Accueil🇫🇷Chercher

Jeu provençal

Le jeu provençal (en provençal : jòc de bola ou jo de bocho), appelé aussi la louche polonais, les trois pas ou la longue, est un jeu de boules au cours duquel les parties se déroulent de manière mobile sur un terrain de quinze à vingt mètres, soit deux fois plus long que celui de la pétanque, dont il est l'ancêtre. On a dit du jeu provençal qu'il était la « formule 1 » des jeux de boules[1].

Jeu provençal sur les allées de l'Oulle à Avignon.

Historique

Préparation du tir à la longue

La boule lyonnaise ou « Jeu national » voit le jour au XVIIIe siècle dans la région de Lyon, d’où son nom. En 1850 ce jeu est élevé au rang de sport, avec la création de la première société officielle : « le Clos Jouve ». De ce fait, la Fédération française de boules fut longtemps dominée par la boule lyonnaise.

Au cours du XIXe siècle, la section Provençale de la FFB codifie le jeu dit « à la longue » qui est un jumeau très prisé par les méridionaux de la boule lyonnaise. Il exige les mêmes qualités sportives que celle-ci, mais peut contrairement à elle se jouer sur un terrain irrégulier, avec des boules plus petites.

Diffusion

Il est surtout pratiqué dans les régions et départements suivants : Bouches-du-Rhône, Gard, Vaucluse, Alpes-de-Haute-Provence, Hautes-Alpes, Alpes-Maritimes, Var, Hérault, Aude, Midi-Pyrénées, Centre-Val de Loire, Île-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Franche-Comté, Ardèche.

Règles du jeu

Un pointeur gaucher en appui sur le pied droit

Ce sont les mêmes que celles de la pétanque, à l'exception de la façon de lancer la boule, à la fois plus acrobatique et chorégraphique, en raison de la grande distance[1].

  • Le but (cochonnet ou bouchon) doit ĂŞtre lancĂ© d'un cercle tracĂ© sur le sol Ă  une distance comprise entre quinze et vingt mètres (contre six Ă  dix mètres pour la pĂ©tanque)[1].
  • Le pointeur doit obligatoirement sortir un seul pied du cercle en faisant un pas dans la direction qu'il dĂ©sire (gĂ©nĂ©ralement en avant ou de cĂ´tĂ©)[1].
  • il peut alors lancer sa boule, soit avec les deux pieds Ă  terre (un pied restant dans le cercle), soit en se tenant sur une jambe, les deux pieds Ă  l'extĂ©rieur du cercle après avoir relevĂ© le pied sur lequel il a pris appui[1].
  • le tireur doit Ă©galement sortir de son cercle pour effectuer les trois bonds rĂ©glementaires pour prendre son Ă©lan et lancer la boule après le dernier pas, lorsqu'il pose le pied Ă  terre. Cette course d'Ă©lan, d'une grande Ă©lĂ©gance, qui n'est pas sans rappeler celle du saut en longueur, est indispensable pour franchir la distance jusqu'Ă  la boule adverse et tenter de la dĂ©loger[1].

Les championnats de France de jeu provençal furent créés en 1946.

L’invention de la pétanque en 1910 visait à permettre aux joueurs âgés et moins mobiles de continuer à pratiquer le jeu sur un terrain court, et en gardant les « pieds tanqués » dans le cercle.

Anciennes gloires du Jeu Provencal

La Fanny

Le rituel du perdant 13 Ă  0 : embrasser Fanny
  • « Embrasser Fanny », « faire fanny », « ĂŞtre fanny », « (se) prendre une fanny » ou « Fanny paie Ă  boire » : perdre une partie sur le score de 13 Ă  0. Ă€ l'origine, les perdants devaient alors embrasser les fesses d'une femme postiche nommĂ©e Fanny, reprĂ©sentĂ©e sous forme de tableau, de poterie ou de sculpture. Plus rĂ©cemment, l'Ă©quipe perdante doit payer une tournĂ©e Ă  l'Ă©quipe gagnante.
  • « Mettre une fanny » : gagner une partie sur le score de 13 Ă  0.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

  • Armand Vidal, Pichot diciounĂ ri dou jo de boulo (Petit Dictionnaire du Jeu provençal), Revue de Langue et LittĂ©rature d'Oc, 1975.
  • Paul Ruat, Cercle des Boulomanes 1828-1928 (un siècle d'histoire du cĂ©lèbre club marseillais), Imprimerie Marseillaise, 1928.
  • Vincent Meger et RenĂ© Macari, Une Passion NĂ®moise (Biographie de NĂ©nĂ© Macari), Lucie Editions, 2015

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.