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Rassemblement des gauches républicaines

Le Rassemblement des gauches républicaines (RGR) est une coalition électorale centriste[5] de la Quatrième République allant de la gauche non communiste de l'UDSR au centre droit.

À la sortie de la guerre, ce rassemblement permet au Parti radical, en s'alliant à la jeune UDSR, de retrouver une place sur l'échiquier politique français.

Composantes

Le Rassemblement des gauches républicaines comptait également de nombreux adhérents directs, membres d'aucune des formations précédentes. Ainsi, François Mitterrand fut lui-même membre du RGR avant de rejoindre l'Union démocratique et socialiste de la Résistance.

Historique

Les débuts

À l'origine conçu pour permettre aux radicaux et à l'UDSR de survivre au scrutin proportionnel, le RGR accueille de nombreuses formations conservatrices microscopiques afin d'entretenir l'illusion d'un vaste rassemblement. Il est incontestable que cette opération réussit parfaitement, le Parti radical ayant retrouvé une grande partie de son influence politique à la suite de la création du RGR. De fait, ce rassemblement est composé d'individualités et plutôt orienté à droite, en dépit de son nom.

Le RGR est subventionné par le patronat français[6], qui voyait en lui (avant la création du CNIP) le meilleur rempart contre le communisme et l'étatisme, et le meilleur défenseur du libéralisme économique dans un contexte marqué par de nombreuses nationalisations.

Jean-Paul David, secrétaire général[7], dirige le rassemblement selon des principes d'organisation politique moderne.

Le RGR obtient un score de 11,6 % des suffrages aux législatives du 2 juin 1946, puis de 12,4 % (70 élus) à celles du 10 novembre 1946.

Le RGR s'affirme surtout lors des sénatoriales de 1948 en devenant le principal groupe de la Haute assemblée avec 83 élus.

Aux législatives de 1951, le RGR fait 11,1 %.

Grâce à sa participation à la Troisième force (avec la SFIO et le MRP), le RGR permet aux personnalités du parti radical et de l'UDSR de peupler de nombreux gouvernements de la première législature (1946-1951).

RGR autonome

Aux législatives de 1956, le RGR n'obtient que 3,9 % des suffrages (12 élus) car de nombreux radicaux et UDSR s'étaient alors présentés sous l'étiquette du Front républicain (mendèsiste).

Après ce semi-échec, le RGR se constitue en parti autonome de centre-droit sous la conduite d'Edgar Faure, réunissant les radicaux hostiles à Pierre Mendès France et exclus du Parti radical.

Le RGR éclate en 1958 : plusieurs de ses membres retournent au Parti radical, tandis que Jean-Paul David créé le Parti libéral européen.

Organisation

En 1951, le RGR compte 17 500 adhérents[7].

Plusieurs organisations étaient affiliées aux RGR, comme le Rassemblement des femmes républicaines et l'Assemblée des jeunes RGR, devenue ensuite les Jeunesses européennes libérales.

Personnalités

Présidents

Autres personnalités

Henri Queuille, Jean Médecin, François Mitterrand, Félix Gaillard, Jean-Paul David, Jules Valle ou René Mayer.

Simone Aïn, fondatrice de la section de l'Hérault du Rassemblement des femmes républicaines (RFR), en 1949 à Béziers[8].

Notes et références

  1. Laurent de Boissieu, « Rassemblement des Gauches Républicaines (RGR) », sur france-politique.fr, .
  2. Laurent de Boissieu, « Union Démocratique et Socialiste de la Résistance (UDSR) », France Politique,‎ (lire en ligne).
  3. « Rassemblement des gauches républicaines. France », sur data.bnf.fr.
  4. Gilles Le Béguec, « Le Rassemblement des gauches républicaines », dans Gilles Richard, Jacqueline Sainclivier, La recomposition des droites en France à la Libération, 1944-1948, Rennes, Presses universitaires de Rennes, (ISBN 9782753500167, lire en ligne), p. 241-253.
  5. Laurent de Boissieu, « France Politique RGR », sur france-politique.fr (consulté le ).
  6. Jean-Pierre Rioux, La France de la Quatrième République, tome 1 : l'ardeur et la nécessité, 1944-1952, Paris, Seuil, 1980, p. 224-225.
  7. Article "RGR", in. Dictionnaire historique de la vie politique française, sous la direction de Jean-François Sirinelli, 1995, PUF, Paris
  8. « Archives départementales de l'Hérault, Fonds Emile et Simone Aïn, 103 J »

Liens externes

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