Sermano
Sermano est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Bozio dont elle était le chef-lieu.
Sermano | |
Vue de Sermanu. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Collectivité territoriale unique | Corse |
Circonscription départementale | Haute-Corse |
Arrondissement | Corte |
Intercommunalité | Communauté de communes Pasquale Paoli |
Maire Mandat |
Jean Giudicelli 2020-2026 |
Code postal | 20212 |
Code commune | 2B275 |
Démographie | |
Population municipale |
73 hab. (2020 ) |
Densité | 9,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 18′ 54″ nord, 9° 16′ 06″ est |
Altitude | 762 m Min. 407 m Max. 1 420 m |
Superficie | 7,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Corte (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Golo-Morosaglia |
Localisation | |
Géographie
Accès
La commune est traversée par la D 41, route reliant au nord-ouest la RN 193 à la D 39 à Feo (Favalello) au sud, et qui permet de rejoindre la RN 200. La D 41 dessert les villages de Tralonca, Santa-Lucia-di-Mercurio, et Sermano, et traverse les communes de Castellare-di-Mercurio et Favalello.
Communes limitrophes
Rusio | Rusio, Carticasi | Bustanico | ||
Castellare-di-Mercurio | N | Alando | ||
O Sermano E | ||||
S | ||||
Castellare-di-Mercurio | Favalello | Favalello |
Urbanisme
Typologie
Sermano est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Corte, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (94,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (76,1 %), forêts (18,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom corse de la commune est Sermanu /sɛrˈmãnu/. Ses habitants sont les Sermanacci.
Histoire
Temps modernes
Au début du XVIe siècle, vers 1520, la piève du Bozio comptait environ 2 000 habitants. Elle avait pour lieux habités la Rebia, Arbitro, lo Pè de la Corte, la Casella, li Alzi, Arando, lo Pogio, Bostanico, Cormano, lo Castello, lo Favalello[8].
Au XVIIIe siècle, la piève du Bozio était composée des communautés de Favalello 72. Sermano 149. Castirla 179. Allando 159. Rebbia 189. Casanova, e Castello 164. Alzi 82. Pie di Corte 168. Bustanico 199. Arbitro 89[9].
Passant sous l'administration militaire française en 1769, elle devient la pieve de Mercurio. En 1790 la pieve de Mercurio prend le nom de son chef-lieu et devient le canton de Sermano.
Époque contemporaine
En 1954, le canton de Sermano comprend les communes d'Alando, Alzi, Bustanico, Castellare-di-Mercurio, Favalello, Mazzola, Sant'Andrea-di-Bozio, Santa-Lucia-di-Mercurio, Tralonca et Sermano qui comptait alors 126 habitants. Sermanu en était le chef-lieu.
1971 - 1973 : le nouveau canton de Bustanicu est créé avec la fusion imposée des anciens cantons de Piedicorte-di-Gaggio, San Lurenzu et Sermanu. Sermano demeure le chef-lieu du nouveau canton.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].
En 2020, la commune comptait 73 habitants[Note 3], en augmentation de 21,67 % par rapport à 2014 (Haute-Corse : +5,98 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Lieux et monuments
Architecture civile
- Monument aux morts, l'un des rares - voire l'unique - de l'île doté de la Tête de Maure.
- Fontaines nombreuses dans le village.
- Monument aux morts.
Église romane Santi Niculaiu
L'église de Santi Niculau, en français Saint-Nicolas, est datée du XIe siècle. L'édifice, situé à environ 500 m au sud-ouest et en contrebas du village, est accessible par un sentier, le Mare a mare nord, à suivre à partir de la mairie. Construite au Xe siècle, elle a été remaniée au XVe siècle, aux XVIIe et XVIIIe siècles.
L'église serait antérieure au Xe siècle. Au XVIe siècle, elle est devenue l'église annexe de Sant'Andrea-di-Bozio, la nouvelle église piévane, et a dû le demeurer jusqu'à la construction de la nouvelle église, au XIXe siècle. Elle est classée Monument historique par arrêté du [14].
Elle abrite des fresques du XVe siècle.
Église de A Nunziata
L'église paroissiale de l'Annonciation (A Nunziata), de style baroque, est située au cœur du village
- Église paroissiale de l'Annonciation.
- Clocher de l'église.
- Vitrail de la façade principale.
La chapelle Sant'Alesiu
La chapelle de Sant'Alesiu (en français Saint-Alexis) est située à 1150 mètres d'altitude, en limite avec les communes de Rusio et Castellare di Mercoriu.
Les ruines de l'ancienne église piévane San Ghjuvanni et San Quilicu
Les vestiges de l'ancienne église piévane sont toujours visibles. Le titre d'église piévane est attesté par le lieu-dit "U Collu di a Pieve" à quelques mètres des ruines. Il ne reste pas grand-chose, hélas. Geneviève Moracchini-Mazel explique que de mémoire de villageois les pierres de la vieille piévanie ont servi à construire l'église principale du village, de A Nunziata, au XIXe siècle.
Personnalités liées à la commune
- Joseph Giuliani, médecin et poète, en littérature « Germain Trézel » (Sermanu 1877 - Villefranche-sur-Saône ?).
- Petru Guelfucci.
Fêtes et loisirs
- A Festa di u Viulinu avait été créée à Sermanu en 1997. Depuis 2001 elle est devenue un grand festival de danses et musiques à danser à Corte qui s'y déroule fin juillet : FestiBallu.
Randonnées
La commune est traversée latéralement par le sentier de grande randonnée Mare a mare Nord depuis Santa-Reparata-di-Moriani à l'est, en direction de Corte à l'ouest. Une variante démarre sous la chapelle San Nicolao et conduit à Corte en traversant le Tavignano et la RN 200 au sud de l'aérodrome de Corte.
Un gîte d'étape, le San Fiurenzu, se trouve à l'entrée orientale du village.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- ADECEC - CORSE : Eléments pour un dictionnaire des noms propres
- Francesco-Maria ACCINELLI L’histoire de la Corse vue par un Génois du XVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Notice no PA00099248, base Mérimée, ministère français de la Culture.