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8e bataillon de chasseurs Ă  pied

Le 8e bataillon de chasseurs à pied est une unité d'infanterie, de l'armée française.

8e bataillon de chasseurs Ă  pied
Groupement de recrutement et de sélection Île-de-France et Outre-mer
Image illustrative de l’article 8e bataillon de chasseurs à pied
Insigne régimentaire du 8e bataillon de chasseurs

Création 28 septembre 1840
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Groupement de recrutement et de sélection
RĂ´le Recrutement
Fait partie de Direction des ressources humaines de l'Armée de terre
Garnison Paris
Inscriptions
sur l’emblème
Voir Ă©tendard unique des chasseurs
Anniversaire Sidi-Brahim 1845
Batailles Algérie 1841-1857 - Italie 1859 - France 1870-1871 - Grande Guerre 1914-1918 – France 1939-1940 - Libération 1944-1945 - Allemagne 1945
Fourragères A la couleur du ruban de la Légion d'honneur
DĂ©corations Croix de guerre 1914-1918
six palmes
une Ă©toile de vermeil

À la suite du comportement exemplaire de ses chasseurs dans la bataille de Sidi-Brahim en 1845, il en a pris le nom et est connu comme le « bataillon de Sidi-Brahim ». Le 8e groupe de chasseurs mécanisé, ainsi que les autres corps de même arme, fut créé par ordonnance royale du roi Louis-Philippe Ier, en date du . Par une autre ordonnance du même jour, l'organisation de ces bataillons est confiée au duc d'Orléans, Ferdinand-Philippe d'Orléans, prince royal de France qui en devient le parrain, d'où le nom de « Chasseurs d'Orléans » qui sert, à la suite de la mort prématurée de Ferdinand-Philippe d'Orléans et jusqu’à l’avènement de la Deuxième République en 1848, à désigner les bataillons de chasseurs à pied.

Formé le au camp de Saint-Omer, et commandé par le chef de bataillon Uhrich, le 8e assista, le , au camp de Romainville, à la revue du roi et à la remise du drapeau confié à la garde des chasseurs à pied. Il a notamment stationné à Wittlich (Rhénanie-Palatinat) jusqu'à sa dissolution en 1999.

En 2018, le 15 septembre, au cours de la commémoration annuelle de la Sidi-Brahim, au château de Vincennes, le fanion du 8ème Bataillon de Chasseurs à Pied est remis au Groupement de Recrutement et de Sélection Île-de-France et Outre-Mer, qui en assure la garde et en entretient les traditions, sous l'appellation de GRS IDF et OM - 8e Bataillon de Chasseurs à Pied, (GRS IDF et OM - 8e BCP)[1]. En souvenir des « Chasseurs d'Orléans » et en lien avec la création initiale du Bataillon par le roi Louis-Philippe Ier son aïeul, le prince Eudes d'Orléans, frère du « comte de Paris » est le parrain du GRS IDF et OM - 8e Bataillon de Chasseurs à Pied[2] - [3] - [4].

dénominations

  • 1840 : 8e bataillon de chasseurs Ă  pied
  • 1842 : 8e bataillon de chasseurs d’OrlĂ©ans
  • 1848 : 8e bataillon de chasseurs Ă  pied
  • 1945 : 8e bataillon de chasseurs portĂ©s
  • 1960 : 8e groupe de chasseurs portĂ©s
  • 1968 : 8e groupe de chasseurs mĂ©canisĂ©s
  • 1975 : 8e groupe de chasseurs
  • 2019 : Groupement de recrutement et de sĂ©lection ĂŽle-de-France et Outre-mer - 8e bataillon de chasseurs Ă  pied

Chefs de corps

  • 1840-1841 : Urich
  • 1841-1842 : Latour
  • 1842-1845 : Auguste Laurent Froment-Coste
  • 1845 : Delmas
  • 1845-1847 : de Lourmel
  • 1847-1848 : Abel Douay (premier gĂ©nĂ©ral Français tuĂ© en 1870)
  • -1853 : chef de bataillon Charles Jules de Bras de fer
  • 1853-1856 : de Brauer
  • 1856-1857 : Brincourt
  • 1857 : Mangin
  • 1857 : DolĂ©ac
  • 1857-1860 : Merle
  • 1860-1864 : Lochner
  • 1864-1864 : Commandant Ducrest de Villeneuve ( au )
  • 1864-1867 : Commandant Vincendon
  • 1867-1870 : Commandant Poyet + Froeschwiller
  • 1870 : Commandant ViĂ©not
  • 1870 : Commandant Antonini (Il fut arrĂŞtĂ© et dĂ©portĂ©)
  • 1870-1871 : Commandant Bertrand (Il prend le commandement le )
  • 1871 : Commandant Antonini (Il rentre de captivitĂ© est prend le commandement les 26 et )
  • 1871-1872 : Commandant ViĂ©not
  • 1872-1876 : Commandant Antonini
  • 1876-1882 : Commandant Chauffeur
  • 1882-1887 : Commandant Cirou
  • 1887 : Desrozièrs
  • 1887-1890 : Commandant Maux
  • 1890-1892 : Commandant Soyer
  • 1892-1895 : Commandant Bunoust
  • 1895-1898 : Commandant Feuchère
  • 1899-1902 : Commandant Moissenet
  • 1902-1908 : Commandant L. E. C. BĂ©rot
  • 1909-1911 : Commandant Valantin
  • 1911-1913 : Commandant Gibon Guilhem
  • 1913-1914 : Commandant Clavel
  • 1914-1915 : Commandant Devincet
  • 1915-1916 : Commandant Lemoine
  • 1916 : Commandant Savornin
  • 1916-1919 : Commandant Michel de Grilleau
  • 1919-1923 : Commandant Mathieu
  • 1923-1925 : Commandant Daquin
  • 1926-1930 : Commandant Beucler
  • 1930-1936 : Commandant Guy
  • 1936-1938 : Commandant Carrias
  • 1938-1941 : Commandant Pauty
  • 1941-1942 : Commandant Cadoret
  • 1944 : Pochard
  • 1944-1946 : Commandant Pugliesi-Conti
  • 1946-1948 : Bie
  • 1948-1949 : Tabouis
  • 1949-1951 : Rollet
  • 1951-1953 : de Penfentenyo de Kervereguen
  • 1953-1955 : Sandredschi
  • 1955-1957 : Delcros
  • 1957-1960 : Jeanpierre
  • 1960-1961 : Metzler
  • 1962-1964 : Etcheverry
  • 1964-1965 : Lescan
  • 1965-1967 : Sourieau
  • 1967-1969 : Verguet
  • 1969-1971 : de La Haye Saint-Hilaire
  • 1971-1973 : Grasser
  • 1973-1975 : Borg
  • 1975-1977 : LabbĂ©
  • 1977-1979 : Lamant
  • 1979-1981 : Sicard
  • 1981-1983 : Jolibois
  • 1983-1985 : Renier
  • 1985-1987 : Dagiral
  • 1987-1989 : Rolland
  • 1989-1992 : Teyssier
  • 1992-1994 : Malbec
  • 1994-1996 : Lombard
  • 1996-1998 : Gallet
  • 1998-1999 : Bruder, dernier chef de corps

Historique

1815 Ă  1852

Le duc d'Orléans, Ferdinand-Philippe d'Orléans, prince royal de France, est le fondateur des bataillons de chasseurs en créant à titre expérimental le 14 novembre 1838, avec l'aide de Charles d'Houdetot, une unité d’infanterie spéciale, pour expérimenter de nouvelles tactiques d’infanterie légère, la "Compagnie de chasseurs d'essai", casernée au Fort de Vincennes à Paris, d'où leur autre dénomination de "Chasseurs de Vincennes" ou "Tirailleurs de Vincennes". L'essai étant concluant et cette unité ayant fait ses preuves lors de la conquête de l'Algérie, dix bataillons de chasseurs à pied non enrégimentés sont créés le par ordonnance royale du roi Louis-Philippe Ier. Par une autre ordonnance du même jour, l'organisation de ces bataillons est confiée au duc d'Orléans, Ferdinand-Philippe d'Orléans, prince royal. À la suite de la mort prématurée de Ferdinand-Philippe d'Orléans, leur parrain, tous les bataillons de chasseurs à pied sont renommés le 13 juillet 1842 en "Chasseurs d’Orléans", dénomination qu'ils garderont jusqu’à l’avènement de la Deuxième République, en 1848, où ils reprendront celle de "Chasseurs à pied".

Le , le bataillon, avec son état-major, s'embarque à Toulon, à destination de l'Afrique. Débarqué le 14 à Mostaganem, il prend part, le , au combat de la Sikack, sous les ordres du général Bedeau. Il est bataillon d'avant-garde à la bataille d'Isly, gagnée par le Maréchal Bugeaud, le .

Le , sous les ordres du lieutenant-colonel de Montagnac, le 8e bataillon de chasseurs à pied commandé par le commandant Froment-Coste, renforcé des hussards de Courby de Cognord, réalise ces prodigieux exploits qui ont immortalisé le nom de Sidi-Brahim. Le commandant, 8 officiers et 152 sous-officiers et chasseurs y sont tués.

Le , mourant de faim, les chasseurs tentent d'atteindre la redoute de Djemmaa, mais assaillis par des milliers d'Arabes, ils sont tués avant d'y arriver. Quinze d'entre eux peuvent y parvenir, deux meurent aussitôt d'épuisement.

C'est à Sidi-Brahim que se fonde la tradition glorieuse du 8e et de tous les chasseurs, qui est de « Mourir en combattant sans se rendre jamais ».

Le bataillon détruit est reformé et remis en action dès l'année suivante.

Au , le 8e BCP, sous le commandement du chef de bataillon Du Bras De Fer, est en garnison à Oran en Algérie.

Reformé par l'arrivée de 400 volontaires pris dans les Bataillons de Chasseurs d'Orléans en garnison en France, le 8e est à l'assaut et à la prise de Zaatcha, le . Il prend part, sous les ordres du colonel Canrobert, à l'attaque de Naarha le . Cette dernière victoire marque la fin de son séjour en Algérie. Le suivant, le 8e est de retour en France. En 1850, le régiment est en garnison à Lyon et son dépôt est à Grenoble. Il tient ensuite garnison à Besançon, Paris, Douai et Vincennes.

Second Empire

Le , il reçoit l'ordre de se rendre à Dieppe, pour y faire le service d'honneur pendant le séjour de l'empereur et de l'impératrice des Français dans cette ville.

Le , le 8e embarque Ă  Toulon. Il participe Ă  la pacification de la Grande Kabylie et se distingue aux combats de Tamezrit d'ain Yacoub et Ă  celui du village de Tarsouth, le , qui voit la dĂ©faite totale des Kabyles et oĂą tout le corps expĂ©ditionnaire, fort de 25 000 hommes, a pris part sur une Ă©tendue de près de 10 lieues carrĂ©es. Les pertes des Kabyles sont Ă©normes. Dans les premiers jours de , la division Renault Ă  laquelle appartient le 8e, employĂ©e depuis Ă  la construction du chemin de fer allant d'Alger Ă  Blida, reçoit l'ordre de se tenir prĂŞte Ă  rentrer en France. Le , le 8e embarque pour Marseille.

Le , le 8e franchit le col du Mont-Cenis. Le 17, il traverse Marengo, le avec la Garde Impériale, il soutient le choc des Autrichiens à la redoute de Buffalora, épisode de la bataille de Magenta. Le chasseur Zimmermann de la 7e compagnie y a une très belle conduite. Le , il rentre dans son ancienne garnison : Besançon, qu'il quittera en 1859 pour Rennes, Boulogne, Metz, Vincennes, Paris, Toulouse. Le , il rejoint l'Armée du Rhin à Strasbourg qu'il quitte le , sous les ordres du commandant Poyer.

Faisant partie du corps d'armée commandé par le Maréchal de Mac Mahon, il prend part le à la bataille de Frœschwiller. Pendant cette journée, il a à soutenir des chocs très violents, si l'on en juge par les énormes pertes qu'il subit. Réorganisé à Chalons, le 8e est de nouveau en ligne le , pour la bataille de Sedan. Il est mêlé à des actions sérieuses ce jour-là et perd une partie de son effectif. Le reste, avec toute l’armée de Sedan, est fait prisonnier et interné en Allemagne. Après Sedan, un Huitième de Marche est créé. Il combat sous les ordres du Général de Lamotte-Rouge dans la région d'Orléans, sous ceux du colonel Rousseau à Landelles et à Retoncelle. Il prend part à la bataille d'Orléans et du Mans. Il reprend son appellation de : « 8e Bataillon de Chasseurs à pied » en rentrant à Toulouse, où il est reformé avec les deux compagnies de dépôt du 8e Bataillon de Chasseurs à pied qui n'étaient pas à Sedan.

1871 Ă  1914

Le , le 8e débarque à Alger. Il est désigné pour tenir garnison à Fort National qu’il quitte en octobre pour Dellys puis le pour Miliana. Le , il débarque à Toulon et va rejoindre sa nouvelle garnison : Amiens.

Le , le bataillon fête l'anniversaire du combat de Sidi Brahim d'après un programme arrêté entre les commandants des 30 bataillons au moment de leur réunion au camp de Chalons (juillet 78). Certains anciens de y assistent (Rolland - Lavayssiere et probablement Pegues). Le , une délégation du 8e part d'Amiens pour assister à l'inauguration du monument à la gloire des Héros de Sidi Brahim. En 1899, le Bataillon compte parmi ses officiers le capitaine adjudant major Pétain et le lieutenant Gouraud.

Le bataillon est désigné le pour aller tenir garnison à Étain près de Verdun. C'est là que la déclaration de guerre le trouve, c'est de là qu'il gagne ses positions de couverture. Il appartient à la 83e Brigade, 42e Division d'infanterie, VIeCorps d'armée.

1914

Après les premiers engagements à la limite Nord du département de la Meuse à Beuveille et au Bois de Tappes, c'est la défense héroïque d'Arrancy, le , contre des forces ennemies dix fois supérieures en nombre. Le bataillon, après douze heures de lutte ardente, sa mission remplie, se replie sur ordre et reçoit du général Rocques la promesse d'une citation à l'ordre de l'Armée qui ne sera pas suivie d'effet, le Général ayant été tué quelques instants plus tard.

Le au soir, le demi-tour est ordonné. Le bataillon tient d'abord les passages de Broussy et de Saint-Gond puis combat vers La Villeneuve et Soizy-aux-Bois. Il apporte son aide aux héroïques défenseurs de Mondement et, le , soutient un violent combat dans le bois de Botrait. La poursuite de l'ennemi vaincu commence ; le Bataillon passe la Marne le 12, tient le secteur d'Auberive-sur-Suippes, puis celui de Reims.

Fin octobre, il part pour la Belgique avec la 42e D.I. dont il fait partie et prend part à la bataille de l'Yser. Il se distingue avec les fusiliers-marins à l'assaut du château de Dixmude. Le 8e BCP perd son chef, le Commandant Clavel à Vousten avant de rentrer en France.

1915

Il monte en ligne en Argonne. Son héroïque défense à Bagatelle les et 1er juillet lui vaut sa première citation à l'ordre de l'armée.

1916

FĂ©vrier voit s'allumer la bataille de Verdun. Dans la nuit du 11 au , le Bataillon monte en ligne Ă  Douaumont et y reste jusqu'au 31.

Il remonte en ligne au Mort-Homme qu'il défend les 9 et contre des attaques désespérées de l’ennemi. Il subit de très lourdes pertes. Son chef, le commandant Savornin est au nombre des morts. En mai, le Bataillon prend le secteur des Caurettes avant d'aller au repos dans la région de Toul.

Pour soulager le front de Verdun, le Maréchal Joffre monte l’offensive de la Somme. Le 8e y participe sous le commandement du commandant De Grilleau, il s'empare du village de Rancourt le et gagne une nouvelle citation à l'ordre de l'armée avant de se distinguer à nouveau, à Sailly-Saillisel, le .

1917

Le 8e reçoit la Fourragère aux couleurs du ruban de la Croix de Guerre. Pendant l'offensive de l’Aisne, le 8e s'illustre à Berry-au-Bac où, après avoir enlevé tous ses objectifs dans la journée du , il tient ce secteur très dur pendant 21 jours. En novembre, il reçoit la Fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille militaire.

1918

Au début du mois d', le bataillon participe à la grande offensive de la Somme puis à l'attaque de Vouziers. Le , il est à Saint-Germain où il apprend la signature de l'armistice.

Le , titulaire de six citations à l'ordre de l'armée, il reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Légion d'honneur.

Le Bataillon a perdu durant cette période 2281 Officiers, sous-officiers, caporaux et chasseurs, soit environ deux fois son effectif.

Entre-deux-guerres

Le 8e BCP à l'inauguration du monument à Paul Déroulède (actuelle Place Raymond-Mondon) le .

Le 8e Bataillon fait partie, pendant les premiers mois de l’année 1919, des troupes d’occupation en Allemagne. Il cantonne à Haguenau puis à Sulz. Le bataillon tient successivement garnison à Metz, Forbach et Toul. Le 8e a donc changé huit fois de garnison entre 1919 et 1934. Les mutations nombreuses ne sont pas l’apanage de quelques corps. Les hésitations du ministère de la guerre pendant l’entre-deux-guerres provoquent des va-et-vient incessants qui sont préjudiciables à l’entrainement de la troupe. À Toul, le 8e forme demi-brigade avec le 16e (Toul) et le 30e (Saint-Nicolas-de-Port).

Il garde le drapeau des chasseurs à pied du au . Le , en présence du général Gamelin, le 6e chasseurs remet au 8e, sur les pentes du Schratz, le drapeau des Chasseurs à pied.

Lorsqu’en septembre 1938, Hitler envahit la Tchécoslovaquie, la tension internationale ne cesse de monter. Paris rappelle alors une partie de réservistes. Le Bataillon se porte à la frontière pour tenir le secteur confié à sa garde.

Seconde Guerre mondiale

Le , le 8e quitte Toul pour son secteur de couverture. En septembre, dans la région de Sarreguemines, avec la 1re Demi brigade de Chasseurs (11e DI.) dont il fait partie, il participe au franchissement de la Sarre, s'empare du Bois de Vorderwald et occupe le village de Klein Blittersdorf, il maintient le contact pendant plusieurs semaines. Il va tenir la position de Cadenbronn et y demeure jusqu’au . Il rend les honneurs au Roi d'Angleterre qui visite le front. Il est sur la ligne Maginot à Lixing et y reste jusqu'au .

Le il occupe le secteur de Cocheren-Rossebruck-Morsbach au sud de Forbach.

Le 12, les allemands attaquent. Du 12 au 16, le 8e tient tête à l’ennemi.

Le 16 au soir, la 11e DI. est retirée du front de Lorraine pour être jetée devant l’envahisseur qui a rompu le front dans la région de Sedan. Le , le 8e occupe le carrefour de la Faisanderie dans Compiègne. Le , il s'organise défensivement sur la rive gauche de l’Aisne mais le , les Allemands, qui ont franchi dans un autre secteur, obligent toute la 11e DI à reculer. La 3e Cie se distingue à Ormoy-Villers. Le repli se poursuit en ordre, tout en conservant le contact de l’ennemi que le 8e ralentit notamment à Trilbardou sur la Marne.

Replié par voie routière puis par voie ferrée le 8e atteint la Loire. Le , il s'installe sur la rive gauche et, le 18, contient l’Allemand. Le , c'est le repli sur Mennetou-sur-Cher. Le 8e en défend l’accès appuyé par un canon de 75, en batterie près du pont sauté et tirant à vue directe. Le soir, l'ordre de repli arrive. Le Bataillon embarque en camion à destination de Buzançais, puis du Château de Lacombe. Il s’organise dans la journée du 23 à Pouillac, puis est transporté à nouveau à Aumont où il apprend, par radio, l'armistice le .

Affiche de recrutement pour le 8e BCP sous Vichy.

Le 8e est reformĂ© Ă  la mĂŞme date en unitĂ© d’armĂ©e d’armistice. Il stationne Ă  Marthon (Charente), ou plutĂ´t, il est dissĂ©minĂ© sur 25 kilomètres du front pour assurer la surveillance de la ligne de dĂ©marcation.(Son P.C est Ă  Marthon, la 1re Cie Ă  Tapont, la 2e Ă  Vouzan puis Ă  Saint-Somain, la 3e Ă  Grassac, les engins Ă  Feuillade). Au printemps 1941, le 8e sĂ©journe au complet pendant quelques semaines au camp de Bourg-lastic, puis il part pour le camp de la Fontaine du Berger, près de Clermont-Ferrand, oĂą le commandant Pauty lui fait ses adieux le après l’avoir commandĂ© depuis le , il est remplacĂ© le par le commandant Cadoret. Le , le Bataillon rallie Marthon qu’il quitte le 21 pour Magnac-Laval en Haute-Vienne. Après un sĂ©jour au camp de la Courtine de juin Ă  juillet 1942, le 8e est dissous le lorsque l’armĂ©e d’armistice est dĂ©sarmĂ©e lors de la riposte allemande au dĂ©barquement en Afrique du Nord.

Par décision du général de Gaulle en date du , il était procédé, dans la région de Paris, à la renaissance du 8e Bataillon de Chasseurs. Le lieutenant-colonel Pochard était désigné pour en prendre le commandement. Le 8e était constitué du personnel de la Sidi-Brahim, société de préparation militaire, qui, sous le commandement du Lieutenant de réserve De Menteguiaga, s'était réformée sous l'occupation et avait combattu pour la libération de Paris, dans le XIV arrondissement. Il devait être complété par d'autres éléments F.F.I. de la région parisienne. Mis à la disposition du XX C.A.U.S., le 8e participe à la Libération de Metz, puis à des opérations en Sarre. Le l’armistice surprend le 8e en manœuvre de chars avec l’armée américaine. Le bataillon est porté fin septembre dans la région de Trèves. Le Bataillon de Chasseurs à pied, fut l’une des premières unités régulières reformées sur le territoire libéré. De ce fait, il a été stationné dans la zone des combats du au . Le 8e B.C.P. a eu 8 morts et de nombreux blessés. Le général Walker Commandant le 20e Corps d’Armée US lui a fait décerner 14 bronzes Stars (4e médaille dans l’ordre américain). Ramené à Souppes-sur-Loing, il passe à la 3e D.B.

de 1945 Ă  nos jours

Il quitte Épernay en 1951 pour retourner en Allemagne où il séjourne en garnison à Wittlich jusqu’à sa dissolution.

PortĂ© sur half track, il passe sur VTT AMX-13 en 1959. Il est alors sur le type de la division. En 1967 de structures modernes, il se compose essentiellement de deux escadrons de chars AMX-13 (canon de 90 mm) et de deux compagnies mĂ©canisĂ©es dotĂ©es de VTT, sans compter la compagnie d'Ă©clairage de brigade qui lui est rattachĂ©e, et qui comporte une section « Rasura ». Il doit donc disposer de nombreux spĂ©cialistes de haute technicitĂ© dont il assure la formation et de cadres dynamiques animĂ©s d'un esprit entreprenant et manĹ“uvrier. En 1968, il prend l'appellation du 8e Groupe de Chasseurs MĂ©canisĂ©.

Membre des Forces Françaises en Allemagne, appartenant à la 1re brigade mécanisée de la 1re Division, le 8e groupe de Chasseurs Mécanisé est stationné à Wittlich et jumelé depuis 1962 avec le Panzergrenadierbataillon 152 à Coblence et depuis 1971 avec le 2e Bataillon de Carabiniers Cyclistes Belges.

Sa vie Ă  Wittlich est consacrĂ©e, comme toutes les unitĂ©s en temps de paix, Ă  l'instruction. Le terrain de manĹ“uvre du Mesenberg permet l'Ă©volution des chars et des VTT et l’installation du tir « Genshow » affermit les chefs de chars dans le choix des objectifs et dans leurs commandements de chef d'engin blindĂ©. L'Ă©quipe de tir s'est classĂ©e troisième au championnat de France 1969. Les tireurs canon et missiles vont frĂ©quemment aux camps de Mailly et de Mourmelon, alors que Baumholder est le camp d'entraĂ®nement des tireurs Ă  la mitrailleuse, au LRAC et au canon de 106 mm. En moyenne, le 8e effectue deux sĂ©jours en camps, chaque annĂ©e.

En 1975 il prend l'appellation du 8e Groupe de Chasseurs en tant qu’unité de la 1re division blindée, va participer à l’aventure européenne en devenant l’un des corps d’infanterie du Corps Européen (Le drapeau qui, aujourd'hui, symbolise la patrie dans les rangs des groupes mécanisés et bataillons alpins est donc le douzième depuis la création des Chasseurs à pied. II a été remis au 8e Groupe de Chasseurs en 1975, alors que ce Corps était stationné en Allemagne à Wittlich.).

En 1995, il est en ex-Yougoslavie (Mont Igman en Bosnie) avec la 1re compagnie du Capitaine Noviant. En 1996 il est en ex-Yougoslavie (Sarajevo en Bosnie) avec la 1re compagnie du Capitaine Jeand’Heur. En 1997, il est en ex-Yougoslavie (Trnovo en Bosnie) avec la 1re compagnie du Capitaine Jeand’Heur.

Le Bataillon voit sa dissolution Ă  Wittlich, le .

De nos jours, la caserne du 8e bataillon de chasseurs (8e G.C.) a été entièrement rasé ainsi que celle du 51e R.A. voisine. Elles ont fait place à un grand centre commercial.

  • Photographie de la fourragère puis des insignes du 8e groupe de chasseurs mĂ©canisĂ© Ă©tait stationnĂ© Ă  Wittlich. Était membre des Forces Françaises en Allemagne. Il appartenait Ă  la 1re division blindĂ©e.
    Photographie de la fourragère puis des insignes du 8e groupe de chasseurs mécanisé était stationné à Wittlich.
    Était membre des Forces Françaises en Allemagne.
    Il appartenait à la 1re division blindée.
  • Insigne des forces françaises en Allemagne.
    Insigne des forces françaises en Allemagne.
  • Certificat de bonne conduite du Chasseur JoĂ«l Leduc du 8e groupe de chasseurs mĂ©canisĂ©.
    Certificat de bonne conduite du Chasseur Joël Leduc du 8e groupe de chasseurs mécanisé.

Groupement de recrutement et de sélection d’Île de France et d'Outre-mer

Le , à l'occasion de la commémoration des combats de la bataille de Sidi-Brahim qui se déroule chaque année au château de Vincennes, le fanion du 8e bataillon de chasseurs est confié au Groupement de Recrutement et de Sélection d’Île de France et d'Outre-mer (GRS-IDF et OM). Au cours de l'été 2019, celui-ci prend l'appellation de Groupement de Recrutement et de Sélection d’Île de France et d'Outre-mer - 8e bataillon de chasseurs à pied (GRS IDF et OM - 8e BCP[1].). Le prince Eudes d'Orléans, frère de l'actuel comte de Paris est le parrain du GRS IDF et OM - 8e Bataillon de Chasseurs à Pied.

Commandants d'unité

1re compagnie
  • 1978-1980 : Le Guen
  • 1980-1982 : Quivron
  • 1982-1984 : Klien
  • 1984-1987 : Bruder
  • 1987-1989 : Neyrolles
  • 1989-1990 : Fournier
  • 1990-1992 : Migadel
  • 1992-1993 : MassĂ©na
  • 1993-1995 : Hautechaud
2e escadron
  • 1964-1966 : Laffont
  • 1966-1968 : Paulin
  • 1968-1970 : De Castet
  • 1970-1972 : Cosmao Dumanoir
  • 1972-1974 : Bernetière
  • 1978-1980 : Allouche
  • 1982-1984 : Bernardini
  • 1984-1986 : De La Bigne
  • 1986-1988 : Chenet
  • 1988-1990 : Minjoulat-Rey
  • 1990-1992 : Huguenin
  • 1992-1994 : Antonna
  • 1994-1996 : Noviant
  • 1996-1998 : Andral
3e compagnie
  • 1959-1964 : Berthet
  • 1971-1972 : Cros
  • 1972-1974 : Point
  • 1976-1977 : Aumonier
  • 1977-1979 : Ollier
  • 1979-1980 : Rochut
  • 1980-1982 : Mary
  • 1982-1984 : Espinoza
  • 1984-1986 : Peter
  • 1986-1987 : Legall Dutertre
  • 1987-1989 : Soulier
  • 1989-1991 : Le Ret
  • 1991-1993 : Charlut
  • 1993-1995 : Fatz
  • 1995-1997 : Brill
4e escadron
  • 1968-1971 : Thaite
  • 1971-1973 : Judeaux
  • 1973-1975 : Baudoin
  • 1975-1977 : Lafforgue
  • 1977-1980 : Tricoire
  • 1980-1982 : Bordonado
  • 1982-1984 : Chossat
  • 1984-1986 : Lutz
  • 1986-1988 : Lapace
  • 1988-1990 : Thomas
  • 1990-1992 : Roques
  • 1992-1994 : Rolland
  • 1994-1996 : Rietsch
  • 1996-1998 : Rondeau
Compagnie de Commandement, d'Appui et de Services
  • 1983-1985 : Ferrara
Section mortier lourd
  • 1979-1981 : Lacaze
11e compagnie
  • 1985- Clerc
  • 1973-1974 : Trousset

DĂ©corations

Le fanion du bataillon le .

Le bataillon porte la fourragère a la couleur du ruban de la Légion d'honneur obtenue le . Sa cravate est décorée de la Croix de guerre 1914-1918 avec six citations à l’ordre de l’Armée, une citation à l’ordre du Corps d’Armée.

Insigne

  • Cor ovale, pavillon Ă  droite, au centre marabout de sidi brahim et croix de lorraine. CrĂ©ation vers 1925 fabricant Arthus-Bertrand Paris DĂ©posĂ©.

Personnalités ayant servi au 8e BCP

  • Capitaine GĂ©rard de Cathelineau qui donnera son nom Ă  une promotion d'officiers de l'E.M.I.C. de Cherchell.
  • Jean ThĂ©odore François Champion alors lieutenant
  • Albert Corey double mĂ©daillĂ© olympique en 1904 au bataillon de 1898 Ă  1902
  • le lieutenant Gouraud
  • Le Colonel Grasser, chef de corps de 1971 Ă  1973, a Ă©tĂ© affectĂ© ensuite comme attachĂ© militaire en Afrique, et c'est lui qui a planifiĂ© l'intervention militaire de la lĂ©gion Ă©trangère Ă  Kolwezi oĂą de nombreux Français et europĂ©ens Ă©taient menacĂ©s par des rebelles sanguinaires.
  • RaphaĂ«l Lavaud, joueur international de rugby Ă  XV
  • le Colonel Monneveu, ancien vice-prĂ©sident de la F.N.A.C. (Jusqu'en 2016, il sera vice-prĂ©sident)
  • le GĂ©nĂ©ral Patton, commandant la 3e ArmĂ©e amĂ©ricaine, est nommĂ©e sergent honoraire au 8e Bataillon de Chasseurs Ă  Pied.
  • capitaine adjudant major PĂ©tain.
  • Le Colonel François Raoul comme sous-lieutenant : pendant la guerre d'AlgĂ©rie il sera l'un des plus cĂ©lèbres instructeurs Ă  l'E.M.I.C. de Cherchell, après avoir servi en Indochine : un livre lui est personnellement dĂ©diĂ© : (Ceux de Cherchell)
  • le Lieutenant Arnaud de Vial, chef de poste pendant la guerre d'AlgĂ©rie, avant d'ĂŞtre affectĂ© au huitième, historien et Ă©crivain, auteur de deux livres sur Cherchell et sur les chasseurs Ă  pied, engagĂ©s sur le terrain en AlgĂ©rie et en Allemagne de 1960 Ă  1962.
  • Éric Woerth : Ă€ la fin de ses Ă©tudes, en 1980, il effectue son service militaire comme soldat de 2e classe au 8e Groupe de chasseurs Ă  Wittlich, en Allemagne.

Notes et références

Bibliographie

  • Arnaud de Vial, La Guerre d'AlgĂ©rie, Éditions Jeanne d'Arc, EJA, 2010.
  • Arnaud de Vial, De Cherchell aux Djebels, Éditions Jeanne d'Arc, 2012, (ISBN 9782362620102)
  • Historique du 8e bataillon de Chasseurs Ă  pied, pendant la guerre 1914-1918, Nancy, imprimerie Berger-Levrault, , 56 p., lire en ligne sur Gallica.
  • Bataillon de Sidi-Brahim, 8e Groupe de Chasseurs, d’Helfaut Ă  Wittlich, 1840-1995, Le Point d’Impression, Metz, 1995, 187 pages.

Articles connexes

Liens externes

  • Memorialgenweb.org Marceau LĂ©on Weber du 8e Bataillon de Chasseurs Ă  Pied comme Enfant de Troupe volontaire.
  • Ressource relative Ă  la musique :
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