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1er bataillon de chasseurs Ă  pied

Le 1er bataillon de chasseurs à pied est une unité d'infanterie de l'armée française. Premier des bataillons de chasseurs à pied créés en 1840, il combat pendant les expéditions du Second Empire puis la guerre de 1870. Plusieurs fois cité à l'ordre de l'armée pendant la Première Guerre mondiale, il est plusieurs fois dissous et recréé pendant la Seconde. Il est mécanisé après-guerre, avant d'être dissous en 1992. En 2016, le centre d’entraînement au combat (CENTAC) au camp de Mailly reprend le nom du 1er BC. Le 1er Janvier 2019 est renommé CENTAC-1er BCP.

1er bataillon de chasseurs Ă  pied

Centre d’entraînement au combat – 1er bataillon de chasseurs à pied
Image illustrative de l’article 1er bataillon de chasseurs à pied
insigne du 1er BCP (1930)

Création
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de Terre
Type Bataillon de chasseurs
RĂ´le Entrainement (depuis 2016)
Garnison Mailly-le-Camp
Devise « Le premier partout »
Inscriptions
sur l’emblème
Voir Ă©tendard unique des chasseurs
Anniversaire Sidi Brahim
Guerres Campagne de Rome
Guerre de Crimée
Expédition du Mexique
Guerre de 1870
Première Guerre mondiale
Seconde Guerre mondiale
Fourragères aux couleurs du ruban de la Médaille militaire
Décorations Médaille de Crimée
Médaille commémorative de l'expédition du Mexique
Médaille commémorative de la guerre 1870-1871
Croix de Guerre 1914-1918
quatre citations à l'ordre de l'armée

Création et différentes dénominations

Chefs de corps

présentation du 1er BCP
Driant commandant du 1er BCP
  • 1913: Commandant Tabouis [1].
  • : Commandant D'Origny
  • : Commandant Somon
  • : Commandant Camors
  • : Commandant Devincet
  • : Commandant Le Bleu
  • 1923 : Commandant Jouart
  • 1925 : Commandant de Bizemont
  • 1930 : Commandant Joliet
  • 1933 : Commandant Albord
  • 1935 : Commandant Cohendet
  • 1937 - 1940: Commandant Toulorge
  • 1940 : Commandant Maino
  • 1941 : Commandant Moreau
  • 1941-1942 : Commandant Lecomte
  • 1944 (septembre Ă  dĂ©cembre) : Capitaine Baumeister
  • 1945 : Commandant Paoli
  • 1945 : Commandant Perot
  • 1945 : Commandant Petit
  • - : Commandant Strauss
  • 1946 : Commandant Martinelli
  • 1947 : Commandant de Susbielle
  • 1949 : Commandant Querol
  • 1951 : Commandant Penichon
  • 1952 : Commandant Germain
  • 1954 : Commandant Huon de Kermadec
  • 1956 : Commandant Sabatier
  • 1956 : Commandant de Tarle
  • 1957 : Commandant Delcros
  • 1959 : Commandant Remy
  • 1959 : Commandant Sohet
  • 1960 : Commandant Lavoine
  • 1962 : Colonel Maurice Henry
  • 1964 : Colonel Arnoux
  • 1966 : Colonel Barbat
  • 1968 : Lieutenant-Colonel Merlin
  • 1970 : Commandant Babillon
  • 1972 : Commandant Teston
  • 1974 : Colonel Grenouilleau
  • 1976 : Colonel Bertrand Vouillemin
  • 1978 : Colonel Bouffandeau
  • 1982 : Colonel Fischer
  • 1982-1984 : Colonel Philippe Verlot (**)
  • 1984-1987 :Colonel Ancel
  • 1987 : Colonel Judeaux (**)[2]
  • 1988 : Colonel Le Bourg (***)[3]
  • 1990-1992 : Lieutenant-Colonel Branche
  • 2016 : Colonel Benquet
  • 2017-2019 : Colonel Ordas
  • 2019-2021 : Colonel LoĂŻc de Kermabon
  • 2021- en charge depuis le 13-07-2021 : Colonel Pierre-Antoine Simon

(**)Par la suite Général de Brigade

(***)Par la suite Général de Division

Historique des garnisons, combats et bataille du 1er bataillon de chasseurs Ă  pied

Monarchie de Juillet (1830 -1848)

Second Empire

Au , le 1er BCP, sous le commandement du chef de bataillon De Marolles, est en garnison en Algérie et fait partie du Corps expéditionnaire de la Méditerranée et participe l'expédition et au siège de Rome en juin.

En 1850, le régiment est à la division d'occupation en Italie et son dépôt est à Toulouse.

Le , le « 1er bataillon de chasseurs à pied », est reconstitué avec le 1er bataillon de marche de chasseurs à pied, formé à Saint-Étienne.

De 1871 Ă  1914

Première Guerre mondiale

Durant toute la Première Guerre mondiale, il fait partie avec le 31e, de la 86e brigade de la 43e Division d'infanterie. Il forme aussi deux bataillons de réserve, les 41e et 81e bataillon de chasseurs à pied. En 1914, le bataillon participe à l'occupation des cols des Vosges. Après avoir traversé la frontière le , il remporte le le combat de Plaine près de Saint-Blaise-la-Roche, qui vaudra au drapeau des chasseurs, la médaille militaire (celui-ci étant déjà décoré de la croix de la Légion d'honneur) et au bataillon la première de ses quatre citations à l'ordre de l'armée. En effet, il y fait quatre cents prisonniers parmi les soldats du 99e R.I.R, y capture plusieurs canons pris à l'ennemi, et surtout, s'empare du drapeau[5]abandonné dans une ferme par le 2e bataillon de ce régiment. Ce sera le premier drapeau ennemi capturé par l'armée française lors de la Grande Guerre. Le bataillon participe ensuite à la course à la mer et aux combats dans les Flandres. En , le bataillon combat lors de l'offensive en Artois. Début 1916, le bataillon est engagé dans la fournaise de Verdun. Du au , il combat autour de Vermandovillers en Picardie lors de la bataille de la Somme. En 1918, il combat en Champagne dans l'armée du général Gouraud.

1914

Le , lors du combat de Saint-Blaise-la-Roche[6] le 1er bataillon de chasseurs à pied s’empare du drapeau du 4e bataillon du 132e régiment d'infanterie allemand[7] - [8].

1915

1916

1917

1918

Entre-deux-guerres

À la fin de la guerre, au mois de , il quitte le Luxembourg pour Senones où il cantonne chez l’habitant. Renforcé par des travailleurs Russes, il est chargé de récupérations sur les champs de bataille de Senones et Moyenmoutier. Après avoir perdu un sergent et deux chasseurs au mois d’avril, en chargeant des obus, le bataillon est remis à l’instruction. Le 1er aout 1919 il quitte Senones pour rallier Wissembourg le . Il y cantonnera au quartier Hoche jusqu’au , date à laquelle il rejoint Strasbourg jusqu’en 1939[9]

Il forme la 4e demi-brigade de chasseurs Ă  pied (DBCP) avec le 10e BCP de Savernes et le 29e BCP de Gerardmer.

1940 - Résumé

En 1939, la 4e DBCP (dont fait partie le 1er BCP sous les ordres du Commandant Toulorge) est rattachée à la 43e division d'infanterie[10]. Pendant la bataille de France, le bataillon résiste tant bien que mal à la poussée allemande. Il résiste notamment à La Longueville et La Bassée, puis rejoint Dunkerque, ville d'où il embarque pour l'Angleterre. Il participe à la tentative de rétablir un front en Normandie, avant d'être fait prisonnier le jour de l’Armistice.

Du 10 mai au 23 juin 1940[11]

En 1940, au sein de la 43e division d'infanterie, le 1er BCP, le 10e BCP et le 29e BCP forment, avec les Eléments Régimentaires (ER), la 4e Demi-Brigade, sous les ordres du commandant Troullier.

  • Le , tandis que l’Allemagne hitlĂ©rienne envahit la Belgique et les Pays-Bas, la 4e Demi-Brigade rentre de manĹ“uvres en Champagne. Du 12 au , elle se dĂ©place vers la Sambre (au sud-ouest de Charleroi en Belgique), s’y installe le pour la tenir, puis rejoint le la ligne Maginot au nord de Maubeuge, oĂą des automitrailleuses allemandes sont dĂ©jĂ  signalĂ©es.
  • Le vers 9h30 arrive l’ordre pour le 1er BCP, le 29e BCP et les ER de faire mouvement vers La Longueville (Le 10e BCP est alors dĂ©tachĂ© de la 4e DB).
  • Le : combat de La Longueville. Dès son arrivĂ©e dans la nuit, le 29e BCP combat entre Les Mottes et le sud de La Longueville et se fait dĂ©cimer ; Ă  6h ceux qui ne sont pas prisonniers retraitent sur Bavay puis Capelle, sauf quelques Ă©lĂ©ments qui rejoignent le 1er BCP. Ce dernier est arrivĂ© Ă  La Longueville avant 3h. De 6h Ă  14h : quatre attaques auront lieu sur le carrefour, de plus en plus violentes. Le 1er BCP et les Ă©lĂ©ments du 29e BCP tiennent le coup, mais les diverses sections placĂ©es vers le carrefour ont Ă©tĂ©, Ă  tour de rĂ´le, Ă©liminĂ©es. Tenir jusqu’à la nuit parait une utopie ; ce qu’il reste de la Demi-Brigade, principalement du 1er BCP, tente le dĂ©crochage de jour Ă  14h30 et s’échappe vers Valenciennes par la Belgique sans ĂŞtre poursuivie.
  • Mais une colonne allemande avance plus au nord ; une autre plus au sud atteint dĂ©jĂ  Arras. Pour conjurer l’encerclement et retrouver la 43e DI commence une interminable marche du 20 après les combats au (traversĂ©e de la ligne Maginot de nuit sans heurts, cantonnements Ă  Curgies, Ă  Haveluy puis Ă  Genech et enfin Ă  Wavrin).
  • Entretemps le Ă  Capelle ont Ă©tĂ© retrouvĂ©s l’EM de la 43e DI et 200 rescapĂ©s de la Demi-Brigade, principalement du 29e BCP. Le commandant Troullier a ainsi ramenĂ© près de 1 500 hommes Ă  la Division.
  • Le est occupĂ© Ă  la remise sur pied des unitĂ©s : le 1er BCP n’a plus que neuf sections de fusiliers-voltigeurs ; le 29e BCP en a six. Comme engins, la Demi-Brigade a deux 81 du 29e, un 60 du 1er, un 60 du 29e, trois canons de 25. A 20h, la 4e DB part s’installer en mĂ´le Ă  Sainghin.
  • Le vers 11h arrive l’ordre pour le 29e BCP de continuer Ă  tenir Sainghin et le pont de Don, tandis que le 1er BCP et les ER iront tenir les sous-quartiers de l’Abbaye, de Hantay et de SalomĂ© ; la mise en place est difficile sous les feux de l’ennemi, finalement calmĂ©s par les tirs d’artillerie prĂ©cis du 12e RAD. Entre-temps le 29e BCP perd une compagnie envoyĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Vernillat Ă  La BassĂ©e ; il ne lui reste donc plus que la valeur d’une grosse compagnie.
  • Le matin, les Ă©lĂ©ments anglais qui tenaient le canal de La BassĂ©e commencent Ă  se replier sur ordre. Il s’agit donc pour le 1er BCP de porter la dĂ©fense sur le canal mĂŞme. Des troupes sont mises Ă  la disposition du Lt-colonel Troullier : le reliquat du 29e BCP lui est rendu, puis le IIe Bataillon du 131e RI (rĂ©duit Ă  210 hommes qui se placent sur le canal de La Deule face Ă  l’est) et sa CRME (qui renforce le 1er BCP de son artillerie). Ces mouvements seront terminĂ©s le 27 vers 3 heures.
  • Le : bataille de La BassĂ©e. La fusillade commence vers SalomĂ© vers 4h, le long du canal bientĂ´t traversĂ© par des Allemands sur des canots. Vers 7 h 30, les quelques Ă©lĂ©ments survivants du 1er BCP qui tenaient SalomĂ© se replient sur Petit Rivage. Dans le sous-quartier de Hantay, l’attaque commence vers 5 h. Vers 8 h 30, un ordre de repli sur Petit Rivage est exĂ©cutĂ©. Le sous-quartier de l’Abbaye est pilonnĂ© Ă  6 h 30 puis Ă  7 h 30, suivi d’une attaque d’infanterie. Vers 8 h, l’Abbaye est Ă©vacuĂ©e par ses dĂ©fenseurs. A 10h, une ligne de dĂ©fense est rĂ©tablie en arrière du canal sur la voie ferrĂ©e. A 10h30 arrive l’ordre de « tenir sur la voie ferrĂ©e au moins jusqu’au milieu de l’après-midi », une DLM de relève … ne viendra pas ! De 14 h Ă  17 h : pas de vĂ©ritables attaques d’infanterie, mais de nombreux Ă©changes d’artillerie. Après 17h, la valeur d’une demi-compagnie allemande Ă©chappe Ă  l’artillerie grâce Ă  un repli de terrain. Vers 18h15, la dĂ©fense entre l’ennemi et les PC de la Demi-Brigade a Ă©tĂ© anĂ©antie quand arrive l’ordre de repli, Ă  partir de 19h et sans couverture.
  • Commence Ă  nouveau une longue marche pour Ă©viter l’encerclement : du 27 après les combats jusqu’au Ă  4h du matin (cantonnements Ă  Bailleul, puis une Ă©tape de 52 km jusqu’à Bray-Dunes près de Dunkerque).
  • L’opĂ©ration Dynamo est en cours. Les 29 et , la 4e DB doit attendre son tour d’embarquement.
  • Elle embarque le sur deux avisos et la male "Cote d'Argent". Les hommes embarquĂ©s sur avisos passeront cinq jours Ă  Bournemouth et ne seront retrouvĂ©s qu’en Normandie. Ceux sur le « CĂ´te d’Argent » rĂ©embarquent dès le 1er juin Ă  Devonport sur le "El DjezaĂŻr", dĂ©barquent Ă  Cherbourg pour atteindre Lisieux puis Fervaques le vers 12h30, oĂą ils retrouvent un convoi automobile de la 4e DB perdu depuis les Flandres.
  • Les journĂ©es des 4 au sont employĂ©es Ă  la rĂ©organisation des unitĂ©s pour former le 158e RI de marche ; mais le 1er BCP obtient d’être maintenu au sein de ce 158e RI : Le 29e BCP, Ă  l’effectif d’une compagnie, formera la 3e Compagnie du 1er BCP.
  • Du 13 au , les ordres de dĂ©placement se succèdent : le 13 Ă  19h vers Livarot ; le 14 dans la matinĂ©e vers Eraines (Est de Falaise), et Ă  23h sur La Dives en situation dĂ©fensive, le 16 Ă  23h sur La Laize, le 17 matin sur l'Orne, vers 16h sur Flers, puis sur Mortain (2e et 3e Bataillons du 158e RI) et Domfront (1er Bataillon).
  • Le vers 20h30, des Allemands, agitant des drapeaux blancs, sont entrĂ©s en pourparlers : ils demandent le libre passage, certifiant que l’armistice est signĂ©, et qu’il faut donc Ă©viter toute nouvelle effusion de sang. Vers 23h, il est dĂ©cidĂ© d’accepter leur proposition, une entente avec les autoritĂ©s allemandes ayant Ă©tĂ© autorisĂ©e par la Division.
  • Le , le 1er Bataillon exĂ©cute son mouvement vers Domfront entre 1h15 et 16h (l’ordre n’a pu ĂŞtre acheminĂ© au 2e Bataillon Ă  Thury-Harcourt, et le 3e Bataillon a Ă©tĂ© dĂ©sarmĂ© Ă  son passage Ă  Tinchebray). Il croise plusieurs colonnes allemandes, arguant quand nĂ©cessaire de l’accord passĂ© dans la nuit.
  • Le , un officier allemand demande que le 1er Bataillon se reconnaisse prisonnier, sans rĂ©sultat. Les allemands sont dĂ©jĂ  Ă  Cherbourg, Rennes, Le Mans. Le 1er Bataillon est donc encerclĂ©, mais non prisonnier. Les 20 et , celle situation perdure.
  • Le , un gĂ©nĂ©ral allemand se prĂ©sente, le Bataillon est bel et bien prisonnier. Le Lt-colonel Troullier va faire ses adieux Ă  la troupe qui l’acclame de trois hourras ! A 18h40 l’Armistice Ă©tait signĂ©.
  • Le , le 1er Bataillon prisonnier est dirigĂ© sur Couterne. Ses officiers seront emprisonnĂ©s jusqu'au dans l'HĂ´tel du Parc Ă  Bagnoles, puis partiront pour l'Oflag XVIII-A.

1942 Ă  1945

Maintenu dans l'armée d'armistice en garnison à Belley (Ain), le Premier est finalement dissous en .

En , le 1er BCP est reconstituĂ© dans le cadre du Groupe mobile d'Alsace (GMA) Suisse. Il est composĂ© de 2 140 Alsaciens et Mosellans (rĂ©fractaires, dĂ©serteurs de la Wehrmacht ou rĂ©fugiĂ©s), intĂ©grĂ©s au sein des 1er et 4e BCP. Après un mois d'entrainement Ă  Ornans, le 1er BCP participe aux combats de Seppois le Bas le . Le bataillon y soutien le 152e RI face Ă  la contre attaque allemande de la 198. Infanterie Division. Après les combats, les chasseurs sont dirigĂ©s vers Mulhouse.

Le , les réfractaires défilent fièrement dans les rues de la ville. Le bataillon prend ses quartiers à la caserne de Coehorn et participe à des opérations de nettoyage dans la ville jusqu'au . A cette date, les alsaciens sont mis en congé illimité et libérés de leurs obligations militaires. Certains volontaires s'engagent au sein du 31e BCP. Le G.M.A. est dissous.

À partir du , le bataillon est recréé et participe de nouveau aux combats dans la région de Saint- Nazaire jusqu'à l'armistice.

De 1945 Ă  1992

  • 1945 : sĂ©jour en AlgĂ©rie.
  • 1946 : le 1er Bataillon de Chasseurs PortĂ©s s'installe au camp des Loges Ă  Saint-Germain-en-Laye.
  • 1956 : installation Ă  Reims, au quartier Jeanne d'Arc (situĂ© Boulevard Pommery ). Le bataillon devient centre d'instruction du 1er BCP ; sa mission est d'instruire les jeunes recrues pour en faire des soldats qui alimenteront un certain nombre d'unitĂ©s en opĂ©ration en Afrique du Nord.

1er groupe de chasseurs

En 1973, le premier groupe de Chasseurs mécanisé a été chargé de l'expérimentation des véhicules nouveaux du type AMX 10 VTT.

Au début des années quatre-vingt, le 1er Groupe de chasseurs, en garnison à Reims depuis le milieu des années cinquante, totalise environ mille cent hommes : une cinquantaine d'officiers, près de deux cents sous-officiers et environ neuf cents chasseurs.

Le Premier occupe alors trois quartiers :

  • Au quartier Jeanne d'Arc sont installĂ©s l'Ă©tat-major, une compagnie dite « de commandement, d'appui et de services », la CCAS, comprenant l'ensemble des services utiles au corps (services administratifs, techniques, etc.). La section de mortiers lourds (SML) (chef de section :Lieutenant Favreau )(mortiers de 120 mm rayĂ©s BRANDT en expĂ©rimentation)-section aux ordres du Capitaine commandant la CEB (1974/76 :Capitaine Yves LE COZ, adjoint Lieutenant DELCAMPE), pour administration uniquement, et la Compagnie d'Ă©clairage de la 10e Brigade MĂ©canisĂ©e (CEB/10)-dont une section de radar "Rasura"-, sont stationnĂ©es Ă  Mourmelon près du 503e RĂ©giment de chars de combat (RCC)et du 18e rĂ©giment de Dragons. Au quartier Jeanne d'Arc sont aussi installĂ©s deux escadrons de chars AMX-13 Ă  canon de quatre-vingt-dix millimètres organisĂ©s en quatre pelotons de trois chars et un peloton missile SS 11 de quatre chars AMX-13 Ă  canon de soixante-quinze millimètres. Y sont en outre basĂ©s deux compagnies de combat Ă©quipĂ©es d'AMX 10 amphibies, articulĂ©es en quatre sections et une section Milan de quatre groupes de tir (huit pièces).
  • Au quartier Chatellus est installĂ©e la 11e Compagnie spĂ©cialisĂ©e dans l'instruction des jeunes recrues.
  • Au quartier Colbert se trouvent la fanfare du corps et le bureau mobilisation du bataillon dĂ©rivĂ© : le 41e Groupe de chasseurs.

Le , le 1er défile à pied à Paris sur le parcours Bastille République. En 1975, le 1er Groupe de chasseurs mécanisés défile à Paris, Cours de Vincennes.

Doté de véhicules de transport de troupes AMX-10 P, de chars de combat AMX 30 B stationné au quartier Delestraint à Mourmelon le Grand et de véhicules de l'avant blindé, ce régiment d'infanterie mécanisée appartenait dans les années 1990 à la 10e division blindée et prenait place dans le 1er corps d'armée de l'armée française. Il totalisait environ mille deux cents hommes.

Dissolution en 1992 ; recréation en 2016

En 1992, le 1er Groupe de Chasseurs, dernier régiment de l'Armée de terre déployé dans la garnison de Reims, est dissous.

Le , le Centre d'entrainement au combat (CENTAC), anciennement dépositaire des traditions du 5e régiment de dragons, reprend celles du 1er bataillon de chasseurs[12]. Il reprend ensuite l'appellation de 1er Bataillon de Chasseurs à Pied le 1er janvier 2019.

Personnages célèbres ayant servi au 1er BCP

Fanion

fourragère aux couleurs du ruban de la médaille militaire.

Le fanion du 1er Groupe de chasseurs, décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations à l'ordre de l'armée obtenues durant la Première Guerre mondiale. Porte la fourragère aux couleurs de la médaille militaire (attribuée le ). Y sont épinglées les médailles commémoratives de plusieurs campagnes (campagne de Crimée, campagne du Mexique, guerre franco-prussienne de 1870), décorations retirés par la suite à sa recréation en 2016. Le fanion du 1er était gardé par le 16e BC situé à Bitche en Moselle, jusqu'à la recréation, le , date à laquelle le fanion a été remis au lieutenant-colonel Benquet par les mains du lieutenant-colonel Branche, chef de corps à la dissolution en 1992.

Notes et références

  1. Alors lieutenant-colonel, est blessé lors d'un bombardement le à Ablain-Saint-Nazaire
  2. Décret du 27 juillet 1994 portant réintégration, admission par anticipation dans la 2e section, promotion et nomination dans la 1re section, mise en position de service détaché et affectation d'officiers généraux (lire en ligne)
  3. Décret du 6 juillet 2000 portant réintégration dans les cadres, réintégration dans les cadres et mise en service détaché, admission dans la 2e section par anticipation et sur demande, élévation aux rang et appellation de général d'armée, élévation aux rang et appellation de général de corps aérien, promotion et nomination dans la 1re et la 2e section et affectation d'officiers généraux (lire en ligne)
  4. Collectivité décorées de la Légion d’honneur, 1er bataillon de chasseurs à pied - Ordre de la Légion d’honneur, France-Phaleristique.com
  5. Ancien emblème du 4e bataillon du 1er Régiment de Basse Alsace No 132
  6. Combat de Saint-Blaise-la-Roche également appelé bataille de Saint-Blaise-la-Roche
  7. Le combat de Saint Blaise
  8. Le Miroir : entièrement illustré par la photographie du 30 août 1914, page 7
  9. Journal de Marches et Opération du 1er BCP, Service Historique de l'Armée de Terre.
  10. « divisions françaises en 1940 », sur www.atf40.fr (consulté le )
  11. Journal du Capitaine Strauss, EM de la 4e DB
  12. « Le CENTAC devient CENTAC - 1er bataillon de chasseurs », sur Fédération Nationale des Amicales de Chasseurs,

Voir aussi

Bibliographie

  • Historique du premier groupe de chasseurs 1837-1983, Reims, 1983.
  • Yvick Herniou & Éric Labayle, RĂ©pertoire des corps de troupe de l'armĂ©e française pendant la grande guerre, Tome 2, Chasseurs Ă  pied, alpins et cyclistes, UnitĂ©s d'active de rĂ©serve et de territoriale, Éditions Claude Bonnaud, Château-Thierry, 2007, 446 p., brochĂ© 14x24 (ISBN 978-2-9519001-2-7)
  • Revue historique de l'armĂ©e française, NumĂ©ro spĂ©cial no 2, Les Chasseurs Ă  pied, Paris, 1966, 196 p.
  • Annuaire de l'Ă©tat militaire de France pour l'annĂ©e 1845 chez Vve LEVRAULT
  • Bataillons de Chasseurs Yvick Herniou et Jean Claude Sanchez chez ETAI
  • Historique du 1er bataillon de chasseurs Ă  pied, 1914-1918, Wissembourg, Ackermann, , 72 p., lire en ligne sur Gallica.

Articles connexes

Liens externes

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