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Liste de résistants alsaciens

Cet article contient une liste, non exhaustive, des résistants Alsaciens qui se sont opposés à la nazification et à l'annexion de fait de l'Alsace pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le contexte

Annexion

Les Nazis veulent former le Grossdeutschland, à savoir regrouper tous les territoires de langue allemande ou considérés comme tels, donc les Sudètes, l'Autriche, le Luxembourg, la Prusse-Occidentale et bien sûr l'Alsace-Moselle.

La convention d'armistice du 22 juin 1940 ne fait aucune allusion à l'Alsace et la Moselle qui restent donc juridiquement territoires français. L'annexion de l'Alsace, au territoire allemand, se fait de facto et non de jure, donc au mépris du droit international le par un décret de Hitler dont la publication fut interdite[1]. Elle devient le CdZ-Gebiet Elsass, et associée au Gau de Bade, forme le Gau Baden-Elsaß, c’est-à-dire « Gau (pays) de Bade-Alsace », également appelé Gau Oberrhein « Gau du Rhin-Supérieur ». La frontière de 1870 entre la France et l'Allemagne est rétablie.

L'Allemagne nazie fait une distinction entre l'Alsace et le reste de la France. L'Alsace est donc le seul territoire français à avoir accueilli un camp de concentration nazi, celui de Natzweiler-Struthof et un camp de sureté, celui de Vorbruck-Schirmeck.

L'Allemagne entreprend la germanisation et la nazification de l'Alsace. La lĂ©gislation allemande est progressivement introduite. En 1940, 30 000 personnes, majoritairement francophiles, sont expulsĂ©es[2]. L'usage de la langue française est interdit, les prĂ©noms, toponymes et patronymes d'origine romane systĂ©matiquement germanisĂ©s[3]. Tout ce qui rappelle la France est dĂ©truit (600 monuments, 300 plaques commĂ©moratives)[2]. Les associations sont dissoutes et remplacĂ©es par des organismes ou formations du parti nazi auquel les Alsaciens sont poussĂ©s Ă  adhĂ©rer. Les postes les plus importants sont tenus par les Allemands.

À partir du 25 août 1942, les jeunes Alsaciens sont incorporés de force dans la Wehrmacht, devenant ainsi des Malgré-nous ou Malgré-elles[3]. Le refus de l'incorporation entraine la déportation ou l'internement de la famille dans le cadre de la Sippenhaft « responsabilité du clan » ou « de la parenté ».

Ces mesures engendrent une résistance massive de la population à la germanisation et à la nazification.

Une résistance spécifique

La résistance en Alsace est particulière car il s'agit d'une résistance à l'occupant en territoire annexé. Toute action ou attitude hostile à la germanisation ou portant atteinte au prestige ou à l'effort de guerre allemand est considérée comme un acte de trahison. Pour les Allemands, un résistant alsacien n'est pas un adversaire mais un traître. Il est jugé par le Volksgerichtshof « le tribunal du peuple » ou le Reichskriegsgericht « cour martiale du Reich ». Le Chef de l'Administration Civile (Gauleiter) et représentant du Reich, Robert Wagner, définit ainsi la résistance alsacienne :

« Si un Alsacien vient et me déclare : je ne suis pas allemand, mais français, c'est-à-dire que je me considère comme Français ; je ne puis que lui dire : Tu n’es pas un Français, tu es un traître allemand. Tu es un traître à ton nom, à ta langue, à ta nationalité, à ton sang, bref à ta propre nature, à ta destinée (…). Aussi devras-tu comprendre qu’on se débarrasse rapidement de toi, comme aujourd’hui dans le monde entier on se débarrasse rapidement de tous les traîtres »

— Gauleiter Robert Wagner dans son discours du 28 mars 1943 à Strasbourg

Avec la nouvelle frontière, les relations avec les services de renseignements de Vichy, de la France libre ou des alliés sont difficiles. Les informations et les renseignements passent principalement par la Suisse, mais aussi par la Franche-Comté, Paris et Saint-Dié-des-Vosges.

L'Alsace étant intégrée au Troisième Reich, les Alsaciens se déplacent librement en Allemagne où ils recueillent des renseignements de tout premier ordre et participent aux évasions telle celle du général Giraud mais aussi à celles de nombreux prisonniers de guerre et réfractaires alsaciens.

A

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  • Charles Émile Altorffer vers 1919
    Charles Émile Altorffer vers 1919
    Charles Émile Altorffer (résistant de l'intérieur), né à Wœrth le et mort à Strasbourg le (à 79 ans), est un pasteur, fonctionnaire et homme politique alsacien. En 1939, il est directeur des services des réfugiés d'Alsace-Lorraine à Périgueux et entre dans la Résistance où il est très actif. Il reprend la direction des œuvres sociales juives après leur fermeture par la Gestapo et répartit l'argent clandestinement transporté depuis Lyon[4]. Fin 1940, Charles Altorffer devient délégué du gouvernement français auprès de la commission d'armistice. Pierre Laval le charge de traiter avec les Allemands le rapatriement de tout le patrimoine alsacien évacué en France de l'intérieur. Il trouve tous les prétextes pour freiner cette mission. En février 1944, le rabbin Victor Marx décède. Charles Altorffer s'assure que la communauté juive puisse réaliser ses obsèques sans intervention des Allemands[2].

B

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  • Émile Baas, nĂ© Ă  Guebwiller le , est un enseignant de philosophie et essayiste français. Il refuse de prĂŞter le serment de fidĂ©litĂ© au FĂĽhrer exigĂ© dans la fonction publique en Alsace germanisĂ©e et nazifiĂ©e. Il est mutĂ© Ă  Rodez oĂą il est très actif auprès des rĂ©fugiĂ©s d'Alsace Moselle. Dans le cadre des« paroisses universitaires », il crĂ©e et anime les « Carrefours des Tilleuls » oĂą les jeunes Alsaciens-Mosellans apprennent la situation de leur rĂ©gion, ce qu'est l'idĂ©ologie le nazisme et pourquoi il faut la combattre. De nombreux membres du Groupe mobiles d'Alsace Sud (GMA Sud) puis de la Brigade indĂ©pendante Alsace Lorraine (BIAL) y participeront comme Antoine Ancel-Diener, Adelphe Peltre ou Bernard Metz l'organisateur du GMA Sud et le la BIAL. Après la guerre, Bernard Metz, dans son rapport d'activitĂ© de rĂ©sistant, fait rĂ©fĂ©rence au rĂ´le d’Émile Baas dans la formation intellectuelle et la motivation des rĂ©sistants alsaciens-mosellans.
  • Jean-Jacques Bastian devant le monument aux morts de Strasbourg en 2015.
    Jean-Jacques Bastian devant le monument aux morts de Strasbourg en 2015.
    Jean-Jacques Bastian alias « Franzmann » (incorporé de force, résistant déporté), né le à Nancy, est aspirant géomètre-cartographe, stagiaire au service du remembrement du cadastre à Strasbourg. Il appartient à l'organisation clandestine la Main noire dont il est à l'origine du nom. Il est chargé de préparer les opérations du groupe. Avec Aimé Martin, il fabrique des explosifs artisanaux. Lors du démantèlement de la Main noire, il est arrêté par la Gestapo le 18 juillet 1941 et condamné à six mois de détention par le Sondergericht « tribunal d'exception ». Il est libéré, le 20 octobre 1942, pour être incorporé de force au 53e régiment d'artillerie lourde motorisée. Il est affecté sur le front de l'Est. Soupçonné à juste titre, avec d'autres malgré-nous, d'actes de résistance au sein de son régiment, il est, volontairement, très grièvement brûlé par un sous-officier allemand qui piège la pièce où dorment les malgré-nous du régiment. Deux ans après la fin de la guerre, il est toujours hospitalisé[5].
  • Marie Christophe Robert Borocco (rĂ©sistant dĂ©portĂ©), nĂ© Ă  Colmar le et mort le dans la mĂŞme ville, est un diplomate et rĂ©sistant français. Dès fĂ©vrier 1941 il rejoint le rĂ©seau Uranus-KlĂ©bert dont il est le chef du secteur de Colmar. Le 15 dĂ©cembre 1942 Ă  Colmar, il est arrĂŞtĂ© lors de la destruction de son rĂ©seau et condamnĂ© Ă  mort mais il obtient un sursis d'exĂ©cution. Il est affectĂ© en juillet 1944 dans un Himmelfahrtskommando « Kommando pour l'ascension au ciel » assurant le dĂ©minage des bombes alliĂ©es non explosĂ©es. Il est envoyĂ© Ă  Cologne, Kassel, Straubing. Le 29 juillet 1944 il Ă©chappe de justesse Ă  la mort en dĂ©gageant une bombe. Il est libĂ©rĂ©, le 1er mai 1945, par l'armĂ©e amĂ©ricaine. Il est le frère de Joseph Nicolas Edmond Borocco.

C

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D

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  • Alice Daul voir Alice Gillig dans cet article.
  • Fernand Demouge (rĂ©sistant dĂ©portĂ©), nĂ© le 25 novembre 1925 Ă  Mulhouse, est Ă©lève Ă  l'École pratique de Commerce et de l'Industrie de Mulhouse. Il a 15 ans quand, avec des camarades de classe, il crĂ©e la LĂ©gion C 40 pendant les vacances d'Ă©tĂ© en 1940. C'est chez lui que s'installe le PC de l'organisation de renseignement et de sabotage. Il est arrĂŞtĂ© dans la nuit du 3 au et internĂ© au centre de redressement de Sinsheim d'oĂą il est libĂ©rĂ© le 17 fĂ©vrier 1941. Il recrĂ©e, avec certains membres de la LĂ©gion C 40, une nouvelle organisation appelĂ©e « Mission Z799 » qui Ă©dite un mensuel clandestin de huit Ă  dix pages de novembre 1943 Ă  mai 1944. Il est une nouvelle fois arrĂŞtĂ© le et libĂ©rĂ© le 12.

E

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  • Lucien Entzmann (rĂ©sistant dĂ©portĂ©), nĂ© le Ă  Strasbourg est apprenti-droguiste. Il appartient Ă  l'organisation clandestine la Main noire au sein de laquelle, il est très actif. Il fait la connaissance de Xavier Nicole qui leur donne la solution pour pĂ©nĂ©trer dans le fort Ulrich-Hoch Ă  Illkirch-Graffenstaden oĂą sont stockĂ©es des grenades Ă  main. Après la destruction de la Main noire, il sort de dĂ©tention le 31 mai 1942 et reprend le combat avec le groupe Schaeffer. Il effectue son service au Reichsarbeitsdienst (RAD) puis il est incorporĂ© de force dans la Wehrmacht le 24 fĂ©vrier 1944. BlessĂ© en Lituanie, il profite de sa permission de convalescence Ă  Strasbourg pour se mutiler le pied. Il dĂ©serte le 3 septembre 1944 et se rĂ©fugie chez un paysan de Goxwiller jusqu'Ă  la LibĂ©ration[2].

F

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  • RenĂ© Louis Fontaine (rĂ©sistant de l'intĂ©rieur), nĂ© le Ă  Bischtroff-sur-Sarre, est un chirurgien français. En 1940, Ă  sa dĂ©mobilisation, il rejoint la citĂ© sanitaire de Clairvivre oĂą il dirige le service de chirurgie. Ă€ la demande du comitĂ© mĂ©dical de la RĂ©sistance, il organise des Ă©quipes chirurgicales mobiles avec ses assistants pour soigner les blessĂ©s dans les maquis. AppelĂ© Ă  prendre des responsabilitĂ©s au sein du comitĂ© mĂ©dical de la Resistance Ă  Limoges, il en confie la direction au professeur Bernard Labrue. Les blessĂ©s les plus atteints sont transfĂ©rĂ©s Ă  la citĂ© sanitaire de Clairvivre qui sera surnommĂ©e « l'HĂ´pital de la RĂ©sistance[10].

G

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  • Marie Gross (RĂ©sistante dĂ©portĂ©e), nĂ©e Krebs le Ă  Altenstadt et morte le Ă  Wissembourg est une buraliste qui participe Ă  l'Ă©vasion d'une soixantaines de prisonniers de guerre français. Ces derniers viennent avec leurs gardiens acheter du tabac dans son commerce. Ils sollicitent son aide pour s'Ă©vader. Avec la complicitĂ© de son mari Paul, elle les accueille dans son magasin ou chez elle, les habille, les nourrit. Elle les confie Ă  son amie, Anne-Marie Muller qui les convoie jusqu'Ă  la gare de Strasbourg oĂą ils sont pris en charge par un rĂ©seau de passeurs, l'Équipe Pur Sang. Dans certains cas, elle les achemine vers Reichhoffen oĂą ils sont pris en charge par le rĂ©seau Hector. La chute de l'Équipe Pur Sang entraĂ®ne son arrestation, le , ainsi que celle de son mari et de son amie Anne-Marie Muller. Elle est dĂ©portĂ©e jusqu'Ă  la fin de la guerre.

H

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  • AdĂ©laĂŻde Hautval (dĂ©portĂ© politique), surnommĂ©e « HaĂŻdi », nĂ©e Marthe AdĂ©laĂŻde Haas le 1er janvier 1906 au Hohwald, est une psychiatre française. Elle est arrĂŞtĂ©e en avril 1942, alors qu'elle traversait la ligne de dĂ©marcation Ă  Vierzon pour des raisons personnelles. Elle est conduite Ă  Bourges pour contrĂ´le d'identitĂ© et sur le quai de la gare, elle prend la dĂ©fense d'une famille juive maltraitĂ©e par les Allemands. Elle est emprisonnĂ©e Ă  Bourges, les Allemands lui font porter sur la poitrine une Ă©toile jaune avec une banderole « amie des juifs ». Après avoir connu plusieurs lieu de dĂ©tention en France, elle refuse toujours de se rĂ©tracter. Elle est dĂ©portĂ©e Ă  Auschwitz par le convoi du . Elle devient mĂ©decin dans un des revier de Birkenau. Elle parvient Ă  sauver de la chambre Ă  gaz certaines dĂ©tenues atteintes du typhus en ne les dĂ©clarant pas. MalgrĂ© le risque d'ĂŞtre exĂ©cutĂ©e, elle refuse de participer aux expĂ©riences menĂ©es par les mĂ©decins nazis. Le , elle est transfĂ©rĂ©e Ă  RavensbrĂĽck comme mĂ©decin dans le revier. Elle continue Ă  protĂ©ger des malades en modifiant leurs fiches mĂ©dicales et en faussant les diagnostics. Le camp est libĂ©rĂ© en avril 1945 mais elle y reste, volontairement, afin de s'occuper des blessĂ©s qui ne peuvent ĂŞtre immĂ©diatement transportĂ©s. Elle quitte le camp pour la France avec les derniers malades français le .

I

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J

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  • Lucien Jacob (dĂ©portĂ© politique), nĂ© le Ă  Bisping est un batelier du Rhin patron de la pĂ©niche Mont Blanc III. Il crĂ©e un groupe de renseignement avec d'autres bateliers du Rhin. Ils transmettent, aux renseignements britanniques, des informations sur l'efficacitĂ© des bombardements alliĂ©s le long du Rhin et sur les flux ferroviaires dans la rĂ©gion de Saint-Louis. Grâce sa nièce, il fournit plusieurs listes d'espions allemands infiltrĂ©s en zone libre. Ă€ la suite d'une dĂ©nonciation, il est arrĂŞtĂ© le 29 octobre 1942 par la Gestapo. Il est condamnĂ© Ă  mort par le 4e SĂ©nat du Reichskriegsgericht et guillotinĂ© le Ă  la prison Roter Ochse de Halle-an-der-Saale.
  • Jeanne Jenny voir Jeanne Pfendler dans cet article.
  • Adolphe Michel Jung, nĂ© le Ă  Schiltigheim, est un chirurgien. Ă€ sa dĂ©mobilisation, il est affectĂ© Ă  la citĂ© sanitaire de Clairvivre. Après l'armistice, il revient en Alsace pour chercher sa famille mais les nazis lui interdisent de repartir. Il reprend ses fonctions Ă  l'hĂ´pital civil. Il est profondĂ©ment francophile et supporte très mal la nazification de l'Alsace annexĂ©e. Il dĂ©missionne de toutes ses fonctions et travaille dans le privĂ©. En reprĂ©sailles, il est sĂ©parĂ© de sa famille et exilĂ© en Allemagne. Fin 1942, il fait la connaissance de Fritz Kolbe qui travaille pour les AlliĂ©s. Il photographie les documents qu'il lui apporte pour qu'ils soient acheminĂ©s par le rĂ©seau « Samson ». Ă€ la fin de la guerre, il doit se justifier auprès de la commission d'Ă©puration. Il est rapidement blanchi par les AlliĂ©s et reprend ses fonctions.

K

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  • Joseph Kuhn (mort pour la France), nĂ© en 1922 en Alsace et mort le 19 septembre 1947, est Ă©tudiant en facultĂ© de mĂ©decine. Il se cache durant 25 mois pour Ă©chapper Ă  l'incorporation forcĂ©e dans l'armĂ©e allemande. Il meurt Ă  25 ans affaibli par ses conditions de claustration.

L

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  • Bernard Labrue (mort pour la France), est un Ă©lève du professeur RenĂ© Louis Fontaine. Ă€ la demande de ce dernier, il est responsable de la gestion des Ă©quipes chirurgicales mobiles de la RĂ©sistance en Dordogne. Avec ses Ă©quipes, il rĂ©alise de nombreuses opĂ©rations chirurgicales clandestines dans les maquis ou Ă  l'HĂ´pital des rĂ©fugiĂ©s de Dordogne. Le 7 juin 1944, il est arrĂŞtĂ© avec les docteurs Roland Paul Erhart, Claude Schreiber et Delarge par des Francs-tireurs et partisans (FTP) Ă  la suite d'une dĂ©nonciation. Ils sont conduits au camp des rĂ©sistants, au lieu-dit Fer Ă  Cheval sur la commune de Clermont-d'Excideuil. Après un interrogatoire sommaire, ils sont abattus par les FTP. Le 27 juillet 1945, la prĂ©fecture de la Dordogne, indique que les enquĂŞtes approfondies effectuĂ©es par les inspecteurs de la police spĂ©ciale de la Dordogne et les services de sĂ»retĂ© de la 20e brigade mobile ont rĂ©vĂ©lĂ© que les accusations, qui ont menĂ© Ă  la mort des mĂ©decins, sont dĂ©nuĂ©es de fondement[10].
  • Paulette Lefebvre voir Paulette Falbisaner.
  • Jacqueline Levi voir Jacqueline Bromberger dans cet article.
  • Charles Lieby (rĂ©sistant dĂ©portĂ©), nĂ© le Ă  Mittersheim est un batelier du Rhin pour le compte de l'entreprise Comptoir strasbourgeois de transports et d'apprĂŞtements. Dans un premier temps, Ă  bord de sa pĂ©niche Nil, il fait passer en Suisse des prisonniers de guerre Ă©vadĂ©, puis il assure, entre autres, le transport de documents importants vers la Suisse pour la RĂ©sistance. Ă€ la suite d'une dĂ©nonciation, il est arrĂŞtĂ© le par la Gestapo. Il est condamnĂ© Ă  mort par le 4e SĂ©nat du Reichskriegsgericht et guillotinĂ© le Ă  la prison Roter Ochse de Halle-an-der-Saale.

M

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  • Charles Mangold (internĂ© rĂ©sistant), nĂ© le 21 aoĂ»t 1891 Ă  Ostwald (Basse-Alsace annexĂ©e) est fonctionnaire. En septembre 1939, Il est Ă©vacuĂ© avec son service Ă  PĂ©rigueux en Dordogne. En 1941, il est l'un des fondateurs du Groupement d'entraide des rĂ©fugiĂ©s d'Alsace et de Lorraine (GERAL). Il rejoint, avec son fils Jean-Paul Seret-Mangold, la rĂ©sistance au sein du groupe « Roland », dĂ©pendant de l'ArmĂ©e secrète (AS). Il prend le nom de code « Vernois ». De janvier Ă  juillet 1943 il est chef de l'AS pour PĂ©rigueux puis de juillet 1943 Ă  aoĂ»t 1944 il devient chef de l'AS de Dordogne-centre. Il est l'inspirateur et le principal responsable du « corps franc Roland », bras armĂ© du groupe du mĂŞme nom. Le 7 aoĂ»t 1944, une semaine avant le dĂ©part des Allemands de PĂ©rigueux, il est arrĂŞtĂ© sur dĂ©nonciation. Il est torturĂ© et tente de se suicider pour ĂŞtre certain de ne pas parler. Il est fusillĂ© le (Ă  52 ans) Ă  PĂ©rigueux (Dordogne). Son corps est rĂ©cupĂ©rĂ© dans une fosse commune par sa famille, le 19 aoĂ»t 1944 après le dĂ©part des Allemands.
  • Joseph-Louis Metzger (rĂ©sistant dĂ©portĂ©), nĂ© le Ă  Saint-Louis, est monteur en chauffage. Sa profession lui permet de renseigner les services de renseignement britannique sur les flux ferroviaires Ă  la gare de Saint-Louis, puis il recueille des informations sur l'industrie de la rĂ©gion qu'il transmet en Suisse par l'intermĂ©diaire de bateliers du Rhin. Il est arrĂŞtĂ© par la Gestapo le 28 octobre 1942 et condamnĂ© Ă  la peine de mort pour espionnage. Il est guillotinĂ© le 27 septembre 1943 Ă  la prison Roter Ochse de Halle-an-der-Saale.
  • Laure Mutschler voir Laure Diebold dans cet article.

N

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O

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P

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  • Jeanne Pfendler (internĂ©e rĂ©sistante), nĂ©e Jenny le Ă  Hagenthal-le-Bas est la fille d'un cafetier suisse Ă©migrĂ© en France avant la guerre. Elle travaille dans l'Ă©tablissement de ses parents situĂ© Ă  quelques centaines de mètres de la frontière suisse qui est matĂ©rialisĂ©e par la rivière Lertzbach. Très vite la position du village entraine l'afflux de prisonniers de guerre Ă©vadĂ©s et autres fugitifs. SpontanĂ©ment, Jeanne Pfendler effectue des centaines de passages de nuit. Son action est connue des rĂ©seaux d'Ă©vasion comme celui d'Auguste Riegel, qui lui envoie des Ă©vadĂ©s. RĂ©gulièrement, elle passe clandestinement la frontière pour transmettre les messages et informations militaires entre Paul Winter alias « commandant Daniel » et Julien Dungler du consulat gĂ©nĂ©ral de France Ă  Bâle qui les envoie Ă  Londres. Le 28 aoĂ»t 1944, sur dĂ©nonciation, Jeanne Pfendler est arrĂŞtĂ©e mais s'Ă©vade le soir mĂŞme. Elle se rĂ©fugie dans une annexe du cafĂ© de ses parents qui sont avertis par un douanier, ami de la famille, d'une fouille imminente de l'Ă©tablissement. Elle franchit la frontière dans la nuit du 2 au 3 septembre 1944. Jeanne Pfendler est condamnĂ©e Ă  mort par contumace. Elle a fait passer clandestinement la frontière suisse Ă  604 personnes. Les membres de sa famille ne seront pas inquiĂ©tĂ©s car ils sont suisses. Jeanne Jenny opte pour la nationalitĂ© française quand elle se marie avec Monsieur Pfendler le [2].

Q

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R

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  • Camille, Georges Ruff (internĂ© rĂ©sistant), nĂ© le 27 juillet 1898 Ă  Strasbourg, est fondĂ© de pouvoir aux Ă©tablissements Simon-Loeb Ă  Strasbourg, il rĂ©side Ă  Eckbolsheim oĂą il cache des armes et des munitions. Il est responsable du secteur Strasbourg-campagne au sein de l'organisation clandestine du docteur vĂ©tĂ©rinaire Charles Bareiss. CapturĂ© par les Allemands, il se suicide le 9 juillet 1942 (Ă  43 ans) en dĂ©tention. Sa mort Ă©vite la capture des rĂ©sistants du secteur dont il a la responsabilitĂ©.

S

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  • Jean-Paul Sac (rĂ©sistant de l'intĂ©rieur), nĂ© le 14 dĂ©cembre 1927 Ă  Mulhouse est un Ă©tudiant. Avec son père, il participe Ă  la filière d'Ă©vasion de la famille Lutenbacher membre de la Septième colonne d'Alsace. Il est arrĂŞtĂ© avec d'autres membres du rĂ©seau dont son père. Il s'Ă©vade au moment de son exĂ©cution. Quelques semaines plus tard, alors qu'il guide dans les Vosges le Corps franc Pommiès, il est mortellement blessĂ© et meurt Ă  l'âge de 16 ans.
  • Charles Streicher (internĂ©), est Ă©lève au Collège technique de l'Ill. ll a 16 ans quand il s'engage dans le mouvement de RĂ©sistance LĂ©gion C 40 en juillet 1940. Il est arrĂŞtĂ© par la Gestapo le , et internĂ© Ă  la prison de la rue du Fil Ă  Strasbourg, puis transfĂ©rĂ© le 30 au centre de redressement de Sinsheim. Il est libĂ©rĂ© le 24 dĂ©cembre 1940 et expulsĂ© avec ses parents par les Allemands.

T

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U

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Notes et références

Notes

  1. L'armée américaine avait évacué Strasbourg pour se replier sur les Vosges.
  2. Rapport économique : Fin janvier 1942, le Reichmarschal Hermann Goering, chargé de l'économie du Reich, convoque à Berlin les principaux responsables régionaux des Services économiques pour leur faire part des difficultés actuelles et à venir de l'Allemagne. Son exposé est particulièrement pessimiste. La résistance alsacienne en fait une synthèse appelée Rapport économique et largement diffusée.
  3. Le « Rapport d'Alsace », rédigé par Robert Heitz, présente le contexte alsacien (militaire, économique, administratif, scolaire, culturel, religieux et linguistique…). Il est initialement destiné au gouvernement de Vichy et doit, entre autres, permettre de saisir la commission d'armistice sur l'imminence du danger de l'incorporation de force des Alsaciens dans l'armée allemande. Le rapport est envoyé aux services de renseignements de Vichy, des Alliés et du général de Gaulle.

Références

  1. Eberhard Jäckel, La France dans l'Europe de Hitler, op. cit., chap. « L'annexion déguisée », p. 123
  2. Eric Le Normand (dir.), Association pour des études sur la Résistance intérieure des Alsaciens. (ill. Christophe Clavel), La Résistance des Alsaciens, Fondation de la Résistance, Département AERI, cop. 2016 (ISBN 978-2-915742-32-9 et 2-915742-32-4, OCLC 959964698, lire en ligne)
  3. Anstett, Marlène, Gommées de l'histoire : des Françaises incorporées de force dans le Service du travail féminin du IIIe Reich, Strasbourg, Éditions du Signe, cop. 2015 (ISBN 978-2-7468-3329-6 et 2746833298)
  4. Charles Émile Altorffer sur le site Yad Vashem (en)
  5. Charles Béné, L'Alsace dans les griffes nazies tome 4 : Les communistes alsaciens, la jeunesse alsacienne dans la résistance française., Fetzer, , 412 p. (ISBN 978-2-402-22760-5, lire en ligne).
  6. Lead Off, « Jacqueline Bromberger », sur Mémoire et Espoirs de la Résistance (consulté le )
  7. « CAUCHY Jean-Paul », sur Fédération des Sociétés d'Histoire et d'Archéologie d'Alsace (consulté le )
  8. « AERIA La Résistance des Alsaciens - L’AERIA, Passeur de L’Histoire | Facebook », sur www.facebook.com (consulté le )
  9. « Les Alsaciens de retour à Clairevivre – CDM 24 » (consulté le )
  10. Christophe,... Woehrlé, La cité silencieuse : Strasbourg-Clairvivre, 1939-1945, Éditions Secrets de pays, dl 2019 (ISBN 978-2-9560781-4-2 et 2-9560781-4-3, OCLC 1122825588, lire en ligne)
  11. Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillés ou déportés : résistants et héros inconnus, 1940-1945, (ISBN 978-2-7491-2009-6 et 2-7491-2009-8, OCLC 896816152, lire en ligne)
  12. Jean-Paul Bedoin et Dominique Tantin, « SCHIFFMANN Lucien - Maitron », sur fusilles-40-44.maitron.fr, (consulté le )
  13. Gilbert Beaubatie, « SIEGREST Alphonse - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  14. « Il y a vingt-cinq ans, un Français libre réussissait la seule évasion du camp de Struthof – Fondation de la France Libre » (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Eric Le Normand, Association pour des Ă©tudes sur la RĂ©sistance intĂ©rieure des Alsaciens (AERIA), La RĂ©sistance des Alsaciens, Paris, Fondation de la RĂ©sistance, DĂ©partement AERI, (ISBN 978-2-915742-32-9). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Auguste Gerhards, Tribunal de guerre du IIIe Reich : des centaines de Français fusillĂ©s ou dĂ©portĂ©s: RĂ©sistants et hĂ©ros inconnus 1939-1945, Le Cherche midi, (ISBN 9782749120676, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
  • Broissia, Pierre Aymar de, 1965-, Jagora, Nicolas. et Neuville, Aurore de. (prĂ©f. Hamlaoui Mekachera), RĂ©sistance, 1940-1944 : tĂ©moignages, dossiers, chronologie : Ă©dition Alsace, Little big man, , 241 p. (ISBN 2-915347-20-4 et 978-2-915347-20-3, OCLC 57250485, lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Articles connexes

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