Tarascon (Bouches-du-RhĂŽne)
Tarascon ou Tarascon-sur-RhÎne est une commune française située à l'extrémité ouest du département des Bouches-du-RhÎne en région Provence-Alpes-CÎte d'Azur.
Tarascon | |||||
Le chĂąteau de Tarascon. | |||||
Blason |
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Administration | |||||
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Pays | France | ||||
RĂ©gion | Provence-Alpes-CĂŽte dâAzur | ||||
DĂ©partement | Bouches-du-RhĂŽne | ||||
Arrondissement | Arles | ||||
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette | ||||
Maire Mandat |
Lucien Limousin 2020-2026 |
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Code postal | 13150 | ||||
Code commune | 13108 | ||||
DĂ©mographie | |||||
Gentilé | Tarasconnais | ||||
Population municipale |
15 508 hab. (2020 ) | ||||
Densité | 210 hab./km2 | ||||
GĂ©ographie | |||||
CoordonnĂ©es | 43° 48âČ 21âł nord, 4° 39âČ 37âł est | ||||
Altitude | Min. 3 m Max. 200 m |
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Superficie | 73,97 km2 | ||||
Unité urbaine | Beaucaire (banlieue) |
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Aire d'attraction | Beaucaire (commune du pĂŽle principal) |
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Ălections | |||||
DĂ©partementales | Canton de ChĂąteaurenard | ||||
LĂ©gislatives | SeiziĂšme circonscription | ||||
Localisation | |||||
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : France
GĂ©olocalisation sur la carte : Bouches-du-RhĂŽne
GĂ©olocalisation sur la carte : Provence-Alpes-CĂŽte d'Azur
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Liens | |||||
Site web | tarascon.fr | ||||
La sainte patronne de la ville est sainte Marthe, sa devise est « Concordia Felix ».
GĂ©ographie
Localisation
Tarascon est située prÚs de la rive gauche du RhÎne, limitrophe de la ville de Beaucaire dans le Gard avec laquelle elle forme une agglomération d'environ 30 000 habitants. Il est à noter que la commune de Tarascon ne possÚde aucune rive sur le RhÎne (voir la carte ci-dessous). La rive gauche appartenant également à Beaucaire[1]. Tarascon, et notamment sa partie sud-est, a été de tout temps un lieu de passage permettant de traverser le RhÎne[2].
Communes limitrophes
Les communes limitrophes sont Arles, Barbentane, Boulbon, Fontvieille, Graveson, Saint-Pierre-de-MĂ©zoargues, Saint-Ătienne-du-GrĂšs, Beaucaire et VallabrĂšgues.
GĂ©ologie et relief
Tarascon se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[3].
Hydrographie
Tarascon est traversée par plusieurs riviÚres :
- Gaudre d'Auge ;
- Gaudre de Boulbon ;
- La Laune ;
- Ravin de Millet.
Climat
Le climat dans les Alpilles est considéré comme méditerranéen. Les hivers y sont doux et secs et les étés chauds et secs. La température moyenne maximale est observée en juillet et août (+29 °C), la température moyenne minimale en décembre et janvier (+3 °C)[4]. Le mois le plus pluvieux est janvier avec sept jours de pluie en moyenne, contre deux jours en juillet[4]. La région des Alpilles reçoit davantage de précipitations que le littoral de la Méditerranée : 500 mm/an en Camargue contre 600 à 700 mm/an pour les Alpilles.
Les grandes gelées sont trÚs rares, alors qu'elles étaient plus fréquentes au XIXe siÚcle, comme en témoignent les nombreux gels du RhÎne, quasiment inconnus depuis le siÚcle dernier.
Le mistral
Le mistral y souffle violemment du nord ou du nord-ouest, particuliĂšrement en hiver et au printemps. Le mistral souffle fortement 100 jours par an en moyenne et faiblement 83 jours, ce qui ne laisse que 182 jours sans vent par an[5].
On distingue deux types de mistral : le « mistral blanc », qui dégage le ciel en totalité et accentue la luminosité, et le « mistral noir », plus rare, qui est accompagné de pluie.
Données météorologiques
La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1989 permet de connaßtre en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[6]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-aprÚs.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,9 | 3,3 | 6,1 | 8,3 | 12,2 | 15,8 | 18,2 | 18,1 | 14,2 | 11,3 | 6,6 | 3,6 | 10,1 |
Température moyenne (°C) | 6,8 | 7,9 | 11,3 | 13,8 | 18 | 22 | 24,7 | 24,4 | 19,8 | 15,9 | 10,5 | 7,1 | 15,2 |
Température maximale moyenne (°C) | 10,7 | 12,4 | 16,4 | 19,2 | 23,8 | 28,1 | 31,1 | 30,8 | 25,3 | 20,5 | 14,4 | 10,7 | 20,3 |
Record de froid (°C) date du record |
â7,7 04.01.1993 |
â6,8 04.02.12 |
â6,2 02.03.05 |
â0,7 08.04.21 |
4,4 01.05.04 |
8,3 21.06.1992 |
10,5 11.07.07 |
10,7 30.08.1993 |
5,7 28.09.1993 |
0,5 30.10.12 |
â4,7 23.11.1998 |
â7,5 29.12.1996 |
â7,7 1993 |
Record de chaleur (°C) date du record |
21,1 19.01.07 |
23,6 24.02.20 |
27,3 24.03.1994 |
30,7 09.04.11 |
35,5 31.05.01 |
43 28.06.19 |
38,3 23.07.03 |
40,4 01.08.20 |
35,1 03.09.16 |
31 03.10.11 |
23,3 15.11.15 |
20,4 29.12.21 |
43 2019 |
Précipitations (mm) | 53,8 | 33,4 | 33 | 60,1 | 49,7 | 29,8 | 26,4 | 30,4 | 115,9 | 92 | 73 | 48,4 | 645,9 |
Urbanisme
Typologie
Tarascon est une commune urbaine[Note 1] - [7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8] - [9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Beaucaire, une agglomération inter-régionale regroupant deux communes[10] et 31 167 habitants en 2020, dont elle est une commune de la banlieue[11] - [12].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaucaire, dont elle est une commune du pÎle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe cinq communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[13] - [14].
Occupation des sols
Le tableau ci-dessous prĂ©sente l'occupation des sols dĂ©taillĂ©e de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne dâoccupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Type dâoccupation | Pourcentage | Superficie (en hectares) |
---|---|---|
Tissu urbain continu | 0,4 % | 29 |
Tissu urbain discontinu | 5,1 % | 378 |
Zones industrielles ou commerciales et installations publiques | 2,9 % | 212 |
Terres arables hors périmÚtres d'irrigation | 35,9 % | 2665 |
Vignobles | 6,9 % | 516 |
Vergers et petits fruits | 8,3 % | 614 |
Oliveraies | 1,2 % | 90 |
SystĂšmes culturaux et parcellaires complexes | 21,3 % | 1586 |
ForĂȘts de conifĂšres | 0,1 % | 11 |
ForĂȘts mĂ©langĂ©es | 3,5 % | 263 |
Végétation sclérophylle | 12,6 % | 938 |
ForĂȘt et vĂ©gĂ©tation arbustive en mutation | 1,8 % | 131 |
Source : Corine Land Cover[15] |
Les terres arables occupent 35,9 % de la surface communale, les zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes 21,3 %, les cultures permanentes 16,4 %, les milieux Ă vĂ©gĂ©tation arbustive et/ou herbacĂ©e 14,4 %, les zones urbanisĂ©es 5,5 %, les forĂȘts 3,6 %, les zones industrielles ou commerciales et les rĂ©seaux de communication 2,9 %. L'occupation des sols montre la nette prĂ©dominance des territoires agricoles (73,6 %) sur les forĂȘts et milieux semi-naturels (18,0 %) et les territoires artificialisĂ©s (8,4 %).
Voies de communication et transports
La ville possÚde une gare, créée dans les années 1840 et située sur l'actuelle ligne de Tarascon à SÚte-Ville.
La disposition particuliÚre de la gare de Tarascon provient de la jonction entre la ligne de Paris-Lyon à Marseille-Saint-Charles et les deux branches de la ligne de Tarascon à SÚte-Ville (la branche sud permettant de desservir Arles et Marseille et la branche nord donnant accÚs à Avignon, Lyon ou Paris)[16]. Une voie directe en ligne droite permet aux trains directs d'éviter la traversée de la gare tandis qu'une déviation permet aux autres trains de la ligne Paris - Marseille de desservir la gare de Tarascon située dans le triangle formé par la voie déviée de la ligne Paris - Marseille et les deux branches de la ligne vers SÚte.
Toponymie
Tarascon se dit Tarascoun en provençal.
Histoire
Préhistoire et Protohistoire
Des tessons du Bronze final ont Ă©tĂ© trouvĂ©s dans un abri au lieu-dit de la LĂšque[17], attestant d'un peuplement des Alpilles dĂšs la PrĂ©histoire. Au premier Ăąge du fer, si les habitats prĂ©historiques des Alpilles continuent d'ĂȘtre habitĂ©s pour la plupart, de nouveaux sites en hauteur, mais aussi en piĂ©mont, voire en plaine commencent Ă ĂȘtre colonisĂ©s. Ă Tarascon, on s'installe en bordure du RhĂŽne, prĂšs de l'Ă©glise Sainte-Marthe[18].
Lors de la seconde partie du premier Ăąge du fer (VIIe ââVIe siĂšcles av. J.-C.), la population, jusqu'alors essentiellement nomade, se sĂ©dentarise et se met Ă construire en dur. Le castrum se structure Ă la maniĂšre d'un village avec ses rues et ses maisons adossĂ©es[19]. Le processus d'installation permanente est Ă mettre en parallĂšle avec l'intensification des Ă©changes Ă©conomiques avec les commerçants mĂ©diterranĂ©ens[19]. En Ă©change de produits de luxe, les habitants des Alpilles produisent des cĂ©rĂ©ales et passent d'un Ă©tat d'autarcie Ă une vĂ©ritable Ă©conomie d'Ă©change[19].
Antiquité
L'itinéraire de l'Anonyme de Bordeaux passe dans la région et suggÚre un passage par ce site.
SituĂ©e en bordure du RhĂŽne, Ă la croisĂ©e des chemins entre Avignon, la Camargue et le Luberon, Tarascon est encore aujourd'hui associĂ©e aux contes et lĂ©gendes remontant au dĂ©but de notre Ăšre. Selon la tradition, Marthe de BĂ©thanie, venue de JudĂ©e, dĂ©barqua Ă Tarascon oĂč sĂ©vissait alors la Tarasque, un terrible monstre amphibien. La sainte dompta courageusement et miraculeusement la bĂȘte. Depuis, de nombreux pĂšlerins visitent la collĂ©giale royale Sainte-Marthe, construite en son honneur non loin du chĂąteau du roi RenĂ©. Ce sanctuaire, principal monument de la ville, renferme les reliques et le tombeau de sainte Marthe, dans la crypte qui fut bĂątie sur l'emplacement exact de sa maison. La richesse artistique, architecturale et historique du lieu contribue Ă faire de la collĂ©giale royale Sainte-Marthe une des plus belles Ă©glises de Provence.
Moyen Ăge
Rostagnetus de Tharascone, chevalier, fut viguier de Nice, conseiller municipal de Tarascon (1322 ; 1325) et descendant des anciens coseigneurs de la ville au XIIe siĂšcle.
En 1366-1367, Guillaume Roverie Ă©tait chĂątelain de Tarascon[20]. Il percevait un salaire annuel de 90 florins. En 1380, Guillaume de Sault Ă©tait viguier-capitaine-chĂątelain de Tarascon. Gardien de sa forteresse, il Ă©tait payĂ© 100 florins d'or par annĂ©e. Le , il reçut de Marie de Blois don de la pension annuelle, confisquĂ©e au rebelle Imbert de Alamanono, en Ă©change d'une partie des 1 000 florins d'or que la cour lui devait pour ses gages et les gens d'armes qu'il utilisa pendant la guerre[21]. La mort de la reine Jeanne Ire ouvre une crise de succession Ă la tĂȘte du comtĂ© de Provence, les villes de lâUnion d'Aix (1382-1387) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou. Tarascon hĂ©site avant dâadhĂ©rer Ă lâUnion dâAix, la communautĂ© se dĂ©cidant en 1383[22], sans sâengager trĂšs fermement. Lorsque Louis Ier meurt, Tarascon est dâailleurs une des premiĂšres villes Ă recevoir Jacques de Reillanne, ambassadeur de sa veuve Marie de Blois, rĂ©gente de Louis II d'Anjou, Ă lâĂ©tĂ© 1385[23]. Cependant, elle avait prĂȘtĂ© hommage Ă Charles de Duras en avril[24] reprĂ©sentĂ© par Raymond Savini, ancien Ă©vĂȘque d'Apt[25]. Les Tarasconnais favorables Ă la dynastie angevine sont exilĂ©s en 1385 et 1386[26]. Finalement, la ville promet de se rallier le , avant de prĂȘter hommage le [27]. De son cĂŽtĂ©, le chĂątelain de Tarascon, Carle Albe, soutenait le parti angevin dĂšs le printemps 1382, ce soutien Ă©tant conditionnĂ© Ă la participation du duc Ă lâexpĂ©dition de secours Ă la reine[28].
Le chùteau est bien conservé. Les travaux de sa construction débutent en 1400 sous Louis II d'Anjou et sont achevés en 1449 par son fils, le roi René, sous la conduite de Guillaume Crespin, capitaine du chùteau, et de son lieutenant, Regnault de Serocourt, son proche parent. Doté d'un impressionnant systÚme défensif, l'édifice abrite également une résidence princiÚre.
PĂ©riode moderne
Par lettres patentes, le roi Louis XI ordonna la fondation d'une collégiale dans la ville de Tarascon en [29].
Le chĂąteau a Ă©tĂ© utilisĂ© comme prison dĂšs le XVIe siĂšcle ce dont tĂ©moignent de nombreux graffitis laissĂ©s par les prisonniers[30] y compris dans les salles dâapparats et les communs. Les graffitis laissĂ©s par des marins d'origine espagnols ou britanniques sont des tĂ©moignages des guerres des XVIIe et XVIIIe siĂšcles.
Pendant la RĂ©volution française, le chĂąteau sert Ă emprisonner les opposants Ă la dĂ©mocratie en attendant d'ĂȘtre guillotinĂ©s. AprĂšs la chute de Robespierre, des partisans de la Convention montagnarde y sont emprisonnĂ©s. Le 6 prairial an III (), une centaine d'hommes masquĂ©s pĂ©nĂštre dans la prison et prĂ©cipite les prisonniers jacobins dans le RhĂŽne du haut des fenĂȘtres[31]. Le 21 vendĂ©miaire an IV () un dĂ©cret d'amnistie gĂ©nĂ©rale est pris « pour les faits proprement relatifs Ă la RĂ©volution ». En 1797 ce sont des royalistes qui sont Ă nouveau jetĂ©s en prison, puis massacrĂ©s par une bande de rĂ©publicains[32].
Tarascon fut également chef-lieu du district de Tarascon et sous-préfecture jusqu'en 1816.
La ville inspira d'autres contes, en particulier celui de Tartarin de Tarascon, illustre personnage nĂ© sous la plume d'Alphonse Daudet en 1872. Une maison, situĂ©e dans le centre-ville, lui est dĂ©diĂ©e. Une statue de Tartarin de Tarascon, en bronze, a Ă©tĂ© inaugurĂ©e en , rĂ©alisĂ©e par lâartiste Christiane Chamand-Debenest et fondue par JoĂ«l Desmet.
PĂ©riode contemporaine
à Tarascon se trouve aussi le musée des tissus Souleïado, installé dans un hÎtel du XIVe siÚcle dans le centre-ville. La manufacture Charles Demery continue à maintenir cette tradition ancestrale inspirée du folklore provençal.
Le quartier Kilmaine
Au XVIIe siĂšcle, les villes comme Tarascon qui se trouvaient sur le passage des troupes avaient pour obligation de loger et nourrir les rĂ©giments qui se dĂ©plaçaient. Ă la suite de requĂȘtes rĂ©itĂ©rĂ©es sur plusieurs dĂ©cennies, la ville reçoit, le de lâintendant de Provence lâautorisation de construire ces casernes. La construction ne commencera quâen 1718 sur les plans de Desfour, architecte montpelliĂ©rain. Appliquant les prĂ©ceptes de son maĂźtre Daviller qui construisait des casernes selon un modĂšle de bĂątiments regroupĂ©s autour de trois cours spĂ©cialisĂ©es, il applique Ă Tarascon le mĂȘme concept mais avec des variantes et des dimensions plus modestes.
La construction du quartier ancien commence par l'est et sâĂ©chelonne jusquâen 1757. Le grand quartier autour dâune grande cour est rĂ©servĂ© Ă la cavalerie, le petit quartier est divisĂ© en deux cours, lâune pour lâinfanterie, lâautre pour les magasins dâĂ©tape. Les bĂątiments sont sur deux niveaux, flanquĂ©s aux angles de pavillons. Le rez-de-chaussĂ©e est constituĂ© de piĂšces voĂ»tĂ©es en berceau surbaissĂ©, rĂ©servĂ©es aux Ă©curies, lâĂ©tage Ă©tant rĂ©servĂ© aux chambrĂ©es des soldats. Lâadministration occupe lâaile entre les deux quartiers. Des passages sont amĂ©nagĂ©s pour accĂ©der aux diffĂ©rentes cours. Au XVIIIe siĂšcle, ces bĂątiments avaient la capacitĂ© dâhĂ©berger jusquâĂ 1 275 hommes et 500 chevaux environ. Le quartier prend alors le nom de Kilmaine en hommage Ă Charles Ădouard SaĂŒl Jennings de Kilmaine, gĂ©nĂ©ral de la RĂ©volution française et baron, nĂ© Ă Dublin en 1751 et mort en 1799.
Câest en 1846 quâest prise la dĂ©cision de construire le grand manĂšge dans lâenceinte du quartier Kilmaine. Cet espace de 67 Ă 27 m est couvert dâune vaste charpente dâassemblage en bois de forme arrondie. Ses plans sâinspirent dâun manĂšge construit Ă Pont-Ă -Mousson par le capitaine du GĂ©nie Desgrange. Pour crĂ©er un tel ouvrage, il est fait appel Ă des charpentiers de marine qui avaient lâhabitude de construire des coques de bateaux. Il nâexiste dâailleurs plus que trois exemplaires en France : Saumur, Fontainebleau et Tarascon. De 1818 jusquâau dĂ©but du XXe siĂšcle, le quartier fut occupĂ© par les dragons, puis remplacĂ© par le 11e rĂ©giment de hussards jusquâen 1914.
DĂšs les annĂ©es 1950, le quartier Kilmaine est occupĂ© par le centre mobilisateur no 27 et le centre de sĂ©lection no 9. Le , il ferme dĂ©finitivement ses portes, mettant fin Ă lâhistoire militaire de Tarascon.
Se rĂ©fĂ©rant Ă un dĂ©cret signĂ© par NapolĂ©on en date du , la ville de Tarascon souhaite se rĂ©approprier le quartier Kilmaine. AprĂšs de nombreuses pĂ©ripĂ©ties administratives qui durent trois ans, un vĂ©ritable projet de reconversion est mis en place : crĂ©ation de la citĂ© du Cheval, extension du lycĂ©e Daudet, dĂ©placement de la citĂ© judiciaire, crĂ©ation de la maison des Associations et dâun pĂŽle culturel, rĂ©alisation dâune rĂ©sidence pour Ă©tudiants et dâune rĂ©sidence « grand standing ».
Politique et administration
Administration municipale
La commune ayant plus de 3 500 habitants, l'élection municipale est un scrutin de liste à deux tours avec représentation proportionnelle : les candidats se présentent en listes complÚtes[33] et de par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 33 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[34]).
Ălection prĂ©sidentielle de 2012
Tarascon se distingue par le score Ă©levĂ© de Marine Le Pen (qui arrive en tĂȘte du 1er tour avec 33,62 % des voix exprimĂ©es[35]), qui situe la commune dans les 10 premiĂšres des Bouches-du-RhĂŽne ; la commune ayant le plus votĂ© Marine Le Pen dans le dĂ©partement est Saint-Victoret avec 36,14 %[36]. La commune de Saint-Pierre-de-MĂ©zoargues, limitrophe de Tarascon, arrive 2e des Bouches-du-RhĂŽne, Tarascon et ses environs Ă©tant le 2e Ă©picentre du vote Marine Le Pen dans les Bouches-du-RhĂŽne, juste aprĂšs Marignane et ses environs (dont Saint-Victoret est limitrophe).
Liste des maires
De 500 Ă 1790, Tarascon Ă©tait gouvernĂ©e par ses seuls consuls depuis que Clovis dĂ©crĂ©ta, aprĂšs avoir obtenu une guĂ©rison qu'il Ă©tait venu chercher auprĂšs du tombeau de Sainte-Marthe, que la ville et son Ă©glise ne devaient ĂȘtre soumises Ă aucune puissance laĂŻque. Ce rĂ©gime municipal sera longtemps conservĂ©, les comtes de Provence n'y exerceront que la haute juridiction puisque la ville se gouvernera par ses propres lois et consuls. PrivilĂšges qui seront confirmĂ©s par les rois Louis XI et Louis III, et par lettres patentes de Louis XII du et de Henri II de novembre 1553[51].
De 1789 à 1799, les agents municipaux (maires) sont élus au suffrage direct pour 2 ans et rééligibles, par les citoyens actifs de la commune, contribuables payant une contribution au moins égale à 3 journées de travail dans la commune. Sont éligibles ceux qui paient un impÎt au moins équivalent à dix journées de travail.
De 1799 Ă 1848, la constitution du 22 frimaire an VIII () revient sur lâĂ©lection du maire, les maires sont nommĂ©s par le prĂ©fet pour les communes de moins de 5 000 habitants. La Restauration instaure la nomination des maires et des conseillers municipaux. AprĂšs 1831, les maires sont nommĂ©s (par le roi pour les communes de plus de 3 000 habitants, par le prĂ©fet pour les plus petites), mais les conseillers municipaux sont Ă©lus pour six ans.
Du Ă 1851, les maires sont Ă©lus par le conseil municipal pour les communes de moins de 6 000 habitants.
De 1851 à 1871, les maires sont nommés par le préfet, pour les communes de moins de 3 000 habitants et pour 5 ans à partir de 1855.
Depuis 1871, les maires sont Ă©lus par le conseil municipal Ă la suite de son Ă©lection au suffrage universel.
Finances locales
Taxe | Part communale | Part intercommunale | Part départementale | Part régionale |
---|---|---|---|---|
Taxe d'habitation (TH) | 12,13 % | 0,00 % | 9,19 % | 0,00 % |
Taxe fonciÚre sur les propriétés bùties (TFPB) | 19,56 % | 0,00 % | 10,85 % | 2,36 % |
Taxe fonciÚre sur les propriétés non bùties (TFPNB) | 58,16 % | 0,00 % | 9,80 % | 8,85 % |
Taxe professionnelle (TP) | 0,00 % | 22,96 % | 7,08 % | 3,84 % |
La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.
La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation fonciÚre des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impÎt local instauré par la loi de finances pour 2010[53]).
Jumelages
Tarascon est jumelée avec[54] :
- Elmshorn (Allemagne), localisĂ©e Ă 32 kilomĂštres au nord de Hambourg. C'est la sixiĂšme grande ville dans l'Ătat du Schleswig-Holstein avec 49 386 habitants (au ) ;
- Porrentruy (Suisse), commune suisse du canton du Jura de 6 876 habitants (au ) jumelage réalisé en 1969;
- Fraga (Espagne), ville d'Espagne de 14 302 habitants (en 2009) située à l'extrémité sud-est de la province de Huesca, dans la communauté autonome d'Aragon. Elle est le chef-lieu de la comarque de Bajo Cinca ;
- Neviano degli Arduini (Italie), commune italienne de 3 742 habitants (au [55]) de la province de Parme dans la rĂ©gion Ămilie-Romagne ;
- Beït Shéan (Israël) (Bet She'an ou encore Beth Shean), ville de 16 700 habitants (en 2007). C'est l'une des villes les plus anciennes d'Orient ;
- Tarascon-sur-AriĂšge (France), ville de 3 322 habitants (en 2014). La signature de la charte de jumelage a eu lieu le [56].
Ăquipements et services publics
Enseignement
Les élÚves peuvent effectuer toute leur scolarité à Tarascon, la ville ayant trois écoles maternelles (Marie-Curie, Jean-Giono et Marcel-Battle) et quatre écoles primaires publiques (Jules-Ferry, Marcel-Pagnol, Jean-Macé et Marcel-Battle)[57]. Les élÚves sont ensuite affectés au collÚge René-Cassin de la ville[58] - [59]. Puis ils vont au lycée général et technique Alphonse-Daudet (mais la commune ayant une double sectorisation, il est nécessaire de se mettre en rapport avec l'inspection académique 84)[60] - [61].
Population et société
DĂ©mographie
Ses habitants sont appelés les Tarasconnais[62].
Ăvolution dĂ©mographique
L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[63] - [Note 3].
En 2020, la commune comptait 15 508 habitants[Note 4], en augmentation de 6,34 % par rapport Ă 2014 (Bouches-du-RhĂŽne : +2,09 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Pyramide des Ăąges
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă 30 ans s'Ă©lĂšve Ă 38,3 %, soit au-dessus de la moyenne dĂ©partementale (35,3 %). Ă l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă 60 ans est de 24,2 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 26,3 % au niveau dĂ©partemental.
En 2018, la commune comptait 7 595 hommes pour 7 600 femmes, soit un taux de 50,02 % de femmes, largement inférieur au taux départemental (52,24 %).
Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Sports et loisirs
- AĂŻkido club Tarascon-Beaucaire
- American Boxing Tarascon-Beaucaire
- Aquatic club Tarascon-Beaucaire
- Association des chasseurs tarasconnais
- Association sportive Loisirs Handicap
- Association sportive Tennis de table tarasconnais
- Basket-Club Tarascon
- Boxe et Full Boxing Tarascon
- Centre Ă©questre de Lansac
- Centre nautique
- Club de plongée Le Rhodanien
- Danse classique et moderne
- Ăcole de danse
- Ăcole de danse arabesque
- Ăcole de tauromachie
- Entente bouliste tarasconnaise
- Entente cycliste Tarascon
- Entente cynophile du Midi
- Escalade - VTT
- Football Club Tarascon
- Handball (U.H.T.B.)
- Ju Jujitsu â Judo
- Moto Club RhĂŽne et Gardon
- Piscine Intercommunale Beaucaire - Tarascon
- Ring Olympique Tarascon-Beaucaire
- Rugby Club Tarascon
- Sherpa Aventure
- Tarascon Athlétisme
- Tarascon Handball Loisirs
- Tarascon Rando
- Tennis Club Tarascon
- Triathlon Club Tarascon - Beaucaire
- VĂ©lo Club Tarasconnais
- Volley Club Tarascon - Beaucaire
Ăconomie
Revenus de la population et fiscalité
En 2010, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 22 122 âŹ, ce qui plaçait Tarascon au 27 816e rang parmi les 31 525 communes de plus de 30 mĂ©nages en mĂ©tropole[68].
En 2013, seulement 43,1 % des ménages sont imposables.
Agriculture
La commune produit de l'huile d'olive de la vallĂ©e des Baux-de-Provence qui est protĂ©gĂ©e par une appellation d'origine contrĂŽlĂ©e (AOC) depuis un dĂ©cret pris par l'INAO, le . Les variĂ©tĂ©s d'olives qui entrent dans son Ă©laboration sont la salonenque, la bĂ©ruguette, la grossane et la verdale des Bouches-du-RhĂŽne[69]. Elle produit aussi des olives cassĂ©es et des olives noires qui relĂšvent du mĂȘme dĂ©cret de l'INAO. Les variĂ©tĂ©s d'olives cassĂ©es proposĂ©es Ă la commercialisation sont la salonenque et la bĂ©ruguette. Pour les olives noires la seule variĂ©tĂ© acceptĂ©e est la grossane[70] - [71].
- Centre de formation Ă©questre de la Chambre de commerce et d'industrie du pays d'Arles.
Tourisme
Hormis l'agriculture, l'Ă©conomie la plus facilement identifiable autour du massif des Alpilles est liĂ©e au tourisme. MĂȘme les producteurs viticoles et olĂ©icoles semblent tenir compte du dĂ©veloppement du tourisme et de plus en plus de domaines proposent de la dĂ©gustation, voir dans certains cas de vĂ©ritables cours d'initiation Ă l'Ćnologie.
On peut considérer trois principales sortes de tourisme dans les Alpilles. Tout d'abord, le tourisme historique et culturel qui s'appuie sur un patrimoine riche (Les Baux-de-Provence, Glanum, etc.) ou sur des festivals. Ensuite, le tourisme détente qui se traduit par un important développement des chambres d'hÎtes, de l'hÎtellerie et de la location saisonniÚre, par une concentration importante de piscines et par des animations comme des marchés provençaux. Enfin, le tourisme vert qui profite des nombreux chemins de randonnées et du cadre protégé qu'offrent le massif et ses environs.
Industrie
Une manufacture d'indiennes est créée en 1806 à Tarascon par Jean Jourdan. Son fils Mathieu prend sa succession jusqu'en 1882, date à laquelle elle est reprise par Paul Véran. Celui-ci reprend les archives (planches et dessins) de Foulc, grand indienneur en Avignon. Il meurt en 1916 et sa manufacture est reprise par un pharmacien de Beaucaire, Charles-Henri Deméry. Son neveu Charles Deméry prend sa suite en 1937 et créé en 1939 la marque Souleiado. La Seconde Guerre mondiale passée, madame Vachon de Saint-Tropez propose de lancer une collection de robes. C'est le succÚs. La marque s'exporte et, en 1950, une boutique est ouverte à Florence. D'autres vont suivre sur les cinq continents. En 1986, elle compte plus de 2 000 points de vente. En avril 2009, Souleiado est reprise par Daniel et Stéphane Richard qui apportent une nouvelle dynamique[72].
Une usine de fabrication de pùte à papier est également implantée sur la commune. Employant environ 270 personnes[73], cette usine vieillissante fait depuis de nombreuses années l'objet de crainte de la part des riverains : au-delà des odeurs qui sont perçus jusqu'à Arles, des problÚmes de pollutions et de sécurités sont signalées[74] impliquant une plainte par l'association France Nature Environnement[75], les normes réglementaires de rejets n'étant pas respectées[76], bien que l'entreprise indique effectuer des investissements environnementaux[77].
Services
La ville de Tarascon dispose d'une librairie nommée Lettres vives.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le chùteau du roi René : le chùteau actuel a succédé à une forteresse, édifiée à l'emplacement du castrum romain afin de surveiller la frontiÚre de la Provence. AprÚs sa mise à sac en 1399 par les bandes de Raimond de Turenne, la famille d'Anjou décida de le reconstruire entiÚrement. Entre 1447 et 1449, René d'Anjou, qui en avait fait sa résidence favorite, fit réaliser une décoration intérieure raffinée. Sa silhouette massive posée au bord du RhÎne, l'élégance insoupçonnée de son architecture intérieure et son état exceptionnel de conservation en font un des plus beaux chùteaux médiévaux de France. Il se compose de deux parties indépendantes : au sud, le logis seigneurial, cantonné de tours rondes cÎté ville et de tours carrées cÎté fleuve avec des murailles s'élevant jusqu'à 48 m de hauteur ; au nord, la basse cour que défendent des constructions rectangulaires.
- La collégiale Sainte-Marthe a été consacrée en 1197, puis agrandie aux XIVe et XVe siÚcles. La crypte abrite les reliques de sainte Marthe dans un sarcophage du IVe siÚcle.
- L'Ă©glise Saint-Jacques, construite, entre 1740 et 1745, par l'architecte de Tarascon Antoine Damour, suivant les plans de l'architecte avignonnais Jean-Baptiste Franque.
- Abbaye Saint-Michel de Frigolet.
- L'hÎtel de ville, construit en 1648 dans le style baroque. La statue de sainte Marthe terrassant la Tarasque a été réalisée par le sculpteur tarasconnais Louis Le Mùle.
- La chapelle Saint-Gabriel est une chapelle romane située au sud-est de Tarascon.
- Eglise Saint-Jacques
- Chapelle Saint-Gabriel
Manifestations culturelles et festivités
Tauromachie
Dans les arÚnes Jacques Durand se tient chaque année une feria : La feria de la jouvenço au cours de laquelle des novillos combattent de jeunes taureaux[78].
FĂȘtes de la Tarasque
Chaque annĂ©e Ă la fin du mois de juin, au cours des fĂȘtes de la Tarasque, on voit dĂ©filer des processions d'empĂ©gadures (femmes avec coiffures et tenues traditionnellement arlĂ©siennes et provençales) et de gardians (gardiens de taureaux) issus de la culture camarguaise. La ville est membre du l'Union des villes taurines françaises.
Les Médiévales
Les MĂ©diĂ©vales de Tarascon se dĂ©roulaient tous les ans Ă la mi-aoĂ»t, jusqu'en 2014 principalement autour du chĂąteau royal de Provence, le chĂąteau du roi RenĂ©. Les autres sites animĂ©s sont la rue des Halles, la place de la Mairie et la rue du ChĂąteau. Elles se dĂ©roulent maintenant en mĂȘme temps que les FĂȘtes de la Tarasque.
Festival des Alpilles : TarasCountry
TarasCountry est un Ă©vĂ©nement crĂ©Ă© en 2003 par le Festival des Alpilles et l'ancien maire de Tarascon, Charles Fabre. TarasCountry prĂ©sente la musique country comme une musique identitaire et profonde des Ătats-Unis. Cette manifestation se tient vers la mi-aoĂ»t sur la place de la Gare et prĂ©sente gratuitement un ou plusieurs groupes de musique country.
Tradition provençale et empreinte camarguaise
Au-delà de Tartarin, la culture présente à Tarascon est un mélange entre culture camarguaise et culture provençale, reliée aux villes d'Avignon et de Marseille. La culture provençale/camarguaise est toujours présente dans les mentalités, un cours de provençal est offert au lycée Alphonse Daudet de Tarascon et compte pour le baccalauréat. La culture provençale s'exporte aussi à l'étranger avec les tissus de la marque « Souleiado » qui sont présents dans plusieurs magasins du monde entier, notamment les boutiques Souleiado à New York et Tokyo. Le siÚge de l'entreprise provençale demeure historiquement à Tarascon.
Festival de cinĂ©ma Les tĂȘtes Ă Clap
Depuis , Tarascon accueille Ă©galement, avec Beaucaire, le Festival de cinĂ©ma Les tĂȘtes Ă Clap, dont l'invitĂ© d'honneur Ă©tait en 2014 Elie Semoun.
Tarascon et le cinéma
Un grand nombre de films ont été tournés à Tarascon, parmi ceux-ci on peut citer :
- 1934 : Tartarin de Tarascon de Raymond Bernard
- 1954 : Les Lettres de mon moulin de Marcel Pagnol[79]
- 1962 : Tartarin de Tarascon, de Francis Blanche et Raoul André
- 1989 : La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron[80]
- 2006 : IndigĂšnes de Rachid Bouchareb[81]
- 2012 : Inquisitio série télévisée de Nicolas Cuche et Lionel Pasquier
Personnalités liées à la commune
Période | Identité | Qualité |
---|---|---|
XIIIe s. | Ricavi de Tarascon | Chevalier provençal et troubadour de Tarascon. |
XIIIe-XIVe s. | Bertrand III Aymini | Originaire de Tarascon il a Ă©tĂ© prĂ©vĂŽt de Notre-Dame-des-Doms (1295) avant d'ĂȘtre nommĂ© Ă©vĂȘque d'Avignon (1300)[82]. Il aurait Ă©galement Ă©tĂ© cardinal mais rien ne l'atteste. Il a Ă©tĂ© enterrĂ© dans la cathĂ©drale Ă sa mort en 1304[83]. |
~1365-1440 | Guillaume Crespin | Capitaine du chĂąteau de Tarascon. |
1400-1476 | Jean Cossa | Lieutenant général de Provence, sénéchal du roi René et grand sénéchal de Provence. |
1...-1561 | Gilles Bohier | Doyen du chapitre de la collégiale Sainte-Marthe. |
1514-1596 | Antoine Subjet | Doyen du chapitre de la collégiale Sainte-Marthe. |
1622-1675 | Louis de Forbin d'OppÚde | Doyen du chapitre de la collégiale Sainte-Marthe. |
1...-1682 | Jean de Vintimille du Luc | Doyen du chapitre de la collégiale Sainte-Marthe. |
1669-1736 | Michel-Celse-Roger de Bussy-Rabutin | Doyen du chapitre de la collégiale Sainte-Marthe. |
1638-1703 | François BarrĂȘme | MathĂ©maticien français, considĂ©rĂ© comme l'un des fondateurs de la comptabilitĂ©. |
1669-1705 | Jean Gilles | MaĂźtre de chapelle, compositeur. |
1677-1742 | Joseph Privat de MoliÚres | Physicien et mathématicien. |
1692-1760 | Antoine-Louis de Chalamont de La VisclÚde | Fondateur de l'Académie de Marseille. |
1710-1780 | Hippolyte de Sade | Lieutenant général des armées navales. |
1777-1829 | Nicolas Laugier | Tambour au pont d'Arcole. |
1789-1846 | Urbain Audibert | Pépiniériste renommé du XIXe siÚcle, directeur d'un établissement avec son frÚre au domaine de la Tonnelle[84]. |
1793-1843 | Joseph-Louis-AndrĂ© Bon | Fils du gĂ©nĂ©ral de division Louis AndrĂ© Bon (tuĂ© en Ăgypte), lieutenant-colonel du 4e rĂ©giment de chasseurs Ă cheval (). Il reçut une dotation de 4 000 francs de rentes en 1812, Baron Bon et de l'Empire (1813) et officier de la LĂ©gion d'honneur ()[85]. |
1796-1873 | Joseph Desanat | PoÚte de langue d'oc et rédacteur en chef du journal occitan Lou Bouil-abaïsso. |
1812-1893 | Paul de Gasparin | Ancien maire d'Orange et député des Bouches-du-RhÎne, décédé à Tarascon. |
1830-1885 | Sylvain Marie Giraud | Supérieur général des missionnaires de la Salette, mort à Tarascon. |
1839-1907 | Jean Barnabé Amy | Sculpteur français du XIXe siÚcle. |
1850-1929 | Jean-Baptiste Penon | Prélat catholique français. |
1858-1898 | Brémonde de Tarascon | Poétesse félibresse. |
1859-1914 | Samuel Rutherford Crockett | Romancier écossais, y a vécu et y est décédé. |
1867-1931 | Louis Pasquet | Ministre du Travail, de l'HygiÚne, de l'Assistance et de la prévoyance Sociale. |
1872 | Tartarin de Tarascon | HĂ©ros du roman d'Alphonse Daudet, ce personnage haut en couleur, chasseur de casquettes de son Ă©tat, s'en va chasser le lion en Afrique oĂč il lui arrive de nombreuses aventures. Celles-ci seront autant d'occasions de se ridiculiser. Il est incarnĂ© durant les fĂȘtes de la Tarasque par Daniel Souliers et sa suite. |
1922-2015 | Ălisabeth de La Londe | Religieuse française, fondatrice et abbesse au Barroux. |
1924-1998 | Olivier Gendebien | Pilote automobile belge. |
1926-2016 | Jean Franval | Acteur. |
1979- | Youssef Hajdi | Acteur. |
HĂ©raldique
|
Les armes peuvent se blasonner ainsi : Coupé : au premier de gueules au chùteau donjonné de trois tourelles d'argent, ouvert du champ, ajouré et maçonné de sable, posé sur la partition, au second d'azur à la tarasque de six pattes d'or avalant un homme d'argent. |
---|
- CloĂźtre des Cordeliers.
- Maison de Tartarin.
- Porte Condamine.
- Place de la Mairie.
- Fontaine Julien.
- Rue de la Charité.
- Place Fraga.
- Arc de Boqui.
- HĂŽtel de Laudun.
- CrĂȘperie du chĂąteau.
- Jardin du chĂąteau.
- Brasserie de la paix.
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de nâafficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă 1999, que les populations correspondant Ă une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par lâInsee pour l'ensemble des communes.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Cartographie IGN, site Geoportail.fr
- « Tarascon (13) », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, Guy Barruol, éd. Les Alpes de LumiÚre, Forcalquier, 2009, p. 317.
- Plan séisme
- Climat Ă Maussane-les-Alpilles, commune limitrophe, holidaycheck.fr.
- « Le climat », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, H. Bruneton, éd. Les Alpes de LumiÚre, Forcalquier, 2009, p. 23-24.
- « Fiche du Poste 13108004 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr, (consulté le )
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-dĂ©finition », sur le site de lâInsee (consultĂ© le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
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- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus dâhabitants dans les unitĂ©s urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des Ă©tudes Ă©conomiques, (consultĂ© le ).
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- « Données statistiques sur les communes de Métropole; Répartition des superficies en 44 postes d'occupation des sols (métropole) », sur CORINE Land Cover, (consulté le ).
- « Tarascon â WikiPLM », sur wikiplm.railsdautrefois.fr (consultĂ© le )
- « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 415.
- « Le peuplement des Alpilles durant l'ùge du Fer », in Les Alpilles, encyclopédie d'une montagne provençale, P. Arcelin, op. cit., p. 143.
- Y. Marcadal, « Les oppida des Alpilles », in Les Alpilles, op. cit, p. 146.
- AD du 13, série B2033f53
- AD du 13, série B8f186v.
- GeneviÚve Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 410.
- G. Xhayet, op. cit., p. 413 et 419.
- G. Xhayet, op. cit., p. 419.
- G. Xhayet, op. cit., p. 423.
- G. Xhayet, op. cit., p. 424.
- G. Xhayet, op. cit., p. 408.
- GeneviÚve Xhayet, « Partisans et adversaires de Louis d'Anjou pendant la guerre de l'Union d'Aix », Provence historique, Fédération historique de Provence, volume 40, no 162, « Autour de la guerre de l'Union d'Aix », 1990, p. 409 et 410 (note 41).
- Lettres patentes de Louis XI, Lyon, mai 1482 (Ordonnances des rois de France de la troisiĂšme race, tome XIX, p. 7) (lire en ligne).
- http://chateau.tarascon.fr/histoire-chateau.html
- Louis Blanc, Histoire de la révolution française, II, page 622
- Bulletin de la société des amis du vieux Tarascon, no 50, page
- Source : art L. 260 du code Ă©lectoral
- « nombre des membres du conseil municipal des communes », Legifrance
- « Résultats de l'élection présidentielle 2012 », sur https://www.interieur.gouv.fr/Elections/Les-resultats/Presidentielles/elecresult__PR2012 (consulté le ).
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- Nicolas Soulas, « Vivre la révolution en modéré. Esprit-Conrad Mouren face à la radicalisation des luttes politiques méridionales », Annales historiques de la Révolution française, no 405, 2021, p. 44.
- Joseph de BarrĂȘme nommĂ© chevalier de l'ordre royal de la LĂ©gion d'Honneur le 4 octobre 1814. Dossier de LĂ©gion d'Honneur sur la base LĂ©onore.
- « Les maires de Tarascon de 1806 à 1995. Quelques faits marquants », Les Amis du Vieux Tarascon. Société d'Histoire, no 76, janvier 2019, p. 6-9.
- Charles Marie Mathias Teissier de Cadillan nommé chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur le 12 décembre 1827. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- Charles Marie Mathias Teissier de Cadillan nommé officier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur le 9 août 1832. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- « Almanach royal et national... : présenté à Sa Majesté et aux princes et princesses de la famille royale », sur Gallica, (consulté le ).
- François Gauthier nommé chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur le 1er mai 1834. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- Henri Cartier nommé chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur pour son action lors des inondations en 1840.
- Alphonse Drujon nommé chevalier de l'ordre impérial de la Légion d'Honneur le 10 septembre 1860. Décret impérial no 10 482 sur Gallica.
- Louis Chabanel nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur le 7 août 1900. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- Jean Alphonse Dorlhac de Borne nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur le 26 décembre 1935. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- Guillaume Bonnet nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur le 3 août 1909. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- Honoré Valette nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'Honneur le 2 mars 1954. Dossier de Légion d'Honneur sur la base Léonore.
- « Biographie de Lucien Limousin », sur tarascon.fr (consulté le ).
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- « ImpÎts locaux à Tarascon », taxes.com
- Loi no 2009-1673 du 30 décembre 2009 de finances pour 2010 (Légifrance)
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- Tarascon en Provence sur le site facebook de la ville.
- « Ătablissement primaires publics des Bouches-du-RhĂŽne », Inspection acadĂ©mique des Bouches-du-RhĂŽne
- « Sectorisation des collÚges publics des Bouches-du-RhÎne », Conseil Général des Bouches-du-RhÎne
- « Site du collÚge René-Cassin », Académie Aix-Marseille
- « Sectorisation des lycées publics des Bouches-du-RhÎne », Inspection académique des Bouches-du-RhÎne
- « Site du lycée Alphonse-Daudet », Académie Aix-Marseille
- « Habitants de Tarascon », sur habitants.fr.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'Ăcole des hautes Ă©tudes en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - Commune de Tarascon (13108) », (consultĂ© le ).
- Insee, « Ăvolution et structure de la population en 2018 - DĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne (13) », (consultĂ© le ).
- « Indicateurs de structure et de distribution des revenus en 2010 | Insee », sur www.insee.fr (consulté le )
- Huile d'olive de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Olives cassées de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Olives noires de la vallée des Baux-de-Provence AOC
- Le site officiel de la maison Souleiado
- « L'entreprise fibre excellence », sur Site de l'entreprise
- « L'usine qui pue de Tarascon », sur France Culture (consulté le )
- « Dysfonctionnements de FIBRE EXCELLENCE : la plainte est déposée », sur FNE PACA, (consulté le )
- « Tarascon / ICPE - Les services de l'Ătat dans le dĂ©partement des Bouches-du-RhĂŽne », sur www.bouches-du-rhone.gouv.fr (consultĂ© le )
- « Investissements environnementaux »
- feria de Tarascon.
- Abbaye Saint-Michel de Frigolet
- L'équipe de tournage du film historique de Robert Enrico prit possession du parvis de l'église. Durant quelques semaines, Tarascon fut transformé en Paris de 1789 et le chùteau de Tarascon en Bastille
- Ancien quartier de la caserne Kilmaine
- Henri Reynard-Lespinasse, « Armorial historique du diocĂšse et de l'Ătat d'Avignon », MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© française de numismatique et d'archĂ©ologie - Section d'art hĂ©raldique,â , p. 1-246 (lire en ligne, consultĂ© le ).
- Louis Pierre d'Hozier, Armorial général, ou Registres de la noblesse de France, vol. 2, t. 1, Paris, Prault pÚre, , 302 p. (lire en ligne), p. 60.
- Adrien de Gasparin, « Notice sur Urbain Audibert », Journal d'agriculture pratique et de jardinage, Paris, Maison rustique du XIXe siĂšcle,â , p. 433-435 (lire en ligne)
- LĂ©gion d'honneur LH/276/60
Voir aussi
Bibliographie
- Jacques de Romefort, « Aux origines provençales de la gabelle. Le monopole du sel à Tarascon en 1150 », dans Provence historique, 1956, numéro spécial Mélanges Busquet. Questions d'histoire de Provence (XIe-XIXe siÚcle), p. 59-63 (lire en ligne)
- Catherine Fredet-Delebecque, « Le consulat de Tarascon, les derniÚres luttes pour l'indépendance (1229- 1256) », dans Provence historique, 1956, numéro spécial Mélanges Busquet. Questions d'histoire de Provence (XIe-XIXe siÚcle), p. 64-77 (lire en ligne)
- Les Alpilles. Encyclopédie d'une montagne provençale, divers auteurs, éd. Les Alpes de LumiÚre, Forcalquier, 2009, (ISBN 978-2906162976).
- « Les Alpilles et la Montagnette », Carte archéologique de la Gaule, t. 13/2, 1999, p. 203-207, (ISBN 978-2877540599).
- Librairie Hachette et société d'études et de publications économiques, Merveilles des chùteaux de Provence, Paris, Collection Réalités Hachette, , 324 p.Préface du Duc de Castries vice-président de l'Association des Vieilles maisons françaises : Basse Provence : Tarascon, Du bon roi René au Tartarin de Daudet..., pages 28 à 35
Articles connexes
Liens externes
- Site officiel
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative Ă plusieurs domaines :
- Ressource relative Ă la musique :
- Ressource relative aux organisations :
- Tarascon sur le site de l'Institut géographique national
- Tarascon sur le site de l'Insee