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S-Video

S-Video ou Super Video ou encore Y/C désigne un signal vidéo analogique dont la luminance et la chrominance sont véhiculées séparément. Le mode S-Video exploite ainsi deux conducteurs ou circuits séparés (câbles coaxiaux distincts). Il peut exploiter le codage PAL à 625 lignes ou le NTSC à 525 lignes.

S-Video
Description de cette image, également commentée ci-après
format Hosiden / Ushiden (japonais)
Type Connecteur vidéo analogique
Historique de production
Date de création années 1980
Date de production années 1980 à aujourd'hui
Spécifications
Connexion Ă  chaud Oui
Signal audio Aucun
Signal vidéo vidéo (C) NTSC ou PAL et luminance (Y)
Broches 4, 7 ou 9
Description de cette image, également commentée ci-après
Prise S-Video 4 broches type Hosiden / Ushiden
Brochage
Numéro
Broche 1GNDMasse (Y) luminance
Broche 2GNDMasse (C) chroma
Broche 3YLuminance (Luminance)
Broche 4CCouleur (Chrominance)
Une prise vidéo à composantes séparées de type Hosiden / Ushiden.

Ce procédé est utilisé dans les dispositifs et appareils vidéo analogiques S-VHS et Hi-8, dans l'ancienne norme TV D2-MAC ainsi que pour la base de codage des fichiers d'images numérisées JPEG ou de flux multimédias MPEG.

Le connecteur principalement utilisé pour le S-Video est de type Hosiden / Ushiden japonais à 4 broches souvent confondu avec la norme allemande de Connecteur DIN. Il est exploité sur certains anciens micro-ordinateurs Apple Macintosh pour y véhiculer le protocole ADB.

Ce mode supprime le plus souvent la dégradation du signal vidéo composite engendrée par certaines interférences ou intermodulations entre les deux informations noir et blanc (luminance) et couleur (chroma) désignée techniquement par (cross-luma et cross-color) et dont le résultat se traduit par une image brouillée ou dénaturée par rapport à la source vidéo.

Avec le développement et le succès de la vidéo numérique à partir des années 2000, la connectique S-Video est progressivement remplacée par le format HDMI ou DVI.

Principes techniques

Carte mondiale de répartition par pays, du format de télévision et vidéo analogique, caractérisé par la définition et la fréquence du courant électrique local. Répartition en vigueur à partir de 1985. À ne pas confondre avec la norme de télédiffusion ou avec le standard couleur NTSC, PAL ou SÉCAM. Voir Fréquences des canaux de télévision

À la différence du mode vidéocomposite ou du mode à composantes séparées YUV ou combinées, le signal de luminance et de synchronisation (signal vidéo noir et blanc avec syncrhonisation) est séparé de la chrominance (signal vidéo codé en couleurs avec synchronisation), laquelle est toujours véhiculée sur un seul signal modulé et synchronisé, pour combiner les deux composantes de différenciation des couleurs ; cette combinaison exploite l'encodage couleurs NTSC ou PAL. Il n'existe jamais de mode S-Video exploitant le signal SÉCAM, lequel utilise une synchronisation temporelle de la couleur spécifique.

Avantages techniques

La vidĂ©o Ă  composantes sĂ©parĂ©es permet d'optimiser la bande passante du signal de chrominance exploitĂ©e, sans nĂ©cessiter de filtrage rĂ©ducteur. Ce clipping nĂ©cessaire pour la production d'un signal vidĂ©o composite s'effectue par des filtres passe-bande qui diminuent significativement la bande passante du signal de chrominance, au point d'en rĂ©duire la dĂ©finition ou le dĂ©tail, comme en tĂ©lĂ©diffusion hertzienne conventionnelle. Cela produit alors certains inconvĂ©nients : instabilitĂ© de phase en codage NTSC ou mĂ©diocre alternance des signaux chromatiques d'une ligne sur l'autre en codage PAL ou division par deux de la rĂ©solution verticale en chrominance pour le SÉCAM, ce qui reprĂ©sente toutefois dans ce dernier cas, un inconvĂ©nient moindre que l'encodage vidĂ©o composite NTSC. La chrominance S-Video est donc codĂ©e en PAL, indĂ©pendamment des formats d'image utilisĂ©s dans les diffĂ©rents pays (format 480i synchronisĂ© Ă  525/59,94 Hz en NTSC ou PAL Ă  la norme M, ou format 576i synchronisĂ© Ă  625/50 Hz). La qualitĂ© perçue est sensiblement amĂ©liorĂ©e, notamment pour les vidĂ©ogrammes analogiques sur bande magnĂ©tique, tels les films achetĂ©s ou louĂ©s sur cassettes au format S-VHS.

Conversion S-Video vers vidéo composite

Certains connecteurs ou adaptateurs de conversion de « vidéo à composantes séparées » vers « vidéo composite » se contentent de mélanger les deux signaux. Ces dispositifs « passifs » accusent toutefois un défaut majeur : en cas de dépassement de certains seuils (niveaux), le signal de chrominance peut « déborder » de la bande passante allouée et altérer le signal de luminance, au point de produire des artefacts visibles sur l'image.

La plupart des équipements exploitant le mode S-Video (Y/C) n'appliquent aucun filtre passe-bande sur le signal de chrominance. Ce signal peut en être alors affecté : un signal S-Video destiné à être dématricé par un décodeur couleurs adapté. Il constitue une amélioration notable par rapport au signal vidéo composite, lequel n'exploite qu'une bande passante en chrominance plus réduite. Le mode S-Video améliore nettement le rendu et la précision du signal de luminance car celui-ci n'est pas modulé, contrairement avec le mode vidéo composite).

Le mode S-Video véhicule également les données de synchronisation (et blanking, références des niveaux entre le noir et l'intensité blanc maximum, combinés au signal de luminance. Au standard NTSC, il permet également de transporter le signal de référence colorimétrique (impulsion color burst) nécessaire au verrouillage de phase couleurs et ajuste l'amplitude du signal de chrominance, lors du décodage couleurs à ce standard.

DĂ©nomination

S-Video peut désigner à la fois :

  • Le signal de la vidĂ©o Ă  deux composantes sĂ©parĂ©es, c'est le signal vidĂ©o luminance non modulĂ© et sĂ©parĂ© du signal de chrominance composite modulĂ©.
  • Le connecteur vidĂ©o au format Hosiden / Ushiden Ă  5 conducteurs et 4 broches et non pas « mini DIN » : 1 broche luminance (Y), 1 broche chrominance plus 2 broches de masse (1 pour Y, 1 pour C) du câble qui vĂ©hicule le signal vidĂ©o S-Video et le conducteur de blindage (masse externe).

L'abréviation commerciale « S-Video » pour « Super-Vidéo » et improprement désigné par « Sony-Vidéo » a été exploité commercialement par cette marque ayant utilisé en premier un connecteur Hosiden / Ushiden à 4 broches pour véhiculer ce signal sur deux paires coaxiales asymétriques de moins de 2 mètres.

Qualité comparée du mode S-Video et compatibilités

Les prises Péritel apparues après 1995 sur certains équipements permettent de véhiculer les signaux S-Video entrants, (PAL ou NTSC) pour la chrominance composite. Ce mode nécessite toutefois un câblage blindé de moins de 2 mètres pour préserver la qualité des signaux vidéo asymétriques.

Le mode S-Video est moins performant que le mode RVB grand public ou à composantes séparées (YUV ainsi que ses déclinaisons YPbPr, YCbCr ou YDbDr, principalement destinées à la vidéo professionnelle.

Il ne permet pas d'exploiter de signal audio, lequel est exploité sur des câbles séparés, ni les données numériques non incluses ou insérées dans le VBI, comme le télétexte, V chip, close caption... à la différence des connecteurs Péritel. Il est donc nécessaire d'adjoindre un cordon spécifique et une connectique complémentaire pour exploiter le son.

Autres connecteurs

Prise Hosiden / Ushiden Ă  7 broches.

Certains fabricants utilisent des connecteurs similaires au standard à 4 broches, nécessitant des câbles correspondant. Voici quelques exemples de connecteurs différents :

Hosiden Ă  7 broches

Des connecteurs non standardisés à 7 broches(appelés parfois "7P") de type Hosiden / Ushiden sont utilisés sur certains équipements informatiques. Ces connecteurs sont électriquement compatibles avec les connecteurs 4 broches mais aucun standard ne définit la disposition des connexions. Les broches supplémentaires peuvent être utilisés par certains fabricants pour véhiculer des signaux complémentaires[1].

Entrée-sortie vidéo 9 broches

Ces connecteurs sont utilisés sur des systèmes qui acceptent une entrée vidéo en même temps qu'une sortie. Il n'y a aucun standard pour la disposition des différents canaux sur les broches, et deux connecteurs incompatibles existent.

Références

  1. (en) Jack Keith, Video demystified: a handbook for the digital engineer, Newnes, (réimpr. 2nd Bk&Cdr edition 1995, 1996) (ISBN 1878707094, LCCN 93014705, lire en ligne), p. 69

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Palettes

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