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Cassis (Bouches-du-RhĂŽne)

Cassis [kasis] ou [kasi][1] (Carcisis portus à l'époque romaine, Ier siÚcle av. J.-C.) est une commune du département des Bouches-du-RhÎne et de la région administrative Provence-Alpes-CÎte d'Azur. Elle est caractérisée par les falaises présentes sur son territoire et par les vins de Cassis (blanc, mais aussi rosé) produits dans la région. Le tourisme joue un rÎle important dans l'économie de cette commune.

Cassis
Cassis (Bouches-du-RhĂŽne)
Le port de Cassis.
Blason de Cassis
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur
DĂ©partement Bouches-du-RhĂŽne
Arrondissement Marseille
Intercommunalité Métropole d'Aix-Marseille-Provence
Maire
Mandat
Danielle Milon
2020-2026
Code postal 13260
Code commune 13022
DĂ©mographie
Gentilé Cassiden, Cassidenne
Population
municipale
6 782 hab. (2020 en diminution de 7,51 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 252 hab./km2
Population
agglomération
12 719 hab. (2020)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 43° 13â€Č 00″ nord, 5° 32â€Č 20″ est
Altitude 199 m
Min. 0 m
Max. 398 m
Superficie 26,86 km2
Unité urbaine Cassis
(ville-centre)
Aire d'attraction Marseille - Aix-en-Provence
(commune de la couronne)
Élections
DĂ©partementales Canton de La Ciotat
LĂ©gislatives NeuviĂšme circonscription
Localisation
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Cassis
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Cassis
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Cassis
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Cassis
Liens
Site web http://www.cassis.fr

    La devise en occitan provençal de la commune attribuée à Frédéric Mistral est « Qu'a vist Paris, se noun a vist Cassis, pou dire : n'ai rÚn vist », ce qui signifie « Qui a vu Paris, s'il n'a pas vu Cassis, peut dire : je n'ai rien vu »[2].

    Ses habitants sont appelés les Cassidiens, du provençal cassiden, qui peut avoir une origine ligure[3].

    GĂ©ographie

    Localisation

    AccĂšs

    Cassis se situe sur le pourtour mĂ©diterranĂ©en, Ă  environ 20 km Ă  l'est de Marseille.

    Relief

    Le cap Canaille, situĂ© entre Cassis et La Ciotat, culmine Ă  363 mĂštres. Il fait partie des falaises Soubeyranes qui joignent Cassis Ă  La Ciotat. Sur les neuf km de cĂŽtes sĂ©parant ces deux villes, les falaises Soubeyranes en occupent plus de quatre et constituent les plus hautes de France. Elles trouvent leur point le plus haut (394 m) sur la commune de La Ciotat, ce qui les fait figurer aussi parmi les plus hautes falaises maritimes d'Europe. Le cap Canaille, site classĂ© depuis 1989, a Ă©tĂ© intĂ©grĂ© en 2012 au parc national des Calanques et offre un beau point de vue depuis la route des CrĂȘtes reliant Cassis Ă  La Ciotat. À l'ouest-sud-ouest du centre-ville et dans le mĂȘme parc national se situe la calanque de Port-Miou, la seule du massif des Calanques Ă  faire partie de la commune de Cassis. Au nord-est le mont Gibaou, le plus haut point de la commune, domine de ses 398 mĂštres le bois Marcouline et les vignobles de Cassis.

    GĂ©ologie

    Le sous-sol de Cassis appartient au crĂ©tacĂ©. On trouve trois grands types de sols : des sols peu profonds et d’érosion, des sols rendziniformes et sols bruns peu profonds et des sols bruns dĂ©veloppĂ©s sur colluvions.

    L'une des entrées de Cassis.

    Climat

    SituĂ©e dans le Sud de la France, cette commune, proche de Marseille, dispose d’un climat mĂ©diterranĂ©en. La commune est protĂ©gĂ©e du vent par la ceinture constituĂ©e des hauteurs environnantes. Les gelĂ©es sont exceptionnelles et il bĂ©nĂ©ficie d'une durĂ©e exceptionnelle d'ensoleillement, avec plus de 2 800 heures de soleil par annĂ©e, notamment grĂące au mistral, qui souffle en moyenne 93 jours par an. Il y a en moyenne 525 mm de prĂ©cipitations par an. Elles sont les plus faibles de France[4] et s'Ă©talent sur 81 jours de pluie (dont 39 dĂ©passant 2,5 mm), principalement en automne-hiver. La tempĂ©rature moyenne est de ModĂšle:Temp.

    Les pluies tombent principalement en hiver mais aussi en automne et au printemps. L’étĂ© est sec et la pluie trĂšs rare Ă  inexistante. MalgrĂ© un climat gĂ©nĂ©ralement clĂ©ment, des Ă©pisodes extrĂȘmes sont enregistrĂ©s. Ainsi, le thermomĂštre a atteint -ModĂšle:Temp le et +ModĂšle:Temp . Le et le on a mesurĂ© plus de 200 mm de pluie en 24 heures. Le [5] et le on a mesurĂ© plus de 10 cm de neige[6] - [7].

    La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaßtre en continu l'évolution des indicateurs météorologiques. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.

    Statistiques 1981-2010 et records CASSIS (13) - alt : 212 m 43° 13â€Č 18″ N, 5° 30â€Č 06″ E
    Statistiques établies sur la période 1990-2010 - Records établis sur la période du 01-09-1990 au 04-01-2022
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 4,7 4,5 6,3 8,5 12,2 15,7 18,1 18,4 15 12,4 8 5,4 10,8
    Température moyenne (°C) 8,2 8,5 10,8 13 16,9 20,8 23,5 23,6 19,6 16,2 11,5 8,8 15,2
    Température maximale moyenne (°C) 11,8 12,5 15,2 17,4 21,7 26 28,8 28,8 24,2 20 15,1 12,2 19,5
    Record de froid (°C)
    date du record
    −5
    25.01.07
    −7,7
    11.02.12
    −3,1
    02.03.05
    0,7
    08.04.21
    4
    07.05.19
    8,7
    02.06.06
    10,4
    17.07.00
    11,4
    23.08.07
    6,9
    25.09.02
    2,3
    28.10.12
    −3,1
    22.11.1999
    −5,1
    30.12.05
    −7,7
    2012
    Record de chaleur (°C)
    date du record
    19,9
    20.01.07
    22,2
    12.02.02
    23,7
    21.03.02
    26,9
    26.04.10
    32,4
    28.05.06
    37,4
    28.06.19
    37,5
    23.07.03
    39,1
    01.08.20
    33,9
    01.09.19
    30,4
    02.10.1997
    22,9
    05.11.04
    21,5
    30.12.21
    39,1
    2020
    Précipitations (mm) 63,9 39,8 28,5 66,7 45 24 8,1 22,4 97,2 87,4 75,3 64,2 622,5
    Source : « Fiche 13022003 », sur donneespubliques.meteofrance.fr, édité le : 06/01/2022 dans l'état de la base

    Urbanisme

    Typologie

    Cassis est une commune urbaine[Note 1] - [8]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[9] - [10]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Cassis, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 2 communes[11] et 12 719 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[12] - [13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[14] - [15].

    La commune, bordĂ©e par la mer MĂ©diterranĂ©e, est Ă©galement une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spĂ©cifiques d’urbanisme s’y appliquent dĂšs lors afin de prĂ©server les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre Ă©cologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilitĂ©, en dehors des espaces urbanisĂ©s, sur la bande littorale des 100 mĂštres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prĂ©voit[17] - [18].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (69,9 % en 2018), une proportion sensiblement Ă©quivalente Ă  celle de 1990 (71,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : milieux Ă  vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (39,6 %), forĂȘts (29,3 %), zones urbanisĂ©es (17,8 %), cultures permanentes (10,4 %), mines, dĂ©charges et chantiers (1,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de vĂ©gĂ©tation (1 %), eaux maritimes (0,8 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[20].

    Toponymie

    La forme la plus ancienne est TutelÊ CharsitanÊ, attestée dÚs le IIe siÚcle. Elle dérive ensuite en Carsicis (IVe siÚcle) et Castrum Cassitis (1323). Ces toponymes suggÚrent un thÚme Car-s dérivé du pré-indoeuropéen *Kar notifiant pierre ou rocher, auquel a été ajouté la suffixe -ite[21]. La langue française a conservé la graphie occitane provençale Cassis qui est identique dans la norme classique et la norme mistralienne.

    Les habitants de Cassis et de la région (par exemple) et de Marseille ne prononcent pas le « s » final du nom de la ville, que ce soit en français ou en occitan. Localement, on dit que le fait de prononcer le « s » final aide à remarquer facilement ceux qui ne sont pas de la région.

    Le « s » final n'est pas prononcĂ© dans la variante provençale locale de l'occitan, contrairement Ă  d’autres variants de l'occitan[22]. Cette prononciation du « s » final se retrouve dans la devise de la ville qui fait rimer Paris, Cassis et vist entre eux (prononciation en provençal « mistralien » : /pa.ʁis/, /ka.sis/ , /vis/).

    Micro-toponymie

    • Baou : falaise (parfois abusivement orthographiĂ©e Bau) du nom de la colline Ă  laquelle elle s'adosse. Racine prĂ©indoeuropĂ©enne B-L, BaL-, « hauteur rocheuse »[23]
    • Jas : bergerie.
    • Baume : grotte en provençal (issu d'un mot prĂ©celtique signifiant caverne).
    • Vallat : ruisseau.

    Histoire

    Les premiers témoignages

    Les plus anciennes traces d'occupation du site remontent Ă  500 ou 600 ans av. J.-C. Sur les hauteurs de la Couronne de Charlemagne, des vestiges d'un habitat fortifiĂ©, l'oppidum du Baou Redoun, montrent que les Ligures locaux vivaient de pĂȘche, de chasse et d'agriculture. Des liens avec Massilia, ville fondĂ©e par les PhocĂ©ens, laissent supposer que Cassis a pu ĂȘtre une escale sur les routes maritimes grecques.

    Au temps des Romains

    Sous l'Empire romain, Cassis fait partie de l'itinĂ©raire maritime de l'empereur Antonin le Pieux. Le port comprenait alors l'actuelle place Baragnon. C'est dĂ©jĂ  une petite bourgade, implantĂ©e principalement autour des plages de l'ArĂšne et du Corton, vivant de la pĂȘche, du corail et du commerce maritime avec l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, comme l'attestent plusieurs dĂ©couvertes archĂ©ologiques.

    Du seigneur des Baux au roi René

    Du Ve au Xe siÚcle, les invasions barbares conduisent la population à se réfugier sur les hauteurs à l'intérieur du castrum : une cité fortifiée qui deviendra en 1223 possession de la seigneurie des Baux de Provence.

    Le , Ă  Brantes, au pied du Ventoux, en prĂ©sence de son Ă©pouse Alix des Baux, Odon de Villars fit donation Ă  son neveu Philippe de LĂ©vis des fiefs de Brantes, Plaisians et leurs dĂ©pendances, des seigneuries de Saint-Marcel, Roquefort, le Castellet, Cassis et Port-Miou, dĂ©pendantes de la baronnie d'Aubagne, ainsi que de La Fare-les-Oliviers et Éguilles. Son neveu, en contrepartie devait lui servir de caution vis-Ă -vis de Raymond de Turenne dans l'observation d'un accord passĂ© entre le vicomte, lui et son Ă©pouse Alix. En cas de non-respect de la part d'Alix et d'Odon, ces derniers devraient payer 50 000 florins Ă  Raymond de Turenne[24] - [25].

    Au XVe siĂšcle, Cassis est rattachĂ© au comtĂ© de Provence, puis le Roi RenĂ© transmet la CitĂ© aux Ă©vĂȘques de Marseille qui exerceront leurs droits jusqu'Ă  la RĂ©volution de 1789. Les armoiries de la ville, oĂč figure une crosse Ă©piscopale, tĂ©moignent de cette Ă©poque.

    L'expansion de la cité

    Le port de Cassis dominé par les falaises de calcaire rose.

    Au XVIIIe siÚcle, Cassis sort de ses remparts et se développe autour du port. AprÚs la Restauration, de nouvelles activités se développent : sécheries de morues, confection de scourtins servant à la fabrication de l'huile d'olive, travail du corail, extension de la vigne, exploitation des carriÚres (ciment, chaux, pierre).

    La pierre de Cassis, exploitée dÚs l'Antiquité, contribue à la renommée de cette localité dans le monde. Les quais de grands ports de Méditerranée en sont bùtis (Alexandrie, Alger, Le Pirée, Marseille et Port-Saïd) ; mais ce matériau n'est pas présent, comme le prétend pourtant une légende persistante, dans le socle de la statue de la Liberté à New York, qui est en fait constitué de béton et de granit provenant du Connecticut[26].

    Au XXe siĂšcle, ces activitĂ©s disparaissent, relayĂ©es par le tourisme et par une viticulture toujours plus florissante (« vins de Cassis » fut l'une des trois premiĂšres appellations Ă  ĂȘtre protĂ©gĂ©es par appellation d'origine contrĂŽlĂ©e en 1936).

    HĂ©raldique

    Armes de Cassis

    Les armes peuvent se blasonner ainsi :

    d'azur à la crosse d'or accompagnée de deux poissons affrontés d'argent posés en pal.

    Politique et administration

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1945 1971 Emmanuel Agostini[27] SFIO MĂ©decin
    1971 1995 Gilbert Rastoin RPR Magistrat Ă  la Cour des comptes
    1995 2008 Jean-Pierre Teisseire RPR puis UMP Fonctionnaire européen
    2008 En cours Danielle Milon-Vivanti[28] UMP puis LR Enseignante retraitée
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Personnalités liées à la commune

    • Jean-Jacques BarthĂ©lemy (1716-1795), natif de Cassis : ecclĂ©siastique, archĂ©ologue, littĂ©rateur et numismate, auteur du Voyage du jeune Anacharsis et membre de l'AcadĂ©mie française.
    • Henri CrĂ©mieux, acteur et scĂ©nariste français dĂ©cĂ©dĂ© le 10 mai 1980 Ă  Aubagne. L'acte officiel fut cependant rĂ©digĂ© Ă  Cassis oĂč sa dĂ©pouille avait Ă©tĂ© transportĂ©e.
    • Eric Gilli, l'inventeur du pansement Ă©tanche en immersion. Premier validĂ© en immersion et utilisĂ© par la Marine nationale, appelĂ© Secuderm[29].Il a aussi inventĂ© le pansement Ă©tanche - protection dĂ©diĂ©e Ă  l’oreille[30].
    • Rudy Ricciotti, architecte, cassidain depuis 2010[31].

    Jumelages

    DĂ©mographie

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă  elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[33].

    En 2020, la commune comptait 6 782 habitants[Note 3], en diminution de 7,51 % par rapport Ă  2014 (Bouches-du-RhĂŽne : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 3001 8782 0651 8462 0502 0652 0932 0692 080
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    2 1872 0381 9751 8061 8091 9071 8791 9741 956
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 9721 9801 9902 1932 3542 4342 5282 7693 152
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
    3 6114 8525 8316 3047 9678 0017 7667 7887 722
    2015 2020 - - - - - - -
    7 2216 782-------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee Ă  partir de 2006[35].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Cassis et les peintres

    Le port de Cassis, par Adolphe Monticelli (1884)
    National Museum of Western Art de Tokyo.

    Économie

    Viticole

    Vignoble de Cassis.
    AOC cassis blanc Domaine La Dona Tigana.

    Le cassis[36] est un vin d'appellation d'origine contrĂŽlĂ©e, produit sur la commune. C'est la premiĂšre AOC reconnue en Provence, en 1936 et l’un des plus anciens lieux de viticulture en France. La vigne existait dĂ©jĂ  sur l’emplacement de Marseille et ses environs avant mĂȘme le dĂ©barquement (vers 600 avant notre Ăšre) des marins grecs (les PhocĂ©ens).

    Les premiĂšres mentions du vignoble de Cassis datent du XIIe siĂšcle. Le vignoble adopte le cĂ©page « muscatel » et prend un nouvel essor vers 1520 avec la famille florentine des Albizzi. Au XVIe siĂšcle, 200 hectares produisent 4 000 hectolitres de vins rouges et blancs. Un quart Ă©tait composĂ© du fameux muscat Ă©laborĂ© en vin liquoreux.

    AnĂ©anti par le phylloxĂ©ra, le vignoble fut rĂ©habilitĂ© dĂšs 1892 mais sans muscatel, incompatible avec les porte-greffes utilisĂ©s. Il fut reconstituĂ© sur l'initiative de Joseph Savon, nĂ©gociant marseillais, suivi en cela, de son mas de Calendal, par le poĂšte Émile Bodin. Les vins de Cassis produits sur le seul territoire de la commune ont Ă©tĂ© les premiers vins français Ă  obtenir l'AOC le , en la prestigieuse compagnie du chĂąteauneuf-du-pape et du sauternes. Cette appellation produisait un million de bouteilles par an sur un terroir d'un peu moins de 200 hectares, en 2007. Les blancs sont les « produits phares » de cette AOC.

    Culture locale et patrimoine

    L'Ă©glise Saint-Michel.
    Entrée de la calanque de Port-Miou.

    Monuments et lieux touristiques

    Patrimoine culturel

    • Le MusĂ©e d'art et traditions populaires (MusĂ©e Municipal MĂ©diterranĂ©en), archĂ©ologie, beaux arts, ethnographie, expositions, documentation et confĂ©rences ;
    • La mairie de Cassis, hĂŽtel particulier du dĂ©but du XVIIe siĂšcle ;
    • La ville de Cassis comporte Ă©galement un certain nombre de sites culturels[37].

    Patrimoine naturel

    À proximitĂ© immĂ©diate :

    Manifestations culturelles et festivités

    Les fĂȘtes de NoĂ«l. En Provence, les fĂȘtes de NoĂ«l ont un Ă©clat particulier, particuliĂšrement Ă  Cassis oĂč les traditions sont bien prĂ©servĂ©es. Ainsi :

    • la cĂ©lĂ©bration de la Sainte-Barbe, oĂč l'on plante le blĂ© qui dĂ©corera la table de NoĂ«l[38], dure quatre jours sur la place Baragnon, dans le village historique. Un marchĂ© regroupe des artisans et agriculteurs-producteurs de la rĂ©gion ;
    • le concert de NoĂ«l oĂč sont interprĂ©tĂ©s les chants traditionnels ;
    • des crĂšches qui s'exposent dans les lieux publics ;
    • la messe de minuit, point d'orgue spirituel de cette pĂ©riode festive ;
    • la « Pastorale Maurel », interprĂ©tĂ©e chaque annĂ©e Ă  Cassis depuis les annĂ©es 1930. Cette piĂšce jouĂ©e et chantĂ©e en provençal raconte la « marche de l'Ă©toile », le dĂ©part des provençaux vers BethlĂ©em, aprĂšs que l'ange Boufareu leur a annoncĂ© « la bonne nouvelle » de la nativitĂ©.

    L'exposition Place aux Peintres organisée par l'association L'Art et la ManiÚre sur la place Baragnon, un dimanche par mois d'avril à septembre[39].

    Le port de pĂȘche de Cassis.

    Les voiles de Cassis. Des voiliers traditionnels participent au mois de mai à ces régates cassidaines[40].

    La fĂȘte des pĂȘcheurs et de la mer. Cassis se souvient qu'il a Ă©tĂ© un village de pĂȘcheurs et y consacre deux journĂ©es qui dĂ©butent le dimanche matin du dernier week-end de juin, par la bĂ©nĂ©diction de Saint-Pierre en l'Ă©glise Saint Michel[41] et se poursuivent par la parade et la bĂ©nĂ©diction des bateaux en mer, et par un dĂ©filĂ© des Prud'Hommes. Pendant ce week-end, des animations liĂ©es Ă  la mer se succĂšdent.

    La fĂȘte du vin de Cassis et des vendanges (dĂ©but septembre). Cette fĂȘte qui se dĂ©roule chaque annĂ©e en septembre, honore le vignoble cassidain Ă  travers :

    • une messe en provençal en l'Ă©glise Saint-Michel ;
    • la danse de la souche sur le parvis de l'Ă©glise avec les groupes folkloriques locaux ;
    • le dĂ©part de la Grande Cavalcade de la Saint-Éloi, avec bĂ©nĂ©diction des attelages ;
    • le dĂ©filĂ© des attelages et des groupes folkloriques de la rĂ©gion ;
    • la dĂ©gustation et vente des vins de Cassis (AOC), organisĂ©e par les vignerons cassidains.

    Institutions

    C'est en partie sur la commune de Cassis que se situe le camp de Carpiagne. Ce camp militaire de 1 500 hectares, au cƓur du parc national des Calanques, est la base des lĂ©gionnaires cavaliers du 1er RĂ©giment Ă©tranger de cavalerie, la plus grande formation combattante des Bouches du RhĂŽne.

    Galerie

    • Port de Cassis.
      Port de Cassis.
    • Restaurant sur la plage de Cassis.
      Restaurant sur la plage de Cassis.
    • Plage de Cassis.
      Plage de Cassis.
    • Place Mirabeau, Cassis.
      Place Mirabeau, Cassis.
    • Rue de Cassis.
      Rue de Cassis.
    • Port de Cassis.
      Port de Cassis.
    • Le monument aux Morts.
      Le monument aux Morts.
    • La boĂźte Ă  lire du parc Gilbert Savon.
      La boĂźte Ă  lire du parc Gilbert Savon.
    • Situation de Cassis au dĂ©but des calanques.
      Situation de Cassis au début des calanques.
    • Cap Canaille, Cassis.
      Cap Canaille, Cassis.
    • Cap Canaille vu du port de Cassis.
      Cap Canaille vu du port de Cassis.
    • Le port de Cassis vers 1880, (collection particuliĂšre).
      Le port de Cassis vers 1880, (collection particuliĂšre).
    • Vue de Cassis depuis la route des CrĂȘtes.
      Vue de Cassis depuis la route des CrĂȘtes.
    • Vue de la ville en surplomb, prise du cap Canaille.
      Vue de la ville en surplomb, prise du cap Canaille.
    • Vue aĂ©rienne de Cassis vers le Sud, avec le cap Canaille Ă  gauche et les calanques Ă  droite.
      Vue aérienne de Cassis vers le Sud, avec le cap Canaille à gauche et les calanques à droite.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    2. Devise de Cassis, sur le site de l'office de tourisme de la ville
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    35. Références sur la façon d'orthographier les appellations d'origine
    36. lieux culturels sur le site de la commune de Cassis
    37. « Le Marché de Noël provençal »
    38. peindreacassis.com
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    40. l’Église Saint Michel

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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