Donatella Picault, dans Le Nouveau Journal : "Ses toiles, d'un chromatisme luxuriant et brillant, Ă  dominantes de bleus, mauves, verts et rouges intenses, Ă©tincellent de mille feux, proches souvent de l'Ă©mail ou du gemmail, exĂ©cutĂ©es Ă  l'aide d'une belle matière qui les rend prĂ©cieuses telles que des bijoux. Beaucoup de fleurs et de fruits, d'une riche polychromie : voici L'assiette bleue Ă  la grappe, la Carafe fleurie, le Bol de cerises, L'hortensia au violon, et aussi Soleil d'automne. Un beau peintre, maĂ®tre d'une technique picturale sensuelle et d'une science absolue dans le maniement des couleurs". » - Pierre-Claude Giansily[11]

Prix et distinctions

  • Prix Prestige des arts[6].
  • Grand Prix international du gemmail, Tours, 1966[12].

Musées et collections publiques

Drapeau de l'Allemagne Allemagne

France

Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas

Drapeau de la Suisse Suisse

Collections privées

Notes et références

Notes
  1. Le thème du Salon de 1957 étant Le Sport, Tony Agostini y présenta une toile intitulée Rugby - La plaquage.
  2. Le thème du Salon de 1961 étant Les Richesses de la France, Tony Agostini y présenta une toile intitulée Paysage de Roussillon.
Références
  1. René Barotte, Tony Agostini in Les Peintres témoins de leur temps, éditions Achille Weber/Hachette, 1957.
  2. Dictionnaire Bénézit, Gründ, 1999, tome 1, page 107.
  3. Alphonse Boudard et Michel Polac, Entretien avec Gen Paul suivi d'une notice établie par André Roussard (voir la fanfare La Chignolle dans cette notice)
  4. Raymond Nacenta, School of Paris - The painters and the artistic climate in Paris sine 1910, Oldbourne Press, Londres, 1960.
  5. Ville d'Antony, Le Patrimoine - Gens de lettres et artistes - Petite histoire de la création littéraire et artistique à Antony
  6. Éric Mercier, Années 50 - La Jeune Peinture, tome II : Panorama de la Jeune Peinture, ArtAcatos, 2010, « Tony Agostini, pages 16-17.
  7. Raymond Nacenta, Prix Greenshields 1957, catalogue d'exposition, Éditions Galerie Charpentier, 1957.
  8. Voss Smith Collection, Présentation du catalogue d'exposition, artistes de la collection, Museum of Modern Art of Australia, 1962
  9. Edmond Humeau, Tony Agostini in Les Peintres témoins de leur temps, Éditions Achille Weber/Hachette, 1961.
  10. Roger Peyrefitte, Tony Agostini, Ă©ditions Play Time, La Varenne, 1987.
  11. Pierre-Claude Giansily, Histoire de la peinture en Corse aux XIXe et XXe siècles et Dictionnaire des peintres, Colonna Édition, 2010, pages 61-62.
  12. Les almanachs et terroirs de France, Tours, capitale d'un art éphémère: le gemmail
  13. Musée d'art moderne de la ville de Paris, "Grappe" par Tony Agostini dans les collections
  14. Musée d'art moderne de la ville de Paris, "Nature morte" par Tony Agostini dans les collections
  15. Musée d'art de Pully, Fonds et collection
  16. Thierry de Maigret, catalogue de la collection Jean Bouret, HĂ´tel Drouot, Paris, 28 octobre 2021.
  17. Claude Robert, commissaire-priseur à Paris, Catalogue de la vente de l'atelier et de la collection du peintre Albert Huyot (toile mentionnée au catalogue comme ayant fait partie de l'exposition Prix Greenshields, galerie Charpentier, 1957), hôtel Drouot, 19 avril 1982.
  18. Roger Peyrefitte, L'Innominato - Nouveaux propos secrets, Albin Michel, 1989, page 241.

Annexes

Bibliographie

  • Raymond Nacenta, Exposition : Prix Greenshields 1957, Éditions Galerie Charpentier, 1957.
  • RenĂ© Barotte, Tony Agostini, in ouvrage collectif Les Peintres tĂ©moins de leur temps, Éditions Achille Weber/Hachette, 1957.
  • Raymond Nacenta, School of Paris - The painters and the artistic climate of Paris since 1910, Oldbourne Press, Londres, 1960.
  • Edmond Humeau, Tony Agostini, in ouvrage collectif Les peintres tĂ©moins de leur temps, Éditions Achille Weber/Hachette, 1961 (en page 60, un portrait de Tony Agostini est dessinĂ© par Roger Lersy).
  • Marc Alyn (prĂ©face de Henri Gineste), Vision sur Tony Agostini, Éditions Vision sur les arts, BĂ©ziers, 1979.
  • Roger Peyrefitte, Tony Agostini, Éditions Play Time, La Varenne, 1987.
  • Lydia Harambourg, L'École de Paris, 1945-1965 - Dictionnaire des peintres, Éditions Ides et Calendes, 1993.
  • GĂ©rald Schurr, Le Guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1996.
  • AndrĂ© Roussard, Dictionnaire des artistes Ă  Montmartre, Éditions AndrĂ© Roussard, 1999.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, GrĂĽnd, 2001.
  • Pierre-Claude Giansily, Histoire de la peinture en Corse aux XIXe et XXe siècles et Dictionnaire des peintres, Colonna Édition, 2010.
  • Éric Mercier, AnnĂ©es 50 - la Jeune Peinture, tome I : L'alternative figurative ; tome II : Panorama de la Jeune Peinture, Éditions ArtAcatos, 2010.
  • (de) Allgemeines KĂĽnstlerlexikon, Leipzig, 1993-2006

Liens externes

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