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Chatou

Chatou est une commune française située dans le département des Yvelines en région Île-de-France.

Chatou
Chatou
L'hĂ´tel de ville.
Blason de Chatou
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Yvelines
Arrondissement Saint-Germain-en-Laye
Intercommunalité Communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine
Maire
Mandat
Éric Dumoulin (LR)
2020-2026
Code postal 78400
Code commune 78146
DĂ©mographie
Gentilé Catoviens
Population
municipale
29 709 hab. (2020 en diminution de 3,78 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 5 848 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 48° 53′ 46″ nord, 2° 09′ 06″ est
Altitude Min. 22 m
Max. 58 m
Superficie 5,08 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Paris
(banlieue)
Aire d'attraction Paris
(commune du pĂ´le principal)
Élections
DĂ©partementales Canton de Chatou
(bureau centralisateur)
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Chatou
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Chatou
Liens
Site web chatou.fr

    Ses habitants sont appelés les Catoviens. Il s'agit de la 230e ville la plus peuplée de France métropolitaine.

    Chatou est notamment connue pour son riche patrimoine architectural, mais aussi pour les nombreux événements ayant lieu sur ses îles et le mouvement des Impressionnistes.

    GĂ©ographie

    Localisation de Chatou dans les Yvelines.

    Localisation

    Chatou est situĂ©e au bord de la Seine[1] dans la rĂ©gion ĂŽle-de-France, Ă  10 km en aval et Ă  l'ouest de Paris, km Ă  l'est de Saint-Germain-en-Laye (sous-prĂ©fecture) et 10 km au nord de Versailles (prĂ©fecture).

    Le territoire communal, entièrement urbanisé, se trouve dans une boucle de la Seine. En regardant le plan de la ville, on peut constater qu'il ressemble à une girafe assise. L'île des Impressionnistes, rattachée à Chatou, héberge un parc des expositions où sont organisées plusieurs manifestations.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap.
    Carte topographique.

    GĂ©ologie et relief

    Le territoire de la commune, situĂ© dans un mĂ©andre de la Seine est relativement plat. L'altitude maximale est de 58 m. NĂ©anmoins, le nord de la ville est consĂ©quemment plus Ă©levĂ© que le sud, ce qui lui donne une hauteur et une vue au-dessus de la vallĂ©e de la Seine et des Hauts-de-Seine.

    Communes limitrophes

    Le territoire communal est limitrophe du Vésinet à l'ouest, de Croissy-sur-Seine au sud, de Carrières-sur-Seine et Montesson au nord. À l'est, la Seine le sépare de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine).

    Hydrographie

    Chatou est limitée à l'est par la Seine.

    Climat

    Le climat y est tempéré. Il est notamment généralement plus frais que dans la capitale. En effet, Chatou bénéficie d'un environnement plus vert et d'une pollution moindre. Par ailleurs, comme la plupart des villes de l'Ouest parisien, la ville est exposée en premier lieu aux vents venant de l'ouest.

    Voies de communication et transports

    Voies routières

    Le principal axe routier, d'orientation est-ouest, est l'avenue du Maréchal-Foch, l'ex-RN 186, qui se prolonge vers le Vésinet d'une part et vers Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) par le pont de Chatou, d'autre part. La route départementale 321 qui relie Carrières-sur-Seine au nord à Croissy-sur-Seine au sud traverse également la commune.

    Transports en commun

    Chatou est desservie par la gare de Chatou - Croissy sur la ligne A du RER, sur l'axe Saint-Germain-en-Laye / Paris via La DĂ©fense. Plusieurs lignes de bus desservent la commune et les communes limitrophes dont la ligne 1 Rueil-Malmaison - Saint-Germain-en-Laye.

    Transport actifs

    Chatou a aménagé l'ensemble des berges de la Seine pour les circulations douces. La vélo-route internationale Avenue verte Paris-London traverse ainsi la commune sur l'ancien chemin de halage, assurant la continuité du tracé entre Rueil et Le Pecq. Ce même tracé est celui du Chemin des Impressionnistes, circuit pédestre touristique local.

    Chatou a peint quelques portions de ses trottoirs en pistes cyclables, notamment sur le pont de Chatou qui la relie à l'île de Chatou et au réseau cyclable de Rueil , sur une portion de la RD 321 et en direction des Hauts-de-Chatou. Ces aménagements sécurisent la circulation cycliste locale pour de courts trajets, ils sont toutefois impropres à une utilisation intensive. Ils s'interrompent de plus à l'entrée de la commune du Vésinet, rompant ainsi la communication vers la commune de Saint-Germain-en-Laye.

    Urbanisme

    Typologie

    Chatou est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 1] - [2] - [3] - [4].Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine de Paris, une agglomĂ©ration inter-dĂ©partementale regroupant 411 communes[5] et 10 816 803 habitants en 2018, dont elle est une commune de la banlieue[6] - [7].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune du pĂ´le principal[Note 2]. Cette aire regroupe 1 929 communes[8] - [9].

    Morphologie urbaine

    Chatou s'est réellement constituée dans la deuxième partie du XIXe siècle. En effet, la construction civile a pour origine le chemin de fer et pour apogée la Belle Époque, entamée au lendemain de la guerre franco-allemande de 1870 et de la Commune de Paris, achevée lors des différentes déclarations de guerre de 1914.

    • HĂ´tel particulier,avenue Aristide-Briand.
      HĂ´tel particulier,
      avenue Aristide-Briand.
    • Ensemble d’immeubles HLM du quartier de la place Roux.
      Ensemble d’immeubles HLM du quartier de la place Roux.
    • Villa style nĂ©oclassique,avenue Brimont.
      Villa style néoclassique,
      avenue Brimont.

    Durant cette période de quarante ans naquit un urbanisme de villégiature transformé. Loin des maisonnettes et chalets des premiers temps du chemin de fer, l’urbanisation de la commune se traduit par l’émigration parisienne des nouvelles fortunes de la société industrielle réveillée par le Second Empire : banquiers, « négociants », ingénieurs, artistes lyriques, veuves joyeuses inoxydables, tous engagés dans la poursuite de constructions remarquables, villas en pierres de taille parfois agrémentées de parements de briques, façonnées dans les styles passés affectés par les architectes de la fin du XIXe siècle. Les maisons Mansart du Second Empire furent ainsi éclipsées par des architectures plus spectaculaires, néo-médiévale, néo-gothique, néo-Renaissance.

    Par la suite, la ville a gagné en immeubles, en particulier près de la gare et dans le quartier des Hauts de Chatou. Ces immeubles furent essentiellement construits en vue de fournir une offre de logements sociaux. Néanmoins, leur nombre est encore bien en dessous des 25 % exigés par l'article 55 de la loi SRU.

    • Plateau du Cou de la Girafe, villa style meulière (rue des Sablons).
      Plateau du Cou de la Girafe, villa style meulière (rue des Sablons).
    • Villa privĂ©e style Art dĂ©corue Henri-Penon.
      Villa privée style Art déco
      rue Henri-Penon.
    • Immeubles du quartier des Hauts de Chatou,rĂ©sidence de parc privĂ©.
      Immeubles du quartier des Hauts de Chatou,
      résidence de parc privé.

    Au début des années 1970, Chatou a fait l'objet d'un fort développement de constructions de style moderne, aussi bien dans le domaine public que privé. Contrairement au Vésinet, la commune a favorisé le développement de telles constructions, qu'il s'agisse de rénovations de bâtiments anciens ou de constructions ad hoc.

    • Ensemble d'habitations Ă  loyers modĂ©rĂ©s, immeubles du quartier des Terres-Blanches.
      Ensemble d'habitations à loyers modérés,
      immeubles du quartier des Terres-Blanches.
    • Le nouveau conservatoire (chantier terminĂ© fin 2013). RĂ©alisation d'IDA Concept.
      Le nouveau conservatoire (chantier terminé fin 2013).
      RĂ©alisation d'IDA Concept.
    • LycĂ©e catholique de la maternelle au lycĂ©e, ensemble Le Bon Sauveur (intersection Chatou - Le VĂ©sinet).
      Lycée catholique de la maternelle au lycée, ensemble Le Bon Sauveur (intersection Chatou - Le Vésinet).
    • Habitation privĂ©e, villa de la pièce d'eau (voie de la villa Lambert).
      Habitation privée, villa de la pièce d'eau
      (voie de la villa Lambert).

    L'Insee découpe la commune en 13 îlots regroupés pour l’information statistique[10].

    La ville de Chatou divise son territoire en quatre quartiers, dans chacun desquels a été mis en place un conseil de quartier à rôle consultatif :

    • Quartier Est : c’est le cĹ“ur historique de Chatou. Il se situe au nord de l’avenue MarĂ©chal-Foch et le long de la Seine, et est traversĂ© du nord au sud par l’axe structurant qu’est devenu la route de Carrières-sur-Seine. C’est lĂ  que se situait le vieux village de Chatou et oĂą l’on trouve dĂ©sormais la mairie, le centre administratif, l’église Notre-Dame, ainsi que plusieurs ensembles rĂ©sidentiels historiques comme le parc de Chatou, lotissement crĂ©Ă© en 1913, ou la villa Lambert, crĂ©Ă©e en 1873.
    • Quartier Sud : il englobe toute la partie de Chatou qui se situe au sud de l’avenue MarĂ©chal-Foch. UrbanisĂ© plus tardivement que le quartier Est, c’est devenu le cĹ“ur commercial de la ville, de par la prĂ©sence de la gare RER de Chatou-Croissy et des nombreux commerces situĂ©s sur la place Maurice-Berteaux.
    • Quartier Nord : situĂ© sur les hauteurs de la ville, c’est une zone rĂ©sidentielle structurĂ©e autour du quartier de l’Europe, quartier d’immeubles crĂ©Ă© dans les annĂ©es 1970 et qui a dĂ©veloppĂ© son identitĂ© propre ainsi que plusieurs commerces. S’y trouve le plus haut immeuble de Chatou, la rĂ©sidence Bel-Air (56 m) et les citĂ©s d'HLM Gambetta au nord et Les Marolles (construite dans les annĂ©es 1950, rĂ©habilitĂ©e en 2014 par 9 nouveaux bâtiments).
    • Quartier Ouest : il comprend les zones de logement sociaux les Landes et les Sabinettes et les zones rĂ©sidentielles qui avoisinent Le VĂ©sinet et Montesson. De par cette proximitĂ©, ses habitants peuvent utiliser aussi bien les commerces des cĹ“urs historiques du VĂ©sinet et de Montesson que ceux du centre de Chatou et du quartier Europe.

    Logement

    La ville de Chatou est caractérisée par un tissu de logements relativement différent de celui de l'autre côté de la Seine (Rueil-Malmaison). En effet, les logements à Chatou consistent principalement en des maisons individuelles aussi bien en ce qui concerne le nombre d'habitants que la surface totale occupée.

    Les quartiers les plus denses en logements sont ceux de la gare et de l'avenue Maupassant.

    Les prix de l'immobilier sont traditionnellement onéreux, surtout pour les maisons et l'immobilier neuf. La tendance dans ce sens ne fait que s'accroitre avec les projets récents d'aménagement tels que le parc Auguste-Renoir ou l'arrivée de promoteurs haut de gamme comme Franco-Suisse.

    Toponymie

    Le nom de la localité est attesté sous les formes Catonacp sur une pièce de monnaie mérovingienne[11], Captunacum ou Cattusvilla en 691 (la découverte de tombes mérovingiennes ferait plutôt opter pour la première proposition)[12], Castelliolum[11], Chato[11] au XIIIe siècle[13], Chatou en 1234[11].

    L'étymologie du nom de Chatou demeure imprécise. Ce nom de Chatou pourrait dériver d'un nom de personne gallo-romain, Cattus[14].

    Le VĂ©sinet Ă©tait un hameau de Chatou avant 1726[15].

    Histoire

    Préhistoire et antiquité

    Aucun monument préhistorique n'existe à Chatou. À l'époque gallo-romaine, Chatou est le siège d'une villa romaine, peut-être d'un dénommé Cattus, situé à la limite de forêt[16].

    Ancien RĂ©gime

    Les derniers rois Mérovingiens ont un logis royal à l'abbaye d'Aupec (Le Pecq). Un acte de Bertefrid évêque d'Amiens concernant la fondation du monastère de Corbie est fait au « palais » de Chatou en 663 ; il est signé entre autres par saint Renobert évêque de Bayeux[17]. En 704 Childebert III donne aux moines de l'abbaye d'Aupec la terre d'Aupec et ses dépendances. Il est probable que Chatou en fait partie[18].

    La forêt entre la terre d'Aupec, ce qui est devenu Le Pecq, et Chatou est intitulé pendant plusieurs siècles Bois de la Trahison, nom qui apparaît encore sur la carte de 1640 de Jean Boisseau : Nouvelle Description du territoire et Banlievée de la Ville Citté et Universités de Paris[19] - [20]. Une des légendes sur ce nom veut que ce soit le lieu où Ganelon aurait ourdi sa trahison[16] - [21].

    À partir du IXe siècle, les abbayes et les seigneuries de Chatou et de Croissy apparaissent sur la lisière des bois du Vésinet et sur les bords de la Seine. Ainsi se forment, à peu près en même temps les villages de Chato (Chatou), Crociaco (Croissy) et Mons Texonis (Montesson). Les habitants vivent de pêche et de la culture de la vigne essentiellement.

    En mars 845, une centaine de drakkars vikings conduits par Ragnar Lodbrok remontent la Seine pour piller Paris. Arrêtés à Charlevanne, ils passent sur le bras droit du fleuve où ils affrontent la population locale. Les habitants sont pendus dans l'île ou crucifiés sur les maisons, le village pillé et détruit… Le lieu de débarquement prend plus tard le nom de Malus Portus ou Mauport, « port maudit »[n 1] - [18] - [22].

    Après leur départ, Chato (Chatou) et Crociaco (Croissy) deviennent la propriété des abbayes de Saint-Denis et de Malnoue d'Émerainville[16], concurremment avec quelques seigneurs séculiers[18].

    Dans des titres de 1050 et 1114, Chatou et Montesson sont qualifiés de villes. En 1050, il existe un bac dont les religieuse de Malnoue étaient propriétaires[16]. C'est à cette époque que commencent les différends entre Chatou et Montesson concernant la pâture située dans l'île, différend qui persiste jusque sous la Révolution[18].

    Les anciennes archives indiquent que l'église de Chatou qui date du XIIe siècle est une cure pourvu d'un vicaire et que la ville est fortifiée[18].

    En raison de leur emplacement, Chatou et les villes alentour Ă©taient sur le chemin naturel du passage des Anglais durant la guerre de Cent Ans et Chatou est ainsi brĂ»lĂ©e et pillĂ©e plusieurs fois. Lors de la chevauchĂ©e d'Édouard III en 1346 le Prince noir, fils du roi d’Angleterre, brĂ»le Croissy et Chatou et s’empare de Saint-Germain-en-Laye. En 1470 il y a 2 habitants Ă  Croissy, 4 Ă  Montesson et 30 Ă  Chatou[18].

    En 1360, Montesson se sépare de Chatou.

    En 1374, Gilles Mallet (mort en 1410) « varlet de chambre » et écuyer du roi Charles V, devient seigneur de Chatou, bénéficiaire des droits que possèdent encore l'abbaye de Saint-Denis dans ce territoire[16]. Il fait un premier mariage avec Pernelle de Gaurrien, dont il a en 1374 un fils, Philippe, qui à terme devient seigneur de Chatou à son tour. Il épouse en secondes noces Nicole de Chambly et en a deux fils : Jean et Charles ; ce dernier sera aussi seigneur de Chatou[23].

    La guerre de Cent Ans fait des ravages dans cette région. En 1470, il ne reste plus que 30 habitants à Chatou[16].

    En 1577, Thomas Le Pileur achète les biens que l'abbaye de Malnoue d'Émerainville possède encore à Chatou[16]. Ses héritiers, les Portail, lui succèdent jusqu'au début du XVIIe siècle[24].

    En 1603, Claude de Luynes est seigneur de Chatou.

    En 1612, le seigneur de Chatou et le seigneur de La Borde vendent à Louis XIII 335 arpents de bois qui sont ajoutés à la forêt du Vésinet.

    C’est vers 1626 qu’est prise la dĂ©cision de construire un pont de bois, remplaçant le bac. Ce pont, en bois, est construit en 1650 par M. Portail, premier prĂ©sident du parlement de Paris. Ce pont est cĂ©dĂ© en 1723 Ă  Louis XV moyennant une rente annuelle et sert jusqu'en 1813. De 1770 Ă  1790, la commune paye 7 livres et 10 sous pour pĂ©age du pont[18].

    En 1775, Henri Bertin achète la seigneurie de Chatou à monsieur d'Allard[25]. Il restaure le Château-Vieux. Il fait construire, sur les plans de Soufflot, le Nymphée de Chatou et fait également bâtir un deuxième château, qui sera détruit en 1910. Henri Bertin est le dernier seigneur de Chatou. Les autres grands propriétaires étaient alors les familles de Crussols, d'Aligre, d'Allard et Charles Philippe de France, comte d'Artois qui y possédait une faisanderie[18].

    Chatou dans une boucle de la Seine,
    vers 1780 (carte de Cassini).

    Révolution française et Empire

    En 1789, une section de la garde nationale de Chatou prend part à la prise de la Bastille[18]. En 1790, le péage du pont est aboli et en 1791 le territoire est divisé en 4 sections. En mars 1791, la commune enregistre l’enrôlement d'une dizaine de volontaires.

    En 1793, après 5 annĂ©es de pertes la famine augmente et une longue pĂ©riode de disette commence.

    Le 28 juin 1815, le gĂ©nĂ©ral Beker se rend Ă  Chatou accompagnĂ© d'un dĂ©tachement de dragons et d'infanterie de la Garde ImpĂ©riale avec ordre de brĂ»ler le pont de Chatou afin d'arrĂŞter la marche des troupes alliĂ©es. L'embrasement dure 2 jours. Le 30 juin les pontonniers prussiens Ă©tablissent un pont en planches (alors que la veille, l'empereur NapolĂ©on a quittĂ© La Malmaison pour Rochefort[26]). Mais ce pont provisoire Ă  Chatou n'ayant pas Ă©tĂ© prĂŞt assez tĂ´t, les colonnes prussiennes du marĂ©chal Blucher traversent le territoire et se rendent au pont du Pecq qui est attaquĂ© et pris. Un gros corps prussien reste dans la commune jusqu'au 7 juillet. Après la bataille de Rocquencourt oĂą les Prussiens perdent environ 1 200 hommes[27], les troupes anglaises leur succèdent jusque fin octobre 1815.

    Époque contemporaine

    Au cours du XIXe siècle, c'est d'abord le développement des cultures maraîchères. En 1819, une gelée de mai détruit les vignes et les légumes.

    En 1825, les habitants se plaignent du péage qu'ils payent pour le passage sur le pont de bois rétabli sur la Seine après la guerre[28].

    En 1832, la ville est touchĂ©e par l'Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra. La mĂŞme annĂ©e des protestations vigoureuses s'Ă©lèvent Ă  nouveau contre le pĂ©age du pont. Ce pont a coutĂ© 60 000 Francs, et le pĂ©age donne de 30 000 Ă  36 000 Francs de revenus annuels au propriĂ©taire[18]. Camille Perier, Ă©lu maire en 1832, rĂ©ussit Ă  faire abolir le droit de pĂ©age en 1834, ce qui permet aux habitants d'accĂ©der Ă  un passage rapide et gratuit vers Paris[29]. De plus, en 1836, un pont de pierre remplace l'ancien pont de bois[28]. En 1837, la construction de la ligne de chemin de fer de Paris au Pecq contribue aussi Ă  l'expansion du village[16]. Chatou attire les Parisiens qui viennent y faire du canotage et frĂ©quenter les guinguettes au bord de l'eau[16]. Des villas se construisent.

    Le tramway pour Rueil,
    au début du XXe siècle.
    L'hĂ´tel de ville,
    dans les années 1900.

    En 1848, des insurgés de Paris mettent le feu au pont du chemin de fer et dévastent la station de Chatou. Ils sont repoussés par la garde mobile et des cavaliers du 3e régiment de dragons. Chatou entre alors dans l'ère moderne avec l'installation d'un réseau de gaz, d'un éclairage public, et surtout d'un tramway. C'est aussi à cette période qu'est créé le marché.

    Après le désastre de Sedan, les uhlans paraissent en ville le 19 septembre 1870, c'est le début du siège de Paris, et le 21 un bataillon de chasseurs badois s'établit dans la commune. Différents corps d'armée les remplacèrent à tour de rôle, devenant de plus en plus exigeants. Les réquisitions forcées se succédèrent et le maire provisoire François Laubeuf, est pris en otage par les Prussiens qui ont découvert un dépôt d'armes dans l'église abandonnée. Il doit la vie sauve à l'abbé Borreau, curé de Carrières-Saint-Denis et du docteur Lelièvre, qui s'interposent, ceux-ci ayant prodigué des soins aux blessés y compris à des soldats prussiens. Napoléon Ancelin est fusillé pour avoir refusé l'entrée de sa maison aux Allemands. Un pillage des maisons abandonnées est opéré par les soldats allemands en particulier par la Landwehr et les Poméraniens. Des dégâts sont aussi causés par les obus tirés du Mont-Valérien.

    En 1878, la villa de Camille Perier est racheté par la commune et devient l'hôtel de ville. Un campanile est rajouté en 1879 sur ce nouvel hôtel de ville. La vente concerne aussi un terrain assez important qui permet de construire un nouveau lotissement, début d'un nouveau quartier[30].

    Puis vers la fin du XIXe siècle, les peintres impressionnistes, puis les fauves, s'intéressent particulièrement à un restaurant situé sur l'île de Chatou (devenue depuis l'île des Impressionnistes depuis) entre deux bras de la Seine et tenu par Alphonse Fournaise. Auguste Renoir devient un habitué du restaurant Maison Fournaise, il y peint de nombreux tableaux de 1869 à 1884, dont par exemple un de ces tableaux les plus célèbres : Le Déjeuner des canotiers[31] - [32]. Parmi les fauves, André Derain, natif de Chatou, devient lui-aussi un habitué du lieu au début du XXe siècle, avec un atelier à proximité de cette maison[31].

    L'annĂ©e 1898 marque un tournant dans l'histoire industrielle de la ville avec l'arrivĂ©e des usines PathĂ© qui emploieront jusqu'Ă  1 700 personnes jusqu'en 1955. Cette usine, d'architecture Art-dĂ©co cessera son activitĂ© en 1990 et, n'Ă©tant pas classĂ©e, sera dĂ©truite en novembre 2004 dans le cadre d'un projet de ZAC, malgrĂ© les protestations de milliers de personnes, une pĂ©tition d'une centaine d'artistes et de l'association Chatou Notre Ville[n 2] qui voulaient la conserver en tant que patrimoine culturel du XXe siècle et pour ses qualitĂ©s architecturales. Entre 1945 et 1985, on y produisait les disques PathĂ©, La Voix de son MaĂ®tre, Columbia, Capitol, MĂ©tro-Goldwyn-Mayer, TĂ©moignages, PathĂ©-Vox, Cetra-Soria, OdĂ©on[33] - [34].

    En 1922, du sculpteur Charles Maillard, est inauguré le premier monument en hommage de Maurice Berteaux[35].

    De 1921 et 1929, le constructeur d’automobiles sportives Georges Irat produit plus d'un millier de voitures au 37 boulevard de la République, site repris par Thales Avionics.

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale a lieu, le , le massacre de Chatou, moment tragique de la Libération qui voit le massacre de 27 civils et résistants par les troupes allemandes[36] - [37]. C'est en leur mémoire que la rue des Vingt-Sept-Martyrs est ainsi nommée.

    En 1966, le pont de pierre est détruit et un nouveau pont est ouvert une centaine de mètres plus loin, inauguré par le ministre de l'équipement, Edgar Pisani. L'ouvrage métallique est long de trois cent quinze mètres, il franchit les deux bras de la Seine par des arches d'une seule portée, passe au-dessus de l'île des Impressionnistres entre ces deux bras avec un passage permettant de se rendre sur cette île, et comprend une chaussée de quatorze mètres de large. Les travaux avaient commencé en 1964[38]. La ville s'étoffe avec la création de centres sportif et culturel. Sur l'île des impressionnistes (ou île de Chatou), la municipalité accueille la Foire nationale à la brocante et aux jambons, initialement implantée dans Paris, à partir de 1971[39] - [40]. Un parc des impressionnistes est créé de l'autre côté du pont de chemin de fer, sur l'île, à la fin des années 1970. Dans les années 1990, la maison Fournaise, et la maison Levanneur, implantées toutes deux sur cette île, sont restaurées[41] - [42] et une gare d'eau est aménagée par derrière. La maison Fournaise avait été longtemps menacée de délabrement[41] : elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1982.

    Réalisé par VNF, un nouveau barrage, dessiné par l’architecte Luc Weizmann remplace en 2014 le barrage de 1932 entre Chatou et l’île dite des Impressionnistes[43], avec un projet d'éclairage esthétique[44]. Il est équipé d'une échelle à poissons qui permet de rétablir la continuité piscicole[45].

    Politique et administration

    Rattachements administratifs et Ă©lectoraux

    Antérieurement à la loi du 10 juillet 1964[46], la commune faisait partie du département de Seine-et-Oise. La réorganisation de la région parisienne en 1964 fit que la commune appartient désormais au département des Yvelines et à son arrondissement de Saint-Germain-en-Laye, après un transfert administratif effectif au .

    Elle faisait partie de 1793 à 1964 du canton de Saint-Germain-en-Laye, année où elle devient le chef-lieu du canton de Chatou[47]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, ce canton, dont la commune est toujours membre, est modifié, passant de deux à cinq communes.

    Intercommunalité

    Chatou était le siège de la communauté d'agglomération de la Boucle de la Seine, créée fin 2004.

    Celle-ci fusionne avec la communauté d'agglomération Saint-Germain Seine et Forêts, et la communauté de communes Maisons-Mesnil pour former, le , la communauté d'agglomération Saint Germain Boucles de Seine, dont est désormais membre la commune.

    Tendances politiques et résultats

    Lors des élections municipales de 2008, où le maire sortant Christian Murez ne se représentait pas, un second tour est nécessaire après un premier tour où aucun siège n'est pourvu. À l'issue de ce second tour, la liste menée par Ghislain Fournier ( Majorité présidentielle) obtient la majorité relative des suffrages exprimés 45,84 % lors d'une quadrangulaire, devançant les listes menées par Jacqueline Penez (PS, 25,12 %), par Pierre Arrivetz (DVD, 15,89 %) et celle de Jean-Jacques Rassial (MoDem, 13,14 %)[48].

    Il est réélu au premier tour des élections municipales de 2014 où sa liste LUD obtient 56,92 % des suffrages exprimés, devançant celles de Emmanuel Loevenbruck (SE, 15,36 %), de Pierre Grison (Union de la Gauche, 14,85 %) et de Pierre Arrivetz (Divers Droite, 12,86 %)[49].

    Il démissionne en janvier 2018 au bénéfice de son ancien deuxième maire-adjoint, Éric Dumoulin (DVD)[50],

    Celui-mène une liste lors des élections municipales de 2020 soutenue par LREM[51] qui obtient la majorité absolue des suffrages exprimés dès le premier tour, avec 75,22 % des suffrages exprimés, face à celle de José Tomas (DVG, 24,78 %), lors d'un scrutin marqué par 66,71 % d'abstention[52].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs depuis la Libération de la France[53]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1944 1947 Jacques Bouvier Comité de Libération
    de Chatou
    Ingénieur
    1947 1953 Henry Vercken RPF Avocat - Conseil, Croix de Guerre 14-18
    1953 1954 André Combe Liste CNIP, ARS,
    RPF, MRP
    Entrepreneur
    1954 mars 1959 Albert Laubeuf Liste Rad, RGR, SFIO Architecte
    mars 1959 mars 1971 Jean-François Henry CNIP Haut fonctionnaire[54]
    Conseiller général de Chatou (1964 → 1967)
    mars 1971 mars 1979 Jacques Catinat UDR puis RPR Imprimeur, Ă©diteur
    Conseiller régional
    Conseiller général de Chatou (1967 → 1979)
    Décédé en fonction
    mai 1979 décembre 1981 Charles Finaltéri DVD Journaliste, cadre à l'ORTF puis à FR3
    Décédé en fonction
    février 1982 juin 1995 Jean Bonnet RPR Pharmacien de Chatou
    Conseiller général de Chatou (1988 → 1994)
    juin 1995 mars 2008 Christian Murez[55] - [n 3] RPR puis UMP Médecin généraliste de Chatou
    Président de la CCBS (2008 → 2014[56])
    mars 2008 janvier 2018[57] - [58] Ghislain Fournier UMP puis LR Consultant, chef d'entreprise
    Conseiller général puis départemental de Chatou (1994 → 2021)
    Vice-président du conseil départemental (2015 → 2021)
    DĂ©missionnaire pour raisons professionnelles
    janvier 2018[50] En cours
    (au 9 juillet 2020)
    Éric Dumoulin DVD-LR Dirigeant de société
    Conseiller départemental de Chatou (2021 →)
    Vice-président de la CA Saint Germain Boucles de Seine (2020 → )
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026

    Labellisations

    En 2002, pour entretenir l'héritage culturel laissé par les Impressionnistes dans les Yvelines, Chatou, avec huit autres communes riveraines de la Seine, Carrières-sur-Seine, Croissy-sur-Seine, Bougival, Louveciennes, Marly-le-Roi, Le Port-Marly, Le Pecq et Noisy-le-Roi, crèe le label et la structure « Pays des Impressionnistes »[59] - [60]. Rueil-Malmaison, qui y est entré en 2010, en est sorti en 2016. Croissy-sur-Seine et Carrières-sur-Seine ont demandé à en sortir en 2017.

    Jumelages

    En janvier 2018, Chatou n'est jumelée avec aucune commune[61].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[62] - [Note 3].

    En 2020, la commune comptait 29 709 habitants[Note 4], en diminution de 3,78 % par rapport Ă  2014 (Yvelines : +1,97 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    1 1249269849939551 0271 1001 2001 292
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 4221 8042 6623 1942 9563 3823 9213 5804 171
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    4 5145 4836 5328 0369 75712 02311 86112 81115 338
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    21 65522 61926 55028 43727 97728 58829 47230 28131 134
    2020 - - - - - - - -
    29 709--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[47] puis Insee Ă  partir de 2006[63].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des âges

    En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,8 % la même année, alors qu'il est de 21,7 % au niveau départemental.

    En 2018, la commune comptait 14 336 hommes pour 15 994 femmes, soit un taux de 52,73 % de femmes, lĂ©gèrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,32 %).

    Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[64]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,7
    90 ou +
    1,7
    6,6
    75-89 ans
    8,9
    13,1
    60-74 ans
    14,3
    21,5
    45-59 ans
    21,0
    20,2
    30-44 ans
    20,4
    16,8
    15-29 ans
    15,5
    21,1
    0-14 ans
    18,2
    Pyramide des âges du département des Yvelines en 2018 en pourcentage[65]
    HommesClasse d’âgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,3
    5,7
    75-89 ans
    7,7
    13,4
    60-74 ans
    14,5
    20,6
    45-59 ans
    20,3
    19,8
    30-44 ans
    19,9
    18,4
    15-29 ans
    17
    21,5
    0-14 ans
    19,4

    Enseignement

    Chatou est située dans l'académie de Versailles. Elle dépend de la zone C[66].

    Établissements scolaires

    D'après le site du Journal des femmes, consulté en août 2022, la ville dispose de onze écoles maternelles dont huit publiques et trois privées, de sept écoles élémentaires (5 publiques et 2 privées), de trois collèges dont deux publics et un privé, et d'un lycée privé[66] :

    Établissements publics :

    • École maternelle Les Champagnes - 26 rue des Vignobles
    • École maternelle Les Chardrottes - 6 chemin de Traverse
    • École maternelle Les Cormiers - 146 rue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc
    • École maternelle Ernest-Bousson - 22 avenue Ernest-Bousson
    • École maternelle Les Larris - 226 rue du GĂ©nĂ©ral-Leclerc
    • École maternelle Les Marolles - 57 avenue de Verdun
    • École maternelle Les Sabinettes - 5 rue des Sabinettes
    • École maternelle et Ă©lĂ©mentaire Les Champs-Moutons - 46 rue des Vignobles
    • École Ă©lĂ©mentaire Jules-Ferry - 49 rue LĂ©o- Barbier
    • École Ă©lĂ©mentaire Victor-Hugo - 5 chemin de Traverse
    • École Ă©lĂ©mentaire Jean-Rostand - 11 rue des Sabinettes
    • École Ă©lĂ©mentaire Val-Fleuri - 3 rue Lami
    • Collège Paul-Bert - 12 rue des Écoles
    • Collège Auguste-Renoir - 71 rue Auguste-Renoir

    Établissements privés :

    • École Jeanne-d'Arc / Notre-Dame (maternelle - primaire) - 6 rue du GĂ©nĂ©ral Colin
    • École Perceval (maternelle - primaire - collège - lycĂ©e) - 5 avenue d'Epremesnil (utilise la pĂ©dagogie Steiner-Waldorf, d'après son site)
    • École Gan-Lehaim Chatou (maternelle) - 57 boulevard de la RĂ©publique

    Culture

    Chatou s'est employée à sauvegarder plusieurs édifices liés à son histoire. De 1971 à 1979, Jacques Catinat, éditeur et historien local, en est le maire. La commune a connu une évolution brutale au XXe siècle. Elle n'est plus un village des bords de Seine, mais en conserve la nostalgie. Le nymphée est classé depuis 1952. Jacques Catinat cherche à préserver le souvenir des impressionistes et des fauves, en sauvant le hameau de Fournaise (la maison Fournaise, la maison Levanneur, etc.) qui est abandonné et dont les bâtiments se délabrent[41]. Une première demande de classement aux Monuments historiques échoue, en raison du manque de valeur des bâtiments d'un point de vue strictement architectural[41]. Jacques Catinat meurt en fonction en mars 1977 mais l'attention apportée par la municipalité au hameau Fournaise et aux souvenirs de l'époque des impressionnistes commence à porter ses fruits. Le successeur de Jacques Catinat, Charles Finalteri, signe en septembre 1979, dans la continuité des négociations lancées par sa mairie, un acte d'achat des maisons Fournaise et Levanneur[32]. Une décennie de travaux commencent sur les édifices mais aussi leur environnement et les berges[32]. L'association Les Amis de La Maison Fournaise est créée en 1981. En juin 1982, le ministère de la Culture, qui a changé de détenteur, décide l'inscription de la maison Fournaise à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques français. Des subventions suivent de l'État, s'ajoutant à un effort de la région et du département, en complément des investissements de la commune[32]. Le 6 novembre 1990, un restaurant ouvre au sein de la maison Fournaise rénovée. Le 6 octobre 1992, un espace muséal, le Musée Fournaise, ouvre à son tour, dans ce bâtiment[32]. Autre élément du hameau Fournaise, la maison Levanneur, acquise elle-aussi par la municipalité ét rénovée, abrite de 1997 à 2017, à l'initiative de la ville et du ministère de la culture, le Centre national édition art image (Cneai)[67]. Plusieurs associations s'activent pour la sauvegarde du patrimoine : Les Amis de La Maison Fournaise[32], Chatou Notre Ville[68] et Sequana (qui restaure des canots et embarcations[69]).

    Au début du XXIe siècle, le magazine français L'Express publie un dossier intitulé : « Où vit-on le mieux dans les Yvelines, 19 communes au banc d'essai »[70]. Chatou y est classée 16e sur 19 sur le plan de la Culture[70]. Dans une synthèse consacrée à cette commune, le journaliste Rémi Delahaye qualifie cette ville de « belle endormie » mais note qu'elle a une des plus basses fiscalités locales du département, « ceci explique peut-être cela », commente-t-il[70].

    Au début des années 2000, toujours, un bâtiment industriel historique, rare témoignage (non classé) dans le monde industriel de l'Art déco, l'usine Pathé-Marconi, construit entre 1929 et 1931, fermé depuis 1932, est détruit, le terrain faisant l'objet d'une opération immobilière qui nécessite une révision du plan d'occupation des sols municipal[71]. L'association Chatou notre ville a beau tenter de mobiliser les médias (ce qu'elle réussit en partie) et émettre des contre-propositions auprès du maire, Christian Munez[71], le projet est mené à son terme, mais marque les esprits comme en témoigne encore le site de la commune : « Le choc provoqué par l'annonce de la démolition suscita des articles de presse dans Le Monde, Le Figaro, Le Moniteur des Travaux Publics ainsi qu'un reportage de Claire Chazal sur TF1. Cette affaire a ouvert une plaie qui n'est pas encore aujourd'hui refermée »[72].

    En 2010, le successeur de Christian Munez, Ghislain Fournier, permet au producteur de musique Joachim Garraud de créer un festival électro sur un terrain de la commune en plein air (l'île des Impressionnistes), le festival Inox Park Paris[73], renommé quelques années plus tard en Elektric Park Festival[74] - [75]. En 2013, la municipalité, toujours animée par Ghislain Fournier, ouvre l'Espace Hal Singer, du nom d'un saxophoniste américain résidant alors à Chatou[76], un espace qui regroupe une médiathèque, un conservatoire, un auditorium, ainsi que deux salles de spectacle.

    Début 2018, à la suite du départ du Centre national édition art image (Cneai) de la maison Levanneur, celui-ci est ensuite remplacé dans les espaces libérés par une galerie d'art contemporain, la Galerie Bessières[77] - [67]. Fin 2021, toujours dans le domaine de l'art contemporain, un autre espace, situé sur la place Sainte-Marie qui jouxte l'église Notre-Dame de Chatou, est mis à disposition d'une association d'artistes locaux, intitulée Berthe et Edgar, en hommage aux artistes qui les ont précédés au XIXe siècle, pour présenter les créations de ces artistes[78]. Enfin, toujours fin 2021, la commune a racheté le nymphée après plusieurs alertes sur la dégradation de cet édifice du XVIIIe siècle[79] - [80] - [81]. 2021 est aussi en septembre l'année de la première édition d'une manifestation culturelle a priori annuelle, le festival Lumières impressionnistes, toujours sur l'île des Impressionnistes, occasion de différentes fêtes et de marché artisanal, jouant là encore sur une évocation du Chatou du XIXe siècle, des canotiers sur la Seine et des Impressionnistes.

    La ville de l'usine de Pathé-Marconi a compté un cinéma dès 1925, un cinéma à la façade art-déco, le Magic-Ciné. L'établissement change de propriétaire en 1935, et est rebaptisé Olympia. Il ferme définitivement ses portes en 1976. Mais un centre artistique dénommé Centre Jacques-Catinat abrite désormais le cinéma Louis-Jouvet, qui comprend deux salles dont la gestion est déléguée à un organisme spécialisé[82]. Ce centre accueille également des représentations théâtrales et offre une salle pour diverses manifestations et expositions. Le centre Jacques-Catinat est aussi un lieu de conférence et d'enseignement mis à contribution par un centre d'histoire de l'art (CEHA) dont les diplômes sont reconnus par l’État.

    Sports

    Chatou est la première ville de France où le football aurait été pratiqué, selon Le Monde illustré du 14 décembre 1867[83]. Lors du Tour de France 2021, Chatou est ville de départ de la 21e et dernière étape (arrivée sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris).

    Football

    La ville de Chatou est le siège de l'Association Sportive Chatou. Le club est promu en National 3 pour la première fois de son histoire, suite à son sacre en Régional 1 lors de la saison 2022-2023. Les matchs de l'équipe première ont lieu au stade Charles-Finaltéri, ou bien au complexe des Impressionnistes. L'équipe a atteint les 64es de finale de la Coupe de France en 2021, éliminé par Chartres Football.

    Manifestations culturelles et festivités

    Le parc des expositions de l'île des Impressionnistes rattachée à Chatou, héberge annuellement plusieurs manifestations, notamment :

    • deux fois par an depuis 1970, la « foire de Chatou » anciennement la « foire nationale Ă  la brocante et aux jambons »[84] - [85] - [86] ;
    • depuis 2010, le festival de musique Ă©lectronique Elektric Park Festival (anciennement Inox Park jusqu'en 2016). Les Ă©ditions de 2013 et 2014 ont vu l'affluence passer le seuil des 20 000 personnes[87] ;
    • depuis 2017, le festival du film pour l'environnement C'est dĂ©jĂ  demain, annuel, en janvier, organisĂ© par l'association Forum & projet, axĂ© sur le dĂ©veloppement durable ;
    • depuis 2021, le festival Lumières Impressionnistes, annuel, en septembre[69].

    Cultes

    L'Ă©glise Notre-Dame Ă  Chatou.

    Lieux du culte catholique Ă  Chatou :

    • Église Notre-Dame (4, place Sainte-Marie) ;
    • Église Sainte-ThĂ©rèse (36, route de Maisons) ;
    • Chapelle Saint-Jean (208, rue des Landes) ;
    • Relais paroissial Saint-Louis (30 bis, rue Auguste-Renoir).

    Économie

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 44 828 â‚¬, ce qui plaçait Chatou au 895e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 mĂ©nages en mĂ©tropole[88].

    Emploi

    La population active de la commune s'Ă©lève Ă  15 139 personnes, dont 14 012 ayant un emploi (taux de chĂ´mage : 7,5 %)[88] 14,6 % d'entre eux travaillent Ă  Chatou, 17,7 % dans le dĂ©partement des Yvelines hors Chatou, et 66,7 % dans un autre dĂ©partement de l'ĂŽle-de-France[88], notamment Ă  la DĂ©fense et Ă  Paris, qui sont aisĂ©ment accessibles par le RER A depuis la gare de Chatou - Croissy (11 min pour la DĂ©fense, 15 min pour l'Étoile).

    Entreprises et commerces

    À l'origine, l'économie locale fonctionnait surtout grâce au commerce, développée grâce à la position privilégiée de la ville sur la Seine.

    À la fin du XIXe siècle, la ville prit son essor industriel avec l'arrivée des usines Pathé qui draina un grand nombre d'entreprises.

    Aujourd'hui, la commune de Chatou accueille 136 entreprises, principalement Ă  vocation tertiaire, dans quatre zones d'activitĂ©s sur plus de 64 000 m2.

    Dans le nord de l'Ă®le des Impressionnistes, se trouve l'un des trois sites de la division « Ă©tudes et recherches » d’EDF (Laboratoire national d'hydraulique et dĂ©partement environnement) qui emploie 850 personnes avec 9 000 m2 rĂ©servĂ© aux halls d'essai.

    Culture locale et patrimoine

    Église Notre-Dame.

    Lieux et monuments

    La Maison Fournaise.
    • L'Ă©glise Notre-Dame est une Ă©glise romane en pierre calcaire du XIIIe siècle, bâtie sur l'emplacement de la première Ă©glise de Chatou construite en bois au XIe siècle.
    De cet édifice initial, ne subsistent que le clocher et le chevet. L'église fut agrandie et restaurée au cours des siècles. La nef fut reconstruite en 1622 puis, après les bombardements de 1871, par l'architecte Paul Abadie. La façade a été ajoutée en 1880 (œuvre d'Eugène Bardon).
    L'église possède également différents éléments remarquables à l'intérieur de l'édifice.
    Restaurant datant du milieu du XIXe siècle, haut lieu des impressionnistes et du canotage.
    Auguste Renoir y peignit le célèbre Déjeuner des canotiers. Beaucoup d'artistes fréquentèrent ce lieu, dont Claude Monet, Alfred Sisley, Berthe Morisot, Édouard Manet, Guy de Maupassant… Elle est ensuite transformée en restaurant-musée.
    • L'usine PathĂ©-Marconi : berceau du microsillon en Europe en 1951, grand bâtiment de style art dĂ©co construit de 1929 Ă  1931 dans le boulevard de la RĂ©publique, sur les plans du cabinet Wallis, Gilbert et Partners qui compte parmi les plus cĂ©lèbres cabinets d'architectes de l'art dĂ©co au Royaume-Uni. AbandonnĂ©e depuis 1992, dernière usine PathĂ©, elle a Ă©tĂ© dĂ©truite au dĂ©but du mois de novembre 2004[71].
    • Le nymphĂ©e de Soufflot :
    C'est une fabrique de jardin ou « folie », construite pour abriter une source, située dans un parc et visible depuis l'île de Chatou. En forme de coquille inversée, en verre et pierre meulière, elle date de 1777. Œuvre de Jacques-Germain Soufflot (l'architecte du Panthéon), elle a été construite pour Henri Bertin, seigneur de Chatou et ministre de Louis XV et de Louis XVI, en même temps que le château détruit en 1912.
    Monument classé en 1952, son état a été jugé inquiétant par l'architecte des bâtiments de France en 1999 (dans un article du Monde d'Emmanuel de Roux provoqué par l'association Chatou Notre Ville) sans qu'aucun projet de restauration n'ait vu le jour.
    Le 9 novembre 2021, la ville de Chatou a acquis le monument dans le but de procéder à sa rénovation et, éventuellement, d'y ouvrir les visites au public. Les travaux de rénovation sont susceptibles de durer plusieurs années[89].
    • La maison Levanneur :
    À l'origine, elle abritait le restaurant Levanneur fréquenté notamment par Maurice de Vlaminck et André Derain. Rachetée par la ville de Chatou en 1991, et rénovée en 1995, la maison accueille, de 1997 à 2017, le Cneai, Centre national édition art image, puis, à partir de 2018, une galerie d'art contemporain, la galerie Bessières[67].
    • La gare d'eau :
    C'est une construction en bois abritant au son rez-de-chaussée l'association Sequana qui entretient et rénove des bateaux ayant navigué sur la Seine au temps des impressionnistes[69] ; et à l'étage un restaurant donnant sur les bords de Seine.

    Film tourné à Chatou

    Chatou a servi de lieu de tournage en 2011 pour le film Adieu Berthe, l'enterrement de Mémé de Bruno Podalydès.

    Personnalités liées à la commune

    • Paul Abadie (1812-1884) : conseiller municipal de Chatou de 1870 Ă  1874, architecte de la basilique du SacrĂ©-CĹ“ur de Montmartre en 1874, vĂ©cut au no 6, route des Princes. Il est mort Ă  Chatou en 1884 et est enterrĂ© dans l'ancien cimetière (cimetière des Landes).
    • Maurice Berteaux (1852-1911) : ministre de la Guerre en 1904-1905 et 1911, maire de Chatou de 1891 Ă  1911, dĂ©putĂ© de Chatou (1re circonscription de Versailles) de 1893 Ă  1911, vice-prĂ©sident de la chambre des dĂ©putĂ©s de 1906 Ă  1911. Mort le 21 mai 1911 dĂ©capitĂ© par un avion Ă  Issy-les-Moulineaux lors de la course Paris-Madrid, il a eu des funĂ©railles nationales. Il a vĂ©cu au no 17, rue LabĂ©lonye.
    • Henri LĂ©onard Jean Baptiste Bertin : dernier seigneur de Chatou (1762-1789), ministre de Louis XV et de Louis XVI, contrĂ´leur gĂ©nĂ©ral des finances de 1759 Ă  1763, ministre de l'Agriculture, des Postes, des Mines de 1763 Ă  1781, fondateur du cabinet des Chartes (ancĂŞtre des Archives nationales), fondateur des Écoles vĂ©tĂ©rinaires de Lyon et de Maisons-Alfort, ami de Turgot qu'il a nommĂ© comme intendant de Limoges, partisan de la rĂ©forme des Parlements instaurĂ©e par Louis XV et Maupeou (1770-1774).
    • Claude Bessy : ancienne danseuse Ă©toile et directrice de l'opĂ©ra de Paris. RĂ©side Ă  Chatou.
    • Marcel Body (Limoges, 1894 - Chatou, 1984) : a Ă©tĂ© typographe, membre du Groupe communiste français de Moscou dès 1918, militant du Parti communiste et diplomate de l'URSS en Norvège.
    • Raymond Boisserie : accordĂ©oniste.
    • Lucien Dalsace : acteur français nĂ© Ă  Chatou en 1893 au no 54, avenue du Chemin-de-Fer.
    • AndrĂ© Derain : nĂ© Ă  Chatou en 1880, peintre, illustrateur et sculpteur français, un des fondateurs du fauvisme.
    • Pierre Desproges : « humaniste misanthrope », humoriste, homme de lettres, a donnĂ© en 1986 une interview mĂ©morable dans son bureau, Ă  Chatou, qu'il concluait en reconnaissant devant l'objectif que « sa seule certitude dans la vie est de vivre dans le doute. »
    • Lucie Dreyfus : nĂ©e Hadamard, Ă©pouse d'Alfred Dreyfus.
    • Maurice Donnay : dramaturge, de l'AcadĂ©mie Française (1907), Grand officier de la LĂ©gion d'honneur (1935) repose dans le caveau de famille de son Ă©pouse, dans l’ancien cimetière de Chatou (dit des Landes).
    • Lucien Fabre, RenĂ© Maget, Pierre Bourgeois : successivement prĂ©sidents de PathĂ©-Marconi entre 1937 et 1959. Ils participèrent au dĂ©veloppement Ă©conomique de la ville de Chatou, dont l'usine PathĂ©-Marconi du boulevard de la RĂ©publique employa jusqu'Ă  2 000 personnes Ă  la fin des annĂ©es 1950.
    • Joachim Garraud : habitait Ă  Chatou jusqu'en 2010.
    • Charles Lamoureux : chef d'orchestre, fondateur des concerts qui portent son nom, a possĂ©dĂ© de 1876 Ă  sa mort en 1899 une maison Ă  Chatou au no 2, avenue du Parc : la villa HaĂ«ndel.
    • Jean Levavasseur (1924-1999), escrimeur, mĂ©daillĂ© olympique.
    • Gilles Mallet : seigneur de Chatou, conseiller de Charles V le Sage, crĂ©ateur de la Librairie du Roi.
    • Charles Maillard (1876-1973) : sculpteur, rĂ©alise en 1920 le monument et la statue du ministre de la Guerre Maurice Berteaux, inaugurĂ© en 1922.
    • Gustave Maincent (1848-1897), peintre, a peint Ă  Chatou et est domiciliĂ© Ă  la Maison Fournaise peu avant sa mort subite dans le train près de Rueil. Plusieurs de ses tableaux sont conservĂ©s au musĂ©e Fournaise[90].
    • Georges Mandel (1885-1944) : nĂ© Ă  Chatou au no 10, avenue du Chemin-de-Fer (dĂ©sormais avenue du GĂ©nĂ©ral-Sarrail) en 1885. Il est chef de cabinet de Clemenceau de 1917 Ă  1920, ministre des PTT de 1934 Ă  1936, ministre des Colonies de 1938 Ă  1940, ministre de l'IntĂ©rieur en juin 1940, dĂ©putĂ© de Lesparre de 1919 Ă  1924 et 1928 Ă  1940. AssassinĂ© par la Milice en 1944.
    • Jean Marais (1913-1998) a habitĂ© avec sa mère, son frère, sa grand-mère et sa tante au 101 rue de Saint-Germain (avenue du MarĂ©chal-Foch depuis 1929) durant 6 ans[91] - [92]. Il a travaillĂ© quelque temps aux usines PathĂ©, boulevard de la RĂ©publique, usines dĂ©truites depuis[93].
    • Camille Perier : dĂ©putĂ© puis pair de France, frère du prĂ©sident du Conseil de Louis-Philippe Casimir Perier : maire de Chatou de 1832 Ă  1844, auteur de l'abolition du pĂ©age de Chatou en 1835, mort Ă  Chatou en 1844.
    • Marcel Proust : a Ă©voquĂ© la ville de Chatou dans son roman Du cĂ´tĂ© de chez Swann paru en 1913.
    • Georges Remon (1889-1963) : a vĂ©cu Ă  Chatou au no 61, avenue Foch, des annĂ©es trente Ă  sa mort en 1963 ; dĂ©corateur, directeur de l'École des arts appliquĂ©s de la ville de Paris, il a participĂ© avec son père Pierre Henri et son frère Willy Ă  la dĂ©coration des grands paquebots tels que le « France » (1912), l'Aquitania (1913), le Vaterland (1913), le Paris (1921), l'ĂŽle-de-France (1927), l'Atlantique (1930), le Normandie (1935)…
    • Pascal Roland : Ă©vĂŞque de Moulins (2003-2012) et de Belley-Ars (2012), nĂ© Ă  Chatou en 1951.
    • Marcelle RomĂ©e (Marcelle Arbant) : actrice française nĂ©e Ă  Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) le 7 fĂ©vrier 1903 ; elle est dĂ©cĂ©dĂ©e Ă  Chatou le 3 dĂ©cembre 1932.
    • Christian Roux : romancier nĂ© Ă  Chatou en 1963.
    • Louis Silvy : polĂ©miste jansĂ©niste, propriĂ©taire du domaine de Chatou de 1804 Ă  1812.
    • Hal Singer (nĂ© en 1919 ; dĂ©cĂ©dĂ© Ă  Chatou le Ă  l'âge de 100 ans) : saxophoniste de jazz, a rĂ©sidĂ© Ă  Chatou jusqu'Ă  son dĂ©cès. EnterrĂ© au cimetière des Landes.
    • Martial Solal : pianiste de jazz, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre français, rĂ©side Ă  Chatou.
    • Victor Suin : sĂ©nateur et conseiller municipal de Chatou sous le Second Empire, vĂ©cut au no 19, rue Camille-Perier, mort Ă  Chatou en 1877.
    • Jean-Alexandre Talazac : tĂ©nor français, crĂ©ateur d' « Hoffmann » dans Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach. Il possĂ©dait une propriĂ©tĂ© Ă  Chatou, avenue de Saint-Germain, dĂ©cĂ©dĂ© en son domicile le .
    • Philippe Tesson : journaliste politique, ancien directeur de journal, directeur de théâtre, critique de théâtre. RĂ©side Ă  Chatou. Son fils, Sylvain Tesson, y a grandi, dans la maison familiale qu'il dĂ©crit comme ressemblant « Ă  une datcha russe, mais d'une Russie sage. L'oisivetĂ© n'y existait pas »[94].
    • Jean-Pierre Strugo, pilote de rallyes-raid automobile français y est nĂ©.
    • Jean-Marie Viollet (abbĂ©) : a reçu le titre de Juste parmi les nations (comitĂ© pour Yad Vashem) dont les noms figurent sur le mur d'honneur du Jardin des Justes Ă  JĂ©rusalem, mais Ă©galement Ă  Paris dans l'allĂ©e des Justes, près du MĂ©morial de la Shoah rue Geoffroy-L'Asnier[n 4].
    • Maurice de Vlaminck : a vĂ©cu Ă  Chatou oĂą il avait un atelier, en compagnie de AndrĂ© Derain. Vlaminck s'est servi de la ville comme modèle dans plusieurs tableaux : La Châtaigneraie Ă  Chatou (1905)[95], Le Pont de Chatou (1906-07)[96], La Seine Ă  Chatou (1905)[97].

    HĂ©raldique

    Armes de Chatou

    Les armes de Chatou se blasonnent ainsi :

    Écartelé : au premier d'azur à l'épée d'argent en pal, au deuxième et au troisième d'or au rosier terrassé de sinople et fleuri de trois pièces de gueules et au chef d'azur chargé de trois étoiles d'or, au quatrième d'azur au lion d'or.

    Ce blason est celui d'Henri Bertin, ancien seigneur de Chatou au XVIIIe siècle[98].

    Notes et références

    Notes

    1. Mauport : rapporté par le moine Aimoin de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés
    2. Le seul opposant local à la destruction de l'usine Pathé-Marconi, entre 1999 et 2004, a été Pierre Arrivetz, président de l'association Chatou Notre Ville, historien de Chatou et conseiller municipal depuis 2004. Le patrimoine industriel de Chatou a été présenté et promu grâce à son livre Chatou, mémoire en images et à son association. À la suite de la campagne de Chatou Notre Ville, des articles contre la destruction de l'usine Pathé-Marconi ont paru dans Le Monde, Le Figaro, Le Moniteur, Le Parisien, Le Courrier des Yvelines, sans compter le journal de 20 heures de TF1 en 2002.
    3. « Après avoir choisi de ne pas être candidat à sa propre succession à la tête de la ville en 2008, il [Christian Murez] avait présidé, en mars 2014, son dernier conseil de la communauté de communes de la Boucle de Seine (CCBS) avant de passer la main pour prendre sa retraite[55]. »
    4. Fils de l'historien catholique dreyfusard Paul Viollet (1840-1914), le rédacteur des statuts de la Ligue des Droits de l'Homme, Jean Viollet (1875-1956) prit à la suite de son père des opinions tranchées lors de l'affaire Dreyfus en faveur de l'accusé. Il cachait des fugitifs pourchassés par les Allemands parce qu'ils étaient juifs ou pour leurs activités politiques. L'abbé Jean Viollet accepta d'héberger monsieur et madame Freilich qui vécurent à Chatou de l'été 1942 à la Libération en août 1944 et eurent ainsi la vie sauve.

    Notes sur la démographie

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.

    Références

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    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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    15. Cercle Généalogique de Versailles et des Yvelines, Paysages d'Yvelines à la fin du XVIIIe siècle : Le cadastre de Bertier de Sauvigny, Archives départementales des Yvelines, .
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    Voir aussi

    Bibliographie

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    • Pierre Arrivetz, Chatou, une page de gloire dans l'industrie (2012) - Ă©ditions Chatou Notre Ville
    • Pierre Arrivetz, Chatou dans l'industrie maritime - complĂ©ment d'enquĂŞte (2013) - Ă©ditions Chatou Notre Ville
    • Laurent Robert, Chatou, Croissy-sur-Seine : villĂ©giatures en bordure de Seine, Lieux Dits,
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    • Jacques Catinat, Les châteaux de Chatou et le NymphĂ©e de Soufflot, Ă©ditions SOSP, 1974.
    • Michel Deroin-ThĂ©venin, Chatou, nos rues et leur histoire, Ă©ditions Office du Tourisme de Chatou, Croissy, Carrières, Montesson, 1981.
    • Vivre Ă  Chatou Ă  la fin du XVIIIe siècle, Cercle de recherches historiques de Chatou, Ă©ditions Septima, 1989.

    Articles connexes

    Liens externes

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