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Centre national des arts plastiques

Le Centre national des arts plastiques, abrégé par l'acronyme Cnap, est une institution culturelle française prenant la forme d'un établissement public à caractère administratif (EPA) placé sous la tutelle du ministère de la Culture, et ayant pour mission de soutenir et de promouvoir la création contemporaine dans tous les domaines des arts visuels : peinture, sculpture, photographie, installation, vidéos, design, design graphique, etc. Il apporte également son expertise et son soutien à l’émergence de nouvelles formes en accompagnant les artistes et professionnels de l’art contemporain.

Centre national des arts plastiques
Logo du Cnap.
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
CNAP
Type
Forme juridique
Domaines d'activité
Art moderne, administration publique (tutelle) de la santé, de la formation, de la culture et des services sociaux, autre que sécurité sociale
Siège
Tour Atlantique
1 place de la Pyramide
F-92911 Paris La DĂ©fense.
Pays
Coordonnées
48° 53′ 23″ N, 2° 14′ 32″ E
Organisation
Site web
Identifiants
SIREN
Carte

Le Cnap a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par un dĂ©cret du [1]. ConformĂ©ment au dĂ©cret no 2015-463 du [2], le Cnap enrichit et gère, pour le compte de l’État, le Fonds national d'art contemporain. Cette collection nationale, prospective, Ă©clectique et unique par son ampleur, rassemble aujourd’hui plus de 102 000 Ĺ“uvres acquises depuis plus de deux siècles et constitue l’une des plus importantes collections publiques d’Europe. Les Ĺ“uvres acquises ou commandĂ©es ont pour vocation d’être diffusĂ©es par le biais de procĂ©dures spĂ©cifiques : les prĂŞts et dĂ©pĂ´ts. Le Centre national des arts plastiques remplit une vĂ©ritable mission de service public auprès des institutions culturelles françaises et internationales, contribuant Ă  la diffusion de l’art contemporain auprès d’un large public.

Le Cnap met en œuvre un ensemble de dispositifs de soutien, de coproduction d’exposition et de commandes destinés à accompagner les artistes et professionnels de l’art contemporain (galeristes, éditeurs, restaurateurs d’art ou encore critiques d’art) dans leurs projets. Centre de ressources, il diffuse des informations professionnelles à destination des artistes et relais les appels à candidatures et offres d’emploi du secteur artistique.

Acteur économique de la vie artistique, le Cnap est avant tout un partenaire culturel et un relais institutionnel. Il s’associe ainsi à des partenaires publics (musées d’art contemporain, Fonds régionaux d'art contemporain, centres d'art, monuments nationaux) ou privés (fondations, entreprises, maisons d’éditions, etc.).

Par toutes ses actions, le Centre national des arts plastiques concourt à la création et à la vitalité de la scène artistique[3].

Son siège se trouve dans la Tour Atlantique, à La Défense. Il devrait déménager à Pantin[4], en 2024, afin de pouvoir regrouper ses collections actuellement réparties entre La Défense et Saint-Ouen-l'Aumône.

Soutenir la recherche et la création artistique

Sans aucune exhaustivité, le Centre national des arts plastiques enregistre une image de l’art contemporain, afin de la restituer dans toute sa diversité technique (les différents medium), générationnelle ou géographique (nationale et internationale).

L’acquisition d’œuvres d’artistes vivants

L’une des missions essentielles du Centre national des arts plastiques consiste à enrichir et à gérer, pour le compte de l’État, le fonds national d'art contemporain. Les acquisitions de l’État ont pour objectif de soutenir la création et d’enrichir le patrimoine tout en favorisant son rayonnement national et international. Elles correspondent ainsi à la mission définie par le décret fondateur de 1959 du ministère des Affaires culturelles : l’accès des œuvres au plus grand nombre.

Les œuvres ne sont pas acquises pour former une collection unique, au sens muséal du terme, mais pour constituer à proprement parler un fonds représentatif de la création contemporaine dans sa diversité, et dont les œuvres peuvent être mises en dépôt ou encore prêtées lors d’expositions temporaires.

Le CNAP est l’héritier de l’un des services de la Division des beaux-arts, des sciences et des spectacles (ancienne Surintendance royale), qui fut créée en 1791. Dès cette date, un budget, distinct de celui des Musées nationaux, a permis d’acquérir des œuvres pour encourager les artistes vivants ou les talents naissants, et de venir ponctuellement en aide aux artistes en difficulté. En 1800, le Bureau des beaux-arts est créé ; son rattachement à différents ministères au cours du xixe siècle, lui fait porter successivement plusieurs noms : Bureau de l’encouragement des arts à partir de 1879, puis Bureau des travaux d’art en 1882. Le Bureau des travaux d’art restera une des grandes divisions du secrétariat d’État aux beaux-arts, jusqu’en 1961.

En 1962, un Service de la crĂ©ation artistique, aux compĂ©tences Ă©largies, se met en place au sein du ministère des Affaires culturelles et intègre le Bureau des travaux d’art. En 1976, regroupant l’ensemble de cette collection, le fonds national d'art contemporain prend son actuelle dĂ©nomination, et sa gestion est rattachĂ©e en 1981 au dĂ©partement des achats et commandes de la DĂ©lĂ©gation aux arts plastiques. En 2004, il devient l’un des dĂ©partements du Centre national des arts plastiques. Si près de 93 000 Ĺ“uvres ont Ă©tĂ© inscrites Ă  son inventaire depuis sa crĂ©ation, la politique d’acquisition en faveur de la crĂ©ation contemporaine dans le domaine des arts plastiques, de la photographie, des arts dĂ©coratifs et du design s’est fortement intensifiĂ©e depuis le dĂ©but des annĂ©es 1980, avec l’institution en 1982, de commissions nationales consultatives spĂ©cifiques.

Aujourd’hui, trois procédures concourent à l’enrichissement du fonds.

  • Les acquisitions sont effectuĂ©es après l’avis de commissions nationales consultatives, reprĂ©sentĂ©es en majoritĂ© par des personnalitĂ©s indĂ©pendantes de l’administration. Ces commissions sont renouvelĂ©es tous les trois ans. Trois grandes orientations guident cette politique d’acquisition : Soutenir la jeune crĂ©ation, et faire Ă©cho Ă  l’actualitĂ© de la scène artistique en France, pour constituer le patrimoine de demain. L’attention portĂ©e aux artistes Ă©mergents a permis par le passĂ© d’acquĂ©rir très tĂ´t des Ĺ“uvres ayant aujourd’hui une rĂ©putation internationale. Chaque annĂ©e, une centaine d’artistes bĂ©nĂ©ficient pour la première fois d’une acquisition, ce qui reprĂ©sente près de deux artistes sur cinq bĂ©nĂ©ficiant d’un achat par le CNAP.

Constituer des ensembles cohérents d’œuvres, soit d’artistes, afin de mettre en évidence l’évolution de leurs parcours, soit d’un mouvement artistique, dans un domaine ou dans une thématique spécifique. Être attentif à la création et à l’actualité internationale. Au cours de ces trois dernières années, le Centre national des arts plastiques a acquis des œuvres d’artistes d’une trentaine de nationalités différentes.

  • Les donations contribuent de manière significative Ă  l’enrichissement de cet ensemble ;
  • Les Ă©tudes et commandes publiques financĂ©es sur crĂ©dits centraux rejoignent les inventaires et constituent le fonds de la commande publique (Ă©tude, maquettes…). Depuis 1982, plus de 35 500 Ĺ“uvres ont Ă©tĂ© inscrites aux inventaires du fonds national d'art contemporain : plus de 600 Ĺ“uvres sont achetĂ©es par le Centre national des arts plastiques chaque annĂ©e auprès d’artistes en activitĂ© et de galeries, soit 20 000 Ĺ“uvres acquises en commission, 14 000 ayant fait l’objet de commandes publiques, dont de nombreux multiples, et 1 500 cĂ©dĂ©es Ă  l’État par donation.

Trois commissions d'acquisition sont constituées, avec chacune un budget spécifique :

  • Arts plastiques (peinture, sculpture, arts graphiques, installations, performance et son) ;
  • Photographie et images animĂ©es (photographie, audiovisuel, vidĂ©o et nouveaux mĂ©dias) ;
  • Arts dĂ©coratifs, mĂ©tiers d’art et crĂ©ation industrielle (mobilier, bijou, luminaire, design graphique, objet, etc.).

Ces commissions sont constituées de membres « de droit » et de personnalités extérieures nommées.

La commande artistique pour l'espace public

La commande artistique pour l’espace public incarne la volontĂ© des acteurs publics d’offrir un accès direct Ă  la crĂ©ation contemporaine par des Ĺ“uvres installĂ©es dans l’espace public et rĂ©pond au souhait d’enrichir et de dĂ©velopper le patrimoine national. Il permet aux artistes de rĂ©aliser des projets dont l’ampleur, les enjeux ou la dimension nĂ©cessitent des moyens inhabituels.

En 1983, le fonds de la commande publique est crĂ©Ă©. Ă€ l’origine impulsĂ©e par l’État et gĂ©rĂ©e sur les crĂ©dits du Centre national des arts plastiques, la commande publique est aujourd’hui largement Ă  l’initiative des collectivitĂ©s territoriales, auxquelles le ministère de la Culture apporte, après avis de la commission consultative de la commande publique, un soutien financier. Si, parmi les nombreux projets soutenus, les Ĺ“uvres monumentales ayant intĂ©grĂ© l’espace urbain sont les plus connues du grand public, la commande a pu, au fil des annĂ©es, s’implanter dans des lieux de nature extrĂŞmement variĂ©e, ou s’exprimer dans des projets ex-situ, pĂ©rennes ou Ă©phĂ©mères. La diversitĂ© des projets soutenus est considĂ©rable, touchant l’ensemble des domaines des arts visuels : installation, sculpture, peinture, vitraux, estampe, vidĂ©o, Ĺ“uvres sonores ou numĂ©riques, design, mĂ©tiers d’art, etc.

En 2015, la commission d’acquisition du Cnap devient « commission consultative d’acquisitions et de commandes ». Présidée par le directeur du Cnap, elle est chargée de donner un avis sur les propositions d’acquisitions, de dons et de commandes d’œuvres d’artistes contemporains destinées à être inscrites sur l’inventaire du Fonds national d'art contemporain.

En , le Conseil National des Œuvres dans l’Espace Public est créé dans le Domaine des Arts Plastiques au ministère de la Culture. Le Conseil peut émettre des préconisations « sur toute question relative à la politique nationale en faveur de la création dans ce domaine, et notamment sur les questions relatives à l’aménagement équitable du territoire, à la diffusion de l’art contemporain, à l’enrichissement du patrimoine, notamment par la commande artistique, et au développement des carrières des artistes ».

Les Ă©tudes prĂ©paratoires sont soumises Ă  la commission nationale de la commande publique, puis sont inscrites sur l’inventaire du Fonds national d'art contemporain. Ces Ă©tudes sont prĂ©sentĂ©es en gĂ©nĂ©ral, sous forme de dessins, de maquettes, de notes d’intention, d’images de synthèse ou encore de vidĂ©os, et constituent, entre autres, le fonds de la commande publique.

Les commandes publiques nationales photographiques et performatives

Un des moyens d'acquérir des œuvres est la commande publique. Depuis de nombreuses années, le Cnap créé des appels à projets pour des commandes publiques nationales dans plusieurs domaines comme la photographie, l'estampe et la performance.

La commande photographique Regards du Grand Paris est lancée en 2016 et va se dérouler sur une durée de dix ans, en collaboration avec les Ateliers Médicis. Six photographes sont sélectionnés chaque année. En 2021, la commande IMAGE 3.0 est créée en collaboration avec le Jeu de Paume pour inviter des artistes à utiliser des nouveaux médiums issus du numérique, des technologies ou collaborations arts-sciences. La Vie Bonne, commande de performance est créée aussi en 2021, dédiée aux arts de la performance en collaboration avec l'association AWARE.

Les allocations et bourses de recherches en faveur des créateurs, des auteurs et des chercheurs

Le Centre national des arts plastiques a mis en place un ensemble de dispositifs destinés à participer au financement de projets d’artistes, de photographes documentaires, aider les structures privées (galeries d’art, maisons d’édition et maisons de production), ou bien encore soutenir les activités des restaurateurs, des critiques et des théoriciens de l’art. En accompagnant ces différents acteurs au cours de leurs travaux, le Cnap se définit comme un véritable partenaire au service de la création contemporaine et contribue ainsi de façon essentielle au développement de la scène artistique.

L’établissement s’attache à soutenir la création artistique contemporaine dans sa plus grande diversité, tant du point de vue des disciplines pratiquées et des médiums utilisés (peinture, design, photographie, vidéo, graphisme, etc.), et encourage des pratiques qui ne s’inscrivent pas immédiatement dans une économie productive, considérant que la recherche est un aspect essentiel de tout travail artistique.

Au-delĂ  du soutien financier accordĂ© Ă  ces projets, le Cnap s’attache Ă  les accompagner et Ă  les valoriser par la mise en Ĺ“uvre d’actions de diffusion (cycle de rencontres mensuelles Ă  la bibliothèque Kandinsky en prĂ©sence d’éditeurs et de thĂ©oriciens soutenus ; projections de films ayant bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un soutien, etc.), mais Ă©galement par la publication en ligne de rapports de recherche d’artistes, de thĂ©oriciens et de restaurateurs bĂ©nĂ©ficiaires d’aides. La publication de la collection « Dispositif », propose par ailleurs chaque annĂ©e un regard Ă  la fois rĂ©trospectif et analytique sur les dix dernières annĂ©es d’un dispositif d’aide particulier tout en ouvrant des pistes de prospection.

À l’instar de tout chercheur, l’artiste évolue dans un processus de réflexion et de découverte souvent long et intuitif tout autant que méthodique, qui génère difficilement une économie capable de le soutenir. Le Centre national des arts plastiques intervient, à l’attention des artistes, des designers et des graphistes, comme à celle des critiques, des théoriciens et des restaurateurs, à cet instant fragile du processus artistique par différents moyens.

Des commissions nationales consultatives ont été instituées. Composées de professionnels de l’art contemporain et de membres de l’institution, elles couvrent les différents champs de la création artistique. Ces procédures de soutien ou d’accompagnement des professionnels fonctionnent avec un souci permanent de transparence et d’équité dans le traitement des demandes.

  •  Le soutien Ă  une recherche/production artistique ;
  •  Le soutien exceptionnel ;
  •  Le soutien Ă  la photographie documentaire contemporaine ;
  •  Le soutien Ă  la recherche en thĂ©orie et critique d’art ;
  •  Le soutien Ă  la recherche en restauration et en conservation d’œuvres d’art contemporain ;
  •  Le soutien Ă  l’édition imprimĂ©e et numĂ©rique ;
  •  Le soutien Ă  la première exposition et Ă  la publication ;
  •  L’avance remboursable pour la production d’une Ĺ“uvre originale ;
  •  Soutien pour une participation Ă  une foire Ă  l’étranger ;
  •  L’aide « Image/mouvement » au dĂ©veloppement, Ă  la production et Ă  la postproduction.

L’information aux professionnels

Le site Internet « cnap.fr », propose aux artistes, aux associations, aux institutions, aux collectivités, aux entreprises et aux amateurs, une plate-forme d’information sur l’art contemporain. Celle-ci apporte des réponses concrètes aux questions posées par tous les acteurs de l’art contemporain, qu’il s’agisse des artistes (statut juridique, fiscal ou social, conditions d’exercice professionnel, soutien à la création, à la diffusion, etc.), des professionnels, des entreprises (mécénat) ou du grand public.

Le site recense Ă©galement les manifestations d’art contemporain organisĂ©es en France dans sa rubrique calendrier (de 400 Ă  500 Ă©vĂ©nements recensĂ©s en moyenne par semaine) et propose un guide/annuaire dans lequel figurent environ 2 100 lieux (espaces d’expositions, galeries et rĂ©sidences d’artistes).

Le Cnap fournit aux professionnels des arts plastiques l’information et l’aide nĂ©cessaire Ă  la pratique de leurs mĂ©tiers grâce Ă  l’édition de guides pratiques comme Graphisme en France, 141 Questions-rĂ©ponses sur l’activitĂ© des artistes plasticiens, 223 RĂ©sidences d’arts visuels en France, 140 Aides privĂ©es et publiques en faveur des artistes et La commande de design graphique, disponibles Ă©galement en tĂ©lĂ©chargement sur le site « cnap.fr ».

Diffuser et promouvoir la création contemporaine

Les prĂŞts et dĂ©pĂ´ts : dès l’origine, les Ĺ“uvres d’art achetĂ©es ou commandĂ©es par l’État Ă©taient destinĂ©es Ă  ĂŞtre mises en dĂ©pĂ´ts dans les musĂ©es, les administrations ou dans l’espace public. Les Ă©tablissements qui bĂ©nĂ©ficiaient alors de ces envois Ă©taient très divers : musĂ©es, mairies, Ă©glises, cathĂ©drales, Ă©vĂŞchĂ©s, universitĂ©s, hĂ´pitaux, palais de justice, prĂ©fectures, Ă©difices militaires, etc., ce qui reprĂ©sente actuellement plus de 55 000 Ĺ“uvres dont près de 25 000 mises en dĂ©pĂ´t dans des musĂ©es, 27 000 dans des administrations en France et 3 000 Ă  l’étranger. Aujourd’hui encore, le Fonds national d'art contemporain est pour le Cnap un outil important pour assurer la mission de diffusion de la crĂ©ation contemporaine que lui a confiĂ©e l’État, au sein du rĂ©seau des institutions culturelles publiques (musĂ©es, centres d’art, Fonds rĂ©gionaux d'art contemporain, etc.) et des administrations en France et Ă  l’étranger. Le prĂŞt et le dĂ©pĂ´t d’œuvres auprès des institutions publiques est une mission-clĂ© de l’établissement. Il est ainsi le partenaire de plus de 300 lieux, dont un tiers Ă  l’étranger, auxquels il prĂŞte ou dĂ©pose environ 2 500 Ĺ“uvres chaque annĂ©e.

Le prĂŞt d’œuvres est une procĂ©dure administrative qui permet la mise Ă  disposition des Ĺ“uvres du Fonds national d'art contemporain pour des expositions temporaires, en France oĂą Ă  l’étranger. Le dĂ©pĂ´t d’œuvres est une procĂ©dure administrative qui permet la mise Ă  disposition d’œuvres, pour une durĂ©e maximale de 10 ans renouvelable, aux musĂ©es et aux administrations en France et Ă  l’étranger (rĂ©sidences prĂ©sidentielles, parlement, ministères, ambassades, etc.). Le dĂ©positaire est chargĂ© de l’entretien et de la conservation de l’œuvre tout au long du dĂ©pĂ´t.

Les coproductions d’expositions d’art contemporain au Grand Palais (2006-2012)

Le Cnap a été l’un des opérateurs des rendez-vous prestigieux avec l’art contemporain au Grand Palais, à l’initiative du ministère de la Culture : le cycle d’expositions « Monumenta » de 2007 à 2012 et la Triennale « La Force de l'art » en 2006 et en 2009.

Une médiation engagée : sensibiliser le public à la création contemporaine, tel est l’objectif que le Cnap s’est donné en étant chargé notamment de la médiation et de la programmation culturelle de ces expositions. La mise en place de cette politique innovante permet la conduite d’un vaste dispositif d’accueil et d’accompagnement des publics, en leur proposant « des clés » pour aborder au mieux les œuvres tout comme les sujets les plus variés concernant les débats actuels autour de l’art et de la société.

La Force de l'art 

« La Force de l'art » est la triennale d’art contemporain proposée par le ministère de la Culture en 2006, 2009 et 2012. Elle a eu pour ambition de présenter, dans toute sa richesse et sa diversité, un panorama de la création artistique en France, sans distinction de genre ou de nationalité sur une proposition de Didier Ottinger, Jean-Yves Jouannais et Jean-Louis Froment en 2009 (La Force de l’Art 02, 2009, coédition Cnap/Rmn). Rassemblant des artistes français et étrangers travaillant sur tout le territoire, elle s’affirme comme un rendez-vous incontournable de la création et confirme ainsi son ouverture sur le monde. La première édition a eu lieu en 2006.

La Triennale 2012 (intitulĂ©e « Intense proximitĂ© ») s'est installĂ©e principalement au Palais de Tokyo et constitue l’évĂ©nement de rĂ©ouverture après la rĂ©novation et l'extension du lieu. Elle a envisagĂ© Ă  travers le concept d’« Intense ProximitĂ© », ce que signifie crĂ©er aujourd’hui dans le contexte d’une scène artistique française mondialisĂ©e et diversifiĂ©e.

Monumenta 

D'ampleur internationale, « Monumenta » convoque la rencontre entre un artiste de renommée internationale et un monument exceptionnel, la nef du Grand Palais. Chaque année, le grand public a accès, dans ce lieu historique, au travail inédit d’un grand artiste vivant. « Monumenta » inscrit son action dans le cadre d’un engagement fort pour la création et met en place un dispositif exceptionnel d’accueil et d’accompagnement de tous les publics, conduit par le Cnap. Cette volonté affirmée de donner des clés de compréhension au plus grand nombre, permet de sensibiliser tout un chacun au travail des artistes contemporains.

Coproduit par le Cnap jusqu’en 2012, « Monumenta » a permis Ă  Anselm Kiefer en 2007, Richard Serra en 2008, Christian Boltanski en 2010, Anish Kapoor en 2011 et Daniel Buren en 2012, de se mesurer Ă  la nef du Grand Palais.

Les Ă©ditions

Le Cnap mène une politique Ă©ditoriale qui cherche, d’une part Ă  valoriser et documenter les Ĺ“uvres du Fonds national d'art contemporain, et d’autre part Ă  promouvoir, de façon plus gĂ©nĂ©rale, la crĂ©ation contemporaine (ouvrages monographiques ou thĂ©matiques). Des partenariats avec des Ă©diteurs  privĂ©s sont initiĂ©s.

De même, à l’occasion d’expositions d’œuvres de sa collection, le Cnap collabore, chaque année, avec certains des lieux de diffusion pour la réalisation d’une publication.

Pour finir, en s’engageant dans la voie de l’édition numĂ©rique, le Cnap veut Ă©largir l’accès Ă  ses publications. Ainsi deux livrets consacrĂ©s Ă  la restauration d’œuvres majeures prĂ©sentes dans l’espace public (Le DĂ©fi du soleil de GĂ©rard Garouste ; Consigne Ă  vie et L’Heure de tous d’Arman) sont disponibles en tĂ©lĂ©chargement sur son site internet.

Conserver les œuvres de l’État

La vocation prospective du Centre national des arts plastiques se double naturellement d’une vocation patrimoniale intimement liée à la nécessité de conserver les œuvres constituant le Fonds national d'art contemporain.

Les savoir-faire : restauration, conservation préventive

Depuis 1991, les rĂ©serves sont abritĂ©es Ă  La DĂ©fense dans un bâtiment de 4 500 m2 dont 3 000 m2 sont utilisĂ©s pour stocker les Ĺ“uvres. D’autres espaces de stockage sont situĂ©s en banlieue parisienne. C’est lĂ  que sont gardĂ©es les Ĺ“uvres du fonds qui ne sont actuellement pas en dĂ©pĂ´t. Les rĂ©serves, lieu d’étude et de conservation, sont Ă©galement une plate-forme logistique soumise Ă  des mouvements quotidiens d’œuvres liĂ©s Ă  la fonction mĂŞme du fonds (3 500 mouvements par an).

Les nouvelles formes et les nouveaux matĂ©riaux employĂ©s par les artistes pour rĂ©aliser leurs Ĺ“uvres soulèvent des questions de conservation inĂ©dites. Elles se posent avec d’autant plus d’acuitĂ© que les Ĺ“uvres sont destinĂ©es Ă  circuler, augmentant les risques de dommages. Ă€ chaque fois que cela est possible, l’artiste dont l’œuvre doit ĂŞtre restaurĂ©e est consultĂ©. Depuis plusieurs annĂ©es, le Centre national des arts plastiques s’est engagĂ© dans une rĂ©flexion globale sur les actions Ă  mener pour la conservation prĂ©ventive des Ĺ“uvres ou leur restauration. Les allocations de recherche pour les restaurateurs d’art, octroyĂ©es par le Cnap, ont permis de financer des recherches pour amĂ©liorer le traitement des Ĺ“uvres portant aussi bien sur la peinture, la sculpture que sur les arts graphiques ou sur la photographie. Par ailleurs, des partenariats avec l’Institut national du patrimoine (INP), l’École supĂ©rieure d'art d'Avignon (ESAA) et l’École supĂ©rieure des beaux-arts de Tours (EBSA Tours) permettent aux Ă©tudiants restaurateurs l’accès aux Ĺ“uvres.

Le récolement général des collections du ministère de la Culture

En 1997, l’État a dĂ©cidĂ© d’entreprendre, sous l’égide de la Commission de rĂ©colement des dĂ©pĂ´ts d’œuvres d'art (CRDOA), le rĂ©colement des Ĺ“uvres appartenant aux collections du ministère de la Culture qui se trouvent mises en dĂ©pĂ´t. Le mot « rĂ©colement » vient du latin recolere, « passer en revue », et dĂ©crit une mission importante pour tout responsable de collection : pointer et vĂ©rifier les Ĺ“uvres Ă  partir d’un inventaire.

Le récolement des œuvres du Cnap permet de connaître leur état de conservation et leur localisation exacte. L’œuvre récolée est soumise à un constat d'état qui peut donner lieu à des recommandations aux dépositaires concernant une restauration éventuelle ou des mesures de conservation préventive.

Chaque mission de récolement comporte une inspection des œuvres et de leur lieu de dépôt, la prise de clichés photographiques et de notes documentaires. Une documentation photographique et technique sur les œuvres vues se constitue sur place. L’équipe de récolement procède à la reconstitution des inventaires anciens et à la vérification de toutes les fiches d’œuvres.

Les seuls cahiers d’inventaires conservés remontent à 1860. De ce fait, des recherches complémentaires sont menées pour les nombreuses œuvres déposées ou acquises avant cette date, notamment aux Archives nationales.

À partir des cahiers d’inventaire (informatisés depuis les années 1990) ou des dossiers d’achat (artistes, musées, etc.), les chargés de documentation ont pour tâche de mettre à jour les notices sur la base de gestion des collections et d’établir la liste des œuvres à rechercher dans les institutions dépositaires, ville par ville.

L’équipe constituĂ©e d’une dizaine de personnes et/ou conservateurs, chargĂ©s de documentation mène les recherches indispensables Ă  la reconstitution de l’inventaire du fonds historique. Près de 8 000 Ĺ“uvres dĂ©posĂ©es avant 1860 font dĂ©sormais partie de l’inventaire rĂ©trospectif des collections. Cette Ă©quipe effectue aussi des missions de rĂ©colement interne dans le cadre des chantiers de collection au sein des rĂ©serves du Cnap.

Notes et références

  1. Décret no 82-883 du portant création du Centre national des arts plastiques, JORF no 243 du , p. 3146–3148, sur Légifrance.
  2. Décret no 2015-463 du relatif à l'Établissement public du Centre national des arts plastiques, JORF no 0097 du page 7314 texte no 23, sur Légifrance.
  3. « Le Centre national des arts plastiques », sur Ministère de la Culture (consultĂ© le ) : « Le Cnap concourt Ă  la vitalitĂ© de la scène artistique française... »
  4. Le Cnap déménagera à Pantin en 2020, lemonde.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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