Accueil🇫🇷Chercher

Vologne

La Vologne est une rivière du Grand Est, dans le département des Vosges. Née en contrebas de la Chaume Charlemagne située entre le Hohneck et le col de la Schlucht, dans le massif des Vosges, elle est un affluent droit de la Moselle. Sa source est située sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet.

la Vologne
Illustration
La Vologne à Kichompré en aval du confluent avec la Jamagne.
Carte.
Bassin versant de la Vologne.
Caractéristiques
Longueur 49,6 km [1]
Bassin 368 km2 [1]
Bassin collecteur le Rhin
DĂ©bit moyen 9,74 m3/s (ChenimĂ©nil) [2]
Nombre de Strahler 5
RĂ©gime pluvial
Cours
Source massif du Hohneck
· Localisation Xonrupt-Longemer
· Altitude 1 240 m
· CoordonnĂ©es 48° 03′ 05″ N, 7° 00′ 43″ E
Confluence la Moselle
· Localisation Jarménil
· Altitude 358 m
· CoordonnĂ©es 48° 06′ 51″ N, 6° 34′ 01″ E
GĂ©ographie
Principaux affluents
· Rive gauche Jamagne, Barba, Xavé
· Rive droite Neuné
Pays traversés Drapeau de la France France
DĂ©partement Vosges
Arrondissements Saint-Dié-des-Vosges, Épinal
Cantons Gérardmer, Corcieux, Bruyères, Remiremont
Régions traversées Grand Est
Principales localités Gérardmer

Sources : SANDRE:« A43-0200 », Géoportail, Banque Hydro

GĂ©ographie

Source de la Vologne.

La Vologne prend sa source Ă  1 228 mètres d'altitude[3], en amont du jardin d'altitude amĂ©nagĂ© sur le massif du Hohneck par le Jardin botanique de Nancy, au sud-est du Collet. Elle tombe vers le Collet, mais emprunte le dĂ©filĂ© juste en contrebas du petit col pour plonger vers la vallĂ©e des Lacs. Après avoir reçu la goutte des Faignes Forie, elle file vers la cascade Charlemagne Ă  810 mètres d'altitude et rejoint le lac de Retournemer Ă  775 mètres d'altitude. Elle forme le lac de Longemer Ă  735 mètres d'altitude, dont elle s'Ă©coule au nord-ouest par les trois pierres saint Florent.

Elle rejoint les ruisseaux de Belbriette et des Fies en amont de Xonrupt. Après la prairie xonrupĂ©enne Ă  plus de 710 mètres d'altitude, elle cascade au saut des Cuves, passe sous le pont des FĂ©es et arrose les Ă®lots, nommĂ©s « Perles de Vologne »[4] ou « Ă®les Marie-Louise » avant de recevoir Ă  618 mètres d'altitude la Jamagne, dĂ©versoir du lac de GĂ©rardmer, Ă  KichomprĂ©.

  • Affluent de rive droite entre GĂ©rardmer et KichomprĂ©.
    Affluent de rive droite entre Gérardmer et Kichompré.
  • Pont des FĂ©es.
    Pont des FĂ©es.
  • ĂŽles Marie-Louise.
    ĂŽles Marie-Louise.
  • Éboulis granitiques.
    Éboulis granitiques.

Après le long canal linĂ©aire des Granges ou du Kertoff, remarquable exutoire des masse d'eaux de fonte sous-glaciaire, elle arrose Granges-sur-Vologne, reçoit la Corbeline, le NeunĂ© - au sud de Bruyères - et le Barba Ă  Docelles, puis rejoint la Moselle Ă  JarmĂ©nil, Ă  358 m d'altitude[3], dix kilomètres en amont d'Épinal. Sa longueur est de 49,6 km[1] et son bassin est de 368 km2[1].

Communes et cantons traversés

La Vologne Ă  Granges-sur-Vologne
(carte postale Adolphe Weick).

La Vologne traverse les dix-huit communes suivantes, de l'amont vers l'aval[1] : Xonrupt-Longemer, Gérardmer, Granges-sur-Vologne, Jussarupt, Aumontzey, Herpelmont, Laveline-devant-Bruyères, Beauménil, Champ-le-Duc, Fiménil, Laval-sur-Vologne, Prey, Lépanges-sur-Vologne, Deycimont, La Neuveville-devant-Lépanges, Docelles, Cheniménil, Jarménil.

En termes de cantons, la Vologne prend source dans le canton de Gérardmer, traverse les cantons de Corcieux et de Bruyères et conflue dans le canton de Remiremont, dans les arrondissements de Saint-Dié-des-Vosges et d'Épinal.

Toponymes

La Vologne a donné son nom aux communes suivantes de Granges-sur-Vologne, Laval-sur-Vologne, Lépanges-sur-Vologne.

Organisme gestionnaire

Il n'y a pas d'organisme gestionnaire sur la Vologne en 2014[5].

Affluents

La Vologne a onze affluents référencés[1]:

  • Goutte des Faignes Forie (RG[note 1]) 1,4 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Goutte de Balveurche (se dĂ©versant dans le lac de Retournemer) 1,1 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Goutte des Faignes sous Vologne (se dĂ©versant dans le lac de Retournemer) sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Goutte de la Basse de la Mine (se dĂ©versant dans le lac de Longemer) 1,5 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Ruisseau de Saint-Jacques ou Ruisseau des Plombes (se dĂ©versant dans le lac de Longemer) 2,0 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Ruisseau de Belbriette (RG) 5,9 km sur les deux communes de Xonrupt-Longemer et Ban-sur-Meurthe-Clefcy avec un affluent :
    • Goutte de la Petite Droite (RG) 1,5 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Ruisseau de l'Envers des Fies (RD) 2,9 km sur les deux communes de Ban-sur-Meurthe-Clefcy de Xonrupt-Longemer
  • Ruisseau du Blanc Ruxel ou Ruisseau de Nauroye (RD) 1,4 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Ruisseau des Relles Gouttes (RG) 3,0 km sur la seule commune de Xonrupt-Longemer avec un affluent:
  • Ruisseau des Trois Maisons (RG) sur la seule commune de Xonrupt-Longemer
  • Ruisseau de MartimprĂ© ou Ruisseau des Bâs (RD) 1,2 km sur les trois communes de Xonrupt-Longemer, GĂ©rardmer, GerbĂ©pal avec un affluent :
    • Ruisseau de NarouĂ«l ou Goutte de NarouĂ«l 1,1 km sur la seule commune de GerbĂ©pal
  • La Jamagne (RG) 6,9 km sur la seule commune de GĂ©rardmer avec cinq affluents :

Rang de Strahler

Le Neuné est de rang de Strahler quatre, donc la Vologne est de rang de Strahler cinq.

Hydrologie

La Vologne est une rivière très abondante, à l'instar de ses proches voisines de la région des Vosges.

La Vologne à Cheniménil

Son dĂ©bit a Ă©tĂ© observĂ© sur une pĂ©riode de 40 ans (1969-2008), Ă  ChenimĂ©nil, localitĂ© du dĂ©partement des Vosges situĂ©e peu avant son confluent avec la Moselle[2]. Le bassin versant de la rivière y est de 355 km2 (soit la presque totalitĂ© du bassin versant qui fait 369 km2).

Le module de la rivière Ă  ChenimĂ©nil est de 9,70 m3/s.

DĂ©bit moyen mensuel (en m3/s)
Station hydrologique : A4362030 - La Vologne Ă  ChenimĂ©nil pour un bassin versant de 355 km2
(données calculées sur 40 ans)
Source : Banque Hydro - MEDDE

La Vologne prĂ©sente des fluctuations saisonnières de dĂ©bit assez marquĂ©es, comme très souvent dans l'est de la France, avec des hautes eaux d'hiver-printemps portant le dĂ©bit mensuel moyen Ă  un niveau situĂ© entre 10,9 et 14,6 m3/s, de novembre Ă  avril inclus (avec un maximum en fĂ©vrier), et des basses eaux d'Ă©tĂ©, de juillet Ă  septembre, avec une baisse du dĂ©bit moyen mensuel jusqu'Ă  3,89 m3/s au mois d'aoĂ»t. Mais ces moyennes mensuelles ne sont que des moyennes et occultent des fluctuations bien plus prononcĂ©es sur de courtes pĂ©riodes.

Étiage ou basses eaux

Aux Ă©tiages, le VCN3 peut chuter jusque 0,99 m3/s, en cas de pĂ©riode quinquennale sèche, ce qui est bas, mais normal dans les rĂ©gions de l'est de la France.

La Vologne près de Deycimont, peu avant le confluent avec le Barba.

Crues

Les crues peuvent ĂŞtre, quant Ă  elles, assez importantes. Ainsi le dĂ©bit instantanĂ© maximal enregistrĂ© a Ă©tĂ© de 143 m3/s le , tandis que la valeur journalière maximale Ă©tait de 108 m3/s le jour suivant. Les QIX 2 et QIX 5 valent respectivement 61 et 85 m3/s. Le QIX 10 est de 100 m3/s, le QIX 20 de 120 m3/s et le QIX 50 de 140 m3/s. Toutes ces valeurs sont de l'ordre du cinquième de celles de la Meurthe et donc comparables, en tenant compte de l'Ă©tendue respective de leur bassin versant. Il ressort aussi de cela que les crues d' dont il a Ă©tĂ© question plus haut, Ă©taient d'ordre cinquantennal, c'est-Ă -dire des crues ne survenant que deux fois par siècle.
Hauteurs et débits de la Vologne à Cheniménil - site Vigicrues

Lame d'eau et débit spécifique

La Vologne est une rivière très abondante malgrĂ© l'exiguĂŻtĂ© relative de son bassin. Elle est alimentĂ©e par des prĂ©cipitations elles aussi très abondantes dans la rĂ©gion vosgienne. La lame d'eau Ă©coulĂ©e dans son bassin versant est de 868 millimètres annuellement ce qui est fort Ă©levĂ©, près de trois fois supĂ©rieur Ă  la moyenne d'ensemble de la France, et près du double de la totalitĂ© du bassin français de la Moselle (445 millimètres par an Ă  Hauconcourt). Le dĂ©bit spĂ©cifique (ou Qsp) atteint le chiffre de 27,4 litres par seconde et par kilomètre carrĂ© de bassin.

Qualité des eaux

En 2006, l'Agence de l'Eau Rhin-Meuse attribuait à l'eau de la Vologne, analysée au niveau de Jarménil, la qualité de "bonne", qualification attribuée durant chacune des années de la décennie 1997-2006 (catégorie 1B), sauf en 2002, où la rivière a atteint le niveau 1A ("très bon")[6]. On constate en 2006, un peu trop d'ions ammonium (NH4+). En 2006, avec 79 % de saturation en oxygène, soit 7,9 milligrammes par litre, l'oxygénation est satisfaisante.

Tourisme

Le lac de Longemer est traversé par la Vologne.

La vallée supérieure de la Vologne est un haut lieu du tourisme vosgien. On y visite, outre les lacs, la cascade du Saut des Cuves sur un ancien verrou glaciaire et le Pont des Fées construit en 1763.

On récoltait, jusqu'au début du XXe siècle, les fameuses perles de la Vologne[7]. Leur récolte est attestée depuis le début du XVIe siècle, et ces perles, plutôt petites, ont été prisées par la bourgeoisie et la noblesse locale jusqu'au XIXe siècle, époque à laquelle leur rareté a entraîné une désaffection pour ce bijou. La pêche en était alors réglementée et surveillée par des « gardes-perles ». La demeure seigneurale dominant Cheniménil a pris de ces perles son nom de Château sur Perle.

Les mollusques produisant ces perles sont appelés « huîtres d'eau douce » ou « mulettes allongées », scientifiquement dénommés Margaritifera margaritifera, d'une taille d'environ 11 centimètres par 5, et d'une espérance de vie de l'ordre de 80 ans. Cette espérance de vie importante implique une régénération des populations très lente, et explique la quasi-disparition de l'espèce, due certes à la pêche, mais aussi à la pollution des rivières due aux usines textiles.

Bien qu'il s'agisse d'une catastrophe culturelle, économique et sociale, la quasi disparition de l'industrie textile vosgienne a permis à la Vologne (notamment) de voir la qualité de ses eaux s'améliorer au cours des dernières années. La densité de son peuplement en truites lui a valu d'être sélectionnée pour accueillir certaines manches du championnat du monde de pêche à la mouche en juillet 2002 (organisé par la France sous l'égide de la Fédération française des pêcheurs à la mouche et au lancer).

La Vologne est classée comme cours d'eau de première catégorie sur la totalité de son parcours.

Site classé de la Vologne

Le site dit de « la VallĂ©e de la Vologne » est protĂ©gĂ© depuis le . Seule la partie situĂ©e sur la commune de Granges (environ 4,5 km) bĂ©nĂ©ficie d'une protection. Cette vallĂ©e est flanquĂ©e de deux versants abrupts, s'Ă©levant de 250 Ă  300 mètres et couverts, de la base au sommet, de sapins sĂ©culaires, d'Ă©normes rochers ou d'Ă©boulis. La Vologne coule au pied, Ă  travers des arbres croissant naturellement et des rochers sombres qui, partout, tapissent sa couche. La rivière, la ligne de chemin de fer et la route occupent le fond de la vallĂ©e, dont la largeur, en certains endroits, ne dĂ©passe pas 20 ou 25 mètres ; les versants sont si rapprochĂ©s qu'ils laissent Ă  peine le temps au soleil de l'Ă©clairer.

Affaire Grégory

La Vologne est associĂ©e Ă  l'affaire GrĂ©gory, une affaire criminelle très mĂ©diatisĂ©e : le , GrĂ©gory Villemin, âgĂ© de 4 ans, est retrouvĂ© mort dans la rivière Ă  Docelles. 38 ans après, le dossier n'est toujours pas Ă©lucidĂ©.

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. RD pour rive droite et RG pour rive gauche

Références

Ressource relative à la géographie :
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.