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FĂȘte de la musique

La FĂȘte de la musique a lieu Ă  travers le monde le 21 juin (date qui coĂŻncide le plus souvent avec le premier jour de l'Ă©tĂ© dans l'hĂ©misphĂšre nord), principalement le soir et la nuit jusqu'au lendemain matin. Elle est actuellement cĂ©lĂ©brĂ©e dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se dĂ©roulaient ce jour de solstice participent aujourd'hui Ă  cette fĂȘte populaire.

FĂȘte de la musique
Logo de la FĂȘte de la musique.
Logo de la FĂȘte de la musique.

Type FĂȘte civile
Commence 1982
Date 21 juin
Lié à Solstice d'été boréal

Elle est parfois connue aussi sous le nom World Music Day (JournĂ©e mondiale de la musique) bien que le nom français soit aussi souvent utilisĂ© dans certains pays anglophones (en mĂȘme temps que Make Music!, traduction littĂ©rale de « Faites de la musique ! ») ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littĂ©ralement comme Fiesta de la mĂșsica (espagnol), Festa della Musica (italien), ƚwięto Muzyki (polonais), Praznik Muzike (bosnien) ou encore DĂŒnya MĂŒzik GĂŒnĂŒ (turc), avec des logos similaires graphiquement Ă  ceux utilisĂ©s en France pour les festivitĂ©s affiliĂ©es au programme français.

Histoire

Création

Un rassemblement lors de la FĂȘte de la musique Ă  Strasbourg

Elle est d'abord imaginĂ©e en 1976 par le musicien amĂ©ricain Joel Cohen qui travaillait alors pour France Musique[1]. Cohen proposait pour cette chaĂźne des « Saturnales de la musique » pour le 21 juin et le 21 dĂ©cembre lors des deux solstices. Il voulait que les groupes de musiques jouent le 21 juin au soir, jour de l'Ă©tĂ© borĂ©al[2]. Le projet de Cohen a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© le 21 juin 1976 dans l'Ouest parisien et Ă  Toulouse. Dans un reportage consacrĂ© Ă  l'origine de la FĂȘte, diffusĂ© par la tĂ©lĂ©vision suisse romande, le 21 juin 2015, Jack Lang a remerciĂ© Joel Cohen pour son idĂ©e[3].

Le 10 juin 1981, AndrĂ© Henry, nommĂ© dans le nouveau ministĂšre du Temps libre, organise la « FĂȘte de la musique et de la jeunesse » pour cĂ©lĂ©brer l'arrivĂ©e de François Mitterrand au pouvoir et le discours du 10 juin 1936 de LĂ©o Lagrange sur les loisirs. Ce concert gratuit rĂ©unissant environ 100 000 personnes place de la RĂ©publique avec Jacques Higelin et TĂ©lĂ©phone inspire Jack Lang pour crĂ©er une fĂȘte musicale populaire, la « FĂȘte de la musique »[4] - [5]. Jack Lang, alors ministre de la culture et Maurice Fleuret, directeur de la musique et de la danse du ministĂšre, Ă©galement influencĂ©s par Cohen, donnent ainsi l'impulsion dĂ©cisive Ă  l'Ă©vĂ©nement et la premiĂšre fĂȘte nationale est cĂ©lĂ©brĂ©e le 21 juin 1982[6].

En 2011, cette fĂȘte s'est complĂštement internationalisĂ©e : en moins de trente ans, elle est reprise dans 110 pays sur les cinq continents (dĂšs 1985 en Europe) et les deux hĂ©misphĂšres, avec plus de 340 villes participantes dans le monde (parmi les derniĂšres en date, la ville de BogotĂĄ depuis 2012[7]).

En 2014, le site français recense plus de 120 pays ayant repris cette manifestation musicale[8].

Choix du 21 juin

La date du 21 juin a Ă©tĂ© choisie parce qu'elle coĂŻncide le plus souvent avec le solstice d'Ă©tĂ© (donc le jour le plus long de l'annĂ©e, ou la nuit la plus courte pour ceux qui festoient jusqu'Ă  l'aube)[9]. La coĂŻncidence avec l'Ă©tĂ© symbolise le sacre de la nature Ă  travers cette journĂ©e festive, Ă  l'image des fĂȘtes paĂŻennes dĂ©diĂ©es Ă  la nature ou aux moissons durant l'AntiquitĂ© (dont les fĂȘtes de la Saint-Jean, des fĂȘtes populaires oĂč un grand feu Ă©tait allumĂ© toute la nuit le soir du 24 juin, date traditionnelle de fin des plus longs jours de l'annĂ©e, et qui ont existĂ© en France jusque dans les annĂ©es 1990, oĂč la plupart des feux ont Ă©tĂ© interdits pour des raisons de sĂ©curitĂ© et souvent aussi Ă  cause de la lĂ©gislation destinĂ©e Ă  Ă©viter les incendies dans des zones soumises Ă  des restrictions d'eau ou de protection de l'environnement).

Des fĂȘtes similaires existaient Ă©galement dans les pays nordiques Ă  cette pĂ©riode de l'annĂ©e oĂč le soleil ne se couche jamais (par exemple, Ă  Saint-PĂ©tersbourg, les nuits blanches oĂč on cĂ©lĂšbre les arts sous toutes leurs formes). Cette idĂ©e a Ă©tĂ© reprise en France plus tard avec la Nuit Blanche, fĂȘtĂ©e lors du premier week-end d'octobre, peu aprĂšs l'Ă©quinoxe, moment oĂč la nuit devient plus longue que le jour.

Festivités

Groupe de musiciens Ă  Carling, FĂȘte de la musique (2014)

La FĂȘte de la musique a pour vocation de promouvoir la musique de deux façons. Sous le slogan homophone Ă  son nom, « Faites de la musique ! », elle encourage les musiciens amateurs Ă  se produire bĂ©nĂ©volement dans les rues et espaces publics. GrĂące Ă  l'organisation de nombreux concerts gratuits, d'amateurs mais aussi de professionnels, elle permet Ă  un public large d'accĂ©der Ă  des musiques de toutes sortes et origines (musique classique, jazz, rock, world music, musique traditionnelle, etc.) et mĂȘme celles chantĂ©es dans toutes les langues.

De nombreux Ă©tablissements sont autorisĂ©s Ă  rester ouverts plus longtemps ce soir-lĂ  pour accueillir le public, et de nombreuses rues sont fermĂ©es Ă  la circulation dans les grandes villes pour laisser la place aux scĂšnes organisĂ©es ou improvisĂ©es et aux spectateurs qui dĂ©ambulent d'un spectacle Ă  l'autre. Toutefois, ce n'est pas le cas partout oĂč les scĂšnes sont alors montĂ©es dans des espaces mieux dĂ©limitĂ©s tels que des parcs et espaces sportifs, mais aussi des salles de spectacles avec des entrĂ©es exceptionnellement gratuites ce jour-lĂ . À cĂŽtĂ© des spectacles gratuits et concerts amateurs de rue, des concerts de jazz peuvent aussi ĂȘtre parfois organisĂ©s pour des artistes confirmĂ©s mais ne peuvent prĂ©tendre Ă  l'appellation « FĂȘte de la musique ».

RĂ©ception

SuccĂšs

Un groupe musical de musique traditionnelle marocaine dans la rue en Belgique (2006).

Son succĂšs ne se dĂ©mentit pas lors de chaque Ă©dition annuelle : ainsi uniquement en France, la FĂȘte de la musique permet chaque annĂ©e, selon le MinistĂšre de la Culture, l'organisation dans tout le pays de plus de 18 000 concerts par environ 5 millions de musiciens ou chanteurs amateurs, rassemblant prĂšs de 10 millions de spectateurs. Tant en France qu'Ă  l'international, les organisateurs adhĂšrent Ă  une Charte Internationale des villes organisatrices (plus de 340 dans le monde) qui tient Ă  maintenir la gratuitĂ© et le libre accĂšs aux Ă©vĂšnements organisĂ©s sous son label et la valorisation de l'expression musicale des amateurs.

En France selon l'Insee, la FĂȘte de la musique est connue par 97 % des Français dont un sur dix y a contribuĂ© que ce soit en tant que musicien ou chanteur, et 79 % en tant que spectateur au moins une fois depuis plus de 25 ans. Les pratiquants rĂ©guliers de musique en France comptent en effet pas moins de 1,7 million de jeunes français de moins de 15 ans (non compris les 10 millions d'Ă©lĂšves qui suivent les cours de musique Ă  l'Ă©cole), et plus de 80 000 Ă©lĂšves inscrits dans des cours privĂ©s ou publics des Ă©coles de musique.

À l'inverse des chiffres de frĂ©quentation des Ă©quipements culturels classiques, la fĂȘte permet d'attirer plus de spectateurs ruraux que citadins, et moins les cadres que les agriculteurs, artisans ou commerçants, grĂące Ă  la gratuitĂ© et l'ouverture la plus large possible Ă  tous les styles musicaux qui autrement ne trouvaient pas de place dans les circuits culturels usuels. D'autre part, la fĂȘte s'est avĂ©rĂ©e rĂ©vĂ©latrice de talents dans des genres musicaux « populaires » alors naissants, comme le rap, le hip-hop ou la techno, les danses de rue, ou encore les musiques des minoritĂ©s notamment africaines et antillaises ainsi que tous les genres de musique traditionnelle rĂ©gionale qui s'entrechoquent et se renouvellent dans un joyeux mĂ©lange des influences.

La FĂȘte de la musique a su montrer aussi que des genres musicaux dits morts, voire « ringards » ou sans public, connaissaient toujours un intĂ©rĂȘt affirmĂ© par de nombreux artistes amateurs, avec une large participation des jeunes (prĂšs de 23 % des participants de 15-17 ans Ă  cette fĂȘte en France le font ce jour-lĂ  sur une scĂšne improvisĂ©e, et prĂšs de 78 % de ceux-ci participent ce jour-lĂ  Ă  la fĂȘte d'une façon ou d'une autre), et par un public qui y dĂ©couvre encore chaque annĂ©e des crĂ©ations originales et de nouvelles expressions et styles sans cesse renouvelĂ©s, montrant par lĂ  mĂȘme que la richesse de la musique est au cƓur des prĂ©occupations culturelles et du besoin d'expression de la population tout entiĂšre.

Cette réussite en fait aujourd'hui un élément majeur et incontournable de la vie culturelle française, mais bien au-delà c'est devenu un énorme évÚnement culturel mondial, participant à l'image de la France et de la Francophonie dans le monde, mais aussi à la mixité des cultures et à la paix sociale.

Une consĂ©quence du succĂšs populaire de la FĂȘte de la musique sera le renouveau (ou la multiplication) de trĂšs nombreux festivals de musique en France durant la pĂ©riode estivale, qui grĂące Ă  ce succĂšs dĂ©montrĂ©, ont su trouver davantage de financements publics et privĂ©s et un espace de promotion (autant aussi de dĂ©couverte et de sĂ©lection) des meilleurs artistes rompus Ă  l'expression sur scĂšne devant un public diversifiĂ© : la fĂȘte assure ainsi la publicitĂ© et le succĂšs commercial de l'ensemble des festivals d'Ă©tĂ©. Aussi, dans nombre de petites villes non touristiques, c'est pratiquement le seul Ă©vĂšnement culturel d'importance de l'annĂ©e (souvent mĂȘme devant la fĂȘte nationale qui attire moins de spectateurs et qui peine Ă  y attirer des artistes professionnels ou amateurs dans les bals populaires). Des odonymes locaux (par exemple « Place du 21-Juin ») rappellent la date de cette fĂȘte.

Une autre consĂ©quence de ce succĂšs a Ă©tĂ© d'Ă©tendre plus tard les cĂ©lĂ©brations nationales populaires Ă  d'autres formes d'art, notamment la FĂȘte du cinĂ©ma qui sera organisĂ©e aussi en France peu aprĂšs (dĂšs 1985) et dans la mĂȘme pĂ©riode de fin juin (peu aprĂšs le Festival de Cannes) pour ouvrir les salles Ă  un public plus jeune, ou encore les JournĂ©es du Patrimoine (dĂšs 1983 en France puis partout en Europe en 1991) pour ouvrir le temps d'un weekend de septembre les monuments et bĂątiments conservĂ©s ou autres sites exceptionnels habituellement fermĂ©s (car affectĂ©s Ă  certains services ou institutions) Ă  un plus large public.

Critiques

Les tambours Ă  Suresnes en 2011.

La FĂȘte de la musique est source de nuisances sonores avĂ©rĂ©es et fait l'objet de nombreuses plaintes. Pour y rĂ©pondre, des lieux de rassemblements ont Ă©tĂ© mieux dĂ©limitĂ©s par les collectivitĂ©s locales pour n'autoriser les expressions scĂ©niques extĂ©rieures le soir que jusqu'Ă  une heure raisonnable. Toutefois, face Ă  la volontĂ© de certains Ă©tablissements de monter des installations sonores de forte puissance pour attirer le public, les autoritĂ©s ont rĂ©agi en limitant ou interdisant (selon les prĂ©fectures) de tels montages. L'espace public non destinĂ© initialement Ă  l'expression scĂ©nique reste donc rĂ©servĂ© aux artistes amateurs ou professionnels qui doivent utiliser des Ă©quipements de puissance limitĂ©e, et les Ă©tablissements qui leur proposent une scĂšne extĂ©rieure ne sont pas autorisĂ©s Ă  « monter les dĂ©cibels » pour la musique qu'ils diffusent Ă  l'intĂ©rieur. Quelle que soit l'heure, ils restent soumis Ă  la lĂ©gislation contre les nuisances sonores, et notamment doivent veiller Ă  respecter leur voisinage : ils ne bĂ©nĂ©ficient donc pas de la mĂȘme tolĂ©rance donnĂ©e aux amateurs de musique, qui peuvent se produire en revanche plus librement Ă  condition de limiter leurs amplificateurs. Le contrĂŽle des niveaux sonores Ă  l'extĂ©rieur et l'intĂ©rieur reste en vigueur[10].

La FĂȘte de la musique est souvent critiquĂ©e en France par le fait que les autoritĂ©s n'autorisent pas les amateurs Ă  se produire, mais aussi donnent de larges autorisations pour permettre aux commerces existants de rester ouvert au-delĂ  des heures normales, notamment les restaurants et dĂ©bits de boissons ou des Ă©piceries, qui vendent de l'alcool (souvent de la biĂšre) consommĂ© par les spectateurs directement sur l'espace public et non Ă  l'intĂ©rieur de leurs Ă©tablissements : la FĂȘte de la musique a pu paraĂźtre certaines annĂ©es dans quelques villes comme une vaste « FĂȘte de la biĂšre » française, oĂč la musique n'avait plus son rĂŽle central, terminĂ©e par des dĂ©bordements violents et des dĂ©gradations, ce qui a pu faire fuir les annĂ©es suivantes certaines catĂ©gories de spectateurs (voire aussi de musiciens qui prĂ©fĂšrent l'organisation mieux contrĂŽlĂ©e des festivals et cafĂ©s-concerts) et a nui Ă  la rĂ©putation de la fĂȘte voulue pour tous.

Des mesures de sécurité ont été prises localement pour éviter que cette vente d'alcool expose à certains dangers, notamment dans certaines villes l'interdiction de la vente en bouteille ou au verre (seuls les gobelets jetables non dangereux sont autorisés, y compris dÚs le début de soirée pour la vente en salle dans les établissements habituels). Les vendeurs itinérants d'alcool ne sont plus autorisés s'ils ne disposent pas d'une licence, d'autant plus que l'alcool vendu se présente souvent en canettes métalliques, jugées aussi dangereuses que le verre.

D'autres nuisances proviennent de la fourniture par ces vendeurs itinérants de produits alimentaires à emporter dans des conditions sanitaires inadéquates (qui seraient interdites dans les restaurants) : cette vente n'est pas nécessairement illégale mais ne dispense pas des équipements de conservation ou d'hygiÚne adaptés, de gestion des déchets ou de protection du public (pare-feux, combustibles, fumées, etc.), ni des contrÎles vétérinaires des produits vendus. Les associations critiquent aussi la gestion par les communes de la grande quantité de déchets et emballages (souvent difficilement recyclables) laissée dans l'espace public par cette manifestation.

Enfin, la vente d'alcool auprĂšs d'une population souvent trĂšs jeune les expose Ă  divers dangers, notamment en matiĂšre de santĂ© publique (prĂ©vention de l'alcoolisme) et de sĂ©curitĂ© routiĂšre et publique (prĂ©vention de la violence). Des associations se mobilisent pour organiser les transports et retours et inciter les jeunes Ă  ne pas prendre le volant. À Paris comme dans certaines autres grandes villes, les transports publics (dont le mĂ©tro) deviennent gratuits le soir et des services supplĂ©mentaires gratuits sont organisĂ©s en fin de soirĂ©e ou dans la nuit (c'est le cas aussi pour d'autres fĂȘtes). La police et la gendarmerie effectuent de sĂ©vĂšres contrĂŽles d'alcoolĂ©mie autour des principaux lieux de rassemblements, mais aussi patrouillent sur les lieux mĂȘmes pour prĂ©venir ou limiter les dĂ©bordements, bagarres et dĂ©gradations qui peuvent survenir Ă  l'occasion de n'importe quel festivitĂ© publique ou rassemblement.

Tous ces risques et dispositifs lĂ©gaux et de sĂ©curitĂ© se retrouvent dĂ©sormais dans n'importe quelle autre manifestation sur l'espace public, par exemple aussi la FĂȘte nationale (le 14 juillet en France), ou d'autres manifestations identitaires Ă  forte composante musicale (comme les Technoparades, et les Gay Prides et autres « marches » qui ont lieu aussi en juin Ă  la mĂȘme pĂ©riode, etc.), ou encore les grandes manifestations sportives (comme les diffĂ©rents tours de France ou d'autres pays europĂ©ens) et commerciales (grandes braderies, fĂȘtes foraines). Mais la FĂȘte de la musique, par son ampleur et le fait qu'elle attire un public jeune particuliĂšrement exposĂ© aux risques, nĂ©cessite la mise en Ɠuvre de moyens bien plus importants que ceux utilisĂ©s habituellement pour ce type de manifestation, ce qui nĂ©cessite la collaboration de l'ensemble des services de sĂ©curitĂ© civile, publics ou privĂ©s, et du milieu associatif largement mobilisĂ© ce soir-lĂ , comme ils le resteront durant les nombreux festivals de l'Ă©tĂ©, dont la FĂȘte de la musique constitue souvent aujourd'hui le lancement. Cette manifestation permet ainsi de mesurer chaque annĂ©e l'Ă©tat de prĂ©paration des personnels impliquĂ©s le reste de l'annĂ©e.

Enfin, certains pensent qu'une date fixe n'Ă©tait pas souhaitable. En effet, lorsque le 21 juin tombe en semaine, beaucoup ne peuvent non seulement pas assister Ă  la fĂȘte mais en plus se voient plus ou moins limitĂ©s dans leur sommeil suivant la proximitĂ© des lieux de festivitĂ©. Certains Ă©mettent donc l'hypothĂšse qu'il aurait Ă©tĂ© plus judicieux de choisir par exemple le 1er samedi de l'Ă©tĂ© ou du mois de juillet.

Identité visuelle (logo)

  • Logo de "La FĂȘte de la Musique" jusqu'en 2016
    Logo de "La FĂȘte de la Musique" jusqu'en 2016
  • Logo de "La FĂȘte de la Musique" depuis 2016
    Logo de "La FĂȘte de la Musique" depuis 2016

Dans le monde

Le groupe hip-hop Rodes sur scĂšne dans un concert gratuit lors de la FĂȘte de la musique 2007 Ă  AthĂšnes.

La FĂȘte de la musique n'a pas encore acquis dans le monde l'ampleur et la rĂ©gularitĂ© qu'elle a acquise en France, car elle dĂ©pend largement de la volontĂ© (et des moyens) des organisateurs locaux issus des milieux associatifs (mais souvent aussi sous l'impulsion des rĂ©seaux francophones), mĂȘme si l'Ă©vĂšnement est devenu dans certains pays populaire et spontanĂ© (comme dans les rĂ©gions francophones de Belgique et de Suisse ou certains pays d'AmĂ©rique latine), avec de nombreuses festivitĂ©s d'initiative locale et privĂ©e, un support actif des pouvoirs publics en matiĂšre d'organisation et de sĂ©curitĂ© et certaines modifications comme Ă  GenĂšve oĂč la fĂȘte dure trois jours le weekend le plus proche du 21 juin.

Allemagne

L'idĂ©e d'adapter la FĂȘte de la musique Ă  l'Allemagne est d'abord Ă©voquĂ©e Ă  Munich. Mais c'est en 1995 que la ville de Berlin devient la premiĂšre ville allemande Ă  organiser des concerts sur le modĂšle de cette fĂȘte. Depuis 2001, de plus en plus de villes la cĂ©lĂšbrent rĂ©guliĂšrement au fil du temps, jusqu'Ă  atteindre la cinquantaine en 2015[11].

Belgique

En Belgique, la FĂȘte de la musique est organisĂ©e depuis 1985. C'est le Conseil de la Musique qui coordonne celle-ci. OrganisĂ©e chaque annĂ©e autour du 21 juin, la FĂȘte de la musique est un Ă©vĂ©nement totalement gratuit en FĂ©dĂ©ration Wallonie-Bruxelles.

Québec

La ville de QuĂ©bec adopte la FĂȘte de la musique (sous l'Ă©gide de « Art dans la ville ») Ă  partir de 2008, sur le mĂȘme principe que la fĂȘte française[12].

Chine

L'ambassade de France en Chine a commencĂ© Ă  organiser ponctuellement des Ă©vĂšnements le 21 juin dĂšs 1992. Ce n'est que bien plus tard que la FĂȘte de la musique commencera Ă  faire des apparitions rĂ©guliĂšres, d'abord dans la ville de Wuhan en 2007, puis Shanghai quelques annĂ©es plus tard. À PĂ©kin, l'organisation rĂ©guliĂšre de la fĂȘte de la musique s'est faite par le biais d'une association de volontaires[13] Ă  partir de 2012, et a toujours eu lieu le 21 juin. Sous de l'impulsion donnĂ©e par l'ambassade de France et de son soutien Ă  l'Ă©vĂšnement, celui-ci a pris de plus en plus d'ampleur, notamment en 2016 grĂące Ă  un partenariat avec PPTV, une plateforme en ligne, et une chaĂźne locale qui ont retransmis en direct les concerts Ă  presque 4 millions de tĂ©lĂ©spectateurs et internautes chinois[14].

Colombie

En Colombie, la premiĂšre fĂȘte de la musique est organisĂ©e Ă  MedellĂ­n en 2003. Quelques annĂ©es aprĂšs, suivent les villes de Cali et Barranquilla et enfin BogotĂĄ depuis 2012 avec Carlos Vives comme parrain de cette nouvelle manifestation. Les organisateurs de la fĂȘte de la musique en Colombie suivent les principes de la fĂȘte française. Toutefois, la date choisie n'est pas nĂ©cessairement le 21 juin, mais celle du week-end le plus proche. En 2013, la fĂȘte de la musique Ă  Bogota a lieu les 22 et 23 juin[7], avec TotĂł la Momposina pour marraine de cette Ă©dition[15].

États-Unis

À New York, la premiĂšre FĂȘte de la musique (Make Music New York) a Ă©tĂ© organisĂ©e en 2006, sous l'impulsion d'Aaron Friedman[16]. L'Ă©dition 2009 comprend quelque 900 groupes inscrits[16] qui se produisent dans plusieurs boroughs de la Grosse Pomme.

GrĂšce

AthĂšnes, 1re capitale culturelle de l'Europe en 1985, a Ă©tĂ© aussi cette mĂȘme annĂ©e la premiĂšre ville oĂč la FĂȘte de la musique s'est dĂ©roulĂ©e hors de France, Ă  l'initiative de Melina Mercouri.

SuĂšde

À Stockholm, la premiĂšre Ă©dition de la FĂȘte de la musique (Make Musik STHLM) a Ă©tĂ© organisĂ©e le 18 juin 2010. Quelque 35 groupes locaux ont jouĂ© dans les rues de la ville, et des artistes français tels que les Naive New Beaters et le DJ Mondkokf ont Ă©galement donnĂ© un concert Ă  KungstrĂ€dgĂ„rden et Ă  Berns.

Partenaires

À l'international, la FĂȘte de la musique est promue par le MinistĂšre français des Affaires Ă©trangĂšres, ainsi que ses ambassades et reprĂ©sentations consulaires ou chambres de commerce françaises ou en coopĂ©ration avec les reprĂ©sentations des autres pays francophones dans les mĂȘmes pays (notamment les reprĂ©sentations consulaires de la Belgique, de sa CommunautĂ© française et de la RĂ©gion wallonne), et leurs partenaires culturels Ă  l'Ă©tranger, dont le rĂ©seau mondial des associations de l'Alliance française dans les diffĂ©rents pays du monde, qui organisent leurs propres Ă©vĂšnements locaux, ou soutiennent les initiatives locales d'Ă©vĂšnements musicaux gratuits ouverts Ă  tous ; ainsi les rĂ©seaux internationaux participants comptent notamment :

En France, les collectivités locales, coordonnées par le MinistÚre de la Culture, apportent leur appui en libérant l'espace public urbain, ainsi que de nombreuses salles, des parcs, stades et hippodromes pour les concerts. De nombreuses associations locales fournissent aussi l'essentiel de la logistique, et les pouvoirs publics mettent à disposition de l'évÚnement un trÚs imposant dispositif de sécurité à une échelle nationale, en tenant toutefois de délimiter les espaces ouverts aux prestations des amateurs et au public, fermés à la circulation motorisée.

Sont associés, en 2003, à la promotion de l'évÚnement les médias suivants en France qui retransmettent une sélection de spectacles publics gratuits :

  • les radios du groupe public Radio France ;
  • les chaĂźnes nationales et rĂ©gionales du groupe public France TĂ©lĂ©visions (France 2, France 3, France 4, France Ô et RFO) ;
  • la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision internationale TV5 Monde, qui diffuse aussi Ă  travers le monde une sĂ©lection des Ă©vĂšnements musicaux retransmis dans les diffĂ©rentes chaĂźnes francophones du rĂ©seau ;
  • le site Mondomix.com d'information musicale ;
  • le site ANous.fr d'actualitĂ© sur les musiques urbaines.

La FĂȘte de la musique reçoit aussi des partenariats officiels d'organismes professionnels :

qui mettent à disposition des musiques et partitions à télécharger gratuitement sur leurs sites.

Notes et références

  1. « FĂȘte de la musique : “ Le 21 juin ? Je m'en vais !“ », sur TV5MONDE,
  2. Les 30 ans de la fĂȘte de la musique, 18 juin 2012, sur franceinter.fr
  3. « Comme si c'était hier - Vidéo - Play RTS », sur Play RTS
  4. « La vraie histoire de la naissance de la FĂȘte de la musique en BD », sur Slate.fr,
  5. « La fĂȘte de la musique », sur France Bleu
  6. « Historique de la FĂȘte de la Musique » (consultĂ© le )
  7. (es) Fiesta de la Musica Colombia
  8. PrĂ©sentation de la FĂȘte, sur le site du gouvernement français consacrĂ© Ă  la FĂȘte de la musique.
  9. Le solstice d'été ne tombe pas forcément le 21 juin partout dans le monde, mais c'est néanmoins le cas la plupart des années dans l'hémisphÚre nord. En France, par exemple, la date restera stable jusqu'en 2020 (puis trois ans sur quatre) : ainsi, en 2008, le solstice a lieu le 20 juin à 23:59 UTC, soit 1:59 le 21 juin à l'heure légale d'été française, mais encore le 20 juin aux Antilles françaises.
  10. Paris, France. Marais: les gays privĂ©s de FĂȘte de la Musique?, Tetu.com, 21 juin 2008).
  11. (en) FĂȘte de la musique - Deutschland, liste des villes allemandes ayant adoptĂ© cette fĂȘte, sur le site web fetedelamusique.de.
  12. PrĂ©sentation de la FĂȘte de la musique de QuĂ©bec (site fetedelamusiquedequebec.com).
  13. (en-US) « Beijing Music Day », sur beijingmusicday.com (consulté le )
  14. Olivier Richard, « L'institut français sous le signe du concert », LibĂ©ration.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  15. (es) TotĂł la Momposina sur le site de la Fiesta de la Musica Colombia
  16. Sylvain Cypel, « A New York, la FĂȘte de la musique gagne du terrain », dans Le Monde du 20-06-2009, [lire en ligne], mis en ligne le 19-06-2009

Annexes

Autres manifestations culturelles

Liens externes

Articles connexes

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