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Centre national de la danse

Le Centre national de la danse (CND) est une institution dépendant du ministère de la Culture et de la Communication français et dévolu à la danse sous tous ses aspects : la promotion de spectacles et de chorégraphes, la diffusion de la culture chorégraphique, la création artistique, et la pédagogie destinée aux élèves confirmés.

Centre national de la danse
Description de cette image, également commentée ci-après
Bâtiment du CND en 2017.
Lieu Pantin
CoordonnĂ©es 48° 53′ 44″ nord, 2° 24′ 07″ est
Inauguration 2004
Statut juridique Ă©tablissement public
Tutelle Ministère de la Culture et de la Communication
Direction Catherine Tsekenis
Site web http://www.cnd.fr

GĂ©olocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Centre national de la danse

Histoire

Créé en 1998 à l'initiative du ministère de la Culture et de la Communication, le CND se situe au croisement de la culture chorégraphique, de la création, de la diffusion et de la pédagogie. Il est établi rue Victor-Hugo à Pantin, près de la porte de Pantin, sur le quai de l'Aisne qui longe le canal de l'Ourcq et possède une antenne permanente en Rhône-Alpes à Lyon.

Les formations dispensées par le CND sont variées. Il s'agit de formations diplômantes, telles que le diplôme d’État de professeur de danse ou les formations d'artistes chorégraphes. Le centre assure également des formations continues et assure des ateliers pratiques pour amateurs. Le centre possède treize[1] studios de danses, dont trois sont destinées aux représentations d'œuvres.

La diffusion de la culture chorégraphique est assurée par une médiathèque uniquement consacrée à la danse et accessible au grand public[2], ainsi que par un important travail d'édition[3].

Missions

Les missions du Centre national de la danse sont relativement différentes des Centres chorégraphiques nationaux, lieux de création pure, alors que le CND serait à rapprocher d'un conservatoire (pour ses cours, diplômes et services de documentation) au sens pédagogique du terme. Le CND met toutefois gratuitement à la disposition de compagnies régionales trois studios de répétitions. Les missions du Centre national de la danse s'ordonnent autour de grandes priorités :

  • Le soutien Ă  la crĂ©ation et Ă  la diffusion
  • Les formations destinĂ©es aux artistes chorĂ©graphiques et aux enseignants de la danse
  • La prise en compte des conditions d’exercice des professions de la danse
  • Le dĂ©veloppement de la culture chorĂ©graphique.

Édifice

Tabliers de la façade que Kalisz appelle totems.
Atrium du CND.

Conçu en 1965 par l’architecte « brutaliste » Jacques Kalisz, Ă  la demande de Jean Lolive alors maire communiste de Pantin qui veut rompre avec les modèles bourgeois des bâtiments publics traditionnels, le bâtiment a eu pour première affectation en 1972 d’abriter la citĂ© administrative de la ville de Pantin. Jacques Kalisz, rompant avec le modèle classique des murs rideaux sans relief, transperce ses façades-masque en projetant les volumes intĂ©rieurs Ă  l'extĂ©rieur, soulignĂ©s par d'importants balcons suspendus qui sont occultĂ©s par des tabliers aux formes gĂ©omĂ©triques d’inspiration aztèque. Mais l'Ă©vĂ©nement architectural qui accueille le visiteur est une rampe d'escalier Ă  double circulation monumentale, suspendue sur plus de 18 mètres, qui domine le hall d'entrĂ©e, Kalisz souhaitant par ce geste mettre en scène les services administratifs aux citoyens[4].

Vingt ans plus tard, le centre est dĂ©sertĂ© (peu fonctionnel, sans isolation phonique et thermique, les usagers et occupants n'ont pas su s'approprier la monumentalitĂ© du lieu, ces derniers ont mĂŞme dĂ©tournĂ© la pensĂ©e de l'architecte, multipliant les cloisons et faux plafonds et habillant les murs de moquettes) mais la destruction du « Palais du peuple Â» (expression de Kalisz) voulue par les Pantinois coĂ»te trop cher. Aussi, en 1997, la municipalitĂ© de Pantin le met Ă  la disposition du ministère de la Culture pour un franc symbolique dans le cadre d’un bail emphytĂ©otique de 60 ans en vue d’y accueillir le Centre national de la danse. Ce ministère dĂ©cide une vaste opĂ©ration de rĂ©habilitation et de rĂ©affectation. Deux architectes, Antoinette Robain et Claire Guieysse, procèdent entre 2000 et 2003 Ă  la rĂ©novation tout en l’adaptant aux besoins du Centre national de la danse : onze studios de rĂ©pĂ©tition dont trois ouverts au public pour des spectacles ou des performances, un foyer pour les danseurs (correspondant originellement au commissariat du « Palais du peuple Â», il forme dĂ©sormais un atrium intĂ©rieur colorĂ© visible depuis l'espace de la cafĂ©tĂ©ria), une trentaine de loges (correspondant aux anciennes cellules de garde Ă  vue des prisonniers), une maison des compagnies, une mĂ©diathèque, une salle de projection, des espaces d'expositions, des salles de cours, enfin des bureaux pour l'administration sont dĂ©veloppĂ©s sur quatre niveaux[5]. Pour ce travail dans lequel elles ont choisi de respecter la singularitĂ© architecturale du bâtiment tout en l'adaptant Ă  ses nouvelles fonctions, elles ont Ă©tĂ© laurĂ©ates du Prix de l'Équerre d'argent en octobre 2004. La mise en lumière du bâtiment a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  HervĂ© Audibert qui a dĂ©cidĂ© de redonner vie aux espaces en Ă©clairant les volumes par des nĂ©ons colorĂ©s qui marquent les nouvelles activitĂ©s du lieu. Des artistes plasticiens ont Ă©galement Ă©tĂ© sollicitĂ©s dans le cadre de la commande publique et du 1% artistique : la rĂ©alisation d’élĂ©ments du mobilier a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  Michelangelo Pistoletto, chantre de l'Arte Povera et la signalĂ©tique intĂ©rieure et extĂ©rieure au graphiste Pierre di Sciullo[6]. L’élaboration de la ligne de mobilier a Ă©tĂ© confiĂ©e Ă  HĂ©lène Diebold.

Le CND Lyon-RhĂ´ne-Alpes, dans les 740 m2 disponibles, dispose de trois studios de danse, et d’une salle de rĂ©union qui conjugue murs anciens et qualitĂ© des amĂ©nagements pour accueillir les professionnels.

Le réalisateur Jan Kounen utilise le potentiel plastique et dynamique du CND pour tourner en 2006 la majorité des scènes de son film 99 francs.

Direction du CND

Notes et références

  1. « Les lieux », sur www.cnd.fr (consulté le )
  2. « Médiathèque du Centre national de la danse », sur http://mediatheque.cnd.fr (consulté le )
  3. « Éditions », sur Centre national de la danse (consulté le )
  4. Les grands moulins de Pantin, Lieux dits, , p. 94
  5. Dominique Aris et Élisabeth Henry, Architectures de la culture, Culture de l'architecture, Éditions de patrimoine, , p. 101
  6. ministère de la Culture, « Pierre di Sciullo - Enseigne « danse Â» 2004 - Centre national de la danse Ă  Pantin (Seine-Saint-Denis) », www.culturecommunication.gouv.fr, (consultĂ© le )
  7. Philippe Noisette, « Mathilde Monnier prend la direction du Centre national de la danse », Les Inrocks,‎ (lire en ligne)
  8. « Catherine Tsekenis », sur www.cnd.fr (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • « Chirurgie architectonique : Pantin, centre national de la danse », Techniques et Architecture, no 455,‎ , p. 134–135.
  • « Doublure rythmique : Pantin, Centre national de la danse », Techniques et Architecture, no 471,‎ , p. 110–113.
  • « Antoinette Robain et Claire Guieysse, centre national de la danse, Pantin », Le Moniteur architecture AMC, no 143,‎ , p. 52–59.
  • (en) Alfonso Magaz Robain, Enrique Castaño-Perea et RaĂşl RodrĂ­guez de Torres, « Evolution of the Derelict Buildings from the 60’s–90’s with Change of Use : The National Dance Center in Paris », dans Carmen Llinares-Millán, Igor Fernández-Plazaola, Francisco Hidalgo-Delgado, MarĂ­a Montserrat MartĂ­nez-Valenzuela, Francisco Javier Medina-RamĂłn, Inmaculada Oliver-Faubel, Isabel RodrĂ­guez-Abad, Andrea Salandin, Rafael Sánchez-Grandia, Isabel Tort-Ausina (dir.), Construction and Building Research (actes de la 2e COINVEDI (International Conference on Construction and Building Research), Universitat Politècnica de València, Escuela TĂ©cnica Superior de IngenierĂ­a de EdificaciĂłn, -), Springer, , 553 p. (ISBN 978-94-007-7789-7 et 978-94-024-0169-1, DOI 10.1007/978-94-007-7790-3_40), p. 321–328 [lire en ligne].
  • Axel Sowa, « Centre national de la danse, Pantin, Atelier Robain Guieysse », L'Architecture d'aujourd'hui, no 353,‎ , p. 18–19.
  • Cyrille Veran, « Pantin, le bĂ©ton entre dans la danse », Le Moniteur, no 5243,‎ , p. 42–45.

Liens externes

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