Cimetière parisien de Pantin
Le cimetière parisien de Pantin est un des cimetières parisiens extra muros. Il est situé avenue Jean-Jaurès, où se trouve l'entrée principale par l'avenue du Cimetière-Parisien, sur la commune de Pantin dans le département de la Seine-Saint-Denis. Il est délimité par la rue Diderot, l'avenue de la Division-Leclerc à Bobigny et l'avenue du Général-Leclerc.
Pays | |
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région | |
Commune | |
Adresse |
164 avenue Jean-Jaurès (d) |
Religion(s) |
Principalement catholiques, protestants, juifs sépharades |
Superficie |
107,6 hectares |
Mise en service |
1886 |
Coordonnées |
48° 54′ 16″ N, 2° 24′ 37″ E |
Find a Grave | |
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Sauvons nos tombes |
Avec une superficie de 107,60 hectares, le cimetière parisien de Pantin est le plus grand cimetière de Paris, et le plus grand cimetière de France en activité[1].
Description
Il a été ouvert le en même temps que le cimetière parisien de Bagneux[2] et ces deux cimetières ont une porte d'entrée identique.
Il totalise près de 200 000 sépultures , regroupées dans 180 divisions pour une superficie de 107,6 hectares. Un million de personnes y ont été enterrées depuis sa création. Chaque année, 5 000 inhumations ont lieu au cimetière de Pantin.
Le carré militaire de la Première Guerre mondiale comprend 3 201 tombes[3].
En 1918, la 30e division devient un carré musulman pour les civils de confession islamique[4].
Il comporte de nombreuses divisions réservées aux israélites.
La nécropole ne compte pas moins de 8 000 arbres, d'une trentaine d'essences différentes.
Historique
Le 30 mars 1918, durant la Première Guerre mondiale, un obus lancé par la Grosse Bertha explose dans le cimetière parisien de Pantin[5]. Deux autres obus éclatent les 25 avril et 28 mai toujours dans le cimetière parisien de Pantin.
Personnalités inhumées au cimetière parisien de Pantin
Le cimetière étant rattaché administrativement à Paris, les personnes célèbres ou leurs familles ont le choix et préfèrent les sites intra-muros[6]. Cela explique pourquoi aussi peu de célébrités sont enterrées au cimetière parisien de Pantin.
- l'actrice et chanteuse d'opérette Jeanne Aubert (1900-1988) - Division 16
- l'écrivain et poète Jacques Audiberti (1899-1965) - Division 32
- le républicain espagnol et résistant communiste José Barón Carreño (1918-1944), assassiné par les Allemands durant la Libération de Paris, mort pour la France - carré militaire
- le joueur de dames Louis Barteling (1856-1914) - Division 53
- le producteur de musique Henri Belolo (1936-2019)
- l'écrivain Jacques Bergier (1912-1978) - partie juive, allée des Sorbiers
- le peintre Émile Bernard (1868-1941) - Division 43
- l'artiste Philippe Berry (1956-2019)
- Joseph-Émile Bourdais, brocanteur qui prétendait avoir découvert la tête momifiée d'Henri IV, (1881-1946)
- l'acteur Albert Broquin (1881-1949) - Division 129
- Robert Castel, acteur et humoriste français (1933-2020) - Division 138[7]
- la chanteuse Damia (1889-1978) (Louise-Marie Damien, Les Goélands 1929) - Division 55
- l'actrice Dominique Davray (1919-1998)
- l'actrice Gabrielle Fontan (1873-1959) - division 139
- la famille du cirque Fratellini - Division 7
- la chanteuse Fréhel (1891-1951) (la java bleue 1939) - Division 23
- l'écrivain Christian Giudicelli (1942-2022)
- la chanteuse Wiera Gran (1916-2007)
- le général Léon Grégoire (1861-1933) - Division 42
- le boxeur Alphonse Halimi (1932-2006)
- le poète, photographe et artiste tchèque Jindřich Heisler (1914-1953)
- le chanteur Helno (1963-1993) (Noël Rota des "Négresses Vertes") - Division 140
- l'actrice Véra Korène (1901-1996)
- le poète, romancier et franc-maçon Albert Lantoine (1869-1949) - Division 17, ligne 1, tombe 2 (en fait tombe N°4, deux lignes ayant été ajoutées par la suite)
- le comte de Lautréamont, inhumé, dont les restes se trouvent à l'ossuaire (information contredite dans l'article Lautréamont !)
- l'actrice Ginette Leclerc (1912-1992) (La Femme du boulanger de Marcel Pagnol 1938) - Division 14
- le philosophe Emmanuel Levinas (1906-1995) - Division 114
- le cinéaste Jean-Pierre Melville (1917-1973) - Division 8
- le chanteur Émile Mercadier (1859-1929) - Division 14
- l'acteur Jules Mondos (1867-1932)
- le parolier et chansonnier Félix Mortreuil (1855-1928) - Division 74
- le musicien Pierre Nicolas (1921-1990) qui accompagna Brassens pendant presque trente ans.
- le comédien Pierre-Louis (1917-1987) (Razzia sur la chnouf 1955) - Division 21
- le républicain espagnol héros de la Nueve et figure du 19e arrondissement Manuel Pinto Queiroz Ruiz dit Manuel Lozano (1916-2000) - concession de la Ville de Paris
- le chanteur et acteur Gaston Rieffler (1880-1959) - Division 135
- le joueur d'échecs Xavier Tartacover (1887-1956)
- le compositeur Antoine Tisné (1932-1998)
- l'acteur Titys (1882-1951) - Division 82
- le chansonnier, parolier et acteur Roger Toziny (1883-1939) - Division 52
- le photographe Charles Auguste Varsavaux (1866-1935) - Division 142
- l'aviateur Jules Védrines (1881-1919) - Division 15
- l'artiste-peintre Henri Vergé-Sarrat (1880-1966) - Division 37
- le poète Ilarie Voronca (1903-1946) (proche des surréalistes) - Division 110
- la célèbre Louise Weber dite « la Goulue » (1866-1929), danseuse de French-Cancan, immortalisée par le peintre Toulouse-Lautrec, transférée au cimetière de Montmartre par la suite.
- l'acteur Jean d'Yd (1880-1964) (Les Visiteurs du soir de Marcel Carné 1942) - Division 17
- Edouard Zelenine, peintre russe, (1938-2002)
Notes et références
- Mairie de Paris, « Plan du cimetière parisien de Pantin », sur api-site.paris.fr,
- Pascal Moreaux, « Naissance, vie et mort des cimetières », Études sur la mort, Le Bouscat, L'Esprit du temps, vol. 2, no 136, (lire en ligne, consulté le )
- « Cimetière Parisien de Pantin, carré militaire 14/18 (3 201 tombes) », sur geneanet.org (consulté le )
- Juliette Nunez, « La gestion publique des espaces confessionnels des cimetières de la Ville de Paris : l'exemple du culte musulman (1857-1957) », Le Mouvement social, vol. 237, (lire en ligne, consulté le )
- Excelsior du 9 janvier 1919 : Carte et liste officielles des obus lancés par le canon monstre et numérotés suivant leur ordre et leur date de chute
- Pour se faire enterrer dans un cimetière parisien, il faut être mort à Paris ou y être domicilié ou bien posséder une concession familiale. Le choix du cimetière est libre en fonction de la place disponible
- Cimetières de France et d'ailleurs
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- le cimetière de Pantin : aspect et personnalités
- Le cimetière de Pantin sur le site de la Ville de Paris.