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Emprunt (finance)

Un emprunt est une dette financiĂšre Ă  long terme, alors que les dettes Ă  moyen et court terme sont habituellement appelĂ©es « crĂ©dits ». Un emprunt est une dette rĂ©sultant de l'octroi de prĂȘts remboursables Ă  terme (fonds versĂ©s en vertu de dispositions contractuelles Ă  l'exception des concours bancaires courants) qui participent, concurremment avec les capitaux propres, Ă  la couverture des besoins de financement durable de l'entreprise.

Typologie et enjeux

Typologie

Il est possible de distinguer deux types d'emprunt :

  • un emprunt indivis est un emprunt effectuĂ© auprĂšs d'un unique prĂȘteur (gĂ©nĂ©ralement un Ă©tablissement financier). Il s'oppose ainsi Ă  l'emprunt obligataire[1] ;
  • un emprunt obligataire est un emprunt qui naĂźt de l'Ă©mission d'obligations qui sont rĂ©parties entre de nombreux prĂȘteurs. C'est donc un emprunt rĂ©servĂ© aux entreprises importantes qui peuvent rassurer les investisseurs.

Le terme d'emprunt est antonyme de prĂȘt pour celui qui fournit l'argent. Pour le prĂȘteur, c'est une crĂ©ance (un crĂ©dit), pour l'emprunteur, c'est une dette.

Enjeux

L'emprunt permet le financement en préservant le droit de propriété de « l'acquéreur-emprunteur » sous couvert néanmoins d'éventuelles conditions de garanties. L'emprunt permet de donner une facilité de paiement aux ménages et financer l'investissement des entreprises privées.

Il existe toujours une capacitĂ© d'endettement maximale, qui dĂ©pend surtout du revenu, de la structure juridique, des garanties offertes mais aussi pour l'entreprise de la taille, de la rentabilitĂ©, du montant des capitaux propres. L'emprunteur souhaitant emprunter un maximum doit nĂ©anmoins s'efforcer de minimiser les risques gĂ©nĂ©rĂ©s par cet emprunt, aussi bien pour lui-mĂȘme que pour la collectivitĂ©. Parce qu'un emprunteur n'est pas nĂ©cessairement rationnel, et que les crĂ©anciers peuvent pousser Ă  emprunter plus qu'il n'est soutenable, en fonction des pays, la loi limite le taux d'endettement maximum. Si un fort taux d'endettement peut est susceptible d'amener une forte rentabilitĂ© du point de vue du crĂ©ancier (plus d'intĂ©rĂȘts reversĂ©s, voir subprime), il se pose tout de mĂȘme un sĂ©rieux problĂšme de confiance liĂ© Ă  la capacitĂ© rĂ©elle des emprunteurs Ă  rembourser leurs dettes. Limiter le taux d'endettement maximal permet de limiter les situations de surendettement gĂ©nĂ©rant une perte de confiance du marchĂ© et une augmentation du risque collectif.

Au niveau de la stratĂ©gie d'entreprise, l'emprunt reprĂ©sente une dĂ©pendance vis-Ă -vis de son environnement extĂ©rieur qu'elle s'efforcera de diminuer. A contrario, certaines activitĂ©s, notamment immobiliĂšre, peuvent avoir intĂ©rĂȘt Ă  recourir Ă  l'endettement.

Caractéristiques des emprunts indivis

Un emprunt indivis est un emprunt effectuĂ© auprĂšs d'un unique prĂȘteur. Le remboursement suit des modalitĂ©s d'amortissement et de paiement d'intĂ©rĂȘt stipulĂ©es dans le contrat (voir plan de remboursement). Le remboursement de l'emprunt recouvre deux sommes diffĂ©rentes :

  • l'amortissement est le remboursement du capital empruntĂ©, sans prendre en compte les intĂ©rĂȘts (la rĂ©munĂ©ration du prĂȘteur) ;
  • l'intĂ©rĂȘt est la rĂ©munĂ©ration pour le prĂȘteur.

Toutefois, le terme d’amortissement peut Ă©galement dĂ©signer, selon le contexte, le remboursement du prĂȘt dans sa globalitĂ© (capital + intĂ©rĂȘts).

La façon dont ces deux sommes vont ĂȘtre remboursĂ©es est conditionnĂ©e par le plan de remboursement :

  • l'amortissement in fine consiste Ă  rembourser capital et intĂ©rĂȘts en une seule fois, Ă  Ă©chĂ©ance du prĂȘt ;
  • l'amortissement par annuitĂ©s, qui peut ĂȘtre Ă  amortissement constant ou Ă  annuitĂ©s constantes (voir dĂ©tails ci-aprĂšs).

L'annuitĂ© est la somme dĂ©caissĂ©e par pĂ©riode conventionnelle pour le remboursement du capital et le paiement de la charge d'intĂ©rĂȘt. Le terme d'annuitĂ© ne prĂ©juge pas de la durĂ©e de la pĂ©riode choisie. Classiquement, on emploie le terme de mensualitĂ© lorsque les paiements ont lieu chaque mois ; trimestrialitĂ© ou semestrialitĂ© sont peu usitĂ©s et annuitĂ© devient le terme gĂ©nĂ©rique, mĂȘme pour des trimestres.

AnnuitĂ© = amortissement du capital Ă  la fin de la pĂ©riode + intĂ©rĂȘts dĂ» pour la pĂ©riode.

Calcul de l'intĂ©rĂȘt

Habituellement, l'intĂ©rĂȘt dĂ» pour une pĂ©riode est calculĂ© comme le produit du taux par pĂ©riode et du capital restant dĂ» au dĂ©but de la pĂ©riode : on parle d'intĂ©rĂȘt « Ă  terme Ă©chu ». Cependant, certaines cultures privilĂ©gient un intĂ©rĂȘt calculĂ© sur la base du capital restant dĂ» Ă  la fin de la pĂ©riode considĂ©rĂ©e : ceci est dĂ©signĂ© comme intĂ©rĂȘt « Ă  terme Ă  Ă©choir. » Les formules dĂ©crites dans la suite de cet article, qui utilisent la convention « Ă  terme Ă©chu », doivent ĂȘtre alors lĂ©gĂšrement modifiĂ©es.

Types de remboursement indivis

Il y a trois formules : remboursement in fine, amortissement constant (mĂȘme portion de capital remboursĂ©e chaque annĂ©e) ou annuitĂ© constante (mĂȘme annuitĂ© chaque annĂ©e).

L'emprunt in fine

L'intĂ©rĂȘt est Ă©chu Ă  la fin de chaque pĂ©riode. Il est proportionnel Ă  la dette, et il est fonction de la durĂ©e (bien souvent, il y sera proportionnel). Si Ă  cette date intervient un paiement (Ă©chĂ©ance) supĂ©rieur Ă  l'intĂ©rĂȘt, le capital (dette) s'amortit de la diffĂ©rence ; il augmente de cette diffĂ©rence si le paiement est infĂ©rieur Ă  l'intĂ©rĂȘt.

AlgĂ©briquement : Montant dĂ» Ă  l'Ă©chĂ©ance = IntĂ©rĂȘt (+/- Amortissement si nĂ©cessaire)

Nouveau Capital = Ancien capital (+/- Amortissement si nécessaire)

Valeur actualisĂ©e du capital = Ancien capital + IntĂ©rĂȘt (+/- Amortissement si nĂ©cessaire qui reprĂ©sente l'influence de l'actualisation choisie par les apporteurs de capitaux).

Cette Ă©quation peut-ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme le fondement moderne de tout raisonnement actuariel. De proche en proche, on arrive ainsi Ă  l'Ă©galitĂ© des flux actualisĂ©s entrants et sortants lorsque le prĂȘt est remboursĂ©. Elle permet de reconstruire toutes les formules financiĂšres, obligataires, etc.

Les intĂ©rĂȘts diminuent avec le temps et les amortissements, et ils peuvent ĂȘtre dĂ©ductibles fiscalement, ce qui allĂšge plus fortement le poids rĂ©el des premiĂšres annĂ©es de remboursement. Par exemple, il en est ainsi d'un investissement immobilier dans le cadre de la loi de Robien et gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  tout emprunt immobilier contractĂ© avant mai 2007[2].

L'emprunt indivis Ă  amortissement constant

L'amortissement chaque annĂ©e est constant. Cet emprunt simple Ă  calculer peut avoir un intĂ©rĂȘt fiscal ou de trĂ©sorerie, mais reste marginal par rapport Ă  l'annuitĂ© constante[3].

Pour une somme empruntée pendant années aux taux et remboursée annuellement, l'amortissement , constant, est naturellement :

Les intĂ©rĂȘts pour l'annĂ©e (on commence avec l'annĂ©e 1) valent ainsi :

Et l'annuité se déterminent par la formule :

Chaque annĂ©e, les intĂ©rĂȘts dĂ©croissent comme une suite arithmĂ©tique de raison et de premier terme .

Les annuitĂ©s dĂ©croissent aussi comme une suite arithmĂ©tique de mĂȘme raison mais de premier terme .

N.B. : Il est sous-entendu ici que la durée de l'année, ou de la période si celle-ci est le mois, le trimestre, le semestre
, est conventionnellement constante, sans tenir compte des fluctuations du calendrier. Tous ces calculs sont alors approximatifs par rapport aux durées réelles.

Certains logiciels permettent notamment d'obtenir des crédits directement imputables dans les normes IAS/IFRS.

L'emprunt indivis à annuité constante

Cet emprunt est trÚs courant pour les ménages et entreprises. Il est plus facile de valoriser le niveau de risque subi par l'établissement financier lorsque la somme payée par l'emprunteur est constante.

Dans ce cas, on calcule le montant d'une annuitĂ© en fonction du capital prĂȘtĂ© , du taux d'intĂ©rĂȘt , de la pĂ©riodicitĂ© (nombre de paiements annuels) et de la maturitĂ© rĂ©siduelle en annĂ©e , grĂące Ă  la formule suivante :

Cette formule s'obtient en calculant la valeur actuelle d'une rente temporaire de flux constant. En effet, on a les relations suivantes pour toute période :

oĂč :

  • reprĂ©sente le capital restant Ă  rembourser aprĂšs le paiement de l'annuitĂ© ;
  • est la part d'amortissement de la annuitĂ© ;
  • est la part des intĂ©rĂȘts de la annuitĂ©.

Alors, on remarque que la suite est une suite géométrique de raison et de premier terme . En effet :

Donc nous pouvons en déduire l'amortissement en capital tel que :

De plus, grùce à la relation qui lie le capital emprunté et la somme des termes de la suite géométrique , on a :

D'oĂč :

Comptabilisation des emprunts indivis

Pour les entreprises (hormis les établissements de crédit) l'emprunt est un passif à enregistrer au crédit en contrepartie d'un apport en banque.

Selon les normes internationales les emprunts peuvent ĂȘtre des passifs non courants (c'est-Ă -dire non liĂ©s au cycle normal d'exploitation ou dont l'Ă©chĂ©ance excĂšde 12 mois) ou courants en fonction de leurs durĂ©es.

Intitulé de compteDébitCrédit
Banque ...
Commission bancaire (charge) ...
Emprunt indivis ...

À l'Ă©chĂ©ance un intĂ©rĂȘt est Ă  constater.

Intitulé de compteDébitCrédit
Charge d'intĂ©rĂȘt d'emprunt ...
Banque ...

En France (contrairement aux normes internationales), la commission bancaire peut ĂȘtre reprise dans un compte de rĂ©gularisation et de transfert puis rĂ©partie sur une durĂ©e au maximum de l'emprunt.

À la clĂŽture de l'exercice, un intĂ©rĂȘt couru est constatĂ© pour reprĂ©senter l'appauvrissement latent de l'intĂ©rĂȘt Ă  payer Ă  la prochaine Ă©chĂ©ance.

Garanties des emprunts indivis

Le financier peut demander Ă  l'emprunteur des garanties de divers ordres. Ainsi, en cas de non remboursement du prĂȘt par l'emprunteur, les banques disposeront de solutions rendant plus aisĂ©e la rĂ©cupĂ©ration des fonds qu'elles ont avancĂ©s.

En premier lieu, le prĂȘteur s'assurera de la solvabilitĂ© de l'emprunteur via une garantie de flux, qui correspond le plus souvent en la quantitĂ© (montant) et la qualitĂ© (type de contrat de travail, anciennetĂ© de l'entreprise, etc.) de ses revenus. Vient ensuite la garantie de stock, qui peuvent prendre diverses formes comme le cautionnement, le gage, le nantissement, l'hypothĂšque, le privilĂšge de prĂȘtreur de denier, etc.

Les garanties sont alors « personnelles » comme le cautionnement ou « réelles », c'est-à-dire liées sur une valeur comme une hypothÚque sur un immeuble, des obligations, des warrants ou des créances (escompte). (personnelles telles que caution ou réelles telles que nantissement, gage ou hypothÚque en fonction de la nature du bien).

Caractéristiques des emprunts obligataires

Les emprunts obligataires sont des emprunts qui naissent de l'Ă©mission d'obligations qui sont rĂ©parties entre de nombreux prĂȘteurs. Ce sont donc des emprunts rĂ©servĂ©s aux entreprises importantes car la confiance dans l'entreprise Ă©mettrice est fondamentale.

  • L'amortissement est le remboursement du capital sans prendre en compte les charges d'intĂ©rĂȘt. Il reprĂ©sente le nombre d'obligations amorties de la pĂ©riode (N) par la valeur nominale de l'obligation (C).
  • L'intĂ©rĂȘt est la dette obligataire restant Ă  payer en dĂ©but de pĂ©riode par le taux d'intĂ©rĂȘt.
  • L'annuitĂ© (ou la mensualitĂ©, trimestrialitĂ©, etc.) est la somme dĂ©caissĂ©e pĂ©riodiquement pour le remboursement et la charge d'intĂ©rĂȘt.
AnnuitĂ© = amortissement des obligations+ intĂ©rĂȘts

Modalités de remboursement

Nous retrouvons les trois formules : remboursement in fine, amortissement constant (mĂȘme portion de capital remboursĂ©e chaque annĂ©e) ou annuitĂ© constante (mĂȘme annuitĂ© chaque annĂ©e).

Le crédit in fine

L'intĂ©rĂȘt se rĂšgle avec les premiĂšres annuitĂ©s constantes.

Le capital est remboursĂ© soit en une fois aprĂšs le paiement des intĂ©rĂȘts, soit avec les annuitĂ©s suivantes.

L'emprunt obligataire Ă  amortissements constants

L'amortissement chaque annĂ©e est constant. Les formules expliquĂ©es dans la section amortissement constant indivis peuvent ĂȘtre appliquĂ©es avec certaines particularitĂ©s.

L'amortissement pĂ©riodique Am de l'emprunt est dĂ©terminĂ© par la formule (mĂȘmes symboles) :

Deux particularitĂ©s doivent ĂȘtre notĂ©es pour ce type d'amortissement, souvent dĂ©nommĂ© par sĂ©ries Ă©gales :

  • il est trĂšs frĂ©quent que l'amortissement par sĂ©ries Ă©gales ne dĂ©bute qu'aprĂšs un diffĂ©rĂ© de quelques annĂ©es, souvent un tiers de la durĂ©e globale de l'emprunt ;
  • par ailleurs, pour assurer l'Ă©galitĂ© des porteurs d'obligations, le choix des titres Ă  amortir pour une pĂ©riode donnĂ©e fait l'objet d'un tirage au sort. Ainsi, Ă  la date de souscription, l'espĂ©rance mathĂ©matique de la valeur actuelle de chaque titre est identique.

L'emprunt obligataire à annuités quasi constantes

Les formules expliquĂ©es dans la section annuitĂ©s constantes indivis peuvent ĂȘtre appliquĂ©es avec certaines particularitĂ©s. Le nominal de chaque titre Ă  amortir Ă©tant fixe, par exemple 1 000 €, le calcul du montant Ă  amortir par pĂ©riode n'est qu'approximatif ; mais, pour une Ă©mission comprenant un grand nombre de titres, cette approximation est nĂ©gligeable.

L'amortissement de la période 1 :

Avec N nombre d'obligations à un moment donné.

Comptabilisation des emprunts obligataires

L'emprunt obligataire a comme caractéristique importante d'imposer parfois une prime de remboursement (différence entre le prix de remboursement et le prix d'émission) en plus de la constatation de l'emprunt.

Il est normalement nécessaire de constater deux écritures différentes à la date de souscription et à la date de libération, ce qui sépare la constatation de la prime de remboursement et la constatation des commissions. Pour simplifier nous enregistrerons comme suit :

Intitulé de compteDébitCrédit
Banque ...
Commission bancaire (charge) ...
Prime de remboursement ...
Emprunt obligataire ...

À l'Ă©chĂ©ance un intĂ©rĂȘt est Ă  constater comme pour les emprunts indivis.

En France (contrairement aux normes internationales), La commission bancaire peut ĂȘtre reprise dans un compte de rĂ©gularisation et de transfert puis rĂ©partie sur une durĂ©e au maximum de l'emprunt.

À la clĂŽture de l'exercice, un intĂ©rĂȘt couru est constatĂ© pour reprĂ©senter l'appauvrissement latent de l'intĂ©rĂȘt Ă  payer Ă  la prochaine Ă©chĂ©ance.

À la clĂŽture de l'exercice, la prime de remboursement doit ĂȘtre amortie et inscrite en charge.

La convertibilité, remboursement et bons des emprunts obligataires

Les emprunts obligataires peuvent ĂȘtre assortis de clause permettant la conversion ou le remboursement en d'autres actions ou obligations (OCO, OCA, ORA). Les obligations convertibles doivent ĂȘtre prĂ©vues Ă  l'origine du contrat. Elles sont fixĂ©es par l'assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale extraordinaire. La possibilitĂ© de non conversion doit ĂȘtre prĂ©vue (sauf dans le cas des obligations remboursables en action). En cas de soulte, elles doivent ĂȘtre vĂ©rifiĂ©es par le commissaire aux comptes.

Il existe des emprunts Ă  fenĂȘtres Ă  taux fixe, dont les pĂ©riodes ont des options de sorties. Les pĂ©nalitĂ©s de sorties sont dĂ©gressives.

Des bons de souscription peuvent ĂȘtre attachĂ©s aux emprunts obligataires afin qu'ils permettent cet exercice avant pĂ©remption du droit de souscription de l'action ou de l'obligation attachĂ©e.

Abus dans le crédit

Les prĂȘts prĂ©dateurs sont une forme d'abus dans l'octroi de prĂȘts. Il s'agit gĂ©nĂ©ralement d'accorder un prĂȘt afin de mettre l'emprunteur dans une position oĂč l'on peut obtenir un avantage sur lui ; les prĂȘts hypothĂ©caires Ă  risque[4] et les prĂȘts sur salaire sont deux exemples, oĂč le prĂȘteur n'est pas autorisĂ© ou rĂ©glementĂ©, le prĂȘteur pourrait ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un usurier.

L'usure est une autre forme d'abus, oĂč le prĂȘteur facture des intĂ©rĂȘts excessifs. Dans diffĂ©rentes pĂ©riodes et cultures, le taux d'intĂ©rĂȘt acceptable a variĂ©, allant d'aucun intĂ©rĂȘt Ă  des taux d'intĂ©rĂȘt illimitĂ©s. Les sociĂ©tĂ©s de cartes de crĂ©dit de certains pays ont Ă©tĂ© accusĂ©es par des organisations de consommateurs de prĂȘter Ă  des taux d'intĂ©rĂȘt usuraires et de gagner de l'argent grĂące Ă  des « frais supplĂ©mentaires » frivoles[5].

Analyse financiĂšre : critĂšres d'endettement des entreprises

L'emprunt crée un niveau de dépendance vis-à-vis de l'environnement extérieur. L'analyse financiÚre de la finance d'entreprise permet de réaliser un certain nombre de comparaisons. Exemples d'indicateurs liés aux emprunts :

  • la capacitĂ© d'endettement : les gains de l'emprunteur influencent sa capacitĂ© d'endettement (pour les entreprises l'EBE peut ĂȘtre le montant de l'annuitĂ© maximale Ă  payer) ;
  • le ratio de structure financiĂšre.
Pour juger de l'endettement d'une société, les banques se basent souvent sur le ratio Dettes/Capitaux propres (D/CP) de l'entreprise. Le niveau acceptable de D/CP d'une entreprise varie en fonction de la rentabilité de son activité.
Pour illustrer, un ratio de 1 sera jugé important dans un secteur d'activité peu rentable mais faible dans un secteur d'activité trÚs rentable. En effet, la rentabilité du secteur d'activité agit directement sur la capacité de l'entreprise à rembourser sa dette. Il ne faut pas perdre de vue que le niveau de dette de l'entreprise influence directement le niveau de charges financiÚres qu'elle supporte ;
  • le ratio d'autonomie financiĂšre ;
  • le taux de couverture de la dette, souvent mieux connu par l'anglicisme DSCR, qui exprime le ratio entre la marge dĂ©gagĂ©e par un projet et les annuitĂ©s Ă  verser au titre de l'endettement.

Notes et références

  1. IstaOfppt, « Chapitre : Les emprunts indivis », sur Ista Ofppt (consulté le )
  2. http://doc.impots.gouv.fr/aida2012/brochures_ir2012/lienBrochure.html?ud_050.html.
  3. Jack Guttentag, « The Math Behind Your Home Loan », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  4. « Predators try to steal home », sur money.cnn.com, [CNN], (consulté le )
  5. « Credit cardholders pay Rs 6,000 cr 'extra' », The Financial Express (India),‎ (lire en ligne [archive du ])

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Finance, Z.Bodie R.Merton C. Thibierge, Pearson education, 2e Ă©dition 2007
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