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Marseille-Provence 2013

Marseille-Provence 2013 (ou MP2013[1]) est une série d'évènements culturels se déroulant à Marseille et dans le département des Bouches-du-Rhône en 2013 à l'occasion du titre de Capitale européenne de la culture.

Marseille-Provence 2013
Capitale européenne de la culture
Image illustrative de l’article Marseille-Provence 2013
Notre-Dame de la Garde illuminée pour la cérémonie d'ouverture

Genre Capitale européenne de la culture
Lieu Marseille (France)
PĂ©riode au
Organisateurs Association Marseille-Provence 2013
Direction Président : Jacques Pfister
Directeur : Jean-François Chougnet
Conseiller : Bernard Latarjet
Site web www.mp2013.fr
Logo de la Capitale européenne de la Culture.

Au total, on compte près de 900 évènements organisés qui ont réuni 10 millions de visites[2]. Si l'on ajoute le Pavillon M, on compte au total 11 millions de visites.

Histoire et organisation

Candidature

La Ville de Marseille se porte candidate à l'organisation de la Capitale européenne de la culture 2013 le . Une association « Marseille-Provence 2013 » est créée en afin de porter cette candidature dont le projet est déposé en .

En , un jury pré-sélectionne le dossier constitué par Marseille ainsi que ceux de Bordeaux, Lyon et Toulouse[3]. Après une visite et une présentation devant un jury européen, le projet Marseille-Provence est désigné le [4].

Association « Marseille-Provence 2013 »

L'organisation de la capitale est confiée à une association loi de 1901 « Marseille-Provence 2013 » regroupant les collectivités et les partenaires privés. Celle-ci est dirigée par Bernard Latarjet de 2006 à 2010 puis par Jean-François Chougnet. Bernard Latarjet reste cependant « conseiller spécial » du président de MP2013.

Le conseil d'administration de l'association est présidée par Jacques Pfister[5], président de la Chambre de commerce et d'industrie Marseille-Provence.

Budget et financement

Le financement, de 91 millions d'euros[6], est assuré à 84 % par des financements publics (Union européenne, collectivités[7]), le reste provenant d'entreprises privées ou publiques[8]. Le budget consolidé de l'association s'est finalement élevé à 101 millions d'euros (en incluant le billetterie et les ressources propres).

À l'été 2013, le budget de l'association « Marseille-Provence 2013 » accuse un risque de déficit de 3 millions d'euros[9]. Finalement, les comptes finaux de l'association font apparaître un excédent de 0,46 million d'euros au titre de 2013.

La Chambre régionale des comptes Provence Alpes Côte d'Azur a analysé la gestion de l'association. Après un examen approfondi révélé fin par le quotidien La Provence[10], mis à part des observations sur certains marchés publics et les frais de mission, elle regrette surtout l'absence de poursuite institutionnelle à la capitale européenne de la culture.

Rédigé en , le rapport s’inquiète surtout de l’absence de perspectives de cet événement. « L’absence de structure pour donner une continuité à l’année capitale, plus d’un an après sa clôture, fait craindre une retombée de l’impulsion donnée », souligne la Chambre. La première Biennale internationale des arts du cirque, qui s’est tenue début 2015, et le GR2013 semblent pour l’instant les seuls projets collectifs survivant de cette aventure culturelle métropolitaine, hormis les infrastructures majeures (MuCEM, Friche la belle de mai, musée d'histoire, Palais longchamp). La réouverture du J1 envisagée par le Grand port maritime de Marseille est également attendue.

Territoire

Publicité pour Marseille-Provence 2013 sur un immeuble de la Canebière.

Le territoire de la Capitale européenne de la culture couvre 97 communes autour de Marseille. Il s'agit principalement des territoires des intercommunalités de :

Ainsi que les communes de Gardanne, Istres et Salon-de-Provence.

La communauté d'agglomération de Toulon s'est retirée du projet en 2011[11]. Maryse Joissains[12], présidente de la Communauté du Pays d'Aix, a également menacé de retirer sa participation en raison de l'implantation du siège de l'Université d'Aix-Marseille à Marseille plutôt qu'à Aix-en-Provence, mais a finalement décidé de maintenir sa participation[13].

Les villes de Nîmes et Bastia font aussi partie de la programmation, elles sont les deux seules villes invitées[14].

Manifestations culturelles

Week-end d'ouverture

  • Point information Ă  Arles
    Point information Ă  Arles
  • La ministre de la Culture AurĂ©lie Filippetti Ă  Arles
    La ministre de la Culture Aurélie Filippetti à Arles
  • Spectacle pyrotechnique « RĂ©vĂ©lations » du Groupe F Ă  Arles
    Spectacle pyrotechnique « Révélations » du Groupe F à Arles

Le week-end d'ouverture a eu lieu les 12 et à , Marseille, Aix-en-Provence et Arles en présence de Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, et Aurélie Filippetti, ministre de la Culture.

Dans la journĂ©e du , l'« Art Ă  l'endroit », un parcours d'art contemporain, est organisĂ© dans la ville d'Aix-en-Provence. Ă€ Marseille, une « grande clameur », avec un feu d'artifice, des spectacles d'eau et des manifestations artistiques, a lieu dans le centre-ville piĂ©tonisĂ© pour l'occasion. On compte près de 400 000 personnes dans les rues[15]. Enfin, Ă  Arles le 13 janvier, le spectacle « RĂ©vĂ©lations » est produit sur les berges du RhĂ´ne et dans tout le dĂ©partement, une « Chasse au 13'or » est organisĂ© autour du « patrimoine humain et artistique »[16].

Les organisateurs dĂ©nombrent en tout 600 000 participants aux festivitĂ©s du week-end d'ouverture[17].

Entre flammes et flots

En , Ă  l'occasion du lancement de « La folle histoire des arts de la rue », un spectacle organisĂ© sur le Vieux-Port de Marseille a rĂ©uni 400 000 personnes autour d'un « arbre incandescent aux branches rĂ©tractables », de « funambules en tiges de fer » et d'une « fontaine de flammes »[18].

Festival des arts éphémères

De à , à l'occasion de la cinquième édition du Festival des arts éphémères, le public est invité à découvrir l'art contemporain au travers ds spectacles de danse, de musique et des œuvres éphémères dissimilées à ciel ouvert dans le parc de la Maison Blanche[19].

TransHumance

En , « TransHumance », un dĂ©filĂ© de 3 000 moutons, 200 cavaliers, 100 chevaux de Camargue et des attelages traditionnels, qui a Ă©tĂ© l'un des Ă©vènements-phare[20], est organisĂ©e par le théâtre du Centaure et arrive Ă  Marseille le dimanche . 3 000 moutons, 200 cavaliers, 100 chevaux de Camargue, ainsi que des attelages traditionnels traversent la ville et dĂ©filent dans les rues[21], en passant par le Vieux-Port[22]. L’évĂ©nement attire au total 300 000 spectateurs[23] et suscite un grand enthousiasme[24].

Cérémonie de clôture

Le , une grande fête de clôture est organisée par le Groupe F et Crystal Group, sur le Vieux-Port de Marseille, avec des feux d'artifice et des jeux d'eau[25].

Grandes expositions

Le hangar J1 vu depuis un navire entrant au port.

Deux grandes expositions sont organisées dans le hangar J1 à Marseille, rénové pour l'occasion[26] :

Finalement, le J1 a attirĂ© 297 000 visiteurs[28].

Pendant les mois d'Ă©tĂ©, l'exposition « Le Grand Atelier du Midi », organisĂ© en deux lieux, au musĂ©e des Beaux-Arts de Marseille et au musĂ©e Granet d'Aix-en-Provence, rĂ©unit des toiles de Paul CĂ©zanne, Vincent van Gogh ou Pierre Bonnard. Elle gĂ©nère 460 000 entrĂ©es[2].

Durant l'été 2013, le Centre Pompidou a installé une annexe mobile à Aubagne[29].

GR 2013

Un sentier de grande randonnĂ©e dĂ©nommĂ© « GR 2013 » parcourt le territoire de la capitale europĂ©enne sur 360 km en forme de boucle de Arles Ă  la Ciotat en passant par l'Étang de Berre et le Massif de l'Étoile Ă  travers des paysages non seulement naturels mais Ă©galement pĂ©riurbains[30].

Selon le concepteur du projet, « le GR2013 a vocation à accueillir les œuvres et les événements qui pourront y bourgeonner » mais « est par ailleurs en lui-même un projet artistique »[31].

Le sentier a été inauguré en par un passage le main en main d'un relais GPS qui en dévoilera le tracé[32].

Quartiers créatifs

Le programme des « quartiers créatifs »[33] démarré en 2011 vise à installer des artistes dans des quartiers en rénovation urbaine en lien avec les habitants de ces quartiers en partenariat avec les structures de la politique de la ville[34]. L'objectif affiché par ses promoteurs serait de « ne pas construire une capitale à deux vitesses » en associant aux manifestations artistiques des quartiers populaires dont les habitants sont généralement à l'écart des structures culturelles[35].

Ce projet est toutefois critiqué, notamment parce que ses résultats seraient peu visibles malgré les sommes significatives investies mais également pour leur caractère ponctuel ne générant aucune dynamique culturelle durable.

Des associations d'habitants ont ainsi dénoncé « une vitrine culturelle à des projets [de rénovation urbaine] rejetés sur de nombreux aspects par les habitants et sources de conflits » et se sont notamment élevées contre le fait que les sommes allouées pour ces projets soient autrement indisponibles aux associations déjà présentes dans les quartiers concernés[36].

Parmi les autres arguments invoqués par les opposants aux « quartiers créatifs » figure le fait que les projets culturels mis en œuvre sous l'égide de MP2013 seraient, pour la plupart, apportés de l'extérieur en lieu et place d'être co-construits avec les habitants et les divers acteurs présents sur chaque territoires investi par les artistes diligentés par MP2013.

Le « Off »

Pour la première fois dans l'histoire de la Capitale européenne de la culture[37], un festival « Off » voit le jour. Il est porté par l'association M2K13, fondée en 2009 par Éric Pringels, Antonin Doussot et Martin Carrese. Ceux-ci ont anticipé l'événement officiel en déposant le le nom de domaine « marseille2013.com » ainsi que la marque commerciale « Marseille 2013 » le [38], soit quelques mois avant la déclaration officielle de candidature de la ville. L'initiative a d'abord été une plateforme d'appel à projets pour faire émerger des projets nouveaux et permettre aux artistes du territoire[39] de se faire connaître. Plus de 150 propositions ont été déposées sur le site internet Marseille2013.

En 2009, face au refus de Marseille-Provence 2013 de travailler avec eux, Marseille 2013 décide alors de monter une programmation alternative en créant un off. En fait, les deux entités collaboreront à partir de 2011, notamment en réalisant le projet Yes We Camp.

En 2011, près de 10 manifestations sont organisés, ce qui permet de toucher 15 000 personnes. En 2012, Marseille 2013 participe ou organise plus de 20 événements et touche près de 30 000 personnes. La programmation du « Off » en 2013 prévoit un projet cadre par mois, le tout organisé autour de quatre axes de programmation basé sur les paradoxes de la ville[40] :

  • « Poubelle la Ville : Marseille est belle, Marseille est laide » ;
  • « Mytho City : Marseille se transforme, Marseille se la raconte (grave) » ;
  • « Merguez Capitale : Marseille cosmopolite, Marseille est un village » ;
  • « Kalashnik'Off : Marseille est inĂ©galitaire, Marseille est solidaire ».

Pour rĂ©aliser sa programmation, le « Off » a levĂ© 450 000 euros de fonds, dont 65 % provenant du privĂ©, notamment de la Banque populaire provençale et corse[37]. Ă€ la suite des dĂ©marchages effectuĂ©s par les membres de l'Ă©quipe du « Off », cet organisme bancaire a consenti Ă  dĂ©bloquer des financements, trouvant ainsi une occasion intĂ©ressante en termes de communication et de visibilitĂ© sur un crĂ©neau dit « alternatif ».

Le « Off » a ouvert la veille du « In », le , par un banquet public réunissant ses parrains[41].

Face à ce qui est perçu comme une institutionnalisation du « Off », un « Alter Off » est créé par l'association Art 13[42] qui se veut « ouvert à toutes les manifestations et projets artistiques, d’artistes et de structures, sans sujet imposé ».

Face au succès populaire rencontré par l'ensemble des manifestations du « Off » (150 000 personnes, 700 bénévoles, plus de 800 articles de presse, budget équilibré), l'association a déposé en le nom de domaine Marseille3013.com. En , l'association a présenté ses nouveaux axes de programmation qui revisitent la ville, avec, comme objectif, de créer une programmation sur la période 2015-2016.

Infrastructures

Des infrastructures culturelles sont construites ou rénovées dans le cadre de la Capitale européenne de la culture.

Pavillon M

Le Pavillon M sur la place Villeneuve-Bargemon

Dans le but essentiel de servir de vitrine événementielle et de support de communication pour la ville de Marseille à l'occasion de l'année Marseille-Provence 2013, un bâtiment provisoire, le Pavillon M a été construit place Villeneuve-Bargemon, à côté de l'Hôtel de ville de Marseille.

D'un coĂ»t global de quelque 5 millions d'euros, ce bâtiment, qui ne figurait pas dans les projets initiaux de MP 2013, comprend 3 000 m2 amĂ©nagĂ©s dont 1 200 m2 de structure Ă©phĂ©mère[43], a Ă©tĂ© dĂ©montĂ© après le .

Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée

Le bassin du J4 et la passerelle.

Le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM)[44] est le premier musée national ouvert par l'État en dehors de la région parisienne[45]. Le musée est installé dans le Fort Saint-Jean et dans un nouveau bâtiment construit sur l'esplanade du J4 par l'architecte Rudy Ricciotti, les deux édifices étant relié par un pont au-dessus de l'eau. Le MuCEM recueille les collections du Musée national des arts et traditions populaires fermé en 2005 et est orienté vers les cultures méditerranéennes. Il ouvre le . Le MuCEM a reçu 1.920.210 visiteurs sur site entre le et le .

Entre le et le , date de fin des expositions Le Noir et le Bleu et Au bazar du genre, le MuCEM a accueilli dans l’ensemble de ses expositions 597 798 visiteurs.

Villa Méditerranée

Également située sur le J4, à proximité du MuCEM, la villa Méditerranée est un « centre international pour le dialogue et les échanges en Méditerranée » créé par le Conseil régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle prend place dans un bâtiment en forme de L renversé au-dessus d'un bassin conçu par l'architecte Stefano Boeri et accueille des salles de travail et de réunion, des espaces d'exposition et un amphithéâtre[46].

J1

Bâti en 1923 par la société Eiffel, le J1 possède 22 000 m² de surface sur trois niveaux. Situé dans le port de Marseille au niveau de la place de la Joliette, le hangar J1 a été partiellement rénové par l'architecte Catherine Bonte ainsi que Michael Muntéanu pour la rénovation extérieure, des pignons, des escaliers et des façades en verre : l'étage supérieur accueille deux grandes expositions à l'occasion de l'année 2013 alors que les étages inférieurs du bâtiment continuent pour leur part à accueillir des passagers des ferries qui viennent accoster de part et d'autre du J1.

Toutefois, le bâtiment est fermé pendant les mois d'été[47]. Au-delà de l'année 2013, l'avenir du bâtiment, propriété du Grand port maritime de Marseille, est pour le moment incertain[48]. Il fait l'objet d'un appel à projets concernant son avenir, sans qu'il soit précisé s'il continuera à être un lieu culturel[49].

Musée Regards de Provence

Musée Regards de Provence.

La Fondation Regards de Provence crée un musée dans l'ancienne station sanitaire du port de Marseille construite, entre autres, par l'architecte Fernand Pouillon, au pied de la cathédrale de la Major. Le bâtiment, abandonné pendant une quarantaine d'années puis squatté, est rénové par Guy Daher. Il constitue le plus important investissement privé de Marseille-Provence 2013. Le musée a ouvert en [50].

Fonds régional d'art contemporain

Le Fonds régional d'art contemporain de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur déménage dans un nouveau bâtiment conçu par l'architecte Kengo Kuma située à la Joliette[51].

Friche Belle de Mai

La Friche Belle de Mai[52] est agrandie à l'occasion de la Capitale européenne de la culture : la Tour Panorama[53], consacrée à l'art contemporain, est ouverte depuis .

Musée d'histoire de Marseille

Ouvert en 1983, le Musée d'histoire de Marseille est situé dans le quartier de Belsunce autour du jardin des Vestiges. Le musée est rénové à l'occasion de la Capitale européenne. Neuf épaves datant de l'Antiquité seront visibles dans le musée, en faisant le premier musée de marine antique du monde[54]. Il est ouvert depuis .

Musée des arts décoratifs

Le Château Borély, bastide du XVIIIe siècle dans le sud de Marseille, est transformé en musée regroupant des collections aujourd'hui dispersées d'arts décoratifs de faïence et de mode. Il est ouvert depuis .

Musée des Beaux arts

Après neuf ans de fermeture et deux années de travaux, l'institution installée dans le Palais Longchamp, a été totalement repensée. Une nouvelle muséographie et un nouvel éclairage, entre autres, permettent de découvrir les 2 000 tableaux, 300 sculptures et 3 000 dessins des collections permanentes. Des collections qui retracent 400 ans de l'histoire de l'art principalement méditerranéen avec des œuvres du Pérugin, Corot ou Courbet.

RĂ©novation du Vieux-Port

Le Vieux-Port rénové.

Outre les infrastructures directement liées à la Capitale européenne de la culture, la semi-piétonnisation du Vieux-Port est motivée par Marseille-Provence 2013[55].

Le Vieux-Port est ainsi réaménagé entre fin 2012 et début 2013. Une « ombrière » réalisée par Norman Foster est installée sur le quai des Belges.

RĂ©percussions

En 2013, Marseille est classée par le New York Times en tant que deuxième destination où voyager, derrière Rio de Janeiro[56].

Le week-end inaugural des 12 et attire 600 000 personnes dont 400 000 pour la soirĂ©e du 12 sur le Vieux-Port de Marseille[57]. Entre mi-janvier et mi-mars, le pavillon M reçoit 200 000 visiteurs[58]. L'exposition « Ici, ailleurs » Ă  la Friche la Belle-de-Mai accueille en tout près de 30 000 visiteurs [57] et le J1 atteint presque les 100 000 visiteurs entre janvier et mars[57].

Globalement, si jusqu'au mois de mars les hôteliers ne constatent pas d'affluence particulière[59], l'affluence touristique a été au rendez-vous, on estime que l'année Capitale a généré 10 millions de visiteurs[2], soit le chiffre attendu[60].

Polémiques

Exposition Albert Camus

Une exposition réalisée à partir du fond Albert Camus sous la direction de l'historien et sociologue spécialiste de l'Algérie Benjamin Stora était prévue à Aix-en-Provence. Toutefois, Benjamin Stora est écarté du projet, ce qui pousse le Ministère de la Culture à retirer son financement du projet[61]. La direction de l'exposition est alors confiée à Michel Onfray, mais celui-ci renonce finalement[62].

Le projet d'exposition est finalement retiré de la programmation et la ville d'Aix organise une exposition de moindre ampleur à la Cité du livre.

Liens avec les habitants

L'organisation d'une importante manifestation culturelle dans une ville comme Marseille, généralement considérée comme souffrant d'importantes inégalités, pose la question de l'accès à la culture pour une partie des habitants. Le dispositif des « Quartiers créatifs » vise à répondre à cette interrogation, mais il est vivement critiqué par des associations d'habitants.

Dans une chanson, la rappeuse marseillaise Keny Arkana dénonce une « capitale de la rupture » devenue une « belle ville de la Côte d'Azur »[63].

Finalement, selon les travaux de la sociologue Sylvia Girel, certains « publics sont restés assez peu concernés » par l'année capitale car celle-ci est restée « éloignée de leur quotidien (dans les quartiers Nord notamment, sur les territoires ruraux, dans certaines villes) ». Elle note que la résistance à certains projets par les habitants est également une forme d'appropriation[64].

Chanson officielle

En les médias annoncent que Marseille-Provence 2013 aura une chanson officielle qui sera jouée lors des diverses manifestations tel un hymne[65]. Il s'agit d' « Import, Export » de Gari Grèu.

Le « Off » Marseille 2013 décide de choisir à son tour un hymne, la chanson Algarade 2013 du groupe aixois Mon Vier[66]. L'association veut dénoncer ainsi la politique culturelle marseillaise depuis Gaston Defferre.

Concert de David Guetta

Le , le site d'information Marsactu[67] rĂ©vèle que la Ville de Marseille accorde 400 000 euros de subvention Ă  un concert payant de David Guetta au Parc BorĂ©ly. Cette information pousse des contribuables marseillais par une pĂ©tition[68] et un groupe Facebook[69] Ă  demander l'annulation de cette subvention[70]. Alors qu'elle n'avait pas rĂ©agi dans un premier temps, l'opposition municipale s'empare de cette affaire devenue mĂ©diatisĂ©e et finit par dĂ©noncer « un pur scandale […] alors que de nombreuses structures d'animation culturelle se voit refuser toute aide »[71]. Le , David Guetta annonce dans un communiquĂ© qu'il annule son concert au Parc BorĂ©ly pour en tenir un autre non subventionnĂ© au DĂ´me[72].

Absence du rap

Le rappeur Akhenaton, parmi d'autres, dĂ©nonce la quasi absence de rap dans la programmation[73] alors que la ville de Marseille est renommĂ©e pour en abriter une large scène : en effet, la seule sĂ©rie de concerts de rap programmĂ©e met en scène des artistes venus d'ailleurs pour la plupart. Certains projets de rap ont Ă©tĂ© recalĂ©s car jugĂ©s trop chers, alors que le concert de David Guetta allait bĂ©nĂ©ficier d'une subvention de 400 000 euros, ce qui suscite l'indignation[74]. En le ComitĂ© europĂ©en de surveillance et de conseil pour la capitale europĂ©enne faisait dĂ©jĂ  Ă©tat d'une « sur-reprĂ©sentation de la “culture haute” »[75].

Concert de France Télévisions pour la Fête de la musique

Dans le cadre d'un partenariat entre Marseille-Provence 2013 et France TĂ©lĂ©visions, un concert retransmit en direct Ă  la tĂ©lĂ©vision est prĂ©vu lors de la FĂŞte de la musique en . Des subventions de la communautĂ© urbaine et de la Mairie de Marseille sont envisagĂ©es (232 000 euros pour la mairie[76], alors que lors des prĂ©cĂ©dentes Ă©ditions, les mairies ne payaient pas directement pour l'Ă©vènement, mais seulement en aide logistique[77]). L'information est reprise dans les mĂ©dias après que des citoyens et certains Ă©lus ont critiquĂ© les subventions[78].

Notes et références

  1. Dossier spécial, RFI.
  2. Marseille veut capitaliser sur sa saison exceptionnelle, Le Figaro, consulté le 2 janvier 2014.
  3. Marseille, capitale européenne de la culture 2013, ministère de la Culture et de la Communication, consulté le 2 janvier 2014.
  4. Les dates clés du projet, Marseille-Provence 2013, consulté le 6 décembre 2013.
  5. Jacques Pfister : «Marseille-Provence 2013, un rêve important», RFI, le 7 janvier 2013
  6. Que va-t-il rester aux artistes ?, enquête de Mediapart et du mensuel provençal le Ravi, décembre 2011
  7. Partenaires institutionnels, MP2013, consulté le 2 février 2013.
  8. Partenaires entreprises, MP2013, consulté le 2 février.
  9. Les commerçants marseillais sont satisfaits des retombées de MP 2013, France 3 Provence-Alpes, consulté le 2 janvier 2014.
  10. « La Chambre des comptes dresse le vrai bilan financier de Marseille-Provence 2013 » (consulté le )
  11. 2013, le doute s'installe, Le Point, 15 décembre 2011.
  12. Aix revendique le leadership de la Capitale européenne de la culture
  13. Marseille Provence 2013: le retrait d'Aix compromettrait de grands projets (Bruxelles), Le Parisien, 14 janvier 2011.
  14. Coralie Mollaret, « MP 2013 NĂ®mes invitĂ©e, « un dĂ©menti sans appel envers nos contradicteurs Â», pour Jean-Claude Gaudin », sur objectifgard.com, (consultĂ© le ).
  15. O.B., « MP 2013 : entre 380000 et 400000 personnes dans les rues », La Provence,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  16. « boursorama.com/actualites/mars… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  17. Sur le Vieux-Port, les Marseillais ont joué avec le feu sans se brûler, Marsactu, consulté le 2 janvier 2013.
  18. http://www.mp2013.fr/evenements/2013/05/festival-des-arts-ephemeres/
  19. http://www.mp2013.fr/transhumance/
  20. Le Parisien, « EN IMAGES. L'époustouflante «TransHumance» à Marseille », Le Parisien,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. franceinfo avec AFP, « VIDEO. Une transhumance de moutons dans les rues de Marseille », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  22. « 300.000 personnes ont assisté à la TransHumance à Marseille », sur france3.fr, France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, (consulté le ).
  23. « metronews.fr/marseille/photos-… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  24. Revoir en vidéo le Vieux-Port s'embraser pour clôturer Marseille-Provence 2013, FranceTVinfo, consulté le 2 janvier 2014.
  25. Ouverture du J1, Marseille-Provence 2013, consulté le 10 janvier 2013
  26. «Entre les deux rives de la Méditerranée» (3/5): «Méditerranées», RFI, le 18 janvier 2013
  27. Marseille : désirs d'avenir pour le J1, La Provence, 22 décembre 2013.
  28. http://www.marsactu.fr/culture-2013/un-centre-pompidou-mobile-a-aubagne-30677.html
  29. Un GR2013 hors des sentiers battus, Gites de France, 29 mai 2012.
  30. Le GR2013: premier GR métropolitain, Revue Wildproject, 2011.
  31. Inauguration et calendrier des manifestations en 2013, Comité départemental de randonnée pédestre des Bouches-du-Rhône, consulté le 10 janvier 2013.
  32. Bank of Paradise: un billet pour le paradis, RFI, le 11 janvier 2013
  33. Quartiers créatifs, Marseille-Provence 2013, consulté le 10 janvier 2013.
  34. Quartiers Créatifs, gestes sensibles en zones fragiles, La Provence, 3 janvier 2013.
  35. Des associations de la Busserine écrivent à Aurélie Filippetti, Marsactu, 14 novembre 2012.
  36. Sandro Piscopo-Reguieg, « Marseille Provence 2013 : qui est "In", qui est "Off" ? », Télérama,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  37. « INPI – Service de recherche marques », sur inpi.fr (consulté le ).
  38. MP-2013 : Les artistes marseillais, un faire-valoir ?
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  41. « Association ART 13 », sur association-art13.org (consulté le ).
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  43. Ouverture au public du MuCEM, la nouvelle muse de Marseille, RFI, le 6 juin 2013
  44. Le projet, MuCEM, consulté le 10 janvier 2013.
  45. L'architecture, Villa Méditerranée, consulté le 10 janvier 2013.
  46. Pas de climatisation pour le J1, Marsactu, 27 août 2012.
  47. J1 : Marseille-Provence 2013 s'offre une vue sur mer, Marsactu, 24 décembre 2012.
  48. Marseille : appel Ă  projets pour l'avenir du J1, La Provence, 13 avril 2013.
  49. Regards de Provence s'ancre en bord de mer, Marsactu, 18 décembre 2012.
  50. Futur bâtiment, FRAC, consulté le 10 janvier 2013.
  51. L’ambition Capitale de la Friche de la Belle de Mai à Marseille, RFI, le 13 janvier 2013
  52. «Entre les deux rives de la Méditerranée» (2/5): «Ici, Ailleurs»RFI, le 15 janvier 2013
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