Brouvelieures
Brouvelieures ([bʁuvəljœʁ], , en patois vosgien de la montagne [bʁuvlyːʁ]) est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est, au bord de la rivière la Mortagne.
Brouvelieures | |
L'église Sainte-Croix. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Vosges |
Arrondissement | Épinal |
Intercommunalité | Communauté de communes Bruyères - Vallons des Vosges |
Maire Mandat |
Anne-Marie de Sousa 2020-2026 |
Code postal | 88600 |
Code commune | 88076 |
Démographie | |
Gentilé | Brouvillois(es) |
Population municipale |
427 hab. (2020 ) |
Densité | 58 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 17″ nord, 6° 43′ 59″ est |
Altitude | 392 m Min. 347 m Max. 545 m |
Superficie | 7,36 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bruyères (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Bruyères |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont appelés les Brouvillois[1].
Géographie
Localisation
La commune est située sur la Mortagne, affluent gauche de la Meurthe, à 392 m d'altitude. Elle est distante de 16 km de Rambervillers, de 22 km de Saint-Dié-des-Vosges par le col du Haut Jacques et de 28 km d'Épinal. Les localités les plus proches (moins de 5 km) sont Domfaing, Vervezelle, Bruyères, Champ-le-Duc, Mortagne et Belmont-sur-Buttant.
L'ancienne gare de la ligne de Mont-sur-Meurthe à Bruyères existe toujours , mais la localité n'est plus desservie par la SNCF.
Situé dans un secteur fortement boisé, Brouvelieures est le moins peuplé des chefs-lieux de canton vosgiens.
Communes limitrophes
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Mortagne, le ruisseau du Menil, la Basse de Fondrupt et le ruisseau de Maxeme[2] - [Carte 1].
La Mortagne, d'une longueur totale de 74,6 km, prend sa source dans la commune de Saint-Léonard et se jette dans la Meurthe à Mont-sur-Meurthe, après avoir traversé 26 communes[3].
Urbanisme
Typologie
(carte postale Adolphe Weick).
Brouvelieures est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [4] - [5] - [6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bruyères, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[7] - [8].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (83,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (83,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (83,1 %), prairies (8,5 %), zones urbanisées (5,4 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
Toponymie
Brouvelieures apparaît dans les archives sous la forme graphique Brouveruelles (1265), Bruerieulle, Brouvillers (XVe siècle). Il est difficile d'expliquer la parenté évidente du toponyme avec celui de la commune voisine Bruyères ou de Bellieuvre, lieu-dit de la commanderie : les trois sont apparentés au latin médiéval brugariae, contrée ou paysage de landes à éricacées, en particulier à bruyères. Notez qu'en armoricain ou breton du XVe siècle, le terme brug désignait la lande ou le pays, l'étendue vaste de lande.
L'évolution du toponyme gallo-romain sous diverses formes peut donner en ancien français Bruères, Brouères, Blouire, Belouires, Bière, Berrioure, Bérouère. L'évolution vers Brouvelieures est influencée par une forme à la fois diminutive et pluriel, Brugariallae ou Brouwariallae, soit les petites "landes". Bellieuvre semble provenir d'une forme diminutive simple, soit la petite lande.
Cette description paysagère n'est valable strictement qu'à l'époque gallo-romaine. Les archéologues suspectent l'importance antique de Brouvelieures par rapport à Bruyères. L'implantation de petits domaines agricoles a réduit ou segmenté les terres de landes utilisés par les éleveurs. D'où l'emploi de la forme diminutive pour décrire le paysage à Brouvelieures. Notez que l'hypothèse toponymique n'exclut pas l'existence possible de domaine, et notamment d'un légendaire beronis villa.
Histoire
- En 1870 eut lieu un affrontement entre mobiles francs-tireurs français et troupes régulières allemandes.
- Théâtre de combats lors de la Seconde Guerre mondiale, notamment pendant la bataille de Bruyères, la ville a reçu la Croix de Guerre 39-45 le 11 novembre 1948.
Les Templiers et les Hospitaliers
L'histoire de Brouvelieures est marquée par la présence d'une commanderie templière[11] puis commanderie hospitalière des Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, peut être située au nord sur le territoire de Fremifontaine[12]. Les pouillés du diocèse de Toul mentionnant la Commanderie de Bellieuvre et un bas-relief aujourd'hui disparu aurait été trouvé dans la forêt de Fremifontaine[11].
Politique et administration
Finances locales
En 2015, les finances communales était constituées ainsi[13] :
- total des produits de fonctionnement : 439 000 €, soit 877 € par habitant ;
- total des charges de fonctionnement : 308 000 €, soit 615 € par habitant ;
- total des ressources d’investissement : 445 000 €, soit 891 € par habitant ;
- total des emplois d’investissement : 829 000 €, soit 1 658 € par habitant ;
- endettement : 346 000 €, soit 692 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
- taxe d'habitation : 18,04 % ;
- taxe foncière sur le bâti : 9,33 % ;
- taxe foncière sur les propriétés non bâties : 19,36 % ;
- taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 38,75 % ;
- cotisation foncière des entreprises : 19,19 %.
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].
En 2020, la commune comptait 427 habitants[Note 3], en diminution de 6,15 % par rapport à 2014 (Vosges : −2,99 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Sainte-Croix
- Elle a été reconstruite entre 1786 et 1790, elle était annexe de Grandvillers. Elle abrite un maître-autel sculpté en chêne doré du XVIIIe siècle (classé au titre objet le [18]), une huile sur bois (Adoration des Bergers) de 1628, attribuée à Claude Bassot et classée au titre objet[19], un grand tableau du XVIIe siècle, armorié aux armes de Lorraine et d'Apremont, représentant l'Adoration des Rois mages et un tableau représentant le Christ (don de Napoléon III). L'orgue neuf d'Henry Didier a été construit en 1898[20].
- Croix de l'ancien cimetière de Brouvelieures
- Cette croix en fer forgé du XVIIIe siècle, de style Louis XV, fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [21].
- Château de la Forge et usine métallurgique dite Forge de la Mortagne
- Ils furent construits vers 1880[22].
Héraldique, logotype et devise
Blasonnement :
D'azur à la croix de Lorraine d'or accostée des lettres B et V de même avec en pointe le sceau d'or du Temple au chef cousu de gueules à la croix d'or.
Commentaires : L'histoire de Brouvelieures est fidèlement représentée par son blason : le B et le V sont les initiales de son nom latin, Beronis Villa, et la croix de Lorraine traduit son appartenance au duché. Les Templiers avaient une maison à Brouvelieures et la croix du chef indique que la paroisse est sous l'invocation de l'Exaltation de la Sainte Croix[23]. |
Voir aussi
Bibliographie
- « Liste des notices pour la commune de Brouvelieures », base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Liste des notices pour la commune de Brouvelieures », base Palissy, ministère français de la Culture.
- INSEE, « Chiffres clés publiés par l'institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Dossier complet », sur insee.fr (consulté le ).
- INPN, « Inventaire du patrimoine naturel de la commune », sur inpn.mnhn.fr (consulté le ).
Articles connexes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Brouvelieures » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- Brouvelieures et ses habitants les Brouvillois, Brouvilloises
- « Fiche communale de Brouvelieures », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le )
- Sandre, « la Mortagne »
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bruyères », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Congrès archéologique de France, treizième session sur Google Livres, Auguste Digot (Société française d'archéologie), 1846, pages 264-265.
- « Ruines des templiers », notice no IA88001247, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les comptes de la commune » [archive du ], sur alize2.finances.gouv.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « autel (maître-autel) », notice no PM88000079, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « tableau : la Nativité », notice no PM88000078, base Palissy, ministère français de la Culture.
- Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X)Présentation de l'orgue de la commune : pages 138 à 140.
- « Croix de cimetière », notice no PA00107097, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Usine métallurgique dite Forge de la Mortagne », notice no IA88000314, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Union des Cercles généalogiques lorrains