AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

Jean-Baptiste Baliani

Jean-Baptiste Baliani (en italien : Giovanni Battista Baliani ; GĂȘnes, 1582 - GĂȘnes, 1666) est un homme politique, mathĂ©maticien, physicien et astronome italien du XVIIe siĂšcle.

Jean-Baptiste Baliani
Page titre de De motu naturali gravium solidorum et liquidorum
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nom dans la langue maternelle
Giovanni Battista Baliani
Activités

Biographie

Baliani était issu d'une famille patricienne aisée (son pÚre était sénateur).

Il mena de front, Ă  partir de 1611, d'une part une carriĂšre d'homme politique au service de la rĂ©publique de GĂȘnes, notamment comme capitaine des archers pendant prĂšs de 25 ans, prĂ©fet de la forteresse de Savone (1611), gouverneur de Sarzana (1623), membre du SĂ©nat (1624) et gouverneur de la province de Savone (1647 – 1649), et d'autre part une carriĂšre de scientifique, Ă©tant enseignant au collĂšge des jĂ©suites de GĂȘnes.

Ami et correspondant de GalilĂ©e dĂšs 1614 (Filippo Salviati avait attirĂ© sur lui l'attention de GalilĂ©e[1]) et professeur de Giovanni Domenico Cassini Ă  GĂȘnes, il s'intĂ©ressa fortement aux dĂ©bats sur la nature du mouvement et publia en 1638 un traitĂ©, De motu naturali gravium solidorum sur ce sujet. À Savone, Ă  partir de la forteresse Priamar, il reproduisit l'expĂ©rience de GalilĂ©e Ă  la tour de Pise sur l'obtention des mesures sur la chute des corps. Baliani prit des mesures plus prĂ©cises qui lui permirent de souligner l'effet de l'Ă©rosion de l'air dans la vitesse. Les expĂ©riences de Baliani concernant la chute d'objets lui permirent de noter que deux objets diffĂ©rents tombent dans le mĂȘme laps de temps, quel que soit le support[2]. Niccolo Cabeo reprendra ses recherches sur la chute des corps. Dans ce traitĂ©, il dĂ©couvrit certaines propriĂ©tĂ©s reprises par GalilĂ©e dans son Discours concernant deux sciences nouvelles qui parut la mĂȘme annĂ©e. En particulier il Ă©nonça correctement la loi de la chute des corps, Ă©tudia les mouvements sur des plans inclinĂ©s et les oscillations des pendules.

Il étudia la mesure de la pression atmosphérique avec la création, en 1641, du premier baromÚtre [réf. nécessaire].

Il participa aussi à la mise en évidence de la pression atmosphérique et s'intéressa de prÚs aux phénomÚnes hydrauliques (construction d'aqueducs, débit d'eau). Il étudia également le phénomÚne des marées, soutenant l'explication proposée par Galilée selon laquelle les marées sont le résultat du mouvement de la Terre. Ces travaux sur les marées furent repris et publiés par Giovanni Battista Riccioli dans son ouvrage intitulé Novum Almagestum en 1651. Baliani discuta avec son collÚgue Michelangelo Ricci de la révolution galiléenne. En général toutefois, il était partisan de la théorie de Tycho Brahe plutÎt que de celle de Copernic.

Dans une lettre à Galilée datée d'[3], il décrit clairement le rÎle de la pression atmosphérique et anticipe les découvertes de Torricelli et de Pascal :

« J'Ă©tais parvenu Ă  l'idĂ©e suivant laquelle il n'y a pas de rĂ©pugnance dans la nature des choses[4] Ă  ce que le vide se fasse. Il est cependant difficile Ă  faire, notamment Ă  faire sans violence ; or nous pouvons trouver quelle doit ĂȘtre la valeur de cette violence. Nous sommes au fond de l'immensitĂ© (de l'air) et ne ressentons ni son poids ni la compression qu'il exerce de tous cĂŽtĂ©s sur nous, car notre corps a Ă©tĂ© fait par Dieu de maniĂšre telle qu'il puisse rĂ©sister Ă  cette compression. (Ce poids), qui doit ĂȘtre trĂšs grand, n'est cependant pas infini : il est donc dĂ©terminĂ©. Avec une force de proportion convenable, on devrait pouvoir le dĂ©passer et provoquer ainsi le vide. Celui qui voudrait trouver cette proportion devrait connaĂźtre la hauteur de l'air et son poids aux diffĂ©rentes hauteurs. »

ƒuvres (liste partielle)

  • De motu naturali gravium solidorum, GĂȘnes, 1638
  • De motu naturali gravium solidorum et liquidorum, GĂȘnes, 1646
    • Giovanna Baroncelli (dir.), De motu naturali gravium solidorum et liquidorum, coll. « Biblioteca della scienza italiana », Florence, Giunti, 1998
  • Trattato della pestilenza, Savone, 1647 — Pour Baliani, la peste est d'origine chimique. Dans cet ouvrage, Baliani plaide, chiffres Ă  l'appui, pour la limitation de l'augmentation dĂ©mographique.
  • Opere diverse, GĂȘnes, 1666 — Dialoghi, Dell'amicitia, Delle onde del mare, Trattatello della lettera di cambio, Opuscula.
    • Opere diverse, GĂȘnes, 1792 — Avec biographie.

Correspondance

Bibliographie

Notes

  1. Galilée, Baliani et Benedetto Castelli se rencontrÚrent à Florence en 1615.
  2. La tradition de ces expériences remonte à Giovanni Battista Benedetti. Simon Stevin, en 1586, en conduisit (influencé indirectement par un plagiat de l'ouvrage de Benedetti). D'autres également, par exemple Giuseppe Moletti (1576), précurseur de Galilée à Padoue, et Jacopo Mazzoni.
  3. Manuscrit.
  4. Baliani prend parti contre la « fuga vacui » héritée d'Aristote et connue par le dicton « la nature a horreur du vide ».

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.