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Les Courtillières

Les Courtillières ou parc des Courtillières sont un ensemble de plusieurs immeubles d'habitation situé à Pantin (Seine-Saint-Denis), en France.

Cité des Courtillières
Une partie de la cité derrière la station de métro Fort d'Aubervilliers
Présentation
Type
Architecte
Construction
1956
Propriétaire
Propriété publique
Usage
Patrimonialité
Localisation
Pays
RĂ©gion
DĂ©partement
Commune
Adresse
avenue de la Division Leclerc (d) et avenue Aimé-Césaire (d)
Coordonnées
48° 54′ 46″ N, 2° 24′ 44″ E
Carte

Il est rĂ©uni avec le Pont-de-Pierre pour former un quartier prioritaire rassemblant presque 10 000 habitants[1].

Histoire

Conçu par l'architecte Émile Aillaud à partir de 1954, le parc des Courtillières est un des premiers grands ensembles d'habitation construits en région parisienne. Le serpent en béton de plus d'un kilomètre de long compte 655 logements et entoure un parc de 4 ha.

Le quartier est doté de plusieurs établissements scolaires et équipements publics (crèches, écoles, collège, bibliothèque, maison de quartier, centre de soins), conçus et construits par Émile Aillaud en même temps que les immeubles d’habitation.

Situé avenue de la Division-Leclerc, à l’extrême ouest de Bobigny ce lieu-dit, dénommé les Courtillières, correspond en partie à la zone de servitude militaire du fort d’Aubervilliers, devant assurer la défense de Paris. Déclassés en 1927 puis définies zones non affectées en 1939 dans le plan d’aménagement de la région de Paris, ces terrains constituent des réserves foncières importantes. Jouxtant plusieurs communes, cet espace qui longe la nationale 2 est couvert de terres agricoles et de jardins ouvriers.

Ă€ la suite de l’appel de l'AbbĂ© Pierre du et la mobilisation de l’opinion qui le suit, le gouvernement prend des mesures d’urgence pour endiguer la crise du logement. C’est Ă  ce titre que le ministère projette au printemps 1954 de construire aux Courtillières plus de 1 500 logements sur les 57 ha libres.

L’œuvre architecturale

Émile Aillaud est nommĂ© architecte du plan masse au dĂ©but de l’annĂ©e 1954, par le ministère de la Reconstruction et du Logement (MRL), dirigĂ© par Pierre Dalloz. Émile Aillaud dessine une citĂ©-parc : un immeuble sinueux de plus d’un kilomètre de long qui enclot comme un rempart un parc d’un seul tenant, d’environ 4 ha plantĂ© de 1 500 arbres avec des pelouses de jeux, des pistes de patinage. La construction de ces bâtiments va ĂŞtre rĂ©alisĂ©e grâce Ă  un procĂ©dĂ© de prĂ©fabrication dĂ©nommĂ© Camus du nom de son crĂ©ateur : la mise en Ĺ“uvre des façades se fait avec des panneaux de bĂ©ton prĂ©alablement prĂ©parĂ©s et Ă©quipĂ©s en usine. Le serpent de bĂ©ton est constituĂ© de trois tronçons ouverts sur le parc et sur l’extĂ©rieur, 9 tours en Ă©toiles de 13 Ă©tages et 2 bâtiments bas en bandes dĂ©crochĂ©es complètent l'ensemble en 1957 sur un terrain libĂ©rĂ© auprès du fort d’Aubervilliers, Aillaud ajoute 7 tours en Ă©toiles et 4 bâtiments bas.

Pour répondre aux besoins en équipements créé par le nouveau quartier des Courtillères, Émile Aillaud se voit confier la construction d’une crèche, une halte-galderie et un centre de protection maternelle et infantile. Ce bâtiment décrit par l'architecte comme une « sculpture de jardin, coquillage versicolore et complexe » prend place au cœur du serpentin, en plein parc. Des voûtes rythment tout l'édifice, sur ces voûtes « une étanchéité en polyester armé de fibres de verre permettra d’obtenir une surface brillante et colorée comme une coquille. Tout le bâtiment est d’ailleurs laqué et colorié comme un jouet. »[2].

Cette attention portée aux couleurs se retrouve pour l’ensemble des réalisations des Courtillières ; les tours sont revêtues de grès cérame bleu, blanc et ocre, l’immeuble sinueux est bleu ciel à l’extérieur et rose à l’intérieur du parc, une des écoles est jaune vif.

Fabio Rieti crée des vitraux pour les entrées ainsi que pour les grandes baies des dortoirs.

Les rénovations

RĂ©habilitation

Selon l’exigence des normes de confort thermique, ces immeubles changent d’aspect : ils font l’objet d’une isolation par l’extérieur avec un recouvrement de mosaïques.

Le projet actuel

Un escalier de la Cité.

Œuvre reconnue comme faisant partie du patrimoine architectural du XXe siècle[3], les Courtillières ont subi les affres du temps[4]. Aujourd'hui le quartier des Courtillières fait l’objet d’une procédure de l'ANRU (Agence nationale pour la rénovation urbaine) et la question du devenir de cette œuvre architecturale emblématique et remarquée dès sa réalisation se pose. Un concours a été organisé pour la réhabilitation des logements et du parc. Le choix a été récemment fait de revêtir la façade de pâte de verre, comme à son origine (composition colorée et abstraite), et de procéder à la résidentialisation du pied du Serpentin[5].

Références

  1. Quartier Prioritaire : Les Courtillières - Pont-De-Pierre sur sig.ville.gouv.fr
  2. Présentation des Courtillières émanant de l’agence Aillaud, fonds Émile Aillaud, Institut français d’architecture
  3. « Grand ensemble des Courtillières », notice no EA93000015, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Cité des Courtillières à Pantin : un habitant témoigne
  5. De la pâte de verre sur la façade du Serpentin, article paru sur le site du Parisien, le .

Liens externes

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