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Basias

BASIAS est l'acronyme de « Base de donnĂ©es des anciens sites industriels et activitĂ©s de services ». C'est une base de donnĂ©es française diffusĂ©e publiquement depuis 1999. Elle rassemble les donnĂ©es issues des inventaires historiques rĂ©gionaux (IHR) qui recensaient des sites ayant pu mettre en Ɠuvre des substances polluantes pour les sols et les nappes en France[1]. L'inscription d'un site dans Basias ne prĂ©juge pas de la prĂ©sence ou non d'une pollution des sols : les sites inscrits ne sont pas nĂ©cessairement polluĂ©s, mais les activitĂ©s s'y Ă©tant dĂ©roulĂ©es ont pu donner lieu Ă  la prĂ©sence de polluants dans le sol et les eaux souterraines.

BASIAS
Typologie
Sigle
Basias
Pays
Couverture géographique
Diffusion
Site web

L'ancienne base Basol [2] répertoriait quant à elle les sites et sols pollués, ou potentiellement pollués, appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif.

La base Basias était consultable en libre accÚs sur le site georisques.gouv.fr. Elle était renseignée et maintenue par le BRGM pour le compte du ministÚre chargé de l'Environnement[3].

Depuis octobre 2021, le systÚme d'information géographique constitué par la CASIAS, carte des Anciens Sites Industriels et Activités de Services, a inclus les sites répertoriés dans BASIAS. Il est publiquement et gratuitement accessible via le portail gouvernemental Géorisques[4].

Cet outil recense le passé industriel sur l'ensemble du territoire français, pour conserver la mémoire des activités industrielles qui s'y sont déroulées et informer de la population. Consulter Casias peut aider les acteurs de l'aménagement à reconquérir l'espace laissé vacant à l'issue d'une cessation d'activités industrielles, dans le respect de la protection de la population et de l'environnement.

Historique

Selon Géorisque, la France a été l'un des premiers pays européens à effectuer l'inventaire de ses sites industriels (en activité ou non)[5], démarche qui s'est accompagnée de la création de la base de données nationale Basias.

Les Inventaires Historiques RĂ©gionaux (IHR)

La circulaire[6] ministĂ©rielle du (abrogĂ©e), Ă  l'origine de la rĂ©alisation des Inventaires Historiques RĂ©gionaux (IHR) visait Ă  - « PrĂ©venir afin que les sites en activitĂ© ne soient pas source d'une pollution des sols ; » - « Traiter les sites polluĂ©s selon leurs usages, dans l'intention d'assurer la protection de l'homme et de l'environnement ; » - « Conserver la mĂ©moire des sites polluĂ©s, ou susceptibles de l'ĂȘtre, et ainsi permettre aux professionnels et aux particuliers de faire des Ă©tudes prĂ©alables et des travaux nĂ©cessaires si le terrain prĂ©sente un quelconque risque, avant de dĂ©buter leurs projets. »

L'IHR (Inventaire Historique Régional) était une démarche nationale déclinée par région et réalisée à l'échelle départementale.

EntamĂ© en 1994 et cadrĂ© par une circulaire ministĂ©rielle du , il a Ă©tĂ© confirmĂ©s par la loi en 2001[7]. Il a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour toutes les rĂ©gions françaises, pilotĂ© par un comitĂ© composĂ© des financeurs de l'inventaire (selon les rĂ©gions : agence de l'eau, ADEME, BRGM, conseil rĂ©gional, agglomĂ©ration, prĂ©fecture, ministĂšre
) dĂ©finissant le cadre de l'opĂ©ration, et adaptant la mĂ©thodologie rĂ©gionale d'inventaire, en fonction des spĂ©cificitĂ©s du dĂ©partement concernĂ©. Les informations constituant cet inventaire ont Ă©tĂ© pour l'essentiel recueillies au sein des archives administratives (communales, dĂ©partementales et prĂ©fectorales), ou encore sur les cartes topographiques produites par l'Institut National de l'information gĂ©ographique et forestiĂšre (IGN).

Cette démarche, liée à la politique nationale de gestion des sites et sols pollués, est menée en référence au Titre 1er du Livre V du Code de l'environnement relatif aux installations classées, précédemment dans le cadre de la loi n° 76-663 du sur les installations classées. Initialement, la réalisation de cette base s'inscrivait dans les trois axes d'action indiqués dans la circulaire ministérielle du : Recenser, Sélectionner, Traiter.

Pour améliorer la précision de la localisation des sites recensés dans les IHR à l'échelle cadastrale, certaines collectivités locales ont engagé un Inventaire Historique Urbain (IHU) en recalant le contour de l'emprise des sites sur le parcellaire cadastral. Pour assurer la conservation et la diffusion de ces informations, les résultats des Inventaires Historiques Régionaux sont stockés et enregistrés dans la base de données Basias.

Création de Basias

Compte tenu des finalités affichées, Basias a reçu un avis favorable de la Commission Nationale sur l'Informatique et les Libertés (CNIL) en septembre 1998.

Sa crĂ©ation et ses principes d'utilisation sont dĂ©finis par l'arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du [8] publiĂ© le , ainsi que dans deux circulaires ministĂ©rielles, en date du , adressĂ©es aux PrĂ©fets et aux Directeurs RĂ©gionaux de l'Environnement, de l'AmĂ©nagement et du Logement (DREAL). Son arrĂȘtĂ© de crĂ©ation prĂ©cise que « Les informations recueillies Ă  partir de la banque de donnĂ©es ne doivent pas ĂȘtre utilisĂ©es Ă  des fins de dĂ©marchage commercial »[8].

En 2016, le BRGM a intégré la base Basias à la plateforme Georisques[4].

Objectifs de Basias

Le BRGM a été mandaté par le ministÚre chargé de l'Environnement[3] pour ses compétences dans les domaines de l'eau, du sous-sol, de l'environnement et des bases des données pour :

  • rĂ©aliser les Inventaires Historiques RĂ©gionaux (IHR) des sites industriels (en activitĂ© ou non) ;
  • crĂ©er et gĂ©rer la base de donnĂ©es Basias avec les donnĂ©es recueillies au cours des IHR, IHU ;
  • afficher gratuitement sur internet les donnĂ©es bancarisĂ©es.

Les principaux objectifs de Basias sont :

  • recenser, de façon large et systĂ©matique, tous les sites industriels abandonnĂ©s ou non, susceptibles d'engendrer une pollution du sol et du sous-sol, notamment des nappes d'eau souterraines au droit du site ;
  • conserver la mĂ©moire de ces sites ;
  • Fournir des informations utiles aux acteurs de l'urbanisme, du foncier et de la protection de l'environnement.

La consultation de la base de données est possible sous forme de liste de sites par commune(ou par département), et par représentation cartographique.

Le retour d'expĂ©rience montre que les utilisateurs les plus frĂ©quents de Basias sont : les notaires, les propriĂ©taires ou exploitants des sites, les futurs acquĂ©reurs (ou personnes impliquĂ©es dans toute transaction fonciĂšre), les bureaux d'Ă©tudes, les services dĂ©concentrĂ©s de l'État comme les DREAL et la DRIEE, les acteurs de la planification urbaine (collectivitĂ©s territoriales) et les associations de protection de l'environnement. Le suivi statistique des utilisations de GĂ©orisques fait Ă©tat d'environ 2 000 000 consultations de la rubrique Basias pour l'annĂ©e 2017, ce qui reprĂ©sente environ 3621 vues uniques par jour[9].

Par ailleurs, depuis 2015, en application du IV de l'article L. 125-6 et conformĂ©ment Ă  l'article R125-48 (pour l'application du IV de l'article L. 125-6 du Code de l'Environnement), les donnĂ©es de Basias constituent la carte des anciens sites industriels et activitĂ©s de services (CASIAS) que l'État a l'obligation de mettre Ă  disposition du public.

Contenu de la base

Sites industriels renseignés sur Basias

La base Basias recense les sites industriels et activités de service, en activité ou non, sans préjuger d'une éventuelle pollution à leur endroit. Fin 2018, cette base de données comporte plus de 340 000 sites industriels consultables sur le site internet de diffusion des données de Basias.

Ce diagramme représente le nombre de sites bancarisés par régions administratives. Un territoire comporte d'autant plus de sites Basias que son passé industriel est important. Sa superficie, la présence de grandes agglomérations et les conditions de réalisation de l'inventaire sont aussi des facteurs influençant ce nombre de sites. Source : BRGM, 2018.

Types de localisation de sites Basias

En fonction des informations disponibles, les sites Basias sont géo-localisés avec différents niveaux de précision. On distingue :

  • Les sites localisĂ©s par un point au centroĂŻde du site. C'est le type de localisation le plus frĂ©quemment rencontrĂ© dans la base de donnĂ©es. Ces coordonnĂ©es sont Ă©tablies sur un plan IGN Ă  l'Ă©chelle 1/25 000 Ă  partir des documents prĂ©sents dans les archives, sur la base d'une consultation de la municipalitĂ© concernĂ©e ou d'un dĂ©placement sur le terrain pour l'acquisition de donnĂ©es complĂ©mentaires. La prĂ©cision de ces coordonnĂ©es est donc fonction des informations recueillies et de l'Ă©chelle de travail ;
  • Les sites localisĂ©s automatiquement Ă  partir de leur adresse. Seules les communes de plus de 5 000 habitants ont pu faire l'objet d'un traitement par gĂ©olocalisation automatique (calcul des coordonnĂ©es par logiciel) Ă  partir des adresses renseignĂ©es dans la base ;
  • Les sites non localisĂ©s. Il s'agit de tous les sites rĂ©fĂ©rencĂ©s par la base de donnĂ©es pour lesquels aucune information exploitable n'a Ă©tĂ© retrouvĂ©e quant Ă  leur localisation ou leur adresse. Ces sites sont connus pour avoir existĂ© dans une commune, sans que l'on soit en mesure de les positionner prĂ©cisĂ©ment sur le territoire. Ces sites ne sont pas visualisables sur la cartographie disponible sur le site GĂ©orisques, mais sont listĂ©s dans le tableau des sites de chaque commune.

Fonctionnalités de consultation de la base de données

En octobre 2021, le systÚme d'information géographique constitué par la CASIAS, carte des Anciens Sites Industriels et Activités de Services, a intégré les sites répertoriés dans BASIAS. Aujourd'hui, la CASIAS contient les anciens sites industriels et activités de service recensés sur le territoire français, repris de l'ancienne base de données BASIAS. Les données contenues dans CASIAS sont publiques et diffusées via la portail Géorisques.

La CASIAS rĂ©pond Ă  l'obligation qui est faite Ă  l'État de publier, au regard des informations dont il dispose, une carte des anciens sites industriels et activitĂ©s de services conformĂ©ment Ă  l'article L125-6 du code de l'environnement modifiĂ© par l'article 173 de la loi ALUR (loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accĂšs au logement et un urbanisme rĂ©novĂ©) et Ă  l'article R. 125-48 introduit pour l'application du IV de l'article L. 125-6.

Le dĂ©ploiement de la CASIAS s'accompagnera progressivement d'opĂ©rations de mise Ă  jour des informations dont l'État a connaissance sur des Ă©tablissements industriels et d'activitĂ©s de service ayant cessĂ© leur activitĂ© ou des sites ayant subi un Ă©vĂšnement pouvant conduire Ă  d'Ă©ventuelles pollutions Ă  leur endroit (dĂ©pĂŽts illĂ©gaux de dĂ©chets, zones impactĂ©es par un accident de transport, un incendie
).

Les données Casias sont diffusées par le portail Georisques[4], lequel autorise différents modes d'interrogation :

  • par recherche directe via l'identifiant d'un site Casias connu et consultation de la fiche de renseignements synthĂ©tique et de la fiche dĂ©taillĂ©e ;
  • par recherche sur critĂšre gĂ©ographique (par dĂ©partement ou commune) combinable avec des critĂšres d'activitĂ©. En fonction du mode d'affichage choisi, ce type de recherche donne accĂšs Ă  une liste des sites Casias sous forme de tableau tĂ©lĂ©chargeable ou Ă  une consultation sous forme de carte interactive.

Rubriques d'une fiche Basias

Chaque site bancarisé donne lieu à une fiche Basias. Les principales informations que contient une fiche détaillée d'un site Basias, actuellement jointe en format pdf à la fiche Casias associée au site industriel ou d'activité de service inventorié sont :

  • information sur la fiche (date de crĂ©ation de la fiche, date de validation des informations par les mairies ou autres services de l'État)
  • identification du site (nom, raison sociale, identifiant correspondant dans d'autres bases de donnĂ©es) ;
  • localisation du site (adresse, commune, coordonnĂ©es, prĂ©cision de la localisation
) si ces informations sont connues ;
  • identification des propriĂ©taires du site et rĂ©fĂ©rences cadastrales ;
  • historique du site (liste des activitĂ©s qui s'y sont succĂ©dĂ©, Ă©tat d'occupation du site) ;
  • caractĂ©ristiques de l'activitĂ© pratiquĂ©e sur le site (dates, produits mis en Ɠuvre
) ;
  • utilisation et projet d'utilisation du site Ă  la date de l'inventaire ;
  • bibliographie (rĂ©fĂ©rences des diffĂ©rentes sources d'information utilisĂ©es pour la rĂ©daction de la fiche).

Limites d'utilisation

La base de donnĂ©es Basias ne saurait ĂȘtre exhaustive, ni exempte d'imprĂ©cisions, notamment car :

  • son cadrage est dĂ©fini par le comitĂ© de pilotage rĂ©gional des IHR (pĂ©riodes couvertes par le relevĂ© d'informations, types d'activitĂ©s retenus). Les utilisateurs de Basias doivent se rĂ©fĂ©rer aux prĂ©ambules dĂ©partementaux (consultables dĂšs lors qu'un dĂ©partement a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ©) qui dĂ©taillent la mĂ©thodologie d'inventaire et les choix opĂ©rĂ©s pour chaque dĂ©partement quant aux sources de donnĂ©es consultĂ©es, la pĂ©riode concernĂ©e, les activitĂ©s non retenues dans l'inventaire

  • l'accessibilitĂ© et la prĂ©cision des archives consultĂ©es varient : l'archivage des informations portant sur chaque site industriel est, gĂ©nĂ©ralement, d'autant plus lacunaire que l'activitĂ© est ancienne. Les documents anciens peuvent contenir des informations erronĂ©es ou ĂȘtre incomplets, ce qui se rĂ©percute sur les donnĂ©es bancarisĂ©es dans Basias. C'est notamment le cas pour l'Ă©chelle graphique et la fidĂ©litĂ© des plans consultĂ©s qui peuvent ĂȘtre sources d'imprĂ©cisions lors de la dĂ©finition des coordonnĂ©es d'un site
  • de la qualitĂ© de la saisie des informations Ă  disposition lors des inventaires ;
  • de l'obsolescence des informations : l'histoire d'un site industriel a pu connaitre des changements depuis les derniers documents archivĂ©s et depuis la date d'instruction d'une fiche Basias.
    • En effet, les donnĂ©es contenues dans une fiche Basias ne sont pas systĂ©matiquement actualisĂ©es.
    • De mĂȘme, une activitĂ© industrielle apparaissant Ă  une date postĂ©rieure Ă  la date de fin de dĂ©pouillement des archives ne figure pas dans la base Basias.
    • NĂ©anmoins, un ayant droit (exploitant, propriĂ©taire
) peut formuler une demande argumentĂ©e de crĂ©ation ou de modification d'une fiche auprĂšs des services du BRGM.

Basol

La base de données BASOL du ministÚre chargé de l'environnement bancarise quant à elle recense les « sites et sols pollués ou potentiellement pollués appelant une action des pouvoirs publics, à titre préventif ou curatif ».

Lorsqu'un site Basol est géré (dépollué ou mis en sécurité au regard des usages), celui-ci est retiré de Basol est transféré vers Basias en vue de ne pas en perdre la connaissance. La derniÚre vague de déversement de Basol vers Basias a eu lieu en 2013.

La consultation de Basol est donc complĂ©mentaire de celle de Basias dans le cadre des Ă©tudes historiques dans le domaine de l'environnement et des diagnostics de sol au droit d'un site. 

En 2021, la Basol a été intégré le nouveau systÚme d'information mis en place par le ministÚre chargé de l'environnement permettant la cartographie de ces sites faisant l'objet d'information de l'administration concernant une pollution suspectée ou avérée (ex-BASOL) à l'échelle de la parcelle cadastrale[10].

Casias

La CASIAS succĂšde Ă  Basias, avec l'objectif d'aider — dans les limites des informations dont l’État a connaissance — les notaires et les dĂ©tenteurs des sites, actuels ou futurs, pour toutes transactions immobiliĂšres.

Dans sa conception, sa finalité et son utilisation, CASIAS vient totalement appuyer la stratégie nationale en matiÚre de sites pollués :

  • assurer la transparence de l'information et la conservation de la mĂ©moire ;
  • faciliter aux exploitants, propriĂ©taires et amĂ©nageurs, l'exercice de leurs responsabilitĂ©s en matiĂšre de rĂ©habilitation des sites ;
  • renforcer l'action des pouvoirs publics pour faire rĂ©aliser les actions nĂ©cessaires sur les sites qui prĂ©sentent des risques.

L'article L125-6 du Code de l'environnement stipule que le certificat d'urbanisme prévu à l'article L. 410-1 du code de l'urbanisme indique si le terrain est situé sur un site répertorié sur la CASIAS ou sur un ancien site industriel ou de service dont le service instructeur du certificat d'urbanisme a connaissance.

La CASIAS cartographie l'histoire des activités industrielles ou de service qui se sont succédé au cours du temps sur un territoire ; elle ne préjuge pas de la pollution effective des sols des établissements recensés.

Complément

Le BRGM, dans le cadre de sa mission d'appui aux politiques publiques, s'est vu confier par l’État le Registre National des DĂ©chets, Terres excavĂ©es et SĂ©diments (RNDTS). Ce registre rĂ©pond Ă  certaines des prĂ©conisations de la Loi anti-gaspillage pour une Ă©conomie circulaire et du dĂ©cret dit « TraçabilitĂ© » (en vigueur depuis le 25 mars 2021)[11], et « qui renforce les conditions de traçabilitĂ© des dĂ©chets et des terres excavĂ©es et sĂ©diments et prĂ©voit de nouvelles sanctions pĂ©nales en consĂ©quence. Il transpose dans la partie rĂ©glementaire du code de l'environnement les dispositions de la directive europĂ©enne 2018/851 du 30 mai 2018 modifiant la directive 2008/98/CE relative aux dĂ©chets. Il met en Ɠuvre les exigences de traçabilitĂ© des dĂ©chets contaminĂ©s en polluants organiques persistants, en application du point 6 de l'article 7 du rĂšglement (UE) 2019/1021 du Parlement europĂ©en et du Conseil du 20 juin 2019 concernant les polluants organiques persistants. Enfin, il vient en application des articles 115 et 117 de la loi n° 2020-105 du 10 fĂ©vrier 2020 relative Ă  la lutte contre le gaspillage et Ă  l'Ă©conomie circulaire » (Loi « anti-gaspillage pour une Ă©conomie circulaire) » (AGEC)[11] et concerne en particulier « les dĂ©chets dangereux ou des dĂ©chets POP, tout collecteur de petites quantitĂ©s de ces dĂ©chets, toute personne ayant reconditionnĂ© ou transformĂ© ces dĂ©chets et toute personne dĂ©tenant des dĂ©chets dont le producteur n'est pas connu »[11].

Ce registre national des terres excavées et des sédiments complÚte, depuis début 2022, l'obligation faite aux producteurs de déchets (sauf aux ménage et à certains producteurs de déchets non dangereux) de transmettre des données au registre électronique national des déchets, dans le cadre de la dématérialisation des bordereaux de suivi de déchets, via un télé-service, et à permettre aux entreprises d'adapter leurs systÚmes d'information.
Les données à y enregistrer (en ligne/télé-service) sont de deux types :

  1. données relatives aux déchets entrant/sortant des d'incinérateurs et décharges de stockage de déchets non dangereux non inertes, ainsi que les installations effectuant une sortie du statut de déchets ;
  2. données de traçabilité relatives aux déchets dangereux et déchets contaminés par des polluants organiques persistants (POP) transmises par les producteurs / traiteurs / transporteurs / courtiers / négociants.

« Ces donnĂ©es sont transmises par les personnes produisant ou traitant des terres excavĂ©es et sĂ©diments, y compris les personnes effectuant une opĂ©ration de valorisation de terres excavĂ©es et sĂ©diments et les personnes exploitant une installation de transit ou de regroupement de terres excavĂ©es et sĂ©diments ». Elles constituent les registres chronologiques, dĂ©finies par l'arrĂȘtĂ© du 31 mai 2021[11].

Notes et références

  1. Basias (sur le site Georisques)
  2. Portail d'Information de l'administration concernant une pollution suspectée ou avérée (ancienne dénomination : BASOL)
  3. Initialement : MinistÚre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement (Direction de la prévention des pollutions et des risques ¹Ÿ), et aujourd'hui : MTES (MinistÚre de la Transition écologique et solidaire)
  4. « Accueil - Particulier », sur Géorisques (consulté le ).
  5. « Présentation de Basias », sur Georisques
  6. Circulaire du 03/12/93 relative à la politique de réhabilitation et de traitement des sites et sols pollués
  7. Loi n° 2001-44 du 17 janvier 2001 relative au code de l'environnement et aux installations classées
  8. ArrĂȘtĂ© du 10 dĂ©cembre 1998 relatif Ă  la crĂ©ation d'une base de donnĂ©es sur les sites industriels et d'activitĂ©s de service anciens ; J.O. NumĂ©ro 89 du 16 avril 1999 page 5645 ; NOR:ATEP9870458A]
  9. http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-67571-FR.pdf
  10. « Information de l'administration concernant une pollution suspectée ou avérée (ancienne dénomination : BASOL) »
  11. Décret n° 2021-321 du 25 mars 2021 relatif à la traçabilité des déchets, des terres excavées et des sédiments

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

LĂ©gislation

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