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SĂ©bastien Bourdon

Sébastien Bourdon, né le à Montpellier, mort le à Paris, est un peintre français, le fils d'un peintre sur verre.

SĂ©bastien Bourdon
Portrait de Sébastien Bourdon d'après Hyacinthe Rigaud - Gravure de Laurent Cars.
Fonction
Peintre de cour
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  55 ans)
Paris
Activités
Parentèle
Louis I du Guernier (beau-frère)
Autres informations
Membre de
Ĺ’uvres principales
Le Mariage mystique de Sainte Catherine (d), Reine Christine de Suède (d), Johan Leijoncrona (mort en 1687) (d)

Biographie
Christine de Suède (1653)
musée du Prado.
DĂ©position de Croix (vers 1650)
musée du Louvre.

Il lutte longtemps contre la misère. Brièvement soldat à 18 ans, son adolescence bohème l’emmène de ville en ville.

Après 1634, il est à Rome où il étudie les œuvres de Claude Lorrain, de Caravage, de Pieter van Laer. Sa précocité le rend vite célèbre : à 20 ans, il produit des chefs-d’œuvre d’une rare sensibilité.

Menacé par l’Inquisition comme calviniste, il doit rentrer à Paris en 1637. Il peint le Martyre de saint Pierre, tableau qui le plaça au rang le plus élevé parmi ses contemporains. Excellant dans tous les genres, il réalise des bambochades ou des scènes de bataille, au goût d’une clientèle parisienne séduite par une palette riche en couleurs.

Le jeune peintre protestant au tempérament de feu s’assagit peu à peu ; il reçoit d’importantes commandes. Devenu en 1648 l’un des douze membres fondateurs de l'Académie royale de peinture et de sculpture, il rêve de créer à Montpellier une académie sœur.

En 1652, il est à Stockholm, invité par la reine Christine de Suède qui le nomme son premier peintre. En 1657, lors d’un ultime séjour dans sa ville natale, Bourdon peint La Chute de Simon le magicien pour la cathédrale Saint-Pierre, où ce grand tableau est toujours visible.

Il est l'oncle maternel de James Parmentier.

Sébastien Bourdon mourut le et fut inhumé le au cimetière du faubourg Saint-Germain.

Mariages

Sebastien Bourdon épousa en premières noces, le au temple de Charenton, Suzanne, sœur du peintre protestant Louis I Du Guernier, veuve de l’ingénieur Nicolas Colsonnet, dont

« Veuf depuis le précédent », Sebastien Bourdon, « peintre du roi, recteur de l’Académie royale de peinture et de sculpture » épousa en secondes noces, le au temple de Charenton, « Marguerite Jumeau, fille de Daniel Jumeau, vivant marchand, demeurant à Tours, et de défunte Marie Bernier »[1]

Ĺ’uvres

Ă€ Rome

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Le martyre de saint André, musée des Augustins de Toulouse.
Le martyre de saint André, musée des Augustins de Toulouse.

Séjour en Suède
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  • Paysage avec une pause lors de la Fuite en Égypte (1653-1657), huile sur toile, Metropolitan Museum of Art, New York ;
  • MoĂŻse sauvĂ© des eaux (1655-1660), huile sur toile, 120 Ă— 173 cm, National Gallery of Art, Washington[25].
  • Le Christ et les enfants, huile sur toile, 50 Ă— 61 cm,musĂ©e du Louvre, Paris[26] ;
  • Le Christ et les enfants, pierre noire et lavis d'encre de Chine. H. 0,358 ; L. 0, 505 m[27]. Paris, Beaux-Arts de Paris. Ce dessin est prĂ©paratoire Ă  la toile reprĂ©sentant le mĂŞme sujet, conservĂ©e au Louvre. Ils peuvent ĂŞtre situĂ©s tous les deux vers 1655, pĂ©riode qui suit le retour de Suède de l'artiste et qui prĂ©cède son dĂ©part Ă  Montpellier. Il est alors plus que jamais influencĂ© par Poussin. Cette inspiration s'exprime dans une construction de composition Ă  l'antique en plan parallèles Ă©tagĂ©s. L'artiste adopte un langage graphique très expressif pour traduire cette scène inspirĂ©e des Évangiles[28].
SĂ©jour Ă  Montpellier
L'Homme aux rubans noirs (vers 1657)
musée Fabre, Montpellier.

Les dernières années

Dates non documentées
La délivrance de saint Pierre, musée des Beaux-Arts de Chartres.
La délivrance de saint Pierre, musée des Beaux-Arts de Chartres.

Notes et références

Notes
  1. La scène est rapportée par Suétone dans La vie des douze Césars, devant le tombeau construit par Ptolémée IV à Alexandrie : Auguste se fit ouvrir le tombeau d'Alexandre et en fit tirer le corps. Il lui mit une couronne d'or sur la tête, le couvrit de fleurs, lui rendit toutes sortes d'hommages. La toile a été la propriété de Louis XIV qui l'accrocha dans le château de Marly. En mettant en valeur cet hommage d'Auguste à Alexandre, Louis XIV se place dans cette filiation (comme dans le cas des toiles de Le Brun célébrant les batailles d'Alexandre) . Source :Grande Galerie - Le Journal du Louvre, sept./oct./nov./ 2011, n°17.

Références
  1. Charles Ponsonailhe, Sébastien Bourdon, sa vie et son œuvre, d'après des documents inédits, tirés des archives de Montpellier (1883, 1886).
  2. Mobilier (Culture.gouv).
  3. Four Ă  chaux, Munich (rkd)
  4. Paysage, Montréal (musée)
  5. Mina Gregori (trad. de l'italien), Le Musée des Offices et le Palais Pitti : La Peinture à Florence, Paris, Editions Place des Victoires, , 685 p. (ISBN 2-84459-006-3), p. 578
  6. Descartes, Louvre (joconde)
  7. Mendiants, Louvre (atlas)
  8. Bacchus et Cérès, Budapest (musée)
  9. Crucifixion de St Pierre, Ntre Dame (cathédrale)
  10. Iphigénie, Orléans (joconde)
  11. Présentation, Louvre (atlas)
  12. Antoine et Cléopâtre, Louvre (joconde)
  13. Fuite en Egypte, Louvre (joconde)
  14. Salomon, Louvre (joconde)
  15. Christ et anges, Lille (rmn)
  16. « Le martyre de saint André », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  17. St André, Lille (rmn)
  18. Ste Famille, Magnin (musée)
  19. Baptême du Christ, Metropolitan, (musée)
  20. Andromède, Munich (akg)
  21. DĂ©position, Louvre (atlas)
  22. Reine Christine, Prado (musée)
  23. Christine de Suède, Stockholm (musée)
  24. Charles X, Stockholm (musée)
  25. Moïse sauvé, Washington (musée)
  26. Christ et enfants, Louvre (joconde)
  27. « Le Christ et les enfants, Sébastien Bourdon », sur Cat'zArts
  28. Brugerolles, Emmanuelle, Le Dessin en France au XVIIe siècle dans les collections de l’École des Beaux-Arts, Paris, École nationale supérieure des Beaux-Arts éditions, 2001, p. 275-278, Cat. 69.
  29. James Stourton (trad. de l'anglais), Petits Musées, grandes collections : Promenade à travers l’Europe, Paris, Scala, , 271 p. (ISBN 2-86656-327-1), p. 32
  30. Jean Pierre Thomas et Eugène Thomas, Mémoires historiques sur Montpellier et sur le département de l'Hérault, Paris, Gabon, , XII, fig. et carte, 468, in-8° (OCLC 27142390, BNF 31460839, SUDOC 007587732, présentation en ligne, lire en ligne), p. 197 (consulté le 19 novembre 2018).
  31. Chute de Simon, Montpellier (cathédrale)
  32. https://www.flickr.com/photos/92600277@N02/8416779253/in/set-72157632618266147
  33. Https : //commons.wikimedia.org/wiki/File : Veteran_mg_8190c.jpeg?uselang=fr, , 80 p.
  34. Auguste, Louvre (joconde).
  35. Didon et Enée, Rouen (joconde).

Annexes

Bibliographie
  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 333.
  • AndrĂ© FĂ©libien, Entretiens sur les vies et les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes, t. 5e partie - 9e entretien, Paris, (lire en ligne), p. 85-114.
  • Eugène et Émile Haag, « Bourdon (SĂ©bastien) », dans La France protestante, ou Vies des protestants français qui se sont fait un nom dans l'histoire depuis les premiers temps de la rĂ©formation jusqu'Ă  la reconnaissance du principe de la libertĂ© des cultes par l'AssemblĂ©e nationale ; ouvrage prĂ©cĂ©dĂ© d'une Notice historique sur le protestantisme en France ; suivi des Pièces justificatives et rĂ©digĂ© sur des documents en grande partie inĂ©dits, vol. 2 Basnage-Brodeau, Paris, Bureau de la publication, (lire en ligne), p. 480-482
  • Charles Ponsonailhe, SĂ©bastien Bourdon, sa vie et son Ĺ“uvre, d'après des documents inĂ©dits, tirĂ©s des archives de Montpellier (1883, 1886).
  • Lucien Raulet, « Les billets d'enterrement d'artiste huguenots de l'ancienne AcadĂ©mie royale de peinture et de sculpture (1653-1712) - VI-SĂ©bastien Bourdon », Bulletin. Études, Documents, Chronique littĂ©raire, SociĂ©tĂ© de l'histoire du protestantisme français, LVIe annĂ©e,‎ , p. 64 (lire en ligne)
  • Jacques Thuillier, SĂ©bastien Bourdon 1616-1671, cat. expo. (Montpellier, musĂ©e Fabre, 2000), Paris, Éditions de la RĂ©union des MusĂ©es nationaux, 2000.
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