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Jean Flory

Jean Flory est un prĂȘtre catholique, rĂ©sistant[1] et pĂ©dagogue français. nĂ© le Ă  Lure (Haute-SaĂŽne) et mort le Ă  MontbĂ©liard (Doubs),

Jean Flory
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  62 ans)
Montbéliard
Nationalité
Activités
Fratrie

Il a Ă©tĂ© archiprĂȘtre de la cathĂ©drale de MontbĂ©liard. Il est le frĂšre aĂźnĂ© de Charles Flory (1890-1981).

Biographie

La famille de Jean Flory est originaire de Thann en Alsace.

Adolescent, il milite Ă  l’Association catholique de la jeunesse française[2], et devient sĂ©minariste Ă  Delle, il Ă©tudie la thĂ©ologie Ă  Besançon et est ordonnĂ© le 30 juillet 1911 pour ĂȘtre vicaire de la paroisse Saint-Joseph de Belfort. En juillet 1914, il a Ă©tĂ© nommĂ© chapelain de Saint-Louis-des-Français (Rome), mais Ă  la suite du dĂ©clenchement de la PremiĂšre Guerre mondiale il devient aumĂŽnier militaire dans les chasseurs alpins[2] de 1914 Ă  1918[3].

En 1917 à Seppois-le-Bas, il sauve du feu les rouleaux de la Thora de la synagogue détruite par les bombardements[4].

De 1921 à 1937 il est aumÎnier au Lycée Victor Hugo à Besançon[4] et de la Jeunesse étudiante Chrétienne.

De 1937 Ă  1949 il est archiprĂȘtre de l’église Saint-MaimbƓuf de MontbĂ©liard dont le parvis porte aujourd’hui son nom[4].

Jean Flory dĂ©fia les Allemands Ă  NoĂ«l 1942 en rappelant l’origine juive de JĂ©sus, Marie et Joseph, Ă  qui il colla en effigies des Ă©toiles jaunes et lors de la journĂ©e des prisonniers de guerre, il lit en en chaire les noms des prisonniers, mais Ă©galement ceux dĂ©portĂ©s et des juifs de MontbĂ©liard dĂ©portĂ©s par la Gestapo[4].

Ami du pĂšre Pierre Chaillet qu’il a rencontrĂ© par l’entremise de son frĂšre aĂźnĂ© Charles Flory , il est actif au sein du rĂ©seau des « Cahiers du TĂ©moignage chrĂ©tien » pendant la seconde guerre mondiale.

Jean Flory souffre d’asthme depuis 1941, et meurt Ă  62 ans le Ă  MontbĂ©liard[5]. Parmi les anciens de l’abbĂ© Flory, on compte trente huit prĂȘtres[6], parmi lequel Pierre Bockel, Juste parmi les nations, originaire de Thann[7].

Hommages posthumes

  • À MontbĂ©liard, le parvis de |’Église Saint-MaimbƓuf de MontbĂ©liard porte son nom.
  • À Thann en Alsace, d’oĂč sa famille Ă©tait originaire et oĂč il est inhumĂ©, une rue porte son nom.
  • En postface des Souvenirs de Pierre Oschwald - La RĂ©sistance 1940- 1944 - MaĂźtre Simone LĂ©vy indique ceci : « Cet archiprĂȘtre que nous avons perdu en 1946 demeure dans mon souvenir. ChrĂ©tien authentique, il soutenait officiellement les enfants d’IsraĂ«l persĂ©cutĂ©s. - RĂ©sistant de grande classe, comme le maire Armand Bermont et le pasteur Jacot, il a Ă©tĂ© pour moi un prĂ©cieux conseiller. »

Bibliographie

  • L’Enfant du rire, prĂ©face d’AndrĂ© Malraux, Grasset, Paris 1973. RĂ©Ă©d. 1991, 204 p. (ISBN 9782246003526)
  • L’abbĂ© Flory (1886-1949), documents et tĂ©moignages recueillis par Joseph Ball, 337 p, Besançon, 1978
  • TĂ©moins de l’Évangile : quinze siĂšcles d’écrits spirituels d’auteurs comtois, Jean ThiĂ©baud, prĂ©face de Mgr Lucien Daloz, l'Harmattan, 1999, 390 pages (ISBN 9782738486004)
  • ChrĂ©tiens et Juifs sous Vichy, 1940-1944 : sauvetage et dĂ©sobĂ©issance civile, Limore Yagil, Éd. du Cerf, Paris, 2005, p. 601 et suiv. (ISBN 9782204075855)
  • Jean Flory, Pie VI, Ă©ditions Feuilles, col. Questions de religions, Paris, 2017, (ISBN 9791091890236)

Notes et références

  1. Site MĂ©moire des Hommes
  2. Bernard Comte, L’honneur et la conscience : catholiques français en rĂ©sistance (1940-1944), Éditions de l’Atelier, 1998, p. 216.
  3. Bernard Giroux, « De l'Action catholique aux JMJ. L'Église et la jeunesse catholique de France», TransversalitĂ©s 2011/3 (N° 119), pages 119 Ă  134
  4. « Un homme rĂ©solument engagĂ© », sur L’Est RĂ©publicain,
  5. Archives de la Haute-SaÎne, commune de Lure, acte de naissance no 101, année 1886 (avec mention marginale de décÚs) (page 29/33)
  6. Dominique Lambert, La presse catholique en Franche-Comté: Cité Fraternelle, 1944-1967.
  7. « Je soutenais mal son regard perçant d’intelligence et de malicieuse bontĂ© qui s’obstinait sur moi. Ma timiditĂ© de garçon de quinze ans, mal dans sa peau, tourmentĂ©, complexĂ©, me rendait insupportable ce face Ă  face silencieux. Enfin, il se mit Ă  parler : “ N‘est-ce pas que la vie est belle ? “ me demanda-t-il. “ Oh ! que non ! ” lui rĂ©pondis-je d’instinct et d’un ton d’adolescent malheureux Ă  qui l’internat ne laissait le choix qu’entre le rĂȘve mystique et la tristesse romantique. La riposte fut aussi rapide qu’inattendue : une gifle
 mais avec un tel sourire ! J’avais trouvĂ© en l’abbĂ© Flory mon maĂźtre et mon grand ami » « L’Enfant du rire », pp.25-26.

Voir aussi

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