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Pierre Bockel

Pierre Bockel, nĂ© le Ă  Saint-Amarin et mort le Ă  Strasbourg est un prĂȘtre catholique du diocĂšse de Strasbourg, rĂ©sistant, Ă©crivain et journaliste français.

Pierre Bockel
Pierre Bockel vers 1944.
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  80 ans)
Strasbourg
Nom de naissance
Pierre Laurent Bockel
Nationalité
Formation
Activités
PĂšre
Louis Bockel (d)

OrdonnĂ© prĂȘtre le en la basilique Notre-Dame de FourviĂšre Ă  Lyon, il est Ă©galement ThĂ©ologien et Ă©crivain, aumĂŽnier de la Brigade Alsace-Lorraine auprĂšs d’AndrĂ© Malraux, fondateur et directeur de la revue Bible et Terre sainte, ancĂȘtre de la revue Le Monde de la Bible, aumĂŽnier des Ă©tudiants de Strasbourg de 1953 Ă  1968, archiprĂȘtre de la CathĂ©drale de Strasbourg de 1967 Ă  1986, chanoine titulaire du Chapitre de la CathĂ©drale de Strasbourg, et PrĂ©lat d’honneur de Sa SaintetĂ©.

Il est honorĂ© par l’État d’IsraĂ«l du titre de « Juste parmi les nations » en 1988.

Il est l’oncle de Jean-Marie Bockel, sĂ©nateur du Haut-Rhin et fondateur du mouvement La Gauche moderne et le grand-oncle de Pierre-Emmanuel Bockel, mort pour la France dans l'accident d'hĂ©licoptĂšres au Mali le .

Biographie

L’enfance et le dĂ©but de l’aventure spirituelle

Fils aßné de Louis Bockel, notaire à Thann et conseiller général, et de Valérie Rothenburger, Pierre Bockel fait ses études primaires au collÚge de la ville, puis étant un enfant « de nature difficile »[1], il est envoyé au collÚge marianiste de la Villa-Saint-Jean à Fribourg en Suisse.

Lors de vacances Ă  Thann en 1929, il rencontre dans le train l’homme qui sera Ă  l’origine de sa vocation, l’abbĂ© Jean Flory[2] - [3] - [N 1], un prĂȘtre originaire de la ville :

« Je soutenais mal son regard perçant d’intelligence et de malicieuse bontĂ© qui s’obstinait sur moi. Ma timiditĂ© de garçon de quinze ans, mal dans sa peau, tourmentĂ©, complexĂ©, me rendait insupportable ce face Ă  face silencieux. Enfin, il se mit Ă  parler : “ N‘est-ce pas que la vie est belle ? “ me demanda-t-il. “ Oh ! que non ! ” lui rĂ©pondis-je d’instinct et d’un ton d’adolescent malheureux Ă  qui l’internat ne laissait le choix qu’entre le rĂȘve mystique et la tristesse romantique. La riposte fut aussi rapide qu’inattendue : une gifle
 mais avec un tel sourire ! J’avais trouvĂ© en l’abbĂ© Flory mon maĂźtre et mon grand ami[4]. »

Les Ă©tudes de Lettres en Sorbonne

Pierre Bockel indique lui-mĂȘme dans son autobiographie qu'il entama des Ă©tudes de lettres sans grande conviction : « Mon penchant naturel m’eĂ»t conduit vers le cirque. Le mĂ©tier de clown m’eut ravi », mais ce n'Ă©tait pas convenable ; il fallut choisir entre plusieurs centres d'intĂ©rĂȘt, dont la mĂ©decine et la direction d'orchestre ; il choisit les lettres parce que « les lettres, c'Ă©tait Ă  la fois neutre et gratuit », et cela ne lui dĂ©plaisait pas[5]. Il noue alors ses premiĂšres amitiĂ©s parisiennes, fait du thĂ©Ăątre avec le peintre Charles Sahuguet, et frĂ©quente le poĂšte Max Jacob et Charles Dullin. AprĂšs quelques mois de sĂ©jour en Autriche comme enseignant, il rompt ses derniĂšres attaches affectives en afin de se prĂ©parer Ă  l'entrĂ©e au sĂ©minaire[6].

Les années de séminaire

Il commence sa formation ecclĂ©siastique au SĂ©minaire des Carmes Ă  Paris oĂč il passe un peu plus d'un an dans une atmosphĂšre studieuse mais en regrettant que dans les Ă©tudes, « Monsieur Olier et le cardinal de BĂ©rulle aient prioritĂ© sur les PĂšres de l'Église[7] ». Il fait ensuite ses annĂ©es de service militaire et est capturĂ© le Ă  GĂ©rardmer. DĂšs le mois d', il dĂ©cide d'organiser l'Alsace en un vaste rĂ©seau de rĂ©sistance, avec le projet de prĂ©parer la reconquĂȘte des provinces d'Alsace et de Lorraine annexĂ©es par le TroisiĂšme Reich. À la suite de cette annexion de fait, Pierre Bockel est expulsĂ© d’Alsace avec toute sa famille le : le pĂšre rejoint l'AlgĂ©rie oĂč il retrouve une Ă©tude de notaire tandis que Pierre Bockel rejoint le sĂ©minaire universitaire de Lyon, rue des Farges, oĂč il poursuit ses Ă©tudes de thĂ©ologie. Il est ordonnĂ© prĂȘtre en la basilique de FourviĂšre de Lyon le . La devise qu’il a fait graver sur la patĂšne de sa premiĂšre messe est « Ut omnes unum sint ! Que tous soient un ! »

L’engagement dans la RĂ©sistance

Conjointement à ses études de séminariste, Pierre Bockel commence son activité dans la Résistance.

La SeptiĂšme colonne d’Alsace (RĂ©seau Martial)

La SeptiĂšme colonne d'Alsace (RĂ©seau Martial), fondĂ© par Paul Dungler, membre de l’Action française, deviendra le « RĂ©seau Martial »[N 2]. Paul Dungler a Ă©tabli son poste de commandement alternativement « Ă  l'Île Barbe et dans une clinique de Villeurbanne[8] ». Le rĂ©seau compte parmi ses membres, entre autres, Bernard Metz, qui est l'agent de liaison, et Marcel Kibler, bientĂŽt amenĂ© Ă  prendre la succession de Paul Dungler appelĂ© Ă  Alger. « Pierrot » Bockel est responsable avec Bernard Metz du « RĂ©seau Martial » de la Zone Sud Ă  Clermont-Ferrand oĂč s’était repliĂ©e l’UniversitĂ© de Strasbourg[9] - [10]. C'est le rĂ©seau Martial qui organisa l'Ă©vasion du gĂ©nĂ©ral Giraud en 1942[11].

Les Cahiers du Témoignage chrétien, 1941-1943

Le Cahier « Alsace et Lorraine terres françaises », rédigé clandestinement par Pierre Bockel en 1943.

Pierre Bockel fait partie du rĂ©seau qui, autour du jĂ©suite Pierre Chaillet, rĂ©dige et diffuse clandestinement depuis 1941 les « Cahiers du TĂ©moignage chrĂ©tien[12]», publication clandestine dont la devise est : « VĂ©ritĂ© et justice quoi qu'il en coĂ»te ! ». L’influence de ces cahiers dĂ©passe de beaucoup les milieux chrĂ©tiens, et certains jeunes, ayant cheminĂ© loin de l’esprit du gouvernement de Vichy, y puisĂšrent le courage de passer Ă  la RĂ©sistance en constituant en 1943 les « Groupes mobiles d’Alsace » dans le PĂ©rigord et Ă  Toulouse.

Mariage de Fernand et Raymonde Belot, juillet 1943.

En , Ă  Toulouse, entourĂ© d’une petite Ă©quipe, Pierre Bockel rĂ©dige en une semaine le volume XX-XXIII des « Cahiers du TĂ©moignage chrĂ©tien » : « Alsace et Lorraine, terres françaises », qui paraĂźtra en octobre.

« Dans les premiers jours du mois de septembre 1943, le PĂšre Chaillet [
] m’accordait une semaine pour rĂ©diger un tĂ©moignage sur la situation de l’Alsace et de la Lorraine annexĂ©es par l’Allemagne national-socialiste, en vue d’informer les Français que la presse et la radio d’alors tenaient Ă  l’écart de la vĂ©ritĂ©. [
] La rapiditĂ© de la rĂ©daction, et peut-ĂȘtre aussi la passion qui m’animait alors, furent aux dĂ©pens du style et de la forme. Fernand Belot et moi-mĂȘme avions d’abord donnĂ© Ă  cet ouvrage le titre de « Trahison ». Le PĂšre Chaillet l’a ensuite transformĂ© en « Alsace et Lorraine terres françaises ». L’édition clandestine fut tirĂ©e Ă  plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. La France en fut inondĂ©e[N 3]. »

Le sommaire est le suivant : I. L’Alsace-Lorraine dans le cadre des conventions d’Armistice. II. Or, qu’en ont-ils fait ? III. Trois ans sous la botte. IV. Et Vichy ? V. Mais les Alsaciens et les Lorrains rĂ©sistent au mĂ©pris des souffrances et des rĂ©pressions les plus cruelles. VI. Ce que sont et ce que veulent demeurer l’Alsace et la Lorraine.

Ce Cahier est le seul qui dĂ©borde largement le cadre religieux. Il n’hĂ©site pas Ă  dĂ©noncer le silence et l’hypocrisie de Vichy et Ă  les condamner. BourrĂ© de documents et de tĂ©moignages vĂ©rifiĂ©s, ce dossier de 64 pages est un cas unique. Il reçut une couverture cartonnĂ©e et fut imprimĂ© Ă  60 000 exemplaires, soit le double du tirage habituel et immĂ©diatement diffusĂ© dans la France entiĂšre. 800 exemplaires furent acheminĂ©s par pĂ©niche vers l’Alsace-Lorraine[13].

AumĂŽnier de la Brigade Alsace-Lorraine, 1944-1945

Pierre Bockel prend le maquis en et, au sein d'un commando opĂ©rant aux confins du Gers et de la Haute-Garonne, il participe Ă  des sabotages de chemins de fer, attaques de convois militaires et embuscades diverses[14]. La RĂ©sistance existe aussi parmi les Alsaciens rĂ©fugiĂ©s dans la zone sud : ils forment les « Groupes mobiles d’Alsace »[15], qui seront en butte aux coups de filet des Allemands et des auxiliaires de Vichy. Ces maquisards Alsaciens de la zone sud Ă©laborent le projet de crĂ©er une « Brigade Alsace-Lorraine »[16] dont l’action ne s’arrĂȘtera qu’avec la libĂ©ration totale du territoire français. C'est le colonel Noettinger qui accepte dans un premier temps de prendre le commandement de cette brigade. Mais il s'efface bientĂŽt pour laisser ce rĂŽle Ă  « une grande personnalitĂ© », selon ses propres paroles[17]. Ce projet va en effet trouver un homme providentiel qui lui donne corps et organisation : le « colonel Berger », alias AndrĂ© Malraux[18], qui en prend le commandement en en s'adjoignant le lieutenant-colonel Pierre-Elie Jacquot. De l’aveu mĂȘme de Malraux, celui-ci s’est retrouvĂ© Ă  la tĂȘte de la Brigade de maniĂšre fortuite, cherchant surtout Ă  Ă©crire un livre sur la LibĂ©ration de l’Alsace vue de l’intĂ©rieur[19]. Les 2 000 volontaires, combattants indisciplinĂ©s, mal Ă©quipĂ©s, font souffler un esprit d'Espagne sur cette brigade qui s'intĂšgre dans la 1re armĂ©e du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny. Pendant cinq mois, de Ă  , la « Brigade indĂ©pendante Alsace-Lorraine » participe aux violents combats d’Alsace et s’illustre lors de la prise de Dannemarie, de la dĂ©fense de Strasbourg lors de la contre-offensive de Von Rundstedt et de la charge sur Colmar. AndrĂ© Bord, l’abbĂ© Bockel qui sera l’aumĂŽnier de la Brigade, Antoine Diener Ancel, Jean Claus, et Bernard Metz en font partie[20].

La rencontre et l’amitiĂ© d’AndrĂ© Malraux

Pierre Bockel et AndrĂ© Malraux se rencontrĂšrent en , alors que prenait forme la brigade Alsace-Lorraine dont l’abbĂ© Bockel allait devenir l’aumĂŽnier catholique et AndrĂ© Malraux le commandant. Pierre Bockel date le dĂ©but de sa grande amitiĂ© avec Malraux de leur rencontre au P.C. du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny, Ă  Besançon : « Que reprĂ©sentait cet aristocrate de la pensĂ©e et de l'action pour les hommes de sa Brigade ? Dans le baptĂȘme du feu et de la libertĂ©, Malraux, fut pour nous le grand prĂȘtre de cette initiation. Il fut aussi l'inspirateur tout Ă  la fois prĂ©sent et mystĂ©rieux de notre fraternitĂ©, dont la force Ă©tait Ă  la mesure de son projet de fraternitĂ© universelle. Nous recevions de Malraux sa foi en la transcendance de l'homme »[21]. De cette pĂ©riode naĂźtra entre ces deux hommes une amitiĂ© qui ne s'Ă©teindra plus. AprĂšs la guerre, les deux hommes se revirent souvent et parfois dans des circonstances tragiques : ainsi, en , aprĂšs la mort accidentelle des deux fils d’AndrĂ© Malraux, Pierre-Gauthier et Vincent, pour lesquels le pĂšre Bockel cĂ©lĂ©bra une messe[22].

Mais au-delĂ  de l'amitiĂ©, ce sont les valeurs spirituelles communes que les deux hommes partageaient, qui les ont unis plus profondĂ©ment encore que l'expĂ©rience de la RĂ©sistance. En 1973, AndrĂ© Malraux Ă©crivit une prĂ©face particuliĂšrement substantielle pour le rĂ©cit autobiographique que le PĂšre Bockel composa sous le titre L’Enfant du rire (Grasset, 1973). AndrĂ© Malraux y Ă©crit notamment : « Chacun sait, Ă  Strasbourg (et quelques-uns savent, ailleurs) que l'abbĂ© Bockel est un prĂȘtre selon l’Évangile. Toute sa vie exemplaire nous interroge sur ce qui l’anime »[23]. Dans ce rĂ©cit, le PĂšre Bockel, consacrant un chapitre Ă  AndrĂ© Malraux l'agnostique, analyse la proximitĂ© de cet Ă©crivain avec le christianisme ; dans une lettre du , Malraux Ă©crivait au PĂšre Bockel : il est essentiel que « nous mettions l'accent sur notre dĂ©fense de la part Ă©ternelle de l'homme, que nous la concevions ou non comme liĂ©e Ă  la RĂ©vĂ©lation[24] ». En se soumettant Ă  cette part Ă©ternelle, Ă  « ce qui en lui le dĂ©passe », l'homme est conduit Ă  vivre la fraternitĂ© jusqu'Ă  sa suprĂȘme limite, jusqu'Ă  la mort. De mĂȘme, le chrĂ©tien peut, au nom de sa foi, accepter de donner sa vie. AndrĂ© Malraux et le PĂšre Bockel eurent ainsi, en maintes occasions, de fructueux Ă©changes sur cette transcendance qui fait l'homme plus grand que lui-mĂȘme. De cet Ă©crivain qui se disait agnostique tout en ne cessant de frĂŽler la foi, le PĂšre Bockel dit avoir beaucoup reçu : « Il m'a obligĂ© Ă  plus d'exigence au plan sacerdotal [...] Il m'a rĂ©vĂ©lĂ© la dimension, je dirais la dĂ©mesure des valeurs essentielles de l'Évangile : celles de la libertĂ©, de la soumission Ă  la transcendance, de la fraternitĂ©, de l'engagement et du dĂ©passement[25] ».

Un « Juste parmi les Nations »

Mention de Mgr Pierre Bockel sur le Mur des justes Ă  Paris.

« Sous la chape de haine et de nuit tombĂ©e sur la France dans les annĂ©es d’occupation, des lumiĂšres, par milliers, refusĂšrent de s’éteindre. NommĂ©s « Justes parmi les nations » ou restĂ©s anonymes, des femmes et des hommes, de toutes origines et de toutes conditions, ont sauvĂ© des juifs des persĂ©cutions antisĂ©mites et des camps d'extermination. Bravant les risques encourus, ils ont incarnĂ© l'honneur de la France, ses valeurs de justice, de tolĂ©rance et d’humanitĂ©[26]. »

Jeune sĂ©minariste Pierre Bockel s’engage avec d’autres camarades alsaciens au sein du « RĂ©seau Martial » dans la RĂ©sistance. Il va prendre une part active au sauvetage de plusieurs juifs, qu’ils fussent de sa connaissance ou anonymes.

En , lorsque Charles Schwed, sa femme, ses enfants, juifs de Colmar, s’étaient rĂ©fugiĂ©s Ă  Lyon, il n’hĂ©sita pas Ă  leur procurer des faux papiers d’identitĂ© et leur trouva un refuge. Quelques mois plus tard lorsque leur fils, Pierre, Ă©tudiant en mĂ©decine, fut arrĂȘtĂ© par les autoritĂ©s de Vichy, il intervint auprĂšs d’un inspecteur de police connu pour ĂȘtre favorable Ă  la cause juive et Pierre fut relĂąchĂ©.

En , il vient d’ĂȘtre ordonnĂ© prĂȘtre. Il est envoyĂ© Ă  Toulouse pour devenir l’aumĂŽnier des Alsaciens-Lorrains rĂ©fugiĂ©s dans la ville. Pierre Bockel protĂ©gea de la mĂȘme façon une famille juive rĂ©fugiĂ©e Ă  Toulouse et sauva du massacre leurs deux petits enfants, alors que la mĂšre fut abattue par la Gestapo dans leur appartement. Ensuite il guida le pĂšre et les enfants jusqu’à Crest dans la DrĂŽme, pour les confier Ă  une de leurs tantes, qui accepta de les cacher. Au dĂ©but de l’annĂ©e 1944, Pierre Bockel tira d’affaire David Weill, un avocat juif, et sa famille, qui se trouvaient sĂ©rieusement menacĂ©s. Il a Ă©galement fourni de nombreuses fausses cartes d’identitĂ© Ă  d’autres juifs[27] - [28].

Pierre Bockel, titulaire de la Médaille de la Résistance, a été élevé en 1988 à la dignité de « Juste parmi les nations »[29] - [30].

PÚlerin dans les pas du Christ, fondateur de « Bible et Terre sainte »

En 1957, le chanoine RenĂ© Lecomte, doyen de la facultĂ© de thĂ©ologie de Lille et l’abbĂ© Pierre Bockel, lancent la revue Bible et Terre sainte. C'est la grande Ă©poque des pĂšlerinages de masse comme celui du Centre Richelieu, dirigĂ© par Maxime Charles.

Passionnés de la Terre sainte, les concepteurs de la revue voulaient permettre aux pÚlerins de se tenir au courant des découvertes archéologiques et de faire connaissance avec les sites bibliques. Pour la premiÚre fois, une revue francophone présentait le résultat des fouilles du Proche-Orient à partir de reportages photographiques de premiÚre main et de textes rédigés par les archéologues et épigraphistes qui travaillaient sur les sites ou qui déchiffraient les manuscrits.

DĂšs 1957 un numĂ©ro fut consacrĂ© entiĂšrement aux Manuscrits de la mer Morte. En 1958, un reportage concernait le site de JĂ©richo dont les fouilles de Kathleen Kenyon venaient tout juste de s’achever. En 1959, YigaĂ«l Yadin prĂ©sentait ses fouilles de Hazor et Avi-Yonah dĂ©crivait le site de Massada dont il venait de diriger les fouilles.

En 1977 la revue devient Le Monde de la Bible[31].

L’écrivain

En 1973, il publie son premier livre L’Enfant du rire qui sera prĂ©facĂ© par son ami AndrĂ© Malraux.

« Un prĂȘtre selon l’Évangile »

À la fin du conflit, Pierre Bockel cĂ©lĂšbrera la messe de la LibĂ©ration Ă  Mulhouse puis prononcera l’homĂ©lie de la messe de la LibĂ©ration totale de Strasbourg, le en la cathĂ©drale Notre-Dame enfin rendue au culte[N 4]. Retrouvant son diocĂšse qu’il avait dĂ» quitter au moment de son expulsion d’Alsace, c’est tout naturellement qu’il est appelĂ© par son Ă©vĂȘque, Mgr Charles Ruch, Ă  exercer son apostolat auprĂšs des Ă©tudiants de Strasbourg. DĂšs lors, il exerce les fonctions d'aumĂŽnier au CollĂšge moderne et technique de Colmar en 1945 puis au LycĂ©e Fustel-de-Coulanges Ă  Strasbourg en 1951, aumĂŽnier diocĂ©sain de la jeunesse estudiantine chrĂ©tienne (JEC), et aumĂŽnier diocĂ©sain de l’UniversitĂ© de Strasbourg de 1952 Ă  1966. En 1952, il fonde le Cercle Universitaire Georges Bernanos de Strasbourg. Cette fonction d'aumĂŽnier parmi les communautĂ©s d'Ă©tudiants auprĂšs desquels il a rencontrĂ© avec bonheur « cette fraĂźcheur heureuse », valeur inaltĂ©rable de la jeunesse, a constituĂ©, selon ses propres termes, le sommet de sa vie pastorale[32].

Au dĂ©but de l'annĂ©e 1967, une nouvelle mission l’attend, archiprĂȘtre de la CathĂ©drale Notre-Dame de Strasbourg. Lui qui n’a jamais Ă©tĂ© ni curĂ© ni mĂȘme vicaire va se trouver confrontĂ© Ă  de nouveaux dĂ©fis[33]. Il demeure dans ces fonctions jusqu'en 1986.

En 1977, sur proposition de Mgr LĂ©on-Arthur Elchinger, Ă©vĂȘque de Strasbourg, le pape Paul VI l’honorera du titre de PrĂ©lat d’honneur de Sa SaintetĂ©. DĂšs lors, le jeune « Pierrot » de la RĂ©sistance est devenu pour tous Mgr Bockel quoiqu’il ait toujours prĂ©fĂ©rĂ© qu’on l’appelle PĂšre.

Il sera aussi dĂ©lĂ©guĂ© Ă©piscopal pour le diocĂšse de Strasbourg, dĂ©lĂ©guĂ© rĂ©gional pour l’ƓcumĂ©nisme et prĂ©sident d’honneur du Colloque europĂ©en des paroisses de 1986 Ă  1993.

Pierre Bockel prend sa retraite en 1993. Atteint d’un cancer, Pierre Bockel dĂ©cĂšde le Ă  l’HĂŽpital civil de Strasbourg. Il est enterrĂ© Ă  Thann.

DĂ©corations et distinctions

Ouvrages de Pierre Bockel.

  • Alsace et Lorraine, terres françaises, 96 p. Cahiers du TĂ©moignage ChrĂ©tien. 1943. RĂ©Ă©dition DerniĂšres Nouvelles d’Alsace, 1975. (ISBN 9782716500104)
  • L’Enfant du rire (prĂ©f. AndrĂ© Malraux), Paris, Bernard Grasset, (rĂ©impr. 1991), 204 p. (ISBN 978-2-246-00352-6)
  • Le SĂ©minaire Universitaire de Lyon, Éditions Pax, 1975.
  • Le temps de naĂźtre, 198 p, Grasset, Paris 1975. (ISBN 9782246001881)
  • Malraux et la Foi, hommage Ă  AndrĂ© Malraux, La Nouvelle Revue française no 295, .
  • Le Verbe au prĂ©sent, le message de Saint Jean l'ÉvangĂ©liste, 191 p, Fayard, Paris 1978. (ISBN 978-2213006048)
  • Choix d’homĂ©lies pour les fĂȘtes, Ed. Salvator, Mulhouse. 1982. (ISBN 2706700807) - (ISBN 978-2706700804)
  • Accueillir la Parole, homĂ©lies pour les dimanches et les fĂȘtes de l’annĂ©e A. 147 p, Éd. Salvator, Mulhouse 1983. (ISBN 978-2706700866)
  • Vivre la Parole, homĂ©lies pour les dimanches et les fĂȘtes de l’annĂ©e B. Éd. Salvator, Mulhouse 1984
  • MĂ©diter la Parole, homĂ©lies pour les dimanches et les fĂȘtes de l’annĂ©e C. Éd. Salvator, Mulhouse 1985. (ISBN 9782706700958)
  • Malraux, la tentation de Dieu, Paris, La Vie, n° 2151,

Collaboration Ă  des ouvrages collectifs

  • Ce Dieu qui nous fait rire, Cahiers de la vie franciscaine no 38, Éditions franciscaines, Paris 2e trimestre 1963.
  • Toutes ces annĂ©es
 et AndrĂ© Malraux, Patrice Hovald, prĂ©face de Pierre Bockel, photos de Daniel Schmitt, 237 p, Coll. « Rencontres » no 5, Éd. du Cerf, Paris 1978. (ISBN 978-2204012140)
  • AndrĂ© Malraux ou l’agnostique avide de transcendance, dans AthĂ©isme et Dialogue no 2/3. p. 217-229, CitĂ© du Vatican, 1983.
  • Malraux, une voix qui ne s’éteint pas, Pierre Bockel, Colloque AndrĂ© Malraux UniversitĂ© de Strasbourg, Actes et Colloques no 26, Le livre dans la vie et l’Ɠuvre d’AndrĂ© Malraux. Éd. Klincksieck, Paris 1988. (ISBN 225202626X)
  • L’amitiĂ© d’AndrĂ© Malraux, textes de Marcel Arland, Pascal Pia, Louis Guilloux, Emmanuel Berl, Roger Martin du Gard, Maria Van Rysselberghe, Raymond Aron, Eddy Du Perron, ManĂšs Sperber, Romain Gary, Paul Nothomb, John Gerassi, Kiyoshi Komatsu, Pierre Bockel et Jean Grosjean, 160 p, HS LittĂ©rature, Gallimard, Paris 2001. (ISBN 2070761606)
  • Parole de Dieu et Sacerdoce. Études prĂ©sentĂ©es Ă  S. Exc. Mgr Weber, ArchevĂȘque-ÉvĂȘque de Strasbourg pour le cinquantenaire de son ordination sacerdotale, rĂ©unies par Mgr E. Fischer et le R. P. L. Bouyer. DesclĂ©e de Brouwer, Paris-Tournai, 1962.
  • La Mort au cƓur de la vie. AndrĂ© Brien et Marc Lienhard. Contributions de P. Aries, P. Bockel, M. Bohn, etc. in-8, 103 p. Alsatia Colmar, Oberlin, Strasbourg, 1976. (ASIN B0014M5RZG)
  • Nous croyons en JĂ©sus-Christ, 115 ChrĂ©tiens rĂ©pondent Ă  Mgr Poupard. 408 p. DesclĂ©e de Brouwer, Paris-Tournai 1980. (ISBN 9782718901688)
  • Le Partage de Dieu : les Ă©glises mixtes : vers l’ƓcumĂ©nisme, AndrĂ© BenoĂźt, Pierre Bockel, Claude Muller, Bernard Vogler, Jean Werckmeister, Saisons d'Alsace no 102, 183 p, Istra, Strasbourg, 1988. (ISBN 9784890181025)
  • Auteur de nombreux articles pour « Les DerniĂšres Nouvelles d'Alsace », « Le Nouvel Observateur ».

Notes et références

Notes

  1. L’AbbĂ© Jean Flory, archiprĂȘtre de MontbĂ©liard, est nĂ© Ă  Lure en 1886 de parents thannois. Il exerça une influence profonde comme prĂȘtre et comme Ă©ducateur sur la jeunesse locale durant la pĂ©riode de l’entre-deux guerres. Il est mort en 1949.
  2. Paul Dungler, industriel du textile Ă©tabli Ă  Thann, entreprit alors de constituer un rĂ©seau Ă  partir de ses relations d’Action française. Le 1er septembre, il fonde la “7e colonne d’Alsace”, ou rĂ©seau Martial. AnimĂ© d’une foi profonde, trĂšs patriote, attachĂ© Ă  sa terre alsacienne, c’est un homme rĂ©solu qui possĂšde le sens de l’organisation et son franc-parler. Il est persuadĂ© dĂšs l’étĂ© 1940 de la dĂ©faite future de l’Allemagne et entend prĂ©parer dans l’ombre des combattants qui rĂ©sisteront Ă  l’emprise de l’occupant. Le rĂ©seau Martial fonctionnera selon un cloisonnement rigoureux, avec des gens absolument sĂ»rs. Il ne se livrera pas Ă  aux actions violentes. Il organisera en profondeur la rĂ©sistance, assurant la protection des prisonniers Ă©vadĂ©s et des jeunes Alsaciens qui fuient la conscription dans l’armĂ©e allemande. in Pierre Pujo, Des hommes d’Action française dans la RĂ©sistance alsacienne. L’Action française 2000 - 19 juin 2003.
  3. Fernand Belot est nĂ© Ă  Besançon en 1917. Il Ă©tait Ă©lĂšve au lycĂ©e Victor-Hugo puis Ă©tudiant en mĂ©decine Ă  Nancy, il sera mobilisĂ© lors de la dĂ©claration de guerre. Lors de la dĂ©bĂącle, il se dĂ©voue au service des blessĂ©s et civils en fuite. Fait prisonnier Ă  deux reprises en 1940, il s’évade deux fois et rejoint Lyon, oĂč il rencontre François de Menthon, qui lançait alors la publication rĂ©sistante « LibertĂ© », dont Fernand devint diffuseur clandestin. À l’automne 1941, le pĂšre Chaillet, lui aussi Franc-Comtois, souhaite lancer une nouvelle publication : les « Cahiers du TĂ©moignage chrĂ©tien ». Fernand Belot le suit dans cette aventure, met sur pied un rĂ©seau de distributeurs et installe l’imprimerie clandestine Ă  Pont-de-Roide, chez les Vernier. Durant des mois, Fernand Belot a transportĂ© dans ses valises, ces fameux cahiers clandestins, qu'il apportait aux distributeurs. Fin 1943, un traĂźtre infiltre le rĂ©seau des diffuseurs et dĂ©nonce Fernand Belot. ArrĂȘtĂ© et sauvagement torturĂ© par les hommes de Klaus Barbie, Fernand, pourtant porteur de tous les secrets d’un des plus importants rĂ©seaux clandestins de la RĂ©sistance, ne dit rien. Le 9 juin 1944, trois jours aprĂšs le dĂ©barquement de Normandie, Fernand est fusillĂ© au bord d'une route, prĂšs de Lyon. Il avait 26 ans. (Avant propos de la rĂ©Ă©dition de 1975).
  4. « C’est l’heure de l’action de grĂące. [
] Ainsi en cette messe solennelle, chantĂ©e par les soldats de la Brigade Alsace-Lorraine, en prĂ©sence de leur chef AndrĂ© Malraux, nous rendions Ă  sa destinĂ©e sĂ©culaire ce noble sanctuaire qu’Hitler avait livrĂ© au silence de la mort et dont il projetait de faire, au mĂ©pris de toute vĂ©ritĂ©, le temple profane du germanisme. Je mesure le privilĂšge que j’eus de prononcer l’homĂ©lie pour cĂ©lĂ©brer un Ă©vĂ©nement qui s’insĂšre dans l’histoire de la cathĂ©drale de Strasbourg ». L’Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 83..

Références

  1. L’Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 25
  2. « ChrĂ©tiens et Juifs sous Vichy, 1940-1944 : sauvetage et dĂ©sobĂ©issance civile », Limore Yagil, Éd. du Cerf, Paris 2005, p. 601 et suiv. (ISBN 9782204075855).
  3. « Rencontre avec Pierre Bockel », entretien télévisé, Radio-Canada, par le P. Marcel Brisebois, réal. Raymond Beaugrand-Champagne. Strasbourg, 1976..
  4. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 25-26..
  5. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 35..
  6. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 40.
  7. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 41..
  8. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 50..
  9. Marcel Kibler, alias Commandant Marceau, raconte la RĂ©sistance alsacienne. Éd. JĂ©rĂŽme Do Bentziger, 2008. (ISBN 9782849601372).
  10. « Bulletin des anciens de la Brigade Alsace-Lorraine »
  11. L’Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 51..
  12. Renée et François Bédarida, « La Résistance spirituelle, 1941-1944 : Les Cahiers clandestins du « Témoignage Chrétien », Paris, Albin Michel, , 411 p. (ISBN 2-226-11711-3), p. 275-280..
  13. « La Résistance spirituelle, 1941-1944 », op. cit. p. 273-275..
  14. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 58..
  15. Jean-Pierre Spenlé, « Une page de la Résistance en Alsace : les Groupes Mobiles d'Alsace »..
  16. LĂ©on Mercadet, La Brigade Alsace-Lorraine, Paris, Grasset, , 285 p. (ISBN 978-2-246-30811-9).
  17. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 65..
  18. Pour la période 1940-45, voir l'article André Malraux de Pierre Laborie in Dictionnaire historique de la Résistance p. 473, Robert Laffont, 2006.
  19. Marcel Kibler, op. cit.
  20. Fernand L'Huillier, La LibĂ©ration de l’Alsace, p. 47/48. Coll. « La LibĂ©ration de la France », Hachette LittĂ©rature, Paris 1975. (ISBN 2010022602) - (ISBN 978-2010022609).
  21. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 70-71..
  22. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 131-132..
  23. ƒuvres complĂštes t. VI d’AndrĂ© Malraux, BibliothĂšque de la PlĂ©iade, p. 625-633.
  24. L'Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 123..
  25. L’Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 127..
  26. Inscription gravée sur une plaque au Panthéon.
  27. Limore Yagil, ChrĂ©tiens et Juifs sous Vichy, 1940-1944 : sauvetage et dĂ©sobĂ©issance civile, Éd. du Cerf, Paris 2005, p. 133. (ISBN 9782204075855).
  28. Christiane RƓderer, Pierre Bockel ou la lumiùre du Juste, in Écrivains d'Alsace, de Lorraine et du Territoire de Belfort, no 64, 1995, Bibliothùque Nationale Universitaire de Strasbourg, Cotes : M.501.071 - 8 ECR (05) - M.501.826
  29. Dossier 1988/3703 consulté sur le site yadvashem-france.org
  30. Pierre Bockel sur le site Yad Vashem (en)
  31. (source : Francis Brossier, 1957 : Bible et Terre sainte, ancĂȘtre du Monde de la Bible)
  32. L'Enfant du rire, Bockel 1973, p. 183 et 191..
  33. L’Enfant du rire, Pierre Bockel 1973, p. 168 à 172..
  34. Comité Français pour Yad Vashem
  35. Site MĂ©moire des Hommes

Bibliographie et documents audiovisuels

Biographies

  • Dominique Lormier, Ces chrĂ©tiens qui ont rĂ©sistĂ© Ă  Hitler, Strasbourg, ArtĂšge, , 312 p. (ISBN 979-10-336-0696-3)
  • Daniel Froville, Pierre Bockel. L’aumĂŽnier de la libertĂ©, Strasbourg, La NuĂ©e Bleue, coll. « Figures d’Alsace », , 320 p. (ISBN 978-2-7165-0804-9)
  • Christelle Gautron, Pierre Bockel. L’amour de la libertĂ© et du prochain, Strasbourg, Vent d’Est, coll. « Portraits cĂ©lĂšbres d’Alsace », , 64 p. (ISBN 979-10-90826-11-3)
  • Pierre Bockel, Mes souvenirs de rĂ©sistant alsacien, Thann, SociĂ©tĂ© d’histoire des amis de Thann, coll. « Les amis de Thann, petite et grande histoire », n° 12, 1997
  • Anne-Marie Morgenthaler, Sarah Bockel, G. Vial, T. Dungler, Hommage Ă  Pierre Bockel, Thann, SociĂ©tĂ© d’histoire des amis de Thann, coll. « Les amis de Thann, petite et grande histoire », n° 13, 1998
  • Christiane RƓderer, Pierre Bockel ou la lumiĂšre du Juste, Strasbourg, Annales de l’AcadĂ©mie de Strasbourg,
  • Daniel Froville, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA) (ill. Christophe Clavel), « Pierre Bockel », dans Eric Le Normand, La rĂ©sistance des Alsaciens, Fondation de France, dĂ©partement AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9) DVD pĂ©dagogique
  • Odile Kammerer, FĂ©dĂ©ration des SociĂ©tĂ©s d'Histoire et d'ArchĂ©ologie d'Alsace, « Bockel Pierre », dans Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, t. 4, Strasbourg, SociĂ©tĂ© d'Edition de la Basse-Alsace, .

Documents audiovisuels

  • Entretien tĂ©lĂ©visĂ© pour la SociĂ©tĂ© Radio-Canada, par le P. Marcel Brisebois, rĂ©al. Raymond Beaugrand-Champagne. Strasbourg, .
  • Jacques Chancel, « Radioscopie » d’AndrĂ© Malraux, Paris, France Inter, (ISBN 978-5-8200-1632-5)
  • Monique Seemann et Arnaud Gobik, La libertĂ© en retour : histoire de la brigade Alsace-Lorraine, documentaire, 52 min, Strasbourg, France 3 Alsace,
  • Monique Seemann et Bertrand Gautier, Les libĂ©rations de l’Alsace, 1944-1945, documentaire, 52 min, Strasbourg, Seppia,

Ouvrages divers

  • LĂ©on Mercadet, La Brigade Alsace-Lorraine, Paris, Grasset, , 285 p. (ISBN 978-2-246-30811-9)
  • Marcel Kibler, Marcel Kibler, alias Commandant Marceau, raconte la RĂ©sistance alsacienne, Colmar, JĂ©rĂŽme Do Bentziger, , 262 p. (ISBN 978-2-84960-137-2)
  • Robert Grossmann, Le Choix de Malraux. L’Alsace, une seconde patrie, Strasbourg, La NuĂ©e Bleue, , 254 p. (ISBN 978-2-7165-0421-8)
  • François Ingersheim et GeneviĂšve Baas, Les carrefours des tilleuls : Jeune Alsace RĂ©sistante, Strasbourg, SociĂ©tĂ© Savante d’Alsace, coll. « Recherche & documents - Tome 79 », , 403 p. (ISBN 978-2-904920-40-0 et 2-904920-40-4)

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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