Servian
Servian [sɛʁ.vjɑ̃] est une commune française située dans le sud du département de l'Hérault en région Occitanie. Servian se situe à 15 kilomètres de Béziers et à 63 kilomètres de Montpellier.
Servian | |
Vue générale | |
Blason |
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Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Hérault |
Arrondissement | Béziers |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Béziers Méditerranée |
Maire Mandat |
Christophe Thomas 2020-2026 |
Code postal | 34290 |
Code commune | 34300 |
Démographie | |
Gentilé | Serviannais |
Population municipale |
5 301 hab. (2020 ) |
Densité | 131 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 25′ 41″ nord, 3° 17′ 59″ est |
Altitude | Min. 19 m Max. 103 m |
Superficie | 40,61 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Servian (ville isolée) |
Aire d'attraction | Béziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Béziers-3 |
Législatives | Septième circonscription |
Localisation | |
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Thongue, la Lène, le ruisseau de Rendolse, le Merdanson et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Servian est une commune rurale qui compte 5 301 habitants en 2020, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle est dans l'unité urbaine de Servian et fait partie de l'aire d'attraction de Béziers. Ses habitants sont appelés les Serviannais ou Serviannaises.
Géographie
La mer a construit Servian et les rivières l'ont façonné.
Servian est issu de la Mer molassique de l'ère tertiaire (entre −25 000 000 et −10 000 000 d'années) à laquelle on doit la terrasse de tuf qui porte Servian et se prolonge vers le nord-ouest avec les hauteurs fossilifères du Pioch et de Coulobres.
À −10 000 000 d'années et −1 000 000 d'années, à la fin du Tertiaire, la mer revenue a laissé une plage de galets et de sable sur terrain argileux. Il nous demeure de cette période (le Pliocène) toutes les hautes terrasses de la rive gauche de la Thongue (L'Hermitage, Pierras, la Drosie…) auxquelles on doit le vin de pays des Côtes de Thongue.
Au début du Quaternaire, les cycles de grandes chaleurs et de grandes froids voient la mer avancer ou se reculer en déposant un riche terrain alluvionnaire (le sol profond et fertile de la plaine servianaise) arraché par les cours d'eau aux plateaux des Causses (d'après Histoire de Servian, Mairie de Servian, 1980, Jacques Astor).
La commune est arrosée par la Lène, cours d'eau de 17,3 km, affluent de la Thongue. La ville est desservie par la route départementale D18, la route nationale 9 (N9) et l'autoroute A75, qui passe au sud du territoire de la commune.
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Alignan-du-Vent, Tourbes, Valros, Montblanc, Béziers, Boujan-sur-Libron, Bassan, Espondeilhan, Coulobres et Abeilhan.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1980 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[6]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,3 | 3,3 | 5,9 | 8,2 | 11,7 | 15,1 | 17,7 | 17,5 | 14,3 | 11,5 | 7 | 4 | 10 |
Température moyenne (°C) | 7,5 | 8 | 10,9 | 13,4 | 17,1 | 21,2 | 24 | 23,7 | 20,1 | 16,1 | 11,2 | 8,1 | 15,1 |
Température maximale moyenne (°C) | 11,6 | 12,6 | 15,9 | 18,5 | 22,5 | 27,2 | 30,4 | 29,9 | 25,9 | 20,8 | 15,3 | 12,2 | 20,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−12 16.01.1985 |
−8,3 10.02.1986 |
−9 02.03.05 |
−1,3 14.04.1998 |
2,8 07.05.1982 |
7,4 08.06.1988 |
9,6 13.07.00 |
9 29.08.1986 |
4,9 26.09.1984 |
−1,6 31.10.1997 |
−7,3 22.11.1998 |
−8,3 30.12.1996 |
−12 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,5 13.01.04 |
23,6 19.02.1989 |
29,4 24.03.1994 |
32 08.04.11 |
35 29.05.01 |
37,6 21.06.03 |
41 07.07.1982 |
40,6 12.08.03 |
37,5 06.09.1988 |
33,4 01.10.1997 |
25,6 15.11.15 |
23,6 18.12.1987 |
41 1982 |
Précipitations (mm) | 51,8 | 70,5 | 40,2 | 53,7 | 47,6 | 36 | 16,4 | 33,9 | 62,4 | 110,1 | 79,4 | 63,4 | 665,4 |
Milieux naturels et biodiversité
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[7] : les « Grand bois » (472 ha), couvrant 4 communes du département[8].
Urbanisme
Typologie
Servian est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [9] - [I 1] - [10]. Elle appartient à l'unité urbaine de Servian, une unité urbaine monocommunale[I 2] de 4 937 habitants en 2017, constituant une ville isolée[I 3] - [I 4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Béziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 53 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 5] - [I 6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (72,2 %), terres arables (10,4 %), zones agricoles hétérogènes (8,1 %), zones urbanisées (4,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,6 %), forêts (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,4 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l'évolution dans le temps de l'occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Servian est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[12]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[13].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d'être affectées par le risque d'inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Thongue, la Lène et le ruisseau de Rendolse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1986, 1987, 1993, 1994, 1996, 2001, 2007 et 2014[14] - [12].
Servian est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s'appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L'arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d'apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 6] - [15].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d'alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 129 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 2 118 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d'affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[18].
Histoire
Des traces de présence humaine datant du néolithique final (2600-1900 av. J.-C.) ont été retrouvées.
Servian se situait à proximité de la voie domitienne qui établissait une liaison Italie-Espagne, de la transversale montagnarde joignant le Gard vers le Tarn et l'Aquitaine, et le troisième itinéraire issu de la domitienne, passant par Puissalicon se dirigeant vers le centre de la Gaule.
Dans ce triangle, l'économie était prospère. On cultive et exporte du blé. L'olivier à l'époque gallo-romaine est exploité : on récolte les olives et produit de l'huile. Quant aux vignes, aux domaines et aux folies biterroises, ces derniers sont les témoins de l'essor économique que connaît Servian depuis le XIXe siècle grâce à la culture de la vigne.
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution », créée en . Elle change de nom pour « société des amis de la liberté et de l'égalité des jacobins », puis « société républicaine séante aux pénitents blancs ». Elle compte 145 membres en l'an III[19]. Une société contre-révolutionnaire, la « société antipatriotique », est créée en . Les affrontements entre les membres des deux factions tournent aux batailles rangées et le directoire du département impose leur désarmement en [20].
Toponymie
La commune a été connue sous les variantes : Cerviano ab integre (après 1010), Cervianum (vers 1076), ad Cervian, domini de Cirviano (1138), apud Cervianum, hospitali de Cerviano, ecclesie de Cerviano, castro de Cerviano (1179), Cervianum cum omnibus suis pertenentiis (1210), de Serviano (1351) et Servian (1571).
Le nom de Servian est expliqué par Cervius, de cerf ou Servius, de serviteur, nom latin du propriétaire d'un domaine, suivi du suffixe -anum[21]. L'épigraphie latine connaît le prénom Servius et le gentilice Cervius attesté plusieurs fois à Narbonne. Néanmoins, il est évident que, depuis les plus anciennes formes connues du nom de Servian (avec Cerviano ab integre = Servian dans sa totalité, après 1010, Livre Noir de Béziers) jusqu'en 1323 : de Cerviano (CRDP), on a des formes qui plaident pour Cervius. Les formes avec « S » n'interviennent qu'après cette date dans le pouillé et sur les cartes (Leclerc, Delisle et Cassini). Le fait que le gentilice Cervius ait été attesté plusieurs fois à Narbonne et que les nombreuses premières formes anciennes (en tout 14) donnent Cervianus pousse à choisir Cervius comme nom du propriétaire ou du tenancier de ce domaine gallo-romain[21].
Économie
Revenus
En 2018, la commune compte 2 188 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 5 277 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 050 €[I 7] (20 330 € dans le département[I 8]). 41 % des ménages fiscaux sont imposés[Note 8] (45,8 % dans le département).
Emploi
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 9] | 9,1 % | 11,1 % | 11,3 % |
Département[I 10] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 11] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 3 079 personnes, parmi lesquelles on compte 75,8 % d'actifs (64,4 % ayant un emploi et 11,3 % de chômeurs) et 24,2 % d'inactifs[Note 9] - [I 9]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Béziers, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3] - [I 12]. Elle compte 1 446 emplois en 2018, contre 1 364 en 2013 et 1 244 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 2 016, soit un indicateur de concentration d'emploi de 71,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,9 %[I 13].
Sur ces 2 016 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 544 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 14]. Pour se rendre au travail, 85 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 1,6 % les transports en commun, 6,1 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 7,3 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 15].
Secteurs d'activités
456 établissements[Note 10] sont implantés à Servian au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11] - [I 16].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 456 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 56 | 12,3 % | (6,7 %) |
Construction | 75 | 16,4 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 121 | 26,5 % | (28 %) |
Information et communication | 6 | 1,3 % | (3,3 %) |
Activités financières et d'assurance | 18 | 3,9 % | (3,2 %) |
Activités immobilières | 29 | 6,4 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 47 | 10,3 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 56 | 12,3 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 48 | 10,5 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,5 % du nombre total d'établissements de la commune (121 sur les 456 entreprises implantées à Servian), contre 28 % au niveau départemental[I 17].
Entreprises et commerces
Les cinq entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[22] :
- TMF Transports, transports routiers de fret interurbains (39 449 k€) ;
- Ame'ric, supermarchés (22 081 k€) ;
- Société Audoise de Véhicules industriels et de manutention (Savim), commerce de gros (commerce interentreprises) de machines-outils (13 116 k€) ;
- Agrisud, commerce de gros (commerce interentreprises) de matériel agricole (8 086 k€) ;
- Chriso, récupération de déchets triés (2 642 k€).
Malgré sa prédominance dans le domaine tertiaire, Servian possède des atouts indispensables à son économie. Par exemple, la cave coopérative Les vignerons de l'Occitane ou encore la ZAC de la Baume, appelée plus couramment par les Serviannais La zone industrielle de Servian, sont des moteurs de l'économie locale. De plus, Servian est historiquement ancrée dans la viticulture, un domaine qui lui a valu une florissante économie auparavant.
Agriculture
La commune est dans la « Plaine viticole », une petite région agricole occupant la bande côtière du département de l'Hérault[23]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la viticulture[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 327 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 214 en 2000 puis à 147 en 2010[25] et enfin à 126 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 61 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[26] - [Carte 6]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 2 876 ha en 1988 à 2 380 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 9 à 19 ha[25].
Politique et administration
Liste des maires
Démographie
Au dernier recensement, la commune comptait 5301 habitants.
Tourisme
À côté des monuments propres au village et à son histoire, il convient de signaler une réalisation récente et remarquable, un plus pour le village.
Jardin carrière de Saint-Adrien
À proximité de la sortie N 62 de l'autoroute A75, sur la route départementale qui mène à Servian, se trouve le jardin de Saint-Adrien[30]. Ce site occupe l'emplacement de l'ancienne carrière de pierre Saint-Adrien. Il est aménagé en jardin paysager ayant obtenu divers labels : Jardin remarquable (ministère de la Culture), Prix Bonpland 2000, Top cinq des Parcs de France et lauréat 2013 de l'émission Le jardin préféré des Français sur France 2.
Les pierres extraites au Moyen Âge ont servi à construire certains monument du village de Servian. Après son abandon, la carrière a servi de décharge envahie par la végétation.
Un rosier remontant a été baptisé là, fourni par un grand rosiériste allemand. Des spectacles son et lumière, des concerts, y sont tenus l'été.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Du chemin de ronde à l’église classée bâtie au XIIe siècle, des vestiges de Servian médiéval sont édifiés sur le rocher et protégés par les remparts.
- Église paroissiale Saint-Julien-et-Sainte-Basilisse-d'Antioche de Servian (XIIe, XIVe, XIXe siècle).
- Chapelle des Capucins de Servian.
- Monument aux morts (œuvre de Jean Marie Joseph Magrou, 1924).
- Pont sur la Thongue (XVIIe – XVIIIe siècles).
- Église paroissiale.
- Chapelle des Capucins.
- Monument aux morts de Magrou.
- Pont sur la Thongue.
- Jardin de Saint-Adrien.
- Jardin de Saint-Adrien.
Animal totémique
« L'animal totémique de Servian est le cerf (lo Cèrvi, en occitan). Il serait issu des armoiries des premiers et uniques seigneurs féodaux connus du territoire, dont le plus ancien représentant, Raymond d'Estève de Servian (ou de Cervian) est mentionné au XIe siècle[31]. »
Héraldique
Le blason historique de la commune est le suivant :
Blason | d'azur au pairle losangé d'argent et de sinople[32]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Personnalités liées à la commune
- Jean Bouillet (1690-1777), médecin né sur la commune ;
- Victor Canet (1824-1909), historien né sur la commune ;
- Jean Aubagnac (1854-1939), artiste peintre local[33] - [34] - [Note 15] ;
- Georges Chabaud (1918-?), cambrioleur multi-récidiviste né sur la commune ;
- Robert Monclar (1930-2012), basketteur né sur la commune ;
- Hans-Reinhard Lehmphul (de) (1938-2009), artiste peintre allemand, ayant vécu sur le commune.
Sports
- Rugby : S.B.R.(Servian-Boujan Rugby) ;
- Club de football : le F.C Thongue Et Libron ;
- Club de tennis ;
- Club de cyclisme ;
- Les clubs de volley et de basket sont regroupés au sein de l'AS Servian ;
- Club de full contact.
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques Astor, Histoire de Servian, Servian, Ville de Servian, , 200 p.
- Émile Bousquet, Histoire de Servian, Montpellier, Impr. de la manufacture de la Charité, , 84 p. (lire sur Wikisource)
- Marie-Thérèse Crouzet, Servian en Languedoc, 1900-2000 : cent ans de vida de nòstre païs, Servian, Art et Culture, , 223 p.
- Jean-Luc Espérou et Pierre Roques, Servian, l'histoire d'un territoire de la plaine du Biterrois : depuis le paléolithique jusqu'au XXe siècle, Servian, Éd. Pro Baeteris, , 277 p.
- Mission Archives 34, Répertoire numérique détaillé des archives communales modernes de Servian, Montpellier, Mission Archives 34, , 93 p.
- UNC de Servian, Les larmes de Servian : 1914-1918 La Grande Guerre, Servian, Sarl Espace Courrier Béziers, , 356 p.
Fonds d'archives
- Fonds : Archives communales de Servian (1247-1791) [5,7 ml]. Cote : 300 EDT. Montpellier : Archives départementales de l'Hérault (présentation en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Ressource relative aux organisations :
- Servian Geneawiki
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[3].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d'assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d'autre des voies privées y donnant accès.
- Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l'occupation d'un logement connu à la taxe d'habitation.
- La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
- Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
- L'établissement, au sens de l'Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
- Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
- L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
- Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
- Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[24].
- Voir certaines des œuvres de Jean Aubagnac (1854-1939) au Grand Café.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur InfoTerre (consulté le ).
- « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes », sur Observatoire des Territoires (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
- « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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