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Temple de Charenton-le-Pont

Le temple protestant de Charenton est un édifice religieux située 12 rue Guérin à Charenton-le-Pont. La paroisse est membre de l'Église protestante unie de France.

Temple de Charenton
Image illustrative de l’article Temple de Charenton-le-Pont
Présentation
Culte protestant réformé
Type Temple paroissial
Rattachement Église protestante unie de France
Fin des travaux 1889
Site web www.eglise-protestante-charenton.fr
GĂ©ographie
Pays France
RĂ©gion ĂŽle-de-France
DĂ©partement Val-de-Marne
CoordonnĂ©es 48° 49′ 25″ nord, 2° 24′ 58″ est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Temple de Charenton

Charenton a constitué le premier lieu de culte protestant autorisé en région parisienne, par l'édit de Nantes, dès 1607. L'emplacement du premier temple, rasé en 1685, se situe sur le territoire de l'actuelle commune de Saint-Maurice.

Histoire

Sous l'Ancien RĂ©gime

Les protestants bénéficient d'un droit restreint d'exercice de leur culte, cette restriction concerne notamment la possibilité de célébrer le culte dans les villes importantes[1]. Pour Paris, l'édit de Nantes de 1598 interdit la construction de temples protestants à moins de cinq lieues de la ville[2].

En conséquence, le premier temple de Paris est construit à l'est, à Charenton (sur le territoire de l'actuelle commune de Saint-Maurice, à l'angle de la rue du Val-d'Osne et de la rue du Maréchal-Leclerc), en 1607, par l'architecte Jacques II Androuet du Cerceau. Pour imposer cette dérogation, Henri IV dut décréter que Charenton était bien éloigné de cinq lieues de Paris[3]. Ce premier temple est détruit par un incendie en 1621.

Un deuxième temple est construit en 1623 par Salomon de Brosse et Jean Thiriot.

On y accédait par une voie disparue qui était située approximativement dans l'axe de l'actuelle impasse du Val d'Osne rejoignant la place de l'église en passant à l'arrière des actuelles écoles et Mairie et à l'intérieur du domaine de l'hôpital Esquirol.

En 1631, y a lieu synode national de Charenton, où les protestants décrètent la possibilité pour les Calvinistes et les Luthériens de participer ensemble à des cérémonies, notamment la Sainte-Cène.

Le temple est rasé en 1685, après la révocation de l'édit de Nantes[4].

Le couvent du Val d'Osne est établi à partir de 1700 sur le domaine de l'ancien temple (bâtiment préservé du Consistoire et église construite à partir de 1703). Le couvent fermé à la Révolution est vendu comme bien national. Il n'en reste aucun vestige[5].

Pasteurs principaux de l'Église de Charenton

Temple actuel

Le temple actuel est construit en 1889.

Architecture

Temple actuel

Le temple construit en 1889 possède un plan rectangulaire. Il est surmonté d'un toit à longs pans recouvert d'ardoise. Sur son côté nord, il possède trois séries de deux baies dont les deux dernières possèdent des vitraux[7].

Le porche du temple est précédé d'un auvent en bois. Il possède également un clocher à plan octogonal, surmonté d'une flèche en ardoise, sur son coin sud.

Ancien temple

  • Plaque commĂ©morant l'emplacement du premier temple de Charenton, situĂ©e rue du MarĂ©chal-Leclerc, place Jean-Jaurès, Ă  Saint-Maurice.
    Plaque commémorant l'emplacement du premier temple de Charenton, située rue du Maréchal-Leclerc, place Jean-Jaurès, à Saint-Maurice.
  • Temple protestant de 1623.
    Temple protestant de 1623.
  • Gravure d'IsraĂ«l Silvestre reprĂ©sentant le pont et le temple (Ă  gauche) de Charenton vers 1660
    Gravure d'Israël Silvestre représentant le pont et le temple (à gauche) de Charenton vers 1660
  • Temple de Charenton (1623), vue intĂ©rieure en perspective, dessinĂ©e par Salomon de Brosse
    Temple de Charenton (1623), vue intérieure en perspective, dessinée par Salomon de Brosse
  • Plan et profil du temple (1623)
    Plan et profil du temple (1623)
  • Vue intĂ©rieure du temple (1648)
    Vue intérieure du temple (1648)
  • Jean DaillĂ©, pasteur et thĂ©ologien qui exerça son ministère au temple de Charenton de 1626 Ă  sa mort.
    Jean Daillé, pasteur et théologien qui exerça son ministère au temple de Charenton de 1626 à sa mort.

Notes et références

  1. Henri Dubief et Jacques Poujol, La France protestante : Histoire et Lieux de mémoire, Montpellier, Max Chaleil éditeur, 1992, rééd. 2006, 450 p., p. 42.
  2. « Histoire du temple de Charenton », Église protestante unie de Charenton (consulté le ).
  3. Jean-Christian Petitfils, Louis XIII, Perrin, 2008, p. 120
  4. « Les temples protestants du XVIe siècle à la Révocation - Charenton (Val-de-Marne) », Musée virtuel du protestantisme
  5. Marie Geneviève Richard, L'Histoire oubliée de Charenton-Saint-Maurice, , p. 54
  6. « 1598 : L’Édit de Nantes par Henri IV » Accès libre, sur Oratoire du Louvre (consulté le )
  7. « Temple », notice no IA00060663, base Mérimée, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Jean Marot, Daniel Marot, L’architecture française ou recueil des plans, Ă©lĂ©vations, coupes et profils des Ă©glises, palais, hĂ´tels et maisons particulières de Paris, et des chasteaux et maisons de campagne ou de plaisance des environs et de plusieurs autres endroits de France, bâtis nouvellement par les plus habiles architectes et levĂ©s et mesurĂ©s exactement sur les lieux, planches 130-131, P.-J. Mariette (voir)
  • « Charenton (Val-de-Marne) », notice du MusĂ©e virtuel du protestantisme, [lire en ligne]
  • Les fouilles archĂ©ologiques du temple et du cimetière huguenots de Charenton, Jean-Yves Dufour dir., Paris, HonorĂ© Champion, 2019, coll. « Vie des hugenots Â», 320 p.

Liens externes

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