Saint-Amarin
Saint-Amarin est une commune française située dans l'aire d'attraction de Mulhouse et faisant partie de la Collectivité européenne d'Alsace (circonscription administrative du Haut-Rhin), en région Grand Est.
Saint-Amarin | |
HĂ´tel de ville de Saint-Amarin. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de Saint-Amarin (siège) |
Maire Mandat |
Charles Wehrlen 2020-2026 |
Code postal | 68550 |
Code commune | 68292 |
DĂ©mographie | |
Population municipale |
2 217 hab. (2020 ) |
Densité | 191 hab./km2 |
Population agglomération |
9 763 hab. (2020) |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 47° 52′ 23″ nord, 7° 01′ 54″ est |
Altitude | Min. 393 m Max. 1 347 m |
Superficie | 11,61 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Saint-Amarin (ville-centre) |
Aire d'attraction | Mulhouse (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Cernay |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ville-saint-amarin.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
Ses habitants sont appelés les Saint-Amarinois et les Saint-Amarinoises.
GĂ©ographie
Localisation
Saint-Amarin (Sankt-Amà ri en alsacien) est situé à 412,07 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer à Marseille, l'altitude minimale étant de 395 mètres à la sortie de la Thur, en amont de l'église Saint-Joseph-Artisan de Malmerspach et l'altitude maximale étant de 1 345 mètres, en léger contrebas du sommet du Storkenkopf[1]. La petite ville se situe à 9 km au nord-ouest de Thann dans le département du Haut-Rhin (68). Elle se situe dans les Hautes Vosges cristallines, près du département des Vosges, dans la vallée de la Thur. Cette vallée est une ancestrale voie de passage entre la plaine d'Alsace (Mulhouse) et la haute vallée de la Moselle (Bussang, Remiremont), déjà utilisée du temps des Romains pour atteindre Trèves, mais aussi les vallées de la Moselotte (La Bresse) et la Vologne (Gérardmer). Néanmoins, de nos jours, la congestion de la route (N66) la traversant reste un problème conséquent.
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C'est une des 188 communes[2] du parc naturel régional des Ballons des Vosges.
Lieux-dits et Ă©carts
- Le Vogelbach et le Hintervogelbach sur la rive droite amont de la rivière Vogelbach. Le Hintervogelbach est une zone d'ancien peuplement de fermes isolées sur les pentes reculées du vallon.
- Le Fistelhaeuser, en face du Vogelbach, dominant la rive gauche de la rivière Vogelbach d'une trentaine de mètres pour le moins.
- Le Herrenwald dominant le village par l'est.
- Le Stockenmatt, quartier au-delà de la carrière, vers le nord-ouest.
- Le Meerbaechel, ferme-auberge dominant le vallon du Vogelbach et le village par le nord, à près de 700 mètres d'altitude[3].
- La Vue des Alpes est un écart de la commune, regroupant quelques maisons agglomérées à la commune de Geishouse.
- Le Hirschenbach, vallon boisé inhabité au pied du bûcher de la Saint-Jean (Fà ckel en alsacien).
- Le Mordfeldloch, arrière vallon inhabité de la rivière Vogelbach.
Hydrographie
Le principal cours d'eau de la commune est la Thur, affluent de l'Ill, qui passe en bordure ouest de l'agglomération, avec un écoulement orienté de nord-ouest vers sud-est. Cette rivière a longtemps fourni l'énergie nécessaire aux usines locales, en particulier aux entreprises textiles, qui ont été aménagées de part et d'autre des berges.
Le Vogelbach est une rivière de quelques kilomètres qui prend sa source au pied du Hundskopf, à plus de mille mètres d'altitude. Il passe au cœur du village et se love autour du château, avant de s'écouler vers la Thur avec laquelle il conflue par la rive gauche. Le Vogelbach, comme la Thur, est soumis à des sautes de débit importantes, lors des fontes nivales de printemps, voire à l'occasion d'orages, aussi son cours est canalisé dans la partie aval et urbaine.
Le Hirschenbach est un ruisseau de quelques centaines de mètres qui prend sa source à 500 mètres d'altitude et se jette dans la Thur par la rive droite. Il tire sa notoriété locale par le bûcher de la Saint-Jean qui domine son vallon. La crémation des bûchers est une coutume ancestrale dans les villages de la vallée. Avec les festivités qui entourent l'embrasement du bûcher, on célèbre ainsi le solstice d'été.
Urbanisme
Typologie
Saint-Amarin est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Amarin, une agglomération intra-départementale regroupant 9 communes[7] et 9 763 habitants en 2020, dont elle est ville-centre[8] - [9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mulhouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 132 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[10] - [11].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (79,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (71,7 %), zones urbanisées (12,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7,9 %), prairies (6,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,6 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
Toponymie
Histoire
Cette vallée fut déjà visitée et occupée par les Romains. Au début du VIIe siècle, un pieux ermite nommé Marin avait bâti une cellule près de Doroangus. Étant tombé malade, il eut la visite de saint Prix, également appelé Project, évêque de Clermont qui, de la cour de Childéric II roi d'Austrasie, s'en retournait en Auvergne. Le saint prélat le guérit de la fièvre. Pour lui témoigner sa reconnaissance, Marin le reconduisit dans son diocèse. Mais arrivé à Volvic en Auvergne, les deux voyageurs furent assaillis par des brigands qui s'en prirent d'abord à l'ermite. Project, voyant l'erreur de ces gens, s'écria : je suis celui que vous cherchez. À ces mots, il tomba sous les coups du brigand nommé Radbert. Son ami et l'acolyte Elidus le suivirent de près. Rapportées à Doroangus, les reliques de Marin furent honorées en cet endroit, qui lui dut son nom. Ceci se passait en 676[14]. Le monastère de Saint-Amarin fut plus tard régularisé par les abbés de Murbach, transformé au XIIe siècle en un chapitre de chanoines dépendant de cette abbaye, qui possédait le village fondé autour du couvent et toute la vallée. Au XIIIe siècle, grâce à l'ouverture du col du Saint-Gothard, la route de la vallée de Saint-Amarin s'ouvrit au commerce international entre l'Italie et la Flandre. Pour en profiter, l'abbé de Murbach établit un péage, gardé par le château de Friedburg (avant 1255), et le défendit avec succès contre les convoitises des comtes de Ferrette et des seigneurs de Saint-Amarin. Saint-Amarin fut fortifié entre 1240 et 1260 mais déclina après que le chapitre eut été transféré à Thann en 1441.
Totalement dépeuplé par les guerres du XVIIe siècle, Saint-Amarin s'industrialisa au XIXe siècle grâce à d'anciennes mines d'argent, cuivre, plomb, cobalt, zinc.
Intégrée à l'Empire allemand après la guerre de 1870, Saint-Amarin fera partie des rares communes alsaciennes libérées par l'armée française en , mais reperdue, peu après, lors de la contre offensive allemande.
La commune a été décorée le de la croix de guerre 1914-1918[15].
Politique et administration
Budget et fiscalité 2014
En 2014, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :
- total des produits de fonctionnement : 1 908 000 €, soit 792 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 1 571 000 €, soit 652 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 308 000 €, soit 128 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 296 000 €, soit 123 € par habitant.
- endettement : 981 000 €, soit 407 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d’habitation : 9,05 % ;
- taxe foncière sur les propriétés bâties : 12,66 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 75,86 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2020, la commune comptait 2 217 habitants[Note 3], en diminution de 4,03 % par rapport Ă 2014 (Haut-Rhin : +1,01 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Enseignement
Collège public d'enseignement secondaire Robert Schuman.
Il compte plus de 600 élèves en 2013.
Économie
Entreprises et commerces
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- L'hôtel de ville XVIIIe siècle[29].Aspect actuel de l'ancien château du Friedberg
- L'Ă©glise Saint-Projet-Saint-Amarin[30],
- Cimetière[34] et monuments commémoratifs[35] - [36].
- Château fort dit Château de Friedberg[37] - [38].
- Voie romaine (vestiges)[39].
- Étang du Firmenweiher creusé au début des années 1970[40].
- Musée Serret[41].
Personnalités liées à la commune
- Mgr Pierre Bockel, ancien archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg, résistant durant la guerre 1939-1945, écrivain et journaliste, né le à Saint-Amarin où sa famille était réfugiée durant la guerre 1914-18, mourut le à Strasbourg ; il a été honoré par l’État d’Israël du titre de « Juste parmi les Nations » en 1988.
- Marcel Kibler (1904-1992), résistant français pendant la Seconde guerre mondiale, chef des Forces françaises de l'intérieur d' Alsace (FFIA) et un des fondateurs de la Septième colonne d'Alsace (Réseau Martial) ainsi que des Groupes mobiles d'Alsace (GMA).
HĂ©raldique, logotype et devise
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Les armes de Saint-Amarin se blasonnent ainsi : |
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Pour approfondir
Bibliographie
- Histoire de la vallée
- Photographies de Saint-Amarin et alentours en 1898-1901 et pendant la 1re Guerre Mondiale.
- La vallée de St Amarin au cours des siècles, Texte d'après celui de Paul Stinzi
- Château de Friedberg
- Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet
- Inventaire national du patrimoine naturel de la commune
Articles connexes
Liens externes
- Site de la mairie
- Site de l'office du tourisme de Saint-Amarin Alsace
- Saint-Amarin sur le site de l'Institut géographique national
- Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région Alsace
- Site de la Direction Régionale de l’Environnement, de l'Aménagement et du Logement (DREAL)
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Altitudes minimale et maximale estimées d'après « Carte IGN autour de Saint-Amarin », sur www.geoportail.fr (consulté le ).
- Liste des 188 communes adhérentes au parc naturel régional des ballons des Vosges, 3e Charte 2012 - 2024
- Auberge du mehrbächel
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Saint-Amarin », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur insee.fr, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mulhouse », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- « fortification d'agglomération », notice no IA68003183, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Communes décorées de la Croix de guerre 1914-1918
- Les comptes de la commune « Copie archivée » (version du 23 mars 2015 sur Internet Archive).
- « L'ancien maire de Saint-Amarin, Germain Klingelschmidt, est décédé », Dernières Nouvelles d'Alsace,‎ (lire en ligne)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- « Saint-Amarin : Charles Wehrlen élu maire », L'Alsace,‎ (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- DMC Tissus repris par Bernard Krief Consulting et un groupe pakistanais
- Le spécialiste du velours alsacien SAIC Velcorex repart de l'avant
- L'histoire de GPV France
- HĂ´tel Au Cheval Blanc
- Auberge du Meerbäechel
- « hôtel de ville », notice no IA68003181, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « église paroissiale Saint-Projet, Saint-Amarin », notice no IA68003179, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Notice no IM68006399, base Palissy, ministère français de la Culture orgue (grand orgue)
- Inventaire de l'orgue
- « presbytère », notice no IA68003185, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « cimetière », notice no IA68003180, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Monument aux Morts, Stèle commémorative du 152e R.I., Carré militaire 1914-1918 cimetière communal, Stèle commémorative entrée du musée Serret
- À la découverte des lieux de mémoire
- « Château fort dit Château de Friedberg », notice no IA68003184, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Le château de Saint-Amarin : Une citadelle nommée "Friedburg" »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- La Voie Romaine de Malmerspach
- Sentier découverte du Hirschenbach
- Musée Serret & de la Vallée de Saint-Amarin
- Archives DĂ©partementales du Haut-Rhin