Saint-Blaise-la-Roche
Saint-Blaise-la-Roche est une commune française située dans la circonscription administrative du Bas-Rhin et, depuis le , dans le territoire de la Collectivité européenne d'Alsace, en région Grand Est.
Saint-Blaise-la-Roche | |
Le village en fin d'après-midi. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
RĂ©gion | Grand Est |
Collectivité territoriale | Collectivité européenne d'Alsace |
Circonscription départementale | Bas-Rhin |
Arrondissement | Molsheim |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Vallée de la Bruche |
Maire Mandat |
GĂ©rard Desaga 2020-2026 |
Code postal | 67420 |
Code commune | 67424 |
DĂ©mographie | |
Gentilé | Saint-Blaisien(ne)s |
Population municipale |
250 hab. (2020 ) |
Densité | 105 hab./km2 |
GĂ©ographie | |
Coordonnées | 48° 24′ 17″ nord, 7° 09′ 45″ est |
Altitude | Min. 404 m Max. 661 m |
Superficie | 2,39 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Strasbourg (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
DĂ©partementales | Canton de Mutzig |
Législatives | Sixième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | saintblaiselaroche. valleedelabruche.fr |
Cette commune se trouve dans la région historique et culturelle d'Alsace.
GĂ©ographie
Localisation
Altitude : 435 m.
Le village est situé dans la haute vallée de la Bruche à la jonction des rivières Bruche et de la Climontaine à 50 km de Strasbourg.
Communes limitrophes
Urbanisme
Typologie
Saint-Blaise-la-Roche est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 268 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (62,1 %), prairies (14,6 %), zones agricoles hétérogènes (13,6 %), zones urbanisées (9,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Le nom médiéval attribué par les fonctionnaires des différents seigneurs ne paraît pas s’inspirer de la tradition orale. Cité le plus souvent dans les textes de langue germanique sous les formes Hiltbestgerute en 1371, Hiltewösgerute en 1413, et Helmsgereuth au XVIIe s, on trouve déjà Saint Blaise en 1621 dans les textes de langue française. Le nom actuel est selon toute vraisemblance issu de celui du patron de l’église du lieu San Blasy en 1489. En dialecte lorrain, le nom se prononce Saint Biè’r. En allemand : Sankt Blasius.
Histoire
Le village apparaît dans les textes en 1284 sous le nom de Hiltwinsgerüte en allemand et de S. Blasius ad rupem. Il s’agit d’un alleu appartenant à la famille d’Andlau. Eberhart d'Andlau le cède en 1371 (avec l’annexe de Blancherupt) à Dietrich de Rathsamhausen zum Stein pour 150 pfund pfennig, monnaie de Strasbourg, qui l’incorpore à la seigneurie du Ban de la Roche. Un découpage paroissial attribua à Saint-Blaise, chef-lieu de paroisse, les habitats situés sur la rive gauche de la rivière Chirgoutte, Bellefosse et une partie de Fouday, en plus de Blancherupt. Un prêtre, attesté en 1489, y résidait en permanence. Les deux villages sont ensuite cédés en fief à l'évêché de Strasbourg en 1507, les Rathsamhausen restant propriétaires féodaux.
Les Rathsamhausen édifient vers 1570 un château résidentiel (Schloss). En 1578, le village totalise 36 feux, c'est le plus peuplé de la seigneurie du Ban de la Roche dont il fait partie jusqu'en 1584. À cette date, le Ban de la Roche est vendu au comte Georg Hans de Veldenz, seigneur de La Petite Pierre (Lutzelstein). Saint Blaise et Blancherupt, qui ne sont pas territoire impérial, sont écartés de la vente. En 1753, on pouvait encore voir dans l'ancienne église (remplacée par une nouvelle en 1849) des fresques représentant des nobles de Bollweiler avec les millésimes 1617 et 1618. Une pierre tombale de la famille d'Andlau s'y trouvait également.
Les deux villages sont vendus par Samson de Rathsamhausen zum Stein le pour 150 pfund pfennig, monnaie de Strasbourg, à Rodolphe de Bollweiler, avec le consentement du cardinal Charles de Lorraine, évêque de Strasbourg. Rodolphe de B. en investit Nicolas de Weilersberg après 1621, puis le comte Hans Ernst de Fugger. Il parvient finalement par héritage à Georg Friedrich d’Andlau dont la famille le conserve jusqu’à la Révolution. La guerre de Trente Ans (1618-1648) ruine le village et le château, lequel ne sera plus reconstruit (château disparu).
La commune porta, au cours de la période révolutionnaire de la Convention nationale (1792-1795), le nom de La Roche-Blaise[8].
Intégré au département des Vosges, il revient alors à l’Empire allemand de Guillaume II en 1871, avant d'être définitivement rattaché au Bas-Rhin en 1919 par le traité de Versailles.
Le , lors du combat de Saint-Blaise-la-Roche[9] le 1er bataillon de chasseurs à pied s’empare du drapeau du 4e bataillon du 132e régiment d'infanterie allemand[10] - [11].
Politique et administration
Liste des maires
Population et société
DĂ©mographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[15].
En 2020, la commune comptait 250 habitants[Note 3], en augmentation de 2,46 % par rapport Ă 2014 (Bas-Rhin : +3,17 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Saint-Blaise construite en 1849, en remplacement de la chapelle médiévale trop petite.
Église Saint-Blaise. Vue intérieure de la nef
vers le chœur.Statue de saint Grégoire (XVIIe-XVIIIe). Statue de saint Jérôme (XVIIe-XVIIIe). Vue intérieure de la nef
vers la tribune d'orgue.
- Le pont de chemin de fer est l’un des nombreux ouvrages d’art réalisés pour la percée des Vosges sous Raymond Poincaré.
- Gare de Saint-Blaise-La Roche-Poutay.
Mairie. Foyer rural et Poste. Gare. Ancienne ferme,
2-4 route de Colroy-la-Roche.
HĂ©raldique
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Les armes de Saint-Blaise-la-Roche se blasonnent ainsi : |
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Voir aussi
Bibliographie
- « Saint-Blaise-la-Roche », in La Haute vallée de la Bruche, Patrimoine d’Alsace, Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France, Éditions Lieux Dits, Lyon, 2005, p. 85-86 (ISBN 978-2-914528-13-9)
- Denis Leypold, Le Ban de la Roche au temps des seigneurs de Rathsamhausen et de Veldenz (1489-1630), Oberlin, Strasbourg, 1989, 119 p.
- Denis Leypold, « Les châteaux méconnus de Rothau et de St Blaise-la-Roche, données historiques », L'Essor, no 145.
- Denis Leypold, « Les paroisses de Rothau et de Saint Blaise-la-Roche du Moyen Âge à 1600 », L'Essor, no 185.
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Strasbourg (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Combat de Saint-Blaise-la-Roche également appelé bataille de Saint-Blaise-la-Roche
- Le combat de Saint Blaise
- Le Miroir : entièrement illustré par la photographie du 30 août 1914, page 7
- [PDF] Liste des maires au 1er avril 2008 sur le site de la préfecture du Bas-Rhin.
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Jean-Paul de Gassowski, « Blasonnement des communes du Bas-Rhin », sur http://www.labanquedublason2.com (consulté le ).