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Alphonse Daudet

Alphonse Daudet, né le à Nîmes et mort le à Paris, est un écrivain et auteur dramatique français. Il est le mari de Julia Rosalie Céleste Allard, et le père de Léon Daudet, Lucien Daudet et Edmée Daudet.

Alphonse Daudet
Alphonse Daudet.
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  57 ans)
Paris
SĂ©pulture
Nom de naissance
Louis Marie Alphonse Daudet
Pseudonyme
Piccolo
Nationalité
Domicile
Activités
Période d'activité
Ă  partir de
Père
Vincent Daudet (d)
Mère
Adeline Daudet (d)
Fratrie
Henri Daudet (d)
Ernest Daudet
Anna Daudet (d)
Conjoint
Enfants
LĂ©on Daudet
Lucien Daudet
Edmée Daudet (d)
signature d'Alphonse Daudet
Signature
Vue de la sépulture.

Biographie

Enfance

Alphonse Daudet naît à Nîmes le , dans une famille catholique et légitimiste[2]. Son père Vincent Daudet (1806-1875), dont les ancêtres sont cévenols, est tisserand et négociant en soieries. Sa mère Adeline est la fille d’Antoine Reynaud[3], un riche négociant en soie ardéchois[4] - [5]. Il passe la majeure partie de sa petite enfance à quelques kilomètres de Nîmes, dans le village de Bezouce. Puis il suit les cours de l'institution Canivet à Nîmes. Son père ferme sa fabrique, la famille déménage à Lyon en 1849, et Alphonse entre en sixième au lycée Ampère de la ville. La ruine complète de son père en 1855 l'oblige à renoncer à passer son baccalauréat. Il devient alors maître d'étude au collège d'Alès. Cette expérience pénible lui inspirera son premier roman, Le Petit Chose (1868), dans lequel il mêle des faits réels et d'autres inventés, comme la mort de son frère.

La bohème à Paris

DĂ©sirant faire une carrière littĂ©raire, il rejoint son frère Ernest Ă  Paris en . DĂ©sargentĂ©, il mène cependant une joyeuse vie de bohème. Mais la frĂ©quentation d'une des dames de l'entourage de l'impĂ©ratrice EugĂ©nie lui vaut de contracter une affection syphilitique extrĂŞmement grave, avec des complications dont il souffrira toute sa vie, en particulier une ataxie locomotrice qui l'oblige Ă  marcher avec des bĂ©quilles[6]. Collaborant dans diffĂ©rents journaux (notamment Paris-Journal, L'Universel et Le Figaro), il publie en 1858 un recueil de vers, Les Amoureuses, et entame la mĂŞme annĂ©e une liaison avec Marie Rieu, une jeune modèle aux mĹ“urs faciles[7]. Elle devient sa maĂ®tresse officielle et elle lui inspire le personnage du roman Sapho. Il rencontre l'annĂ©e suivante l'Ă©crivain FrĂ©dĂ©ric Mistral et ce sera le dĂ©but d'une grande amitiĂ©. La correspondance nourrie qu'entretiendront les deux hommes pendant près de 40 ans ne sera ternie que lorsque Daudet publiera L'ArlĂ©sienne (1869) et le roman Numa Roumestan (1881), caricatures du tempĂ©rament mĂ©ridional[8] - [9].

En 1860, il est engagé comme secrétaire du duc de Morny (1811-1865), demi-frère de Napoléon III et président du Corps Législatif. Ce travail de secrétaire lui laisse beaucoup de temps libre qu'il occupe à écrire des contes et des chroniques. Mais les premiers symptômes de la syphilis apparaissent[10] et son médecin lui conseille de partir pour un climat plus clément. Il voyage ainsi en Algérie, en Corse, et en Provence[11]. Puis le duc meurt subitement en . Cela provoque le tournant décisif de la carrière d'Alphonse qui décide de se consacrer entièrement à l'écriture, comme chroniqueur au journal Le Figaro et comme écrivain.

Le succès

Il connaît son premier succès en - avec la Dernière Idole, pièce de théâtre montée à l'Odéon et écrite en collaboration avec Ernest Manuel (pseudonyme d'Ernest L'Épine).

Alphonse Daudet dans son cabinet de travail avec Julia Allard, son épouse (détail) — Louis Montegut (c. 1880), musée Carnavalet.
Alphonse Daudet vers 1880. Photographie par Eugène Pirou (1841-1909). Musée Carnavalet, Paris

Après avoir voyagé en Provence, Daudet débute avec Paul Arène (considéré comme son nègre[12]) l'écriture des premiers textes des Lettres de mon moulin. Le journal L'Événement les publiera comme feuilleton pendant tout l'été de l'année , sous le titre de Chroniques provençales. Certains des récits des Lettres de mon moulin sont restés parmi les histoires les plus populaires de la littérature française, comme La Chèvre de monsieur Seguin, Les Trois Messes basses ou L'Élixir du révérend père Gaucher.

Le 29 janvier 1867, il épouse la jeune poètesse Julia Allard, rencontrée en 1865. Ensemble ils auront trois enfants : Léon, Lucien et Edmée. Julia devient sa collaboratrice.

Le premier vrai roman d'Alphonse Daudet, Le petit Chose. Histoire d'un enfant., que l'auteur lui-même qualifie de « sorte d'autobiographie »[13] est écrit en . En Alphonse décide d'écrire des romans de mœurs comme Fromont jeune et Risler aîné (prix de Jouy de l’Académie française), Jack (), Le Nabab () — dont François Bravay est le « modèle » —, Les Rois en exil (), Numa Roumestan (), L'Immortel (), etc. Consacrant l'essentiel de son œuvre au roman et au théâtre (il est l'auteur de dix-sept pièces), il ne délaisse pas pour autant son travail de conteur. En , il publie Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon, dont le personnage est devenu mythique. Contes du lundi (), un recueil de contes souvent poignants sur la guerre franco-allemande de 1870, témoigne aussi de son goût pour ce genre et pour les récits merveilleux.

Puis Daudet subit les premières atteintes d'une maladie incurable de la moelle Ă©pinière, le tabes dorsalis, une complication neurologique de la syphilis. Il continue de publier jusqu'en 1895 et meurt finalement le , au 41 rue de l'UniversitĂ© Ă  Paris, Ă  l'âge de 57 ans. Il est enterrĂ© au cimetière du Père-Lachaise (26e division) Ă  Paris.

Écrivain provençal

Le moulin dit d'Alphonse Daudet, à Fontvieille, qu'Alphonse Daudet n'a jamais habité.

Alphonse Daudet, que l'on présente comme l'archétype de l'écrivain provençal, a pourtant passé moins d'un an de sa vie à Fontvieille et n'a jamais habité le moulin que visitent les touristes, ce qui n'empêche pas que les Lettres de mon moulin témoignent d'une remarquable connaissance de la Provence. De plus, bien des textes popularisés par Daudet ont été écrits en collaboration avec d'autres auteurs, notamment Paul Arène, Léon Allard, Blanchot de Brenas et Julia Daudet son épouse. Malgré tout, certains textes d'Alphonse Daudet tels que La Défense de Tarascon (1871) et Numa Roumestan (1881) sont teintés d'antiméridionalisme.

Antisémitisme

L'antisémitisme d'Alphonse Daudet transparaît dans le portrait qu'il dresse d'un de ses personnages, l'usurier Augustus Cahn dans Salvette et Bernadou, conte de Noël, en 1873, dans un contexte général peu favorable aux Juifs de France[14].

En , il prête de l'argent à Édouard Drumont, futur fondateur de la Ligue nationale anti-sémitique de France, pour permettre à ce dernier de publier à son compte un violent pamphlet : La France juive[15]. Il est ensuite le témoin de Drumont pendant le duel qui l'oppose à Arthur Meyer, celui-ci ayant été visé nommément dans l'ouvrage de son ami[16].

Il meurt en pleine affaire Dreyfus, en ayant eu le temps d'afficher des convictions anti-dreyfusardes, malgré sa proximité avec Émile Zola. Celui-ci prononcera néanmoins son oraison funèbre au cimetière du Père-Lachaise[15].

Chronologie

Année(s) Événements
1840 : naissance à Nîmes d'Alphonse Daudet, fils de Vincent Daudet, courtier en soieries, et d'Adeline Reynaud. Alphonse a deux frères aînés : Henri, né en 1832, et Ernest, né en 1837.
1845-1847 Alphonse Daudet élève des Frères des écoles chrétiennes.
1849 La famille Daudet s'installe Ă  Lyon.
1850 Études secondaires au lycée Ampère.
1855 Répétiteur au collège d'Alès.
1858 Daudet arrive Ă  Paris.
1859 Les Amoureuses. Rencontre de Frédéric Mistral à Paris.
1860 Secrétaire du duc de Morny.
1861 Daudet vit avec Marie Rieu, rue d'Amsterdam. Il tombe gravement malade et part pour le Midi.
1862 Voyage en Corse.
1865 Alphonse Daudet écrit les Lettres de mon moulin à Clamart, où il réside avec son ami Paul Arène.
1866 Douze Lettres de mon moulin paraissent dans L'Événement.
1867 Mariage avec Julia Allard.
1868 Le Petit Chose. Premier séjour à Champrosay, hameau de Draveil
1869 Publication des Lettres de mon moulin.
1871 : alors que la Commune est proclamée, Daudet quitte Paris pour Champrosay.
1872 L'Arlésienne, Tartarin de Tarascon.
1873 Contes du lundi.
1874 Les femmes d'artistes.
1876 Jack.
1879 Il est atteint d'une maladie incurable de la moelle épinière.
1882 Mort de la mère d'Alphonse Daudet.
1887 Achat de la maison de Champrosay, oĂą il recevra de nombreux hommes de lettres. Son ami Edmond de Goncourt y mourra en .
1891 Mariage de Léon Daudet, fils aîné d'Alphonse Daudet et un des futurs meneurs de l'Action française, avec Jeanne Hugo, la petite-fille de Victor Hugo.
1895 Divorce de LĂ©on et de Jeanne Daudet. Les Daudet se lient avec Marcel Proust. Publication de La Petite Paroisse.
1896 Mort de Paul Arène, ami de Daudet, âgĂ© de 53 ans. Publication de La FĂ©dor.
1897 Publication du Trésor d'Arlatan.
Dernier déménagement des Daudet, rue de l'Université.
En automne, l'affaire Dreyfus Ă©clate. Daudet affiche ses convictions antidreyfusardes.
: Daudet meurt brusquement en son domicile parisien (41, rue de l'UniversitĂ©). Il avait 57 ans. Après des obsèques religieuses Ă  Sainte-Clotilde, Émile Zola, au Père-Lachaise, prononce le discours d'usage. Les funĂ©railles nationales, demandĂ©es par Georges Clemenceau, sont refusĂ©es.

Famille

Arbre généalogique descendant

  • Jacques Vincent Daudet (1806-1875), tisserand et nĂ©gociant en soieries Ă©pouse en 1829 Marie AdĂ©laĂŻde (dite Adeline) Reynaud (1805-1882), originaire d'Auriolles (Ardèche)
    • Henri Daudet (1832-1856)
    • Ernest Daudet (1837-1921), Ă©crivain et journaliste
    • Louis Marie Alphonse Daudet (1840-1897), journaliste, conteur, romancier, dramaturge, Ă©pouse en 1867 Julia Allard (1844-1940).
      • LĂ©on Daudet (1867-1942), Ă©crivain, journaliste et homme politique, Ă©poux de 1891 Ă  1895 de LĂ©opoldine ClĂ©mence Adèle dite Jeanne Hugo, petite-fille de Victor Hugo, puis en 1903 de Marthe Allard (1878-1960), journaliste Ă  L'Action française sous le pseudonyme de « Pampille »
        • Charles Daudet (1892-1960), bibliothĂ©caire (fils du premier mariage)
        • Dr François Daudet dit François LĂ©on-Daudet (1915-1970), mĂ©decin et journaliste français
        • Philippe Daudet (1909-1923)
        • Claire Daudet (1918-1969), Ă©pouse du docteur Paul Biardeau (1910-1990)
      • Lucien Daudet (1878-1946), littĂ©rateur français
      • EdmĂ©e Daudet (1886-1937) (parrain : Edmond de Goncourt) Ă©pouse le 10-10-1906, AndrĂ© Germain, Ă©crivain, fils d'Henri Germain (mariage cassĂ© par Rome en 1908)
    • Anna Daudet (1848-1936), Ă©pouse le Ă  Paris XVIIe, l'Ă©crivain LĂ©on Allard (1847-1925), frère de sa belle-sĹ“ur Julia

Membres

Auguste Renoir: Madame Alphonse Daudet (1876), huile sur toile, 46 Ă— 38 cm, MusĂ©e d'Orsay, Paris.
Frère
  • Ernest Daudet, Ă©crivain et journaliste français, nĂ© Ă  NĂ®mes en 1837, mort aux Petites Dalles en 1921, frère aĂ®nĂ© d'Alphonse Daudet.
Épouse
  • Julia Daudet (1844-1940), nĂ©e Allard, Madame Alphonse Daudet, Ă©pouse et collaboratrice d'Alphonse Daudet.
Enfants
  • LĂ©on Daudet, Ă©crivain, journaliste et homme politique français, nĂ© Ă  Paris en 1867, mort Ă  Saint-RĂ©my-de-Provence en 1942, fils aĂ®nĂ© d'Alphonse Daudet, Ă©poux en premières noces de Jeanne Hugo (petite-fille de Victor Hugo) et en deuxièmes noces de Marthe Allard (sa cousine) ;
  • Lucien Daudet, littĂ©rateur français, nĂ© Ă  Paris en 1878, mort en 1946, fils cadet d’Alphonse Daudet, Ă©poux de Marie-ThĂ©rèse Benoit (sĹ“ur de Pierre Benoit).
  • EdmĂ©e Daudet nĂ©e en 1886, morte le , filleule d'Edmond de Goncourt, premier mariage avec AndrĂ© Germain, Ă©crivain, second mariage avec Robert Chauvelot, littĂ©rateur et confĂ©rencier
Petits-enfants
  • Charles Daudet (1892-1960), fils de LĂ©on Daudet et de Jeanne Hugo, arrière-petit-fils de Victor Hugo ;
  • Dr François Daudet (dit François LĂ©on-Daudet), mĂ©decin et journaliste français, fils de LĂ©on Daudet ;
  • Philippe Daudet, nĂ© en 1909, mort (suicide) en 1923, fils de LĂ©on Daudet.
Belles-filles
  • Marthe Daudet, nĂ©e Allard (1878-1960), Ă©pouse (et cousine) de LĂ©on Daudet, journaliste de l'Action française sous le pseudonyme de « Pampille ».
  • Marie-ThĂ©rèse Daudet nĂ©e Benoit (1890-1974), Ă©pouse de Lucien Daudet, sĹ“ur de l'Ă©crivain Pierre Benoit.

Lieux daudétiens

Demeures de l’auteur

Daudet, né à Nîmes en 1840, grandit quelques années dans le Gard, puis arrive à Paris après de brefs séjours à Alès et à Lyon.

Lieux de villégiatures

Moulin Ă  vent Alphonse Daudet (Alpilles)
  • Mas de la Vignasse[17], Ă  Saint-Alban-Auriolles, au sud d'Aubenas : Appartenait Ă  la famille de sa mère Adeline Reynaud, Alphonse Daudet y passait ses vacances « Mon oncle avait un grand verger. Et moi, j'avais une cousine ». La maison a Ă©tĂ© parfaitement conservĂ©e, dans l'Ă©tat oĂą l'auteur l'a connue. Elle a Ă©tĂ© rachetĂ©e en 1936 par Roger Ferlet et amĂ©nagĂ©e au fil des ans en MusĂ©e des traditions ArdĂ©choises, gĂ©rĂ© depuis 1990 par la commune. On y trouve de nombreux portraits de la famille Daudet, des manuscrits et textes de sa main en quantitĂ© impressionnante (plus de 12 000), et, parmi d'autres souvenirs, le cartable de cuir marquĂ© aux initiales de l'auteur.
  • Château de Montauban, Ă  Fontvieille : la famille Ambroy y a reçu Alphonse Daudet Ă  plusieurs reprises. Ce dernier y venait Ă©crire, pour « se reprendre Ă  la nature et se guĂ©rir de Paris et de ses fièvres ». Une exposition permanente, Bonjour Monsieur Daudet, Ă©voque l'Ă©crivain et son Ĺ“uvre.

Lieux d'inspiration

  • Cucugnan : le village, coiffĂ© de son moulin Ă  vent, au sud-est de Carcassonne, doit sa renommĂ©e Ă  Alphonse Daudet qui a repris un texte du fĂ©libre provençal Roumanille. Le texte de Roumanille Ă©tait lui-mĂŞme la traduction en occitan du sermon recueilli dans les Corbières en 1858 par Blanchot de Brenas. Le sermon inspira ensuite au poète de langue d'Oc Achille Mir, cĂ©lèbre fĂ©libre local, une nouvelle version occitane.
  • Le moulin Saint-Pierre (ou Moulin Ribet), dit « Moulin d'Alphonse Daudet », sur une hauteur entourant le village de Fontvieille. Ce moulin, construit en 1814, est un des derniers Ă  avoir tournĂ©, en 1915. Contrairement Ă  la lĂ©gende locale, Daudet ne l'a jamais habitĂ©, mĂŞme s'il a Ă©crit sur ce bâtiment : « Une ruine ce moulin ; un dĂ©bris croulant de pierres et de vieilles planches, qu'on n'avait pas mis au vent depuis des annĂ©es et qui gisait, inutile comme un poète, alors que tout autour sur la cĂ´te la meunerie prospĂ©rait et virait Ă  toutes ailes. » Depuis 2012, l'intĂ©rieur du moulin ne peut plus ĂŞtre visitĂ© son propriĂ©taire s'y opposant. Dans une salle voĂ»tĂ©e situĂ©e en contrebas, se trouve un petit musĂ©e en hommage Ă  l'Ă©crivain.
  • Maison Ă  Champrosay : ce hameau champĂŞtre de Draveil, en lisière de la forĂŞt de SĂ©nart, sur un coteau dominant la Seine, oĂą Alphonse Daudet rĂ©sida entre 1868 et 1897 (et oĂą il fit l'acquisition d'une maison en 1887), lui inspira notamment "Jack" (1876) et "La Petite Paroisse" (1895). La propriĂ©tĂ© de l'Ă©crivain[18] est situĂ©e juste Ă  cĂ´tĂ© de la chapelle Sainte-HĂ©lène.

SĂ©pulture

L’écrivain est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris. Sa chapelle se trouve dans la 26e division et son buste, œuvre de Falguière fondue par Thiébaut, en orne l’un des angles.

Hommage

La statue d'Alphonse Daudet de René de Saint-Marceaux aux Jardins des Champs-Élysées à Paris.

Association des amis d'Alphonse Daudet

Fondée en 1923 par Paul-Emile Cadilhac et Lucien Daudet, fils de l’écrivain, sous la présidence de Marcel Pagnol, l'Association des Amis d'Alphonse Daudet a pour but de promouvoir la vie et l'œuvre d'Alphonse Daudet.

Présidée depuis 1987 par Roger Ripoll, professeur émérite à l’Université d'Aix-Marseille et éditeur des œuvres de Daudet dans la Bibliothèque de la Pléiade, elle réunit aujourd’hui des membres venus de tous horizons, universitaires ou non, des francophiles amoureux du XIXe siècle.

Les membres de l’association ont l’habitude de se retrouver chaque année à Fontvieille au mois de mai pour continuer à faire vivre l’esprit de Daudet. Ils participent également aux fêtes organisées à Fontvieille à l’occasion du .

L’association publie un bulletin annuel, Le Petit Chose, qui présente les actes du colloque annuel de Fontvieille ainsi que des articles sur Alphonse Daudet.

Le siège de l’Association se situe à la mairie de Fontvieille[19]. Une allée porte son nom dans la ville d'Albi dans le Tarn.

Prix Daudet

Chaque année Radio Courtoisie remettait le Prix Daudet à la personnalité qui a, selon les auditeurs de cette radio, le mieux servi la langue française, prix décerné en l'honneur d'Alphonse Daudet et de son fils Léon. L'héritier de la famille Daudet a publiquement retiré à cette radio l'autorisation qu'il lui avait donnée de se servir de son nom[20] ; en conséquence le prix est renommé en « Jean-Ferré ».

Plusieurs voies publiques portent le nom d'Alphonse Daudet : un boulevard (à Nîmes), des avenues (à Grasse, Salon-de-Provence, Lamalou-les-bains) et des rues (à Paris 14ème, Marseille, Manosque, Cagnes-sur-mer, Dijon, Nantes, Aubervillers).

Notes et références

  1. « http://hdl.handle.net/10079/fa/beinecke.daudet »
  2. « Alphonse Daudet », Larousse.
  3. C'est le frère d'Antoine Reynaud, l'horticulteur Jean Reynaud, qui servit de modèle à l'écrivain pour son Tartarin de Tarascon.
  4. Julien Dieudonné, Aurélie de Cacqueray, Myriam Provence, Sophie Condat, Familles d'écrivains, Archives & culture, , p. 23
  5. « Bienvenu », sur musee.daudet.free.fr (consulté le ).
  6. Jacques-Henry Bornecque, Les années d'apprentissage d'Alphonse Daudet, Nizet, , p. 312
  7. Marcel Bruyère, La Jeunesse d'Alphonse Daudet, Nouvelles Éditions latines, , p. 124
  8. Jacques Rouré, Alphonse Daudet. Biographie, Equinoxe, , p. 313
  9. Isabelle & Marie-Hélène Morot-Sir, De lettres en lettres…, Éditions Publibook, , p. 107
  10. (en) Julian Barnes, « The art of suffering », The Guardian : Culture Books Classics, sur https://www.theguardian.com, The Guardian, (consultĂ© le ) : « the syphilis he acquired, shortly after his arrival in Paris at the age of 17 »
  11. Julien Dieudonné, Aurélie de Cacqueray, Myriam Provence, Sophie Condat, Familles d'écrivains, Archives & culture, , p. 74
  12. Alphonse Daudet eut des nègres
  13. Alphonse Daudet, Histoire de mes livres, 1. Le Petit Chose, extrait de Quarante ans de Paris: 1857-1897, Genève, la Palatine 1945, p. 177
  14. Que diable le vieil usurier compte-t-il faire de tout cela ? Est-ce qu'il fêterait Noël, lui aussi ? Aurait-il réuni ses amis, sa famille, pour boire à la patrie allemande ?... Mais non. Tout le monde sait bien que le vieux Cahn n'a pas de patrie. Son Vaterland à lui, c'est son coffre-fort. Il n'a pas de famille non plus, pas d'amis ; rien que des créanciers. Ses fils, ses associés plutôt, sont partis depuis trois mois avec l'armée. Ils trafiquent là-bas derrière les fourgons de la Landwehr, vendant de l'eau-de-vie, achetant des pendules, et, les soirs de bataille, s'en allant retourner les poches des morts, éventrer les sacs tombés aux fossés des routes inAlphonse Daudet, « Salvette et Bernadou », sur Bibliothèque Municipale de Lisieux, (consulté le )
  15. Gérard Gengembre, professeur de littérature française à l'Université de Caen. In DAUDET, Alphonse. Lettres de mon moulin, Paris, Pocket, 1998, p. 266. (Pocket classiques ; 6038). (ISBN 2-266-08323-6)
  16. Bernanos, Georges, (1888-1948), Auteur., La grande peur des bien-pensants : Édouard Drumont, Paris, Le livre de poche, , 414 p. (ISBN 2-253-93302-3 et 978-2-253-93302-1, OCLC 490684616)
  17. Site sur le musée Alphonse Daudet.
  18. voir Isabelle Bost, La Maison d'Alphonse Daudet Ă  Draveil, Revue Jules Verne 12, 2001, p. 81-90.
  19. Association des amis d'Alphonse Daudet
  20. [PDF] courtoisie.fr

Voir aussi

Monographies

  • Marc Andry, Alphonse Daudet, la bohème et l’amour, Paris, Presses de la citĂ©, .
  • Auriant, François Bravay, Le Nabab, Paris, Mercure de France, .
  • Auriant, Le Double Visage d’Alphonse Daudet, Gouy, Ă€ l’écart, .
  • Wanda Bannour, Alphonse Daudet, bohème et bourgeois, Paris, Perrin, .
  • Centre de recherches interdisciplinaires sur les textes modernes, Permanence d’Alphonse Daudet : actes du colloque des 20, 21 et 22 mars 1997, UniversitĂ© de Paris 10, coll. « « RITM » », .
  • Georges Benoit-Guyod, Alphonse Daudet, son temps, son Ĺ“uvre, Paris, Tallandier, .
  • Jacques-Henry Bornecque, Les AnnĂ©es d’apprentissage d’Alphonse Daudet, Paris, Nizet, .
  • Jules Caillat, Le Voyage d’Alphonse Daudet en AlgĂ©rie, Alger, Carbonnel, .
  • Ernest Daudet, Mon frère et moi, souvenirs d'enfance et de jeunesse, Paris, Plon, .
  • LĂ©on Daudet, Alphonse Daudet, Paris, Eugène Fasquelle, (lire en ligne). RĂ©impression: Lacour-OllĂ©, NĂ®mes 2012, (ISBN 978-2-7504-4419-8).
  • LĂ©on Daudet, Quand vivait mon père : souvenirs inĂ©dits sur Alphonse Daudet, Paris, Bernard Grasset, .
  • Lucien Daudet: Vie d'Alphonse Daudet. Gallimard, Paris 1941. RĂ©impression: Lacour-OllĂ©, NĂ®mes 2016, (ISBN 978-2-7504-4367-2).
  • Marie-ThĂ©rèse Jouveau, Alphonse Daudet, maĂ®tre des tendresses, Berre L'Étang, Centre International de l'Écrit en Langue d'Oc, l996, 161 p. (lire en ligne)
  • Jean Le Guennec, La grande affaire du petit Chose, Paris, L'Harmattan, (ISBN 2-296-00526-8).
  • StĂ©phane Giocanti, C'Ă©tait les Daudet, Paris, Flammarion, .
  • Julia et Alphonse Daudet Ă  Draveil : Un couple d'Ă©crivains Ă  Champrosay, Cercle littĂ©raire et historique de Draveil, .
  • Edouard Leduc, Autour d’Alphonse Daudet, Éditions ComplicitĂ©s, .
  • Monique Degrave, Sur les chemins d'Alphonse Daudet, Bezouce, FĂ©dĂ©ration Éternelle Alphonse Daudet, (ISBN 978-2-9559988-0-9).
  • Christophe Donner, La France goy, Paris, Grasset, 2021 (ISBN 978-2-246-81713-0)

Articles

  • Yves Avril, « 1972 : Centenaire de deux Ă©checs Lise Tavernier et L’ArlĂ©sienne », Études LittĂ©raires, vol. IV, no 3,‎ , p. 263-274.
  • Hans Bäckvall, « Un personnage balzacien reparaissant dans un rĂ©cit d’Alphonse Daudet », Studia Neophilologica, vol. 45,‎ , p. 278-287.
  • Lucette Besson, « Alphonse Daudet, hĂ©ros balzacien », Le Courrier balzacien,‎ 4e trimestre 1990.
  • Lucette Besson, « « Dans l’ombre de Balzac : Alphonse Daudet », Le Courrier balzacien, vol. II « Alphonse Daudet, romancier balzacien », no 42,‎ 1er trimestre 1991, p. 10-28.
  • ThĂ©rèse Charles-Vallin, « Le Duc de Morny dans l’historiographie du Second Empire », Revue d’Histoire moderne et contemporaine,‎ , p. 76-85.

Dictionnaire

Filmographie

Iconographie

  • Dornac (1858-1941), Portrait d'Alphonse Daudet (nĂ© Ă  NĂ®mes le et mort Ă  Paris le ), Ă©crivain et auteur dramatique français, photographie, Paris, musĂ©e Carnavalet (notice en ligne).

Articles connexes

Notices

Liens externes

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