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Chemin de fer Principe-Granarolo

Le chemin de fer Principe-Granarolo (parfois appelĂ© Ă  tort funiculaire ou tramway en raison de ses caractĂ©ristiques de construction[1]) est un chemin de fer Ă  crĂ©maillĂšre de la ville de GĂȘnes qui relie la via del Lagaccio, prĂšs de la gare de GĂȘnes Piazza Principe, aux hauteurs de Granarolo.

Chemin de fer Principe-Granarolo
GĂ©ographie
Pays
RĂ©gion
Ville métropolitaine
Commune
Coordonnées
44° 25â€Č 18″ N, 8° 54â€Č 59″ E
Fonctionnement
Statut
Carte
Carte de la ligne

Comme le funiculaire Zecca-Righi, le chemin de fer Principe-Granarolo a une vocation Ă  la fois de transport urbain et touristique, car il relie une zone adjacente au port avec les hauteurs de la ville.

Histoire

AttribuĂ© en 1896 Ă  la SociĂ©tĂ© GĂ©noise Anonyme des Chemins de fer de Montagne[2] crĂ©Ă©e le 4 septembre de la mĂȘme annĂ©e[1], le chemin de fer a Ă©tĂ© construit entre 1898 et 1900, sur la base d'un projet signĂ© par les ingĂ©nieurs Ratti et Saligeri[1] entrant en service le 1er janvier 1901[3]. Le but du chemin de fer Ă©tait de rendre plus rentable le lotissement des terres vallonnĂ©es autour de Granarolo.

Le chemin de fer connaßt une histoire mouvementée : son inauguration, prévue en 1899, est repoussée à 1901 en raison d'un accident survenu lors des essais de la ligne dans lequel des techniciens décÚdent[3]. Au moment de son inauguration, il n'y avait que 3 gares le long du parcours : Principe (gare inférieure), Cambiaso (intermédiaire) et Granarolo (gare supérieure).

En 1902, la société concessionnaire a été mise en liquidation en raison du passif financier ; puis la société De Bernardi & Cie prend le relais, qui à son tour se dissout en 1907.

La ligne est alors dirigĂ©e par Luigi Parodi, ancien actionnaire des deux sociĂ©tĂ©s prĂ©cĂ©dentes, qui occupera les fonctions jusqu'Ă  sa mort en 1918. Avec la mort de Parodi, la ligne a Ă©tĂ© fermĂ©e, rouverte en 1922 avec sa vente Ă  la municipalitĂ© de GĂȘnes, qui l'a confiĂ©e en 1923 au Consortium national des coopĂ©ratives de combattants[4]. L'implantation a rouvert le 5 mars 1923 : un nouveau bĂątiment en briques a Ă©tĂ© construit pour la station infĂ©rieure de Principe et l'arrĂȘt Via Napoli a Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă  l'itinĂ©raire.

En 1929, à la suite d'un grave accident, les usines Piaggio de Sestri Ponente reconstruisent et modernisent les deux voitures du matériel roulant d'origine[1] - [4].

La concession passa ensuite en 1934 à la Compagnie autonome des bus, et l'année suivante à l'Unione Italiana Tramways Elettrici (UITE), qui gérait le réseau de tramway de la capitale ligure[5].

En 1950, la gare de Granarolo a été reconstruite, ce qui a impliqué de déplacer le terminus supérieur d'environ 20 mÚtres en amont.

En 1964, l'UITE est municipalisée et rebaptisée AMT, à qui la gestion de l'implantation est confiée en 1965.

En 1971, les centrales électriques et la sous-station électrique ont été remplacées ; en 1976 toute l'armature est remplacée, à l'exclusion du rail denté, et quelques modifications sont apportées aux wagons.

Dans la mĂȘme pĂ©riode, 2 gares intermĂ©diaires ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es (Centurione et Chiassaiuola) et la gare de Via Napoli a Ă©tĂ© reconstruite, qui a pris son nom actuel (Via Bari).

DĂ©but 1993, les deux voitures ont fait l'objet d'une reconstruction et d'une mise aux normes. Toutes deux ont repris du service au printemps de la mĂȘme annĂ©e.

En mars 2011, grùce à un financement régional, d'importants travaux de consolidation et de modernisation ont été réalisés sur la partie supérieure de la ligne, reconstruisant et renforçant les murs de soutÚnement, remplaçant toute l'armature, créant une nouvelle passerelle de service en brique le long de la route de Granarolo. De plus, trois nouvelles gares ont été construites (Salita San Rocco, Salita Granarolo et Via Bianco) et celles existantes adaptées à l'usage des handicapés. L'intervention a également remplacé la crémaillÚre d'origine de type suisse Riggenbach, installée en 1898 et restée en fonctionnement inchangée depuis lors par une crémaillÚre de type suisse Von Roll, opération qui impliquait également des interventions sur les deux voitures.

Le 13 novembre 2012[6] la ligne a rouvert sur tout le parcours, retrouvant ainsi son importante vocation touristique.

Départ du tronçon en montée au départ de la gare Principe

La ligne

Le terminus Principe est situé au-dessus des tunnels de la gare Principe et à cÎté du mur de soutÚnement de l'ancien Grand Hotel Miramare

La ligne se compose d'une seule voie étroite de 1200 mm, avec doublement au point médian pour permettre les croisements, bien qu'actuellement le service soit assuré en navette par une seule voiture.

Le dénivelé, égal à 194 mÚtres, est parcouru par un chemin de 1 136 mÚtres de long caractérisé par une pente moyenne de 16 % et une pente maximale de 21,4 %. La voiture roule à une vitesse de 2 m/s (égale à 7 km/h) et a une capacité de 45 passagers au total. La crémaillÚre, à l'origine du type Riggenbach, a depuis 2012 été remplacée par le type Von Roll.

Itinéraire et gares

Sur le parcours, il y a neuf arrĂȘts : Principe, Salita San Rocco, Centurione, Bari, Cambiaso, Chiassaiuola, Salita Granarolo, Via Bianco, Granarolo. Les gares de Salita Granarolo, Via Bianco et Salita San Rocco ont Ă©tĂ© construites lors des travaux de rĂ©novation en 2012[7].

L'altitude du terminus inférieur est de 25 mÚtres, tandis que celui de Granarolo est situé à 220 mÚtres[1].

Dans les médias

Le chemin de fer est l'un des symboles de GĂȘnes, c'est pourquoi il a Ă©tĂ© mentionnĂ© dans plusieurs films. En 2021, il a Ă©tĂ© utilisĂ© comme dĂ©cor de cinĂ©ma lors du tournage de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e policiĂšre Blanca, qui se dĂ©roule dans la capitale ligure[8].

Galerie

  • Le terminus Principe en 2012
    Le terminus Principe en 2012
  • CrĂ©maillĂšre Riggenbach d'origine
    CrémaillÚre Riggenbach d'origine
  • Terminus et dĂ©pĂŽt de Granarolo avant les modifications de 2012
    Terminus et dépÎt de Granarolo avant les modifications de 2012

Notes et références

  1. C. Bozzano, R. Pastore e C. Serra, La ferrovia a cremagliera Principe-Granarolo, in Genova in salita, op. cit., pp. 93-123.
  2. Regio Decreto n° 576 del 27 dicembre 1896, pubblicato sulla Gazzetta Ufficiale del Regno d'Italia n° 9 del 13 gennaio 1897
  3. Ogliari, Abate, op. cit., p. 96
  4. Ogliari, Abate, op. cit., p. 104
  5. Ogliari, Abate, op. cit., p. 105
  6. (it) « Azienda mobilita' e trasporti spa / », sur amt.genova.it (consulté le ).
  7. Lavori cremagliera Granarolo
  8. (it) « Anche la cremagliera di Granarolo diventa set cinematografico per le riprese di "Blanca" - Genova 24 », sur Genova24.it,

Bibliographie

  • Elisabetta Capelli, Franco Gimelli et Mauro Pedemonte, Les transports publics Ă  GĂȘnes entre actualitĂ© et histoire, GĂȘnes, De Ferrari, (ISBN 88-7172-017-2).
  • Corrado Bozzano, Roberto Pastore et Claudio Serra, Rising Genoa, GĂȘnes, Nuova Editrice Genovese, (ISBN 978-88-88963-10-5).
  • Giuseppe Viscardi, « GĂȘnes au-delĂ  des chemins de fer », dans ITreni, , chap. 346, p. 30–32.
  • Histoire des transports publics Ă  GĂȘnes, GĂȘne, SAGEP Editrice, .
  • Francesco Ogliari et Francesco Abate, Vous voyagez... mĂȘme avec un dentier. : Les crĂ©maillĂšres d'Italie, premier volume (1888-1911), Milan, Arcipelago Edizioni, (ISBN 88-7695-342-6), p. 95–114.

Articles connexes

Liens externes

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