Banogne-Recouvrance
Banogne-Recouvrance est une commune française située dans le département des Ardennes, en région Grand Est.
Banogne-Recouvrance | |
Église Saint-Simon de Banogne. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Rethel |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays Rethélois |
Maire Mandat |
Cyril Carré 2020-2026 |
Code postal | 08220 |
Code commune | 08046 |
Démographie | |
Gentilé | Banognais, Banognaises |
Population municipale |
160 hab. (2020 ) |
Densité | 8,4 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 34′ 23″ nord, 4° 07′ 42″ est |
Altitude | Min. 80 m Max. 162 m |
Superficie | 19,01 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Château-Porcien |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Ses habitants se nomment les Banognais.
Géographie
L'écrivain Ernst Jünger garde de son passage le souvenir d'« un petit village à l'écart des grandes routes, niché dans de gracieuses collines de craie »[1]. Au sud-ouest du département des Ardennes, ces collines séparent la vallée de l'Aisne de la plaine picarde.
Urbanisme
Typologie
Banogne-Recouvrance est une commune rurale[Note 1] - [2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3] - [4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5] - [6].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (97,3 %), zones urbanisées (2,7 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Histoire
Le bourg est cité dans des cartulaires au XIIIe siècle.
En 1570, Banogne est qualifiée de cense, et est rattachée à la paroisse du Thour dont les barons et l’Hôtel Dieu de Reims se partagent le terroir. À Recouvrance, un fort entouré de fossés sert de refuge aux habitants. L'écart de Ruisselois est une propriété de l'abbaye de Signy, puis du collège des jésuites de Reims. Une carrière de craie blanche tendre est exploitée à proximité.
En 1822, ces différents bourgs sont réunis en une seule commune avec Banogne comme centre (avec le Ruisselois pour hameau). Recouvrance devient un hameau.
En 1918, le village est le lieu de combats acharnés lors de la bataille de la ligne Hindenburg, durant les dernières semaines de guerre. Le 25 octobre, l'armée française enlève les hauteurs de la commune et s'empare ainsi du dernier tronçon entre Saint-Quentin et la vallée de l'Aisne d'un système de fortifications et de défense allemand, la Hunding Stellung. Sur les 125 maisons de la commune, seules une dizaine restent debout à l'issue des combats. Le village et l'église sont reconstruits durant la décennie suivante.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[11]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[12].
En 2020, la commune comptait 160 habitants[Note 3], en diminution de 2,44 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Héraldique
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Les armes de Banogne-Recouvrance se blasonnent ainsi : Parti : de gueules et d’azur aux trois épis de blé d’or liés du même brochant sur la partition, au chef aussi d’or chargé de trois merlettes de sable[15]. |
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Lieux et monuments
- Église Saint-Simon de Banogne, reconstruite après la guerre, vitraux sur la guerre 1914-1918.
- Chapelle Notre-Dame-de-Recouvrance.
Personnalités liées à la commune
- Ernst Jünger : écrivain allemand, il séjourne dans le hameau de Recouvrance alors qu'il n'est qu'un jeune soldat. Ce hameau est légèrement en arrière du front début 1915 et sert de lieu d'apprentissage. Ernst Jünger consacre quelques pages à ce séjour, qui précède son engagement sur le front, dans son journal Orages d'Acier[1] - [16].
- Émile Prouvay, né à Banogne-Recouvrance le 26 novembre 1890, officier de l'Armée de l'air qui commanda la base aérienne 112 de Reims (alors base centre instruction du secteur militaire de Reims) du 15 septembre 1944 au 31 janvier 1946. Officier de la Légion d'honneur, il portait la Croix de guerre 1914-1918 avec quatre citations[17].
Voir aussi
Articles connexes
- Liste des communes des Ardennes
- Banogne est une étape de la Route du Porcien.
Liens externes
Liens externes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- Journaux de guerre. Ernst Jünger. Tome I. 1914-1918. Bibliothèque de la Pléiade. Gallimard. p. 13-15.
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin (fichier au format PDF)
- « Municipales 2020. Enjeux et résultats. Banogne-Recouvrance », sur Le Monde
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Banque du Blason »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
- , Banogne-Recouvrance, l'épreuve de la Grande Guerre et le récit de Ernst Jünger.
- D'après « Émile Prouvay, le fantassin de 2e classe devenu commandant de base », article paru dans : Jean-Pierre Calka et Frédéric Lafarge, BA 112 de Reims, côté coulisses, Toulouse, Éditions Dominique Guéniot, , 141 p. (ISBN 978-2-7089-9233-7, présentation en ligne).