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Vidéo

Le terme vidĂ©o dĂ©signe Ă  la fois l'ensemble des techniques permettant la constitution d'un signal Ă©lectrique reprĂ©sentant des images animĂ©es et la restitution de celles-ci ainsi que ce signal lui-mĂȘme. Le signal vidĂ©o se caractĂ©rise par diffĂ©rents paramĂštres normalisĂ©s : cadence image / trame, rĂ©solution, standard couleur Ă©ventuellement associĂ©, composition analogique ou numĂ©rique, format d'image, donnĂ©es associĂ©es...

Réalisateur vidéo

Le mot « vidéo » provient du latin « video » signifiant « je vois », apocope de vidéophonie ou de vidéogramme. Le substantif vidéo s'accorde en nombre mais cependant, l'adjectif reste toujours invariable. Selon les rectifications orthographiques du français en 1990, l'adjectif suit désormais la rÚgle générale et s'accorde dÚs lors, en nombre.

Différente formules définissent le signal vidéo, en fonction de ses caractéristiques électroniques et notamment pour définir son type d'exploitation. Pour le mode analogique et la vidéo en noir et blanc ou en couleurs, Vidéo composite, Vidéo composante, RVB, SRGB, S-Video, YCbCr, YIQ, YUV, YDbDr ou encore YPbPr.

Dans l'univers numĂ©rique, la vidĂ©o se caractĂ©rise par d'autres normes et paramĂštres dĂ©finissant l'Ă©chantillonnage, le dĂ©bit de donnĂ©es, la rĂ©solution, le codage, le type d'algorithmes de compression, etc. La norme MPEG ainsi que diverses autres spĂ©cifications d'exploitation ou de connectique comme le format HDMI, notamment, peuvent lui ĂȘtre appliquĂ©es.

Principes techniques en vidéo analogique

Balayage

Deux types de balayage électroniques peuvent s'appliquer pour un signal vidéo. Historiquement, le plus ancien appliqué en télédiffusion est dit « entrelacé » et celui plus particuliÚrement adapté à l'univers vidéo informatique est de type « progressif ».

Balayage par entrelacement

L'image affichĂ©e par un tĂ©lĂ©viseur cathodique ou Ă©cran vidĂ©o de type analogique exploite une succession de balayages linĂ©aires, partant du haut Ă  gauche de l'Ă©cran et finissant en bas Ă  droite. Aux origines de la tĂ©lĂ©vision, la performance des Ă©lĂ©ments phosphorescents du tube est limitĂ©e et la bande passante disponible pour la tĂ©lĂ©diffusion, significativement limitĂ©e. Le plus souvent, un phĂ©nomĂšne de scintillement, perçu par l'Ɠil humain selon la cadence 25 Hz ou 30 Hz. La solution la plus simple d'accĂ©lĂ©rer la cadence de balayage impose Ă©galement d'augmenter la cadence des images, ce qui est coĂ»teux en bande passante pour la retransmission. Une solution plus astucieuse consiste Ă  omettre une ligne sur deux, pour chaque image Ă  afficher, permettant ainsi de doubler la cadence de balayage, tout en conservant la mĂȘme bande passante. Ainsi, une premiĂšre passe affiche toutes les lignes impaires en deux fois moins de temps que pour une image entiĂšre et la seconde passe affiche les lignes manquantes paires : le principe du mode entrelacĂ©. Le mĂȘme nombre de lignes composant l'image est respectĂ© et l'Ă©cran est balayĂ© deux fois par le faisceau cathodique pour afficher chaque image. Le terme « trame » (« field » en anglais) dĂ©signe une passe de balayage, soit le signal d'une « demi image ». Une image pleine (« frame » en anglais) est donc constituĂ©e de deux trames, puisqu'il faut deux balayages pour composer chaque image affichĂ©e Ă  l'Ă©cran en mode entrelacĂ©.

La camĂ©ra ou la source d'images vidĂ©o dont le fonctionnement est prĂ©cisĂ©ment adaptĂ© au mode entrelacĂ© du mĂȘme type de tĂ©lĂ©viseur, exploitent le mĂȘme mode de balayage. Chaque trame ou demi image n'affiche pas le mĂȘme contenu car il est dĂ©calĂ© dans le temps. Si un sujet se dĂ©place trĂšs rapidement entre l'intervale de deux trames, il occupe une position diffĂ©rente sur chacune des deux trames. Lors d'un arrĂȘt sur image au cours d'un montage vidĂ©o analogique, le phĂ©nomĂšne de zigzag peut apparaĂźtre lors de l'affichage des deux trames en image pleine. Le problĂšme est totalement rĂ©solu Ă  partir des annĂ©es 1970 dans les studios de tĂ©lĂ©vision professionnels avec l'utilisation de circuits de compensation et correcteur de base de temps ou TBC.

Balayage progressif

Lorsque l'affichage n'est pas entrelacĂ© et que chaque image vidĂ©o est complĂšte ou pleine, il s'agit du mode balayage progressif. À partir de la fin des annĂ©es 1980, ce mode d'enregistrement est exploitĂ© pour les vidĂ©os tournĂ©es en HD TV ou en D-cinĂ©ma destinĂ©s Ă  ĂȘtre transfĂ©rĂ©s et projetĂ©s en 35 mm.

Selon les zones géographiques, la cadence 25 ou 30 images progressives 25p, 30p ou la cadence doublée 50p / 60p est exploitée par les caméras.

Les normes vidéo et télévisuelles internationales

Carte mondiale de rĂ©partition par pays, du format de tĂ©lĂ©vision et vidĂ©o analogique, caractĂ©risĂ© par la dĂ©finition et la frĂ©quence du courant Ă©lectrique local. RĂ©partition en vigueur Ă  partir de 1985. À ne pas confondre avec la norme de tĂ©lĂ©diffusion ou avec le standard couleur NTSC, PAL ou SÉCAM. Voir FrĂ©quences des canaux de tĂ©lĂ©vision

Historiquement, le signal vidĂ©ocomposite exploitĂ© pour la tĂ©lĂ©vision connaĂźt de multiples variantes durant le XXe siĂšcle. Deux formats principaux subsistent Ă  compter des annĂ©es 1980 : le 525 lignes et le 625 lignes. Chaque norme peut ĂȘtre associĂ©e Ă  un standard couleur combinĂ© dans le signal vidĂ©ocomposite.

Carte mondiale de rĂ©partition par pays, des normes de tĂ©lĂ©diffusion analogique terrestre, symbolisĂ©es par une lettre. À ne pas confondre avec le standard couleur NTSC, PAL ou SÉCAM. Voir FrĂ©quences des canaux de tĂ©lĂ©vision

Normalisation UIT-ITU :
A = 405 lignes - Royaume-Uni (1936-1985)gbj nk bien ''
B = 625 lignes - (Europe) EBU-UER, Asie, Afrique, Australie (1950-).
C = 625 lignes - Belgique, Italie, Hollande, Luxembourg - VHF - (1953-1978)
D = 625 lignes - Australie, Outremer, Europe de l'Est, Chine (1948-).
E = 819 lignes France / Monaco / Vatican (1948-1984) j'y u
F = 819 lignes Belgique / Luxembourg (1953-1983)
G = 625 lignes (Europe) EBU-UER, Asie, Afrique (1961-).
H = 625 lignes (Europe) Belgique, Pays de l'Est, Malte (1961-).
I = 625 lignes - Irlande, UK, Hong Kong, Macao, Falkland et Afrique du sud (1962-2002)
J = 525 lignes - Japon - Asie (1950-2011)
K/K1 = 625 lignes Australie, Outremer, Europe de l'Est, Chine (1961-).
L = 625 lignes France, Monaco, Luxembourg (1961-2011)
M = 525 lignes - Amérique, Asie (1941-2015)bjbljbjhhhhhjl
N = 625 lignes - cgcggcgguxgyttnbb. N. B du Sud (1951-)

Les standards de diffusion couleur

Associés aux normes de télévision, historiquement, trois standards couleurs analogiques apparaissent : le NTSC, le SECAM puis le PAL.

Standards vidéo analogiques à travers le monde

Depuis les origines de la télévision en noir et blanc, seule la luminance définit l'image par un certain nombre de points horizontaux et aussi par trois facteurs de nuance de gris, ainsi que la cadence trame / ligne.

Lorsque la tĂ©lĂ©vision couleur fait son apparition dans les annĂ©es 1950-1960, les tĂ©lĂ©viseurs noir et blanc sont censĂ©s rester compatibles avec les signaux diffusĂ©s et ainsi, restituer une image satisfaisante. Le signal de luminance doit ĂȘtre prĂ©servĂ© et un signal complĂ©mentaire que le tĂ©lĂ©viseur noir et blanc ne doit pas dĂ©tecter est ajoutĂ©; en vertu de la compatibilitĂ© ascendante ou rĂ©tro compatibilitĂ©.

Selon les principes optiques de la couleur additive, les deux diffĂ©rences de couleur primaires Rouge et Bleu (R et B) oĂč R'-Y et B'-Y, le symbole "prime" signifiant que les signaux subissent une correction propre Ă  une courbe de gamma. Cette subtilitĂ© est censĂ©e corriger, Ă  l'Ă©poque, un problĂšme de mauvaise linĂ©aritĂ© de restitution des tubes cathodiques afin, qu'en combinant le signal couleur avec la luminance, les informations des teintes verte soient correctement prĂ©servĂ©es et restituĂ©es.

Pour retransmettre ces deux signaux couleur complĂ©mentaires, un conflit de standard se fait jour ; tous les pays n'adoptent pas la mĂȘme solution Ă©lectronique pour tĂ©lĂ©diffuser les signaux de chrominance.

Aux États-Unis, en AmĂ©rique du nord et d'autres pays asiatiques, le NTSC exploite le changement de phase, uniquement sur l'une des diffĂ©rences de couleur. Ce premier systĂšme mis en exploitation accuse une certaine diaphotie lors de la tĂ©lĂ©diffusion, phĂ©nomĂšne corrigĂ© en vidĂ©o composite ainsi que par son concurrent plus rĂ©cent, le standard SECAM français.

En France, en Afrique francophone et dans les pays d'Europe de l'Est, le SECAM (Séquentiel de Couleur A Mémoire) exploite la transmission alternée de l'information rouge et bleu grùce à un composant mémoire.

Le reste du monde exploite le standard PAL Phase Altération Line, lequel distingue des deux différences retransmises simultanément mais en exploitant des phases distinctes, pour chaque donnée de couleur.

Le signal de chrominance (NTSC, SECAM ou PAL) est ensuite combiné dans une sous-porteuse avec le signal vidéo Y (luminance, signal noir et blanc).

Le nombre de lignes, la cadence de balayage, le type de modulation positive ou nĂ©gative Ă  l'Ă©mission, font partie des normes de tĂ©lĂ©vision suivant chaque zone gĂ©ographique et ne doit pas ĂȘtre confondu avec les standards vidĂ©o couleur (PAL, SECAM, MESECAM et NTSC).

Le capteur optique

Les premiĂšres camĂ©ras fonctionnent sur le mĂȘme principe que les tĂ©lĂ©viseurs Ă  tube cathodique en analysant l'image formĂ©e par l'objectif Ă  l'aide d'un tube de camĂ©ra dont le fonctionnement est proche de celui de la cellule photo Ă©lectrique. À partir de la fin des annĂ©es 1970, les camĂ©ras vidĂ©o commencent Ă  ĂȘtre dotĂ©es d'un capteur optique de type CCD ou CMOS.

Définition de l'image et fréquence de balayage

Aspect, ratios et résolutions

Différents formats d'image vidéo définissent principalement la fréquence de balayage vertical de l'image.

  • 405 lignes 50 Hz (standard anglais abandonnĂ©) noir et blanc
  • 525 lignes 60 Hz : rĂ©solution 4/3 utile = 720 x 480 (standard amĂ©ricain) couleur NTSC et PAL-N
  • 625 lignes 50 Hz : rĂ©solution 4/3 utile = 768 x 576 (standard europĂ©en) couleur PAL, SECAM et NTSC-4.43
  • 819 lignes 50 Hz : rĂ©solution 4/3 utile = 1024 x 768 (standard français abandonnĂ©) noir et blanc

Il existe une diffĂ©rence entre le nombre de lignes composant l'image et le nombre de lignes affichĂ©es. Une diffĂ©rence de 49 lignes en 50 Hz et de 45 lignes en 60 Hz apparait. Ces lignes « perdues » pour l'image vidĂ©o sont toutefois nĂ©cessaires ; elles reprĂ©sentent le dĂ©lai pour que le faisceau d'Ă©lectrons balayant le tube cathodique puisse remonter du bas de l'image vers le haut. Cette caractĂ©ristique n'existe pas avec les Ă©crans Ă  panneaux LCD ou les dalles plasma mais cet Ă©cart subsiste pour assurer la compatibilitĂ© ainsi que l'exploitation de certains services. Les lignes libĂ©rĂ©es sont ainsi mises partiellement Ă  profit. On y trouve Ă©ventuellement les signaux de tĂ©lĂ©texte, de sous-titrage ainsi que le time-code utilse pour les Ă©quipements vidĂ©o professionnels.

On distingue deux frĂ©quences de balayage de l’image :

  • le balayage vertical, s'effectuant du haut vers le bas de l'Ă©cran, lequel sert Ă  composer la trame ou l'image complĂšte. Il s'effectue 25, 30, 50 ou 60 fois par seconde ;
  • le balayage horizontal, s'effectuant de gauche Ă  droite pour chaque ligne composant l'image. La frĂ©quence de balayage horizontal est donc Ă©gale Ă  la frĂ©quence verticale, multipliĂ©e par le nombre de lignes et divisĂ©e par deux Ă  cause de l'entrelacement.

Ce qui donne les valeurs suivantes :

  • Fh(50 Hz) = 50 x 625 / 2 = 15 625 Hz
  • Fh(60 Hz) = 60 x 525 / 2 = 15 750 Hz

Ce rĂ©sultat n'est pas dĂ» au hasard. Si les frĂ©quences horizontales sont presque les mĂȘmes en 50 Hz et en 60 Hz, cette formule permet d'exploiter des circuits Ă©lectroniques simplifiĂ©s pour effectuer simultanĂ©ment le balayage horizontal et ainsi rĂ©aliser des Ă©conomies lors de la fabrication des Ă©quipements.

Couleur

Les spĂ©cialistes connaissent les particularitĂ©s spectrales et limites du cerveau et de l'Ɠil humain, lequel marque une trĂšs nette prĂ©fĂ©rence optique pour certaines couleurs. Le spectre chromatique de l'Ɠil exploite trois couleurs primaires. Cela permet par mĂ©lange additionnel ou soustractif, de recrĂ©er Ă  peu prĂšs toutes les autres couleurs et teintes du spectre visible. Le cinĂ©ma en couleur exploite les mĂȘmes principes en utilisant sur la pellicule, des Ă©mulsions Ă  plusieurs couches, dont chacune est sensible Ă  une couleur primaire.

Les écrans cathodiques émettant une source lumineuse, les ingénieurs choissent la synthÚse additive composée de rouge, vert et bleu à l'inverse de la synthÚse soustractive composée de cyan, magenta et jaune comme en imprimerie. Le rouge, vert et bleu sont les couleurs primaire de cette synthÚse additive. Le cyan, magenta et jaune sont les couleurs primaire de la synthÚse soustractive.

La prise de vue en couleur s'effectue selon un prisme optique qui répartit la lumiÚre sur trois capteurs, devant lesquels il y a respectivement un filtre rouge, vert et bleu. Ainsi, chaque capteur n'enregistre que les informations de lumiÚre concernant une couleur. Il suffit ensuite d'enregistrer puis restituer les 3 composantes RVB sur un moniteur couleur acceptant les trois entrées RVB : il y a trois signaux à la place d'un seul. Il faut non seulement tripler toutes les liaisons cùblées entre les différents équipements, mais aussi tripler les pistes d'enregistrement sur un magnétoscope, tripler tous les équipements de production, jusqu'aux équipements de diffusion hertzienne. Le défi était donc de créer un signal unique englobant trois informations différentes, et qui ne devaient pas se mélanger avant le traitement par le poste de réception.

Le dĂ©fi Ă©tait aussi de conserver la totale compatibilitĂ© avec les postes noir et blanc encore trĂšs prĂ©sents dans les foyers. Les chercheurs travaillĂšrent donc dans le but de crĂ©er un signal vidĂ©o englobant du rouge, du vert, du bleu, ainsi que du noir et du blanc dans le mĂȘme « tuyau », sans que ceux-ci se mĂ©langent.

Il Ă©tait interdit d'avoir une camĂ©ra noir et blanc ET une camĂ©ra couleur. Il fallait donc fabriquer du noir et blanc Ă  partir des trois composantes RVB. Se basant sur les sensibilitĂ©s de l'Ɠil aux diffĂ©rentes couleurs, les spĂ©cialistes prirent 59 % de vert, 30 % de rouge et 11 % de bleu. Ils venaient d'inventer un nouveau terme : la luminance (Y). Les tĂ©lĂ©viseurs noir et blanc pourraient donc voir en noir et blanc des images issues de camĂ©ra couleur. Comment maintenant rajouter Ă  ce Y les informations de couleurs permettant de retrouver notre RVB original ? Puisqu'il y avait dĂ©jĂ  de la lumiĂšre (le Y), il fallait « colorier » ce noir et blanc avec des informations de couleurs qui ne contenaient, elles, aucune valeur de lumiĂšre, mais uniquement des indications de teinte et de saturation.

Une fois d'accord pour ce noir et blanc colorisé, il fallut trouver l'astuce qui permettrait de transmettre la lumiÚre (Y) et la chroma (C). Des procédés électroniques aux trÚs longs noms virent le jour. Il y a par exemple «modulation d'amplitude en quadrature de phase, à sous-porteuse supprimée». Ces solutions se devaient à la fois de mélanger deux signaux de maniÚre à pouvoir les discriminer à la réception, mais aussi de n'avoir aucune interférence visible dans le spectre du signal noir et blanc.

Ces solutions furent trouvĂ©es et appliquĂ©es. Ainsi sont nĂ©s le NTSC aux États-Unis, le SECAM en France, et le PAL en Allemagne. Le codage permet de transformer du RVB en signal couleur compatible noir et blanc. Le NTSC, le SECAM et le PAL sont trois types de codages diffĂ©rents incompatibles entre eux. Passer d'un type de codage Ă  un autre s'appelle le « transcodage ».

Aucune des trois solutions n'est néanmoins transparente, tant s'en faut. Un signal transcodé souffre d'artefacts plus ou moins visibles selon le codage.

Un signal vidéo codé de la sorte est dit signal composite, car il contient plusieurs sources de nature différente. Les standards vidéo utilisant le composite vont de l'U-matic / U-matic SP au VHS en passant par le 8mm ou Vidéo 8, le Betamax, le VCR ou encore le V2000. Au vu des dégradations causées par le codage, il devenait urgent de s'en absoudre en production.

Au début des années 1980, Sony mit au point un format vidéo à composantes séparées, constitué de plusieurs signaux distincts, véhiculés par des cùbles distincts : le Betacam / Betacam SP. Pour rester compatible avec le noir et blanc, la société évita soigneusement le RVB, et choisit naturellement un format comportant le Y, plus des informations de chrominance véhiculées par 2 signaux : U et V (appelés aussi Cr et Cb).

Ces composantes sont reliĂ©es par des formules U = R - Y et V = B - Y, oĂč Y = 0,30R + 0,59V + 0,11B (les coefficients Ă©tant diffĂ©rents selon le codage utilisĂ©). Cette transformation de RVB en YUV s'appelle matriçage. Le matriçage est une opĂ©ration plus simple que le codage qui ne gĂ©nĂšre pas de dĂ©gradation, tout en offrant l'avantage de la compatibilitĂ© Y.

Quelques annĂ©es plus tard, un format grand public apparut : le S-VidĂ©o ou Y/C, oĂč la luminance Y et la chrominance C (codĂ©e en NTSC, PAL ou SECAM) Ă©taient sĂ©parĂ©es (S-VHS, Hi-8, Super-Betamax). Ce format est de qualitĂ© meilleure qu'un format composite, puisque la chrominance n'empiĂšte plus sur la bande de frĂ©quences de la luminance, ce qui pouvait amener Ă  des artefacts colorĂ©s sur des dĂ©tails fins. La rĂ©solution horizontale de ces formats pouvait donc ĂȘtre quasiment doublĂ©e (400 points/ligne au lieu de 240-250).

L'acquisition vidéo

Introduction

MĂ©mento CCIR 601
Luminance
Y
Chrominance
Cr ---Cb
Bande passante 5,75 MHz 2,75 MHz
FrĂ©quence d'Ă©chantillonnage 13,5 MHz 6,75 MHz
Nombre d'Ă©chantillon par ligne 864 432 ---432
Nombre d’échantillons utiles par ligne 720 360 ---360
Structure d'échantillonnage Deux trames entrelacées
Quantification 8 bits 220 niveaux utiles 225 niveaux utiles
Quantification 10 bits 880 niveaux utiles 900 niveaux utiles
Rapport signal sur bruit qualitĂ© 8 bits : 56 dB

qualitĂ© 10 bits : 68 dB

Codage Binaire Binaire décalé
DĂ©bit brut 8 bits : 216 Mb/s

10 bits : 270 Mb/s

DĂ©bit net 8 bits : 166 Mb/s

10 bits : 207 Mb/s

Le procĂ©dĂ© de l’acquisition vidĂ©o analogique et de sa conversion en numĂ©rique peut s’assimiler au passage du langage oral au langage Ă©crit. Pour prendre en note le discours oral d’une personne, cette derniĂšre ne doit pas parler trop rapidement, sinon il devient difficile d’écouter et de transcrire simultanĂ©ment. La personne pourrait ralentir son dĂ©bit de parole mais si l’on assimile ces paroles avec le signal vidĂ©o analogique, on comprend aisĂ©ment que le dĂ©bit ne peut pas ĂȘtre ralenti. On procĂšde donc Ă  l’échantillonnage du discours (avec ou sans compression), c’est-Ă -dire que l’on ne saisit que des « morceaux » de message pour les retranscrire par la suite. La prĂ©cision de la retranscription dĂ©pend directement du nombre d’échantillons de discours prĂ©levĂ©s.

Pour la vidéo, le phénomÚne est identique : il est nécessaire avant toute chose de connaßtre le signal et de savoir quels sont les signaux à numériser.

Historique

L’histoire du numĂ©rique dans la vidĂ©o commence vĂ©ritablement de 1972 Ă  1982. À l’origine Ă©quipements de synchronisation, les appareils se sophistiquĂšrent avant d’entrer dans le milieu professionnel. DĂšs lors, les industriels prirent conscience de l’avĂšnement de ce nouveau phĂ©nomĂšne et prĂ©sentĂšrent des normes en matiĂšre de numĂ©risation. Une certaine anarchie numĂ©rique rĂ©gna alors sur le marchĂ© ce qui força la main au CCIR (ComitĂ© consultatif international des radiocommunications) Ă  normaliser un format vidĂ©o en composantes numĂ©riques compatible dans le monde entier : cette norme c'est le CCIR 601. Elle spĂ©cifie les paramĂštres de codage de signaux Ă  numĂ©riser (Ă©chantillonnage, quantification
). DĂšs lors les innovations ne cessĂšrent de s’enchaĂźner pour permettre aujourd'hui Ă  la vidĂ©o numĂ©rique de se gĂ©nĂ©raliser dans les centres de production, chaĂźnes TV et rĂ©gie de post-production pour assister le montage vidĂ©o.

Pourquoi un codage des composantes ?

Le signal vidĂ©o numĂ©rique devait, sans aucun doute, ĂȘtre identique pour tous les pays : l’idĂ©e Ă©tait de numĂ©riser des donnĂ©es communes aux systĂšmes 625 lignes (PAL, SECAM) et 525 lignes (NTSC). Le CCIR a donc dĂ©cidĂ© de numĂ©riser de façon sĂ©parĂ©e les signaux de luminance (Y) et de chrominance (Cr ; Cb). Un systĂšme basĂ© sur le codage numĂ©rique des composantes vidĂ©o exclut tous les problĂšmes qu’auraient pu engendrer un codage de signal vidĂ©o composite et permet une compatibilitĂ© Ă  Ă©chelle mondiale. Ce systĂšme devrait donc apparaĂźtre comme Ă©tant l’accessoire principal d’un dĂ©veloppement de nouveaux Ă©quipements, mais aussi et surtout d’un Ă©change international de donnĂ©es, constituant la base de l’audiovisuel : la communication.

L'Ă©chantillonnage

L’échantillonnage d’un signal, c'est le dĂ©coupage en tranches temporelles ou « Ă©chantillons » de ce dernier. Il est directement suivi de la quantification qui consiste Ă  convertir la valeur de l'Ă©chantillon en valeur numĂ©rique reprĂ©sentĂ©e par un nombre entier (Cf. ci-dessous). Il est donc nĂ©cessaire que le rythme de dĂ©coupage (frĂ©quence d’échantillonnage) soit Ă©levĂ© pour pouvoir retranscrire les variations du signal les plus brĂšves, car si l’intervalle de temps entre deux Ă©chantillons consĂ©cutifs est supĂ©rieur au temps de la variation la plus rapide du signal d’origine, cette derniĂšre se trouvera perdue et ne sera pas prise en compte dans le signal numĂ©rique.

Par consĂ©quent, pour Ă©chantillonner un signal, en prĂ©servant son information, il est nĂ©cessaire de connaĂźtre la frĂ©quence la plus Ă©levĂ©e Ă  laquelle il est susceptible de varier. Le thĂ©orĂšme d'Ă©chantillonnage de Nyquist-Shannon Ă©tablit qu’« un signal dont le spectre est limitĂ© Ă  la frĂ©quence Fmax est entiĂšrement dĂ©fini par la suite de ses Ă©chantillons prĂ©levĂ©s Ă  des intervalles de temps rĂ©guliers de valeur « T » infĂ©rieurs Ă  1/(2 Fmax).

Par consĂ©quent, la frĂ©quence d’échantillonnage doit ĂȘtre ƒe > 2 Fmax pour respecter la reprĂ©sentation d’origine. Si cette condition n’est pas remplie, les composantes spectrales rĂ©pĂ©titives du signal Ă©chantillonnĂ© ne sont pas assez espacĂ©es et se chevauchent. La zone de repliement, appelĂ©e aussi « zone d’aliasing », donne naissance Ă  une frĂ©quence parasite se traduisant par un effet de moirĂ© sur l’image. Pour pallier ce problĂšme, un filtre passe-bas (filtre anti-aliasing) est disposĂ© en amont de la conversion. Ce filtre Ă  pente raide rejette les frĂ©quences du signal analogique d’entrĂ©e qui sont supĂ©rieures Ă  1/2 ƒe.

Le signal vidĂ©o de luminance possĂšde une bande passante d’environ MHz. Pour que ce signal soit correctement numĂ©risĂ©, sa frĂ©quence d’échantillonnage doit respecter les critĂšres de Shanon et Nyquist, soit :

ƒe(Y) > 6 x 2 = 12 MHz

Cependant, pour ĂȘtre utilisĂ©e au niveau mondial, ƒe(Y) doit ĂȘtre multiple commun des frĂ©quences lignes des systĂšmes Ă  525 et 625 lignes, soit 15 625 et 15 734,2 Hz. Le CCIR a donc retenu la frĂ©quence d’échantillonnage suivante : ƒe(Y) = 13,5 MHz. Cette frĂ©quence est Ă©gale Ă  864 fois la frĂ©quence ligne des systĂšmes Ă  625 lignes et 858 fois celle des systĂšmes Ă  525 lignes (une ligne active contenant 720 Ă©chantillons).

Pour les signaux de chrominance, on peut rĂ©aliser sans gĂȘne visuelle un Sous-Ă©chantillonnage, car l’ĂȘtre humain qui est moins sensible aux variations de couleur qu’aux variations d’éclairement. ConcrĂštement, le contour d'un objet paraĂźtra net si la luminance varie rapidement, mais il n'est pas indispensable que la chrominance varie aussi rapidement. La bande passante pour les signaux de chrominance est d’environ MHz. Le CCIR a dĂ©cidĂ© de les Ă©chantillonner Ă  une frĂ©quence deux fois moindre que celle de la luminance, soit :

ƒe(Cr) = ƒe(Cb) = 6,75 MHz.

Pour ces signaux, il n’y aura donc que 360 Ă©chantillons par ligne active.

Ces frĂ©quences d’échantillonnage dĂ©terminĂ©es par le CCIR s’apparentent aux chiffres 4, 2 et 2. Pour un groupe de 8 pixels (pixels/ligne et sur 2 lignes), le chiffre 4 reprĂ©sente le nombre de valeurs indiquĂ©es par ligne pour la luminance (13,5 MHz), 2 le nombre de pixels possĂ©dant une valeur propre chrominance (6,75 MHz = 13,5/2) sur les lignes paires, et le dernier 2, idem pour les lignes impaires. C’est ainsi que la norme CCIR 601, nĂ©e de ces Ă©tudes, prit le nom courant de norme 4:2:2.

La pĂ©riodicitĂ© deux trames permet trois types de structures d’échantillonnage : orthogonale, quinconce ligne et quinconce trame. C’est la structure orthogonale qui a retenu l’attention dans la norme 4:2:2. Dans cette structure, la phase de l’horloge d’échantillonnage est identique pour chaque ligne et chaque trame. Les Ă©chantillons sont donc situĂ©s aux mĂȘmes emplacements d’une ligne Ă  l’autre et d’une trame Ă  l’autre.

La quantification

Chaque Ă©chantillon est « pesĂ© », tout comme un aliment, afin d’en dĂ©terminer son poids. En numĂ©rique, ce pesage est appelĂ© quantification. Il s’effectue, pour reprendre notre analogie, Ă  l'aide d'une balance Ă  deux plateaux : dans un des plateaux se trouve l’échantillon Ă  peser, dans l’autre les poids nĂ©cessaires pour trouver l’équilibre. La prĂ©cision du pesage dĂ©pend donc de la valeur du plus petit poids disponible. En vidĂ©o, le poids de l’échantillon est la tension du signal Ă©lectrique Ă  numĂ©riser et la balance un quantificateur. Cet appareil convertit les tensions en valeurs numĂ©riques, exploitables par une station de montage virtuelle, par exemple.

Cependant, la quantification ne peut pas reprĂ©senter parfaitement la tension de l'Ă©chantillon du signal analogique d'origine. En effet, un signal analogique (reprĂ©sentĂ© par un nombre rĂ©el) peut prendre une infinitĂ© de valeurs, or il va ĂȘtre converti en un signal formĂ© d'un nombre fini de valeurs numĂ©riques « N » dont chacune est codĂ©e sur « n » bits (c'est-Ă -dire sous forme d'un nombre entier dont la valeur maximale est limitĂ©e). Il y aura donc nĂ©cessairement, aprĂšs quantification, une erreur d'arrondi. La prĂ©cision du signal converti sera donc liĂ©e au nombre de valeurs disponibles pour traduire chaque Ă©chantillon. L'intervalle situĂ© entre deux valeurs est notĂ© « q » et se nomme « pas de quantification ». À chaque instant « t », l'amplitude du signal se trouvant Ă  l'intĂ©rieur d'un Ă©chelon est remplacĂ© par la valeur de l'Ă©chelon le plus proche. On comprend aisĂ©ment que plus les pas de quantification sont petits, plus ils sont nombreux sur une plage donnĂ©e et donc que plus la prĂ©cision du signal quantifiĂ© est importante (le taux d'erreur de quantification Ă©tant dĂ©terminĂ© par la relation Terr = 1/2n).

La quantification du signal vidĂ©o est uniforme, linĂ©aire et s'effectue de façon sĂ©parĂ©e sur Cr et Cb. Initialement fixĂ©e sur bits, la quantification du signal vidĂ©o de la norme 4:2:2 est passĂ©e Ă  10 bits. En effet, une quantification sur 8 bits permet de disposer de 256 niveaux numĂ©riques (dont 220 utiles pour reprĂ©senter les niveaux de gris) ce qui n'est parfois pas suffisant. Pour un dĂ©gradĂ© de gris du blanc au noir, par exemple, un « effet d'escalier » apparaĂźt aprĂšs numĂ©risation. De plus, le rapport S/B (signal Ă  bruit) d'une quantification sur 8 bits est de 56 dB alors que les camĂ©ras d'aujourd'hui atteignent les 60 dB. Le C.C.I.R. a donc choisi de quantifier le signal vidĂ©o sur 10 bits, ce qui donne 1 024 niveaux (dont 880 utiles) soit 4 fois plus qu'une quantification sur 8 bits, et avec pour rapport S/B 68 dB.

Le signal de luminance est toujours positif et ne pose pas de problÚmes à numériser, en revanche les signaux de chrominance sont bipolaires. On a donc dû fixer une valeur pour le signal nul : les valeurs au-dessus correspondant à un signal positif et celles au-dessous à un signal négatif. Cette « valeur zéro » a été fixée par le C.C.I.R. à 512 (à mi-chemin entre 0 et 1024).

Le codage de canal

Une fois Ă©chantillonnĂ© et quantifiĂ©, le signal vidĂ©o doit ĂȘtre codĂ© afin d'optimiser son stockage ou sa transmission. DiffĂ©rentes formes de codage existent et prĂ©sentent chacune leurs avantages et inconvĂ©nients. Le but de la manƓuvre est donc de choisir le code le plus adaptĂ© Ă  l'utilisation. Pour cela, plusieurs codes sont Ă  disposition :

  • le code NRZ (Non Retour Ă  ZĂ©ro) : une donnĂ©e binaire « 1 » engendre un niveau haut de signal et une donnĂ©e « 0 » un niveau bas ;
  • le code NRZI (Non Retour Ă  ZĂ©ro InversĂ©) : une donnĂ©e binaire « 1 » engendre une transition au milieu de la demi-pĂ©riode d'horloge, une donnĂ©e « 0 » n'a aucun effet. Ce type de codage est utilisĂ© en vidĂ©o dans les liaisons sĂ©rie 4:2:2 car il permet de transmettre avec le signal vidĂ©o son signal d'horloge ;
  • le code Biphase Mark : utilisĂ© pour le signal de LTC des magnĂ©toscopes. Un « 0 » provoque une transition et un maintien du niveau pendant toute la pĂ©riode d'horloge, alors qu'un « 1 » entraĂźne une transition et un changement de niveau Ă  la moitiĂ© de la demi-pĂ©riode d'horloge.

Il existe encore d'autres codes (comme le code Miller ou le code Miller carré) qui ne sont utilisés que dans certains magnétoscopes numériques.

La structure de la ligne numérique

Les lignes analogiques des systĂšmes Ă  625 et 525 lignes sont de durĂ©es lĂ©gĂšrement diffĂ©rentes. Ainsi, la capacitĂ© d’une ligne active doit ĂȘtre suffisante pour contenir un nombre suffisant d’échantillons afin de couvrir les lignes des deux systĂšmes. Le CCIR a choisi 720 Ă©chantillons pour le signal de luminance et 360 pour les signaux de chrominance. Ceci est suffisant car les lignes actives analogiques les plus longues sont celles des systĂšmes Ă  525 lignes qui nĂ©cessitent plus de 710 Ă©chantillons pour ĂȘtre totalement analysĂ©es. La ligne active 4:2:2 est donc codĂ©e sur 1 440 mots (720 x 2). Les signaux permettant de positionner la ligne active numĂ©rique sont codĂ©s respectivement sur 264 et 24 mots pour les systĂšmes Ă  625 lignes et sur 244 et 32 mots pour les systĂšmes Ă  525 lignes. Le front avant des impulsions de synchronisation ligne (SAV) dĂ©termine l’arrivĂ©e du premier Ă©chantillon et la rĂ©fĂ©rence de temps pour la conversion analogique-numĂ©rique. Le front arriĂšre (EAV) en dĂ©termine la fin.

Remarques sur la détection et la correction d'erreurs

Le support d’enregistrement (ou le canal de transmission) peut engendrer des erreurs dans le flux de donnĂ©es numĂ©riques. C’est-Ă -dire qu’une valeur binaire peut changer de valeur (un « 0 » devient « 1 » et vice-versa) ou une information peut manquer Ă  un moment donnĂ©. Cette erreur peut soit affecter l’image vidĂ©o visible soit les autres signaux vidĂ©o selon les bits qu’elle affecte. Elle peut donc avoir des consĂ©quences plus ou moins importantes d’oĂč l’utilitĂ© de les dĂ©tecter et de les corriger.

La difficultĂ© des systĂšmes de correction d’erreur rĂ©side dans le fait qu’il faut avant tout dĂ©tecter l’erreur avant de pouvoir la corriger. Pour cela, des donnĂ©es redondantes sont ajoutĂ©es lors du codage aux donnĂ©es utiles, selon une loi dĂ©finie et connue du codeur et du dĂ©codeur. À chaque fois que cette loi n’est pas vĂ©rifiĂ©e au dĂ©codage, un processus de correction est dĂ©clenchĂ©. Si le manque d’information est tel que mĂȘme les donnĂ©es redondantes ne suffisent pas Ă  retrouver le signal d’origine, des processus de compensation, qui consistent Ă  calculer la valeur moyenne entre Ă©chantillons proches, sont exĂ©cutĂ©s. Le signal ainsi corrigĂ© peut enfin ĂȘtre utilisĂ© par les diffĂ©rents Ă©quipements numĂ©riques.

Rapport largeur / hauteur

Historiquement, la tĂ©lĂ©vision a Ă©tĂ© mise au point sur des Ă©crans au format 4/3 (soit un rapport de 1.33⁄1). Ce format a Ă©tĂ© choisi car il Ă©tait celui utilisĂ© par le cinĂ©ma lors de la mise au point de la tĂ©lĂ©vision, dans les annĂ©es 1940. Depuis, le cinĂ©ma a Ă©voluĂ©, avec des procĂ©dĂ©s tels que le cinĂ©mascope et autres panavision basĂ©s sur l'utilisation d'un objectif anamorphoseur, les formats courants au cinĂ©ma sont le 1.85⁄1 et le 2.35⁄1. Lorsqu'il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© de passer la tĂ©lĂ©vision vers un format panoramique, c'est le format 16/9 qui a Ă©tĂ© choisi. Il correspond Ă  un rapport d'image de 1.77⁄1, assez proche de 1,85 et reste un bon compromis entre le 1,33 (barres noires Ă  gauche et Ă  droite) et le 2,35 (barres noires en haut et en bas). Les puristes conservent les barres noires pour voir l'intĂ©gralitĂ© de l'image, tandis que ceux qui prĂ©fĂšrent profiter du plein Ă©cran utilisent le zoom du tĂ©lĂ©viseur mais perdent par consĂ©quent une partie des bords de l'image.

Formats et standards vidéo

Analogiques

Numériques

Standards d'enregistrement vidéo

Vidéo et informatique

Les affichages informatiques disposent de résolutions spécifiques et de modes de balayage tout aussi spécifiques. Les micro-ordinateurs 8 bits et les premiers 16 et 32 bits étaient destinés à un branchement sur un appareil de télévision, leur sortie vidéo était donc en 740/50 ou 525/60. Les normes utilisées sur PC sont différentes :

  • CGA 320×200×4c ou 640×200×2c Ă  60 Hz ;
  • Hercules 720x348(N/B) Ă  72 Hz (?) ;
  • EGA 640×350×16c Ă  60 Hz ;
  • VGA 640×480×16c Ă  60 Hz.

Les autres modes d'affichage ne sont pas vraiment normalisĂ©s. Les formats d'image standards sont dĂ©clinĂ©s en un nombre variable de couleurs (de 16 Ă  4 294 967 296 et plus) :

  • 640 × 480
  • 800 × 600
  • 1 024 × 768
  • 1 152 × 864
  • 1 280 × 960
  • 1 280 Ă— 1 024
  • 1 600 Ă— 900
  • 1 600 Ă— 1 200
  • 1 920 Ă— 1 080
  • 2 048 Ă— 1 536
  • 2 560 Ă— 2 048

La frĂ©quence de balayage est comprise entre 50 Hz et plus de 120 Hz. Tous ces affichages sont Ă  balayage progressif bien que dans les plus hautes rĂ©solutions, il soit possible de trouver des modes entrelacĂ©s.

C'est Ă  cause des frĂ©quences de balayage diffĂ©rentes qu'il n'est pas possible de brancher un ordinateur directement sur un tĂ©lĂ©viseur, cela peut mĂȘme entraĂźner la destruction du tĂ©lĂ©viseur. Par ailleurs, un encodeur couleur (PAL, SECAM ou NTSC) est nĂ©cessaire pour rĂ©aliser un enregistrement vidĂ©o d'une image informatique. C'est pour cela que certains ordinateurs sont dotĂ©s d'une sortie vidĂ©o indĂ©pendante de la sortie destinĂ©e au moniteur.

Notes et références

    Annexes

    Bibliographie

    • Jean-Charles FouchĂ©, Comprendre la vidĂ©o numĂ©rique : vidĂ©o analogique, vidĂ©o numĂ©rique, haute dĂ©finition, digital cinĂ©ma, Internet et rĂ©seaux, Nice, Baie des anges, , 244 p. (ISBN 978-2-9524397-6-3).
    • Philippe BellaĂŻche, Les secrets de l'image vidĂ©o : colorimĂ©trie, Ă©clairage, optique, camĂ©ra, signal vidĂ©o, compression numĂ©rique, formats d'enregistrement, formats d'images, Paris, Eyrolles, , 10e Ă©d., 682 p. (ISBN 978-2-212-14212-9).
    • Françoise Parfait, Video, un art contemporain, Paris, Éditions du Regard, , 366 p. (ISBN 978-2-84105-133-5).
    • Marc Marcillac, Le cinĂ©ma DV : comment faire du cinĂ©ma, Lyon, AlĂ©as, , 108 p. (ISBN 978-2-84301-103-0)
    • François Luxereau, VidĂ©o, principes et techniques, Paris, Dujarric, , 175 p. (ISBN 978-2-85947-050-0 et 978-8-594-70506-8)
    • François Luxereau, VidĂ©o : l'Ăšre numĂ©rique, Paris, Dujarric, , 157 p. (ISBN 978-2-85947-024-1)
    • Olivier Cotte, La vidĂ©o de A Ă  Z : RĂ©alisez vos films comme un pro!, Ecuelles, KnowWare E.U.R.L, coll. « CompĂ©tence micro » (no 58), , 95 p. (ISBN 978-2-915605-92-1) et * play.no Site web prochainement TV NorvĂšge

    Articles connexes

    Appareils

    Couleurs informatique

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