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Laveline-devant-Bruyères

Laveline-devant-Bruyères ([lavlindəvɑ̃bʁyjɛʁ] , en vosgien de la montagne [loːvliːn]) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Laveline-devant-Bruyères
Laveline-devant-Bruyères
Le village de Laveline-devant-Bruyères.
Blason de Laveline-devant-Bruyères
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Épinal
Intercommunalité Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges
Maire
Mandat
Allégra Fleurence
2020-2026
Code postal 88600
Code commune 88262
Démographie
Gentilé Lavelinois(es)
Population
municipale
580 hab. (2020 en diminution de 9,94 % par rapport à 2014)
Densité 187 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 11′ 05″ nord, 6° 45′ 37″ est
Altitude Min. 440 m
Max. 706 m
Superficie 3,1 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bruyères
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Bruyères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Laveline-devant-Bruyères
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Laveline-devant-Bruyères
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Laveline-devant-Bruyères
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Laveline-devant-Bruyères

    Ses habitants sont appelés les Lavelinois.

    Géographie

    Localisation

    Localisation dans le département.
    Situation géographique de Laveline-devant-Bruyères.

    Le village de Laveline-devant-Bruyères est situé au confluent de la Vologne et du Neuné, à km au sud-est de Bruyères. Les hameaux qui le composaient jadis sont disséminés sur les coteaux mais la configuration du bourg a été transformée par la création dans la vallée d'une grande filature qui s'est entourée d'une importante cité ouvrière. Deux lignes de chemin de fer ont également organisé la topographie de la commune : la ligne 18, toujours en service avec un arrêt local, et la ligne 185 fermée depuis 1988.

    Le point culminant, le Borémont, partagé avec la commune de Bruyères, se situe au nord. Les autres communes limitrophes sont Champ-le-Duc à l'ouest, Herpelmont au sud-ouest, Jussarupt et Aumontzey au sud, et La Chapelle-devant-Bruyères à l'est. Granges-sur-Vologne est à km en direction de Gérardmer et Corcieux à 10 km.

    Hydrographie

    La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Vologne et le ruisseau le Neune[1] - [Carte 1].

    La Vologne prend sa source à plus de 1 240 mètres d'altitude, sur le domaine du jardin d'altitude du Haut-Chitelet, entre le Hohneck et le col de la Schlucht, et se jette dans la Moselle à Jarménil, à 358 m d'altitude[2].

    Le Neuné, d'une longueur totale de 24,5 km, prend sa source dans la commune de Gerbépal et se jette dans la Vologne en limite du territoire communal, Herpelmont, Beauménil et Champ-le-Duc, après avoir traversé sept communes[3].

    Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
    Réseaux hydrographique et routier de Laveline-devant-Bruyères.

    La qualité des eaux de baignade et des cours d'eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l'eau et l'Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

    Urbanisme

    Typologie

    Laveline-devant-Bruyères est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bruyères, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,2 %), forêts (34,1 %), zones urbanisées (17,5 %), zones agricoles hétérogènes (13,5 %), terres arables (0,7 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Histoire

    Moyen Âge

    En 1476, Varin Doron (ou Wary Doron), habitant de Bruyères alors occupée par les troupes du duc de Bourgogne Charles le Téméraire, vint trouver le duc René II de Lorraine à Strasbourg, en lui suggérant une manière de reprendre la ville en profitant de l'heure de la messe quotidienne. Le duc René met à sa disposition 120 hommes sous les ordres du capitaine de lansquenets Rudolff Harnexaire. Ceux-ci, suivant les conseils de Varin Doron, parvinrent, avec l'aide des habitants de Laveline, village voisin, à encercler l'église de Bruyères à l'heure de la messe et à faire se rendre pacifiquement la garnison bourguignonne qui y était assemblée.

    Par la suite, une troupe de quatorze cents personnes, incluant tant les hommes d'Harnexaire que nombre de villageois, dont la plupart des habitants de Laveline, parvint à prendre les villes de Saint-Dié, Arches et Remiremont au nom du duc de Lorraine.

    La prise du château de Bruyères eut lieu entre le et le . Ce fut le point de départ d'une série de victoires qui vit le triomphe de René II et la mort de Charles le Téméraire devant Nancy le . Varin Doron, qui avait le plus contribué au recouvrement du château de Bruyères et à la rentrée du duc René II dans ses États, eut pour récompense le poste de sergent ès prévôtés d'Arches et de Bruyères. Cette charge héréditaire fut portée par la descendance des Doron jusqu'en 1663, puis par les Mion-Doron (du nom du mari de Barbe Doron, qui n'avait pas de frère) jusqu'en 1751.

    Si, parmi la troupe de quatorze cents personnes qui a permis le retour à la Lorraine des villes de Bruyères, Saint-Dié, Arches et Remiremont, les habitants de Laveline, à peine une vingtaine, ne constituaient qu'une infime part, le duc souhaita récompenser la fidélité de ces paysans qui avaient spontanément combattu pour lui. Aussi décida-t-il de leur conférer un titre de noblesse, incluant port de blason, et furent connus sous le nom de Gentilshommes de Laveline, titre héréditaire, pour eux et pour toute leur descendance, hommes et femmes.

    Époque contemporaine

    L'ancienne gare et l'hôtel.

    Dès la fin du XIXe siècle, Laveline était un petit nœud ferroviaire sur la ligne d'Arches à Saint-Dié et un embranchement créant la ligne de Laveline-devant-Bruyères à Gérardmer, fermée au service voyageurs en 1988.

    La ligne d'Arches à Saint-Dié, transférée par autocar le , devrait rouvrir à l'horizon 2022 avec une rénovation des 48 kilomètres de ligne pour un coût de 21 millions d'euros[11].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 2005 Jean Fleurence DVG Décédé en cours de mandat
    2005 avril 2014 Dominique Poirot Retraité
    avril 2014 septembre 2018 Jean-Paul Fleurence (1954-2019) Chauffeur routier retraité, démissionnaire pour raison de santé
    novembre 2018 juin 2019 Jean-Paul Petitdemange (°1949) Retraité de la fonction publique, démissionnaire pour raison de santé
    juillet 2019 En cours Allégra Fleurence (°1978) Secrétaire de direction

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].

    En 2020, la commune comptait 580 habitants[Note 3], en diminution de 9,94 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
    134150173192456208230249248
    1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
    246237283315363342305291288
    1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
    1 1539479991 0571 0379751 0111 0071 034
    1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2020
    1 024829737687656647638591580
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[14] puis Insee à partir de 2006[15].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Vie locale

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Le monument aux morts.
      Le monument aux morts.
    • L'église moderne du Sacré-Cœur.
      L'église moderne du Sacré-Cœur.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Blason Blasonnement :
    De gueules à deux épées d'argent emmanchées d'or mises en sautoir, et un rateau la tête en bas mis en pal d'argent, liés par un cordon d'or ; au chef cousu d'azur, chargé d'une levrette d'argent colletée d'or.
    Commentaires : Le blason fut donné par René II de Lorraine pour les services rendus par les habitants, agriculteurs qui surent prendre les armes en sa faveur.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Henri Lepage. Varin Doron, de Bruyères, et les gentilshommes de Laveline, 1877.
    • Site généalogique .
    • Les Gentilshommes de Laveline, étude généalogique publiée en 1976 par Jacques Mathieu (Membre fondateur du Cercle Généalogique de Lorraine), 1 vol. constitué de 6 cahiers, consultable aux archives départementales des Vosges et à l'Union des Cercles Généalogiques de Lorraine.

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. « Réseau hydrographique de Laveline-devant-Bruyères » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
    2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le )

    Références

    1. « Fiche communale de Laveline-devant-Bruyères », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
    2. Sandre, « la Vologne »
    3. Sandre, « le ruisseau le Neune »
    4. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    6. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bruyères », sur insee.fr (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. Jean-François Didier, « Ligne Epinal-Saint-Dié: retour des trains en 2022 et ouverture à la concurrence », .
    12. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    13. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    14. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    15. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
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