Renée Falconetti
Renée Jeanne Falconetti, dite Falconetti[1], née à Pantin[2] le et morte à Buenos Aires le , est une actrice française de théâtre et de cinéma. Son petit-fils est l'acteur Gérard Falconetti[3].
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Décès |
(Ă 54 ans) Buenos Aires |
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Renée Jeanne Falconetti |
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Biographie
Renée Falconetti est la fille de Paul Pierre Falconetti (né à Sermano, en Corse[4]) et d'Émilie Lucie Rose Antoinette Lacoste (née à Cahors dans le Lot)[2].
Elle sort du Conservatoire (classe de Duminy[5]) en 1919. Entrée à l'Odéon en 1919, elle y fait ses débuts dans La Vie d'une femme[5] de Saint-Georges de Bouhélier[note 1]. Elle fait un court passage à la Comédie-Française (1924-1925) où elle joue Rosine dans Le Barbier de Séville, Bettine de Musset, Amoureuse de Porto-Riche et la quitte très rapidement[note 2]. Durant sa carrière, elle incarna notamment Monique Lerbier dans La Garçonne habillée par Martial et Armand[note 3], Lorenzo dans Lorenzaccio, Nina dans La Rouille[note 4], Juliette dans Juliette ou la Clé des songes de Georges Neveux, Phèdre de Racine, Marguerite dans La Dame aux camélias.
Elle est surtout connue pour avoir interprété Jeanne d'Arc dans le film La Passion de Jeanne d'Arc de Carl Theodor Dreyer en 1927.
Elle a dirigé sa propre compagnie théâtrale, installée au Théâtre de l'Avenue, qu'elle achète en 1929 et qui la ruinera[6]. Elle s'installe en Suisse dans les années 1930 grâce à la fortune de son amant, le milliardaire Henri Goldstuck[3].
Au début de la Seconde Guerre mondiale, elle rejoint l'Argentine en 1942. À Buenos Aires, elle met en scène et joue L'Échange de Paul Claudel et Les Monstres sacrés de Jean Cocteau[7].
Elle se donne la mort à Buenos Aires en 1946[3]. Elle est enterrée au cimetière de Montmartre à Paris (division 16).
Cinéma
- 1917 : Le Clown, de Maurice de FĂ©raudy : Alice Barnave
- 1917 : La Comtesse de Somerive de Georges Denola et Jean Kemm
- 1927 : La Passion de Jeanne d'Arc, de Carl Theodor Dreyer : Jeanne d'Arc
Théâtre
- 1917 : L'Affaire des poisons de Victorien Sardou, Théâtre de l'Odéon
- 1919 : Aux jardins de Murcie, de José Feliú y Codina, Théâtre Antoine ; Renée Falconetti reprend le rôle en 1930 au Théâtre de l'Avenue[8]
- 1920 : Une faible femme de Jacques Deval, Théâtre Femina
- 1920 : Le Simoun d'Henri-René Lenormand, mise en scène Gaston Baty, Comédie Montaigne
- 1921 : Le feu qui reprend mal de Jean-Jacques Bernard, mise en scène Alexandre Arquillière, Théâtre Antoine
- 1921 : Le Comédien de Sacha Guitry, Théâtre Édouard VII
- 1922 : La Chair humaine de Henry Bataille, Théâtre du Vaudeville
- 1922 : L'Avocat d'Eugène Brieux, mise en scène Victor Silvestre, Théâtre du Vaudeville
- 1923 : Charly, de André Jager-Schmidt et Valentine Thomson-Jager-Schmidt, Théâtre Michel
- 1924 : Le Bien-aîmé de Jacques Deval, Théâtre de la Renaissance
- 1924 : La Féérie Amoureuse de Saint-Georges de Bouhélier, Théâtre du Nouvel-Ambigu () lire en ligne sur Gallica
- 1924 : Le Barbier de Séville de Beaumarchais, Comédie-Française
- 1926, : La Garçonne, de Victor Margueritte, Théâtre de Paris
- 1925 : Bettine d'Alfred de Musset, Comédie-Française
- 1925 : Simili de Claude Roger-Marx, mise en scène Edmond Roze, Théâtre du Vieux-Colombier
- 1927 : Le miroir qui fait rire jouée le au théâtre des Capucines, avec Harry Baur.
- 1928 : L'Enfant prodigue pantomime de Michel Carré fils, Théâtre Femina
- 1929, : La Rouille, de Vladimir Kirchon et Andreï Ouspenski, mise en scène Fernand Nozière et Nicolas Evreïnoff, Théâtre de l'Avenue
- 1930 : Juliette ou la clé des songes de Georges Neveux, Théâtre de l'Avenue
- 1932 : Lorenzaccio, d'Alfred de Musset (rôle de Lorenzo), Théâtre de L'Odéon
- 1934 : Jeanne d'Arc de Saint-Georges de Bouhélier, Théâtre de l'Odéon
- 1935 : La Créature de Ferdinand Bruckner, mise en scène Georges Pitoëff, Théâtre des Mathurins
- 1935 : La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux, mise en scène Louis Jouvet, Théâtre de l'Athénée
Notes et références
Notes
- pièce en 4 actes et 12 tableaux : représentée pour la première fois sur la scène du Théâtre national de l'Odéon, le 7 février 1919 [lire en ligne]
- « Quelle triste maison que le Théâtre-Français. J'étais aussi trop indépendante pour me soumettre à la hiérarchie désuète qui fait loi là -bas » lire en ligne sur Gallica
- « Mlle Falconetti obtient actuellement un succès retentissant dans La Garçonne, au Théâtre de Paris, où elle porte ce ravissant déshabillé brodé, créé pour elle par Martial et Armand », L'Officiel de la couture et de la mode de Paris, 1926, no 61, p. 1 [lire en ligne]
- La Rouille, pièce inédite en 11 tableaux, de Vladimir Kirchon et V. A. Ouspensky, version française de Fernand Nozière et J.-Wladimir Bienstock, Paris, théâtre de l'Avenue, 22 novembre 1929.
Références
- Connue sous le nom de Mlle Falconetti, elle est appelée aussi Maria Falconetti, Marie Falconetti ou encore Renée Maria Falconetti.
- Hélène Falconetti 1987, p. 15.
- « Falconetti, la Jeanne d'Arc de Dreyer L'histoire et la légende », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
- corsematin.com
- Paule Malardot 1930.
- Hélène Falconetti 1987, p. 189.
- Collectif, Dictionnaire universel des créatrices, Éditions des femmes, 2013, s.v. « Falconetti Renée »
- Texte intégral et critiques dans La Petite Illustration - Théâtre, n° 268 du 4 novembre 1930
Sources
- Grand Larousse Universel, Larousse, Ă©ditions en 14 volumes, 1989.
Bibliographie
- Hélène Falconetti, Falconetti, Éditions du Cerf,
- Yvan Foucart, Dictionnaire des comédiens français disparus, Mormoiron, Éditions cinéma, 2008, 1185 p. (ISBN 978-2-9531-1390-7)
- Jacques Richard, Dictionnaire des acteurs du cinéma muet en France, éd. de Fallois, 2011, 909 p. (ISBN 978-2-87706-747-8)
- Paule Malardot, « Une grande artiste : Falconetti », Les Dimanches de la femme : supplément de la Mode du jour,‎ , p. 5
Liens externes
- (en) Renée Falconetti sur l’Internet Movie Database
- 12 décembre 1946/Mort de Renée Falconetti dans la revue Terres de femmes d'Angèle Paoli