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Juste parmi les nations

« Juste parmi les nations » (en hĂ©breu : Ś—ŚĄŚ™Ś“ ŚŚ•ŚžŚ•ŚȘ Ś”ŚąŚ•ŚœŚ, Hasid Ummot Ha-'Olam, littĂ©ralement « gĂ©nĂ©reux des nations du monde ») est une expression du judaĂŻsme tirĂ©e du Talmud (traitĂ© Baba Batra, 15 b).

Juste parmi les nations
Seconde illustration.
DiplĂŽme de Yad Vashem pour Auguste et Jeanne Bieber.
Conditions
DĂ©cernĂ© par Drapeau d’IsraĂ«l IsraĂ«l
Type DiplÎme et médaille
ÉligibilitĂ© Ne pas ĂȘtre Juif et avoir apportĂ© une aide, dans des situations oĂč les Juifs Ă©taient impuissants et menacĂ©s de mort, au risque de sa propre vie et de celle de ses proches.
Statistiques
Création 1963
Total 27 712

En 1953, la Knesset (parlement d'IsraĂ«l), en mĂȘme temps qu’elle crĂ©ait Ă  JĂ©rusalem le mĂ©morial de Yad Vashem consacrĂ© aux victimes de la Shoah, dĂ©cida d’honorer « les Justes parmi les nations qui ont mis leur vie en danger pour sauver des Juifs ». Le titre de Juste est dĂ©cernĂ© au nom de l’État d’IsraĂ«l par le mĂ©morial de Yad Vashem. Au , 27 712 Justes[1] parmi les nations de 51 pays ont Ă©tĂ© honorĂ©s ; la Pologne, les Pays-Bas et la France sont les pays dont les citoyens ont Ă©tĂ© le plus mĂ©daillĂ©s[2]. En tout, les Justes ont sauvĂ© des centaines de milliers de personnes.

Il s’agit actuellement de la plus haute distinction honorifique dĂ©livrĂ©e par l'État d'IsraĂ«l Ă  des civils.

Notion de « Juste parmi les nations » dans la tradition juive

Monument aux Justes parmi les nations de Shelomo Selinger au Yad Vashem Ă  JĂ©rusalem.

Dans la tradition du judaĂŻsme, la plupart des prĂ©ceptes et obligations contenus dans la Torah ou dans ses commentaires s’imposent seulement aux Juifs, Ă©tant hĂ©ritĂ©s de leurs ancĂȘtres qui furent volontaires pour cette charge. Ces obligations sont dĂ©taillĂ©es dans les 613 Commandements (mitzvot) de la Torah.

Les non-Juifs ont Ă  suivre des principes Ă©thiques moins dĂ©taillĂ©s et beaucoup moins nombreux. Au sens large, tout non-Juif qui observe les « Sept commandements » est reconnu en tant que « Juste » (en hĂ©breu Tsadik) et est assurĂ© d’une rĂ©compense divine. Par exemple, dans les Ă©critures juives, Job reprĂ©sente parfaitement ce type de personne, tout comme MelchisĂ©dech, tous deux non-Juifs.

D’aprĂšs la Halakha[3], les sept catĂ©gories d’obligations divines incombant aux non-Juifs (ou lois noahides, de NoĂ©) sont :

  1. Reconnaßtre le Dieu Unique, créateur du monde ;
  2. Ne pas blasphémer contre Lui ;
  3. Instaurer des cours de Justice dans la société, qui garantissent la moralité publique ;
  4. Ne pas commettre de meurtre ;
  5. Ne pas commettre de vol ;
  6. Ne pas commettre d’adultùre ;
  7. Ne pas consommer le membre d’un animal vivant (et d’une maniùre plus large ne pas faire souffrir les animaux).

D’autres normes sont considĂ©rĂ©es par les rabbins comme importantes, mais seules ces Sept Lois, supposĂ©es avoir Ă©tĂ© Ă©dictĂ©es au temps du patriarche NoĂ© par Dieu pour toute l’humanitĂ©, sont impĂ©ratives.

D’aprĂšs l’enseignement rabbinique, les sociĂ©tĂ©s qui s’écartent dĂ©libĂ©rĂ©ment de ces prescriptions ne survivront pas, comme le montre l’épisode biblique de Sodome et Gomorrhe. Chaque sociĂ©tĂ© n’est ainsi maintenue par Dieu que pour le Bien des « Justes » vivant en son sein.

Origine

Le terme vient du Talmud (traitĂ© Baba Batra, 15 b)[4]. Signifiant « les pieux des nations », il sert Ă  dĂ©signer des non-Juifs craignant Dieu. L’usage du terme devient d’un emploi plus frĂ©quent dans la littĂ©rature mĂ©diĂ©vale oĂč sont dĂ©signĂ©s ainsi tous ceux qui font preuve de bienveillance Ă  l’égard des Juifs. Le Zohar qualifie ainsi tout non-Juif qui se comporte avec justice[5].

Création du titre de Juste parmi les nations

StÚle trilingue au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem : Allées des Justes.

Processus de création dans l'ordre juridique israélien

AprĂšs la fin de la Seconde Guerre mondiale, dans les annĂ©es 1950, prend corps en IsraĂ«l la volontĂ© de commĂ©morer les martyrs de la Shoah. En , le gouvernement israĂ©lien dĂ©pose Ă  la Knesset un « projet de loi sur la commĂ©moration des martyrs et des hĂ©ros - Yad Vashem ». C’est lors de dĂ©bats, par un amendement au projet, qu’est ajoutĂ©e une rĂ©fĂ©rence aux « Justes parmi les nations », non-Juifs qui ont risquĂ© leur vie pour venir en aide Ă  des Juifs. La notion de Juste entre dans le champ lĂ©gal et politique par la loi du , au dernier alinĂ©a de l’article I fixant les thĂšmes d’action du mĂ©morial.

Mais ce n’est qu’à partir de 1963, comme une des consĂ©quences du procĂšs d’Adolf Eichmann Ă  JĂ©rusalem qui entend faire la lumiĂšre sur les comportements pendant la guerre et distingue entre les attitudes des diffĂ©rents pays, institutions et communautĂ©s, ceux qui ont agi pour sauver des Juifs, que Yad Vashem enclenche une politique active d’identification de ces « Justes »[6].

Signification politique de cet hommage

Yad Vashem estime que l’hommage rendu aux Justes parmi les nations revĂȘt une signification Ă©ducative et morale[7] :

  • IsraĂ«l a l’obligation Ă©thique de reconnaĂźtre, d’honorer et de saluer, au nom du peuple juif, les non-Juifs qui, malgrĂ© les grands risques encourus pour eux-mĂȘmes et pour leurs proches, ont aidĂ© des Juifs Ă  un moment oĂč ils en avaient le plus besoin ;
  • les actes des Justes prouvent qu’il Ă©tait possible d’apporter au moins une aide aux Juifs. L’argument selon lequel l’appareil terroriste nazi paralysait les initiatives contraires Ă  la politique officielle est dĂ©menti par l’action de milliers de personnes de tous les milieux et dans tous les pays, qui ont aidĂ© les Juifs Ă  Ă©chapper Ă  la « Solution finale ».

Monument au Juste inconnu

Yad Vashem a Ă©rigĂ© un monument au Juste inconnu dans l’allĂ©e des Justes, car il est quelquefois difficile de retrouver des traces de certaines tentatives de sauvetage : les informations sont rares et l’identitĂ© du sauveteur demeure inconnue. Certains sauveteurs ont Ă©tĂ© assassinĂ©s avec leurs protĂ©gĂ©s juifs ; dans d’autres cas, personne ne s’est jamais prĂ©sentĂ© pour tĂ©moigner[8].

Octroi de la distinction

CritĂšres de choix

Depuis 1963, une « commission d'hommage », prĂ©sidĂ©e par un Juge de la Cour suprĂȘme d'IsraĂ«l, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e pour dĂ©cerner le titre de « Juste parmi les nations ».

La commission respecte des critĂšres prĂ©cis et s’appuie sur une documentation mĂ©thodique reposant principalement sur les tĂ©moignages directs. Les dossiers permettant d’établir la reconnaissance d’un Juste doivent Ă©tablir, avec plusieurs tĂ©moignages concordants, des faits probants tels que :

  • le fait d’avoir apportĂ© une aide dans des situations oĂč les Juifs Ă©taient impuissants et menacĂ©s de mort ou de dĂ©portation vers les camps de concentration ;
  • le fait d’avoir Ă©tĂ© conscient qu’en apportant cette aide, le sauveteur risquait sa vie, sa sĂ©curitĂ© ou sa libertĂ© personnelle, les nazis considĂ©rant l’assistance aux Juifs comme un crime ;
  • le fait de n’avoir recherchĂ© aucune rĂ©compense ou compensation matĂ©rielle en contrepartie de l’aide apportĂ©e[9].

Conséquences de ce choix

DiplÎme d'honneur pour les Français.

Une personne reconnue comme un « Juste » se voit octroyer une mĂ©daille Ă  son nom, un certificat officiel et son nom est gravĂ© sur le « Mur d’Honneur » dans le « Jardin des Justes » Ă  Yad Vashem. Cette inscription remplace la plantation d’un arbre faute de place dans le mĂ©morial. Ces symboles sont remis au « Juste » ou Ă  ses reprĂ©sentants lors de cĂ©rĂ©monies publiques.

Un Juste reçoit en outre un versement mensuel au niveau du salaire moyen d’IsraĂ«l. Diverses aides sanitaires et sociales lui sont accordĂ©es ainsi qu’à son Ă©poux(se). Le « Juste » qui est en difficultĂ© - oĂč qu’il rĂ©side - sera aidĂ© par La « Fondation juive pour les Justes », Ă©tablie Ă  New York (États-Unis) crĂ©Ă©e Ă  cet effet. Le Fonds Anne Frank, Ă©tabli Ă  BĂąle (Suisse) prend en charge tous frais mĂ©dicaux. Les « Justes » Ă©tablis en IsraĂ«l (57 personnes et leurs familles) reçoivent une pension d'État[9].

Les lois de Yad Vashem autorisent « Ă  confĂ©rer la citoyennetĂ© honoraire aux Justes parmi les nations et, s’ils ont disparu, la citoyennetĂ© commĂ©morative de l’État d’IsraĂ«l en reconnaissance de leurs actions ».

Au , 22 765 personnes, incluant les membres de la famille qui ont partagĂ© les risques du sauvetage des Juifs, ont Ă©tĂ© reconnues Justes, reprĂ©sentant plus de 8 000 actions de secours authentifiĂ©es de par le monde.

La politique de Yad Vashem est de poursuivre ce programme tant que des demandes de reconnaissance étayées par des preuves lui seront transmises.

L’octroi de cette distinction doit honorer des actions incontestables, prouvĂ©es, largement individuelles hormis quelques exceptions comme le village français du Chambon-sur-Lignon, le village nĂ©erlandais de Nieuwlande, le rĂ©seau polonais d'aide aux Juifs Ć»egota ou la RĂ©sistance danoise. La difficultĂ© de trouver des tĂ©moignages directs ou le caractĂšre diffus de certaines actions rĂ©duisent le nombre des « Justes » identifiables[10].

Comme le précise le site de la section française de Yad Vashem, le livre des Justes ne sera jamais fermé, car nombreux sont ceux qui resteront anonymes[11], faute de témoignages. De plus, de nombreuses actions ont été effectuées par des réseaux trÚs variés, des actions successives de faible portée menées par de nombreuses personnes, assistées par une trÚs large « complicité passive ».

Communautés ou réseaux

Le mémorial des Justes parmi les nations, dans le parc Raoul Wallenberg (Budapest), sur lequel sont inscrits les noms de Justes.
  • Aux Pays-Bas, trois groupements ont reçu l'honneur de Yad Vashem : le village de Nieuwlande ; l'ensemble des participants de la grĂšve des 25 et 26 fĂ©vrier 1941, entre quarante et cinquante mille personnes (ce fut la premiĂšre grĂšve contre la dĂ©portation des Juifs en Europe occupĂ©e) ; le groupe clandestin des rĂ©sistants, connu comme NV (signifiant « sociĂ©tĂ© anonyme »), qui se consacrait au sauvetage des petites filles juives (environ deux cents, qui ont toutes survĂ©cu Ă  la guerre).
  • le village de Justes : Le Chambon-sur-Lignon, dont la population de trois mille habitants a Ă©tĂ© honorĂ©e collectivement pour avoir sauvĂ© entre trois et cinq mille Juifs.
  • Ć»egota – nom de code de la Commission d’aide aux Juifs (Rada Pomocy Ć»ydom) – organisation clandestine rĂ©sistante de l'Armia Krajowa active lors de la Shoah en Pologne entre 1942 et 1945, qui a sauvĂ© environ soixante-quinze mille Juifs polonais et dĂ©livrĂ© plus de soixante mille fausses identitĂ©s et documents pour dissimuler les Juifs dans la population. AppuyĂ©e notamment par de nombreuses communautĂ©s religieuses, elle opĂ©rait dans la RĂ©sistance intĂ©rieure sous la tutelle du Gouvernement polonais en exil.
  • la rĂ©sistance danoise, qui, en 1943, met Ă  l’abri en SuĂšde l’ensemble de la communautĂ© prĂ©sente au Danemark.
  • le ComitĂ© de dĂ©fense des Juifs, qui, en Belgique, a assurĂ© la protection de quatre mille enfants entre 1942 et 1944 (AndrĂ©e Geulen en est la figure la plus connue).

Quelques Justes parmi d'autres

Parmi les deux mille sept cents Justes honorĂ©s en France, diffĂ©rents groupes sont mis en exergue. Un dictionnaire des Justes de France, comportant plus de deux mille noms, a Ă©tĂ© publiĂ© en 2003[12] - [13]. L’analyse de ces noms montre une trĂšs grande diversitĂ© des conditions sociales et des mĂ©tiers, avec cependant une prĂ©dominance notable de femmes (60 % des occurrences)[10]. Le premier Juste parmi les nations nommĂ© en France en 1964 est le pĂšre Jean Fleury, connu pour son action auprĂšs des Juifs et des Tziganes du camp de la route de Limoges[14] - [15].

Quelques-uns des « Justes » plus connus montrent Ă©galement qu’ils relĂšvent d’origine et de condition trĂšs diverses.

Diplomates

Personnalités politiques

Catholiques

Protestants

Le site du Yad Vashem contient trois cent cinquante-quatre noms de pasteurs ou de responsables religieux protestants[21]. Voici quelques exemples :

Orthodoxes

Musulmans

Militaires et policiers

  • L'adjudant-chef Marcellin Cazals, sous-officier de gendarmerie, qui a sauvĂ© plus de 200 Juifs.
  • Le lieutenant-colonel Henryk IwaƄski, de l'ArmĂ©e polonaise et soldat de l'Armia Krajowa, qui a fourni des armes lors du soulĂšvement du ghetto de Varsovie.
  • Le colonel Henryk WoliƄski, juriste et soldat polonais de l'Armia Krajowa, cofondateur de Ć»egota, qui a cachĂ© vingt-cinq Juifs Ă  son domicile et en a aidĂ© deux cent quatre-vingts autres.
  • Le commandant JĂłzef Sobiesiak (pl), organisateur de la section partisane 'Maks' de Volynie, grĂące Ă  qui ont survĂ©cu prĂšs de cinq cents Juifs.
  • Le policier WacƂaw NowiƄski, ainsi que sa femme Janina et son fils WacƂaw, qui ont cachĂ© des Juifs[24].
  • Le gĂ©nĂ©ral Pierre Robert de Saint-Vincent, commandant de la XIVe rĂ©gion militaire (Lyon).
  • Le capitaine Paul GrĂŒninger, commandant de la police du canton de Saint-Gall en Suisse.
  • Le chef d’escadron Maurice Berger, rĂ©sistant français (1901-1945), officier de gendarmerie Ă  Riom.
  • Le capitaine Wilm Hosenfeld, officier de la Wehrmacht.
  • Edouard Vigneron[25], chef du service des Ă©trangers de la police de Nancy, Pierre Marie[26] et trois collĂšgues policiers (Charles Bouy[27], François Pinot[28] et Charles Thouron[29]) ont reçu la MĂ©daille pour avoir fait Ă©chouer la rafle de Nancy et sauvĂ© plus de trois cent cinquante personnes.
  • La liste des soixante-quatre policiers et gendarmes français distinguĂ©s a Ă©tĂ© publiĂ©e par la SociĂ©tĂ© française d'histoire de la police[30].

Enseignants

  • Krystyna Adolphowa, enseignante polonaise Ă  Vilnius, qui a cachĂ© deux de ses Ă©lĂšves, les sƓurs jumelles Monica et Lydia Aran, nĂ©es Gluskin.
  • Gaston Bourgeois, principal du collĂšge de Villeneuve-sur-Lot.
  • AndrĂ©e Geulen, institutrice belge.
  • Yvonne Hagnauer, institutrice, fĂ©ministe et syndicaliste rĂ©sistante, qui a protĂ©gĂ© de nombreux adultes et abritĂ© une soixantaine d'enfants orphelins Ă  SĂšvres (jusqu'Ă  70 % de ses pensionnaires d'internat en 1942). titrĂ©e le 10 septembre 1974[31].
  • RenĂ©e Jacqmotte, Ă©ducatrice belge, a cachĂ© ou placĂ© 25 enfants juifs et une famille.
  • AimĂ©e Lallement, institutrice, militante associative et politique française, qui a adoptĂ© l’enfant qu’elle avait sauvĂ©.
  • Madeleine Michelis, professeur agrĂ©gĂ© au lycĂ©e d’État de jeunes filles d'Amiens de 1942 Ă  1944 et rĂ©sistante (elle a protĂ©gĂ© des Ă©lĂšves juives du lycĂ©e Victor Duruy Ă  Paris, oĂč elle enseignait en 1941, et a hĂ©bergĂ© puis fait passer en zone non occupĂ©e Claude Bloch, fille de l'architecte Jean-AndrĂ© Bloch[32]).
  • Maria Rogowska-Falska (pl), enseignante et pĂ©dagogue polonaise, qui a cachĂ© plusieurs enfants, dont la fille de Salomon Fiszgrund, futur membre du PZPR.
  • Madeleine Sorel, Ă©ducatrice belge, nommĂ©e ReprĂ©sentante de tous les Justes parmi les Nations de Belgique en 1994.
  • Olga Zawadzka, enseignante et catĂ©chiste polonaise qui a sauvĂ© la vie Ă  trois jeunes juives, dont Noe Livne.

Artistes

  • HĂ©lĂšne Duc, comĂ©dienne, qui a sauvĂ© avec sa mĂšre plusieurs dizaines de personnes et a Ă©tĂ© faite officier de la LĂ©gion d’honneur[33].
  • Jan DobraczyƄski, Ă©crivain et journaliste polonais, a aidĂ© Ć»egota Ă  placer des enfants juifs dans des couvents.
  • MieczysƂaw Fogg, musicien et chanteur polonais, qui a cachĂ© Ă  son domicile Ă  Varsovie des familles et amis juifs.
  • Marianne Golz, chanteuse d'opĂ©ra allemande, cache des familles juives dans sa maison de Prague et, aprĂšs son arrestation, arrive Ă  faire libĂ©rer ses associĂ©s en prenant toute la responsabilitĂ© de cette action.
  • Zofia Kossak-Szczucka, Ă©crivaine polonaise et cofondatrice de l'organisation Ć»egota, qui est venue en aide Ă  des centaines de Juifs, en particulier des enfants.
  • CzesƂaw MiƂosz, poĂšte, romancier, essayiste et traducteur polonais, prix Nobel de littĂ©rature, a cachĂ© des Juifs avec son frĂšre Andrzej.
  • Igor Newerly, Ă©crivain et pĂ©dagogue polonais, secrĂ©taire de Janusz Korczak, cachait des journalistes juifs du ghetto de Varsovie.
  • IstvĂĄn SzƑnyi, artiste peintre hongrois, maĂźtre de l'UniversitĂ© hongroise des beaux-arts de Budapest, qui a cachĂ© des Juifs Ă  son domicile.
  • Jerzy ZagĂłrski (en), poĂšte, essayiste et traducteur polonais, et sa femme Maria, qui ont cachĂ© Ă  leur domicile dix-huit Juifs jusqu'Ă  l'Insurrection de Varsovie.

Chefs d’entreprise

Membres du corps médical et pharmaciens

Sportifs

Membres de familles royales

Autres personnalités

  • Suzanne Babut (1887–1978), rĂ©sistante, hĂŽteliĂšre.
  • Rolande Birgy, rĂ©sistante française qui a fait passer des enfants juifs en Suisse.
  • Marie Bouffa, membre de la RĂ©sistance belge, qui a, entre autres, hĂ©bergĂ© une famille juive de sept personnes.
  • Tadeusz CzeĆŒowski (pl), philosophe polonais qui a cachĂ© Ă  son domicile huit Ă©vadĂ©s du ghetto de Vilnus, puis les a aidĂ©s Ă  fuir la ville en leur procurant de faux papiers.
  • WƂadysƂawa Choms (pl), militante politique polonaise, membre de l'organisation Ć»egota (section LwĂłw), qui a sauvĂ© de nombreuses personnes du ghetto de LwĂłw.
  • Jeanne Daman, a aidĂ© Ă  sauver deux mille enfants juifs et de nombreuses femmes en Belgique.
  • Madeleine De Meulemeester, avocate, personnalitĂ© du guidisme, sauve et cache des enfants juifs
  • Maria Fedecka (pl), militante politique polonaise, qui a cachĂ© une famille de douze personnes Ă  Vilnus.
  • Julian Grobelny, leader de l'organisation Ć»egota et sa femme Halina, qui ont sauvĂ© un groupe d'enfants juifs.
  • Anne-Marie Im Hof-Piguet, historienne suisse, fait passer la frontiĂšre suisse Ă  une douzaine d’enfants juifs.
  • Jan Karski, courrier et Ă©missaire du Gouvernement polonais en exil, auteur des rapports Karski, premiers rapports officiels sur la Shoah.
  • Maria Kotarba, appelĂ©e ange d'Auschwitz, courrier du mouvement de RĂ©sistance Armia Krajowa puis prisonniĂšre politique internĂ©e au camp d'Auschwitz, qui a fourni vivres et mĂ©dicaments aux femmes juives du camp.
  • Jerzy Krępeć et sa femme Irena (en), qui ont sauvĂ© une trentaine de Juifs prĂšs de PƂock, en Pologne.
  • JosĂšphe MassĂ© nĂ©e Cardin (1923-1992) ; Ă©lĂšve du CollĂšge SĂ©vignĂ© durant l’Occupation, « Jo » a participĂ© Ă  la protection de Pearl Golzmann, son amie du CollĂšge, de son frĂšre Henri, d’Yvonne Netter ; d’Anne Wellers et de ses fils, AndrĂ© et Michel. Elle a Ă©tĂ© reconnue Juste parmi les Nations, ainsi que ses parents, Albertine et Joseph Cardin, le 14 dĂ©cembre 1992[40].
  • Yvonne NĂšvejean, auxiliaire sociale belge, directrice de l'ƒuvre nationale de l'enfance
  • Lorenzo Perrone, maçon italien qui a sauvĂ© la vie de Primo Levi Ă  Auschwitz[41].
  • Germaine RibiĂšre, Ă©tudiante et militante catholique française, membre de la RĂ©sistance, qui a sauvĂ© de nombreux Juifs.
  • Élisabeth Risler-François, militante associative, responsable au sein de la FĂ©dĂ©ration Française des Eclaireuses, qui a cachĂ© des enfants Ă  Vichy.
  • Konrad Rudnicki, astronome polonais, professeur Ă  l'UniversitĂ© Jagellonne de Cracovie et prĂȘtre de l'Église mariavite, qui a cachĂ© avec ses proches la famille Weintraub.
  • Abel Sarramiac, rĂ©sistant français, qui a sauvĂ© durant la Seconde Guerre mondiale de nombreux Juifs dans le Gers.
  • Irena Sendlerowa, cofondatrice de l'organisation Ć»egota, qui a contribuĂ© Ă  sauver deux mille cinq cents enfants du ghetto de Varsovie.
  • Leopold Socha, inspecteur des Ă©gouts, qui, avec sa femme Magdalena, a sauvĂ© dix Juifs en les abritant dans les Ă©gouts de LwĂłw, en Pologne[42], comme le relate le film d'Agnieszka Holland Sous la ville (2011).
  • Suzanne Spaak, militante antiraciste belge.
  • Madeleine Steinberg nĂ©e White (1921-2008), cette Ă©lĂšve du CollĂšge SĂ©vignĂ© durant les annĂ©es 1930, a contribuĂ© Ă  sauver plusieurs Juifs (hommes et femmes), en provenance du Ghetto de Varsovie, internĂ©s, comme elle, au camp de Vittel. Elle est reconnue Juste parmi les Nations le 25 aoĂ»t 2013. CĂ©rĂ©monie au CollĂšge SĂ©vignĂ© le 11 juin 2014[40].

Justes par pays

Au , les Justes parmi les nations sont 28 217[43]. Les chiffres ci-dessous tiennent compte des États actuels et non des États existant au moment des faits (TchĂ©coslovaquie : 688, Roumanie : 139, Yougoslavie : 314, URSS : 4 552). Par ailleurs, dans les pays oĂč la dĂ©mocratie et la libertĂ© de l’information manquent ou ne sont apparus que rĂ©cemment, les rescapĂ©s ont eu du mal Ă  retrouver leurs sauveteurs, ceux-ci n’ont pas souvent osĂ© rechercher les personnes qu’ils avaient aidĂ©es, et l’existence de Yad Vashem n’a Ă©tĂ© que tardivement connue, et plutĂŽt en milieu urbain que rural.

Pays d’origine Nombre de Justes Notes
Drapeau de l'Albanie Albanie75Dont la famille Veseli. L'Albanie, pays Ă  majoritĂ© musulmane, a sauvĂ© la quasi-totalitĂ© de sa population juive rĂ©sidente, soit environ 2 000 personnes[44] - [45] - [46].
Drapeau de l'Allemagne Allemagne651Dont Oskar et Émilie Schindler [47] ; le capitaine de la Wehrmacht Wilm Hosenfeld qui sauva WƂadysƂaw Szpilman[48] ; l'ingĂ©nieur Hermann Friedrich Graebe[49] – voir la liste des Justes allemands.
Drapeau de l'Arménie Arménie24Dont Ashkhen Agopyan[50].
Drapeau de l'Autriche Autriche115Dont l'actrice Dorothea Neff[51].
Drapeau de la Belgique Belgique1787Dont la Reine Élisabeth[52] et Marie Bouffa[53].
Drapeau de la Biélorussie Biélorussie680Dont Yefim Buldov[54].
Drapeau de la Bosnie-Herzégovine Bosnie-Herzégovine49Dont Mustafa and Zejneba Hardaga, Izet and Bachriya Hardaga et Ahmed Sadik[55].
Drapeau du Brésil Brésil2Qui sont l'agent de chancellerie à Hambourg Aracy Guimarães Rosa et l'ambassadeur à Berlin Luiz Martins de Souza Dantas[56].
Drapeau de la Bulgarie Bulgarie20Dont Dimitar Pechev [57] et Stéphane Ier (exarque bulgare)[58].
Drapeau du Chili Chili2Dont Maria Errazuriz[59].
Drapeau de Taïwan République de Chine2Qui sont le consul général à Vienne Ho Feng Shan et Pan-Jun-Shun[60].
Drapeau de la Croatie Croatie130Dont Ivan (Ivica) Vranetic[61].
Drapeau de Cuba Cuba1Amparo (Otero) Pappo[62].
Drapeau du Danemark Danemark22Dont Henry Christen et Ellen Margrethe Thomsen[63]. La Résistance danoise veut que les personnes ayant sauvé des Juifs ne soient pas listés individuellement mais commémorés comme un seul groupe (voir par exemple Club de couture d'Elseneur)[64].
Drapeau de l'Égypte Égypte1Mohamed Helmy[65]
Drapeau de l'Équateur Équateur1Manuel Antonio Munoz Borrero[66]
Drapeau de l'Espagne Espagne9Dont le diplomate basé à Budapest Ángel Sanz Briz[67]
Drapeau de l'Estonie Estonie3Uko et Eha Masing[68] et Polina Lentsman.
Drapeau des États-Unis États-Unis5Dont le diplomate basĂ© Ă  Marseille Varian Fry[69], et le sous-officier Roddie Edmonds[70] – voir la liste des Justes amĂ©ricains.
Drapeau de la France France4206Dont le pÚre Jean Fleury, Georges Lauret, Germaine RibiÚre, Simone Tanner-Chaumet[71], Marc Boegner[72], Lucien Bunel[73], Marie Louise Carven[74] ;Marius Péraudeau, artiste peintre, papetier, chef d'entreprise, écrivain, éditeur, fondateur et conservateur de musées a caché deux famille juifs dans son entreprise du moulin à papier de Richard-de-Bas[75] l'institut Yad Vashem a aussi décerné un diplÎme d'honneur aux « habitants de la commune du Chambon-sur-Lignon et des communes voisines qui se sont portés à l'aide des Juifs durant l'occupation allemande »[76].
Drapeau de la GĂ©orgie GĂ©orgie1SergueĂŻ Metreveli[77].
Drapeau de la GrÚce GrÚce364Dont la princesse Alice de Battenberg, princesse de GrÚce et du Danemark[78]. Elle est l'une des deux seules princesses européennes à avoir reçu ce titre.
Drapeau de la Hongrie Hongrie876Dont Erzsebet Fajo[79] et GĂĄbor Sztehlo.
Drapeau de l'Indonésie Indonésie 3 Tole Madna et Mima Saina.
Drapeau de l'Irlande Irlande1Mary Elizabeth Elmes[80].
Drapeau de l'Italie Italie766Dont Don Gaetano Tantalo[81], Emanuele Stablum qui cacha 52 Juifs parmi ses malades[82] et Giorgio Perlasca, qui se fit passer pour le consul d'Espagne Ă  Budapest.
Drapeau du Japon Japon1Chiune Sugihara[83].
Drapeau de la Lettonie Lettonie138Dont Jānis et Johana Lipke[84].
Drapeau de la Lituanie Lituanie924Dont Sofija Kymantaitė-Čiurlionienė[85] ; les familles Rakevicius et Mozuraitis[86].
Drapeau du Luxembourg Luxembourg1Victor Bodson[87].
Drapeau de la Macédoine du Nord Macédoine du Nord10Dont Smiljan Cekada et Aleksandar et Blaga Todorov[88]
Drapeau de la Moldavie Moldavie79Dont la famille Zvadaskaya[89].
Drapeau du Monténégro Monténégro1Petar Zankovic[90].
Drapeau de la NorvĂšge NorvĂšge68Dont Per Faye Hansen[91] et Ingebjorg Sletten[92].
Drapeau des Pays-Bas Pays-Bas5 982Dont Miep Gies, la femme qui cacha Anne Frank et sa famille[93] ; le village de Nieuwlande (117 personnes) ; deux personnes originaires des Antilles nĂ©erlandaises ; Johan van Hulst[94] ; Hendrika Gerritsen[95] ; Nicolaas et Willemijn Posthumus-van der Goot[96] ; Geertruida Wijsmuller-Meijer, qui a sauvĂ© 10 000 enfants juifs d'Allemagne et d'Autriche[97].
Drapeau du Pérou Pérou 3 José Maria Barreto, José Gambetta et Isabel (Zuzunaga) Weill.
Drapeau de la Pologne Pologne7232C'est le pays qui compte le plus grand nombre de victimes et le plus grand nombre (plus d'un quart) de Justes parmi les nations au monde.

Parmi les plus connus :

Drapeau du Portugal Portugal3Aristides de Sousa Mendes[106], Carlos Sampaio Garrido et Joaquim Carreira.
Drapeau de la Tchéquie Tchéquie125Dont Milena Jesenskå[107] et Milena Herbenova[108].
Drapeau de la Roumanie Roumanie69Dont Viorica Agarici, Constantin Karadja et Traian Popovici maire de Tchernivtsi[109].
Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni22Dont le major Frank Foley.
Drapeau de la Russie Russie217Dont la famille Ivanov et Yelizaveta Kondratyeva[110].
Drapeau du Salvador Salvador1Jose Arturo Castellanos[111]
Drapeau de la Serbie Serbie139Dont Vera Arandjelovic[112].
Drapeau de la Slovaquie Slovaquie638Dont Maria Chomova et sa fille, Olga Sramkova[113].
Drapeau de la Slovénie Slovénie16Dont Ivan Breskvar[114].
Drapeau de la SuÚde SuÚde10Dont Raoul Wallenberg, diplomate suédois à Budapest, qui sauva des milliers de Juifs[115].
Drapeau de la Suisse Suisse49Dont Carl Lutz, diplomate Ă  Budapest, Paul GrĂŒninger, chef de la police de Saint-Gall et Maurice Dubois (Croix-Rouge)
Drapeau de la Turquie Turquie1Qui est Selahattin ÜlkĂŒmen, consul sur l'Ăźle de Rhodes en GrĂšce[116].
Drapeau de l'Ukraine Ukraine2691Dont la famille Gerasimchik[117].
Drapeau de la RĂ©publique socialiste du ViĂȘt Nam ViĂȘt Nam1Paul Nguyen Cong Ahn[118].
Total27 362

Justes en France

Inscription au Panthéon.

Comme dans d’autres pays europĂ©ens, la France a connu des actions visant Ă  aider les Juifs[11], certaines actives, d’autres traduisant une capacitĂ© diffuse et assez rĂ©pandue de « dĂ©sobĂ©issance civile » chez les Français.

La diversitĂ© des actions de sauvetage, en zone libre comme en zone occupĂ©e, la propension des laĂŻcs et des religieux Ă  ne pas exĂ©cuter les lois du RĂ©gime de Vichy et les exigences des autoritĂ©s allemandes, la relativitĂ© de l’application des dĂ©cisions gouvernementales sont rĂ©vĂ©latrices de cette attitude qui a dĂ©butĂ© dĂšs 1940, avant les rafles de l’étĂ© 1942. DĂ©sobĂ©ir, c’était, Ă  certains moments, prendre des risques pour ne pas collaborer et pour tenter de sauver autrui.

En France, 4 206 personnes ont Ă©tĂ© formellement identifiĂ©es comme Justes par Yad Vashem (chiffre janvier 2022[43]). Mais un bien plus grand nombre, probablement, a dĂ» agir pour sauver de la dĂ©portation les trois quarts des Juifs qui rĂ©sidaient alors en France : en , la France comptait environ 300 000 Juifs se rĂ©partissant ainsi : 110 000 français depuis plusieurs gĂ©nĂ©rations, 70 000 naturalisĂ©s français et 120 000 Ă©trangers et apatrides ; Ă  ceux-ci s’ajoutĂšrent en prĂšs de 40 000 rĂ©fugiĂ©s Juifs de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg qui avaient fui sous le choc de l’invasion allemande ; sans oublier les Juifs allemands, expulsĂ©s d’Allemagne en France par les nazis aprĂšs l’armistice de 1940, dont 6 538 Juifs du Pays de Bade, du district du Palatinat et de Sarre ; nombre d’entre eux furent internĂ©s au Camp de Gurs[119]. 75 721 Juifs[120] furent dĂ©portĂ©s et 2 560 revinrent des camps[121].

« Justes de France »

La notion de « Justes de France » apparaĂźt dans une proposition de loi de Jean Le Garrec (groupe socialiste), dĂ©posĂ©e le et qui n’a pas abouti. Elle prĂ©voyait la crĂ©ation d’un titre de « Juste de France » tĂ©moignant d’actions accomplies durant la pĂ©riode du RĂ©gime de Vichy pour recueillir, protĂ©ger ou dĂ©fendre des personnes menacĂ©es de l’un des crimes dĂ©finis par les articles 211-1 Ă  213-5 du code pĂ©nal français (gĂ©nocide, crime contre l’humanitĂ©).

Le titre de « Juste de France » aurait été décerné par une commission nationale créée à cet effet et qui aurait vérifié que les personnes concernées répondaient aux conditions fixées par le texte (avoir procuré, au risque conscient de sa vie ou de son intégrité corporelle, spontanément et sans espoir de contrepartie, une aide véritable à une personne se trouvant en situation de danger ou de péril immédiat). Cette proposition de loi n'aboutit pas.

En 2000, une nouvelle proposition de loi, adoptĂ©e Ă  l’unanimitĂ© par les dĂ©putĂ©s, instaure une JournĂ©e nationale Ă  la mĂ©moire des victimes des crimes racistes et antisĂ©mites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France mais abandonne la crĂ©ation d’un titre de « Juste de France » dĂ©cernĂ© par la RĂ©publique française.

Sont donc dĂ©signĂ©es Justes de France les personnes ayant reçu le titre de « Juste parmi les nations », dĂ©livrĂ© par la commission israĂ©lienne de Yad Vashem aux protecteurs des seuls Juifs (et non Ă  ceux des autres victimes de persĂ©cutions raciales, comme les Tsiganes)[122] et qui ont agi en France.

Néanmoins, les Français ayant secouru des Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale et restés des « Justes » anonymes[11] sont honorés comme les « Justes parmi les nations » par une inscription dans la crypte du Panthéon de Paris, en tant que Justes de France.

Hommage aux Justes de France

La cérémonie au Panthéon de Paris le .

On peut lire sur le mur de la crypte le texte suivant :

« Sous la chape de haine et de nuit tombĂ©e sur la France dans les annĂ©es d’occupation, des lumiĂšres, par milliers, refusĂšrent de s’éteindre. NommĂ©s « Justes parmi les nations » ou restĂ©s anonymes, des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, ont sauvĂ© des Juifs des persĂ©cutions antisĂ©mites et des camps d’extermination. Bravant les risques encourus, ils ont incarnĂ© l’honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolĂ©rance et d’humanitĂ©. »

Cette cĂ©rĂ©monie fait suite Ă  la dĂ©claration du au VĂ©lodrome d'Hiver dans laquelle le PrĂ©sident Chirac disait : « La folie criminelle de l’occupant a Ă©tĂ© secondĂ©e par des Français, par l’État français[124] », reconnaissant ainsi le rĂŽle de l’administration française dans la dĂ©portation des Juifs en France. La cĂ©rĂ©monie suivait aussi l’instauration en 2000 de la JournĂ©e nationale Ă  la mĂ©moire des victimes des crimes racistes et antisĂ©mites de l'État français et d'hommage aux « Justes » de France le 16 juillet de chaque annĂ©e[125].

MĂ©morial de la Shoah Ă  Paris

Mur des Justes, MĂ©morial de la Shoah Ă  Paris.
Quelques noms de Justes français sur le mur des Justes à Paris.

Le MĂ©morial de la Shoah est situĂ© au 17 rue Geoffroy-l’Asnier, Ă  Paris dans le IVe arrondissement, en plein cƓur du quartier du Marais.

Historique

Le MĂ©morial de la Shoah a ouvert ses portes le , Ă  Paris, sur le site du MĂ©morial du martyr juif inconnu.

Cette institution succÚde au C.D.J.C. (Centre de documentation juive contemporaine), créé dans la clandestinité à Grenoble par Isaac Schneersohn en ), et au Mémorial du martyr juif inconnu (inauguré le ), à la suite de la fusion de ces deux institutions décidée en 1997.

Mur des Justes

Plaque commémorative des Justes parmi les Nations, au Mémorial de la Shoah à Paris.

Le MĂ©morial de la Shoah, auquel la Fondation pour la MĂ©moire de la Shoah apporte un soutien financier permanent, a rĂ©alisĂ©, Ă  proximitĂ© du Mur des Noms oĂč sont gravĂ©s les noms des 76 000 Juifs dĂ©portĂ©s de France, un « Mur des Justes », sur le mur extĂ©rieur du mĂ©morial, en hommage Ă  plus de 3 900 personnes reconnues « Justes parmi les nations » en France[126]. La liste des noms est ordonnĂ©e par l'annĂ©e oĂč le titre a Ă©tĂ© dĂ©cernĂ© et par ordre alphabĂ©tique. La rue oĂč se trouve la liste a Ă©tĂ© renommĂ©e « allĂ©e des Justes ». Ce « Mur des Justes », ainsi que l’exposition rĂ©alisĂ©e Ă  cette occasion, ont Ă©tĂ© inaugurĂ©s le .

Listes des Justes par région ou département

Controverses

Le diplĂŽme et la mĂ©daille de Juste parmi les nations remis par l’Institut Yad Vashem Ă  la famille d’Auguste et Jeanne Bieber en 2012.

La notion de Juste parmi les nations entraĂźne quelques critiques : ainsi les Juifs qui sauvĂšrent des Juifs, comme les frĂšres Bielski, ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des Justes, leur action Ă©tant jugĂ©e « normale ». Certains dĂ©bats ont eu lieu sur le fait de savoir si sauver des Juifs convertis au christianisme pouvait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme l’action de Justes. Les avis divergent sur cette question[127].

La dĂ©livrance du titre de Juste est basĂ©e uniquement sur des tĂ©moignages de Juifs en faveur de leurs anciens sauveteurs et donc des personnalitĂ©s, dont le rĂŽle dans le sauvetage de Juifs est avĂ©rĂ©, ne peuvent y prĂ©tendre si ce tĂ©moignage manque. MĂȘme des personnalitĂ©s unanimement rĂ©putĂ©es pour leur action ne peuvent ĂȘtre reconnues : c'est le cas de Mgr Bruno de Solages, recteur de l'universitĂ© catholique de Toulouse, dont le dossier n'a pu aboutir faute de tĂ©moignages de Juifs[128].

Par ailleurs, il existe des discussions sur l’ambiguĂŻtĂ© de Justes comme Oskar Schindler et Traian Popovici, qui, dans leurs relations avec les Nazis ou leur Ă©quivalent local, ont mis en avant des raisons Ă©conomiques pour prĂ©server « leurs » Juifs : les commentateurs modernes dĂ©battent pour savoir si ces arguments avaient une motivation humaniste (prĂ©texte pour sauver des Juifs) ou bien Ă©taient « sincĂšrement cyniques » (raison rĂ©ellement Ă©conomique)[129]. Dans N’oublie pas le petit JĂ©sus !, L’Église catholique et les enfants juifs (1940-1945), Maurice Rajsfus publie des tĂ©moignages sur les motivations explicitement prosĂ©lytes des dĂ©marches de certains sauveteurs d’enfants[130].

Des familles de Justes, comme celles du mĂ©decin Ă©gyptien Mohammed Helmy, ont refusĂ© d'ĂȘtre honorĂ©es par la mĂ©daille de Juste parmi les nations au motif des relations israĂ©lo-Ă©gyptiennes et de sa dĂ©livrance par un organe israĂ©lien ; un petit-neveu d'Helmy l'a finalement acceptĂ©e hors de l'ambassade d'IsraĂ«l en 2017[35] - [131] - [132].

Lente reconnaissance de certains Justes

La liste des récipiendaires du titre de Juste parmi les Nations s'enrichit au fil des recherches et des travaux historiques. C'est un « travail en [constante] progression » comme on peut le lire sur la base de données du site du mémorial de Yad Vashem. Cependant, il existe un certain nombre de personnages historiques qui se sont distingués par leur soutien inconditionnel et décisif envers leurs compatriotes juifs durant la Seconde Guerre Mondiale et dont les actes sont reconnus par les historiens mais qui ne jouissent pas pour autant de ce titre. Parmi ces personnages, il y a notamment des individus issus du monde musulman.

Selon El Watan, le recteur de la grande mosquĂ©e de Paris, Si Kaddour Benghabrit, fournissait sous l'Occupation de faux certificats d'identitĂ© musulmane Ă  des Juifs vivant Ă  Paris, notamment d'origine sĂ©farade. La grande mosquĂ©e de Paris sauva ainsi une centaine de Juifs et construisait mĂȘme de fausses pierres tombales dans le cimetiĂšre musulman de Bobigny pour attester de l'ascendance musulmane de certains Juifs. L'artiste et chanteur Salim Halali bĂ©nĂ©ficia ainsi de ce stratagĂšme. IsmaĂ«l Ferroukhi s'inspira de cette histoire pour rĂ©aliser son film Les Hommes libres. Un appel Ă  tĂ©moin de Juifs sauvĂ©s par la MosquĂ©e de Paris entre 1942 et 1944 a Ă©tĂ© lancĂ© le pour que la mĂ©daille des Justes soit remise aux descendants de Si Kaddour Benghabrit[133].

Filmographie

Korczak au Rose Theatre, Kingston-on-Thames, en 2011.

Notes et références

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Voir aussi

Bibliographie

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