PĂ©zenas
PĂ©zenas ([pezenas], parfois [pÉznas]) (en occitan : PesenĂ s [pe.ze.'nas]) est une commune française situĂ©e dans le sud du dĂ©partement de l'HĂ©rault, en rĂ©gion Occitanie.
PĂ©zenas | |
Le cours Jean JaurĂšs | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Occitanie |
DĂ©partement | HĂ©rault |
Arrondissement | BĂ©ziers |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Hérault Méditerranée |
Maire Mandat |
Armand RiviĂšre 2020-2026 |
Code postal | 34120 |
Code commune | 34199 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Piscénois |
Population municipale |
7 857 hab. (2020 ) |
Densité | 266 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
CoordonnĂ©es | 43° 27âČ 38âł nord, 3° 25âČ 25âł est |
Altitude | Min. 13 m Max. 96 m |
Superficie | 29,56 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Pézenas (ville isolée) |
Aire d'attraction | PĂ©zenas (commune-centre) |
Ălections | |
DĂ©partementales | Canton de PĂ©zenas (bureau centralisateur) |
LĂ©gislatives | SeptiĂšme circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-pezenas.fr |
ExposĂ©e Ă un climat mĂ©diterranĂ©en, elle est drainĂ©e par l'HĂ©rault, la Peyne, le ruisseau de Saint-Martial, le ruisseau d'Ayres, le ruisseau des PrĂ©s, le ruisseau de Tartuguier, le ruisseau du Rieutord et par divers autres petits cours d'eau. La commune possĂšde un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (l'« aqueduc de PĂ©zenas ») et trois zones naturelles d'intĂ©rĂȘt Ă©cologique, faunistique et floristique.
Pézenas est une commune urbaine qui compte 7 857 habitants en 2020. Elle est dans l'unité urbaine de Pézenas et fait partie de l'aire d'attraction de Pézenas qui compte environ 16000 habitants en 2019. Ses habitants sont appelés piscénois et piscénoises.
GĂ©ographie
Localisation
Commune traversée par la riviÚre la Peyne, Pézenas est située dans la plaine du fleuve l'Hérault, à environ 20 kilomÚtres de la mer Méditerranée, 51 kilomÚtres à l'ouest de Montpellier et 23 kilomÚtres à l'est de Béziers. Elle est facilement accessible par l'autoroute A75 (axe Clermont-Ferrand - Béziers) et par l'autoroute A9 (axe Orange - frontiÚre avec l'Espagne).
Le tableau ci-dessous présente les distances routiÚres en kilomÚtres (km) entre Pézenas et les dix plus grandes villes françaises et villes étrangÚres sur la mer Méditerranée[1].
Communes limitrophes et proches
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en premiÚre approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[4].
Les paramĂštres climatiques qui ont permis dâĂ©tablir la typologie de 2010 comportent six variables pour les tempĂ©ratures et huit pour les prĂ©cipitations, dont les valeurs correspondent Ă la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractĂ©risant la commune sont prĂ©sentĂ©es dans l'encadrĂ© suivant[3].
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Avec le changement climatique, ces variables ont Ă©voluĂ©. Une Ă©tude rĂ©alisĂ©e en 2014 par la Direction gĂ©nĂ©rale de l'Ănergie et du Climat[6] complĂ©tĂ©e par des Ă©tudes rĂ©gionales[7] prĂ©voit en effet que la tempĂ©rature moyenne devrait croĂźtre et la pluviomĂ©trie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations rĂ©gionales. Ces changements peuvent ĂȘtre constatĂ©s sur la station mĂ©tĂ©orologique de MĂ©tĂ©o-France la plus proche, « Pezenas-Tourbes », sur la commune de Tourbes, mise en service en 1993[8] et qui se trouve Ă 4 km Ă vol d'oiseau[9] - [Note 3], oĂč la tempĂ©rature moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de prĂ©cipitations de 631,5 mm pour la pĂ©riode 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de SÚte, mise en service en 1949 et à 23 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[12], à 15,4 °C pour 1981-2010[13], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Pézenas est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4] - [15] - [16] - [17].
Elle appartient à l'unité urbaine de Pézenas, une unité urbaine monocommunale[18] de 8 280 habitants en 2017, constituant une ville isolée[19] - [20].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pézenas, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[21] - [22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des territoires agricoles (83,5 % en 2018), nĂ©anmoins en diminution par rapport Ă 1990 (85,9 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : cultures permanentes (57 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (19,2 %), zones urbanisĂ©es (9,9 %), terres arables (7,3 %), forĂȘts (3,6 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (2 %), milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e (1 %)[23].
L'IGN met par ailleurs Ă disposition un outil en ligne permettant de comparer lâĂ©volution dans le temps de lâoccupation des sols de la commune (ou de territoires Ă des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă aujourd'hui)[Carte 1].
Risques majeurs
Le territoire de la commune de PĂ©zenas est vulnĂ©rable Ă diffĂ©rents alĂ©as naturels : mĂ©tĂ©orologiques (tempĂȘte, orage, neige, grand froid, canicule ou sĂ©cheresse), inondations, mouvements de terrains et sĂ©isme (sismicitĂ© faible). Il est Ă©galement exposĂ© Ă deux risques technologiques, le transport de matiĂšres dangereuses et la rupture d'un barrage[24]. Un site publiĂ© par le BRGM permet d'Ă©valuer simplement et rapidement les risques d'un bien localisĂ© soit par son adresse soit par le numĂ©ro de sa parcelle[25].
Risques naturels
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles dâĂȘtre affectĂ©es par le risque dâinondation par dĂ©bordement de cours d'eau, notamment l'HĂ©rault, la Peyne et le ruisseau de RiĂšges. La commune a Ă©tĂ© reconnue en Ă©tat de catastrophe naturelle au titre des dommages causĂ©s par les inondations et coulĂ©es de boue survenues en 1982, 1984, 1986, 1989, 1994, 1996, 1997, 2003, 2011, 2014, 2016 et 2019[26] - [24].
PĂ©zenas est exposĂ©e au risque de feu de forĂȘt du fait de la prĂ©sence sur son territoire. Un plan dĂ©partemental de protection des forĂȘts contre les incendies (PDPFCI) a Ă©tĂ© approuvĂ© en juin 2013 et court jusqu'en 2022, oĂč il doit ĂȘtre renouvelĂ©. Les mesures individuelles de prĂ©vention contre les incendies sont prĂ©cisĂ©es par deux arrĂȘtĂ©s prĂ©fectoraux et sâappliquent dans les zones exposĂ©es aux incendies de forĂȘt et Ă moins de 200 mĂštres de celles-ci. LâarrĂȘtĂ© du rĂ©glemente l'emploi du feu en interdisant notamment dâapporter du feu, de fumer et de jeter des mĂ©gots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrĂȘtĂ© du rend le dĂ©broussaillement obligatoire, incombant au propriĂ©taire ou ayant droit[Note 6] - [27].
La commune est vulnĂ©rable au risque de mouvements de terrains constituĂ© principalement du retrait-gonflement des sols argileux[28]. Cet alĂ©a est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bĂątiments en cas dâalternance de pĂ©riodes de sĂ©cheresse et de pluie. 99 % de la superficie communale est en alĂ©a moyen ou fort (59,3 % au niveau dĂ©partemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 2 673 bĂątiments dĂ©nombrĂ©s sur la commune en 2019, 2 673 sont en en alĂ©a moyen ou fort, soit 100 %, Ă comparer aux 85 % au niveau dĂ©partemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29] - [Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux apprĂ©hender le risque dâaffaissement de terrain, l'inventaire national des cavitĂ©s souterraines permet de localiser celles situĂ©es sur la commune[30].
Risques technologiques
Le risque de transport de matiĂšres dangereuses sur la commune est liĂ© Ă sa traversĂ©e par des infrastructures routiĂšres ou ferroviaires importantes ou la prĂ©sence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible dâavoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matĂ©riau transportĂ©. Des dispositions dâurbanisme peuvent ĂȘtre prĂ©conisĂ©es en consĂ©quence[31].
La commune est en outre situĂ©e en aval des barrages du Salagou et des Olivettes, des ouvrages de classe A[Note 7]. Ă ce titre elle est susceptible dâĂȘtre touchĂ©e par lâonde de submersion consĂ©cutive Ă la rupture d'un de ces ouvrages[33].
Histoire
Antiquité
La plus ancienne occupation du territoire de PĂ©zenas remonte au VIIe siĂšcle avant notre Ăšre. Un important oppidum, en relation avec la citĂ© grecque d'Arles, a Ă©tĂ© dĂ©couvert au nord-ouest de la ville[34]. Pline l'Ancien (23-79 apr. J.-C.) cite l'oppidum latinum dans lâHistoire naturelle pour la qualitĂ© de ses laines et les vertus blanchissantes des eaux de la Peyne. La crise de l'Empire allait plonger la ville dans une obscuritĂ© totale jusqu'aux temps fĂ©odaux. Il est difficile d'estimer le moment prĂ©cis de la christianisation de PĂ©zenas, on sait seulement que la rĂ©gion piscĂ©noise passa au IXe siĂšcle entre les familles des comtĂ©s d'Agde, lieu de l'Ă©vĂȘchĂ©, puis de BĂ©ziers, Carcassonne, Albi et NĂźmes.
L'époque médiévale
Gravure par Tassin(1634)
L'église Saint-Pierre, mentionnée en 1189, prieuré de l'abbaye de la Chaise-Dieu, aujourd'hui disparue, était le centre de gravité de la cité. En 1605, ses ruines sont utilisées pour la construction de la seconde enceinte fortifiée de la ville[35].
La date de du chùteau sur la butte dominant la ville n'est pas connue avec précision ; la construction doit vraisemblablement dater du XIe siÚcle.
En 1262, la famille Salvignac, installĂ©e Ă Montpellier, vend au roi Louis IX les seigneuries de PĂ©zenas et de Tourbes pour 3 000 livres tournois. PĂ©zenas devient ainsi ville royale[36], son souverain exerce au sein du chĂąteau le droit de justice et garantit le bon dĂ©roulement des foires[37]. L'octroi de celles-ci, premiĂšre dĂ©cision de protection royale, va ĂȘtre Ă l'origine de la fortune de la citĂ©. Les foires annuelles axĂ©es sur le commerce de laine et de drap, attirent les marchands, notamment Jacques CĆur aprĂšs son installation Ă Montpellier en 1442, qui crĂ©a Ă PĂ©zenas un comptoir.
La ville reste fidÚle au futur Charles VII pendant la guerre de Cent Ans, elle est ainsi épargnée et récompensée pour cette fidélité. Le futur roi lui accorde le droit d'établir un grenier à sel et le privilÚge d'ajouter à ses armes un franc quartier d'or au dauphin d'azur.
La puissance de la ville s'accroit grùce à son ouverture sur le monde marchand du Languedoc et au-delà sur le bassin méditerranéen (Catalogne, Provence, Ligurie, Toscane) et vers Lyon au nord.
Ă cette puissance Ă©conomique s'ajoute une puissance politique. En effet en 1456 se tiennent pour la premiĂšre fois les Ătats de Languedoc qui garantissent une autonomie de la province, l'importance politique de PĂ©zenas va durer plus de deux siĂšcles.
Les Templiers et les Hospitaliers
Entre 1131 et 1140, une commanderie du Temple est implantée à Pézenas, isolée par un enclos fortifié, les bùtiments étaient répartis autour d'un cloßtre. En 1312, elle est affectée aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem de la Langue de Provence.
L'Ăąge d'or : la Renaissance et le XVIIe siĂšcle
Avec l'arrivée et la présence des Montmorency comme gouverneurs du Languedoc pendant un siÚcle, l'influence de Pézenas continue de croßtre.
Anne de Montmorency, puissant connétable de France, est promu gouverneur en 1526 pour avoir soutenu militairement et politiquement le roi François Ier, particuliÚrement lors de la négociation du traité de Madrid qui permet la libération du roi, fait prisonnier lors de la bataille de Pavie en 1525.
Trente sept ans aprĂšs, en 1563, son fils Henri Ier de Montmorency lui succĂšde. Il fait construire le chĂąteau de la Grange des PrĂ©s, aux portes de PĂ©zenas, nouveau lieu de pouvoir militaire et diplomatique. Le chĂąteau comporte un magnifique jardin Ă l'italienne. Il se rallie Ă Henri de Navarre qui le promeut connĂ©table de France aprĂšs ĂȘtre devenu le roi Henri IV. Il se retire en 1612 dans son chĂąteau de la Grange des PrĂ©s avant de dĂ©cĂ©der deux ans aprĂšs Ă 80 ans aprĂšs ĂȘtre restĂ© cinquante et un ans gouverneur du Languedoc.
Son fils, Henri II de Montmorency, lui succĂšde. La charge de gouverneur du Languedoc lui a Ă©tĂ© reconnue dĂšs le jour de son baptĂȘme (), donnĂ©e par Henri IV, son parrain. Le roi Louis XIII le nomme amiral lorsqu'il a 17 ans, puis, en 1619, il devient chevalier du Saint-Esprit.
Il s'oppose Ă l'Ă©dit des Ălus promulguĂ© par Richelieu en 1629, qui porte atteinte Ă l'autonomie politique des provinces, le gouverneur de la province se retrouve de fait rebelle Ă l'autoritĂ© royale. DĂšs 1630, il trouve appui auprĂšs de Gaston d'OrlĂ©ans, frĂšre du roi, opposant lui aussi au cardinal de Richelieu.
Le , Michel Particelli d'Ămery, reprĂ©sentant du roi Louis XIII aux Ătats de Languedoc, est arrĂȘtĂ© Ă PĂ©zenas sur ordre d'Henri II de Montmorency[39]. Les relations dĂ©jĂ tendues entre le Languedoc et le pouvoir royal rentrent dans une crise irrĂ©versible.
L'appui de Gaston d'Orléans devient fatal à Montmorency. En effet, il est entré en France les armes à la main, a ravagé la campagne de la Bourgogne, du Bourbonnais, de l'Auvergne sans parvenir à se faire ouvrir aucune place forte. Il presse Montmorency de le recevoir en Languedoc, celui-ci l'accueille imprudemment. Gaston d'Orléans négocie avec le roi d'Espagne Philippe IV l'envoi en Languedoc d'un corps de troupes, constituant un crime de lÚse-majesté.
Le suivant, le gouverneur du Languedoc est battu et arrĂȘtĂ© Ă Castelnaudary par l'armĂ©e royale.
Le cardinal de Richelieu combat l'idée qu'un fils ou frÚre du roi, ou un prince du sang puisse troubler le royaume. Louis XIII n'ayant pas de fils à cette date, Gaston d'Orléans est le prince héritier, destiné à lui succéder, il est donc impossible de l'atteindre. Il choisit de faire un exemple pour que personne ne se croit au-dessus du chùtiment et que le frÚre du roi ne puisse plus trouver de complice. Louis XIII décide donc de livrer Montmorency au parlement de Toulouse.
Une commission extraordinaire du Parlement de Toulouse, prĂ©sidĂ©e par le garde des sceaux ChĂąteauneuf, juge et condamne Ă mort le rebelle pour crime de lĂšse-majestĂ© comme le souhaite le cardinal de Richelieu. AprĂšs avoir demandĂ© pardon Ă son souverain et rendu son bĂąton de marĂ©chal et son cordon de lâordre du Saint-Esprit, il est dĂ©capitĂ© Ă huis clos, le Ă Toulouse, sans que le roi Louis XIII ne lui accorde sa grĂące. Le cardinal de Richelieu ordonne, l'annĂ©e suivante, la destruction du chĂąteau de PĂ©zenas, qui surplombait la ville, pour renforcer son autoritĂ© et celle du roi sur la province.
La mort d'Henri II de Montmorency marque la fin de la lignĂ©e mĂąle des Montmorency. Sa sĆur, Charlotte-Marguerite de Montmorency, Ă©pouse depuis 1609 d'Henri II de Bourbon-CondĂ©[Note 8] prince de CondĂ©, joue un rĂŽle important pour l'avenir de la seigneurie de PĂ©zenas[40]. Sa forte influence auprĂšs de la reine Anne d'Autriche pousse le roi Louis XIII Ă lui laisser les biens des Montmorency : la seigneurie de PĂ©zenas reste ainsi sous l'influence de la puissante famille Montmorency. Aux yeux des piscĂ©nois, Charlotte-Marguerite est l'hĂ©ritiĂšre de la tradition des Montmorency, son action et sa gestion attentives de la seigneurie sont respectĂ©es. Elle se revendique elle-mĂȘme comme seigneur de PĂ©zenas. Dans une missive adressĂ©e en Ă son reprĂ©sentant Ă PĂ©zenas (M. de Paulian), elle signe « De par Madame la princesse douairiĂšre de CondĂ©, duchesse de Montmorency et comtesse de PĂ©zenas ». Ainsi est assurĂ©e la transmission de la richesse et du pouvoir de la Maison de Montmorency au profit de la Maison de CondĂ©.
La seigneurie de Pézenas échoit ensuite à Armand de Bourbon, prince de Conti, fils de Charlotte-Marguerite de Montmorency et d'Henri II de Bourbon-Condé.
(ancien HĂŽtel de Ville)
En 1660, aprĂšs la mort de Gaston d'OrlĂ©ans, il devient gouverneur du Languedoc. Le prince s'installe Ă PĂ©zenas, la nouvelle cour vit avec davantage encore de raffinement qu'aux temps des Montmorency, attirant MoliĂšre Ă trois reprises et oĂč gravitent, parmi les puissants libertins, Daniel de Cosnac, l'intendant du prince et futur archevĂȘque d'Aix et le comte d'Aubijoux, gouverneur de la ville de Montpellier. La troupe de MoliĂšre, l'Illustre ThĂ©Ăątre, prend alors le titre de « comĂ©diens de S.A.S. le prince de Conti ». Mais sous l'influence de sa femme et niĂšce de Mazarin, Anne-Marie Martinozzi, et de son confesseur l'Ă©vĂȘque d'Alet, Nicolas Pavillon connu pour son intransigeance morale, le prince de Conti finit par « brĂ»ler ce qu'il a adorĂ© », revient Ă une foi ardente et retire sa protection Ă MoliĂšre et sa troupe avant de mourir en 1666.
Les Ătats de Languedoc se dĂ©roulent Ă trois reprises Ă PĂ©zenas. En 1622, la cour des aides de Montpellier, obligĂ©e de fuir devant l'Ă©meute qui sĂ©vissait dans cette ville, se rĂ©fugie Ă PĂ©zenas pour y tenir son assemblĂ©e. La premiĂšre sĂ©ance a lieu le dans la salle de l'HĂŽtel de ville aprĂšs une messe solennelle du Saint-esprit cĂ©lĂ©brĂ© par les pĂšres Observatins. En 1630, les trĂ©soriers de France Ă©tablissent leur siĂšge Ă PĂ©zenas dans la maison de Lauriol. Depuis dĂ©jĂ un siĂšcle, par ordonnance de François Ier, les sĂ©ances de l'assiette du diocĂšse d'Agde se tenaient Ă PĂ©zenas, dans la grande salle de la maison consulaire[41].
AprĂšs la tenue des derniers Ătats de Languedoc, en 1692, le dĂ©clin politique de PĂ©zenas s'amorce. Les Ătats gĂ©nĂ©raux cessent d'ĂȘtre tenus dans les villes de la province, ils se fixent Ă partir de 1737 Ă Montpellier.
Les successeurs de Conti abandonnent pour Versailles le comté de Pézenas qui entre, en 1783, dans l'apanage du comte de Provence.
Un XVIIIe siĂšcle florissant
Si le déclin est politique, l'influence économique de Pézenas se prolonge et fructifie.
Les foires de la cité sont plus fréquentes, cinq fois par an ; elles développent le commerce et les échanges de draps, de petites étoffes, des laines et de cotons. Les tanneries sont alimentées par des peaux issues de Provence. Les Cévennes proches fournissent le bois pour la fabrication de tonneaux de vins et eaux-de-vie qui seront exportés depuis le port de SÚte vers les ports de l'Europe septentrionale, jusqu'en mer Baltique.
Les négociants font partie des acteurs principaux de la société piscénoise, aux cÎtés de l'aristocratie locale, des médecins, avocats, notaires et artisans nombreux. Les terres qui bordent la ville sont mieux exploitées, les anciennes demeures sont rénovées, quelques hÎtels particuliers sont encore construits. L'aisance de la ville se manifeste aussi par l'importance des cultures maraichÚres (on compte 72 jardins dans la petite vallée de la Peyne) et l'existence de routes nouvelles ou meilleures facilite le transport des productions locales de vins, de céréales, issues des oliviers. La ville est devenue florissante durant ce siÚcle qui précÚde la Révolution.
La RĂ©volution
Lors de la RĂ©volution française, les citoyens de la commune se rĂ©unissent au sein de sociĂ©tĂ©s rĂ©volutionnaires. La plus importante et la plus ancienne est la « sociĂ©tĂ© des amis de la constitution », crĂ©Ă©e en 1790. AprĂšs la chute de la monarchie, elle change de nom pour « sociĂ©tĂ© populaire montagnarde et rĂ©gĂ©nĂ©rĂ©e des sans-culottes » afin de marquer sa distance vis-Ă -vis de lâAncien RĂ©gime et son soutien aux changements en cours. Elle porte ensuite le nom de « sociĂ©tĂ© des amis de la libertĂ© et de lâĂ©galitĂ© ». Elle est trĂšs frĂ©quentĂ©e, avec 651 membres en vendĂ©miaire an III. Deux clubs moins importants existent, la « sociĂ©tĂ© rĂ©publicaine de lâespĂ©rance de la patrie », crĂ©Ă©e par 10 membres en 1793, et la sociĂ©tĂ© du salut public, Ă©phĂ©mĂšre[43].
La plus importante des trois sociĂ©tĂ©s soutient activement ses homologues : elle intervient ainsi pour soutenir la crĂ©ation dâune sociĂ©tĂ© dans les bourgs voisins de Florensac et de Saint-Georges[44].
Entre 1790 et 1794, la commune de Conas est rattachée à Pézenas[45].
XIXe siĂšcle & XXe siĂšcle
Le dĂ©veloppement des dĂ©placements voit se renforcer une route principale (qui deviendra route nationale) qui traverse la citĂ© sur un axe est-ouest, de Montpellier vers BĂ©ziers. En 1863, la construction de la gare du Midi s'achĂšve mĂȘme si le tracĂ© ferroviaire principal relie Montpellier Ă BĂ©ziers par SĂšte et Agde. Depuis la gare du Nord, construite en 1872, apparait une promenade plantĂ©e qui rejoint le Quay, futur cours Jean JaurĂšs.
Dans l'ancienne Ă©glise des pĂ©nitents noirs oĂč est installĂ© le thĂ©Ăątre municipal depuis 1804, d'importants travaux de rĂ©novation sont menĂ©s, notamment l'installation de huit colonnes en fonte pour remplacer des colonnes en bois.
Le XIXe siĂšcle est plus limitĂ© en termes de nouvelles constructions, comparĂ© avec les siĂšcles prĂ©cĂ©dents. La grande bourgeoisie se partage entre les hĂŽtels particuliers du centre historique et les chĂąteaux voisins, au cĆur des exploitations viticoles. Seules deux demeures d'importance sont construites, l'hĂŽtel Plauche dans la rue Anatole France et l'hĂŽtel de Juvenel, rue Henri Reboul.
La ville, loin des champs de bataille, reste Ă l'Ă©cart des bombardements des deux guerres mondiales.
La baronne Louise Baldy (1886-1949) protĂšge la famille de Szprinka Borensztejn lors de son passage en Languedoc (1940-1942). Elle leur vient en aide Ă plusieurs reprises et rĂ©ussit Ă cacher cette famille juive d'origine belge dans un couvent de BĂ©ziers puis leur offre pour refuge sa propre maison de campagne Ă PĂ©zenas. Le , lâInstitut Yad Vashem de JĂ©rusalem lui dĂ©cerne le titre de Juste parmi les nations[46].
En le patrimoine piscĂ©nois est protĂ©gĂ© par la crĂ©ation d'un secteur sauvegardĂ©. Avant cette Ă©tape importante, des protections partielles ont lieu, en 1913, 1930 et surtout pendant la Seconde Guerre mondiale oĂč plusieurs hĂŽtels particuliers sont classĂ©s.
Le riche patrimoine de la ville trouve son complément dans les collections du Musée de Vulliod Saint-Germain, créé en 1942 à la suite de la donation à la ville par le baron François de Vulliod, de l'ancien hÎtel de la comtesse de Saint-Germain, remanié en 1900 par l'architecte biterrois Paul Harant.
AprÚs 1980, sous l'impulsion d'une politique de défiscalisation, créée bien plus tÎt (Loi Malraux), pour les investisseurs dans la restauration de l'immobilier ancien, le centre historique se rénove. Les hÎtels particuliers sont intérieurement remaniés pour offrir de plus petits appartements ; en effet, la finalité de ces investissements est la location et la protection ne touche souvent que l'extérieur du bùti.
Politique et administration
Liste des maires
Finances Publiques
Les données budgétaires de la ville[50] en 2018 se présentent comme suit :
- Produits de fonctionnement : 11,91 M⏠(11,65 M⏠en 2014 ; 10,63 M⏠en 2008) ;
- Charges de fonctionnement : 10,75 M⏠(11,28 M⏠en 2014 ; 10,51 M⏠en 2008) soit un résultat comptable de 1,16 M⏠(0,52 M⏠en 2014 ; 0,124 M⏠en 2008) ;
- Ressources d'investissement[Note 9] : 2,998 M⏠(2,998 M⏠en 2014 ; idem en 2008) ;
- Emplois d'investissement[Note 10] : 3,006 M⏠(2,995 M⏠en 2014 ; 4,776 M⏠en 2008) ;
- Capacité d'autofinancement[Note 11] : 1,891 M⏠(1,068 M⏠en 2014 ; 0,411 M⏠en 2008) ;
- Fonds de roulement[Note 12] : 2,49 M⏠(0,720 M⏠en 2014 ; 0,905 M⏠en 2008) ;
- Encours de la dette[Note 13] : 13,574 M⏠(13,365 M⏠en 2014 ; 19,4 M⏠en 2008) ;
- Annuité de la dette[Note 14] : 1,811 M⏠(1,914 M⏠en 2014 ; 1,748 M⏠en 2008) ;
- Annuité de la dette par habitant : 1591⏠(1564⏠en 2014 ; 2192⏠en 2008 ) contre 956⏠en moyenne en France (939⏠en 2014 ; 883⏠en 2008).
Jumelages
Pézenas est jumelée avec
- Market Drayton (Royaume-Uni), ville natale de Lord Robert Clive.
Population et société
DĂ©mographie
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquĂȘte de recensement portant sur toute la population est rĂ©alisĂ©e tous les cinq ans, les populations lĂ©gales des annĂ©es intermĂ©diaires Ă©tant quant Ă elles estimĂ©es par interpolation ou extrapolation[51]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© en 2005[52].
En 2020, la commune comptait 7 857 habitants[Note 15], en diminution de 4,18 % par rapport Ă 2014 (HĂ©rault : +7,37 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Les listes nominatives de recensement de population ont Ă©tĂ© numĂ©risĂ©es et sont consultables en ligne sur le site des Archives dĂ©partementales de lâHĂ©rault[55].
L'INSEE dĂ©finit la population lĂ©gale par la population dite municipale qui atteint 8 244 habitants fin 2013, en baisse de 2,3 % par rapport au recensement de 2008, alors que la population du dĂ©partement de l'HĂ©rault a augmentĂ© de 7,1 % et celle de la France de 2,5 % sur la mĂȘme pĂ©riode.
à cette population municipale, il convient d'ajouter 362 personnes dite population comptée à part[Note 16] à fin 2012 (contre 410 fin 2008).
Au total, PĂ©zenas compte, fin 2013, 8 606 habitants contre 8 849 fin 2008, soit une baisse de 2,7 %.
Avec 8 187 habitants recensĂ©s en 2016, la population a continuĂ© de baisser trĂšs lĂ©gĂšrement, de l'ordre de 0,2% par an entre 2011 et 2016 (elle baissait de l'ordre de 0,5 % par an entre 2005 et 2010). Mais cette situation sâinscrit dans un contexte de hausse de la population dans la RĂ©gion Occitanie (rythme annuel moyen de +0,8 %) et en France (rythme annuel moyen de +0,4 %). La population du dĂ©partement de l'HĂ©rault augmente beaucoup plus rapidement, au rythme annuel moyen de 1,3%, trĂšs largement tirĂ© par un solde entrĂ©es/sorties trĂšs dynamique qui explique 80% de cette croissance. En revanche, Ă PĂ©zenas, le solde naturel (naissance - dĂ©cĂšs) explique une grande part de la baisse de la population de la ville car le solde apparent des entrĂ©es (arrivĂ©es) sorties (dĂ©parts) de la ville joue un rĂŽle positif plus relatif. Au niveau rĂ©gional, c'est au contraire le solde entrĂ©es sorties qui explique largement la croissance de la population.
Enseignement
La commune de Pézenas est située dans l'académie de Montpellier. Elle dispose de[56] :
- Groupes scolaires publics : Boby Lapointe, Robert Desnos, Jacques Prévert ;
- Ensembles scolaires privés : Sainte-Marthe, Calandreta dels Polinets ;
- CollĂšge public : Jean BĂšne ;
- CollÚge privé : Sainte-Marthe ;
- Lycée privé : Lycée agricole Bonne Terre ;
- Lycées publics : Lycée agricole Charles Marie de la Condamine, Lycée professionnel Charles AlliÚs, Lycée Général et Technologique Jean Moulin.
Ăconomie
SituĂ©e au cĆur de la vallĂ©e de l'HĂ©rault, PĂ©zenas est une ville avec une grande variĂ©tĂ© de commerces et d'artisans, qui accueille de nombreux mĂ©tiers d'art, dont des meilleurs ouvriers de France et deux entreprises du label patrimoine vivant[57] - [58].
Le Guide Vert, des éditions Michelin, attribue à la ville « 2 étoiles : Mérite un détour »[59].
Environ 149 500 personnes ont visité Pézenas (en 2015) d'aprÚs les données fournies par l'Office du tourisme, dont plus de 7 000 visiteurs ont choisi une visite guidée du centre historique de la ville.
Depuis la fin du XVe siÚcle, un marché alimentaire et de textile se tient le samedi en centre-ville[60].
La ville compte quatre hĂŽtels, dont un classĂ© 4*, deux classĂ©s 3* et un classĂ© 2*, des chambres d'hĂŽtes dont une partie est situĂ©e dans le cĆur historique, trois campings, dont un municipal, un gĂźte de sĂ©jour[61].
- Distinctions, réseaux et labels
En 1980, PĂ©zenas reçoit la distinction internationale de la « Pomme d'or » consacrĂ©e aux meilleurs sites touristiques dâEurope[62].
Pézenas est membre des associations Les Plus Beaux Détours de France et des « Villes et Métiers d'Art »[63]
Depuis 2002, appartenant aux Villes et Pays d'art et d'histoire, elle fait partie du réseau des Sites & cités remarquables de France.
Elle est dotĂ©e d'une Maison des MĂ©tiers d'Art, situĂ©e dans l'ancienne maison consulaire, au coeur de la vieille ville, sur la place Gambetta. Cet espace d'exposition et de vente de crĂ©ations de piĂšces uniques et de sĂ©ries limitĂ©es est gĂ©rĂ© par les Ateliers d'art de France, fĂ©dĂ©ration qui dĂ©fend et promeut les intĂ©rĂȘts de 6 000 artisans d'arts et d'artistes de la matiĂšre et manufactures d'art[64].
En plus d'une quarantaine d'artisans, une quinzaine d'antiquaires et brocanteurs sont installés sur l'ancienne route nationale 9-113 qui traverse la ville.
Enfin, la ville a reçu le label Grand Site Occitanie[65].
Les données de l'Insee permettent de dresser les chiffres clés de la commune[66].
Revenus
En 2017, la part des ménages fiscaux qui payent l'impÎt sur le revenu atteint seulement 36 % (1 445 foyers) et diminue par rapports aux années antérieures (39.5 % en 2015 ; 41.7 % en 2013 ; 47.7 % en 2012), elle se situe à un niveau trÚs inférieur au niveau régional (46.6 %).
La mĂ©diane du revenu disponible atteint Ă PĂ©zenas 17 140 âŹ. Elle Ă©tait de 16 816 ⏠en 2015 et de 16 318 ⏠en 2013. La mĂ©diane rĂ©gionale atteint 20 180 ⏠en Occitanie, 18 % plus Ă©levĂ© qu'Ă PĂ©zenas.
Le taux de pauvreté a progressé entre 2015 et 2017 pour atteindre 27.0 % (26.3 % en 2015 ; 27.0 % en 2013 et 26.8 % en 2012), largement supérieur aux taux régional (16.8 %).
Emploi - ChĂŽmage
En 2016, le taux d'activité des 15 à 64 ans atteint 70.5 %, stable par rapport à 2015 (70.5 % en 2013 et 69.2 % en 2012), inférieur de 2,2 points au niveau régional (72.7 %) et de 3,3 points avec le niveau national (73.8 %).
L'évolution de l'emploi total au lieu de travail se dégrade en s'accélérant, il a baissé entre 2011 et 2016 de 1.2 % (de 0.6 % entre 2010 et 2015) alors qu'il augmentait de 0.5 % sur la période 2008 à 2013 et de 1.1 % entre 2007 et 2012. Entre 2011 et 2016, l'évolution de l'emploi en Occitanie a augmenté de 0.5 % et s'avÚre stable en France.
Dans le bassin d'emploi d'Agde Pézenas, le plus lourdement touché par le chÎmage en France (taux de chÎmage fin 2015 : 18.2 %), le taux de chÎmage en 2016 des 15 à 64 ans à Pézenas atteint 24.1 % (stable par rapport à 2015 ; 24.0 % en 2013 et 21.5 % en 2012) contre 15.4 % en Occitanie et 14.1 % en France.
Entreprises, Ă©tablissements
à fin 2015, Pézenas compte 1 579 établissements actifs (administration publique, enseignement, santé et action sociale inclus) contre 1627 fin 2014. Ils sont répartis dans l'Agriculture pour 4.4 % (69 établissements) (part régionale : 8.0 %, part en France : 6.0 %) ; dans l'industrie pour 5.3 % (84 établissements) (région : 5.9 %, France : 5.3 %) ; dans la construction pour 8.2 % (130 établissements) (part régionale : 11.8 %, par en France : 10.1 %).
La part des établissements du commerce, des services et des transports atteint pour 67.5 % (1 066 établissements) (région : 59.4 %, France : 64.8 %). Au sein de ce dernier secteur, Pézenas se caractérise par une part nettement supérieure aux références régionales et nationales dans le commerce et la réparation automobile. Elle représente 25.7 % des établissements de la ville, comparée à une part régionale de 14.9 % et nationale de 13.8 %. Enfin, la part de l'administration publique dont l'enseignement, la santé, l'action sociale, représente 14.6 % des établissements actifs de la ville (part en région : 14.9 %, en France : 13.8 %).
D'aprÚs les données Kompass[67], au 1er trimestre 2023, Pézenas reste stable au 11e rang du département, par le nombre de ses établissements (administration publique, enseignement, santé, action sociale et associations inclus) derriÚre respectivement Montpellier, Béziers, SÚte, Agde, Castelnau-le-Lez, Mauguio, Lunel, Lattes, Frontignan et La Grande-Motte.
Logements
En 2016, la part des ménages propriétaires atteint 48.1 % (stable par rapport à 2013), elle est trÚs inférieure à la part régionale (59.2 %) et nationale (57.6 %).
La part des rĂ©sidences secondaires atteint 7.6 % en 2015, infĂ©rieure au niveau français (9.6 %), et largement infĂ©rieure au niveau rĂ©gional (15.7 %) lui-mĂȘme influencĂ© fortement par les infrastructures touristiques du littoral mĂ©diterranĂ©en et des montagnes pyrĂ©nĂ©ennes.
Les logements vacants représentent 15.2 % en 2015 (14.5 % en 2013), un niveau trÚs supérieur au niveau régional (8.5 %) et national (8.1 %), représentant 783 logements[Note 17].
Patrimoine et culture locale
Blason
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Les armoiries se blasonnent d'argent aux trois fasces de gueules, et un franc quartier d'or chargé d'un dauphin d'azur, le tout sous un chef d'azur chargé de trois fleurs de lys d'or. Les armes furent données à Pézenas par le dauphin de Valois, futur roi Charles VII, par lettres patentes signées à Pézenas le 28 mars 1419 pour la noble conduite des piscénois qui repoussÚrent l'armée anglo-bourguignonne cherchant à s'emparer du chùteau et de son fort. |
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Lieux et monuments
La ville ancienne dispose d'un secteur sauvegardé de 17 hectares, un des plus anciens de France (le 14e), créé le par le ministÚre des Affaires culturelles. Elle compte plus de trente immeubles inscrits ou classés Monuments historiques.
Quelques jours avant la loi du portant sur la création des Sites patrimoniaux remarquables[Note 18] - [68], le secteur sauvegardé a été fortement élargi pour atteindre 58 hectares[69].
Porte biaise, hÎtel d'Agde de Fondousse Entrée de la maison des commandeurs Porte XVIIe, rue des Cdts. Bassas Portes, hÎtel de Landes de Saint-Palais, rue de la foire Entrée, hÎtel de Grasset, rue de la foire Porte, hÎtel de Graves
- De nombreux hĂŽtels particuliers des XVIe, XVIIe et XVIIIe siĂšcles tels l'hĂŽtel de Lacoste Inscrit MH (1965)[70], l'hĂŽtel de Landes de Saint-Palais Inscrit MH (1944)[71], l'hĂŽtel de Carrion-Nizas Inscrit MH (1944)[72], l'hĂŽtel d'Alfonce Inscrit MH (1944)[73], l'hĂŽtel de Ribes Inscrit MH (1933)[74], l'hĂŽtel de Boudoul Inscrit MH (1931, 1944)[75], l'hĂŽtel de Flottes de SĂ©basan Inscrit MH (1944)[76], l'hĂŽtel de Malibran Inscrit MH (1944)[77] mais aussi la Maison consulaire Inscrit MH (1931, 1944)[78], ancien siĂšge du pouvoir municipal oĂč se sont tenus des Ătats de Languedoc, la boutique du barbier GĂ©ly.
Les toits et les ferronneries méritent une attention particuliÚre. Le cours Jean-JaurÚs (anciennement cours MoliÚre), restauré en 2012, permet d'admirer les façades bùties sur les anciens remparts médiévaux.
HĂŽtel de Flottes de SĂ©basan HĂŽtel de Carrion-Nizas HĂŽtel Malibran HĂŽtel de Lacoste HĂŽtel de Boudoul Boutique du barbier GĂ©ly
- La collĂ©giale Saint-Jean, (XVIIIe siĂšcle), Ćuvre de Jean-Baptiste Franque, de style toscan, consacrĂ©e en 1760 : elle contient des orgues construites par Jean François l'Epine, terminĂ©es en 1759, rĂ©novĂ©es en 1843 par Augustin Zeiger puis en 1852 par Aristide CavaillĂ©-Coll, et restaurĂ©es sous la direction des monuments historiques par Daniel Birouste en 1995. Le trĂ©sor de la collĂ©giale prĂ©sente de nombreux objets sacrĂ©s provenant des Ă©glises de la ville.
- Ăglise Sainte-Ursule : rue Henri-Reboul, bĂątie en 1686 par le maĂźtre-maçon Antoine Carrier et devenue paroissiale aprĂšs le Concordat. Elle conserve un retable en bois dorĂ© et une Vierge Noire.
- Le thĂ©Ăątre Inscrit MH (1995)[79], ancienne chapelle des PĂ©nitents noirs, rue Henri-Reboul, fin XVIe puis rĂ©amĂ©nagĂ© en 1803 pour ĂȘtre une salle de spectacle jusqu'Ă sa fermeture en 1947. AprĂšs plusieurs annĂ©es de rĂ©novation, financĂ©e par la ville, les collectivitĂ©s territoriales, le ministĂšre de la Culture et l'Union EuropĂ©enne, il a Ă©tĂ© rouvert en .
Les orgues l'Epine Cavaillé-Coll de la Collégiale Saint-Jean Façade du théùtre
- Le musée de Vulliod Saint-Germain qui regroupe des collections autour de l'histoire de la ville. Dans la salle consacrée à MoliÚre, trÎne le fauteuil du comédien (acquis par une souscription nationale), qui était placé non loin du musée, chez le barbier Gely. Des expositions temporaires sont organisées par l'association Les Amis de Pézenas.
- Le ghetto. C'est vers 1298 que les juifs, venus d'Espagne, du Portugal et d'Italie, se seraient établis à Pézenas, probablement attirés par ses foires. Pézenas possÚde les traces de l'ancienne communauté juive, expulsée du royaume de France par la suite. Quartier circonscrit à deux rues (rue de la Juiverie et rue des Litanies) qui reste relativement ouvert sur la ville et dont l'architecture garde encore aujourd'hui les traces. La communauté disparut probablement aprÚs 1394, année d'expulsion définitive des juifs du royaume de France par Charles VI.
- Le monument à MoliÚre, par Jean-Antoine Injalbert. Inauguré en 1897, le buste de MoliÚre est entouré par une soubrette, figurée par la Lucette de monsieur de Pourceaugnac, représentant la comédie, et un satyre représentant la satire ; sur la face arriÚre, masques des comédiens Coquelin cadet (1848-1909) et Jeanne Ludwig (1867-1898) de la Comédie-Française. Il est l'un des deux monuments seulement rendant hommage à MoliÚre, l'autre étant la Fontaine MoliÚre à Paris.
- Le monument aux morts. La statue en bronze du poilu est une Ćuvre du sculpteur Joachim Costa (1888 - 1971), conçue en 1920 et fondue en 1922 par la Fonderie Rudier. L'artiste s'est nettement dĂ©marquĂ© des modĂšles apparus lors de la floraison des monuments aux morts. Avec une force expressive incontestable, il a choisi de reprĂ©senter un simple soldat, casque Ă la main, appuyĂ© sur une canne sculptĂ©e oĂč s'enroule un serpent. Le pĂ©ristyle qui entoure le poilu est dĂ» Ă l'architecte BĂ©raud, achevĂ© en 1924[80].
- Le parcours de sculptures dĂ©diĂ©es Ă Boby Lapointe (place Boby-Lapointe, parc Sans-Souci, hĂŽpital local, cours Jean-JaurĂšs, place Canabasserie). Un musĂ©e lui est Ă©galement dĂ©diĂ© dans l'ancienne boutique du Barbier Gely, oĂč MoliĂšre venait chercher son inspiration, place Gambetta.
- Le hameau de Conas, en particulier son Ă©glise Saint-Martin, de style gothique et son moulin (XIVeâââXVIIe siĂšcle), classĂ© monument historique depuis 2012.
Monument en hommage Ă MoliĂšre Ăglise Saint-Martin de Conas
- Aux environs de Pézenas, une série dite de "maisons des champs" : les grangeots (ou granges) apparaissent trÚs tÎt dans l'histoire de la cité avant qu'ils ne soient transformés à partir du XVIe siÚcle en demeures d'agrément tout en conservant une fonction agricole. Le terme de chùteau n'apparait qu'au XIXe siÚcle sauf pour les chùteaux de LoubatiÚres et de la Grange-des-Prés. Ces "maisons des champs" se nomment notamment Saint-Julien, Larzac, Roquessol, Fondouce, Saint-Martin-de-Graves, Saint-Jean de Bébian.
Personnalités nées à Pézenas
(Liste non exhaustive, classée en ordre croissant d'années de naissance).
- Henri Nouvel, né en 1621 ou 1624, mort entre et , missionnaire en Nouvelle-France.
- Pierre de Montbrun (1692-1748), facteur d'orgues
- Sulpice Imbert de La PlatiÚre (1723-1809), général de la Révolution et du premier empire.
- Marc-Antoine-Thomas MĂ©rigeaux (1755-1834), avocat, greffier de l'assemblĂ©e de l'assiette du diocĂšse. ReprĂ©sentant du Tiers Ătat aux Ătats gĂ©nĂ©raux de 1789 Ă Versailles.
- Pierre Grenier (1756-1819), homme politique québécois.
- Jean-François Curée (1756-1835), homme politique.
- Jean-Pascal Rouyer (1761-1819), officier de marine, homme politique de la Révolution française.
- Henri Reboul (1763-1839), chimiste, géologue, homme politique. Il mÚne une vaste étude minéralogique et florale du massif des Pyrénées. En 1791 il est élu député de l'Hérault à l'Assemblée législative.
- Henri de Carrion-Nizas (1767-1841), dit aussi de Carrion de Nisas, homme politique, militaire, auteur dramatique.
- Massimiliano Spinola (1780-1857), entomologiste italien.
- Aristide Reboul-Coste (1792-1870), homme politique, militaire.
- EugÚne de Grasset (1794-1877), maire de Pézenas, président du conseil général et député royaliste légitimiste de l'Hérault (1834-1852).
- Justin Paulinier (1815-1881), prĂȘtre, Ă©vĂȘque de Grenoble de 1870 Ă 1875, archevĂȘque de Besançon de 1875 jusqu'Ă son dĂ©cĂšs.
- Jacques Louis Durand (1817-1871), cordonnier, membre du Conseil de la Commune (Paris).
- Ămile Mazuc (1832-1905), hommes de lettres, auteur de la Grammaire languedocienne.
- Paul Vidal de La Blache (1845-1918) : géographe, pÚre de la géographie française moderne.
- Charles Ponsonailhe (1855-1915), critique d'art et avocat. à Paris il anime le Comité moliériste piscénois, en vue de lever des fonds pour le monument érigé à Pézenas, en 1897, à la mémoire de MoliÚre.
- Georges Beaume (1861-1940), journaliste, romancier, nouvelliste, critique d'art et de littérature.
- Alfred Montagne (1881-1963), général de corps d'armée, fils du maire de la ville Louis Montagne, commande le 15e corps d'armée lors de la bataille des Alpes en juin 1940. Défenseur de sa ville natale, il devient Président des Amis de Pézenas en 1942 et promeut l'histoire de Pézenas ainsi que le musée de Vulliod-Saint-Germain. L'avenue de la Gare du Nord est rebaptisée à son nom.
- Louis Paulhan (1883-1963), pionnier de l'aviation, brevet de pilote no 10, détenteur de plusieurs records du monde de durée, de distance, d'altitude, obtenus en 1909 et 1910. Constructeur d'hydravions. Pour célébrer le centenaire de sa naissance, un monument a été érigé sur une place de la ville qui porte son nom.
- Ămile Beaume (1888-1967), fils de Georges Beaume, peintre, professeur de dessin Ă la Manufacture des Gobelins Ă Paris.
- Jean BÚne (1901-1992), avocat, homme politique ; maire de Pézenas, sénateur, président du conseil général de l'Hérault, cofondateur puis dirigeant du quotidien Midi libre. Durant la Seconde Guerre mondiale, il s'engage dans la résistance et crée le Maquis la Tourette. Le collÚge de la ville porte son nom.
- Boby Lapointe (1922-1972), auteur-interprÚte, acteur et humoriste[81]. Connu pour ses textes parsemés de calembours, de contrepÚteries, d'allitérations et de paronomases.
- Hippolyte Annex (1933-2021), boxeur, 4 fois champion de France[82]. En hommage à sa carriÚre, une rue de la cité et une salle du parc de sports de la ville portent son nom.
- Paul AlliÚs (1945), professeur honoraire de Sciences Politiques à l'université Montpellier-1, homme politique.
- Michel Thoulouze (1945), ancien journaliste et producteur d'émissions de télévision. Viticulteur à Venise.
- Claude Alranq (1947), artiste, auteur, metteur en scĂšne, conteur et chercheur.
- Daniel Villanova (1953), auteur, humoriste, comédien.
- Philippe Cambie (1962 - 2021), Ćnologue de rĂ©putation internationale.
- Bernie Ripoll (1966), homme politique australien. DĂ©putĂ© travailliste de 1998 Ă 2016 de la circonscription d'Oxley, (Ătat du Queensland), plusieurs fois ministres.
Henri Reboul, peint par Angelica Kauffmann. Mgr Justin Paulinier.
Autres personnalités
(Liste non exhaustive, classée en ordre croissant d'années de naissance).
- Jacques CĆur (vers 1395/1400 - 1456), marchand et banquier. Il rĂ©side dans sa maison situĂ©e au no 7 de la rue Ămile-Zola.
- Anne de Montmorency (1493-1567), proche du roi François Ier qu'il conseille sur le plan militaire, le roi le nomme gouverneur du Languedoc en 1526.
- Henri Ier de Montmorency (1534-1614), fils d'Anne de Montmorency, gouverneur du Languedoc, connétable de France. Il fait construire le Chùteau de la Grange des Prés, renforçant le poids politique et diplomatique de la ville.
- Charlotte-Marguerite de Montmorency (1594-1650), fille d'Henri Ier de Montmorency. AprÚs l'exécution de son frÚre, Henri II de Montmorency, elle joue un rÎle important pour conserver la seigneurie de Pézenas dans la famille Montmorency puis pour la transmettre aux Condé - elle est l'épouse d'Henri II de Bourbon-Condé - à Armand de Bourbon, son fils.
- Henri II de Montmorency (1595-1632), fils d'Henri Ier de Montmorency, gouverneur du Languedoc. Il se soulĂšve contre le cardinal de Richelieu, qui le fit arrĂȘter puis exĂ©cuter Ă Toulouse.
- Jean-François Sarrasin (1614-1654), écrivain et poÚte d'origine normande, il se retire à Pézenas à la fin de sa vie.
- Claude Bazin de Bezons (1617-1684), avocat, intendant du Languedoc de 1654 à 1674, séjourne à Pézenas.
- MoliÚre (1622-1673), comédien et dramaturge. Pézenas est un lieu de séjour de prédilection pour MoliÚre et son Illustre Théùtre lors des nombreuses tournées et voyage en province entre 1646 et 1657, aprÚs son premier échec à Paris. Lieu d'inspiration aussi, MoliÚre observe les caractÚres des personnages qu'il mettra en scÚne dans ses comédies notamment dans la boutique du barbier Gély.
- Armand de Bourbon, prince de Conti (1629-1666), gouverneur du Languedoc, protecteur de la troupe de MoliÚre. Il meurt dans son chùteau de la Grange des Prés à Pézenas.
- François BarrĂȘme (1638-1703), mathĂ©maticien, il enseigne au collĂšge de PĂ©zenas oĂč il engage son agrandissement en prĂ©levant dans sa fortune personnelle. En 1682, il publie un traitĂ© d'arithmĂ©tique Ă©lĂ©mentaire ("livre des comptes faits") qui le fait passer Ă la postĂ©ritĂ© sous le nom commun de barĂšme. Une rue de la ville porte son nom.
- Jean-Baptiste Massillon (1663-1742), homme d'église et orateur. Son bref séjour à Pézenas (1684-1685), comme régent des classes de cinquiÚme et quatriÚme du collÚge des oratoriens, lui permet de s'exercer à l'art oratoire dans les églises de la ville et des villages voisins.
- Gabriel François Venel (1723-1775), chimiste, inventeur lâeau de Seltz. NĂ© dans le village voisin de Tourbes, dĂ©cĂšde Ă PĂ©zenas.
- Robert Clive (1725-1774), major-général britannique, noble anglais (1er baron Clive de Plassey et pair d'Irlande), ancien gouverneur du Bengale. Il aurait introduit la recette des petits pùtés lors de son séjour à Pézenas en 1768.
- Jean Baptiste Pillement (1728-1808), peintre rococo. AprÚs la révolution de 1789, il vit plusieurs années à Pézenas.
- Jean François l'Epine (1732 - 1817), maitre facteur d'orgue, comme son pĂšre. Issu d'une famille picarde, il s'installe Ă PĂ©zenas en 1754 oĂč il construit les orgues de la collĂ©giale Saint-Jean. Il rĂ©alise et relĂšve de nombreuses orgues dans le Languedoc. Il dĂ©cĂšde Ă PĂ©zenas en 1817, la mĂȘme annĂ©e que sa femme piscĂ©noise, Gabrielle Panier.
- Jean Combescure (1819-1900), professeur, homme politique, sénateur de l'Hérault, décÚde à Pézenas.
- Joachim Costa (1888-1971), sculpteur. Il passe son enfance Ă PĂ©zenas avant de se former Ă Paris aux cĂŽtĂ©s d'Antonin Injalbert et Ă l'Ăcole des Arts DĂ©coratifs. En 1920 il est sollicitĂ© pour rĂ©aliser le monument aux morts de la ville, oĂč il Ă©lĂšve un poilu de bronze.
- Gabriel Bouillon (1898-1984), violoniste et musicologue, issu d'une famille de Pézenas. Pour honorer sa mémoire et celle de son frÚre Jo, une rue porte le nom des frÚres Bouillon.
- Jean Gau (1902-1979), navigateur français natif de Sérignan, décÚde à Pézenas.
- Charles AlliÚs (1903-1988), directeur du lycée des métiers de la ville, homme politique, sénateur de l'Hérault. Le lycée des métiers de Pézenas porte son nom.
- François HĂŒe (1905-1972), ornithologue, dĂ©fenseur de la nature et de l'environnement, homme de lettres. Ancien prĂ©sident de la SociĂ©tĂ© nationale de protection de la nature (SNPN), fondateur en 1968 de la FĂ©dĂ©ration française des sociĂ©tĂ©s de protection de la nature et de l'environnement, rebaptisĂ©e en 1990 France Nature Environnement.
- Paul-Henri Vergnes (1905-1974), ténor, passe son enfance à Pézenas et dans le village voisin de Castelnau-de-Guers.
- Jo Bouillon (1908-1984), compositeur, musicien, chef d'orchestre, issu d'une famille de PĂ©zenas. Mari de Josephine Baker. Une rue de la ville porte le nom des frĂšres Bouillon.
- Edmond Charlot (1915-2004), premier éditeur d'Albert Camus et éditeur de la France libre à Alger durant les années 1940. Il s'installe à Pézenas de 1980 à sa mort.
- Georges Sutra de Germa (1930-1995), viticulteur à Pézenas, homme politique, député européen (1979-1989). Défenseur et acteur de la viticulture et de la construction européenne, il est le 2e président de la Maison de l'Europe à Montpellier de 1989 jusqu'à son décÚs.
- Alain Robert (1962), grimpeur en solo intégral, s'est établi à Pézenas.
Lord Robert Clive.
Manifestations culturelles, festivités
- Rencontre cinématographique de Pézenas (février)
- Printival Boby Lapointe[88] : Festival de chanson française (avril)
- MoliÚre dans tous ses éclats : Festival de théùtre créé en 2009 (juin)
- Mirondela dels Arts[89] : Théùtre, musique, humour, danse, arts plastiques, artisanat
- Les Estivales de l'Illustre Théùtre[90] (juillet / août)
- La Maman des Poissons : Festival de littérature jeunesse (novembre)
- Pézenas enchantée[91] : Festival d'Art lyrique (octobre)
Carnaval
Le carnaval de PĂ©zenas *
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Poulain de Pézenas Animaux totémiques | ||
Domaines | Pratiques rituelles Pratiques festives |
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Lieu d'inventaire | PĂ©zenas HĂ©raut |
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* Descriptif officiel MinistĂšre de la Culture (France) | ||
Le carnaval de PĂ©zenas est une fĂȘte traditionnelle oĂč chacun participe et joue son propre rĂŽle (souvent celui d'un jour ou d'un soir). Il est organisĂ©, chaque annĂ©e, autour du Mardi gras. Il dĂ©bute avec la Saint-Blaise (saint patron de PĂ©zenas). Le jour de Mardi gras, l'animal totĂ©mique de la ville, le poulain de PĂ©zenas, sort dans les rues de la citĂ©. C'est ce jour-lĂ que les dĂ©guisements sont de sortie, mĂȘme si certains prĂ©fĂšrent porter le « panel » (chemise de nuit blanche).
Le carnaval de PĂ©zenas, comme bon nombre d'autres carnavals en France, a Ă©tĂ© inscrit en 2019 au Patrimoine immatĂ©riel français dans la rubrique "Pratiques sociales et festives". Le MinistĂšre de la Culture prĂ©cise que les pratiques sociales et festives (fĂȘtes communautaires, fĂȘtes communales, foiresâŠ) sont des activitĂ©s coutumiĂšres qui structurent la vie quotidienne et sont familiĂšres Ă tous les membres de la communautĂ©, mĂȘme si tous nây participent pas. Petites rĂ©unions ou cĂ©lĂ©brations sociales et commĂ©morations de grande ampleur, elles rĂ©affirment lâidentitĂ© de leurs participants en tant que groupe ou sociĂ©tĂ© et sont liĂ©es Ă des Ă©vĂ©nements importants (passage des saisons, moments du calendrier agricole, pĂ©riodes dâune vie humaineâŠ).
La veille du Mardi gras, le lundi soir (Lundi Gras) est organisĂ© un charivari dans le cĆur de la vieille ville par l'association "Fadas du Tamarou"[92] avec son fameux Tamarou. Les PiscĂ©nois, machous, carnavaleux dĂ©ambulent en « panel » dans les rues aux rythmes de musiques traditionnelles. Ils s'arrĂȘtent pour effectuer des danses tout aussi traditionnelles (feu aux fesses, danse du soufflet...).
Le samedi et le dimanche prĂ©cĂ©dents est organisĂ©, depuis 1979, mais avec quelques interruptions (de 1990 Ă 1993, 2008, 2013), un spectacle dit « Spectacle des Machous » de l'Association Lous Machous. Certains habitants de PĂ©zenas, rĂ©unis en association, montent sur les « planches » de la Maison du peuple pour « pasticher » la vie locale et faire la fĂȘte. La dĂ©rision, l'art satirique.. relĂšvent d'une longue tradition locale que l'on nomme « Machade » et que de nombreuses personnes ont perpĂ©tuĂ© Ă l'occasion des fĂȘtes du carnaval ou Ă d'autres moment. MĂ©tan'Ćuf (ancienne association piscĂ©noise) en avait fait Ă©galement sa spĂ©cialitĂ©. DiffĂ©rentes associations piscĂ©noises ou collectifs Ćuvrent pour promouvoir, faire vivre, dĂ©fendre et perpĂ©tuer les traditions de la ville en organisant des expositions, projections, discussions, spectacles, stages, bals, festivitĂ©s.. et en maintenant des contacts entre les PiscĂ©nois quel que soit leur lieu de travail ou de rĂ©sidence.
La Mirondela dels Arts
Festival estival de Pézenas, la Mirondela dels Arts[93] a pour objectif de présenter une programmation éclectique (théùtre, musique, humour, danse) afin de promouvoir une culture populaire. Le festival s'accompagne de la promotion de l'artisanat d'art local par l'organisation d'ouvertures nocturnes deux fois par semaine en juillet et août.
CrĂ©Ă© en 1966, Ă l'initiative de Gabriel Lanet, Henri Domens et GĂ©rard Vogel-Singer, tous trois membres des Amis de PĂ©zenas[94], elle avait pour but d'animer et de faire connaĂźtre, durant la saison estivale, le quartier historique qui venait d'ĂȘtre classĂ© secteur sauvegardĂ©. BasĂ©e sur une idĂ©e simple et nouvelle pour l'Ă©poque, l'installation d'artistes et d'artisans dans les boutique-Ă©choppes a fait de la Mirondela dels Arts une attraction touristique reconnue.
Depuis 1986, elle inclut un festival d'été qui a permis de recevoir des comédiens et artistes variés : Michel Galabru, Francis Huster, Francis Perrin, Jean Piat, Roger Hanin, Carole Bouquet, Georges Wilson; mais aussi des musiciens et chanteurs : Alexandre Lagoya, Didier Lockwood, Dee Dee Bridgewater, Michel Leeb, Charlélie Couture, Richard Bohringer; des danseurs : Compagnie Antonio GadÚs, Antonio Najarro; des humoristes : Mado la Niçoise, Patrick Bosso, Marianne James, Christelle Chollet, les Chevaliers du Fiel.
Le Poulain de PĂ©zenas
Le Poulain de Pézenas est le symbole de la ville : il sort notamment pour le jour du Mardi-Gras, le premier dimanche de juillet pour l'inauguration de la Mirondela dels Arts, quelques jours avant Noël pour le Nadal de la ville.
La légende veut que Louis VIII, partant en croisade (contre les Albigeois ou « Cathares »), dut laisser sa jument malade à Pézenas. à son retour, quelle ne fut pas sa surprise de retrouver sa jument vivante et de voir à ses cÎtés un petit poulain. Il fit immortaliser l'événement en faisant construire un poulain en bois.
Il est vĂȘtu d'une « robe » bleue, garnie d'Ă©toiles, sur laquelle est dessinĂ© le blason de la ville. Deux personnages montent ce cheval de bois (aujourd'hui en aluminium) : Estiennette et Estienou. Un meneur le guide dans les rues de la ville. Une musique, composĂ©e de tambours, fifres et hautbois, le fait farandoler et danser le rigaudon.
En 1989, le poulain de PĂ©zenas s'envole pour l'Inde (New Delhi et Mumbai) oĂč il participe Ă la prĂ©sentation des identitĂ©s culturelles françaises dans le cadre de l'annĂ©e de la France en Inde, en compagnie de la Tarasque de Tarascon et du gĂ©ant du Nord Jean le BĂ»cheron de Steenvoorde. Ă cette occasion, une nouvelle armature, plus lĂ©gĂšre et dĂ©montable est construite pour pouvoir ĂȘtre transportĂ©e par avion.
En 2005 le poulain acquiert une reconnaissance mondiale. En effet, l'Unesco a proclamé patrimoine culturel immatériel de l'humanité les Géants et dragons processionnels de Belgique et de France dont fait partie le Poulain de Pézenas.
L'Unesco prĂ©cise que "les processions traditionnelles d'effigies de gĂ©ants, d'animaux ou de dragons recouvrent un ensemble original de manifestations festives et de reprĂ©sentations rituelles. Apparues Ă la fin du XIVe siĂšcle dans les processions religieuses de nombreuses villes europĂ©ennes, ces effigies ont conservĂ© un sens identitaire pour certaines villes de Belgique (Ath, Bruxelles, Termonde, Malines et Mons) et de France (Cassel, Douai, PĂ©zenas et Tarascon) oĂč elles restent des traditions vivantes".
Saint Blaise
Saint Blaise est le patron de la ville. Il est fĂȘtĂ© chaque premier week-end de fĂ©vrier au cours de dĂ©ambulations et spectacles profanes dans le centre historique et une messe lui est dĂ©diĂ©e.
Lucette
Le sculpteur Jean-Antoine Injalbert choisit Lucette pour figurer aux cĂŽtĂ©s de MoliĂšre sur le monument Ă©rigĂ© en 1897 Ă PĂ©zenas, au cĆur du square MoliĂšre, Ă l'initiative d'Albert Paul AlliĂšs.
Lucette est un des personnages les plus languedociens du rĂ©pertoire de MoliĂšre. L'auteur a affublĂ© LĂ©onard de Pourceaugnac de deux Ă©pouses prĂ©tendues. L'une qui est NĂ©rine dĂ©guisĂ©e, est de Saint-Quentin, l'autre qui est Lucette, de PĂ©zenas. Chacune affirme ĂȘtre liĂ© Ă lui par mariage, et projette de le faire pendre.
Spécialités gastronomiques locales
- Le petit pĂątĂ© de PĂ©zenas, spĂ©cialitĂ© sucrĂ©e-salĂ©e, en forme de bobine ou de tarte, se dĂ©guste lĂ©gĂšrement rĂ©chauffĂ©, gĂ©nĂ©ralement en dĂ©but de repas. Une confrĂ©rie, La trĂšs noble et trĂšs gourmande confrĂ©rie du petit pĂątĂ© de PĂ©zenas[95], crĂ©Ă©e en 1991, veille Ă sa promotion et Ă dĂ©fendre cette recette « exotique ». Elle tient en gĂ©nĂ©ral un chapitre par an oĂč elle intronise de nouveaux membres. La tradition enseigne que Lord Robert Clive, gouverneur du Bengale, a laissĂ© sa recette aux boulangers de PĂ©zenas lors de son sĂ©jour dans la citĂ© en 1768[96] de retour des « Provinces de l'Empire des Indes ». Il est composĂ© de viande de mouton (agneau), de saindoux, de citrons, de cassonade, de noix de muscade, de cannelle et de jaune d'Ćuf. Il pourrait trouver ses origines dans les plats de l'Empire moghol, tels que le keema et le naan ;
- Le berlingot de PĂ©zenas (sucrerie). On en ignore l'origine. Le sucre est dressĂ© en bĂątonnet et parfumĂ© Ă diverses essences (anis, menthe, cafĂ©, citronâŠ) ;
- Le ragoût d'escoubilles (en occitan : « les restes ») est un plat traditionnel du Languedoc. Il est aussi le plat de la période carnavalesque à Pézenas : c'est un ragoût fait à partir des restes de saucisses, de viandes, de céleris, d'olives vertes, de carottes et de champignons. On le sert avec des pommes de terre. Le , le ragoût d'escoubilles a eu son premier championnat du monde à Pézenas. Il était organisé, dans le cadre du Carnaval, par le XV Poquelin, club vétéran de rugby. Dans la Cour d'honneur de l'HÎtel de Ville, il a rassemblé 20 équipes de cuisiniers[Note 19].
Petits pùtés de Pézenas. Plaque en l'honneur de Lord Clive apposée sur la façade de l'ancien logis des trois pigeons.
L'Illustre Théùtre
L'Illustre ThĂ©Ăątre de PĂ©zenas est Ă la fois un thĂ©Ăątre de 250 places prĂ©sentant une programmation Ă lâannĂ©e et une compagnie professionnelle.
Câest pour rendre hommage Ă la fameuse troupe de MoliĂšre quâa Ă©tĂ© ainsi baptisĂ© LâIllustre ThĂ©Ăątre. En 2001, une propriĂ©tĂ© familiale consacrĂ©e Ă la vigne et au vieillissement du vin, a Ă©tĂ© transformĂ©e en thĂ©Ăątre.
Cinéma
Le cinĂ©-club « Jean Renoir » a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1949 par de fervents cinĂ©philes Ă lâĂ©poque de la grande vague de crĂ©ations culturelles de lâaprĂšs-guerre et des fĂ©dĂ©rations de cinĂ©-clubs.
Il fut mĂȘme un des acteurs du lancement en 1962 de la Rencontre cinĂ©matographique de PĂ©zenas avec la fĂ©dĂ©ration aujourdâhui devenue la F.C.C.M.
La salle de cinĂ©ma actuelle, rebaptisĂ© « Le MoliĂšre » dans les annĂ©es 1960, est classĂ© « art et essai », se tournant vers le cinĂ©ma dâauteur et proposant rĂ©guliĂšrement des films en version originale, des opĂ©rations en partenariat avec les Ă©coles, collĂšges et lycĂ©es de la Ville, des rencontres avec des professionnels du cinĂ©ma.
Le cinĂ©ma accueille Ă©galement tout au long de lâannĂ©e les dispositifs pĂ©riscolaires et propose aussi des sĂ©ances scolaires en relation avec les programmes de lâĂducation nationale.
Il est aussi tourné vers des films grand public, en sortie nationale, avec des tarifs attractifs.
Le centre historique de Pézenas a été le lieu de tournage en 1961 des principales scÚnes extérieures du film Cartouche réalisé par Philippe de Broca, sorti en 1962.
Une scÚne du film Presque, réalisé par Bernard Campan et Alexandre Jollien et diffusé sur les écrans en 2022, est tournée dans le centre historique.
Sports
Rugby Ă XV
Club de rugby à XV de la ville de Pézenas, ses couleurs sont le Violet et le Blanc. Sous le nom de Stade piscénois, il a été officiellement créé le . Mais depuis le , le rugby avait une structure officielle à travers l'association sportive La Languedocienne.
Le stade piscénois[97] évolue dans le Championnat de France de rugby à XV de 3e division fédérale pour la saison 2015-16.
Le stade piscĂ©nois et son Ă©cole de rugby sont un club formateur dont sont sortis quelques professionnels du rugby Ă©voluant dans les hauteurs du championnat national (aujourd'hui Top 14) et, parfois mĂȘme, dans le XV de France notamment : Louis Vaccassy, Georges Fraissinet, Michel Fabre, Patrick Faure, Philippe Gallart, Alain Bousquet, Guillaume Taussac, Olivier Llari, Yoan Audrin, Gabin Lorre.
Ă PĂ©zenas, le rugby se pratique sur deux terrains : le stade (mythique, historique mais malheureusement, peut-ĂȘtre, en voie de disparition) Louis-Trigit et le stade municipal.
PalmarĂšs
- 1932 : Demi-finaliste du championnat de France de 1re division (défaite 0-6 contre le Lyon Olympique Universitaire, qui remportera ensuite le Bouclier de Brennus contre Le RC Narbonne en finale) ;
- 1956 : Champion de France Honneur, Finale face au SA Verdun, PĂ©zenas : 17 - Verdun : 0 ;
- 1960 : Finalise en 3e division-excellence, le Ă Graulhet le SA Condom bat PĂ©zenas sur le score de 11 Ă 3 ;
- 1980 : 1/4 finaliste 2e Division ;
- 1981 : Montée 1re Division Groupe B ;
- 1986 : Challenge des Provinces Juniors ;
- 1986 : Champion de France Junior (Crabos) ;
- 1988 : Coupe des Provinces ;
- 1988 : Champion du Languedoc Cadets B ;
- 1988 : Finaliste du championnat de France ;
- 1992 : Finaliste Réserve, fédérale B, 2e Division, Stade foyen bat Pézenas 12 à 9 ;
- 1992 : Champion du Languedoc Cadets B ;
- 1993 : Champion du Languedoc Cadets B, PĂ©zenas bat l'Union Sigean-Port-La-Nouvelle 5 Ă 0 ;
- 1996 : Champion de France de deuxiĂšme division (fĂ©dĂ©rale 2), finale jouĂ©e Ă Roanne le , PĂ©zenas bat l'ASPTT Paris Ăle-de-France sur le score de 12 Ă 9, 3-3 Ă la mi-temps) ;
- 1999 : Finaliste Phliponeau, le Ă Castanet-le-Haut, US vicquoise bat PĂ©zenas 14 Ă 6 (mi-temps : 6-6) ;
- 2004 : Finaliste Phliponeau, le à l'Union, US Villeréal bat Pézenas 19 à 15 (mi-temps : 13 à 8) ;
- 2005 : Champion du Languedoc Seniors ;
- 2008 : Vainqueur du Challenge Languedoc Roussillon Cadet, PĂ©zenas bat RO Castelnaudary 19 Ă 8 (mi-temps : 7 Ă 3) ;
- 2009 : Vainqueur du Challenge Languedoc Roussillon Juniors, PĂ©zenas bat US Carcassonne 10 Ă 6 (mi-temps : 0 Ă 6) ;
- 2009 : Montée en fédérale 2 (séniors) ;
- 2012 : Champion Phliponeau Languedoc Juniors ;
- 2012 : Vice-champion de France Phliponeau ;
- 2012 : Montée en fédérale 2 (séniors).
Des clubs associatifs « vétérans » existent également et pratiquent le ballon ovale : Les Vieux Crampons, Les Poquelins...
Football
Le club de football local est l'Ătoile sportive Paulhan-PĂ©zenas. Vainqueur de la division d'honneur du Languedoc-Roussillon en 2015, il Ă©volue depuis le dĂ©but de la saison 2015-2016 en CFA 2, cinquiĂšme niveau de la pyramide du football français. Mi-, Ă cinq journĂ©es de la fin, le club Ă©tait leader de sa poule.
Citations
- « Quant à la ville de Pézenas, c'est une des plus belles qu'on puisse voir dans l'Europe⊠Elle est fort agréable, dans une trÚs belle situation, bien percée, bien bùtie, toute de pierre de taille⊠». Le Mercure Galant, [98].
- Marcel Pagnol a prononcé un discours le à Pézenas, à l'occasion du 50e anniversaire du Monument dédié à MoliÚre :
« C'est sans doute parce qu'il trouvait enfin le calme de l'esprit et du cĆur que MoliĂšre se mit Ă flĂąner, Ă rĂȘver, Ă observer et c'est alors qu'il vient sâasseoir pour la premiĂšre fois dans la boutique du barbier GĂ©ly, qui devait devenir aussi cĂ©lĂšbre que son petit-fils Figaro⊠La boutique du barbier de PĂ©zenas a tenu jusqu'ici une assez grande place dans l'histoire anecdotique, il me semble qu'elle devait passer dans l'histoire littĂ©raire, parce qu'un grand Ă©vĂ©nement littĂ©raire s'y est produit. C'est lĂ que MoliĂšre s'est orientĂ© et qu'il a dĂ©couvert la voie de son gĂ©nie. Si j'avais l'honneur d'ĂȘtre piscĂ©nois, je laisserai agir ce petit grain de partialitĂ© oĂč se cristallise notre tendresse pour notre ville natale, et je dirais avec une sincĂ©ritĂ© audacieuse : Jean-Baptiste Poquelin naquit Ă Paris en l'an 1622, mais c'est Ă PĂ©zenas, en 1650, que MoliĂšre est nĂ© »
- Wladimir d'Ormesson prononça un discours au Domaine de la Grange des PrĂ©s en 1957 oĂč il Ă©voque MoliĂšre et PĂ©zenas[99] :
« Si la merveilleuse petite citĂ© qui se trouve Ă quelques cents mĂštres d'ici peut revendiquer beaucoup de gloires ; si elle a tenu au cĆur de la province, un rĂŽle historique Ă©minent ; si elle est associĂ©e Ă des grands Ă©vĂšnements ; si elle a vu dĂ©filer les plus illustres personnages, rois, reines, marĂ©chaux, ministres, orateurs sacrĂ©s, poĂštes, Ă©crivains, que sais-je ? si elle peut s'enorgueillir des noms des Montmorency, des Conti et de tant d'autres qui ont marquĂ© dans les annales du Languedoc et de la France ; si elle a reçu Louis XIV et si deux de ses fils ont facilitĂ© au Premier Consul l'avĂšnement de l'Empire, c'est tout de mĂȘme MoliĂšre qui domine tout ! Quand on se trouve dans la cour de l'HĂŽtel d'Alfonce ou sur la place consulaire, dans la boutique du perruquier Gely, une Ă©motion indicible vous envahit, l'on tressaille. C'est que MoliĂšre est beaucoup plus qu'un Français de gĂ©nie, c'est une part du gĂ©nie de la France »[Note 20].
- Boby Lapointe, extrait d'Avanie et Fambroise :
« ⊠Pour sûr qu'elle était d'Antibes
C'est plus prĂšs que les CaraĂŻbes
C'est plus prĂšs que Caracas
Est-ce plus loin que PĂ©zenas ?
Je ne sais pas⊠»
Cultes
Pour le culte catholique, Pézenas est rattachée à l'archidiocÚse de Montpellier[100] et fait partie de la paroisse Saint-Roch-en-piscénois & Notre-Dame-du-Val-d'Hérault qui regroupe 14 communes.
La commune dispose de plusieurs lieux de culte : la collégiale Saint-Jean, l'église Sainte-Ursule, l'église Saint-Martin de Conas ainsi qu'une maison paroissiale, lieu de ralliement de l'AumÎnerie des jeunes et des scouts et guides de France.
L'Ăglise protestante de PĂ©zenas est rattachĂ©e Ă l'Union de l'Ăglise Ă©vangĂ©lique mĂ©thodiste de France (UEEMF), membre de la FĂ©dĂ©ration protestante de France (FPF) et du Conseil national des Ă©vangĂ©liques de France (CNEF). Une Ă©glise Ă©vangĂ©lique AssemblĂ©e de Dieu est prĂ©sente.
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. AprÚs les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critÚre de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Le dĂ©broussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mĂštres (selon un principe du droit des assurances, tout propriĂ©taire est tenu dâassurer la protection de ses biens), et de 5 mĂštres de part et dâautre des voies privĂ©es y donnant accĂšs.
- Le classement des barrages est fonction de deux paramĂštres : hauteur et volume retenu[32].
- ConcrĂštement pour les CondĂ©, l'union du prince de CondĂ© avec Charlotte-Marguerite de Montmorency est le point de dĂ©part de leur reconquĂȘte financiĂšre. Elle est richement dotĂ©e : 300 000 livres par son pĂšre, 150 000 livres par le roi, 150 000 livres par son oncle, Charles de Montmorency-Damville, sans enfant.
- Emprunts subventions : recettes qui visent à financer les investissements réalisés par la commune et à rembourser le capital des emprunts contractés.
- Opérations en capital affectant le patrimoine communal telles que travaux d'équipement et remboursement des emprunts.
- Excédent de produits de fonctionnement qui sert entre autres à rembourser des emprunts ou financer de nouveaux investissements.
- Trésorerie de la commune.
- Valeur représentant la somme que la commune doit rembourser aux créanciers (dont les banques). L'encours est l'encours total au 31 décembre de l'année N.
- Sommes des intĂ©rĂȘts d'emprunts et du montant du remboursement du capital de la commune.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Le concept de population comptée à part est défini par le décret no 2003-485 publié au Journal officiel du 8 juin 2003, relatif au recensement de la population. La population comptée à part comprend certaines personnes dont la résidence habituelle (au sens du décret ci-dessus cité) est dans une autre commune mais qui ont conservé une résidence sur le territoire de la commune : 1. Les mineurs dont la résidence familiale est dans une autre commune mais qui résident, du fait de leurs études, dans la commune. 2. Les personnes ayant une résidence familiale sur le territoire de la commune et résidant dans une communauté d'une autre commune, dÚs lors que la communauté relÚve de l'une des catégories suivantes : - services de moyen ou de long séjour des établissements publics ou privés de santé, établissements sociaux de moyen ou de long séjour, maisons de retraite, foyers et résidences sociales ; - communautés religieuses ; - casernes ou établissements militaires. 3. Les personnes majeures ùgées de moins de 25 ans ayant leur résidence familiale sur le territoire de la commune et qui résident dans une autre commune pour leurs études. 4. Les personnes sans domicile fixe rattachées à la commune au sens de la loi du 3 janvier 1969 et non recensées dans la commune.
- Sur ce mĂȘme sujet, il est Ă noter un calcul fortement diffĂ©rent des donnĂ©es INSEE avec un taux de logements vacants estimĂ© Ă seulement 4 %, rĂ©sultat de deux campagnes de recensement rĂ©alisĂ©es en 2016 et 2017 par la Ville de PĂ©zenas, l'AgglomĂ©ration HĂ©rault-MĂ©diterranĂ©e et les Services Fiscaux.
- La crĂ©ation des Sites patrimoniaux remarquables, dont PĂ©zenas fait partie, a pour objectif de protĂ©ger et mettre en valeur le patrimoine architectural, urbain et paysager de nos territoires. Les sites patrimoniaux remarquables sont « les villes, villages ou quartiers dont la conservation, la restauration, la rĂ©habilitation ou la mise en valeur prĂ©sente, au point de vue historique, architectural, archĂ©ologique, artistique ou paysager, un intĂ©rĂȘt public. Le dispositif doit permettre dâidentifier clairement les enjeux patrimoniaux sur un mĂȘme territoire. Ces enjeux sont retranscrits dans un plan de gestion du territoire qui peut prendre deux formes : soit un plan de sauvegarde et de mise en valeur (document dâurbanisme), soit un plan de valorisation de lâarchitecture et du patrimoine (servitude dâutilitĂ© publique)
- Le premier titre a été remporté par Janine Jouves, Bertrand PailhÚs et Rose PailhÚs.
- La place consulaire se nomme aujourd'hui la place Gambetta
- Cartes
- IGN, « Ăvolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aĂ©riennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consultĂ© le ). Pour comparer l'Ă©volution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne sĂ©parative verticale et la dĂ©placer Ă droite ou Ă gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenĂȘtres en haut Ă gauche de l'Ă©cran.
- « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )
Références
- « Via Michelin Itinéraires », sur viamichelin.fr (consulté le ), "itinéraires conseillés par Michelin"
- Distances vers : Adissan, LĂ©zignan-la-CĂšbe, Cazouls-d'HĂ©rault, Saint-Pons-de-Mauchiens, Montagnac, Aumes, Balaruc-le-Vieux, Loupian, MĂšze, Pinet, Castelnau-de-Guers, Saint-ThibĂ©ry, NĂ©zignan-l'ĂvĂȘque, Montblanc, Tourbes, Abeilhan, Puissalicon, Alignan-du-Vent, Margon, Roujan, Caux et Nizas, publiĂ© sur le site fr.distance.to (consultĂ© le ).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, HervĂ© Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », CybergĂ©o, revue europĂ©enne de gĂ©ographie - European Journal of Geography, no 501,â (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consultĂ© le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- « Le climat de la France au XXIe siĂšcle - Volume 4 - ScĂ©narios rĂ©gionalisĂ©s : Ă©dition 2014 pour la mĂ©tropole et les rĂ©gions dâoutre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consultĂ© le ).
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Voir aussi
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Fonds d'archives
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Articles connexes
Liens externes
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- Le site de l'office de tourisme du Pays de PĂ©zenas Val d'HĂ©rault
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