Werner Schroeter
Werner Schroeter est un cinéaste et metteur en scène de théâtre et d'opéra allemand, né le à Georgenthal (Thuringe) et mort le à Cassel (Hesse)[1].
Naissance |
Georgenthal, Thuringe |
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Nationalité | Allemande |
Décès |
(Ă 65 ans) Cassel, Hesse |
Profession | Réalisateur, scénariste, metteur en scène |
Biographie
Il est l'un des représentants majeurs du Nouveau Cinéma allemand des années 1960-70. Le Jury de la 65e édition de la Mostra de Venise, présidé par Wim Wenders, lui a délivré un Lion spécial pour « son œuvre dénuée de compromis et rigoureusement innovante depuis 40 ans ». Il a beaucoup travaillé avec son égérie Magdalena Montezuma jusqu'au décès de cette dernière en 1984.
Il meurt d'un cancer le ; il venait d'avoir 65 ans.
Le cinéaste français Gérard Courant lui a consacré plusieurs films, notamment trois longs-métrages d'entretiens audio qu'il a ensuite mis en image : Vivre à Naples et mourir (1978), Il faut le sauver ! (1980) et Michel Foucault Werner Schroeter, la conversation (1981) et deux longs-métrages de témoignages : In Memoriam Daniel Schmid Werner Schroeter (2010) et Petite intrusion dans l'univers incandescent de Werner Schroter (2010). En 2012, l'ensemble de ces films sur Werner Schroeter ont été édités en 2 doubles DVD par les éditions L'Harmattan.
Filmographie
Courts métrages
En 1967 et 1968 : divers courts et moyens métrages 8 ou 16 mm :
- 1967 : Verona (8mm - N&B - muet - 10 min)
- 1968 : Callas Walking Lucia (8mm - N&B - muet - 3 min)
- 1968 : Callas-Text mit Doppelbeleuchtung (8mm - N&B - muet - 10 min)
- 1968 : Maria Callas Porträt (8mm - N&B et couleur - son séparé - 17 min)
- 1968 : Mona Lisa (8mm - N&B et couleur - son séparé - 35 min)
- 1968 : Maria Callas singt 1957 Rezitativ und Arie der Elvira aus Ernani 1844 von Giuseppe Verdi (8mm - N&B et couleur - son séparé - 15 min)
- 1968 : Ăśbungen mit Darstellern (9 bobines muettes, sans montage)
- 1968 : La Morte d'Isotta (8mm - couleur - son séparé - 50 min)
- 1968 : Himmel hoch (8mm - N&B - son séparé - 12 min)
- 1968 : Paula – « Je reviens » (8mm - Couleur - son séparé - 35 min)
- 1968 : Grotesk – Burlesk – Pittoresk (8mm - N&B et couleur - muet - 60 min, avec Rosa von Praunheim)
- 1968 : Faces (8mm - N&B - muet - 20 min)
- 1968 : Aggressionen (16mm - N&B - 22 min)
- 1968 : Virginia's Death (jamais présenté au public)
Longs métrages
- 1968 : Mona Lisa
- 1968 : Callas Walking Lucia
- 1968 : Neurasia
- 1968 : Argila
- 1969 : Eika Katappa
- 1969 : Nicaragua
- 1970 : Der Bomberpilot
- 1972 : La Mort de Maria Malibran (Der Tod der Maria Malibran)
- 1973 : Willow Springs
- 1975 : L'Ange noir (Des Schwarze Engel)
- 1975 : Johannas Traum
- 1976 : Flocons d'or
- 1978 : Le Règne de Naples (Nel regno di Napoli)
- 1980 : Palermo (Palermo oder Wolfsburg)
- 1980 : Le Voyage blanc (Weisse Reise)
- 1980 : La Répétition générale
- 1981 : Le Jour des idiots (Tag der Idioten)
- 1982 : Le Concile d'amour
- 1983 : Der Lachende Stern
- 1985 : De l'Argentine
- 1986 : À la recherche du soleil, sur Ariane Mnouchkine
- 1986 : Le Roi des roses
- 1990 : Malina
- 1996 : Poussières d'amour
- 2000 : Die Königin - Marianne Hoppe
- 2002 : Deux
- 2009 : Nuit de chien
Mise en scène
Théâtre
- 1972 : Emilia Galotti de Gotthold Ephraim Lessing
- 1973 : Salomé d'Oscar Wilde
- 1974 : Lucrèce Borgia de Victor Hugo
- 1977 : Mademoiselle Julie (Fröken Julie) d'August Strindberg
- 1977 : Miss Sara Sampson de Gotthold Ephraim Lessing
- 1978 : La Petite Catherine de Heilbronn d'Heinrich von Kleist
- 1982 : Don Carlos de Friedrich von Schiller, Festival d'Avignon
- 2005 : Madame fait ce qu'elle dit de Roland Dubillard
Opéra
- 1979 : Lohengrin de Richard Wagner
- 2009 : Tosca de Giacomo Puccini, Opéra Bastille
Références
- « Décès de Werner Schroeter » sur Allociné.
Annexes
Bibliographie
- Gérard Courant, Werner Schroeter, Goethe Institut et Cinémathèque française, 1982
- Frederic Strauss, « Scènes de la passion (Making Malina) », Cahiers du cinéma 435,
- Michel Foucault, « Conversation avec Werner Schroeter » dans Daniel Defert et François Ewald (dir.), Michel Foucault : Dits et écrits 1954-1988, vol. IV, Paris, Gallimard, 1994
- Cédric Anger, « Les Belles Manières », Cahiers du cinéma, hors série : « Cinéma 68 »
- Cahiers du cinéma no 573,
- Philippe Azoury, À Werner Schroeter, qui n'avait pas peur de la mort, Capricci Éditions, 2010
- Heinz-Norbert Jocks: Ästhetik des Widerstands. Von der Schönheit der Hoffnung und der Schönheit der Verzweiflung. Ein Gespräch. In: '“Lettre International, No. 89, 2010, p. 94–100.
Liens externes
- Site officiel
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Africultures
- Allociné
- (en) AllMovie
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- (en) Rotten Tomatoes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Delarge
- (de) Académie des arts de Berlin
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Museum of Modern Art
- (nl + en) RKDartists
- Ressource relative au spectacle :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Entretiens recueillis par GĂ©rard Courant :
- Entretien avec Werner Schroeter,
- Entretien avec Jean Douchet à propos du cinéma de Schroeter,
- Conversation entre Werner Schroeter et Michel Foucault,
- (en) Werner Schroeter sur filmreference.com
- (en) Michelle Langford, Allegorical Images: Tableau, Time and Gesture in the Cinema of Werner Schroeter, Intellect Books, 2006 (aperçu sur Google Books)
- La Mort de Maria Malibran sur ubu.com
- Hommage Ă Werner Schroeter sur La Revue des ressources
- Critiques des films de Werner Schroeter sur avoir-alire.com