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Pantin

Pantin est une commune française limitrophe de Paris (Nord-Est) située dans le département de la Seine-Saint-Denis en région Île-de-France. Elle fait partie de la première couronne de l'agglomération parisienne

Pantin
Pantin
L'hôtel de ville.
Blason de Pantin
Blason
Pantin
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Seine-Saint-Denis
Arrondissement Bobigny
Intercommunalité Métropole du Grand Paris
EPT Est Ensemble
Maire
Mandat
Bertrand Kern (PS)
2020-2026
Code postal 93500
Code commune 93055
Démographie
Gentilé Pantinois, Pantinoise
Population
municipale
60 419 hab. (2020 en augmentation de 10,15 % par rapport à 2014)
Densité 12 060 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 53′ 48″ nord, 2° 24′ 06″ est
Altitude Min. 38 m
Max. 108 m
Superficie 5,01 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton de Pantin
(bureau centralisateur)
Législatives 6e circonscription de la Seine-Saint-Denis
Localisation
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Pantin
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Pantin
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Pantin
Liens
Site web https://www.pantin.fr/

    Ses habitants sont appelés les Pantinois, Pantinoises.

    Géographie

    Situation

    La ville est située en bordure de Paris et est principalement constituée par une plaine traversée par les routes nationales 2 et 3, la ligne de chemin de fer Paris - Strasbourg et le canal de l'Ourcq.

    Pantin est située dans :

    Communes limitrophes

    Carte de la petite couronne parisienne, avec le territoire de Pantin en rouge.
    Localisation de Pantin dans la petite couronne.
    Territoire des Lilas pris sur les communes voisines en 1867

    Les limites entre Pantin et les villes voisines ont évolué à plusieurs reprises :

    • la limite entre les communes de Pantin et du Pré-Saint-Gervais est fixée en 1792 ;
    • en 1859, Pantin cède à Aubervilliers une partie du territoire du fort d'Aubervilliers et à Romainville pour le fort de cette ville ;
    • la loi du annexa à Paris plusieurs communes et parties de communes voisines, étendant ainsi les limites de la commune jusqu'à la ligne de fortifications qui entourait la ville et ses faubourgs. Pantin céda alors une partie de son territoire, et une modification de limites avec la capitale eut également lieu en 1930 ;
    • en 1867 avec Les Lilas, lors de la création de cette commune, soit la partie du territoire de Pantin à l’ouest du fort de Romainville, compris entre les rues Henri Barbusse et Jean-Moulin qui formait l’ancienne limite communale avec Romainville, en limite du lotissement du bois Bouleaux jusqu’aux actuelles limites communales, rue Faidherbe, rue Mancelle ,et rue du Bois. ;
    • en 1928 avec Bobigny ;
    • en 1938 avec Le Pré-Saint-Gervais ;
    • en 1949 avec Les Lilas.

    Hydrographie

    La ville est traversée par le canal de l'Ourcq.

    Une petite rivière, le ruisseau de Montfort, qui prend sa source à Bobigny et se jette dans la Seine à Saint-Denis, passe à Pantin, mais cette rivière est busée de longue date et n'est plus visible.

    Urbanisme

    Typologie

    Pantin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Paris, une agglomération inter-départementale regroupant 411 communes[4] et 10 785 092 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[7] - [8].

    Morphologie urbaine

    Carte des quartiers.

    On peut distinguer les quartiers suivants de la commune :

    La commune dénombre plusieurs grands ensembles :

    • Les Courtillières
    • La cité Bleu-Diderot à Quatre-Chemins
    • La cité des Pommiers au Haut-Pantin
    • La cité des Auteurs au Haut-Pantin
    • Le à Église de Pantin

    Habitat et logement

    En 2019, le nombre total de logements dans la commune était de 27 462, alors qu'il était de 25 223 en 2014 et de 24 234 en 2009[I 1].

    Parmi ces logements, 93,8 % étaient des résidences principales, 2,2 % des résidences secondaires et 4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 3,9 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 94,4 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Pantin en 2019 en comparaison avec celle de la Seine-Saint-Denis et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (2,2 %) supérieure à celle du département (1,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 30,5 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (30 % en 2014), contre 38,9 % pour la Seine-Saint-Denis et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Pantin en 2019.
    Typologie Pantin[I 1] Seine-Saint-Denis[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 93,8 92,9 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 2,2 1,1 9,7
    Logements vacants (en %) 4 6 8,2

    La ville respecte largement ses obligations prévues par l'article 55 de la Loi SRU de 2000 qui lui font obligation de disposer d'au moins 25 % de logements sociaux. En effet, les logements sociaux s’élevait à 33,3 % par rapport au parc de résidences principales — au sens du recensement — en 2008, pourcentage qui s'est légèrement réduit à 32,5 % en 2019[I 3].

    Depuis les années 1990, la ville est marquée par un important phénomène de gentrification[9].

    L'encadrement des loyers est en place à Pantin depuis le en application de la loi n° 2018-1021 du [10].

    Projets d'aménagements

    Jacqueline Osty, grand prix de l'urbanisme en 2020, a réalisé l'aménagement des 3,5 ha d'espaces publics du site du port. Elle a forgé un socle commun, conservant un esprit minéral et continu, évocateur du passé de la zone portuaire, avec un recours léger à la végétation sous forme de longues lignes droites engazonnées et de salon de verdures entre les ensembles de logements[11].

    Infrastructures routières

    La ville est desservie notamment par :

    Réseau cyclable

    En 2021, dix-neuf stations Vélib' Métropole sont situées sur le territoire communal.

    Transports urbains

    La ville est desservie par plusieurs infrastructures lourdes de transport en commun :

    La ligne de tramway T3b tangente le territoire de la commune.

    RER :

    • le (RER) (E) dispose de la Gare de Pantin.
      Le trafic de la gare a beaucoup augmenté ces dernières années, de 3 500 voyageurs par jour en 1990 ils sont 7 500 voyageurs en 2007, puis 10 000 en 2010, en raison notamment de l’arrivée des salariés de BNP Paribas aux Grands Moulins de Pantin. L'infrastructure de départ étant saturée, avec des quais trop étroits pour accueillir les voyageurs en une seule entrée, une passerelle supplémentaire a été inaugurée en 2018, succédant à une passerelle provisoire en place depuis 2011.

    Métro :

    Tramway : (T) (3b) : stations situées sur la commune de Paris, à proximité immédiate de l'ouest de Pantin :

    • Ella Fitzgerald - Grands Moulins de Pantin ;
    • Delphine Seyrig.

    Les stations de métro et de tramway Porte de la Villette et Porte de Pantin quant à elles desservent à distance la ville.

    Bus :

    Lignes (BUS) RATP 61 145 147 150 151 152 170 173 248 249 318 330.

    5 lignes Noctilien (BUS) N13 N41 N42 N45 N140.

    Qualité de l'air

    En , sur un panel de 315 villes françaises, Pantin est déclarée la plus polluée avec un taux de particules fines de 22 microgrammes de particules fines par mètre cube en moyenne par an, selon un rapport publié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS)[12] en utilisant un nouveau modèle de qualité de l'air[13].

    En 2016, l'OMS classe Pantin comme ville la plus polluée de France[14].

    Afin de lutter contre cette pollution, en septembre 2021, la vitesse des véhicules est limitée à 30 km/h dans l'ensemble de la commune, à l'exception des anciennes RN 2 et RN 3, ainsi que de la RD 115[15], souhaite améliorer la sécurité des usagers de la route mais également réduire les nuisances sonores et la pollution, tout en favorisant l'évolution de la ville afin qu'elle soit adaptée aux besoins des piétons et des circulations douces[16].

    Toponymie

    Le premier acte connu où le nom de Penthinum apparaît est un acte du XIe siècle, accordant le domaine de Pantin au prieuré Saint-Martin-des-Champs[17].

    Pantin est mentionné sous les formes suivantes[18] :

    • Pentinus en 1082 ;
    • Pantinum en 1119 ;
    • Pentin en 1151-1157 ;
    • Pantin en 1256 ;
    • Panthino en 1352 ;
    • Panthin en 1499 ;
    • Penthin en 1520 ;
    • Pentin en 1598.

    Histoire

    Préhistoire

    Des traces archéologiques attestent de l'occupation du territoire de Pantin par des populations celtes à l'âge du bronze.

    Antiquité

    Les Romains ayant aménagé une voie entre Lutèce et Trèves (ancêtre de la nationale 3), une occupation permanente du site est attestée au IIe siècle.

    Moyen Âge

    La paroisse catholique pourrait être d'origine mérovingienne[19]. Elle est créée à la suite de la visite de l'évêque d'Auxerre, le futur saint Germain, à qui elle est dédiée. Elle a pour annexe Le Pré-Saint-Gervais qui est le siège d'une collecte distincte[19].

    Les premières acquisitions du prieuré Saint-Martin-des-Champs à Pantin sont attestées en 1082-1089[19].

    En 1197-1198, le prieur de Saint-Martin-des-Champs Robert accorde aux villageois une charte de franchises, en exemptant de toute imposition les terres précédemment données à champart[19].

    En 1411, le village est mis à sac par les Armagnacs, lors de la guerre de Cent Ans et, en 1499, le fief de Pantin est loué par le prieuré au contrôleur du grenier à sel de Melun.

    Temps modernes

    En 1563, le prieur de Saint-Martin vend la seigneurie de Pantin et du Pré-Saint-Gervais[19].

    L’abbaye de Saint-Denis possède un péage sur le chemin de Pantin qu’elle afferme à partir du XVIIe siècle[19].

    Sources[20]

    Au XVIIIe siècle, le village de Pantin attire de nombreuses personnalités, séduites par son « bon air ».

    On connaît la présence de la société de Morville qui possédait un théâtre à Pantin dans les années 1730 : « Nous avions loué une maison et un théâtre à Pantin… M. de Caylus le dirigeait, M. d'Armenonville y jouait les premiers rôles. Nous y avons joué plusieurs comédies de M. de Coypel, qui n'ont pas vu le jour ».

    Si aucun document ne permet pour le moment d’établir la présence de la danseuse Camargo, celle de Beaumarchais est en revanche bien attestée. Son mariage en 1768 avec une riche veuve lui procure des biens considérables sur Pantin : une douzaine de maisons louées aux villageois, de nombreux terrains ainsi qu’une splendide résidence de campagne revendue en , située à la hauteur du 123 avenue Jean-Lolive.

    Mais la plus célèbre de ces « stars » reste bien évidemment la danseuse Guimard, dont la maison occupait l’actuelle école Charles-Auray. La ville de Pantin vient d’ailleurs de donner son nom à une petite rue près du canal. À proximité, son éternelle rivale Anne-Victoire Dervieux achète aussi une maison en 1776, d’ailleurs vite revendue et qui échoira ensuite à la femme du célèbre danseur Maximilien Gardel.

    Le rôle de taille de 1783 dévoile la présence dans le village du musicien Rodolphe, l’ami de Mozart.

    Quant à Étienne Méhul, il avait acheté en 1809 - sous le nom de sa tante - une petite propriété située près de l’église où il se livre à sa grande passion des fleurs (en particulier les tulipes).

    En 1790, la commune perd la paroisse du Pré-Saint-Gervais qui obtient son autonomie. De 1790 à 1795 Pantin était un canton du district de Franciade.

    Circonscriptions religieuses
    Circonscriptions administratives

    Révolution française et Empire

    Le canal de l'Ourcq a contribué fortement à l'industrialisation de Pantin.
    La défense contre les Alliés en 1814
    Illustration par une carte postale du début du XXe siècle, peut-être d'après un tableau de l'époque.

    Afin principalement d'alimenter Paris en eau salubre, la construction du canal de l'Ourcq est décidée par Bonaparte par le décret du 29 floréal an X (19 mai 1802) pour réaliser un canal de dérivation de la rivière de l'Ourcq, vers un bassin de la ville de Paris, situé près du village de la Villette, et sa première pierre est posée dès le . L'infrastructure est mise en service en 1804, et assure également des fonctions de transport de fret, favorisant ensuite le développement industriel de ses abords.

    En 1806, la garde impériale de Napoléon, à son retour de la bataille d'Austerlitz, campe dans la plaine de Pantin.

    En 1808 le canal de l'Ourcq rompt une des berges et inonde la plaine[22].

    Pantin est un des villages qui, dans la campagne de 1814, se signale pour défendre Paris lors de la bataille de Paris. Le corps d'armée française commandé par le général Compans, s'arrête et se fortifie à Pantin contre le général russe Ragefski et le prince de Wurtemberg, qu'il combat avec tant d'opiniâtreté et de succès, que Ragefski est obligé de renouveler ses tirailleurs détruits par l'artillerie française. Le , une lutte sanglante s'engage, et après plus de deux heures d'une horrible mêlée, Pantin, pris et repris plusieurs fois, reste au pouvoir des troupes françaises.

    De son côté, le maréchal de Marmont a également repoussé de Belleville les troupes russes, mais ce succès est de courte durée : de nouvelles troupes russes, prussiennes et wurtembergeoises se préparant à contre-attaquer. Barclay de Tolly, général en chef, s’avance avec 180 000 hommes contre pas plus de 25 000 Français. Le général Compans soutient courageusement l’attaque et après une forte résistance, désespérant de triompher du nombre toujours croissant d'ennemis, fait sonner la retraite et laisse à l'ennemi le village de Pantin.

    Retiré avec les débris de ses soldats sur les hauteurs de Pantin, il soutient encore avec intrépidité le feu de l'ennemi, lorsque la nouvelle de l'arrêt des combats stoppe le carnage. La capitulation est signée le 31 mars. Pantin est occupé pendant trois mois par les troupes anglo-écossaises qui pillent et dévastent le village[22].

    Le curé de Pantin, Jean-Baptiste-Auguste Ségault de Moncourt, est fusillé par les prussiens en 1814 , et inhumé au cimetière de Pantin. sources archives communales de Pantin.

    Le XIXe siècle, l'époque des transformations

    En 1826, l'ingénieur Henri Navier propose une ligne de chemin de fer de Paris à Strasbourg par Vitry-le-François et Nancy. Celle-ci est entérinée par la loi relative à l'établissement des grandes lignes de chemin de fer en France qui approuve l'Étoile de Legrand structurant les premières lignes françaises de chemin de fer. L'une d'elles est la ligne de Paris-Est à Mulhouse-Ville concédée en 1853 à la Compagnie du chemin de fer de Paris à Strasbourg. Celle-ci ouvre en 1864 la gare de Pantin, favorisant les déplacements des habitants et le développement économique de la commune.

    La ville connaît fin 1869 une notoriété passagère à l'occasion d'un sinistre fait divers, l'affaire Troppmann.

    En 1875, le canal de l'Ourcq et la ligne de chemin de fer divisent la ville en deux quartiers : le Village et les Quatre-Chemins. Ce dernier quartier est excentré, et les Pantinois de la Petite Prusse (nom que l'on donnait au quartier neuf, car il abritait une population majoritairement originaire d'Alsace-Lorraine) demandent la sécession. La demande d'érection en commune indépendante est refusée. Mais le maire écoute les demandes et tient ses engagements : un lieu de culte est construit au bord de la route de Flandre et un hôtel de ville est bâti près du canal, inauguré en 1886.

    À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, la ville est desservie par plusieurs lignes de tramway, qui permettent la desserte des quartiers vers Paris, la gare de Pantin, Aubervilliers et Saint-Denis et évincent les anciens omnibus

    C'est dans l'ancienne usine d'allumettes qu'est découverte la pâte inoffensive au sesquisulfure de phosphore qui remplaça le dangereux phosphore blanc.

    • Pantin au tout début du XXe siècle
    • La porte de Pantin au tout début du XXe siècle, avec ses fortifications et un tramway à impériale
      La porte de Pantin au tout début du XXe siècle, avec ses fortifications et un tramway à impériale
    • Pantin au début du XXe siècle
      Pantin au début du XXe siècle
    • Pont levant sur le canal
      Pont levant sur le canal
    • Comme de nombreuses autres entreprises, Félix Potin disposait au début du XXe siècle d'importants entrepôts à Pantin, embranchés sur le chemin de fer
      Comme de nombreuses autres entreprises, Félix Potin disposait au début du XXe siècle d'importants entrepôts à Pantin, embranchés sur le chemin de fer
    • La Gare de Pantin, au début du XXe siècle
      La Gare de Pantin, au début du XXe siècle
    • L'église Saint-Germain

    De la Première à la Seconde Guerre mondiale

    Stèle commémorative de la libératiion des Déportés.

    Le , des taxis parisiens réquisitionnés prennent en charge les unités d'infanterie à la gare de Pantin au fur et à mesure de leur débarquement des trains pour les transporter sur le front lors de la première bataille de la Marne.

    La Coupe de France de football 1917-1918 est la première édition de la Coupe de France de football. La finale a opposé le l'équipe du FC Lyon à celle de l'Olympique de Pantin au stade Olivier De Serres à Paris. Le match fut remporté par Pantin avec un score de trois buts à zéro.

    La commune subit de graves destructions au cours de bombardements pendant la Seconde Guerre mondiale. Le est parti du quai aux bestiaux de la gare de Pantin le dernier convoi de déportés de la région parisienne, composé de 2 500 hommes et femmes sortis des prisons parisiennes et du Fort de Romainville[23]. Les hommes seront immatriculés dans la série des 77 000 à Buchenwald, 80 % seront transférés au camp de Dora. Les femmes seront envoyées à Ravensbrück. 903 déportés de ce convoi décéderont dans les camps. La particularité de ce convoi est que 168 aviateurs alliés y sont intégrés : ils ne sont pas considérés comme prisonniers de guerre. Le 16 août, les déportés seront obligés d'évacuer leurs wagons à la hauteur de Nanteuil - Saacy. Le pont a été bombardé. Ils vont à pied jusqu’à la gare de Nanteuil. Il y eut des évasions qui se sont soldées par des exécutions.

    L'industrie à Pantin au XXe siècle

    La gare de Pantin et le quartier industriel des Quatre-Chemins au début du XXe siècle.

    Après avoir remporté la course de la côte d'Argenteuil sur une bicyclette à moteur SICAM, firme dont il était un des chefs de fabrication et un des pilotes en , Charles Benoît crée en 1923, avec Abel Bardin, qui avait été directeur commercial de la même SICAM, les ateliers de la Motobécane, qui créent leur usine rue Beaurepaire. Leur premier modèle, la « 175 », atteint 50 km/h et son succès est tel qu'on imagine une version « dames et ecclésiastiques », à cadre ouvert pour faciliter l'utilisation de l'engin aux personnes portant jupes, robes ou autres soutanes. Leur gamme s'étoffe ensuite avec la commercialisation de la Motoconfort MC1 de 308 cm3.

    En 1923 également, Eugène Haug reconstruit les Grands Moulins de Pantin, une minoterie industrielle bâtie dans un style alsacien sur le même modèle que les Grands Moulins de Paris et ceux de Corbeil.

    Le , un missile balistique V2 s'écrase sur Pantin[24].

    L’après-guerre

    La ligne 5 du métro de Paris est prolongée de la gare du Nord à l'église de Pantin en 1942. Cette station est jusqu'en 1985 le terminus de la ligne. De ce fait, une importante gare routière est installée devant l'église, où de nombreux bus de la banlieue avaient et ont encore leur terminus.

    En 1959 commence la construction des Courtillières, conçues par Émile Aillaud. Composé de 1 500 logements répartis en un long immeuble et en deux plus petits qui « serpentent » autour d'un parc de 4 ha, c'est l'un des premiers « grands ensembles » de la région parisienne. Au moment de sa construction, il était considéré comme le plus long bâtiment d'Europe.

    Des édifices publics sont venus compléter ce qui n'était au début qu'une cité d'habitation : mairie annexe, crèches, établissements d'enseignement, gymnases, maison de quartier, bibliothèque, centre de santé ont été construits.

    Quarante ans après son inauguration, la cité est très dégradée, longtemps laissée à l'abandon par son gestionnaire et propriétaire, la Société d'économie mixte propriété de la ville de Paris (SEMIDEP)[25]. La population de Pantin en pleine croissance s'ouvre massivement à l'immigration extra-européenne à partir des années 1970.

    Le XXIe siècle

    Après que l'OPHLM de Pantin est devenue propriétaire de la cité, la municipalité lance en 2001 un grand projet de réhabilitation du quartier. D'un montant estimé à 200 millions d'euros[26] (en partie financés par l'Agence nationale pour la rénovation urbaine), le projet consiste principalement en une requalification urbaine du quartier, requalification qui prévoit la destruction d'une partie des bâtiments et la rénovation des parties restantes.

    Le chantier, déjà engagé, a été gelé en mai 2006 par le ministère de la Culture et le ministère du Logement et de la Ville du fait d'une demande de classement aux monuments historiques. Les inspecteurs des Monuments historiques ayant préconisé en avril 2007 la sauvegarde des bâtiments ; le projet est actuellement bloqué et reste dans l'attente d'une décision définitive sur la nature du classement, décision rendue difficile de par l'état d'avancement des travaux et l'opposition de la municipalité soutenue par la population[27] - [28].

    Politique et administration

    En 1867 est créé la commune des Lilas, par démembrement notamment du territoire de Pantin[29].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Rattachements administratifs

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[30], la commune faisait partie du département de la Seine. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département de la Seine-Saint-Denis et à son arrondissement de Bobigny après un transfert administratif effectif au .

    Elle était de 1793 à 1967 le chef-lieu du canton de Pantin de la Seine. Lors de la mise en place de la Seine-Saint-Denis, elle est divisée entre les cantons de Pantin et de Pré-Saint-Gervais, puis intervient en 1976 un nouveau découpage cantonal qui scinde la commune entre les cantons de Pantin-Est et de Pantin-Ouest[29]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.

    Rattachements électoraux

    Pour les élections départementales, la commune est depuis 2014 le bureau centralisateurdu canton de Pantin

    Pour l'élection des députés, elle fait partie de la sixième circonscription de la Seine-Saint-Denis.

    Intercommunalité

    À la suite des élections municipales de 2008, les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Le Pré-Saint-Gervais, Pantin et Romainville ont entamé des réflexions en vue de la création d'une communauté d'agglomération. Celle-ci, dénommée communauté d'agglomération Est Ensemble a été créée au .

    Dans le cadre de la mise en œuvre de la volonté gouvernementale de favoriser le développement du centre de l'agglomération parisienne comme pôle mondial est créée, le , la métropole du Grand Paris (MGP), à laquelle la commune a été intégrée[31].

    La loi portant nouvelle organisation territoriale de la République du (loi NOTRe) prévoit également la création le d'établissements publics territoriaux (EPT), qui regroupent l'ensemble des communes de la métropole à l'exception de Paris, et assurent des fonctions de proximité en matière de politique de la ville, d'équipements culturels, socioculturels, socio-éducatifs et sportifs, d'eau et assainissement, de gestion des déchets ménagers et d'action sociale, et exerçant également les compétences que les communes avaient transférées aux intercommunalités supprimées

    La commune fait donc partie depuis le de l'établissement public territorial Est Ensemble, créé par un décret du [32] et qui regroupe l'ensemble des communes qui faisaient partie de l'ancienne communauté d'agglomération..

    Tendances politiques et résultats

    Lors du premier tour des élections municipales de 2014, la liste PS menée par le maire sortant Bertrand Kern obtient la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 5 462 voix (50,53 %, 35 conseillers municipaux élus dont 9 communautaires), devançant largement les listes menées respectivement par[33] :
    - Geoffrey Carvalhinho (UMP-UDI, 2 254 Ã©lus, 20,85 %, 4 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
    - Jean-Pierre Henry (FG, 1 419 voix, 13,12 %, 3 conseillers municipaux élus dont 1 communautaire) ;
    - Nadia Azoug (EELV, 1 354 voix, 12,52 %, 3 conseillers municipaux élus) ;
    - Armonia Bordes (LO, 319 voix, 2,95 %, pas d'élus).
    Lors de ce scrutin, 53,71 % des électeurs se sont abstenus.

    Lors du premier tour des élections municipales de 2020[34], la liste PS - EÉLV - PRG - GRS - PP menée par le maire sortant Bertrand Kern remporte la majorité absolue des suffrages exprimés, avec 5 110 voix (57,60 %, 37 conseillers municipaux élus dont 1 métropolitain), devançant très largement les listes menées respectivement par[35] - [36] :
    - Nadège Abomangoli (LFI - G·s - PCF, 1 669 voix, 18,81 %, 4 conseillers municipaux élus) ;
    - Geoffrey Carvalhinho (LR - UDI - LREM - SL , 1 322 voix, 14,90 %, 3 conseillers municipaux élus) ;
    - Olivier Enjalbert (DVG, 499 voix, 5,62 %, 1 conseiller municipal élu) ;
    - Nathalie Arthaud (LO, 271 voix 3,05 %, pas d'élus).
    Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 64,05 % des électeurs se sont abstenus.

    Liste des maires

    Liste des maires successifs de Pantin[37] - [38]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790 1791 Charles François Tiphaine
    1792 1793 Cozette
    1793 1794 Nicolas André Deroy
    1794 ? François Rouiller
    1800 1806 Nicolas André (?) Deroy
    1806 1812 François Rouiller
    1812 1825 François Joseph Gorneau
    1826 1830 Ferdinand Lefevre
    1830 1831 Duchesne
    1831 1835 Benoit Antoine Bonnefons De La Vialle
    1835 1836 Ferdinand Lefevre Décédé le 14 août 1836
    1836 1850 Jean Claude Henri Narjot
    1852 1859 Charles Étienne Auger
    1859 1870 Charles Étienne Courtois
    1870 1875 Simon Clovis Delizy
    1876 1881 Eugène Jean-Baptiste Varenne
    1881 1885 Ovide Appolinaire Pétigny Conseil municipal dissout à la suite de sa mésentatente[39]
    1885 1896 Joseph Albert Pellat[Note 3] - [39] Républicain Médecin à la manufacture des tabacs
    1896 1919 Charles Marie Victorien David[39] Rad. Industriel fabricant de wagons, usine Desouches, David et Cie
    1919 1938 Charles Auray[39] SFIO (1919-1920)
    SFIC (1920-1923)
    USC (1923-1924)
    SFIO (1924-1933)
    PSdF-USR (1933-1938)
    Comptable, puis permanent du GODF
    Conseiller général de Pantin (1935 → 1938)
    Député de la Seine (1924 → 1927)
    Sénateur de la Seine (1927 → 1938)
    Décédé en fonction
    1938 1944 Henri Labeyrie[39] SFIO Préposé à la Manufacture de tabacs de Pantin
    Maintenu maire par le Gouvernement de Vichy[40]
    1944 octobre 1944 Charles Bertrand PCF
    octobre 1944 1947 Paulin Cornet[39] - [41] Front national
    de la Résistance
    Employé des chemins de fer de l’Est
    Président du Comité local de Libération puis élu maire en avril 1945
    1947 1949 André Faizas[39] - [42] SFIO Commerçant
    Conseil municipal dissout à la suite de la division de la coalition anti-communiste
    1949 1953 Marcel Eugène Leclerc[39] RPF Négociant en huile et graines industrielles
    1953 1959 Louis Collaveri[43] SFIO Journalier puis employé d'octroi
    Conseiller général de Pantin (1929 → 1935)
    1959 1968 Jean Lolive[Note 4] - [39] - [44] - [45] PCF maçon, briquetier, cimentier, résistant-déporté
    Député de la Seine puis de la Seine-Saint-Denis (1958 → 1968)
    Décédé en fonction
    1968 1977 Fernand Lainat[39] PCF Machiniste receveur au dépôt RATP de Flandre à Pantin
    Secrétaire syndical CGT
    Secrétaire PCF de la section de Pantin
    1977 2001 Jacques Isabet[39] - [46] - [47] PCF Ajusteur mécanicien RATP puis permanent du PCF
    Conseiller général de Pantin-Ouest (1976 → 1985)
    2001[48] - [49] En cours
    (au 11 mai 2023)
    Bertrand Kern[50] PS Cadre bancaire, assistant parlementaire de Claude Bartolone puis avocat
    Conseiller général de Pantin-Ouest (1998 → 2015)
    Conseiller départemental de Pantin (2015 →2021)
    Député de la Seine-Saint-Denis (1998 → 2002)
    Président de la CA Est Ensemble (2010 → 2012)
    Réélu pour le mandat 2020-2026[51] - [52]

    Jumelages

    Équipements et services publics

    Enseignement

    • lycée général et technologique Marcelin-Berthelot
    • lycée professionnel Simone-Weil
    • lycée technologique et professionnel Lucie-Aubrac
    • CFA régional des Compagnons du Devoir et du Tour de France
    • collège Jean-Jaurès
    • collège Jean-Lolive
    • collège Irène-et-Frédéric-Joliot-Curie
    • collège Lavoisier
    • collège privé Saint-Joseph
    • école élémentaire Joséphine-Baker
    • école élémentaire Charles-Auray
    • école élémentaire Édouard-Vaillant
    • école élémentaire Henri-Wallon
    • école élémentaire Jean-Jaurès
    • école élémentaire Jean-Lolive
    • école élémentaire Joliot-Curie
    • école élémentaire Saint-Joseph
    • école élémentaire Louis-Aragon
    • école élémentaire Marcel-Cachin
    • école élémentaire Paul-Langevin
    • école élémentaire Sadi-Carnot
    • école élémentaire Plein-Air (école spécialisée)
    • école élémentaire Antoine-de Saint-Exupéry ()
    • école maternelle Georges-Brassens
    • école maternelle Jean-Lolive
    • école maternelle Jacqueline-Quatremaire
    • école maternelle Jean-Jaurès
    • école maternelle Diderot
    • école maternelle La Marine
    • école maternelle Liberté
    • école maternelle Eugénie-Cotton
    • école maternelle Joliot-Curie
    • école maternelle Hélène-Cochennec
    • école maternelle Méhul
    • école maternelle Saint-Exupéry

    Équipements culturels

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[53] - [Note 6].

    En 2020, la commune comptait 60 419 habitants[Note 7], en augmentation de 10,15 % par rapport à 2014 (Seine-Saint-Denis : +5,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1729261 1541 0201 8711 9062 3233 0472 657
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 9094 8428 56312 33713 66517 85719 17021 84725 586
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    29 71632 69636 35938 97539 18937 26037 71636 24236 963
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    46 29247 60742 73943 55347 30349 91953 57753 79755 342
    2020 - - - - - - - -
    60 419--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[29] puis Insee à partir de 2006[54].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie associative

    • Association Quatre Chemins Évolution - Accompagne et aide les jeunes à s’insérer socialement et professionnellement. À travers la citoyenneté, le soutien scolaire et l'orientation, le coaching professionnel et l’organisation d’activités sportives et artistiques.
    • Association de Quartier Tipeu Tinpan - Ateliers artistiques : arts plastiques, marionnettes, peinture, dessin. Ateliers thématiques : rencontres d'habitants, travail sur la mémoire et la découverte du quartier et de la ville, jeux de société.
    • Bruitparif, Observatoire régional du bruit en Ile-de-France.
    • Cercle Pierre Mendes France - Réflexion et action politique Radical de Gauche.
    • Événement-Ciel - Diffusion du savoir scientifique et technique au travers de la pratique de l'astronomie. Organiser des manifestations publiques de sensibilisation et de découverte à vocation scientifique et culturelle.
    • Maison des Arts et des Sciences informatiques - Apprendre l'informatique en s'amusant : origami, travaux manuels, jeux et magie, mythologie. Aide à tout projet multimédia : diaporama photos, montage vidéo, développement de logiciels, interface de navigation, site web, etc.
    • Orchestre Divertimento, orchestre composé de jeunes musiciens.
    • Orchestre d'harmonie de Pantin Orchestre d'harmonie classé en division d'honneur de la CMF, fondé en 1881.
    • Association Pantin Patrimoine
    • Association 9.7 Degrés, orchestre de rue : promotion de la culture carnavalesque antillaise
    • Association AIDES : lutte contre le VIH et les hépatites virales, fondé en 1984.

    Cultes

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 24 455 â‚¬, ce qui plaçait Pantin au 24 090e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[57]. Ce chiffre est inférieur à la moyenne départementale de Seine-Saint-Denis (26 994 â‚¬).

    Emploi

    Le taux de chômage, en 2014, pour la commune s'élève à 19,1 %, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)[58].

    Entreprises

    Les Grands Moulins de Pantin accueillent BNP Paribas.

    Au , Pantin compte 1 408 entreprises.

    De grands groupes sont implantés sur la commune, comme Maj -Elis (location de linge), Audim (téléphonie, en liquidation judiciaire le ), Netcom Group (téléphone, siège social et administratif), Papyrus (distributeur de papier) passé sous le contrôle du Portugais Inapa[59], Innelec Multimédia (logiciels de loisirs) coté en bourse[60] ou Solabia (biochimie)[61].

    En 2016, l'agence de publicité BETC (561 salariés) s'installe le long du canal de l'Ourcq dans les anciens bâtiments des Magasins généraux[62] (construits dans les années 1930 pour stocker des céréales et des marchandises destinées à Paris[63]).

    Autres établissements :

    • Groupe Sergent-Major, Legrand SNC (siège à Limoges), Boiron (siège à Lyon), Alliance Santé (siège à Gennevilliers).
    • La SNCF exploite à Pantin et Bobigny le Technicentre Est Européen, soit 400 emplois, qui entretient notamment le TGV Est européen.
    • Les 3 000 salariés de BNP Paribas Securities Services (siège à Paris) se sont installés en 2009 dans le bâtiment historique des Grands Moulins de Pantin rénové par les architectes Reichen et Robert et qui fait maintenant face au-delà du périphérique à la Philharmonie de Paris.
    • Implanté dans la ville depuis 1992, Hermès Sellier (siège à Paris) y regroupe de nombreuses activités de maroquinerie et autres métiers d'art et a été rejoint sur la commune par d'autres entreprises du luxe comme la maison Revel, Bourjois-Chanel, Gucci, Agnès b.[62]…

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'hôtel de ville, datant de 1884-1886, inscrit monument historique depuis 2017[64].
    • L'église Saint-Germain-l'Auxerrois, dont la construction fut commencée vers 1664, à l'emplacement d'une église datant probablement du XIIe siècle. Elle a été fréquemment remaniée, notamment avec la construction du clocher par Joachim Beausire en 1736-37. En 1826, à l'occasion de travaux de consolidation, est rajouté un porche surmonté d'un fronton triangulaire. L'église contient des fonts baptismaux du XVIIIe siècle, une tapisserie représentant la crucifixion de 1959 de Plasse Le Gisne sur un carton de Léon Zack, et une peinture du XVIIe siècle attribuée à Franck le Vieux (décédé en 1616), représentant le Christ et sainte Madeleine. L'église est classée au titre des monuments historiques par arrêté du [65].
    • L'église Sainte-Marthe des Quatre-Chemins[66], construite en 1876[67].
    • La Folie de Pantin, maison de plaisance construite par l'architecte néo-classique Perrard de Montreuil. Située à l'emplacement d'une exploitation de gypse, elle date du Directoire et fut transformée en maison de rapport au XIXe siècle. Devant la maison, on voit aussi la margelle d'un puits de 1782, ovale, qui abrite un amandier, inventorié comme arbre remarquable. La façade et la toiture de la maison sont inscrites au titre des monuments historiques par arrêté du [68]. La maison, très ruinée, devait être restaurée dans le cadre de la future base de loisirs de la Corniche des Forts, mais le projet n'a pas abouti.
    • L'école de Plein-Air, conçue en 1935 par Florent Nanquette, est construite dans le parc de la Seigneurie. Elle était destinée aux enfants souffrant de maladies respiratoires.
      Depuis la rentrée 2001, elle accueille une classe-relais « hors les murs » et constitue l'une des actions du contrat local de sécurité de Pantin de 2000. Elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [69].
    • La piscine municipale, construite en 1937 par l'architecte Charles Auray, fils de Charles Auray, maire de la ville depuis 1919 (en l'honneur duquel une rue, un stade et une école de la ville portent le nom), est édifiée en liaison avec la mairie et le groupe scolaire. Elle fut l'une des premières construites en région parisienne. Le captage qui alimente cet édifice se fait dans la nappe phréatique profonde, ce qui est remarquable pour l'époque. De par son architecture particulière, elle est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [70].
      Elle est renommée en 2022 Piscine Alice-Milliat, du nom de la nageuse, hockeyeuse et rameuse française,qui est la première femme à parcourir 80 km sur la Seine en rameur en moins de 12 heures[71].
    • le stade Raoul-Montbrand, destiné au rugby
    • La Tour Essor 93 immeuble de bureaux situé à proximité de la porte de Pantin
    • Ensemble Emille-Aillaud aux Courtillières.
    • Le Centre national de la danse dans un des plus beaux exemples de l'architecture fer et béton bordant le canal, et son café panoramique.
    • Les exemples d'architecture faubourg et ses multiples recoins autour du quartier Hoche.
    • Le dernier tronçon du canal de l'Ourcq qui rejoint le bassin de la Villette en entrant dans Paris.
    • Cimetière communal de Pantin.

    En matière de locaux industriels et d'activité, on note :

    • L'usine élévatrice des eaux, dessinée par Charles Auray, est inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [72].
    • Les Grands Moulins de Pantin
    • La Manufacture des tabacs fut l'une des plus importantes usines de Pantin. Implantée en 1876 à l'emplacement de l'ancienne tannerie Courtois, les bâtiments de production de la manufacture ont été reconstruits par l'État en 1978, et 721 ouvriers (dont 644 femmes) y étaient employés en 1898. En 1980, le gouvernement décide de fermer la manufacture, trop exposée à la concurrence. Malgré une très forte mobilisation avec une occupation de l'usine pendant 19 mois et une proposition de plan de remise en route, son histoire s'achève en 1983 avec la fabrication d'un dernier paquet de cigarettes les Gauloises « rouges », vendues notamment à la fête de l'Humanité ou lors de galas de soutien. Les locaux abandonnés revivent parfois à l'occasion de tournages de films, comme La Lectrice de Michel Deville ou Delicatessen de Marc Caro et Jean-Pierre Jeunet. Paul Chemetov a construit à l'intérieur de la parcelle trois immeubles de bureaux en béton, verre et parement à base d'aluminium (structure poteaux-poutres et murs-rideaux), parallèles à la rue Courtois et un quatrième vaisseau similaire placé perpendiculairement aux autres, donnant sur la rue Nicot[73]. Cet ensemble abrite aujourd'hui plusieurs importantes directions nationales de la DGFiP. L'ancienne maison de l'ingénieur de la manufacture des tabacs est aujourd'hui occupée par le Comité départemental du tourisme de la Seine-Saint-Denis.
    • La Folie de Pantin.
      La Folie de Pantin.
    • Amandier en fleur.
      Amandier en fleur.
    • L'ancienne "Seigneurie" de Pantin.
      L'ancienne "Seigneurie" de Pantin.
    • L'école de plein-air.
      L'école de plein-air.
    • La Piscine Alice-Milliat, construite en 1937 par Charles Auray, fils du maire Charles Auray.
      La Piscine Alice-Milliat, construite en 1937 par Charles Auray, fils du maire Charles Auray.
    • La restructuration des Grands Moulins de Pantin.
      La restructuration des Grands Moulins de Pantin.
    • Pavillon Pouchard ex-Caillat, 14 rue J.-Aufrey.
      Pavillon Pouchard ex-Caillat, 14 rue J.-Aufrey.
    • La station de métro Église de Pantin.
      La station de métro Église de Pantin.
    • 5 rue Jacquart (architecture de briques).
      5 rue Jacquart (architecture de briques).
    • Rue Davoust, ancienne maison de maître des moulins Pietrement.
      Rue Davoust, ancienne maison de maître des moulins Pietrement.

    Patrimoine naturel

    Les falaises de Pantin seront réaménagées pour devenir la Corniche des forts.
    • L'île de loisirs de la Corniche des Forts : cette base de loisirs régionale prévoit l'aménagement d'un parc urbain de 62 hectares située sur les communes de Pantin, Les Lilas, Noisy-le-Sec et principalement de Romainville, notamment sur d'anciennes carrières de gypse. Ce projet proposera à la population des activités de loisirs culturels et sportifs, un cheminement de 2,8 km destiné aux piétons et aux vélos, reliant Pantin à Noisy-le-Sec, un belvédère offrant un panorama sur Paris... Les travaux de la Corniche des Forts ont débuté en 2008. Les abords du château de Romainville réaménagés et les jardins familiaux seront livrés au public fin 2009, dans un second temps, la Folie de Pantin serait restaurée. Cette base de loisirs est gérée par un syndicat mixte regroupant le département et les communes concernées[74].

    Personnalités liées à la commune

    Par ordre chronologique de naissance :

    Héraldique, devise et logotype

    Logo de Pantin.
    Blason de Pantin Blason
    D'argent à la croix de gueules cantonnée de quatre molettes du même.
    Devise
    Hardy Pantin en avant
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Fernand Bournon (dir.), Pantin : notice historique et renseignements administratifs, Montévrain, Imprimerie typographique de l'école d'Alembert, coll. « État des communes à la fin du XIXe siècle », , 160 p. (lire en ligne), lire en ligne sur Gallica.
    • Le patrimoine des Communes de la Seine-saint-Denis, Flohic éditions, 1994, (ISBN 2-908958-77-5)
    • Maurice Foulon (préf. Charles Auray), Les Pantinois sous l’Ancien Régime, Paris, Éditions U. de Coster, , 199 p., in-8°.
    • Philippe Delorme, Claude Taszek, Mémoire en images - Pantin , Éditions Alan Sutton, 2005 (ISBN 978-2-842534-02-8).
    • Daniel Tajan, Emmanuel Bellanger, Des Mairies triomphantes aux mairies citoyennes d'aujourd'hui : l'usage et la forme (Journées du patrimoine, 19/09/1999, AM Pantin, cote PAT 1).
    • Rémi Rouyer, Les grands mouvements de l'architecture du XXe siècle à Pantin (Journées du patrimoine, 2000, AM Pantin, cote PAT 3).
    • André Crespel, Bernard Ropa, La caserne des pompiers (Un lieu et son architecte, , AM Pantin, cote PAT 5).
    • Denis Lavalle, Cinq chefs-d'Å“uvre dans les collections municipales (Conférence du mercredi, , AM Pantin, cote PAT 8).
    • Rémi Rouyer, Du travail au loisir : les mutations du canal de l'Ourcq (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 9).
    • Rémi Rouyer, La brique à Pantin : un matériau emblématique (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 10).
    • Rémi Rouyer, Architecture et urbanisme des années trente à Pantin : une manière de penser la ville (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 12).
    • Yves Le Béchennec, Le site de la Vache à l'Aise : une bourgade protohistorique en banlieue (conférence du mercredi, , AM Pantin, cote PAT 13).
    • Rémi Rouyer, Éole : des réseaux de chemins de fer de l'Est au réseau express régional souterrain (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 14).
    • Laurent Bonnifaci, Du site industriel aux ateliers d'artistes : réhabilitation d'une friche industrielle (Un lieu un architecte, , AM Pantin, cote PAT 14).
    • Denis Lavelle, Les fresques de Mériel-Bussy dans l'église Sainte-Marthe : la redécouverte de l'art sacré du XXe siècle (Conférence du mercredi, , AM Pantin, cote PAT 16).
    • Rémi Rouyer, Sortie d'usines : architecture et industrie (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 17).
    • Pierre-Jacques Derainne, L'exploitation des carrières à Pantin au XIXe siècle : ouvriers et patrons (Conférences du mercredi, , AM Pantin, cote PAT 18).
    • Rémi Rouyer, L'architecture scolaire à Pantin : reflet d'une politique d'éducation (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 19).
    • Pierre Chican, Un nouveau ciné au 104 : mutation réussie d'une salle des fêtes du XIXe siècle en complexe cinématographique' (Un lieu un architecte, , AM Pantin, cote PAT 20).
    • Benoît Pouvreau, Un siècle de logement social à Pantin : des bonnes Å“uvres aux acquis sociaux' (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 21).
    • Benoît Pouvreau, L'AUA à Pantin, une architecture militante : des bonnes Å“uvres aux acquis sociaux (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 22).
    • Rémi Rouyer, L'architecture et les politiques hygiénistes : des bonnes Å“uvres aux acquis sociaux (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 23).
    • Rémi Rouyer, Territoires industriels et ferroviaires : les limites dans la ville (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 24).
    • Frédéric Bertrand, Gisèle Croq, Cimetières et environnement urbain : les limites dans la ville (Parcours d'architecture, , AM Pantin, cote PAT 26).
    • Geneviève Michel, Pierre-Jacques Derainne, Aux Courtillières : histoires singulières et exemplaires, Créaphis, 2005.
    • Emmanuel Bellanger, Geneviève Michel, Pantin, mémoire de ville, mémoires de communaux : XIXe – XXe siècles, archives municipales de Pantin, 2001.
    • Le Patrimoine des communes de la Seine-Saint-Denis, ouvrage collectif, Flohic éditions, Paris 1994, (ISBN 2-908958-77-5).
    • Cécile Katz, Territoire d'usines, éditions Créaphis, Paris 2003, (ISBN 2-913610-30-7).
    • Contribution au diagnostic patrimonial de la commune de Pantin, [PDF] de 130 pages..
    • CD Une histoire de la Seine-Saint-Denis au XXe siècle - Éditions du Conseil général 2004 (ISBN 2-906525-18-9).
    • H.C. Richard, A. Caroff, Le Comte de Sanois, (le dernier seigneur de Pantin), Éditions Paradigme, 2006.
    • Pierre Trudeau : Histoire de l'action sociale à Pantin du XVIIe au XXe siècle
    • André Monnet - photos A. Cayeux : La Vie dans la zone, Pantin 1942 (édition 2019, 96 pages)
    • André Monnet : Pantin disparu (souvenirs d'après-guerre) (édition 2019, 96 pages)

    Articles connexes

    Liens externes

    • « Pantin », Ma commune, Ministère de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales (consulté le ).

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Une crèche, dont il fut le fondateur à Pantin, porte le nom de ce maire, ainis que la rue où elle se trouve..
    4. Une place, une avenue et un collège de la commune portent le nom de ce maire.
    5. La restructuration de l'ancien centre administratif de Pantin en Centre national de la Danse a valu aux architectes Antoinette Robain et Claire Guieysse le prix de l'Équerre d'argent 2004.
    6. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 de Paris », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
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