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Carole Bouquet

Carole Bouquet est une actrice française, nĂ©e le Ă  Neuilly-sur-Seine (Île-de-France).

Carole Bouquet
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Carole Bouquet lors d'un tournage en Italie, en 1982.
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RĂ©vĂ©lĂ©e au cinĂ©ma en 1977 dans le film Cet obscur objet du dĂ©sir de Luis Buñuel, elle remporte en 1990 le CĂ©sar de la meilleure actrice pour son rĂŽle dans Trop belle pour toi de Bertrand Blier. En 1986 et 1990, elle est Ă©galement l’égĂ©rie de la marque Chanel et incarne durant cette pĂ©riode, l’image du parfum No 5 dans deux spots publicitaires rĂ©alisĂ©s par Ridley Scott puis Bettina Rheims.

Biographie

Jeunesse, formation et débuts

Carole Bouquet et sa sƓur aĂźnĂ©e Laurence sont Ă©levĂ©es par leur pĂšre, Robert Bouquet[1], un ancien centralien[2], ingĂ©nieur dans le BTP, sĂ©parĂ© de leur mĂšre, laquelle est partie refaire sa vie dans le Sud alors que la petite Carole est ĂągĂ©e de 3 ans[3].

Elle rejoint Ă  l'Ăąge de 10 ans, une communautĂ© de sƓurs dominicaines dont elle estime avoir reçu une Ă©ducation « basĂ©e sur le mĂ©rite et l’humilitĂ© »[2].

Lors d'entretiens publiĂ©s ultĂ©rieurement, elle juge, avec un certain recul, sa jeunesse non pas malheureuse mais ennuyeuse. Elle indique toutefois que son pĂšre, avare de paroles, l'a aidĂ©e Ă  se construire : « Le regard d'un pĂšre vous construit. Je pense que les femmes sont protĂ©gĂ©es par un pĂšre aimant »[1]. Elle affirme aussi : « Je n'ai pas appris Ă  ĂȘtre une femme, mais j'ai appris l'indĂ©pendance[1]. » Elle se rend rĂ©guliĂšrement Ă  GenĂšve pour voir son oncle Marc Bonnant, avocat genevois, et sa tante Marianne[4].

AprĂšs de brĂšves Ă©tudes Ă  la Sorbonne elle dĂ©cide de se lancer dans la carriĂšre de comĂ©dienne. En 1976, elle est reçue au Conservatoire d'art dramatique de Paris pour y suivre un cycle d’études de trois ans. Mais au cours de la premiĂšre annĂ©e elle fait la connaissance du rĂ©alisateur Luis Buñuel en passant un casting[2] - [1].

CarriĂšre

La carriÚre de Carole Bouquet débute avec La Famille Cigale, un feuilleton télévisé de 1977 de nature populaire et divertissante.

ApprĂ©ciĂ©e pour sa beautĂ©, elle est remarquĂ©e par Luis Buñuel. Le rĂ©alisateur la fait dĂ©buter au cinĂ©ma en 1977 dans l'un des films considĂ©rĂ©s comme classiques du surrĂ©alisme, Cet obscur objet du dĂ©sir. Pour ce long-mĂ©trage, Carole Bouquet partage l'interprĂ©tation du rĂŽle principal de Conchita avec Ángela Molina[1]. CitĂ© aux CĂ©sars, le film devient culte. En 2005, elle dĂ©clare : « C'est avec Buñuel que ma vie a basculĂ©. (
) Il me parlait de ma vie. Je le prenais pour un devin alors que c'Ă©tait tout simplement un monsieur qui avait 77 ans et qui lisait trĂšs clairement Ă  travers une jeune fille de 18 ans »[1]. Sa prestation est saluĂ©e des deux cĂŽtĂ©s de l’Atlantique et son image d’« icĂŽne Ă  la beautĂ© glacĂ©e » naĂźt avec cette premiĂšre apparition[2]. Elle part ensuite pour New York afin de perfectionner son anglais. ChaperonnĂ©e par Andy Warhol et Peter Beard, elle vit en colocation avec l'actrice Clio Goldsmith[5]. À son retour en France, elle enchaĂźne plusieurs tournages parmi lesquels Buffet froid de Bertrand Blier, avec comme partenaire GĂ©rard Depardieu[2].

En 1981, elle incarne une James Bond girl aux cÎtés de Roger Moore dans Rien que pour vos yeux, rÎle qui la fait connaßtre du grand public, en France comme à l'étranger[2].

Carole Bouquet en 1984 aux cÎtés de Michel Serrault, d'Ugo Tognazzi et de Coluche, lors d'un tournage en Italie.

En 1984, elle est nommée au César de la meilleure actrice dans un second rÎle dans Rive droite, rive gauche de Philippe Labro, à nouveau aux cÎtés de Gérard Depardieu. Elle le retrouve en 1989, pour le film Trop belle pour toi de Bertrand Blier ; ce rÎle lui vaut le César de la meilleure actrice[2].

En 1994, elle joue son propre rÎle dans Grosse fatigue de Michel Blanc. En 1997, elle interprÚte Lucie Aubrac passionnée dans le film biographique Lucie Aubrac de Claude Berri, aux cÎtés de Daniel Auteuil.

Au théùtre, elle joue notamment en 2002 dans PhÚdre, mis en scÚne par Jacques Weber et en 2008 dans Bérénice, mis en scÚne par Lambert Wilson[6].

La mĂȘme annĂ©e, elle interprĂšte le rĂŽle de "Madame Drohne" dans le film Les Enfants de Timpelbach de Nicolas Bary.

À la tĂ©lĂ©vision, elle apparaĂźt notamment en 2004 dans la sĂ©rie Sex and the City dans l'Ă©pisode An American Girl in Paris[2] et en 2021 dans la sĂ©rie En thĂ©rapie.

Maßtre de cérémonie et jurée

Carole Bouquet en 2008.

Autres activités

En 1986 Carole Bouquet devient l’égĂ©rie de la marque de luxe Chanel, et incarnera jusqu'aux annĂ©es 1990 l’image du parfum No 5[2]. La photographie publicitaire est rĂ©alisĂ©e par Michel Comte (en) en 1987[7].

Depuis la fin des annĂ©es 1990[6] elle possĂšde une propriĂ©tĂ© sur l'Ăźle de Pantelleria au large de la Sicile, qu'elle a dĂ©couverte grĂące Ă  Isabella Rossellini[6]. Depuis 2005 elle y possĂšde et fait exploiter des vignes dĂ©volues Ă  la production[6] de passito, un vin doux[2] (ce pourquoi on lui prĂȘte, et totalement Ă  tort, des origines siciliennes). Ce vignoble produit 14 000 bouteilles de 50 cl par an sous la marque « Sangue d'Oro »[8]. C'est sa rencontre avec Claude Boudamani, un Ɠnologue, qui a Ă©tĂ© le facteur dĂ©clenchant[9]. Elle fait appel aux services de Dott Donato Lanati, conseiller en viticulture et vinification. En 2023 elle est Ă©lue personnalitĂ© de l'annĂ©e par la revue des vins de France.

En 2005 elle crée le festival de cinéma « Un réalisateur dans la ville » à Nßmes avec Gérard Depardieu et Jean-Claude CarriÚre[10]. Ce festival a lieu chaque été et présente pendant une semaine cinq films d'un réalisateur en compagnie de ce dernier et de ses acteurs. Il a lieu en plein air dans les jardins de la Fontaine à Nßmes, fin juillet.

Engagements

En , aux cÎtés de Josiane Balasko et en soutien à la fédération Droit au logement, Carole Bouquet lance un appel médiatisé au gouvernement, puis pilote une longue médiation sociale pour des familles africaines mal logées de la rue de la Banque à Paris[11].

Elle est depuis 1985 la porte-parole de la fédération La Voix de l'Enfant. Elle la contacte à la suite d'une projection du film La Déchirure qui l'a bouleversée[12].

Elle est depuis 1998 l'ambassadrice de la fondation PlaNet Finance[13].

En , Ă  la suite de la dĂ©mission de Nicolas Hulot de sa fonction de ministre de l'Environnement, elle cosigne une tribune contre le rĂ©chauffement climatique intitulĂ©e « Le plus grand dĂ©fi de l’histoire de l’humanitĂ© : l’appel de 200 personnalitĂ©s pour sauver la planĂšte », qui paraĂźt en une du journal Le Monde[14].

Elle soutient Emmanuel Macron lors de l'élection présidentielle de 2022[15].

Vie privée

Carole Bouquet au Festival de Cannes 2011.

Entre 1978 et 1985 Carole Bouquet est la compagne du producteur Jean-Pierre Rassam (beau-frÚre de Claude Berri)[2], dont elle a un fils, le producteur Dimitri Rassam, né en 1981. Jean-Pierre Rassam meurt prématurément en janvier 1985 à l'ùge de 43 ans.

Avec le réalisateur et photographe Francis Giacobetti elle a un autre fils, Louis, né en 1987[2]. De 1992 à 1996 elle est l'épouse du chercheur Jacques Leibowitch, spécialiste du sida[6]. En 1996 elle se lie avec l'acteur Gérard Depardieu ; ils se séparent en 2005[1].

En , elle apparaĂźt au Festival de Cannes avec Philippe Sereys de Rothschild, fils de Philippine de Rothschild et de Jacques Sereys, officialisant ainsi sa nouvelle relation[16].

Elle n'a aucun lien de parenté avec le comédien français Michel Bouquet[2].

Affaire des Ă©coutes de l'ÉlysĂ©e

Entre janvier et fĂ©vrier 1985 les deux lignes tĂ©lĂ©phoniques du domicile parisien de Carole Bouquet ont Ă©tĂ© placĂ©es sur Ă©coute par l'ElysĂ©e, durant l'affaire des Ă©coutes de l'ÉlysĂ©e, sous le premier septennat de François Mitterrand. Ces Ă©coutes visaient en rĂ©alitĂ© son compagnon de l'Ă©poque, Jean-Pierre Rassam, producteur de cinĂ©ma mort la mĂȘme annĂ©e[17] - [18].

Filmographie

Cinéma

Carole Bouquet au Festival de Cannes 1994 aux cÎtés de Michel Blanc, Philippe Noiret et Josiane Balasko.
Carole Bouquet au Festival de Cannes 2011.

Années 1970

Années 1980

Années 1990

Années 2000

Années 2010

Années 2020

Télévision

Théùtre

Carole Bouquet photographiée en 1995 par le studio Harcourt.

Discographie

Publications

Distinctions

RĂ©compenses

Nominations

DĂ©coration

Notes et références

  1. « Carole Bouquet : Gérard Depardieu, Jean-Pierre Rassam... Les hommes de sa vie », sur www.puretrend.com (consulté le )
  2. Biographie de Carole Bouquet, sur PremiÚre.fr (consulté le ).
  3. Luc Le Vaillant, La vie rĂȘvĂ©e des filles, Fayard, , p. 136.
  4. StĂ©phanie Arboit, « Carole Bouquet s’est choisi une Ăźle pour fixer ses racines », 24 heures,‎ (lire en ligne).
  5. « Carole Bouquet raconte James Bond, Depardieu, Mitterrand, Warhol et tous les monstres sacrés de sa vie », sur vanityfair.fr, .
  6. Biographie de Carole Bouquet, Gala.fr (consulté le ).
  7. Bénédicte Burguet, « Le club du 5 », Vanity Fair no 88, avril 2021, p. 116-117.
  8. Carole Bouquet : « Je ne fais pas un vin d'actrice », Nice-Matin, .
  9. « Foire aux vins Carrefour Market 2015 : un vin de Carole Bouquet en "guest star" », sur lsa-conso.fr, .
  10. « Hugh Hudson, un réalisateur dans la ville de Nßmes », sur Le Figaro.fr, 30 juillet 2007.
  11. (en-US) « Carole Bouquet, Josiane Balasko et les mal-logés - vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le ).
  12. Positive Economy Forum, « Jacques Attali, Carole Bouquet, Matthieu Ricard LHFORUM 2013 (FR) », (consulté le ).
  13. Positive Economy Forum, « Jacques Attali, Carole Bouquet, Matthieu Ricard LHFORUM 2013 (FR) », (consulté le ).
  14. « Le plus grand dĂ©fi de l’histoire de l’humanitĂ© : l’appel de 200 personnalitĂ©s pour sauver la planĂšte », sur Le Monde.fr, .
  15. Sonia Ouadhi, « PrĂ©sidentielle 2022 : Jean-Luc MĂ©lenchon, Emmanuel Macron
 Qui sont les stars qui les soutiennent ? », voici.fr,‎ (lire en ligne, consultĂ© le ).
  16. « Carole Bouquet amoureuse à Cannes », sur télé star, (consulté le ).
  17. Renaud Lecadre, « Des Ă©coutes sans queue ni tĂȘte », sur LibĂ©ration (consultĂ© le )
  18. « Carole Bouquet victime des écoutes de l'Elysée », sur LExpress.fr, (consulté le )
  19. « Nomination ou promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres janvier 2011 », sur culture.gouv.fr, .

Liens externes

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