BĂ©ziers
Béziers est une commune française située dans le département de l'Hérault en région Occitanie, à proximité de la mer Méditerranée. Il pourrait s'agir de la plus ancienne ville de France, avec Marseille[1] : de multiples fouilles archéologiques entreprises depuis les années 1980 ont révélé que Béziers fut fondée par des Grecs au VIIe siÚcle av. J.-C.[2] - [1].
BĂ©ziers | |
L'Orb, le Pont Vieux et la cathédrale Saint-Nazaire. | |
Blason |
Logo |
Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
Département | Hérault (sous-préfecture) |
Arrondissement | BĂ©ziers (chef-lieu) |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée (siÚge) |
Maire Mandat |
Robert MĂ©nard 2020-2026 |
Code postal | 34500 |
Code commune | 34032 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Biterrois |
Population municipale |
78 683 hab. (2020 ) |
Densité | 824 hab./km2 |
Population agglomération |
94 022 hab. (2020) |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 43° 20âČ 51âł nord, 3° 13âČ 08âł est |
Altitude | 17 m Min. 4 m Max. 120 m |
Superficie | 95,48 km2 |
Unité urbaine | Béziers (ville-centre) |
Aire d'attraction | BĂ©ziers (commune-centre) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Cantons de BĂ©ziers-1, BĂ©ziers-2 et BĂ©ziers-3 (bureau centralisateur) |
LĂ©gislatives | SixiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.ville-beziers.fr |
SituĂ©e sur les rives de l'Orb, BĂ©ziers est, avec 78 683 habitants en 2020, la deuxiĂšme commune la plus peuplĂ©e de l'HĂ©rault aprĂšs Montpellier et la cinquiĂšme de la rĂ©gion Occitanie. Elle est ville-centre de l'agglomĂ©ration qui compte 94 022 habitants en 2020 et son aire d'attraction, 198 254 habitants Ă la mĂȘme date. Son intercommunalitĂ© BĂ©ziers MĂ©diterranĂ©e, avec ses 17 communes, compte 126 968 habitants.
Les habitants de Béziers sont appelés Biterrois (de Baeterrae, le nom latin de la ville).
La renommée de Béziers vient notamment de la viticulture, de son équipe de rugby à XV et de sa feria qui se déroule chaque été autour du 15 août.
BĂ©ziers est membre de l'Union des villes taurines françaises au mĂȘme titre notamment qu'Arles, Bayonne, Dax et Mont-de-Marsan.
GĂ©ographie
La ville est située sur un promontoire, l'un des derniers contreforts du Massif central vers la plaine du Bas-Languedoc, et domine l'Orb, le canal du Midi, et ce qui fut l'un des plus grands vignobles du monde[3].
Localisation
La ville est située dans le sud de la France, à l'ouest du département de l'Hérault, sur un axe de communication reliant la vallée du RhÎne et l'Espagne. Elle est historiquement édifiée sur un promontoire surplombant les rives de l'Orb. Elle fait partie de la région naturelle du Biterrois à laquelle elle donne son nom, une région qui s'étend des contreforts du Massif central vers la plaine du Bas-Languedoc, entre le Minervois à l'ouest et le cours de l'Hérault à l'est.
Béziers se situe à 12 km de la mer Méditerranée et à 50 km des montagnes moyennement élevées du Haut-Languedoc, dont le massif abrupt du Caroux (1 091 mÚtres d'altitude) et celui de l'Espinouse (1 124 m).
à vol d'oiseau, elle est distante de 61 km de Montpellier et de 42 km de LodÚve, respectivement préfecture et sous-préfecture du département ; de 146 km de Toulouse, la capitale de région ; de 25 km de Narbonne et de 83 km de Castres, chefs-lieux d'arrondissement limitrophes ; et enfin de 617 km de Paris (distances orthodromiques)[4].
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de 16 communes :
Climat
Béziers bénéficie d'un climat méditerranéen (Csa). Les étés y sont chauds et secs et les hivers doux avec une luminosité importante.
Les deux vents principaux sont :
- la tramontane, venant du nord-ouest, qui est un vent froid et sec, souffle sous forme de fortes rafales et dégage le ciel ;
- le marin (vent de la mer), venant du sud-est, qui est doux, chaud et humide et peut apporter un ciel chargé de pluie ou d'orages. En automne, il peut aussi provoquer des épisodes cévenols qui se caractérisent par de fortes pluies, orageuses ou non, engendrant réguliÚrement la crue de l'Orb.
L'ensoleillement annuel est de plus de 2 500 heures, notamment grĂące Ă la tramontane qui chasse les nuages.
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1969 permet de connaßtre en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[5]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 3,4 | 3,5 | 6 | 8,2 | 11,7 | 15 | 17,6 | 17,2 | 13,9 | 11,3 | 7 | 4,1 | 9,9 |
Température moyenne (°C) | 7,5 | 8,1 | 11 | 13,3 | 17,1 | 21,2 | 24,1 | 23,6 | 19,9 | 16 | 11,2 | 8,1 | 15,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,6 | 12,7 | 16 | 18,4 | 22,5 | 27,3 | 30,7 | 30,1 | 25,9 | 20,7 | 15,3 | 12,1 | 20,3 |
Record de froid (°C) date du record |
â16 16.01.1985 |
â7,4 27.02.18 |
â9,6 02.03.05 |
â4,1 08.04.21 |
0,2 07.05.19 |
5,9 08.06.19 |
7,8 01.07.1972 |
7,6 21.08.19 |
2,5 28.09.1972 |
â4 12.10.1975 |
â9,3 22.11.1998 |
â9 25.12.1970 |
â16 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,5 09.01.07 |
24,7 22.02.19 |
29,2 21.03.1990 |
32,4 08.04.11 |
35,9 29.05.01 |
39,2 21.06.03 |
42 07.07.1982 |
41,3 04.08.18 |
38,8 04.09.16 |
33,2 02.10.1997 |
25,7 03.11.1970 |
22,5 23.12.22 |
42 1982 |
Précipitations (mm) | 53,3 | 63,3 | 37,7 | 49,6 | 47 | 27,6 | 16,9 | 29,4 | 56,9 | 91,1 | 68,8 | 54,1 | 595,7 |
Paysages
L'importante superficie communale de Béziers (9 548 hectares) est peu urbanisée, le territoire communal étant majoritairement composé d'espaces verts, de zones naturelles protégées, et environ 2 000 hectares de zones agricoles principalement plantées en vignes.
Milieux naturels et biodiversité
La ville est proche de la Zone de protection spéciale Est et sud de Béziers[6] pour la conservation des oiseaux dans le cadre du réseau natura 2000. Cette ZPS comprend deux groupements de milieux naturels :
- une zone à dominante cultivée (vignes) tramée ou ponctuée de haies et de petits bois,
- une zone littorale de haute valeur patrimoniale bordĂ©e d'un cordon dunaire riche en zones humides (La Grande MaĂŻre, Les OrpelliĂšres), nommĂ©es en annexe de la Directive Oiseaux, qui abrite une grande diversitĂ© d'espĂšces, souvent avec une part significative de l'effectif national : outarde canepetiĂšre, ĆdicnĂšme criard et rollier d'Europe (qui apprĂ©cient la plaine agricole et ses milieux ouverts), ou butor Ă©toilĂ©, hĂ©ron pourprĂ©, sterne pierregarin et blongios nain (qui prĂ©fĂšrent le littoral)[7].
Urbanisme
Bénéficiant d'une superficie communale importante (9 548 hectares), Béziers est la commune la plus étendue du département. Moins de la moitié de sa superficie est urbanisée, le reste du territoire communal étant composé d'espaces verts, de zones naturelles protégées, et environ 2 000 hectares de zones agricoles principalement plantées en vignes.
Typologie
Béziers est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [8] - [9] - [10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Béziers, une agglomération intra-départementale regroupant 5 communes[11] et 94 022 habitants en 2020, dont elle est la ville-centre[12] - [13].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est la commune-centre[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14] - [15].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (69,3 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (77,4 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (31,2 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (25,8 %), zones urbanisĂ©es (18,5 %), terres arables (12,3 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (7,5 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (1,6 %), forĂȘts (1,5 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (0,9 %), mines, dĂ©charges et chantiers (0,7 %)[16].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
L'Orb a déterminé l'aménagement urbain, du fait des crues aussi soudaines que violentes de ce fleuve d'ordinaire paisible. Sa rive ouest étant inondable, la ville s'est développée à l'est sur le plateau élevé qui le surplombe. Les faubourgs dans la plaine alluviale ont été victimes, à maintes reprises, d'inondations.
Les allĂ©es Paul Riquet forment une vaste esplanade longue de 600 mĂštres et sont le cĆur de la ville. Elles sont Ă l'emplacement des anciens fossĂ©s et du jeu de Mail, qui se trouvaient Ă l'est de la vieille ville mĂ©diĂ©vale. En leur centre trĂŽne la statue de Paul Riquet, le plus cĂ©lĂšbre des Biterrois, concepteur au XVIIe siĂšcle et maĂźtre d'Ćuvre du canal du Midi ; elle fait face Ă la vaste place Jean-JaurĂšs, rĂ©amĂ©nagĂ©e en 2018 avec des jeux d'eau Ă fleur de parterre. Au nord de l'esplanade est le thĂ©Ăątre, typique du style « Ă l'italienne », inaugurĂ© en 1844. Au sud, le plateau des PoĂštes est un parc de cinq hectares, amĂ©nagĂ© en 1867 et plantĂ© de nombreuses essences venues du monde entier.
Le canal du Midi coule au sud de la ville, oĂč est amĂ©nagĂ© un port entre deux Ă©cluses. Juste en amont, franchissant le fleuve, le pont-canal de l'Orb (inscrit aux monuments historiques) fait remonter jusqu'aux neuf Ă©cluses de Fonseranes, haut lieu touristique classĂ© patrimoine mondial de l'humanitĂ© par l'Unesco. Beaucoup de domaines viticoles entourent la ville, dont celui de Rayssac, de 108 ha, tout prĂšs de l'Orb, au nord-ouest de la ville ; il possĂšde une importante collection de faĂŻences et cĂ©ramiques.
Les quartiers bourgeois du XIXe siÚcle aux beaux immeubles haussmanniens se sont développés dans le centre-ville avec notamment la rue de la République, l'avenue Alphonse-Mas, la place de la Victoire, les allées Paul Riquet, le début de l'avenue Georges-Clemenceau et l'avenue Jean-Moulin. Sur les allées Paul Riquet sont situées les Galeries Lafayette dans un immeuble des années 1930, divers cafés et brasseries ainsi que de nombreux magasins qui longent cette esplanade. Les halles de style Baltard qui sont situées dans le centre-ville prÚs de l'église de la Madeleine ont été restaurées en 1986 ; elles ont échappé de peu à la destruction dans les années 1970-1980. Au-delà des grands boulevards se situent des quartiers plus modernes et résidentiels, arÚnes et piscine, anciens hÎpital et cave coopérative. La vieille caserne des hussards implantée dans le quartier trÚs prisé du Champ-de-Mars a été rasée en 1995 et, à la place, ont été construits dans un cadre verdoyant et aquatique un pÎle universitaire (en 1996), deux centres culturels importants, en particulier la médiathÚque André-Malraux dont l'architecture a été réalisée par le cabinet Wilmotte.
La place du Champ-de-Mars, ancienne place militaire Ă©galement connue sous le nom de « Place du 14-Juillet », situĂ©e au cĆur d'un quartier huppĂ© s'Ă©tendant au-delĂ de l'UniversitĂ© a Ă©tĂ© entiĂšrement repensĂ©e, rĂ©amĂ©nagĂ©e, plantĂ©e de beaux palmiers, pavĂ©e de dalles de granit rose et agrĂ©mentĂ©e de majestueux jets d'eau. Le marchĂ© dit du vendredi qui s'y est tenu pendant de nombreuses annĂ©es s'est alors retrouvĂ© dĂ©placĂ© vers la place David D'Angers. L'expansion vers le nord (Le triangle : quartiers de la Sainte Famille / Bassins rĂ©servoirs / MĂ©diathĂšques) s'est faite progressivement avec le dĂ©placement gĂ©ographique d'une bourgeoisie de centre-ville vers des quartiers verdoyants et beaucoup plus luxueux, tandis qu'au sud la gare et l'Orb formaient une barriĂšre. La croissance rĂ©cente a occupĂ© de vastes espaces au sud-est, au-delĂ de la voie ferrĂ©e BĂ©ziers - Neussargues et jusqu'Ă l'autoroute A 9, sur prĂšs de 4 km : grands ensembles de la DevĂšze, vaste zone industrielle (Capiscol), hypermarchĂ©s avec centres commerciaux (Montimaran, Gayonne), parc des expositions, marchĂ© de gros, nouveau stade de la MĂ©diterranĂ©e.
La construction est restée trÚs modérée sur la rive occidentale (en zone inondable) bien que le « Faubourg » y ait accueilli quelques ateliers et une distillerie, des jardins, une plaine de jeux. CÎté sud-ouest, la RN113 est accompagnée d'ateliers et entrepÎts jusqu'à Colombiers dont la zone d'activités de Fontvieille.
Nouveaux quartiers
- Quartier Hours-Wilson[17] (au sud de la ville) : le , un centre commercial nommĂ© le « Polygone Rive-Gauche » a ouvert ses portes. Il fut construit par la sociĂ©tĂ© SOCRI qui a rĂ©alisĂ© Ă©galement le Polygone de Montpellier. Initialement baptisĂ© « BĂ©ziers Rive-Gauche », il a la particularitĂ© d'ĂȘtre Ă ciel ouvert (dans le mĂȘme style qu'Odysseum Ă Montpellier). On y trouve environ 120 commerces (dont H&M, ESPRIT, CulturaâŠ), un multiplexe cinĂ©matographique de 9 salles, un bowling de 20 pistes ainsi que de nombreux restaurants, logements et bureaux. Une citĂ© judiciaire abritant le tribunal judiciaire, le conseil de prudâhommes et le tribunal de commerce a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en 2016[18].
- ZAC de La Courondelle (au nord de la ville, route de BĂ©darieux) : 1 000 logements construits entre 2008 et 2021[19].
- Quartier Le Gasquinoy (Ă l'ouest de la ville) : route de Capestang. C'est dans ce quartier que la nouvelle prison de BĂ©ziers a Ă©tĂ© inaugurĂ©e, fin novembre 2009. D'une capacitĂ© de 810 places, elle peut accueillir plus de 1 000 dĂ©tenus et pourrait devenir l'une des plus importantes prisons de France. En 2006, lors de la construction du centre pĂ©nitentiaire du Gasquinoy, des fouilles archĂ©ologiques ont permis de dĂ©couvrir deux fermes gallo-romaines, datĂ©es des IerâââIIe siĂšcles de notre Ăšre, comprenant des installations vinicoles[20].
- Quartier MontflourÚs : construction en 2007 de la salle de spectacle Zinga Zanga (2 300 places, troisiÚme lieu régional en capacité d'accueil aprÚs les salles Arena et Zénith Sud de Montpellier). Construction d'un nouveau groupe scolaire Nelson-Mandela sur le site de la plaine de jeux de MontflourÚs, impasse Frederik-de-Klerk. La construction a débuté fin 2013 pour une livraison pour la rentrée scolaire de 2014.
- Site universitaire Du Guesclin : créé dÚs 1996 avec la construction de l'antenne universitaire de l'Université Paul-Valéry, puis du CIRDOC en 1998, ce site met à l'honneur un quartier déjà connu pour son agréable cadre de vie et ses riches infrastructures culturelles (Le Quartier Latin biterrois). Le point d'orgue est l'importante médiathÚque inaugurée en 2009 : la médiathÚque d'agglomération André-Malraux. à partir de la rentrée 2011, l'IUT de Béziers est transféré sur le site pour la création d'un campus d'environ 1 500 étudiants. En décembre 2010, la médiathÚque André-Malraux gagne le premier grand prix national des bibliothÚques « Livres Hebdo »[21].
- Enfin, dans le cadre du plan de rénovation urbaine, il est à noter :
- La restructuration de lâĂźlot Saint-Vincent-de-Paul (construction de 129 logements sociaux, dâune Ă©cole maternelle et crĂ©ation dâun parc de stationnement public)
- La restructuration du quartier prioritaire de la DevĂšze[22] (dĂ©molition de 820 logements dont les barres « Capendeguy » dynamitĂ©es en janvier 2008, construction de 840 logements sociaux et rĂ©habilitation de 631 logements, Ă©quipements publics, commercesâŠ).
- La rénovation du quartier des Mûriers Blancs, l'artiste Guillaume Bottazzi réalise une peinture contemporaine de 3 000 m2 sur deux immeubles[23] - [24].
- La salle de spectacle Zinga Zanga.
- IUT de BĂ©ziers.
- Polygone Rive-Gauche.
Logement
La densité de population de la ville est de 808 hab./km2.
En 2007, le nombre de logements sur la commune a été estimé à 40 497. Ces logements se composent de 33 939 résidences principales, 1 044 résidences secondaires ou occasionnels ainsi que 5 514 logements vacants[25].
Le quartier du centre bénéficie du programme national de revitalisation des quartiers anciens dégradés (PNRQAD)[26].
Voies de communication et transports
BĂ©ziers est aussi un « nĆud » de voies de communication : au-delĂ des voies fluviales (Orb et canal du Midi), BĂ©ziers est situĂ©e au carrefour des routes RD612 (de Saint-Pons-de-ThomiĂšres, en provenance d'Albi et de Castres, vers Agde), RD613 (de Narbonne Ă PĂ©zenas) mais aussi le CD11 (vers Capestang et Carcassonne) et le CD909 (vers BĂ©darieux) ainsi que des autoroutes A9 (vallĂ©e du RhĂŽne-Espagne) et A75 (l'autoroute du Massif central).
- Béziers est desservi par l'aéroport de Béziers-Cap d'Agde ;
- Gare de BĂ©ziers (gare principale et gare TGV sur la ligne Montpellier-Perpignan) ;
- Le réseau de bus Béziers Méditerranée Transports exploité par Transdev dessert la communauté d'agglomération Béziers Méditerranée (CABM).
Le projet d'une future gare TGV à Béziers Est, dans le cadre de la ligne nouvelle Montpellier - Perpignan, semble définitivement abandonné car l'actuelle gare (historique) de Béziers offre toutes les infrastructures et facilité d'accÚs qu'une nouvelle gare n'offrirait pas forcément (pour un coût bien plus élevé).
Par la route, Béziers est située à 757 km de Paris, 181 km de Toulouse, 72 km de Montpellier, 232 km de Marseille, 341 km de Clermont-Ferrand, 366 km de Lyon et à 423 km de Bordeaux.
Risques majeurs
Le territoire de la commune de BĂ©ziers est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, feux de forĂȘts, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă trois risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et le risque industriel et la rupture d'un barrage[27]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[28].
Risques naturels
La commune fait partie du territoire Ă risques importants d'inondation (TRI) de BĂ©ziers-Agde, regroupant 15 communes duautour des basssins de vie de BĂ©ziers et d'Agde, un des 31 TRI qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s fin 2012 sur le bassin RhĂŽne-MĂ©diterranĂ©e[29], retenu au regard des submersions marines et des dĂ©bordements de cours dâeau, notamment d'ouest en est, de l'Orb, du Libron et de l'HĂ©rault. Les crues historiques antĂ©rieures Ă 2019 les plus significatives sont celles du , un Ă©pisode gĂ©nĂ©ralisĂ© sur la quasi-totalitĂ© du bassin, et du , un Ă©pisode cĂ©venol en partie supĂ©rieure du bassin. Des cartes des surfaces inondables ont Ă©tĂ© Ă©tablies pour trois scĂ©narios : frĂ©quent (crue de temps de retour de 10 ans Ă 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans Ă 300 ans) et extrĂȘme (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en dĂ©faut tout systĂšme de protection)[30]. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1986, 1987, 1992, 1993, 1994, 1995, 1996, 1997, 2002, 2014, 2016, 2018 et 2019[31] - [27].
BĂ©ziers est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© approuvĂ© en juin 2013 et court jusqu'en 2022, oĂč il doit ĂȘtre renouvelĂ©. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par deux arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et sâappliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă moins de 200 mĂštres de celles-ci. LâarrĂȘtĂ© du rĂ©glemente l'emploi du feu en interdisant notamment dâapporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 3] - [32].
La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[33]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 99,6 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59,3 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 16 258 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 16 249 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 85 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[34] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[35].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 2012[27].
Risques technologiques
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[36].
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[37].
La commune est en outre situĂ©e en aval du barrage des monts d'Orb, un ouvrage de classe A[Note 4] sur l'Orb, mis en service en 1961 et disposant d'une retenue de 30,6 millions de mĂštres cubes. Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture de cet ouvrage[39].
Toponymie
AttestĂ©e sous les formes ÎλίÏΔÏα (Ier siĂšcle, Strabon, Geographica), Beterae, Beterras (Ier siĂšcle Pomponius Mela De chorographia), BαÎčÏÎŻÏαÎč (IIe siĂšcle, PtolĂ©mĂ©e, Geographia), Beteris (IIe siĂšcle Table de Peutinger)
Le nom de la ville en orthographe occitane classique est BesiĂšrs [beËzjÉs], qui a Ă©tĂ© francisĂ© en « BĂ©ziers ». La forme latine Ă©tait Baeterrae, d'Ă©tymologie obscure, sans doute ibĂšre. Hamlin suggĂšre un nom proto-basque biterri = bourg de la route[40].
Ce nom est à l'origine du gentilé des habitants, les Biterroises et les Biterrois; en occitan, los besierenc(a)s.
Histoire
Béziers est une ville trÚs ancienne : au moins 2 600 ans d'histoire qui commencent avec l'installation d'une population exogÚne au début du VIe siÚcle av. J.-C. sur une acropole trÚs anciennement fréquentée (industries du Paléolithique, occupations de la période chasséenne au Bosquet et au CrÚs, occupations du Néolithique final / Chalcolithique, occupations de l'ùge du bronze moyen et final, ainsi que du premier ùge du fer). La ville grecque de Betara fut construite sur la colline Saint-Jacques vers 625-600 avant notre Úre[41].
Durant l'Ăąge du fer (VIIIeâââIIe siĂšcle av. J.-C.), BĂ©ziers constitue l'un des principaux oppida de la Celtique mĂ©diterranĂ©enne[42], occupĂ© par les Elisyques. DĂšs la premiĂšre moitiĂ© du VIe siĂšcle av. J.-C. l'occupation se densifie et se structure selon une trame pĂ©renne. Les productions locales de cĂ©ramiques, dĂ©jĂ nombreuses, sont quasi exclusivement tournĂ©es et l'influence trĂšs hellĂ©nisante. Ce noyau ancien connaĂźt Ă la fin du VIe siĂšcle avant notre Ăšre, un important dĂ©veloppement aboutissant Ă l'urbanisation dense de plus de 35 hectares. Tant par les productions locales de cĂ©ramiques tournĂ©es dont plusieurs ateliers de potiers ont Ă©tĂ© dĂ©jĂ fouillĂ©s, que par l'urbanisme, l'architecture publique et privĂ©e, les matĂ©riaux (dont les tuiles de couverture de type corinthien, frĂ©quentes dĂšs le Ve siĂšcle avant notre Ăšre, les artisanats, les commerces, les consommations (dont l'alimentaire), la ville s'avĂšre trĂšs singuliĂšre. Cette problĂ©matique, excessivement passionnante et passionnĂ©e devrait alimenter encore pour de nombreuses annĂ©es, au grĂ© des opportunitĂ©s de fouilles, les dĂ©bats scientifiques dont les implications dĂ©passent largement le seul cadre rĂ©gional.
AprÚs un hiatus au IIIe siÚcle avant notre Úre (ou une trÚs forte récession de l'espace urbain, encore non localisée pour cette période), la ville est réoccupée par une population volque sur les ruines de la précédente.
Antiquité
AprĂšs la refondation de Narbonne en 118 av. J.-C. et la fondation de la colonie romaine d'Arles par Jules CĂ©sar en 45 av. J.-C., Octave durant le triumvirat, fonda en 36 av. J.-C. en territoire volque la Colonia Urbs Julia Septimanorum Baeterra, colonie de droit romain oĂč s'installent des colons romains, vĂ©tĂ©rans de la SeptiĂšme lĂ©gion de Jules CĂ©sar. SituĂ©e Ă quelques kilomĂštres de la mer MĂ©diterranĂ©e sur le fleuve Orb, traversĂ©e par la Via Domitia qui relie l'Italie Ă l'Espagne, Baeterrae, nom antique de BĂ©ziers, prospĂšre jusqu'au IIIe siĂšcle oĂč l'insĂ©curitĂ© ambiante amĂšne la citĂ© Ă construire des murailles.
L'itinéraire de l'Anonyme de Bordeaux passe dans la région et mentionne ce site.
En 2006, lors de la construction du centre pénitentiaire du Gasquinoy, des fouilles archéologiques ont permis de découvrir deux fermes gallo-romaines, datées des Ier et IIe siÚcles de notre Úre, comprenant des installations vinicoles[20].
- Buste dâAgrippine l'AĂźnĂ©e
- Buste dâAgrippa Postumus
- Buste de Marcus Vipsanius Agrippa
- Buste de Julia (fille d'Auguste)
- Buste d'Octave-Auguste
- Buste de Livie
- Buste de TibĂšre
- Portrait d'Antonia Minor
- Portrait de Germanicus
- Portrait d'Antonin le Pieux
Moyen Ăge
Les invasions barbares touchent de plein fouet Béziers, au centre d'une Narbonnaise trÚs disputée : d'abord aux mains des Wisigoths au VIe siÚcle, elle est bientÎt conquise par les musulmans au début du VIIIe siÚcle, puis par les Francs qui, sous la banniÚre de Charles Martel s'en emparent en 737.
Pendant la suite du Moyen Ăge, BĂ©ziers est le siĂšge d'un Ă©vĂȘchĂ© puis bientĂŽt, grĂące Ă Charlemagne, d'un comtĂ©. BĂ©ziers continue Ă se fortifier, notamment au dĂ©but du XIIe siĂšcle, au moment de la grande guerre mĂ©ridionale entre la maison d'Aragon et la maison de Toulouse, et son enceinte, englobant les bourgs de Capnau, Saint-Aphrodise et Saint-Jacques, prend sa forme dĂ©finitive.
L'Ă©limination des BĂ©renger (1067) livre la ville, sous forme de vicomtĂ© aux appĂ©tits des comtes de Carcassonne, vicomtes de BĂ©ziers, Agde, Narbonne, NĂźmes, Rouergue. Cela sera prĂ©texte Ă l'entrĂ©e en force des Berenger de Barcelone et Ă la ruine de la famille de Carcassonne, et le dĂ©but de la grande guerre mĂ©ridionale (mariage du roi Ramon Berenger et de Douce, comtesse du GĂ©vaudan, 1112). La lutte des Berenger de Narbonne et des derniers Trencavel est aussi une lutte d'influence gĂ©ostratĂ©gique entre Barcelone et Toulouse, ce qui explique l'ampleur du conflit, et peut ĂȘtre aussi l'intervention française sous couvert de croisade, qui mit tout le monde d'accord un siĂšcle plus tard⊠Contrairement aux affabulations parfois rĂ©pandues, c'est le duc d'Aquitaine Guilhem IX qui dĂ©clenche les grandes hostilitĂ©s, en capturant Toulouse (1100) pendant que le comte est en terre sainte. Il devra officiellement rendre la ville sous la pression morale de l'Ă©glise et de l'aristocratie. Mais le chaos qui s'ensuit est presque inextricable : tous les comtes et vicomtes sont reconnus lĂ©gitimes par un des deux grands (Barcelone ou Toulouse) et les agents de Guilhem IX entretiennent le chaos. En 1142, les Trencavel de Beziers prennent officiellement parti pour les catalans. Le comte de Toulouse rĂ©agit en s'alliant Ă l'Ă©vĂȘque de BĂ©ziers (1152). Raimond-Roger Trencavel est fait prisonnier par Raimond de Toulouse (1155) puis relĂąchĂ© contre rançon. Il est assassinĂ© le 15 octobre 1167 dans l'Ă©glise de la Madeleine.
En 1187, la vicomté d'Agde est séparée de la branche principale des Trencavel, pour revenir à Bernard Aton VI Trencavel (qui capitulera devant Simon de Monfort, 20 ans plus tard). En 1198, Innocent III est élu pape, en promettant de réduire l'hérésie Cathare. Pendant ce temps, la guerre continue entre Raimond Trencavel et ses alliés et les Raimond de Toulouse et leurs alliés.
SiĂšge de BĂ©ziers (1209)
Le , le pape Innocent III décide de lancer une croisade contre les Cathares. Autour de Simon de Montfort fraichement revenu de Terre sainte, la croisade est menée par de grands barons du Nord : Eudes III, Hervé IV de Donzy, comte de Nevers, Gaucher III de Chùtillon. Arnaud Amaury est désigné par le pape chef de la croisade qui est rejointe par le comte Raymond VI de Toulouse. Les croisés décident d'attaquer les vicomtés de Béziers, du RazÚs, d'Albi et de Carcassonne. Le vicomte de Béziers, Raimond-Roger Trencavel, galvanisant les Biterrois derriÚre de puissants remparts, entreprend de résister aux assauts des croisés du Nord venus chùtier les seigneurs soutenant les hérétiques « Albigeois ». Lors de l'assaut du , des croisés non encadrés, et parmi eux beaucoup de ribauds avides de pillage, pénÚtrent dans la cité. Selon les sources, plusieurs centaines à plusieurs dizaines de milliers d'habitants de Béziers sont passés par les armes ou périssent dans le feu.
Le massacre est illustrĂ© par la formule terrible « Tuez-les tous, Dieu reconnaĂźtra les siens ! », restĂ©e dans les mĂ©moires et peut-ĂȘtre apocryphe. Elle a Ă©tĂ© attribuĂ©e par le moine allemand CĂ©saire de Heisterbach Ă Arnaud Amaury, abbĂ© de Citeaux et lĂ©gat du pape dans le Livre des miracles, Dialogus Miraculorum. Selon CĂ©saire de Heisterbach, lors du siĂšge de BĂ©ziers, quand les soldats d'Arnaud Amaury lui auraient demandĂ© : « comment distinguer les bons fidĂšles des hĂ©rĂ©tiques ? », il aurait eu cette formule cathartique « CĂŠdite eos. Novit enim Dominus qui sunt eius. » Ce chroniqueur est le seul Ă rapporter ces paroles. Selon la mĂ©diĂ©viste RĂ©gine Pernoud, CĂ©saire de Heisterbach Ă©crit 60 ans aprĂšs les Ă©vĂ©nements, et Ă©tait « pourvu d'une imagination ardente et fort peu soucieux d'authenticitĂ© historique »[43]. La citation a suscitĂ© beaucoup de discussions, et Jacques Berlioz lui a consacrĂ© un ouvrage entier, oĂč il juge qu'elle est vraisemblable[44].
Les chroniqueurs estiment le nombre de morts entre 15 000 et 22 000[45]. Le chroniqueur Pierre des Vaux de Cernay parle de 7 000 personnes massacrées dans la seule église Sainte-Madeleine. Ces chiffres sont manifestement exagérés, la population de Béziers à l'époque n'excédant pas 10 000 habitants[46]. Certains estiment le nombre de morts à la moitié de la population, Jacques Berlioz à quelques centaines, Jean-Pierre Leguay à 7 000 personnes[47].
Bas Moyen Ăge
La cathĂ©drale Saint-Nazaire est reconstruite et la ville est intĂ©grĂ©e au domaine royal en 1247. La ville est alors aux mains de trois pouvoirs : l'Ă©vĂȘchĂ©, qui connaĂźt son apogĂ©e au XVIe et au XVIIe siĂšcle quand il est occupĂ© par la famille des Bonsi, alliĂ©e aux MĂ©dicis ; le consulat, crĂ©Ă© Ă la fin du XIIe siĂšcle ; et enfin le roi, reprĂ©sentĂ© par un viguier pour les affaires judiciaires, puis par un subdĂ©lĂ©guĂ© de l'intendant Ă partir du XVIIe siĂšcle.
Béziers n'est pas inquiétée pendant la guerre de Cent Ans.
En 1381, le 8 septembre, une émeute aboutit au siÚge du conseil municipal. Enfermés dans la maison commune par leurs concitoyens, les conseillers se réfugient dans la tour de la maison. L'incendie est porté dans la tour, et les conseillers meurent tous par le feu ou en sautant de la tour sur la place[48].
Temps modernes
Charles IX passe dans la ville lors de son tour de France royal (1564-1566), accompagnĂ© de la Cour et des Grands du royaume : son frĂšre le duc dâAnjou, Henri de Navarre, les cardinaux de Bourbon et de Lorraine[49]. En 1551, BĂ©ziers devient le siĂšge d'une sĂ©nĂ©chaussĂ©e par distraction de la sĂ©nĂ©chaussĂ©e de Carcassonne. Elle sert de base arriĂšre pendant toutes les guerres de l'Ă©poque moderne : surtout contre les Habsbourg. Elle nâest rĂ©ellement en danger qu'en 1710 quand les Britanniques, au cours de la guerre de succession d'Espagne (1701-1714), dĂ©barquent Ă SĂšte et poussent jusqu'Ă quelques kilomĂštres de BĂ©ziers avant d'ĂȘtre repoussĂ©s par le duc de Roquelaure. En 1598, la ville se voit accorder par lettres patentes du roi Henri IV la crĂ©ation d'un collĂšge royal â le futur lycĂ©e Henri IV, dont les bĂątiments de type Haussmanniens actuels datent de 1904 â. BĂ©ziers est, par ailleurs, au cĆur de la rĂ©volte de Montmorency en 1632 : c'est lĂ que se retrouvent Gaston d'OrlĂ©ans et le gouverneur de la province au dĂ©but de la rĂ©bellion, c'est lĂ aussi que le roi, par l'Ă©dit de BĂ©ziers, en octobre 1632, supprime les privilĂšges de la province, rĂ©tablis en 1649.
Au cours du XVIIIe siĂšcle, BĂ©ziers prospĂšre, notamment grĂące Ă la culture de la vigne qui lui permet d'ĂȘtre un important centre de nĂ©goce d'alcool.
Révolution française
Lors de la RĂ©volution française, les citoyens de la commune se rĂ©unissent au sein de la sociĂ©tĂ© rĂ©volutionnaire crĂ©Ă©e en mai 1790, qui connut plusieurs noms successifs : dâabord « cabinet littĂ©raire et patriotique » dans la lignĂ©e des lieux de sociabilitĂ© dâAncien RĂ©gime, elle devient la « sociĂ©tĂ© des amis de la constitution et de la libertĂ© ». AffiliĂ©e au club des jacobins de Paris, elle devient la « sociĂ©tĂ© des Jacobins » ; puis la chute de la monarchie provoque deux changements de noms : « sociĂ©tĂ© des frĂšres et amis de la RĂ©publique » puis « sociĂ©tĂ© rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e des jacobins, amis de la RĂ©publique »[50] ; elle compte jusquâĂ 400 membres et est installĂ©e aux pĂ©nitents blancs[51].
De 1790 à 1800, Béziers est le chef-lieu du district de Béziers. La ville ne prend pas part au mouvement des fédéralistes, bien que située dans une région girondine.
XIXe siĂšcle
Les remparts de la ville sont dĂ©molis en 1827 ; par cette opĂ©ration, la ville finance les travaux de Jean-Marie Cordier, ingĂ©nieur hydraulicien nĂ© Ă BĂ©ziers, qui permettent de pomper jusque dans la ville lâeau de lâOrb situĂ© en contrebas[52].
En 1851, BĂ©ziers est une des seules villes Ă se rĂ©volter contre le coup dâĂtat du prince-prĂ©sident Louis-NapolĂ©on Bonaparte[53]. Le 4 dĂ©cembre, Casimir PĂ©ret, ancien maire de la ville, prend la tĂȘte d'une foule d'environ 6 000 personnes qui se rassemblent devant la cathĂ©drale, sur la Place de la RĂ©volution[54]. L'armĂ©e tire, 70 personnes sont tuĂ©es et de nombreuses blessĂ©es. Tous les hommes suspectĂ©s d'avoir participĂ© Ă la manifestation sont arrĂȘtĂ©s et dĂ©portĂ©s en Guyane ou en AlgĂ©rie. Casimir PĂ©ret est envoyĂ© au bagne de Cayenne oĂč il meurt lors d'une tentative d'Ă©vasion en 1855[55]. En 1884, un monument commĂ©moratif est Ă©rigĂ© sur le lieu de l'Ă©vĂ©nement[56] - [57].
Ă la fin du XIXe siĂšcle et au dĂ©but du XXe siĂšcle, BĂ©ziers connaĂźt son Ăąge d'or, compromis par la crise de mĂ©vente du vin qui survient au dĂ©but du XXe siĂšcle. La rĂ©gion, touchĂ©e plus tard que les autres par le phylloxĂ©ra, n'a pas eu trop Ă en souffrir car l'on sait dĂ©jĂ comment y remĂ©dier. Au cours du XIXe, la population passe de 15 000 Ă 50 000 habitants, la ville s'Ă©tend, des arĂšnes sont construites, de grandes artĂšres sont percĂ©es, de nombreux immeubles de style haussmannien Ă©levĂ©s partout dans la ville. Au sud des allĂ©es Paul Riquet est amĂ©nagĂ© un Ă©tonnant parc Ă l'anglaise rĂ©unissant des essences peu communes sous des latitudes mĂ©diterranĂ©ennes, le Plateau des poĂštes), rĂ©alisĂ© par les frĂšres BĂŒhler, paysagistes.
- Le moulin de Bagnols, construit en 1827 par Jean-Marie Cordier pour capter les eaux de l'Orb.
- Le théùtre municipal au bout des allées Paul Riquet, construit en 1844.
- La ville est raccordée au chemin de fer en 1857, avec l'ouverture de la gare de Béziers, vue ici au début du XXe siÚcle.
- Le Plateau des poÚtes fut inauguré en 1867.
- Les arÚnes modernes de Béziers construites en 1897 et financées par le mécÚne Fernand Castelbon de Beauxhostes.
La révolte des vignerons du Languedoc à Béziers
Alors que partout ailleurs, en France, la surface plantée en vignes est en régression, elle augmente dans les départements de l'Aude, du Gard, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales[59]. à eux quatre, ils fournissent 40 % de la production française de vin.
Le Haut Languedoc, et plus particuliÚrement le Biterrois et Béziers, autoproclamée Capitale mondiale du vin, s'enrichissent rapidement. De grandes fortunes se forment. De grands propriétaires terriens, issus de l'industrie, de la finance ou des professions libérales, possÚdent d'immenses domaines de plusieurs dizaines d'hectares et construisent des chùteaux pinardiers.
Pour faire face à la concurrence étrangÚre, des vins trafiqués apparaissent sur le marché. Les fraudeurs dénoncés restent impunis. En 1892, les viticulteurs du Midi réclament « la suppression du sucrage officiel et le rétablissement des droits de douane[60] ».
Mais le marchĂ© reste en partie occupĂ© par des vins Ă©laborĂ©s Ă partir de raisins sĂ©chĂ©s importĂ©s (type raisin de Corinthe), de vins dits « mouillĂ©s » (allongĂ©s dâeau), chaptalisĂ©s ou mĂȘme Ă©laborĂ©s sans raisin. Si les vignerons accordent une grande importance Ă cette concurrence dĂ©loyale, qui existe, elle ne reprĂ©sente pas plus de 5 % du marchĂ©[61].
Le , le rassemblement de BĂ©ziers pour dĂ©fendre la viticulture mĂ©ridionale voit 150 000 manifestants envahir les allĂ©es Paul Riquet et le Champ-de-Mars. Les slogans des banderoles affirment : La victoire ou la mort !, Assez de parole, des actes, Mort aux fraudeurs, Du pain ou la mort, Vivre en travaillant ou mourir en combattant[62] - [63]. Les manifestants, qui venaient de plus de 200 communes, ont Ă©tĂ© rejoints par de nombreux employĂ©s et commerçants biterrois. La manifestation est clĂŽturĂ©e par les discours prononcĂ©s sur la place de la Citadelle, aujourd'hui Jean-JaurĂšs. Prennent la parole Marcelin Albert qui lance un ultimatum au gouvernement en lui demandant de relever le cours du vin, Ernest Ferroul qui prĂŽne la grĂšve de lâimpĂŽt et le maire de BĂ©ziers, Ămile Suchon, proche de Clemenceau, qui prend position pour les viticulteurs en lutte. Il y eut quelques incidents lĂ©gers lors de l'appel Ă la dispersion des manifestants[62].
Le 16 mai, le conseil municipal de Béziers, de tendance radical-socialiste, démissionne. La pression de la rue continue. Le poste de police et la façade de la mairie sont incendiés. Alerté, Georges Clemenceau décide de contre-attaquer[62]. Le 17e régiment d'infanterie de ligne composé de réservistes et de conscrits du pays, est muté sur ses ordres de Béziers à Agde le .
Le soir du 20 juin, apprenant la fusillade de Narbonne, environ 500 soldats de la 6e compagnie du 17e rĂ©giment se mutinent, pillent lâarmurerie et prennent la direction de BĂ©ziers[62].
Ils parcourent une vingtaine de kilomĂštres en marche de nuit. Le 21 juin, en dĂ©but de matinĂ©e, ils arrivent en ville. Accueillis chaleureusement par les Biterrois, « ils fraternisent avec les manifestants, occupent les allĂ©es Paul Riquet et s'opposent pacifiquement aux forces armĂ©es en place ». Les soldats s'installent alors sur les allĂ©es Paul Riquet, mettent crosse en lâair. La population leur offre vin et nourriture[64].
Le Midi est au bord de l'insurrection. à Paulhan, la voie ferrée est mise hors service par des manifestants qui stoppent ainsi un convoi militaire chargé de mater les mutins. à LodÚve, le sous-préfet est pris en otage[62]. Les autorités militaires ne peuvent accepter cette mutinerie. L'exemple du 17e régiment peut donner des idées similaires à d'autres régiments de la région[64].
Ă Paris, la RĂ©publique tremble, Clemenceau doit faire face Ă un vote de dĂ©fiance. Il joue son va-tout en intimant au commandement militaire de chasser les mutins dans la journĂ©e. Il y a nĂ©gociation, et dans lâaprĂšs-midi, aprĂšs avoir obtenu la garantie quâaucune sanction ne leur sera infligĂ©e, les soldats du 17e dĂ©posent les armes et se dirigent vers la gare sous bonne escorte et sans aucun incident majeur. Le 22 juin, par train, ils regagnent leur caserne agathoise. Clemenceau annonce la fin de la mutinerie et obtient la confiance au gouvernement par 327 voix contre 223. Le 23 juin une loi est enfin votĂ©e, qui rĂ©prime la chaptalisation massive des vins[64] - [62].
La nĂ©gociation et lâampleur du mouvement permettent dâĂ©viter une punition collective : les mutins du 17e sont affectĂ©s Ă Gafsa (Tunisie)[59], lieu de cantonnement de compagnies disciplinaires ; mais ils restent en dehors de ce cadre, sous un statut militaire ordinaire. Il n'y eut donc pas de sanctions pĂ©nales Ă la rĂ©volte du 17e, contrairement Ă la lĂ©gende qui courut Ă ce sujet. Cependant, durant la PremiĂšre Guerre mondiale, poursuivis par leur rĂ©putation de dĂ©serteurs, ils furent nombreux Ă ĂȘtre envoyĂ©s en premiĂšre ligne notamment dans les assauts sanglants de 1914[65]. C'est Ă la suite de ces Ă©vĂ©nements que, dĂ©sormais, les conscrits effectueront leur service militaire loin de chez eux. La mutinerie des soldats du 17e est restĂ©e cĂ©lĂšbre notamment par les paroles de la chanson de MontĂ©hus Gloire au 17e, dont le refrain clame : Salut, salut Ă vous, / Braves soldats du dix-septiĂšmeâŠ.
PĂ©riode contemporaine
En 1939, la caserne Mauraussan a été utilisé à la fois comme camp et comme hÎpital pour les républicains espagnols. Entre janvier et juin, 1 238 espagnols y ont été soignés par un personnel médical franco-espagnol[66].
Le 5 juillet 1944, la ville est bombardĂ©e par la 15th USAAF et des appareils de la mission Shuttle, avant dâĂȘtre libĂ©rĂ©e par la 1re DFL (division française libre)[67].
Bien aprÚs la Seconde Guerre mondiale, l'heure d'un certain déclin sonne pour Béziers. D'abord à travers la chute des prix du vin, puis par la crise des industries classiques. Le Nord de la ville est transformé par la construction de quelques ensembles d'HLM (La DevÚze, L'Iranget, La Dullague) aprÚs l'arrivée des rapatriés d'Algérie (les pieds-noirs) et, progressivement, Béziers est rongée par l'un des fléaux de l'époque actuelle : un taux de chÎmage particuliÚrement élevé. à partir du recensement de 1975 et jusqu'en 1990, la population décline et passe de 84 000 à 70 000 habitants.
Pour autant, BĂ©ziers a bĂ©nĂ©ficiĂ© depuis les annĂ©es 1960 de l'essor touristique du golfe du Lion. Les Biterrois peuvent poursuivre leurs Ă©tudes Ă BĂ©ziers depuis la crĂ©ation de l'IUT en 1992 et du centre universitaire Du Guesclin (universitĂ© Paul-ValĂ©ry) en 1996. La ville connaĂźt actuellement une nouvelle phase de dĂ©veloppement associĂ© Ă un nouvel essor dĂ©mographique qui profite Ă l'ensemble de l'agglomĂ©ration de BĂ©ziers grĂące notamment Ă l'arrivĂ©e de l'A75 (Clermont-Ferrand - BĂ©ziers) et une rĂ©percussion par ricochet de l'effervescence montpelliĂ©raine. En 2008, l'artiste plasticien Guillaume Bottazzi peint sur les MĂ»riers Blancs une Ćuvre contemporaine de 3 000 m2 environ TV FR3[68]. La rĂ©habilitation du centre historique et les grands projets d'amĂ©nagement urbanistique sont les signes d'un nouveau dĂ©part. Depuis 2005, la municipalitĂ©, dans le cadre de l'ANRU, a lancĂ© un grand chantier de restructuration du quartier prioritaire de la DevĂšze. Le 27 janvier 2008, la « barre Capendeguy », barre HLM de 500 logements construite en 1972, a Ă©tĂ© dĂ©molie. De nos jours, certains quartiers dĂ©labrĂ©s du centre-ville font peau neuve grĂące Ă une politique de rĂ©habilitation. La bourgeoisie d'avant-guerre s'est dĂ©placĂ©e du centre-ville vers les quartiers verdoyants et trĂšs prisĂ©s de l'UniversitĂ© (ancien Champ de Mars) et des ArĂšnes. Cependant, le nombre de logements vacants (parfois vĂ©tustes) demeure important en centre-ville malgrĂ© un important programme de restauration entrepris avant l'Ă©lection de Robert MĂ©nard et poursuivi par ce dernier.
Politique et administration
D'aprĂšs le politologue Emmanuel NĂ©grier, Ă BĂ©ziers : « les passerelles entre la droite dite rĂ©publicaine et la droite extrĂȘme sont trĂšs anciennes »[69].
Les maires de BĂ©ziers
Le conseil municipal
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Choisir Béziers » | Soutenu par le FN, DLR, le MPF et le RPF | Robert Ménard | 37 | Majorité | |
« Pour la renaissance de BĂ©ziers » | UMP | Ălie Aboud | 8 | Opposition | |
« Béziers résistante, solidaire » | PS | Jean-Michel Du Plaa | 4 | Opposition |
conseil municipal depuis 2020
Liste | Tendance | Président | Effectif | Statut | |
---|---|---|---|---|---|
« Choisir Béziers » | App RN | Robert Ménard | 43 | Majorité | |
« De l'audace pour notre ville » | LREM-Agir-MoDem | 3 | Opposition | ||
« A gauche BĂ©ziers » | PCF-PS-PRG-Occitanie PaĂs NĂČstre | 1 | Opposition | ||
« BĂ©ziers en commun : l'Ă©cologie solidaire en actions » | EĂLV-LFI-PA | 1 | Opposition | ||
Les Patriotes | LP | 1 | Opposition |
Municipales 2008 et 2014
Les Ă©lections municipales de 2008 ont mis en place l'Ă©quipe de Raymond Couderc pour un troisiĂšme et dernier mandat. Lors des Ă©lections municipales françaises de 2014, le dĂ©putĂ© UMP Ălie Aboud est battu lors d'une triangulaire par la liste menĂ©e par Robert MĂ©nard, soutenu par le Front national, Debout la RĂ©publique, le Mouvement pour la France et le Rassemblement pour la France[75] - [76].
Les cantons
Béziers est chef-lieu, jusqu'en mars 2015 de quatre cantons : Béziers I, Béziers II, Béziers III et Béziers IV, et illustrés ci-contre. Ils sont représentés au Conseil général de l'Hérault respectivement par Georges FontÚs[77] (UMP), Gérard Gautier[78] (UMP), Philippe Vidal[79] (PS) et Jean-Michel Du Plaa[80] (PS).
Le redécoupage prenant effet en mars 2015, avec les élections départementales, met en place trois nouveaux cantons.
Sécurité et secours
Béziers est équipé d'une caserne de pompiers[81], d'une prison[82], d'une brigade de proximité de gendarmerie[83], d'un commissariat de police nationale[84] et d'une Unité Locale de la Croix-Rouge française[85].
La ville dispose également d'une police municipale dont l'effectif passe de 41 à 80 agents, en 2015. Elle comporte une brigade canine ainsi qu'un dispositif de vidéosurveillance du centre-ville[86]. Elle est équipée de pistolets 7.65 automatiques depuis février 2015[87]. Le , la police municipale est la premiÚre de France à recevoir un drapeau. Le développement de cette police depuis l'élection de Robert Ménard suscite des polémiques trÚs médiatisées à l'échelle nationale[88].
Justice
BĂ©ziers est le siĂšge d'un tribunal judiciaire, d'un Conseil de prud'hommes et d'un tribunal de commerce.
En 2009, un centre pénitentiaire de 810 places est construit. En 2016, la Cité judiciaire est inaugurée dans le quartier Wilson Liberté L'Hours à « Rive Gauche ».
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[92] - [Note 5].
En 2020, la commune comptait 78 683 habitants[Note 6], en augmentation de 3,94 % par rapport Ă 2014 (HĂ©rault : +7,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Immigration
En 2016, selon l'Insee, Béziers compte 10 622 immigrés sur une population de 76 493 habitants soit 13,9 % de la population totale. Parmi eux 3,6 % sont originaires d'un pays d'Europe et 10,3 % d'un pays non européen (dont 7,5 % d'un pays du Maghreb)[95]. Selon MichÚle Tribalat, en 2016, un peu plus d'un tiers des jeunes de moins de dix-huit ans vivant à Béziers ont au moins un parent immigré né dans un pays non européen (dont 26 % du Maghreb et 4,2 % de Turquie)[96].
Enseignement primaire
PrÚs de 4 000 enfants sont inscrits dans les écoles primaires de la ville (27 écoles maternelles dont six privées, 28 écoles élémentaires dont six privées).
Enseignement secondaire
La ville compte neuf collÚges, un lycée classique proposant une classe préparatoire (Khùgne B/L) aux grandes écoles, deux lycées d'enseignement général et technologique (dont un privé) proposant de nombreuses formations en BTS et trois lycées professionnels.
CollĂšges publics
CollÚges privés
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Lycées d'enseignement général et technologique publics Lycées d'enseignement général et technologique privés
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Lycées professionnels publics
Lycées professionnels privés
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Enseignement supérieur
Le Clesi-ESEM France possÚde un campus à Béziers. Elle est la seule école médicale et paramédicale privée en France qui dispense une formation en kinésithérapie et en odontologie. L'école propose aussi une préparation au concours d'infirmier. Contrairement à l'enseignement public l'admission à l'ESEM France ne se fait pas sur concours PACES et contourne ainsi le Numerus Clausus[97].
En 2013, une classe prĂ©paratoire lettres et sciences humaines (HypokhĂągne B/L) s'est ouverte au LycĂ©e Henri-IV. L'annĂ©e suivante, la classe de PremiĂšre SupĂ©rieure (KhĂągne B/L) a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e afin de constituer un cycle complet de prĂ©paration aux grands concours (Normale Sup. / PrĂ©pa HEC / concours commun Ă l'entrĂ©e des Instituts d'Ătudes Politiques).
Le Centre inter-régional de développement de l'occitan - MediatÚca occitana (CIRDOC), est le plus important centre de ressources sur la langue et civilisation occitanes en France.
Le groupe d'enseignement supĂ©rieur associatif SUPEXUP est prĂ©sent Ă BĂ©ziers (rĂ©sidence Chapat, sur les AllĂ©es Paul Riquet) depuis 2009, et dĂ©livre des formations bac+2 et bac+3 (reconnues par l'Ătat) dans trois facultĂ©s : immobilier (Ă©cole de la FNAIM de l'HĂ©rault), commerce et communication, gestion et ressources humaines.
Avec lâIUT de BĂ©ziers (universitĂ© de Montpellier) et plusieurs STS/BTS (lycĂ©es Jean-Moulin, Henri IV et La TrinitĂ©), et le dĂ©veloppement du site universitaire Du Guesclin (universitĂ© Paul-ValĂ©ry, Montpellier-3) au Champ de Mars, BĂ©ziers compte, en 2015, plus de 1 500 Ă©tudiants mais ne bĂ©nĂ©ficie pas encore de toutes les infrastructures dâune ville Ă©tudiante : restaurant universitaire privĂ©, pas de citĂ© universitaire, absence de nombreux services universitaires de vie Ă©tudiante (SCUIO, SCAC, etc.), mais absence palliĂ©e en partie par les activitĂ©s du dynamique service jeunesse de lâAgora.
L'AS BĂ©ziers
La ville de Béziers fut pendant de nombreuses années la capitale française du rugby à XV. En effet, l'ASBH remporta onze titres de champion de France entre 1961 et 1984 et joua quinze finales. Les joueurs aux couleurs « Rouge et Bleu » faisaient trembler les équipes du rugby français de cette fameuse époque.
En 1968, sous la houlette de Raoul BarriĂšre, lâĂ©quipe dĂ©croche le titre de champion de France Juniors. Ă partir de cette ossature, Raoul BarriĂšre, le « sorcier de SaucliĂšres », construit l'Ă©quipe qui rentre dans la lĂ©gende comme « les Invincibles » et qui collectionne les Brennus en 1971, 1972, 1974, 1975, (finaliste en 1976), 1977 et 1978, avec Richard Astre comme capitaine et des joueurs mythiques comme Jean-Louis Martin, Alain Paco, Armand Vaquerin, Alain EstĂšve, Georges Senal, Olivier SaĂŻsset, Jack Cantoni, Henri Cabrol et une longue liste d'internationaux.
Le dĂ©part de BarriĂšre et d'Astre, Ă la suite d'une crise du club, n'empĂȘche pas le succĂšs dans la course au titre en 1980, 1981, 1983 et 1984.
Béziers détient aussi quatre challenges Yves du Manoir (1964, 1972, 1975 et 1977) et une Coupe de France (1986).
La fin de l'hĂ©gĂ©monie coĂŻncide avec le dĂ©cĂšs du capitaine Pierre Lacans en 1985. Depuis, et avec le passage obligĂ© du rugby au professionnalisme, le club connaĂźt des succĂšs divers, naviguant entre le Top 14 et la fĂ©dĂ©rale 1, avec le passage entre autres de joueurs français de renom comme Richard Dourthe, Pierre Mignoni, Thibaut Privat, SĂ©bastien Bruno ou bien Richard Castel et mĂȘme d'Ă©trangers comme l'international australien Warwick Waugh, le flanker nĂ©o-zĂ©landais Angus Gardiner, sans parler du buteur argentin Diego Giannantonio. Actuellement, le club Ă©volue au stade Raoul-BarriĂšre. MalgrĂ© cette perte de domination, l'ASBH a pu bĂ©nĂ©ficier pendant plusieurs annĂ©es d'un centre de formation formant de trĂšs bons joueurs tels que Yannick Nyanga ou Dimitri Szarzewski voire, plus rĂ©cemment, Damien Vidal.
L'ASBH est connu pour ses supporters et leurs cris « aqui aqui es besiers ».
Prendre le contrĂŽle
DĂ©but mai 2020, le rachat de l'ASBH a commencĂ©, aprĂšs que le porte-parole Christophe Dominici a confirmĂ© des rumeurs selon lesquelles un investisseur Ămirati serait intĂ©ressĂ© par un rachat du club. Cependant, son identitĂ© n'a pas Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e, la dĂ©cision devant ĂȘtre prise le 31 mai. Le 23 juin, plus de 3 semaines aprĂšs date, le club a annoncĂ© un autre projet de reprise du sponsor principal du club, Louis-Pierre Angelotti, soutenu par l'ancien prĂ©sident du Stade Toulousain RenĂ© Bouscatel, appelĂ© Ă devenir le nouveau prĂ©sident de l'ASBH. La situation a conduit Ă une bataille mĂ©diatique ouverte, Dominici exigeant un contrĂŽle fiscal du club. La situation a en outre invitĂ© la FĂ©dĂ©ration française de rugby (FFR) et l'ASBH, la premiĂšre accusant la seconde pour ne pas avoir payĂ© l'argent. Ă peine deux jours plus tard, Louis-Pierre Angelotti annonçait avoir «renoncĂ© dĂ©finitivement» au projet de reprise. Il a dĂ©clarĂ© «avoir subi de graves insultes et des menaces inacceptables et insupportables». Le 13 juillet, la Direction nationale de l'assistance et du contrĂŽle de gestion de la FFR, chargĂ©e du contrĂŽle des finances des clubs de rugby, a Ă©galement rejetĂ© le dossier Ămirati pour manque de garanties, laissant le club sur le point de dĂ©poser une relĂ©gation administrative[98] - [99].
Autres clubs
En rugby Ă XV BĂ©ziers a Ă©galement eu comme clubs :
Occitan Rugby Biterrois depuis 2012
- BĂ©ziers Riquet :
- 2012 : Champion du Languedoc Promotion d'Honneur en
- 2010 : Champion de France de 2e série
- 2009 : Champion de France de 3e série
- FraĂźcheur BĂ©ziers[100] :
- AS Cheminots de BĂ©ziers
Rugby Ă XIII
La ville de BĂ©ziers ne compte plus de club de rugby Ă XIII.
Autres sports
La commune de Béziers est présente dans d'autres sports, comme :
- le volley-ball, avec l'équipe féminine des Béziers Angels, championne de France 2018 (Ligue AF) ;
- le football, l'Avenir sportif Béziers, club créé en 2007 (par le rapprochement entre les équipes de l'AS Saint-Chinian, du FC Béziers-Méditerranée et du Béziers-Cheminots), il évolue en National 3 pour la saison 2022-2023 ;
- le tennis, avec Richard Gasquet, né à Béziers et originaire de Sérignan ;
- le baseball, avec le Baseball Club Biterrois, surnommé les Pirates, qui a été champion de France Nationale 2 en 2002 et vice-champion de France N2 pour la saison 2015 ;
- le catch, avec l'Association biterroise de catch
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
Les Biterrois ont un revenu mĂ©dian annuel d'environ 14 172 ⏠et infĂ©rieur de 39,61 % au revenu mĂ©dian français (19 785 âŹ)[101].
Emploi et pauvreté
Le taux de chÎmage, en 2014, pour la commune s'élÚve à 22,3 %, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (10,4 %)[102] - [103].
La ville reste, en 2020, en situation de « grande détresse sociale et d'inégalités d'une rare intensité ». Les indicateurs socio-économiques sont alarmants: 34 % de pauvreté, 23,4 % de chÎmage selon les chiffres de l'Insee[69].
La Cour des comptes, dans un rapport portant sur la période 2013-2019, relÚve que « Si la situation financiÚre est en voie de rétablissement, l'absence de réalisation de nouveaux équipements structurants, notamment en direction des étudiants et des jeunes actifs, est un handicap susceptible de pénaliser le développement du territoire »[69].
Grandes entreprises
BĂ©ziers abrite le siĂšge social de 40 grandes entreprises, (chiffre d'affaires supĂ©rieur Ă 10 MâŹ)[104].
Culture locale et patrimoine
- Les arĂšnes antiques de BĂ©ziers.
- La cathédrale Saint-Nazaire de Béziers.
- Le pont-canal de BĂ©ziers sur l'Orb.
- Vue générale : carte postale (1906).
- Le Pont Vieux de Béziers et la Cathédrale Saint-Nazaire de Béziers
Ăglise catholique
- La cathĂ©drale Saint-Nazaire-et-Saint-Celse : situĂ©e sur les hauteurs de la ville, tout prĂšs du lycĂ©e Henri-IV, elle est visible de trĂšs loin lorsqu'on arrive Ă BĂ©ziers par la route de Narbonne. Appartenant au style gothique « mĂ©ridional » du XIVe siĂšcle, les voĂ»tes de sa nef, large de 14 mĂštres, s'Ă©lĂšvent Ă 32 mĂštres. La longueur totale du vaisseau est de cinquante mĂštres. La rose ouest est d'un diamĂštre de dix mĂštres. L'orgue Poncher Puget est remarquable. Les vitraux du chĆur datent du XIVe siĂšcle. Le maĂźtre-autel est surmontĂ© d'une gloire et d'un buffet d'orgues (XVIIe et XVIIIe siĂšcles). Le clocher, quant Ă lui s'Ă©lĂšve Ă 46 m ; sa terrasse est surmontĂ©e d'un campanile en fer forgĂ© abritant une cloche de la toute fin du XVIIIe siĂšcle. Le cloĂźtre attenant et le jardin des Ă©vĂȘques surplombent le faubourg. L'Ă©difice a Ă©tĂ© classĂ© au titre des monuments historiques en 1840[105]. De nombreux objets sont rĂ©fĂ©rencĂ©s dans la base Palissy (voir les notices liĂ©es)[105].
- L'église Saint-Jacques romane. L'Abside a été classé au titre des monuments historiques en 1912. L'Abside a été classé au titre des monuments historiques en 1912[106]. La Nef (à l'exception des deux premiÚres travées occidentales, reconstruites au 19e siÚcle) a été classé au titre des monuments historiques en 1967[106].
- La basilique Saint-Aphrodise. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1983[107]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[107].
- L'église de la Madeleine. L'édifice a été classé au titre des monuments historiques en 1987[108]. De nombreux objets sont référencés dans la base Palissy (voir les notices liées)[108].
Quelques Ă©glises de BĂ©ziers
La cathédrale Saint-Nazaire et en contrebas, l'église Saint-Jude. Chapelle des Pénitents. L'église de l'Immaculée-Conception. L'église de la Sainte-Famille. L'église Saint-Jacques. L'église Bon-Pasteur.
Protestantisme
- Ăglise ĂvangĂ©lique Baptiste de BĂ©ziers, rue Jacques Brel.
- Temple protestant de BĂ©ziers, construit en 1899 rue GĂ©nĂ©ral ThomiĂšres. Ăglise rĂ©formĂ©e membre de Ăglise protestante unie de France[109].
- Ăglise ĂvangĂ©lique Libre de BĂ©ziers, rue Auguste Comte[110].
- Assemblée de Dieu de Béziers, rue Dimitri Amilakvari[111].
- Ăglise ĂvangĂ©lique, rue Andoque.
Patrimoine environnemental
- Le plateau des poĂštes : ce vaste parc Ă l'anglaise amĂ©nagĂ© par les paysagistes Denis et EugĂšne BĂŒhler et ouvert en 1867, rassemble de nombreuses statues de poĂštes et la monumentale « statue-cascade » du Titan par Injalbert ; il relie la gare aux allĂ©es Paul Riquet oĂč se trouve la grande statue en bronze (Ă©rigĂ©e en 1838) du gĂ©nial crĂ©ateur du canal du Midi (Pierre-Paul Riquet) par le sculpteur David d'Angers, qui a Ă©galement rĂ©alisĂ© les bas reliefs qui ornent la façade nĂ©o-classique du thĂ©Ăątre municipal Ă l'italienne en haut de ces mĂȘmes allĂ©es (1844).
- Le jardin-promenade de la Plantade.
- Le jardin médiéval de Saint-Jean-des-Anneaux.
- L'Ăźle de Tabarka, sur l'Orb.
- Le domaine de Saint-Jean-d'Aureilhan.
- Le domaine de Bayssan (sortie Ouest).
- Le domaine IDRACA.
Architecture civile
- Les arÚnes : Béziers compte deux arÚnes : l'une datant de l'époque romaine, dont les structures et soubassements sont réhabilités aprÚs de longs travaux, située dans le quartier Saint-Jacques (voir ArÚnes romaines de Béziers), et l'autre construite en 1897 sur le modÚle des arÚnes espagnoles par Fayot, Glaize et Sautet (voir historique dansi ArÚnes modernes de Béziers). Il s'agit des plus grandes arÚnes de ce type en France (13 100 places). Des artistes de passage dans la ville y produisent des concerts et des corridas sont organisées pendant les festivités de la Féria d'août.
- Le pont Vieux sur l'Orb (Moyen Ăge).
- Le cimetiĂšre vieux, cimetiĂšre crĂ©Ă© au XVIIIe siĂšcle, vĂ©ritable musĂ©e Ă ciel ouvert avec de nombreuses tombes, Ćuvres de sculpteurs biterrois tels que Jean Magrou ou Injalbert. On peut y voir des tombes insolites surĂ©levĂ©es et accessibles en montant de 4 Ă x marches
- Le canal du Midi XVIIe
- Le pont-canal, milieu XIXe
- Les Ă©cluses de Fonseranes, milieu XVIIe
- Le lycée Henri-IV (Béziers) : CollÚge Royal (1598) par lettres patentes du roi, il était tenu par les Jésuites jusqu'à la Révolution. Les Jésuites partis, il a continué à rester un établissement trÚs prisé dans la région pour la haute qualité de son enseignement. Ses bùtiments ont été reconstruits dans un pur style Haussmannien à la fin du XIXe - début XXe siÚcle, à l'image des grands lycées parisiens. Voisin de la cathédrale St Nazaire, le lycée Henri IV offre un magnifique panorama sur toute la plaine de l'Orb jusqu'aux Pyrénées. Ses bùtiments imposants en pierre de taille dorée sont classés aux Monuments Historiques.
- Les grandes halles de style Baltard (fin XIXe).
- L'hĂŽtel de la sous-prĂ©fecture est l'Ćuvre en 1953 de l'architecte Adolphe Thiers[112].
- Chùteau de la Dragonne, propriété de la famille Fayet, d'Andoque de SériÚge et d'Abbadie d'Ithorrotz.
Patrimoine culturel
Chaque annĂ©e, le 28 avril, se dĂ©roule la procession de saint Aphrodise oĂč lo camĂšl se promĂšne dans les rues dirigĂ© par son guide, le papari[113].
Lieux de culture
- La médiathÚque André-Malraux (MAM) ;
- Le centre inter-régional de développement de l'occitan - MediatÚca occitana (CIRDOC), médiathÚque publique.
Musées
- Le musĂ©e des beaux-arts, dans les hĂŽtels particuliers FabrĂ©gat et Fayet, expose des sculptures de Jean-Antoine Injalbert, des dessins et la collection d'art de Jean Moulin, ainsi que des toiles de Hans Holbein, SĂ©bastien Bourdon, ThĂ©odore GĂ©ricault, Vincent van Gogh, ChaĂŻm Soutine, Henri GoetzâŠ
- Le musée du Biterrois et le museum d'histoire naturelle, installés dans l'ancienne caserne Saint-Jacques, présente des collections sur la vie biterroise et l'environnement naturel régional.
- Le Musée taurin de Béziers, 7 rue Massol, présente la série complÚte d'estampes de Francisco de Goya La Tauromaquia, des costumes de lumiÚres, affiches, tableaux... expositions temporaires.
Théùtres, salles de spectacles et de concerts
- La salle de spectacle Zinga Zanga (quartier MontflourĂšs)
- Le théùtre municipal (XIXe) (allées Paul Riquet)
- Le Palais des congrÚs (avenue Saint-Saëns)
- Le théùtre des Franciscains (boulevard Du Guesclin)
- L'ancien théùtre Art nouveau des Variétés
- Le théùtre du Minotaure [privé] (rue Solférino)
Personnalités liées à la commune
De nombreuses personnalités ont eu un attachement particulier à la ville de Béziers, notamment celles appartenant à la liste ci-aprÚs (classement par année de naissance) :
- Jedaiah ben Abraham Bedersi (c.â1270-c.â1340), poĂšte, mĂ©decin et philosophe juif nĂ© Ă BĂ©ziers ;
- Pierre-Paul Riquet (1609-1680), ingénieur et entrepreneur qui a conçu et réalisé le canal du Midi, né à Béziers ;
- Jean-Antoine Injalbert (1845-1933), sculpteur né à Béziers ;
- Jean Moulin (1899-1943), haut fonctionnaire, président du Conseil national de la Résistance, compagnon de la Libération, mort pour la France sous la torture, né à Béziers ;
- Edgar Faure (1908-1988), homme d'Ătat et acadĂ©micien, nĂ© Ă BĂ©ziers ;
- Jean-Claude Gayssot (1944-), ancien ministre de l'Ăquipement, des Transports et du Logement, nĂ© Ă BĂ©ziers ;
- Max Cabanes (1947-), illustrateur et auteur de bande dessinĂ©e, laurĂ©at du Grand prix de la ville d'AngoulĂȘme, nĂ© Ă BĂ©ziers ;
- Robert MĂ©nard (1953-), maire de BĂ©ziers, journaliste, essayiste, cofondateur de l'association Reporters sans frontiĂšres (RSF), a grandi Ă BĂ©ziers ;
- Ălisabeth DaynĂšs (1960-), sculptrice et plasticienne, spĂ©cialiste de la reconstitution d'hommes prĂ©historiques, nĂ©e Ă BĂ©ziers ;
- Alexis CorbiÚre (1968-), homme politique né à Béziers ;
- Laeticia Hallyday (1975-), personnalité médiatique, épouse du chanteur Johnny Hallyday, née à Béziers ;
- Richard Gasquet (1986-), joueur de tennis né à Béziers ;
- Sébastien Castella (1983-), torero de renommée internationale né à Béziers ;
- Samuel Honrubia (1986-), joueur de handball, champion olympique, du monde et d'Europe, né à Béziers ;
- Alexandra Rosenfeld (1986-), reine de beauté, Miss France et Miss Europe 2006, née à Béziers.
- Bernard Pons (1926-2022), personnalité politique française.
Blason
BĂ©ziers
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Drapeau
BĂ©ziers
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Logotype
BĂ©ziers (1989-1995)
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BĂ©ziers (1996-2012)
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BĂ©ziers (2012-2014)
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BĂ©ziers (depuis le 9 avril 2014)
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Animal totémique
Comme de nombreuses communes de l'HĂ©rault, BĂ©ziers possĂšde son animal totĂ©mique, le chameau. Celui-ci trouve son origine dans la lĂ©gende de saint Aphrodise, et lors de la fĂȘte duquel il parade, Ă la rencontre de la population.
Pour approfondir
Ouvrages généraux
- Claude Lapeyre et Alain Roque, BĂ©ziers pas Ă pas : ses rues, ses allĂ©es, ses monuments, Le Coteau, Ăd. Horvath, coll. « Pas Ă pas », , 256 p., 28 cm (ISBN 271710349X et 9782717103496, OCLC 461749064, BNF 34771756, SUDOC 006883842, lire en ligne)
- Viala, Michel, BĂ©ziers en 100 questions, Saint-Avertin, Sutton, dl 2013, 112 p. (ISBN 978-2-8138-0680-2 et 2813806803, OCLC 859444418, lire en ligne)
- Viala, Michel, Béziers, Joué-lÚs-Tours, Sutton, , 128 p. (ISBN 2-84253-687-8 et 9782842536879, OCLC 52813378, lire en ligne)
- Viala, Michel, BĂ©ziers de A Ă Z, Sutton, (ISBN 2-84910-506-6 et 9782849105061, OCLC 77078319, lire en ligne)
- Alén Garabato, Carmen, Béziers, ville occitane ? actes des [XVIIe] Rencontres tenues à Béziers au Centre Du Guesclin, Université Paul-Valéry-Montpellier III, le 18 novembre 2006, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, , 191 p. (ISBN 978-2-35412-015-3 et 235412015X, OCLC 494560518, lire en ligne)
- Alazard, Pierre, Béziers, hÎtels particuliers & demeures remarquables : des racines, des pierres et des hommes : histoire d'une évolution urbaine, Béziers, Société Archéologique, Scientifique & Littéraire de Béziers, , 475 p. (ISBN 978-2-9558400-3-0 et 2955840033, OCLC 1082429412, lire en ligne)
Ouvrages historiques
- Luc Baby, Pensée morale et religieuse d'aprÚs la presse de l'Hérault sous la seconde République, Béziers, Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers, coll. « Cahier de la Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers » (no 26), , 86 p.
- Mathilde Bellaud-Dessalles, Histoire de Béziers : des origines à la Révolution française, Béziers, Clareton, , 282 p.
- Bertouy, Edouard et Taurines, Robert, Castelbon de Beauxhostes : l'Ăąge d'or du spectacle lyrique aux arĂšnes de BĂ©ziers, Cazouls-lĂšs-BĂ©ziers, Mont, , 111 p. (ISBN 978-2-915652-14-7 et 2915652147, OCLC 191813177, lire en ligne)
- Monique Bourin et Jean Sagnes, En Languedoc au XIIIe siÚcle le temps du sac de Béziers : actes des [XXe] Rencontres tenues à Béziers au Centre Du Guesclin, Université Paul-Valéry-Montpellier III, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, , 326 p. (ISBN 978-2-35412-068-9 et 2354120680, OCLC 708355991, lire en ligne)
- Robert CavaliĂ©, BĂ©ziers... : histoire d'en parler, au nom des pĂšres, des fils, et de leur esprit, Cazouls-les-BĂ©ziers, Ăd. du Mont, coll. « Lo camel », , 205 p.
- Robert CavaliĂ©, Le siĂšcle d'or de BĂ©ziers, Cazouls-les-BĂ©ziers, Ăd. du Mont, coll. « Lo camel », , 150 p.
- Monique Clavel, Béziers et son territoire dans l'Antiquité, Les belles lettres,
- Cyril Hershon, Les troubadours de Béziers, vol. cahier IX, Société Archéologique, Scientifique & Littéraire de Béziers,
- Carlos Heusch et Gouiran, GĂ©rard, Biterris : BĂ©ziers et son rayonnement culturel au Moyen Ăge : actes des [XIIe] Rencontres tenues Ă BĂ©ziers au Centre Du Guesclin, UniversitĂ© Paul-ValĂ©ry-Montpellier III, le 8 dĂ©cembre 2001, BĂ©ziers/Perpignan, Ville de BĂ©ziers, , 143 p. (ISBN 2-914518-33-1 et 9782914518338, OCLC 52811631, lire en ligne)
- Jean Sagnes, Histoire de BĂ©ziers, Toulouse, Privat, , 351 p. (ISBN 2-7089-8240-0 et 9782708982406, OCLC 15356447, lire en ligne)
- Antonin Soucaille, BĂ©ziers pendant la RĂ©volution : 1789-1800, BĂ©ziers, J. Sapte, , 360 p. (lire en ligne)
- Daniela Ugolini, Elian Gomez et Michel Zink, Béziers, vol. 34/4, Paris, Académie des inscriptions et belles-lettres, , 405 p. (ISBN 978-2-87754-285-2 et 2877542858, OCLC 836102659, lire en ligne)
- Ouvrage collectif, "ArĂšnes de BĂ©ziers, 150 ans de passions taurines, lyriques, festives" Ăd. du Chameau Malin, BĂ©ziers 2018, 465 p. format 21/27
Articles connexes
Histoire
Liens externes
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à la santé :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Site officiel
- BĂ©ziers sur le site de l'Insee
- Site de l'office de tourisme Béziers Méditerranée
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu dâassurer la protection de ses biens), et de 5 mĂštres de part et dâautre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[38].
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- Emmanuelle Boillot, « Béziers est bien la ville la plus ancienne de France », Midi libre, (consulté le ).
- Ludovic Trabuchet, « Des révélations sur le passé grec de Béziers », Midi libre, .
- « Béziers : histoire d'une capitale du vin déchue », sur O, (consulté le )
- « Calculez la distance entre deux villes », sur le site Distance.to.
- « Fiche du Poste 34032002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- Inventaire national du patrimoine naturel Natura 2000.
- BIOTOPE et CEN LR (Diagnostic Ă©cologique prĂ©alable Ă lâĂ©laboration du document dâobjectifs de la ZPS « Est et Sud de BĂ©ziers» ; FR 9112022. Inventaire et description biologique, analyse Ă©cologique, avril 2011.
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Béziers », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
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