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Festival

Un festival est une manifestation à caractère festif, organisée à époque fixe et récurrente annuellement, autour d'une activité liée au spectacle, aux arts, aux loisirs, d'une durée de un ou plusieurs jours.

Festival de cinéma de plein air de Visan (France).

Histoire et Ă©volution du festival

En France

Le terme apparaît dans le Nord de la France en 1829 et est lié au mouvement orphéonique, fête musicale populaire à vocation charitable et politique qui progressivement s'annualise et se laïcise. Mot emprunté à l'anglais qui est lui-même emprunté à l'ancien français festival « de fête ; joyeux ; solennel », mot latin festivus.

* Avant 1939 Le premier grand festival est crĂ©Ă© Ă  Orange et propose Ă  partir de 1869 principalement des reprĂ©sentations théâtrales, mais aussi de l'art lyrique et de la musique. Il ne prendra le nom de ChorĂ©gies qu'en 1902. Un second festival d'importance voit le jour en 1894 aux arènes de BĂ©ziers mais son mĂ©cène et organisateur Castelbon de Beauxhostes fera faillite en 1928[1]. Il n'y a pas d'autres grand festival en France avant la Seconde Guerre mondiale, hormis le Festival international de musique de Strasbourg crĂ©Ă© en 1932.

* Après la Seconde Guerre mondiale

Festival d'Avignon

Les festivals participent de la nouvelle ère culturelle qui s'est ouverte après la 1945. Celui d'Avignon s'est crĂ©Ă© dès 1947 ; le Nice Jazz Festival, dans les arènes de Cimiez, l'annĂ©e suivante. Théâtre romain de Vienne ou pinède en bord de plage Ă  Juan-les-Pins, la recette du lieu Ă  dimension touristique devient la valeur ajoutĂ©e. Le territoire français comprend aujourd'hui plus de 2 400 festivals de spectacle vivant et plus de 1 600 festivals de musiques actuelles[2].

Sur le continent africain

Scène du théâtre romain en cours de démontage après le Festival international de Carthage (Tunisie)

* En Tunisie : Les premiers festivals datent du début du XXe siècle, mais leur véritable essor n'a commencé qu'à la fin des années soixante, après la décolonisation. Le premier festival tunisien a vu le jour en 1906 à Carthage. Le Festival international de Dougga a débuté en 1924, un seul spectacle du répertoire du théâtre classique français était alors présenté en juillet de chaque année. Au cours de cette période de leur évolution, ces festivals ne représentaient pas encore le phénomène social et culturel qu'ils sont devenus. De par le public ciblé et le contenu de leur programmation, ces festivals restaient élitistes, voire marginaux par rapport aux attentes des populations locales. À l'orée des années soixante, les festivals connaissent un essor réel : dans l'exemple tunisien, le festival de Sousse débute en 1958, Tabarka en 1961, Carthage en 1963, Hammamet en 1964, Monastir en 1965, les Journées cinématographiques de Carthage (JCC), le festival de Testour en 1966 ; le festival de Douz en 1967… À partir des années 1970, le nombre festivals se multiplie et leur répartition régionale se confirme. En même temps, ils subissent des mutations importantes tant au niveau du contenu des programmes que celui du public qu'ils attirent. En outre, ils sont hiérarchisés en plusieurs catégories : internationale, nationale, régionale et locale[3].

* Au Burkina Faso Le Festival Panafricain du Cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO) demeure le plus grand festival du continent africain. Il se déroule tous les deux ans à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.

Le Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (Fitmo), festival biennal, a été créé en 1989.

* Dans les autres pays d'Afrique

États-Unis

La Nouvelle-Orléans est la ville qui organise le plus de festivals dans le monde : chaque année, près de 500 manifestations[4] diverses sont organisées dans différents quartiers.

Le Festival de Tanglewood du nom du centre culturel où il se déroule depuis 1940 situé dans les monts Berkshire au Massachusetts, entre Lenox et Stockbridge.

Canada

Le Festival d'été de Québec est l’événement musical en extérieur le plus important au Canada. Le Festival Acadie Rock se tient tous les ans à Moncton, au Nouveau-Brunswick depuis 2012. Le festival de Stratford du Canada est un important festival de théâtre qui a lieu l'été dans la ville de Stratford en Ontario.

En Europe

* Avant 1939 De même qu'en France, dans les autres pays européens avant 1939, il existe également peu de festivals. Mais trois d'entre eux ont une réputation et un public international : le Festival de Bayreuth (1876), le Festival de Salzbourg (1920) et le Festival des Arènes de Vérone (1913). Tous trois sont des festivals de musique classique et d'art lyrique. S'y ajoute la Mostra de Venise, premier festival de cinéma d'importance mondiale, créé en 1932.

* Après la Seconde Guerre mondiale Se développeront d'autres grands festivals, au premier rang desquels le Festival international d'Édimbourg (Edinburgh International Festival ou EIF), créé en 1947. C'est un festival artistique voué à tous les arts de la scène qui a lieu chaque année en août à Édimbourg (Écosse).

Enjeux politiques

Le festival de danse moderne d'Alger 2012 (Algérie)

Les guerres mondiales ont donné l'occasion aux festivals d'associer les échanges artistiques à la promotion de l'idéal de la paix[5]. Plus largement, les festivals sont bien souvent le théâtre d'enjeux politiques, ils représentent parfois l’occasion de revendiquer une position sur la scène internationale et une existence nationale. Par exemple, le Festival palestinien de littérature ou PalFest (Palestine Festival of Literature) vise, depuis 2008, à apporter un festival culturel de niveau international en Palestine pour affirmer « la puissance de la culture sur la culture du pouvoir ». Par le passé, en tant que moyens d'affirmation politique, le festival des Arts nègres de Dakar (1966), le Festac '77 du Nigeria (1977) ou le Panaf à Alger (1969) ont marqué l'histoire des festivals dans ce sens, l'ouvrage Une histoire des festivals (2014) en décrit l'histoire, et montre aussi la dimension promotionnelle des festivals, qui dans certains cas s'inscrivent dans le cadre d'une propagande nationale illustrée par l'exemple du festival of Britain de 1951 (aspect campagne publicitaire) qui est caractéristique de l'enjeu politique. La période de la guerre froide est aussi très marquée par l'utilisation des festivals dans le grand jeu diplomatique et dans le cadre de la concurrence entre les deux blocs. Les exemples de ce type de tentative, côté bloc soviétique, est celui de la création d'un festival concurrent de Cannes et Venise et celui des festivals mondiaux de la jeunesse organisés pour réunir une jeunesse qui se retrouvait dans des idéaux marxistes. Le festival est souvent l'occasion de la remise de trophées, de prix et récompenses diverses.

Enjeux territoriaux

Festival de sculptures en sable (Berlin, Allemagne)

Valorisation d'une collectivité territoriale

Les Â« vieilles pierres » sont souvent le seul capital culturel dont dispose une collectivitĂ© locale. Après les sons et lumières, et les reconstitutions historiques, la crĂ©ation d'un festival en est devenue le meilleur outil de promotion et de valorisation[6]. Qu'ils se positionnent ou non, dans une optique commerciale, les festivals placent souvent sous les projecteurs des terroirs « oubliĂ©s ». Christian Troadec, cofondateur des Vieilles Charrues de Carhaix en 1992, Ă©lu en 2001 maire divers gauche de cette ville du Finistère investit beaucoup dans l'identitĂ© bretonne, il a notamment contribuĂ© Ă  l'Ă©tablissement d'un lycĂ©e Diwan Ă  Carhaix. Le musicien Bernard Lubat, reparti en 1977 dans le terroir de ses origines familiales pour crĂ©er le petit festival de l'Uzeste musical, a montĂ© une compagnie qui s'est implantĂ©e dans ce petit pays d'Oc, et remis Ă  l'Ĺ“uvre L'Estaminet, qui s'est mĂ©tamorphosĂ© en centre de recherche et d'innovation transartistique.

Le discours et l'action des Ă©lus

Les festivals ont trouvé une place privilégiée au sein des politiques publiques de la culture. États et collectivités locales insèrent ces festivals dans des dispositifs administratifs et discursifs qui ont pu varier selon les lieux et les époques. Le soutien à la création artistique et la volonté de rendre accessible la culture à un plus grand nombre ont été mis en avant dès l’origine. La défense d’une identité culturelle, la participation au rayonnement culturel et le souhait de renforcer l’attraction culturelle d’un État ou d’une ville constituent, depuis deux ou trois décennies, de nouveaux arguments. L’événementiel culturel, l’attraction touristique, et les ressources de l’économie créative priment désormais, sans les effacer totalement, les autres discours qui légitiment les interventions publiques. La multiplication du nombre des festivals, très nette au cours des années 1980 et 1990, véritable « festivalomanie » (Inez Boogaarts), accompagne une territorialisation croissante des politiques culturelles.

Festival film court 2014 de Brest (France)

L'anthropologue Alain Bertho s'interroge sur les motivations des Ă©lus locaux urbains, qui sont si facilement mobilisĂ©s pour ces opĂ©rations temporaires, coĂ»teuses, dĂ©voreuses de temps et d'Ă©nergie que sont les Ă©vĂ©nements culturels[7]. Selon Jacques Denis (Le Monde diplomatique), la rĂ©ponse tient en partie Ă  leur volontĂ© de se lancer dans un marketing territorial nappĂ© de culture pour tous. Les Ă©diles sont Ă  l'Ă©coute de toute suggestion qui rendra visible leur clocher sur les autoroutes encombrĂ©es de l'Ă©tĂ©. Un rapport du CNV Ă©tablissait la rĂ©partition saisonnière des festivals comme suit : 45 % en Ă©tĂ©, 22 % au printemps, 26 % Ă  l'automne et 7 % en hiver[8], car l'enjeu financier pour la filière et les retombĂ©es Ă©conomiques pour les territoires ne sont pas minces[8].

Enjeux culturels et artistiques

The happening - Festival de Cannes

Le festival, manifestation culturelle éphémère inscrite dans un calendrier le plus souvent annuel, s’est progressivement imposé comme un dispositif essentiel de médiation culturelle. Issu du domaine musical, le festival, né dans les années 1830-1840, a été ensuite mobilisé par l’ensemble des secteurs artistiques et culturels : les arts de la scène, le spectacle vivant, les différentes formes musicales et le cinéma…

Les festivals jouent Ă©galement un rĂ´le moteur dans le processus de crĂ©ation. Signe d'une vitalitĂ© artistique, les festivals Ă©taient porteurs, en 2006, de « 104 crĂ©ations mondiales » annuelles[9]. Les artistes et, plus largement les professionnels de la culture, se sont appropriĂ© la forme festivalière. La typologie est diverses, sans exclusive : la construction d’un lieu Ă©ponyme dĂ©diĂ© Ă  un crĂ©ateur ; les lieux et moments de productions de nouvelles crĂ©ations ; les lieux de dĂ©couvertes de nouveaux talents ; le moment de la reconnaissance mĂ©diatique et artistique ; les lieux oĂą se structurent les mouvements et les offres qui scandent le marchĂ© de l’art et des Ĺ“uvres ; les lieux de circulation des Ĺ“uvres et des productions Ă  l’échelle nationale et internationale. Le festival de Suresnes CitĂ©s Danse a ainsi contribuĂ©, depuis 1993, Ă  lĂ©gitimer la scène hip-hop, et a favorisĂ© la rencontre avec d’autres chorĂ©graphies. Depuis 2007, ce festival est devenu un vĂ©ritable centre de production et d’accompagnement des artistes. Le film The Artist, en compĂ©tition Ă  Cannes, sera ainsi prĂ©sentĂ© dans les festivals nord-amĂ©ricains, avant de triompher, en fĂ©vrier 2012, aux cĂ©rĂ©monies des CĂ©sar et des Oscars.

Les festivals, qui rencontrent un succès public croissant, ont contribuĂ© Ă  la dĂ©mocratisation de la culture. « Lieu de rencontres, pouvant susciter dĂ©bats et forum, espace festif et de convivialitĂ© recherchĂ©e ou suscitĂ©e, la forme festivalière, souligne l’historien Philippe Poirrier, continue pourtant de prospĂ©rer alors mĂŞme, que depuis les annĂ©es 1970, l’individualisation des pratiques culturelles s’accentue, portĂ©e par les Ă©volutions technologiques qui gouvernent les formes de la consommation culturelle ». L’histoire des pratiques festivalières, qui mobilise aujourd’hui de nombreux chercheurs en sciences sociales, saisie Ă  l’échelle individuelle ou collective, reste indissociable, et Ă©troitement articulĂ©e, Ă  celle de la dĂ©mocratisation des loisirs, du tourisme culturel et de l’accroissement des circulations et des mobilitĂ©s. Enfin, il ne faut pas sous-estimer le goĂ»t de la fĂŞte, le souci qu'ont les gens de retrouver par tous les moyens des temps de convivialitĂ© dont ils sont privĂ©s le reste de l'annĂ©e. Un festival, c'est le retour de la fĂŞte au village, des veillĂ©es modernes[6].

Les festivals jouent aussi un rôle important dans le processus de légitimation artistique de certaines disciplines émergentes et sont souvent le vecteur d'un ancrage dans le champ artistique de ces nouveaux « arts » : cinéma, télévision, bande dessinée… L'enjeu de reconnaissance peut être analysé comme une question d'identité, à laquelle s'ajoute une recherche de reconnaissance de la qualité d'une discipline. Des arts réputés mineurs ambitionnent d'être reconnus comme des Arts à part entière. De nombreux exemples de ce rôle des festivals dans ce processus d'« artification » sont décrits dans le livre « Une histoire des festivals » (Publications de la Sorbonne). Dans cette optique, les festivals sont souvent le théâtre de conférences et de débats savants qui s'inscrivent dans ce « passage à l'art » de la discipline à laquelle ils sont consacrés. Il peut y avoir aussi processus de re-légitimation d'une discipline, exemple des festivals d'Aldeburgh et d'Aix-en-Provence et du rôle qu'ils ont joué dans la renaissance de l'opéra.

Économie des festivals

Outre les composantes artistiques et politiques des festivals, la composante Ă©conomique constitue un moteur important dans le dĂ©veloppement de ces manifestations culturelles. Mais le dĂ©veloppement des festivals peut s'opĂ©rer dans des logiques très diffĂ©rentes. Les Vieilles Charrues sont passĂ©es de la Â« kermesse » pour deux mille personnes en 1993 Ă  l'un des rendez-vous incontournables de juillet — affichant deux cent mille spectateurs et un budget de 6 millions d'euros. Le festival d'Uzeste fondĂ© par Bernard Lubat, qui dĂ©pend des subventions publiques, baisse rĂ©gulièrement depuis quinze ans. En 2007, les subventions publiques s'Ă©levaient Ă  56 000 euros, contre 71 550 euros en 2006. Du point de vue de Bernard Lubat, « On a vu apparaĂ®tre des expositions de technologies, des Ă©crans gĂ©ants avec des nains sur scène qui beuglent Ă  la rĂ©bellion face Ă  cent mille pèlerins… En juin 2009, trois cent cinq festivals en France de musique, danse et théâtre Ă©taient subventionnĂ©s par les collectivitĂ©s publiques, pour un montant de 19,7 millions d'euros[8].

Financements

Festival de Verano de Bogota (Colombie)
Public, festival des Vieilles Charrues (France)

La forte croissance des dĂ©penses consacrĂ©es aux festivals s'explique par la conjugaison de trois phĂ©nomènes : des dĂ©penses de communication nourries par une course folle Ă  la notoriĂ©tĂ©, une inflation des coĂ»ts artistiques due au recours de plus en plus frĂ©quent aux vedettes pour « assurer la recette » et nourrir la popularitĂ© de la manifestation, une institutionnalisation des structures de fonctionnement. En effet, rĂ©ussir un festival devient un vrai mĂ©tier, une prĂ©occupation de toute une annĂ©e[6]. Le budget d'un festival repose sur trois composantes : les recettes propres (essentiellement issues de la billetterie), les subventions des collectivitĂ©s publiques et le mĂ©cĂ©nat d'entreprises partenaires. Chaque festival Ă©tant unique, on ne peut pas conclure Ă  une structure de budget idĂ©ale entre ces trois sources de financement. Bien Ă©videmment, plus la part des ressources propres est importante, plus la situation financière du festival est saine. Mais force est de constater que le poids des subventions est souvent très important pour les festivals de moyenne ampleur et conditionne la pĂ©rennitĂ© de l'Ă©vĂ©nement. Cette dĂ©pendance de la subvention publique entraine un manque de visibilitĂ© Ă  long terme pour les organisateurs[10].

Subvention de l'État

En 2006, une Ă©tude dĂ©montrait qu'il n'y avait pas de retrait de l'État[9]. En revanche, l'aide de l'État s'Ă©tait recentrĂ©e sur un nombre restreint de festivals, les plus gros. « Si le nombre de festivals aidĂ©s est en constante diminution de 550 festivals en 1998 Ă  329 en 2004, le volume global d'aide se maintient autour de 5 % des crĂ©dits du spectacle vivant » — soit 17,7 millions d'euros en 2004, et 20,2 millions d'euros en 2005[9].

En 2003, une directive nationale d'orientation du ministère de la culture indiquait que les festivals n'Ă©taient plus une prioritĂ© de la politique ministĂ©rielle, ce qui avait suscitĂ© un tollĂ©. La consigne a Ă©tĂ© diversement appliquĂ©e par les services dĂ©concentrĂ©s de l'État (DRAC, directions rĂ©gionales des affaires culturelles), d'oĂą une disparitĂ©, selon les rĂ©gions, du soutien de l'État en direction des festivals.

Des « reculades » dans les politiques de soutien et des rĂ©ductions budgĂ©taires drastiques sont pointĂ©es et analysĂ©es comme un dĂ©sengagement de l'État depuis une dĂ©cennie. Par exemple, les financements des festivals musicaux, qui reprĂ©sentaient en moyenne 6 % des investissements mis en Ĺ“uvre pour les festivals en 2005, tombaient Ă  4 % en 2008[8]. Les festivals, fils aĂ®nĂ©s de la Â« dĂ©centralisation culturelle », pour reprendre l'expression d'Emmanuel NĂ©grier[11], s'inscrivent dĂ©sormais dans le cadre de la rĂ©vision gĂ©nĂ©rale des politiques publiques (RGPP) visant Ă  rĂ©duire les dĂ©penses de l'État pour tendre Ă  l'Ă©quilibre budgĂ©taire.

Financement des collectivités territoriales

Les festivals sont financĂ©s, avant tout, par les collectivitĂ©s locales, en premier lieu par les conseils gĂ©nĂ©raux (dĂ©partements) : ils attribuent 105 000 euros en moyenne par festival, dont le budget moyen se serait Ă©levĂ©, en 2006, Ă  570 000 euros. Mais ces subventions sont extrĂŞmement variables en fonction des festivals. Comme l'indiquait l'un de ses directeurs artistiques des Vieilles charrues au sujet de son festival : Â« Les subventions publiques ne constituent que 3 % du budget, sans aucun soutien du ministère. L'autofinancement est la clĂ© de voĂ»te. La billetterie avec les recettes annexes couvre tous les frais. » Et il faisait remarquer que Â« Les Vieilles Charrues » dĂ©gageaient des profits, rĂ©partis entre la centaine d'associations de bĂ©nĂ©voles qui les soutiennent[8].

Mécénat

Dans certains festivals comme le Printemps de Bourges se pressent dĂ©sormais les professionnels. Alors que ce festival s'est positionnĂ© depuis 1977 en indicateur de tendances et rĂ©vĂ©lateur de nouveaux talents, il programmait en 2010 Iggy Pop, Diam's ou encore -M-. Nombre de responsables festivaliers privilĂ©gient en effet leurs rapports avec le mĂ©cĂ©nat esthète, que favorise la loi Aillagon de 2003 qui dĂ©fiscalise les dons Ă  hauteur de 60 %. Un festival peut ĂŞtre une occasion idĂ©ale pour communiquer sur un nouveau produit. SFR comptait ainsi toucher la Â« gĂ©nĂ©ration 3 G » Ă  Bourges… La multiplication des soutiens a neutralisĂ© et dĂ©politisĂ© le financement public analysait le fondateur du Printemps de Bourges[8].

Le mĂ©cĂ©nat est de plus en plus sollicitĂ©. En matière de ressources, « c'est la plus forte croissance constatĂ©e » entre 2002 et 2005. Avec une moyenne de 71 000 euros attribuĂ©s en 2006 par festival, le mĂ©cĂ©nat se situait au quatrième rang des partenaires, derrière le conseil gĂ©nĂ©ral, le conseil rĂ©gional et l'intercommunalitĂ©. Une chance pour les festivals les plus en vue mais, pour d'autres, une manne qui relève du « miracle »[9].

Retombées économiques

Les festivals peuvent susciter de belles retombĂ©es Ă©conomiques (122 000 euros par festival en moyenne en France en 2006). Toutefois, l'Ă©volution « globalement positive » de la frĂ©quentation, en France, entre 2002 et 2005 (+ 8 %), masquait une rĂ©alitĂ© contrastĂ©e : quelques locomotives tiraient la moyenne vers le haut, mais « 21 festivals enregistraient une baisse » du nombre de visiteurs. Sans lien apparent avec le niveau de subventions[9].

Les festivals, générateurs d'emplois

Festival de Salzbourg, Festspielhaus 2014 (Autriche)

Après le bâtiment et le tourisme le secteur des festivals est le troisième employeur en PACA (Provence - Alpes-CĂ´te d'Azur). 

Les festivals sont donc gĂ©nĂ©rateurs d'emplois. Mais pour leur fonctionnement, le bĂ©nĂ©volat reste un « pilier » de l'activitĂ© de certaines structures, mĂŞme si, en 2006, quinze festivals l'excluaient totalement. La mĂŞme annĂ©e, pour 38 festivals  l'emploi Ă©tait constituĂ© Ă  plus de 60 % par le bĂ©nĂ©volat. Par ailleurs, les structures, « massivement » de type associatif, ont dĂ» faire face Ă  la disparition des emplois-jeunes, fortement aidĂ©s par l'État. « La tendance est que les dĂ©penses des festivals progressent plus vite que les recettes. L'emploi artistique augmente, mais la rĂ©munĂ©ration n'est pas tout Ă  fait proportionnelle », commentait Emmanuel NĂ©grier[9]. Ainsi, 77 festivals employaient 18 011 interprètes, « aux deux tiers français » pour les festivals de musique.

Produit touristique culturel

Le festival est considĂ©rĂ© comme un Ă©lĂ©ment du produit touristique culturel, un des facteurs qui incitent les gens Ă  voyager. Pour le tourisme, ce produit de niche, le tourisme Ă©vĂ©nementiel, est un produit de consommation qui peut dans certains cas devenir un moteur important du tourisme local, doper les rĂ©servations. En Tunisie, par exemple, les grands Ă©vĂ©nements Ă  caractère touristique ont pris une ampleur telle qu'ils ont nĂ©cessairement un impact sur l'Ă©conomie locale, rĂ©gionale, voire nationale[10]. Chaque Ă©tĂ©, des centaines de festivals sont organisĂ©s dans les villes tunisiennes touristiques qui vivent au rythmes des festivals de toutes sortes Ă  Hammamet, Carthage, Tabarka, Ă  Mahdia et Ă  El Djem. Sans que cela soit encore un produit toujours rentable[10] mais les bienfaits des festivals internationaux sur la dynamique Ă©conomique sont probants. Ă€ Tabarka, la moitiĂ© du chiffre d'affaires de la ville Ă©tait rĂ©alisĂ©e pendant l'Ă©tĂ© et particulièrement pendant les festivals du jazz, de world music et du raĂŻ.

Festival Aixoises du Jazz Ă  Aix-les-Bains

Mais le dĂ©veloppement du festival est largement tributaires des capacitĂ©s touristiques du lieu oĂą il se dĂ©roule. La prĂ©sence d'infrastructures d'accueil et de transports est une condition nĂ©cessaire Ă  l'Ă©mergence d'une clientèle touristique. Un festival ne peut se dĂ©velopper en matière de frĂ©quentation si les festivaliers n'arrivent pas Ă  se loger dans les environs ou si le site est difficile d'accès. Pour reprendre l'exemple tunisien, Ă  Hammamet, parvenir Ă  trouver un logement pendant le festival en juillet et en aoĂ»t n'est pas toujours facile, les capacitĂ©s hĂ´telières de la ville atteignent très vite leur seuil de saturation et la ville oĂą se dĂ©roule le festival et ses environs doit pouvoir absorber un flux massif de festivaliers dans un espace temps très limitĂ©[10].

Un vĂ©ritable phĂ©nomène de concurrence est apparu entre les diverses manifestations, notamment estivales. La programmation reste un bon levier de diffĂ©renciation, tout comme la durĂ©e du festival (un festival de trois jours n'a pas le mĂŞme impact qu'un festival d'une semaine). Mais pour pouvoir rĂ©aliser une manifestation de qualitĂ©, il faut disposer de moyens financiers et humains Ă  la hauteur de ses ambitions.

L'Ă©conomie des festivals engendre des retombĂ©es Ă©conomiques directes, reflĂ©tĂ©es par le budget de l'Ă©vĂ©nement, et des retombĂ©es indirectes dans les secteurs suivants : hĂ´tellerie, restauration, transport, nettoyage, sĂ©curitĂ©, alimentation et commerce en gĂ©nĂ©ral, santĂ© et action sociale, Poste et tĂ©lĂ©coms, associations socioculturelles. Ă€ Avignon et Ă  Lorient, le chiffre de l'Ă©conomie induite par la prĂ©sence du public festivalier serait de plus de 7 millions d'euros (sans le festival off Ă  Avignon); Ă  Édimbourg, de près de 9 millions d'euros ; Ă  Salzbourg, de près de 15 millions d'euros ; Ă  Wexford (en), de 850 000 euros[10].

Les retombĂ©es sur une ville et une rĂ©gion sont nombreuses et vont bien au-delĂ  des seules retombĂ©es Ă©conomiques. Les bĂ©nĂ©fices en matière de communication et d'image, qui contribuent au dĂ©veloppement touristique du lieu, peuvent ĂŞtre aussi importants. L'organisation d'un festival, si sa programmation est cohĂ©rente avec les caractĂ©ristiques du lieu et repose sur un projet artistique de qualitĂ©, contribue, en effet, Ă  la valorisation de l'image de la ville, et donc au dĂ©veloppement de l'attractivitĂ© touristique du lieu. Cela suppose de proposer un projet original, innovant et diffĂ©renciĂ©, permettant d'affirmer l'identitĂ© de la collectivitĂ© organisatrice. Ce potentiel de communication n'a d'ailleurs pas Ă©chappĂ© aux entreprises, qui y trouvent souvent, non seulement le support d'une promotion commerciale de leurs activitĂ©s et produits, mais aussi un vecteur efficace de valorisation de leur image, tant en interne que vis-Ă -vis de leurs partenaires. Du point de vue touristique, l'impact des festivals est de deux types. D'une part, les festivals ont une incidence sur l'attractivitĂ© d'une ville, en intervenant dans les choix de destination touristique des vacanciers. D'autre part, ils contribuent Ă  l'animation touristique du lieu. La population qu'ils attirent prĂ©sente, en gĂ©nĂ©ral, une forte propension aux consommations culturelles. Les festivals permettent Ă©galement de renouveler l'attractivitĂ© du territoire d'une annĂ©e sur l'autre. Ils peuvent ĂŞtre le support de produits touristiques (forfaits, voyages Ă  thème…)[10].

Direction des festivals

Le choix d'implanter un festival tient souvent à la volonté d'une personnalité à fort ancrage local. La trajectoire de Jean-Louis Guilhaumon est un cas d'école. Principal du collège de Marciac, il a porté le projet de Jazz in Marciac. Ce village du Gers incarne un haut lieu du jazz mondial; son directeur en est maire, ainsi que vice-président du conseil régional… chargé entre autres de l'économie touristique[8].

Audience des festivals

Festival de Woodstock, août 1969, le public

Selon Dragon Klaic, « Le mot festival est devenu efficace en matière de levĂ©e de fonds. (…) Tous les programmateurs le savent : pour les financeurs et les audiences potentiels, le message doit ĂŞtre spectaculaire[12] ». Le Festival de Salzbourg, nĂ© en 1920, paraĂ®t Ă  ce titre emblĂ©matique : près de deux cent cinquante mille personnes viennent en juillet consommer de la culture dans le cadre prestigieux qui fut le berceau de Mozart.

Il existe autant de publics que de festivals ; en outre, ceux-ci attirent chaque annĂ©e un flot de nouveaux spectateurs. L'amateur qui va Ă©couter des musiques postindustrielles dans les froidures de l'hiver ne se rend pas forcĂ©ment au bord d'une plage l'Ă©tĂ© pour fredonner des bluettes. Le mĂ©lomane qui se dĂ©place tout spĂ©cialement dans un festival pour une crĂ©ation originale peut pour sa part se trouver assis Ă  cĂ´tĂ© d'un simple curieux venu pour la notoriĂ©tĂ© de ce festival. En revanche, une chose est sĂ»re : la hausse rĂ©gulière de la frĂ©quentation va de pair avec la structuration professionnelle de telles manifestations. Â« Les festivals, après les musĂ©es, s'Ă©rigent en labels industrialisĂ©s. Surtout dans la musique. Le premier signe est l'affluence record », analyse le philosophe Yves Michaud[13]. Une Ă©tude portant sur le public des festivals en Languedoc-Roussillon, rĂ©alisĂ©e en novembre 2009, fait ainsi apparaĂ®tre que 39 % de l'audience Ă©tait constituĂ©e en 2008 de nouveaux venus — un phĂ©nomène encore accentuĂ© s'agissant des musiques actuelles et du jazz. Selon cette Ă©tude, le public Ă©tait composĂ© majoritairement de femmes mais aussi d'actifs, âgĂ©s en moyenne de 51 ans, diplĂ´mĂ©s Ă  plus de 70 % de l'enseignement supĂ©rieur, habitant dans la rĂ©gion et ayant dĂ©pensĂ© en moyenne 23 euros pour l'occasion[8].

Types de festivals

Habillé en costume de tigre, Pékin, Festival du dragon (Chine, 1917-1919)
Slipknot - Soundwave Festival, Melbourne Australia, 2d March 2012 (2)

Devant l'importance qu'a pris le phénomène festival et devant l'extraordinaire variété de festivals que l'on trouve, il peut être utile de d'établir des classifications.

Classification en fonction de l'internationalisation

Les festivals peuvent ĂŞtre classĂ©s en quatre catĂ©gories : international, national, rĂ©gional, local. Cette classification n'est pas Ă©tablie sur les critères de notoriĂ©tĂ© (internationale, nationale, rĂ©gionale, locale) de rayonnement et d'audience, mais selon la quote-part des programmes prĂ©sentĂ©s : part des spectacles d'origine internationale, nationale, rĂ©gionale ou locale.

Classification selon les contenus

Il est aussi bien-sĂ»r possible de rĂ©pertorier les festivals selon d'autres critères, notamment le contenu de leurs activitĂ©s[3] :

  • manifestations Ă  caractère artistique axĂ©es sur un art en particulier (musique, cinĂ©ma, arts plastiques, théâtre, danse) ou la jonction entre plusieurs arts (humour et musique par exemple) ;
  • manifestations Ă  caractère polyculturel ou pluridisciplinaire, englobant les diffĂ©rents arts (musique, cinĂ©ma, arts plastiques, théâtre, danse...) dans leur programmation: Festival international de Carthage, Festival international d'Edimbourg, Festival international d'Hammamet, Festival d'automne Ă  Paris, etc.
  • manifestations Ă  caractère patrimonial, prolongement des formes traditionnelles culturelle locales (y compris les manifestations Ă  caractère artisanal)[14] ;
  • manifestations Ă  caractère agro-culturel : Festival des vignobles de Thibar, festival fĂŞtes des orangers BĂ©ni-Khaled, festival de la pĂŞche Sayada.

Classification par domaines

Établir une typologie festivalière se révèle difficile car on trouve une palette de domaines extrêmement variée : théâtre, cinéma, musique, bande-dessinée, pyrotechnie, cerfs-volants... Chaque domaine ayant en outre des spécialisations ou des spécificités de genres. En musique, les festivals couvrent aussi bien le jazz, le rock, le classique que la chanson ou le rap. De même pour les festivals de films cinématographique (film d'aventure, film policier, film LGBT, films documentaires, etc.), etc. La liste suivante est donc loin d'être exhaustive.

Classification en fonction des formes de développement

L'hétérogénéité du monde des festivals est grande: petit budget à forte valeur créative comme grands moyens aux ambitions artistiques modestes ; soutien de l'État à des récréations sans intérêt comme adhésion populaire à des innovations sans subventions. Cette diversité est accentuée par le fait que l'expansion des festivals s'est faite au niveau international et dans des domaines toujours plus variés.

En appliquant la grille de lecture stratégique, on obtient une classification des festivals qui tient compte de leur mode de financements, de leur gouvernance, de leur modèle de croissance et de diversification, et de leur degré de réputation indépendamment des contenus et des domaines d'activités. L'étude réalisée sur 158 acteurs culturels dont 12 festivals par Mario d'Angelo[16] donne une autre vision de cette activité culturelle et créative.

On peut alors distinguer les Festivals de type Institutionnel (gérée dans la sphère publique parfois en direct par une collectivité publique comme le Festival de Rock de Alacuás dans la région de Valence en Espagne), les festivals de type Conventionné (par exemple le Festival de danse de Kalamata en Grèce, cofinancé par le ministère de la Culture et la ville mais ayant une structure juridique autonome à but non lucratif), le festival de type Indépendant tel que le Paléo Festival de Nyon, également de forme juridique à but non lucratif mais autofinançant son fonctionnement et son développement[17]. Les festivals de type Fragile sont nombreux souvent avec une réputation locale ou limitée à des cercles spécialisés et étant peu médiatisés. Ils sont le plus souvent issus d'un processus bottom up reposant sur l'initiative de bénévoles voire militante. À la différence du type Indépendant qui a des recettes importantes de partenariats commerciaux ou de mécènes, ce type de festival est fragilisé par l'absence de telles ressources étant insuffisamment médiatisé[18].

Cependant les festivals qui sont positionnés sur des segments grand public ont de plus en plus souvent une forme juridique d'entreprise commerciale, parfois en créant une structure associative parallèle pour ouvrir l'activité à des bénévoles. Ainsi la société Volt s'est développée à Budapest avec le Sziget Festival puis a développé d'autres festivals (Gourmet Festival, lac Balaton)[19]. Dès lors que l'activité festival dégage un excédent brut d'exploitation (EBE) suffisant pour financer la croissance, on observe des phénomènes de concentration. Ainsi Lollapalooza se situe entre le festival et la tournée de concerts entre les États-Unis, l'Amérique latine et l'Europe, nécessitant des investissements dans les firmes concernées. Deux types de festivals se dégagent donc de cette analyse : le type Follower (firme ayant un but commercial et lucratif, qui doit se diversifier en l'occurrence territorialement comme le fait Volt, utilisant le nom d'un festival comme une marque, mais reste de taille limitée avec des dirigeants qui restent proches d'un métier) et le type Leader (le festival appartient à un groupe diversifié, financiarisé, présent dans plusieurs activités comme les tournées internationales, la billetterie) avec une gouvernance caractérisée par l'importance des investisseurs ayant un objectif de rentabilité de leur investissements. Même si la concentration reste très limitée en Europe, on observe tout de même la présence de plusieurs grands groupes dans le secteur du festival comme évènementiel, en particulier dans les festivals de musiques (Live Nation et AEG Live).

Nuisances sonores

Un festival peut parfois ĂŞtre le source de nuisances sonores.

C'est notamment le cas à Bacares où a dû s'organiser une association électrostop pour arrêter les nuisances sonores du festival Electrobeach[20]. Il apparait ainsi que 55 % des personnes répondent qu'elles sont obligées de partir de chez elles pendant la période et 97 % font ressortir le bruit trop important[20].

Notes et références

  1. Mario d'Angelo,« Musique et musiciens à la Belle Époque », in Mario d'Angelo, La musique à la Belle Époque. Autour du foyer artistique de Gustave Fayet. Paris, Éditions Ke Manuscrit, 2013, p. 109-162
  2. Chiffres donnés par Bénédicte Dumeige, directrice de France Festivals. Source : Natacha Gorwitz, « Baisse des dotations : les festivals menacés ? », sur publicsenat.fr, .
  3. « Tunisie: Les festivals et le tourisme culturel - Les vicissitudes d'une corrélation », La presse (Tunis),‎ (lire en ligne)
  4. Bruno Lesprit, Jazz Fest Ă  New Orleans, dans Le Mondeweb du 6 mai 2006
  5. Pascal Ory, Qu’est-ce qu’un festival ? Une définition par l’histoire, Colloque international Pour une histoire des festivals (XIXe – XXIe siècles), "Une histoire des festivals", publié en décembre 2013
  6. Emmanuel Hoog, directeur du Festival de poésie du Haut Allier, et fonctionnaire au ministère de la culture., « La France en festivals », Le Monde,‎ , p. 15
  7. Anne-Marie Autissier (sous la dir. de), L'Europe des festivals. De Zagreb à Edimbourg, points de vue croisés, Culture Europe International, Toulouse, Editions de l'attribut,
  8. Jacques Denis, « Entre démocratisation et commerce. Le grand cirque des festivals musicaux », Le Monde diplomatique,‎ , p. 22-23
  9. « Les nouveaux territoires des festivals » : Ă©tude limitĂ©e aux secteurs de la musique et de la danse - menĂ©e en 2006 par deux chercheurs au CNRS, Emmanuel NĂ©grier et Marie-ThĂ©rèse Jourda, pour le compte de France Festivals (fĂ©dĂ©ration qui regroupe 84 festivals de musique) et avec le soutien du ministère de la culture et de la communication. L'enquĂŞte portait sur 86 festivals bien identifiĂ©s du public et des professionnels, de notoriĂ©tĂ© internationale ou plus confidentielle : 76 festivals de musique (La Chaise-Dieu, Jazz in Marciac, ChorĂ©gies d'Orange, Festival de l'Epau dans la Sarthe...), et 10 festivals de danse (Biennale de Lyon, Rencontres chorĂ©graphiques internationales de Seine-Saint-Denis, Faits divers Ă  Paris...). Une quarantaine d'entretiens rĂ©alisĂ©s avec des responsables de festivals, des partenaires institutionnels et des experts, complĂ©taient le tableau. Étude rĂ©sumĂ©e dans l'article du Monde du samedi 30 dĂ©cembre 2006, p. 21, "La santĂ© fragile des festivals de musique et de danse".
  10. Kamel Bouaouina, « Sont-ils de bons alliés ? », Le Temps d'Algérie,‎
  11. Emmanuel NĂ©grier et Marie-ThĂ©rèse Jourda, Les Nouveaux Territoires des festivals, France Festivals-Michel de Maule, Paris, 2007, p. 180.
  12. M. Dragan Klaic, professeur Ă  l'universitĂ© de Leiden, aux Pays-Bas, initiateur et directeur du Groupe europĂ©en de recherche sur les festivals (EFRP), citĂ© dans l'ouvrage dirigĂ© par Anne-Marie Autissier, L'Europe des festivals. De Zagreb Ă  Edimbourg, points de vue croisĂ©s, Culture Europe International - Éditions de l'attribut, Toulouse, 2008, p. 212.
  13. 13 juin 2009, « Le Monde 2 », Le Monde,‎
  14. Par exemple, le Festival Musique et histoire - Pour un dialogue interculturel qui a lieu Ă  l'abbaye de Fontfroide (Narbonne).
  15. Comme le festival international d'art pyro-mélodique de Royan ou le Festival Rhin en flammes (Rhein in Flammen)).
  16. Voir Acteurs culturels: positions et stratégies dans le champ de la culture et des industries créatives. Une étude sur vingt pays d'Europe, Paris, Éditions Idée Europe, 2018.
  17. Mario d'Angelo, id., p. 110
  18. Mario d'Angelo, id., p. 84-85
  19. Mario d'Angelo, id., p. 123
  20. « Electrostop au Barcares, 55 % des personnes doivent partir », L'Indépentant,‎ (lire en ligne).

Voir aussi

Bibliographie

  • L'ouvrage Une histoire des festivals XXe – XXIe siècle, publications de la Sorbonne (dĂ©cembre 2013), sous la direction de AnaĂŻs Flechet, Pascale Goetschel, Patricia Hidiroglou, Sophie Jacotot, Caroline Moine, Julie Verlaine. Le livre est issu du Colloque international Pour une histoire des festivals (XIXe – XXIe siècles), novembre 2011, organisĂ© par le Centre d'histoire sociale du XXe siècle (UniversitĂ© Paris 1 – PanthĂ©on-Sorbonne)] et le Centre d’histoire culturelle des sociĂ©tĂ©s contemporaines (Institut d’études culturelles - UniversitĂ© de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines).
  • Festivals et sociĂ©tĂ©s en Europe, XIXe – XXIe siècle, sous la direction de Philippe Poirrier, Territoires contemporains, 2012.

Articles connexes

Liens externes

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