Ernest Jean Aimé
Ernest Jean Aimé, né le à Paris et mort pour la France le à Fleury-devant-Douaumont, est un officier général français.
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(Ă 57 ans) Fort de Souville |
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NĂ©cropole nationale de Dugny-sur-Meuse (d) |
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Service historique de la DĂ©fense (GR 10 YD 1583)[1] |
C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.
Biographie
Né dans le 12e arrondissement de Paris dans la Seine, il est le fils de Jean Aimé et de Florine Désirée Flamécourt[2].
Ernest Jean Aimé est enfant de troupe depuis le au 8e bataillon de chasseurs à pied. Il y devient soldat le à l'âge de 18 ans. Il fait campagne en Afrique en 1877. Sergent-major, il se rengage pour cinq ans le . Reçu au concours d'entrée, il intègre l'École militaire d'infanterie à Saint-Maixent-l'École en 1883 (promotion du Tonkin)[3]. En 1884, il en sort 107e sur 442 élèves et intègre le 28e bataillon de chasseurs à pied (BCP) en qualité de sous-lieutenant. Il est promu lieutenant le au 19e BCP à Troyes. Dans ce même régiment, il est passe au grade de capitaine le . En 1904, il est nommé chef de bataillon au 76e régiment d'infanterie, puis au 1er BCP à Troyes. De 1909 à 1910, il est lieutenant-colonel au 3e régiment de zouaves à Sathonay-Camp. De à , il commande l'École militaire d'infanterie de Saint-Maixent-l'École. En 1913, il est promu colonel et prend le commandement du 79e régiment d'infanterie à Nancy.
Première Guerre mondiale
Le , le colonel Aimé est mobilisé à la tête de son régiment.
Depuis Nancy, le régiment intègre la 11e division d'infanterie (DI) et est engagé dans la bataille de Morhange et du Grand-Couronné puis, du 25 septembre 1914 au 20 octobre 1914, dans la bataille de Picardie. Le , Aimé est promu général de brigade, commandant la 21e brigade d'infanterie. Il prend le commandement de la 67e division d'infanterie, le [4].
Officier de la Légion d'honneur en 1915, il est promu commandeur le [5] et cité à l'ordre de l'armée :
« Chef admirable d'une division superbe. A donné à cette division une valeur et une ténacité exceptionnelle. A fait passer dans l'âme de sa troupe toute sa foi dans le succès par la volonté de vaincre. »
Le général Aimé est tué le en se rendant à la batterie est du fort de Souville à Fleury-devant-Douaumont[6].
Il est cité, à titre posthume, à l'ordre de l'armée :
« Officier Général de la plus haute valeur militaire et morale. Tué glorieusement sur le champ de bataille alors qu'il allait sur la ligne de feu reconnaître le terrain de combat et soutenir le moral de ses troupes qui étaient sur le point de donner l'assaut. »
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Reconnu « mort pour la France »[7], il est inhumé à la nécropole nationale de Dugny-sur-Meuse[8] parmi 1 836 soldats français tués dans les combats de Verdun[9].
DĂ©corations
Commandeur de la Légion d'honneur (décret du 5 avril 1916)
Croix de guerre 1914-1918, palme de bronze (quatre citations à l'ordre de l'armée)
Chevalier de l'ordre des Palmes académiques.
Postérité
En 1919, l'Infanteriekaserne à Haguenau est rebaptisé en l'honneur du général Aimé[10]. Quartier Aimé, puis Caserne Aimé, elle a accueilli le 29e Bataillon de chasseurs à pied de 1922 à 1929, puis le 23e Régiment d'infanterie de 1929 à 1939. Elle a été en grande partie rasée en 1981 pour laisser la place à des immeubles résidentiels et des commerces. Les bâtiments conservés abritent notamment le lycée professionnel André Siegfried. Dans les années 1990-2000, la petite partie conservée au domaine militaire accueillait le Bureau de garnison et des logements pour cadres célibataires des 12e et 32e Régiment d'artillerie ainsi que du 54e Régiment de transmissions.
Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[11].
Notes et références
- « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
- Acte de naissance no 119 (?)/1858 de la commune de Paris (reconstitution des actes de l'état civil de Paris - loi du 12 février 1872).
- Jacques Fouchier, « Général Aimé », sur http://www.aet-association.org, Association des élèves et anciens élèves des lycées et collèges militaires, des écoles militaires préparatoires et des anciens enfants de troupe (AET), (consulté le ).
- Journal de marches et des opérations (JMO) de la 67e DI, cote SHD 26 N 389/1, ministère français de la Défense.
- « Ernest Jean Aimé », base Léonore, ministère français de la Culture.
- JMO de la 67e DI, cote SHD 26 N 389/2, ministère français de la Défense.
- « Ernest Jean Aimé », base Mémoire des hommes, ministère français de la Défense.
- « Ernest Jean Aimé », base des Sépultures de guerre, ministère français de la Défense.
- Atlas des nécropoles, ministère français de la Défense.
- Notice de l'inventaire topographique du patrimoine : casernes d'Haguenau.
- Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.
Voir aussi
Bibliographie
- Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. A-K, t. 1, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, BNF 41310488).
- Laurent Guillemot, La liste de Foch : les 42 généraux morts au champ d'honneur, Paris, Éditions de Fallois, , 448 p. (ISBN 978-2-87706-985-4, BNF 45352942), « Général Aimé ».
Liens externes
- Ressources relatives aux militaires :
- « Ernest Jean Aimé », base Mémoire des hommes, ministère français de la Défense.
- « Ernest Jean Aimé », base MémorialGenWeb, association des contributeurs et administrateurs de MémorialGenWeb.
- « Ernest Jean Aimé » sur le site de l'association des enfants de troupes.