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Épernay

Épernay est une commune française situĂ©e dans le dĂ©partement de la Marne, dans la nouvelle rĂ©gion du Grand Est. La commune est divisĂ©e en deux cantons. Épernay en est le chef-lieu et comptait 23 084 habitants en 2016. C'est la 3e ville la plus peuplĂ©e de la Marne derriĂšre Reims et ChĂąlons-en-Champagne. Elle est le centre de la communautĂ© d'agglomĂ©ration d'Épernay coteaux et plaine de champagne.

Épernay
De gauche Ă  droite, de haut en bas : vue du vignoble ; panorama d'Épernay ; l'HĂŽtel-de-Ville ; vue depuis le mont Bernon ; l'Ă©glise Saint-Pierre et Saint-Paul ; l'Ă©glise Notre-Dame ; le jardin d'horticulture ; panorama.
Blason de Épernay
Blason
Épernay
Logo
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Grand Est
DĂ©partement Marne
(sous-préfecture)
Arrondissement Épernay
(chef-lieu)
IntercommunalitĂ© CommunautĂ© d'agglomĂ©ration Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne
(siĂšge)
Maire
Mandat
Christine Mazy (DVD)
2023-2026
Code postal 51200
Code commune 51230
DĂ©mographie
Gentilé Sparnaciens
Population
municipale
22 362 hab. (2020 en diminution de 3,51 % par rapport Ă  2014)
DensitĂ© 986 hab./km2
Population
agglomération
29 935 hab. (2017)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 49° 02â€Č 25″ nord, 3° 57â€Č 36″ est
Altitude Min. 68 m
Max. 251 m
Superficie 22,69 km2
Type Commune urbaine
UnitĂ© urbaine Épernay
(ville-centre)
Aire d'attraction Épernay
(commune-centre)
Élections
DĂ©partementales Cantons de Canton d'Épernay-1 et Canton d'Épernay-2
(bureau centralisateur)
Localisation
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Épernay
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Épernay
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Épernay
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Épernay
Liens
Site web epernay.fr

    Ville implantĂ©e au cƓur d'une rĂ©gion viticole, l’essentiel de son histoire moderne et de son Ă©conomie est liĂ© au champagne, dont la production se dĂ©veloppe Ă  partir du XVIIIe siĂšcle, et qui constitue son principal atout touristique. La commune possĂšde Ă©galement de nombreux Ă©difices protĂ©gĂ©s au titre des monuments historiques. Ses habitants sont appelĂ©s les Sparnaciens.

    GĂ©ographie

    Situation

    Épernay est situĂ©e dans la partie ouest du dĂ©partement de la Marne, en Champagne-Ardenne. Elle se trouve Ă  27 km au sud de Reims, Ă  31 km Ă  l'ouest de ChĂąlons-en-Champagne, Ă  48 km Ă  l'est de ChĂąteau-Thierry et Ă  environ 140 km au nord-est de Paris[1].

    La ville d’Épernay jouxte Magenta au nord, Pierry au sud et Mardeuil Ă  l’ouest. Cependant, le territoire sparnacien est Ă©galement limitrophe d’Ay et Chouilly Ă  l’est et d’Hautvillers au nord. La forĂȘt d’Épernay, Ă  l'ouest de la commune, est entourĂ©e du nord au sud de Vauciennes, Boursault, Saint-Martin-d'Ablois, Vinay et Moussy[2].

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    GĂ©ologie et relief

    Épernay se situe au pied d'un plateau crayeux[3]. Elle appartient Ă  la rĂ©gion dite « Champagne crayeuse » qui se caractĂ©rise par un sous-sol crayeux. Celui-ci s'est formĂ© pendant l'Ăšre du CrĂ©tacĂ© Ă  partir du Turonien, souvent affleurant[4]. C'est la craie qui, grĂące Ă  la rĂ©verbĂ©ration qu'elle donne au sol[5], permet la culture de vignes sur les coteaux constituant le vignoble champenois, dont Épernay est le centre principal[3].

    La ville s'est installée dans une vallée perpendiculaire à la Marne, celle du Cubry.

    La vallĂ©e du Cubry a perdu son flanc est sous l'effet de l'Ă©rosion. Il n'en subsiste que le mont Bernon[6], qui culmine Ă  206 mĂštres d'altitude[2]. La ville marque l'entrĂ©e de la Marne dans le plateau tertiaire parisien[6], sĂ©parĂ© par la riviĂšre entre la Montagne de Reims au nord et la Brie champenoise au sud. La partie occidentale de la commune est formĂ©e par un plateau s'Ă©levant au-delĂ  de 220 mĂštres. Alors que l'altitude en centre-ville est de 75 mĂštres, le plateau atteint 253 mĂštres[2].

    Épernay a par ailleurs donnĂ© son nom Ă  l'Ă©tage gĂ©ologique dit du Sparnacien. Cependant celui n'est pas reconnu en dehors de l'Europe occidentale. Il correspond aux sĂ©diments compris entre les dĂ©pĂŽts marins du ThanĂ©tien et l'YprĂ©sien[7].

    • Vue gĂ©nĂ©rale de la ville en Ă©tĂ© depuis le chemin de ceinture.
      Vue générale de la ville en été depuis le chemin de ceinture.
    • Vue gĂ©nĂ©rale de la ville depuis l'avenue de Franche-ComtĂ©.
      Vue générale de la ville depuis l'avenue de Franche-Comté.
    • Vue gĂ©nĂ©rale de la ville en hiver depuis le mont Bernon.
      Vue générale de la ville en hiver depuis le mont Bernon.

    Hydrographie

    La Marne à Épernay.

    Épernay est historiquement implantĂ©e sur la rive gauche de la Marne[3]. Elle a cependant absorbĂ© en 1965 le quartier de La Villa, situĂ© sur la rive droite de la riviĂšre[8]. Depuis, la ville est donc traversĂ©e par la Marne. Le pont principal permettant de la franchir (entre le centre-ville et La Villa-Magenta) a Ă©tĂ© maintes fois dĂ©truit et reconstruit au cours des diffĂ©rentes guerres et invasions subies par la ville[9]. La Marne est navigable en aval d’Épernay, et un port de plaisance est installĂ© dans la commune[10]. Le canal latĂ©ral Ă  la Marne sert de frontiĂšre avec Ay au nord de la commune[2].

    La ville s'Ă©tend vers le sud le long du Cubry, qui conflue avec la Marne sur sa rive gauche. Autrefois lieu d'implantation des tanneurs, le ruisseau a Ă©tĂ© dĂ©tournĂ© au XVIe siĂšcle puis couvert par la place Carnot vers 1880[11]. Aujourd'hui, une grande partie du Cubry est recouvert en centre-ville d'Épernay[12]. La riviĂšre Les Tarnauds se jette Ă©galement en rive gauche de la Marne Ă  Épernay, au finage avec la commune de Chouilly[12]. À l'ouest de la commune, dans la forĂȘt d’Épernay, on trouve l'Ă©tang d'OrlĂ©ans et l'Ă©tang Neuf[2].

    À la suite de la Loi Barnier du , la commune appartient Ă  un plan de prĂ©vention des risques (PPR) concernant les inondations et les glissements de terrain[13].

    Climat

    Le climat d'Épernay est de type ocĂ©anique dĂ©gradĂ© : la rĂ©gion se caractĂ©rise par des conditions climatiques sans extrĂȘmes, mĂȘme si on y constate parfois des tornades estivales ou des orages brutaux, accompagnĂ©s ou non de grĂȘle. Il gĂšle frĂ©quemment en rase campagne, la blancheur du sol due Ă  la craie favorise des amplitudes thermiques journaliers important (refroidissement nocturne important). Cependant, les chutes de neige sont rares et faibles, rarement plus de 10 cm[4].

    RelevĂ© mĂ©tĂ©orologique Ă  Épernay
    Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
    Température minimale moyenne (°C) 0 0,2 2,3 4,6 8,4 11,4 13,1 12,7 9,9 6,4 3 1,1 6,1
    Température maximale moyenne (°C) 5,4 7,2 11,1 14,7 19 22,1 24,5 23,9 20,6 15,6 9,5 6,4 15,9
    Précipitations (mm) 60,4 51,2 53,1 45,5 56,6 59,1 51,7 54,6 57,6 61,8 62,9 66,5 681
    Source : SOPHY[14]

    La station climatique la plus proche est située à Reims et sert de référence pour les données climatiques annuelles du tableau ci-dessous :

    Données climatiques et comparaison avec plusieurs grandes villes
    VilleEnsoleillementPluieNeigeOrageBrouillard
    Paris1 797 h/an642 mm/an15 j/an19 j/an13 j/an
    Nice2 694 h/an767 mm/an1 j/an31 j/an1 j/an
    Strasbourg1 637 h/an610 mm/an30 j/an29 j/an65 j/an
    Reims1 705 h/an604 mm/an21 j/an22 j/an66 j/an
    Moyenne nationale1 973 h/an770 mm/an14 j/an22 j/an40 j/an

    Source : L'internaute[15]

    Voies de communication et transports

    Transports routiers

    Épernay est accessible par de nombreuses voies routiĂšres : l'autoroute de l'Est (A4, aux sorties Sortie 21 Dormans et Sortie 23 Champfleury), l'autoroute des Anglais (A26, Ă  la sortie Sortie 17 FagniĂšres), la RN 51 (devenue RD 951) et la RN 3 (dĂ©classĂ©e en RD 3). La ville est sur le trajet de la Voie de la LibertĂ© et de la route touristique du Champagne.

    Pour les dĂ©placements urbains, la communautĂ© de communes Épernay-Pays de Champagne gĂšre un service de bus, le rĂ©seau MouvĂ©o, qui dessert treize lignes sur l'ensemble de la communautĂ© de communes dont six dans Épernay. La commune a amĂ©nagĂ© en 2009 de nombreuses pistes cyclables, notamment avenue de Champagne, ainsi que plusieurs itinĂ©raires touristiques Ă  vĂ©lo[16].

    Transports ferroviaires et aériens

    Par chemin de fer, la commune est traversée par la ligne Paris-Strasbourg.

    Depuis la mise en place du TGV Est, la gare d'Épernay est desservie par les liaisons ferroviaires Paris-Est - Bar-le-Duc, Paris-Est - Saint-Dizier.

    Elle est également reliée aux gares de Reims, Chùlons en Champagne, Vitry-le-François, Nancy, Metz, Charleville-MéziÚres, Sedan et à la Gare de Champagne-Ardenne TGV.

    L'aĂ©rodrome d'Épernay - Plivot, Ă  piste enherbĂ©e, est situĂ© Ă  proximitĂ© d'Épernay.

    Toponymie

    Attestations anciennes

    L'historien et archiviste Auguste Longnon[17] a recensé les différentes attestations du nom de la ville au cours de l'histoire, sur des registres locaux et nationaux. Ainsi, Sparnacus apparaßt pour la premiÚre fois au VIe siÚcle dans le testament de saint Remi. Ensuite, aux XIe et XIIe siÚcles : Sparneacum, Sparniacum, Sparnai, Esparnaium et Esparnacum. Au XIIIe siÚcle, on retrouve des formes plus proches du nom actuel, comme Esparnai, Espernai, Esparnoi ou Espargnei. Le Es- initial a parfois disparu vers 1250 pour donner Pernascum puis Pernacum. Esparnay ou Espernay semblent s'imposer par la suite à la fin du XIIIe siÚcle et au début du XIVe siÚcle. On trouve plus tard les graphies Esparnaiz au XVIIe siÚcle et Epernai vers 1800[18].

    Étymologie

    L’origine du toponyme Épernay a donnĂ© lieu Ă  de nombreuses conjectures basĂ©es sur des lĂ©gendes ou des faits historiques pas forcĂ©ment avĂ©rĂ©s. Ces explications sont rejetĂ©es aujourd’hui par l'ensemble des linguistes et des toponymistes.

    La lĂ©gende veut que la ville ait Ă©tĂ© fondĂ©e au Ve siĂšcle par deux frĂšres tanneurs venus de ChĂąlons et dont le nom Ă©tait Nacus. Ceux-ci se seraient installĂ©s sur les rives du Cubry pleins d’espĂ©rances dans leur tannerie, car l’eau du ruisseau Ă©tait propre Ă  assouplir les peaux. On aurait donc donnĂ© Ă  ce lieu le nom de « Spes Nacorum »[Note 1], qui serait devenu par la suite Sparnacum[19] - [20].

    D'autres explications de l'étymologie du nom de la ville, qui confondent des faits historiques avec le fait avant tout linguistique que représente le toponyme, sans toujours tenir compte des formes anciennes citées ci-dessus, ont été proposées par la suite par des érudits.

    Ainsi, pour Garnesson, le nom de la ville serait issu du nom d'un officier romain, appelĂ© Sparcus ou Sparnacus, venu s'y implanter aprĂšs la guerre des Goths[21]. Selon Portelet[20], Sparnacum dĂ©riverait de sperno, spernĕre, « dĂ©daigner », en raison de la calomnie et la mĂ©disance portĂ©e par les habitants de la ville[22]. Une autre interprĂ©tation fait rĂ©fĂ©rence Ă  AquĂŠ-Perennes[Note 2] qui serait devenu Aixperne[Note 3] - [23] puis Épernay. Au XIXe siĂšcle Ă©clot l’idĂ©e qu’Épernay proviendrait d’Ay, tout comme Avenay, selon la formule « Avant AĂż ! AĂż ! AprĂšs AĂż »[24].

    Les linguistes et les toponymistes modernes analysent Épernay sur la base des formes anciennes et en fonction des rĂšgles de la phonĂ©tique historique. Ils considĂšrent les formes primitives Sparnacus, Sparnacum, comme un composĂ© de deux Ă©lĂ©ments gaulois bien attestĂ©s sparno « Ă©pine » et le suffixe de localisation -aco(n), issu du celtique *-ako(n), gĂ©nĂ©ralement latinisĂ© en -acum, d'oĂč la signification globale de « lieu plantĂ© d’épines »[25] - [26] - [24]. En outre, l'homonymie avec d'autres Épernay, comme Épernay-sous-Gevrey (CĂŽte-d'Or, Spernaco 830) renforce cette hypothĂšse. On rapproche Ă©galement le vieux breton, le cornique spern « Ă©pine », les toponymes bretons du type Spernec « lieu plantĂ© d'Ă©pines »[27], par exemple : Spernec Ă  Groix ou Le Spernec Ă  Sarzeau, qui remontent Ă©galement Ă  *Sparnāko(n)[Note 4].

    L'Ă©quivalent gallo-roman est du type *SPINETU, basĂ© sur le latin spina « Ă©pine » qui a Ă©voluĂ© vers le français Épinay, toponyme encore plus commun.

    Histoire

    Armorial de la ville sur un monument du cimetiĂšre.

    Origine

    Il n’a pas Ă©tĂ© retrouvĂ© de documents concernant la fondation de la ville, mais on sait qu’à l’époque gallo-romaine, la Marne sert de dĂ©limitation entre la Gaule Celtique et la Gaule belgique. Épernay, Ă©tant sur la rive gauche, appartient Ă  la Gaule Celtique[28]. Elle apparaĂźt dans certains Ă©crits Ă  partir du Ve siĂšcle[28], date gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ©e comme celle de la fondation de la ville. Il est gĂ©nĂ©ralement admis que la fondation d'Épernay date de 418[29] l'endroit Ă©tant dĂ©jĂ  considĂ©rable en 445. Il semble pourtant que la fondation d’Épernay soit antĂ©rieure Ă  l’installation des tanneurs comme le veut la lĂ©gende. Des tombes datant du Ve siĂšcle av. J.-C. y ont Ă©tĂ© retrouvĂ©es, notamment rue de Bernon[28].

    AprĂšs les invasions germaniques, la ville passe sous la domination des Francs et c'est Euloge, un officier de Clovis, qui se la voit attribuer[28]. Il est, selon la tradition, le premier seigneur d’Épernay[30]. Euloge se rend coupable d’un crime pour lequel Clovis le condamne Ă  mort. C’est alors qu’il demande l'aide de saint Remi, qui rĂ©ussit Ă  convaincre le roi de Francs de le gracier. La lĂ©gende raconte que pour remercier l’évĂȘque de Reims, Euloge lui cĂšde la ville. Remi, qui refuse ce don, achĂšte la citĂ© pour 5 000 livres d'argent[23] - [31]. Il semblerait nĂ©anmoins qu’en rĂ©alitĂ© Remi dĂ©sirait possĂ©der le chĂąteau d’Épernay et qu’Euloge ne put lui refuser[23]. Saint Remi confirmera dans son testament l’appropriation d’Épernay Ă  l’Église de Reims[20].

    La position de la ville sur les bords de Marne fait qu’elle s’est souvent trouvĂ©e prise dans des batailles :

    En 533, Childebert Ier, roi de Paris, prend la ville et fait passer tous les habitants au fil de l’épĂ©e.
    En 562, ChilpĂ©ric Ier l’assiĂšge, et Ă  partir de 565, exige des impĂŽts si importants sur les vignes pour financer ses guerres incessantes que les habitants prĂ©fĂšrent fuir en abandonnant leurs terres[32].
    En 593[33], c'est Frédégonde qui la fait piller.
    En 720 puis en 765, la région souffre des guerres de Charles Martel[34] qui investit la ville en 765[35].

    Épernay fut restituĂ©e Ă  l’Église de Reims en 846, Ă  la sollicitation de l’archevĂȘque Hincmar[20].

    Bas Moyen Âge

    En 1024, la ville entre dans le domaine des comtes de Champagne Ă  la suite d'un traitĂ© entre l’archevĂȘque de Reims Eble de Roucy et Eudes II, comte de Champagne[36]. Elle reste sous leur influence jusqu’en 1284 oĂč Jeanne Ire de Navarre, derniĂšre comtesse de Champagne, Ă©pouse le roi Philippe IV le Bel, lui apportant la seigneurie d’Épernay[37]. Durant cette pĂ©riode, le comte Eudes II fait reconstruire le chĂąteau, Ă  proximitĂ© du Cubry[36].

    Vers 1145, Hermentorix, un riche habitant de la ville, finance la construction d’un premier hĂŽpital alors appelĂ© « lĂ©proserie » ou « maladrerie », bien que l’on n’y soignĂąt pas seulement la lĂšpre[38]. En 1166, Henri le Large, comte de Champagne, Ă©tablit en franchise la « foire de la Madeleine »[39]. En 1205, le pape Innocent III rappelle par une bulle que les comtes de Champagne sont les vassaux de l'archevĂȘque de Reims, pour Épernay, Fismes, ChĂątillon-sur-Marne, Vertus, et Vitry-en-Perthois Quant au comte Thibault IV, il accorde Ă  la ville une charte communale en 1231[40] ainsi que le droit d’organiser une compagnie d’archers[37] qui a par la suite donnĂ© son nom Ă  la rue des Archers[41]. En 1229, la ville est incendiĂ©e lors du conflit qui oppose le comte Thibault IV et Hugues de Lusignan au sujet des droits revendiquĂ©es par Alix, reine de Chypre au comtĂ© de Champagne[42]. Lors de la guerre de Cent Ans, Épernay est plusieurs fois pillĂ©e : par Édouard III d'Angleterre en 1359, puis par le fils de celui-ci en 1366[40].

    Bien que revenue Ă  la Couronne, la ville change encore de mains en 1388 quand le roi Charles VI donne la seigneurie d’Épernay Ă  son frĂšre, Louis d’OrlĂ©ans[37]. Son souvenir subsiste dans les noms de certains lieux-dits et bois environnants, comme l’étang d'OrlĂ©ans ou la forĂȘt d'Enghien, du nom de sa maĂźtresse Mariette d'Enghien[40]. En 1398, Louis Ier d’OrlĂ©ans, comte de ChĂąteau-Thierry, de Vertus et seigneur de nombreux lieux dont Épernay, y reçoit le roi des Romains Venceslas[43].

    Du XVe siÚcle à la Révolution française

    Au XVIIe siÚcle, ville fortifiée, gravure Johan Peeters, bibliothÚque Carnegie (Reims).

    Charles VI en fera cadeau Ă  son frĂšre Louis Ier d'OrlĂ©ans. Son fils Charles en hĂ©rite mais Ă©tant prisonniers en Angleterre pendant vingt-cinq ans la donne Ă  son frĂšre Jean et en 1467 elle revient Ă  Charles de Valois-AngoĂ»lĂšme puis en 1496 Ă  François. En 1508, François y institue la Compagnie des chevaliers de l'arquebuse, alors que rĂšgne Louis XII, elle est constituĂ©e de notables sparnaciens afin de leur permettre de s'exercer Ă  utiliser cette arme, alors nouvelle, pour dĂ©fendre la commune. Cette compagnie laisse son nom Ă  la rue de l'Arquebuse[44]. SacrĂ© roi, la seigneurie d'Épernay est donnĂ©e Ă  Louise de Savoie en 1515 ; elle fait bĂątir de nouvelles fortifications car son fils est en guerre contre Charles Quint et la ville est une porte d'entrĂ©e en France, ces constructions obligent Ă  dĂ©tourner le cours du ruisseau Le Cubry de son lit originel vers celui qu'il a encore aujourd'hui, mais il sert ainsi Ă  baigner les remparts. Elle fait aussi paver la rue centrale, de ChĂąlons Ă  Paris, en 1522 fit confirmer par Ă©dit royal trois foires franches Ă  la mi-carĂȘme, la Sainte-Croix et la Toussaint[45].

    Louise de Savoie meurt en 1532 et la ville se trouve réunie à la couronne jusqu'en 1536, qui la donne en usufruit à Claude de Lorraine, duc de Guise. Celui-ci meurt en 1550 et la ville revient en usufruit à Pierre Strozzi qui meurt en 1558 ; elle passe alors à Philippe Strozi, puis Diane de Castro, François de Montmorency[46].

    MalgrĂ© la protection de ces remparts et arquebusiers, la ville subit les ravages des guerres[20]. Ainsi en , François Ier, alors en guerre contre Charles Quint, fera incendier la ville pour retarder la marche de ce dernier qui, aprĂšs avoir brĂ»lĂ© Vitry-en-Perthois, essaye de prendre Épernay pour menacer Paris. Pierre de Ronsard fait allusion Ă  ces faits militaires dans L'Hymne de Henri II[Note 5] :

    Car tu es bien adroit, et de vaillant courage :
    Tesmoing est de ton cƓur cette jeune fureur
    Dont tu voulus pres Marne assaillir l’Empereur,
    Lequel ayant passé les bornes de la Meuse
    Menassoit ton Paris, ta grand’ CitĂ© fameuse

    Pourtant, la technique de la « terre brûlée » de François Ier force Charles Quint à signer la paix et le roi aide à la reconstruction de la ville, notamment en exemptant les habitants d'impÎts et en leur permettant de vendre les marais autour de la ville.

    Des querelles religieuses tournent en vĂ©ritables guerres de religion vers 1560 alors que la ville est sous la protection de Marie Ire d'Écosse. Le 14 septembre 1567, le prince de CondĂ© s'empare d'Épernay et les huguenots renversent les fonts baptismaux, qui sont relevĂ©s en 1583 par les habitants, et brisent orgues, cloches et statues. Ils ne se retirent de la ville qu'aprĂšs l'avoir dĂ©sarmĂ©e et contre une rançon de 10 500 livres.

    [réf. nécessaire]
    Épernay sur la carte de France de Cassini, vers 1780.

    En 1591, la ville tombe aux mains du baron de Rosne ; Henri IV décide alors de la reprendre et le maréchal de Biron, fidÚle du roi, meurt lors du siÚge de la ville, le [47]. La ville est finalement reprise par Henri IV, le .

    Le , le prince de Condé s'empare de la ville. Il l'obtient finalement par traité en 1616. Il cÚde la ville à Henri II d'Orléans-Longueville, comte de Saint-Pol, qui la conserve jusqu'à sa mort en 1631.

    Étant sur le trajet de nombreuses invasions, la ville a longtemps et rĂ©guliĂšrement servi de garnison. C'est ainsi qu'en 1629, fatiguĂ©s de loger des troupes en raison des incessantes guerres prenant Épernay Ă  partie, les habitants de la ville jettent de nombreux cavaliers du rĂ©giment Saint-Simon[Note 6] dans les puits publics ; la commune dut verser une amende sur 80 ans en rĂ©paration.

    En 1634, c'est la rĂ©volte nobiliaire contre Richelieu, menĂ©e par le comte de Soissons, qui s'empare d'Épernay[20]. En 1635, Louis XIII se prĂ©sente devant la ville et la somme de se rendre, ce qu'elle fait le . À la fin de l'annĂ©e, c'est la peste qui frappe la ville et la laisse ruinĂ©e.

    Sous la minoritĂ© de Louis XIV, en 1646, Épernay et d'autres domaines tels ChĂąteau-Thierry ou Évreux sont Ă©changĂ©s au duc de Bouillon avec Sedan, Rocroi et Raucourt, afin de conforter les marches du Nord-Est. La ville demeure aux mains des ducs de Bouillon jusqu'en 1789. Cette pĂ©riode de calme relatif, pendant laquelle Hercule-Meriadec, prince de Rohan-Soubise est gouverneur de Champagne, permet des amĂ©nagements et des Ă©volutions techniques[20]. Ainsi en 1725, des travaux sont entrepris pour ouvrir la montagne de Mardeuil et y faire passer la route de ChĂąlons-sur-Marne Ă  Paris. En 1750, les rues de la ville sont pavĂ©es pour la premiĂšre fois et en 1790, Thomas-Isidore Paroissien Ă©tablit la premiĂšre imprimerie de la ville.

    De la Révolution française à nos jours

    L'institut de recherche viticole et Ɠnologique MoĂ«t et Chandon dit « Fort Chabrol ».
    La ville est desservie par la gare d'Épernay depuis 1849.
    Le Pont d'Épernay avant la Premiùre Guerre mondiale. Un convoi des Chemins de fer de la Banlieue de Reims passe sur l'ouvrage.

    Lors de la RĂ©volution, l'histoire de France se confond avec celle d'Épernay quand le , Louis XVI, arrĂȘtĂ© lors de sa tentative d'Ă©vasion Ă  Varennes-en-Argonne, fait une halte dans la ville sur le trajet du retour Ă  Paris. La famille royale descend Ă  l'hĂŽtel de Rohan oĂč elle prend un dĂźner et reste environ une heure avant de poursuivre sa route vers Dormans. Trois Sparnaciens sont victimes de dĂ©nonciations rĂ©volutionnaires pendant la Terreur. La fin du siĂšcle est cependant calme et permet de nouveaux amĂ©nagements Ă  la ville[20].

    Le , la municipalitĂ© arrĂȘte les dispositions concernant la bibliothĂšque de la ville dont notamment, pour la premiĂšre fois, son caractĂšre public. En 1806, une compagnie de sapeurs-pompiers est crĂ©Ă©e.

    Lors de la Campagne de France la ville subit les ravages des armĂ©es coalisĂ©es[48]. AprĂšs la chute de l'Empire, Épernay s'installe dans une pĂ©riode d'accalmie qui lui permet de se consacrer Ă  son organisation (en 1837, les rues de la ville sont nommĂ©es et ses habitations numĂ©rotĂ©es) et ses Ă©quipements[20]. Le , c'est l'Ă©clairage public au gaz qui est installĂ©. La section Meaux - Épernay de la ligne ferroviaire Paris-Strasbourg est inaugurĂ©e le par le prince-prĂ©sident Louis-NapolĂ©on Bonaparte, futur empereur. La totalitĂ© de la ligne est ouverte le . En 1849, une Ă©pidĂ©mie de cholĂ©ra pousse Ă  agrandir le cimetiĂšre. Cinq ans plus tard, la ligne ferroviaire Épernay - Reims est mise en service.

    Avec la guerre de 1870, le territoire est occupĂ© par les Prussiens le et de multiples contraintes sont mises en place comme la suppression de la chasse. Entre-temps, la ligne de chemin de fer entre Épernay et Romilly-sur-Seine est inaugurĂ©e. Le marque la fin de l'occupation[49].

    Malgré ces tourments, la ville s'agrandit et, en 1900, est construite la premiÚre usine électrique, modernisée en 1912 pour fournir le courant alternatif ; elle n'est plus suffisante pour la demande dÚs 1934[50].

    En 1878, le 26e bataillon de chasseurs quitte la ville. Pourtant, la ville réclame rapidement une nouvelle présence militaire pour la protéger mais malgré son insistance, le 31e régiment de dragons ne s'installe que le sur des terrains au lieu-dit les Terres Rouges. En 1907, c'est le 9e régiment de dragons qui s'installe jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Se sont ensuite succédé le 8e bataillon de chasseurs portés, une unité d'artillerie spéciale (7e régiment d'artillerie), deux régiments de génie (34e régiment du génie puis aprÚs la dissolution de celui-ci, le 13e régiment du génie) avant que les terrains ne soient attribués à la communauté de communes du fait de la compression des effectifs militaires[51].

    Le la ville est reliée à Montmirail par le train des C.B.R, puis à Ambonnay le pour pouvoir aller à Reims ou Chùlons.

    Au XXe siĂšcle, Épernay est durement touchĂ©e par les deux guerres mondiales.
    Lors de la PremiĂšre Guerre mondiale, la ville est dĂ©truite aux deux-tiers. Elle est occupĂ©e, pendant la retraite de la Marne, du 4 au par l'armĂ©e allemande qui fait sauter le pont de la Marne lors de sa retraite[52]. Le au matin, le maire, Maurice Pol Roger, est pris en otage et emmenĂ© en voiture jusqu'Ă  Cuis pour ĂȘtre interrogĂ© sur la disparition de parlementaires allemands. Il est finalement libĂ©rĂ© dans la soirĂ©e et regagne sa mairie Ă  pied[53].
    Elle devient par la suite une ville d'arriĂšre-front, le front s'Ă©tant stabilisĂ© de fin 1914 Ă  mai 1918 vers Reims, Ă  35 km au nord. À ce titre, elle est un point de passage des troupes qui y stationnent en grand nombre ; ainsi Épernay devient un important centre hospitalier. Sa proximitĂ© avec le front lui fait subir de nombreux bombardements, surtout Ă  partir de 1917, et lui fait craindre de tomber aux mains ennemies lors de l'offensive allemande de mai 1918.

    L'armée française commémore la bataille d'Epernay de 1918.

    Le , l'armĂ©e allemande du gĂ©nĂ©ral von Boehn passe l'Aisne puis la Vesle et pĂ©nĂštre dans le Tardenois. Du 2 au Épernay est bombardĂ©e par l'artillerie et l'aviation[54] puis Ă  nouveau du 14 au [54]. Les bombardements de juillet dĂ©truisent une grande partie de la rue du Commerce (actuelle avenue de Champagne) : les bĂątiments des maisons de champagne Chanoine FrĂšres, Mercier, MoĂ«t & Chandon et Raoul Chandon sont ravagĂ©s[55]. La rue du Paulmier et l'Ă©glise Notre-Dame sont Ă©galement gravement endommagĂ©es.
    Entre 1916 et 1918, ce sont 1 422 obus ou bombes qui tombent sur la ville, tuant 63 Sparnaciens et en blessant 84 autres[56].
    Le une nouvelle offensive allemande dĂ©bute de Bligny Ă  ChĂąteau-Thierry et de Massiges au fort de la Pompelle avec comme objectif principal Épernay et Montmirail qui doivent ĂȘtre pris dĂšs le dĂ©but. Les troupes de von Boehn parviennent Ă  franchir la Marne et un engagement meurtrier a lieu vers Montvoisin, sur la commune d'ƒuilly. AttaquĂ©es sur le flanc par les troupes du gĂ©nĂ©ral Mitry, les troupes de von Boehn repassent la Marne et reculent, dĂ©gageant ainsi Épernay dĂ©finitivement.

    Médaille de la Croix de Guerre 1914-1918 italienne dont la ville est décorée[57].

    La ville est décorée de la Croix de guerre le , par le président de la République Raymond Poincaré, pour sa résistance aux souffrances de la guerre. Il en profite pour inaugurer le nouvel hÎtel de ville, ancien hÎtel Auban-Moët[58].

    Lors de la Seconde Guerre mondiale, Épernay est Ă©vacuĂ©e le Ă  l'aide de convois ferroviaires. Elle subit l'arrivĂ©e des nazis Ă  partir du dans une ville morte oĂč seuls quelques rares habitants ont demeurĂ© malgrĂ© les mises en garde. La prise fĂ»t sans bombardement massif, Ă  l'exception du pont routier sur la Marne rapidement remplacĂ© par un pont de bois[59].
    Épernay est libĂ©rĂ©e le [60] par la 7th Armored Division, conduite par le gĂ©nĂ©ral Silvester, de la 3e armĂ©e du gĂ©nĂ©ral Patton[55]. Lors de cette guerre, la ville dĂ©plore la perte de 34 fusillĂ©s, 88 dĂ©portĂ©s morts dans les camps et 137 victimes diverses[59] et dĂ©corĂ©e de la Croix de guerre 1939-1945[61].

    Histoire vinicole

    « Épernay, c’est la ville du vin de Champagne. Rien de plus, rien de moins. »

    — Victor Hugo, Le Rhin, 21 juillet 1842.

    L'histoire d'Épernay est Ă©troitement liĂ©e Ă  celle du vin de Champagne. Son vin est connu dĂšs l'Ă©poque gallo-romaine sous l'appellation « vin de riviĂšre ». Cependant cette Ă©conomie fondĂ©e sur la vigne est rĂ©guliĂšrement et durement frappĂ©e lorsque les rĂ©coltes ne permettent pas de vendre le vin pour acheter des denrĂ©es alimentaires. En 1698, la ville est frappĂ©e par la famine[20], puis en 1709 et 1740, Ă  la suite de gelĂ©es en mai. En 1725, la pluie qui dĂ©bute en avril et ne cesse presque pas pendant dix mois cause d'importants dĂ©gĂąts outre la disette ; en 1816, le mauvais temps et les inondations empĂȘchent les rĂ©coltes.

    En 1730, les frĂšres Chanoine fondent la premiĂšre maison de champagne de la ville, un an aprĂšs Ruinart Ă  Reims[62]. En 1778, dans son Almanach gĂ©nĂ©ral des marchands, nĂ©gociants, armateurs et fabricants de la France et de l'Europe, l'Ă©diteur parisien GrangĂ© recense parmi les principaux nĂ©gociants en vin de la ville « Marc, Germon (veuve), De PartĂ© (l'aĂźnĂ©), Gillet, Dautez, Lochet du ChĂȘnet, Lochet de Vaudidon, Moette l'aĂźnĂ©, VillĂšme », ce qui fait sept maisons de champagne importantes[63]. Cette production donne un fort essor Ă©conomique Ă  Épernay. De nombreux hĂŽtels particuliers abritant les grandes maisons de champagne sont construits entre la seconde moitiĂ© du XVIIIe siĂšcle et la fin du XIXe siĂšcle, dotant la ville d'un patrimoine riche[64].

    L'armĂ©e Ă  Épernay, lors de la rĂ©volte des vignerons de 1911.

    En 1911 se dĂ©clenche la rĂ©volte des « Cossiers »[Note 7]. Les vignerons durement touchĂ©s par les ravages du phylloxĂ©ra et les fluctuations du marchĂ© assistent impuissants Ă  l'importation frauduleuse par les nĂ©gociants de vins venus d'autres rĂ©gions. Des mesures complĂ©mentaires pour lutter contre cette fraude tardent Ă  se mettre en place. Dans une rĂ©gion oĂč la vigne est une activitĂ© essentielle, la crise mobilise les populations. Le , les vignerons se rĂ©voltent contre les nĂ©gociants, le vignoble de la vallĂ©e de la Marne est en Ă©tat de siĂšge. La crise ne s'arrĂȘte qu'aprĂšs l'occupation militaire de la rĂ©gion et une forte rĂ©pression[65]. Le 31e rĂ©giment de dragons, en garnison Ă  Épernay, et des Ă©lĂ©ments de renfort de quatre autres rĂ©giments, dont un bataillon des 132e et 106e rĂ©giments d'infanterie de ligne, interdisent l'accĂšs d'Épernay et, montant la garde Ă  la gare et chez des nĂ©gociants, se rĂ©partissent entre Ay, CumiĂšres, Damery, Hautvillers et Venteuil[66].

    Urbanisme

    Typologie

    Épernay est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densitĂ© intermĂ©diaire, au sens de la grille communale de densitĂ© de l'Insee[Note 8] - [67] - [68] - [69]. Elle appartient Ă  l'unitĂ© urbaine d'Épernay, une agglomĂ©ration intra-dĂ©partementale regroupant 7 communes[70] et 29 935 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[71] - [72].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Épernay, dont elle est la commune-centre[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catĂ©gorisĂ©e dans les aires de 50 000 Ă  moins de 200 000 habitants[73] - [74].

    Occupation des sols

    Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnĂ©es europĂ©enne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquĂ©e par l'importance des forĂȘts et milieux semi-naturels (45,7 % en 2018), une proportion identique Ă  celle de 1990 (45,8 %). La rĂ©partition dĂ©taillĂ©e en 2018 est la suivante : forĂȘts (45,7 %), zones urbanisĂ©es (21,5 %), cultures permanentes (16,3 %), terres arables (7,2 %), zones industrielles ou commerciales et rĂ©seaux de communication (7 %), eaux continentales[Note 10] (1,1 %), espaces verts artificialisĂ©s, non agricoles (0,6 %), zones agricoles hĂ©tĂ©rogĂšnes (0,6 %)[75].

    L'IGN met par ailleurs Ă  disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires Ă  des Ă©chelles diffĂ©rentes). Plusieurs Ă©poques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aĂ©riennes : la carte de Cassini (XVIIIe siĂšcle), la carte d'Ă©tat-major (1820-1866) et la pĂ©riode actuelle (1950 Ă  aujourd'hui)[76].

    Logement

    Immeuble, rue des Archers.

    En 1999, Épernay comptait 12 310 logements dont 1 132 vacants ; prĂšs d'un tiers des habitations possĂ©daient trois piĂšces (27,2 %), ou quatre piĂšces (24,7 %), puis deux piĂšces (18,3 %). Les petits et grands logements restaient minoritaires (studios : 5,4 % ; logements de six piĂšces ou plus : 8,2 %)[77] La majoritĂ© de ces logements, soit 9 623 habitations, ont Ă©tĂ© Ă©difiĂ©s antĂ©rieurement Ă  1974[78]. Ces logements Ă©taient Ă  89,3 % des rĂ©sidences principales, rĂ©parties Ă  37,7 % de logements individuels et Ă  62,1 % de logements collectifs[79]. Ces rĂ©sidences principales Ă©taient d'un bon niveau d'Ă©quipements puisque 47,8 % d'entre elles possĂ©daient un garage, un box ou un emplacement de parking et seules 1,2 % d'entre elles ne possĂ©daient ni baignoire, ni douche[79]. 37,4 % des habitants Ă©taient propriĂ©taires de leur logement, contre 59,9 % qui Ă©taient locataires. Le taux de logement social Ă©tait de 34,2 %[80].

    La ville possĂšde trois offices HLM (Plurihabitat-Le Toit champenois ; Les Logements de Champagne ; Office public d’amĂ©nagement et de construction de la Marne).

    Du fait de son potentiel touristique, la ville propose une dizaine d'hÎtels, plusieurs chambres d'hÎtes, une borne pour camping-car et un camping municipal[81] (allée de CumiÚres).

    La ville est aussi dotée de structures pour les cas d'urgence. Ainsi, la délégation locale de la Croix-Rouge est dotée d'un centre d'hébergement d'urgence (CHU) pouvant accueillir cinquante personnes en cas de plan d'urgence. L'accueil Saint-Vincent-de-Paul (ASVP) possÚde un hébergement d'urgence pour les hommes de passage ou sans domicile fixe (seulement la nuit, quatorze places) et un hébergement d'urgence pour les femmes seules ou avec enfants, en attente d'une solution de relogement (quatorze places).

    Quartiers

    Quartier Vignes Blanches.
    Quartier du mont Bernon. Ancienne ZUP aménagée par les architectes Andrault et Parat.

    Épernay se rĂ©partit en vingt-deux quartiers. Selon les nouvelles normes du comitĂ© interministĂ©riel des villes de [82], la ville compte trois quartiers en catĂ©gorie 1 ou qualifiĂ©s de « trĂšs prioritaires » (Bernon, Bernon Village et Beausoleil), deux en catĂ©gorie 2 ou qualifiĂ©s de « prioritaires » (Vignes Blanches, Terres Rouges), deux en catĂ©gorie 3 ou qualifiĂ©s de « moyennement prioritaires » (Fort Chabrol, RĂ©sidence Les Forges). Tous ces quartiers se situent au sud-est de la ville, sauf Fort Chabrol au nord-ouest.

    Le quartier Bernon, construit entre 1968 et 1972, et classé Zone de redynamisation urbaine (ZRU), est certifié comme le plus important des quartiers sparnaciens, mais aussi le plus défavorisé. En effet, ses logements sont inadaptés à sa population largement issue de l'immigration et relativement jeune[Note 11] - [82]. Le quartier présenté également un manque d'espaces public, plus de 400 logements inoccupés en 2004 et un taux de chÎmage important. Pour y remédier, la municipalité procÚde a une réhabilitation via une opération de rénovation urbaine (Horizon Bernon jusqu'en 2013)[83] - [84].

    Beausoleil, caractĂ©risĂ© comme un lieu prĂ©caire, de niveau scolaire faible et de sĂ©dentarisation des gens du voyage, figure dans le classement des zones urbaines sensibles. Deux autres quartiers sont situĂ©s hors ZUS mais prĂ©sentent des signes nĂ©cessitant une approche prĂ©ventive : le quartier de Fort Chabrol qui se distingue par une forte prĂ©sence de familles monoparentales et la rĂ©sidence Les Forges, marquĂ©e par d’importants conflits de voisinage[82].

    Division de la ville

    DĂšs la fin du XVIe siĂšcle, Épernay compte trois faubourgs : le faubourg Saint-Thibault, sur la route de SĂ©zanne, le faubourg de la Porte-Lucas, sur la route de Paris, et le faubourg de la Folie, sur la route de ChĂąlons[85]. La ville s'agrandit progressivement, s'enrichissant de nouveaux quartiers.

    En 1965, le quartier de La Villa, ancienne dĂ©pendance d'AĂż, devient Épernay-Rive Droite[8]. Entre 1968 et 1972, au sud-est de la ville est construit le quartier de Bernon, situĂ© sur la butte-tĂ©moin homonyme (208 m d'altitude) Ă  deux kilomĂštres du centre-ville, pour rĂ©pondre aux besoins de logements de l'Ă©poque ; il compte pour 40 % du parc social de la ville[86]. En 2007, la ville compte 22 comitĂ©s de quartier, regroupĂ©s dans un conseil de quartier.

    Politique et administration

    AprĂšs la RĂ©volution, la ville devient le chef-lieu du canton et du district d’Épernay. En 1800, elle devient la sous-prĂ©fecture de l’arrondissement d'Épernay. En 1973, le canton d’Épernay est divisĂ© en deux[87].

    Tendances politiques et résultats

    La ville fait partie de la sixiÚme circonscription de la Marne. Depuis les élections législatives françaises de 2007, le député de cette circonscription est Philippe Martin, et son suppléant Claude Gobillard.

    Politiquement, Épernay est une ville plutĂŽt orientĂ©e centre-droit, les Ă©lecteurs ayant continuellement renouvelĂ© leur soutien aux majoritĂ©s municipales centre-droit depuis 1983.

    À l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2002, le premier tour a vu arriver en tĂȘte Jacques Chirac avec 19,45 % des suffrages exprimĂ©s, puis Jean-Marie Le Pen avec 17,16 %, suivi de Lionel Jospin avec 15,8 %, Arlette Laguiller avec 8,15 %, François Bayrou avec 7,77 %, NoĂ«l MamĂšre avec 5,34 %, Robert Hue avec 5,04 %, les autres candidats ne dĂ©passant pas le seuil de 5 %[88]. Au second tour, les Ă©lecteurs ont votĂ© Ă  82,08 % des suffrages exprimĂ©s pour Jacques Chirac contre 17,92 % pour Jean-Marie Le Pen avec un taux d'abstention de 29,83 %, rĂ©sultat assez proche des tendances nationales (respectivement 82,21 % et 17,79 % ; abstention 20,29 %)[88].

    Au rĂ©fĂ©rendum sur le traitĂ© constitutionnel pour l'Europe du , les Sparnaciens ont votĂ© « Non » Ă  56,89 % contre 43,11 % de « Oui » avec un taux d’abstention de 41,81 % (France entiĂšre : « Non » Ă  54,67 % ; « Oui » Ă  45,33 %)[89].

    À l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2007, le premier tour a vu arriver en tĂȘte Nicolas Sarkozy avec 29,42 % des suffrages exprimĂ©s, puis SĂ©golĂšne Royal avec 25,30 %, suivi de François Bayrou avec 17,77 % puis Jean-Marie Le Pen avec 12,62 %, Olivier Besancenot avec 5,19 %, les autres candidats ne dĂ©passant pas le seuil de 5 %[90]. Au second tour, les Ă©lecteurs ont votĂ© Ă  51,34 % pour Nicolas Sarkozy contre 48,66 % pour SĂ©golĂšne Royal avec un taux d'abstention de 24,61 %[90].

    Administration municipale

    Palais de justice.

    Épernay appartient Ă  la CommunautĂ© de communes Épernay-Pays de Champagne, structure intercommunale composĂ©e de 16 communes et qui totalise 35 818 habitants en 2008[91].

    De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de trente-cinq membres (article L2121-2 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales[92]). À l'issue des Ă©lections municipales de 2008, Franck Leroy (DVD) a Ă©tĂ© rĂ©Ă©lu maire d'Épernay avec 53,14 % des suffrages[93].

    En 2012, le budget principal de la ville est estimĂ© Ă  23 190 000 â‚Ź pour les dĂ©penses d’investissement et Ă  44 252 000 â‚Ź pour les dĂ©penses de fonctionnement avec prioritĂ© sur la cohĂ©sion sociale. Les investissements de renouvellement se poursuivront dans les quartiers et rues principales de la ville comme Ă  la place des Arcades. La commune consacrera aussi 3 900 000 â‚Ź dans le cadre de la construction de la maison de la vie associative et de la rĂ©habilitation du site Paul-Bert[94].

    Liste des maires

    Depuis 1945, six maires se sont succĂ©dĂ© Ă  Épernay :

    Liste des maires d'Épernay depuis la LibĂ©ration
    PĂ©riode IdentitĂ© Étiquette QualitĂ©
    1945 1948 Alcide BenoĂźt PCF Ajusteur Ă  la SNCF
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d’Épernay-1 (1945 → 1949)
    DĂ©putĂ© de la Marne (1945 → 1946)
    Conseiller de la RĂ©publique (1946 → 1948)
    1948 1970 Roger Menu MRP Moniteur d'apprentissage
    Conseiller de la RĂ©publique (1946 → 1948)
    SĂ©nateur de la Marne (1948 → 1970)
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d'Épernay-1 (1949 → 1967)
    1970 mars 1977 Bernard Stasi UDF-CDS Administrateur civil
    DĂ©putĂ© de la Marne (4e circ.) (1968 → 1973 puis 1978 → 1986)
    Ministre des DĂ©partements et Territoires d’Outre-Mer (1973 → 1974)
    mars 1977 mars 1983 Jacques Perrein
    (1939-2014)
    PCF Instituteur
    Conseiller gĂ©nĂ©ral d’Épernay-2 (1979 → 1985)
    mars 1983 mai 2000 Bernard Stasi UDF Administrateur civil
    DĂ©putĂ© de la Marne (4e circ. puis 6e circ.) (1968 → 1973 puis 1978 → 1993)
    PrĂ©sident du conseil rĂ©gional de Champagne-Ardenne (1981 → 1988)
    DĂ©putĂ© europĂ©en (1994 → 1998)
    MĂ©diateur de la RĂ©publique (1998 → 2004)
    mai 2000 2023 Franck Leroy UDF
    puis UDI
    puis HOR
    puis DVD
    Avocat
    PrĂ©sident de la CommunautĂ© d'agglomĂ©ration Épernay, Coteaux et Plaine de Champagne (2017 → )
    RĂ©Ă©lu pour le mandat 2020-2026[95]
    janvier 2023[96] En cours Christine Mazy DVD

    Politique de développement durable

    Ancien bain public.

    La ville s'investit dans le développement durable via une politique visant à privilégier le cadre de vie. Ainsi, les bus de la commune (Mouvéo) roulent au diester depuis 1994[97].

    Épernay s'engage aussi dans la propretĂ© avec un programme de lutte contre les dĂ©jections canines[98].

    Enfin Épernay pratique le tri sĂ©lectif des dĂ©chets et met deux dĂ©chetteries — gratuitement dans la limite d'm3 par jour — Ă  disposition des particuliers (dĂ©chetterie de Chouilly, dĂ©chetterie de Magenta)[98]. Fin juin 2007, la commune avec sa CommunautĂ© de communes a inaugurĂ© la station d'Ă©puration communale qui est la premiĂšre en Europe Ă  utiliser la technique de l'oxydation par voie humide (OVH)[99].

    Pour continuer son action dans le sens de la prĂ©servation de l'environnement, la municipalitĂ© affirme dĂ©sirer se doter d'une Charte d'Ă©coresponsabilitĂ©[100] et d'un Agenda 21 qui viserait Ă  mettre en Ɠuvre un programme d'actions pour amĂ©liorer la qualitĂ© de vie des habitants, Ă©conomiser les ressources naturelles et renforcer l'attractivitĂ© du territoire. La rĂ©alisation a vu son lancement en [101].

    La commune est le 36e signataire de la Charte régionale de développement de la qualité environnementale des bùtiments[102].

    Instances judiciaires et administratives

    La ville d'Épernay est le siĂšge du conseil de la communautĂ© de communes Épernay-Pays de Champagne. Elle abrite de nombreuses administrations et services publics sur son territoire : bureaux de poste, centre des impĂŽts, trĂ©sorerie principale, pĂŽle emploi, sĂ©curitĂ© sociale (CPAM), caisse d'allocations familiales (CAF), etc. La municipalitĂ© dispose d'une caserne de sapeurs-pompiers, d'une police municipale et d'un SAMU[103].

    Pour les juridictions, Épernay possĂšde un conseil de prud'homme. Son tribunal de commerce a fusionnĂ© avec celui de Reims et son tribunal d'instance avec celui de ChĂąlons-en-Champagne[104]. Elle dĂ©pend du tribunal de grande instance et du tribunal administratif de ChĂąlons-en-Champagne, de la cour d'appel de Reims et de la Cour administrative d'appel de Nancy[105].

    Jumelages

    Population et société

    Évolution dĂ©mographique

    Épernay a connu une croissance dĂ©mographique progressive et rĂ©guliĂšre accompagnant son urbanisation. Le maximum de la population a Ă©tĂ© atteint en 1975 avec 29 677 habitants. Mais depuis les annĂ©es 1970, elle baisse lentement Ă  l'image de sa rĂ©gion oĂč mĂȘme si les naissances restent plus nombreuses que les dĂ©cĂšs, il existe un important dĂ©ficit migratoire dĂ» au dĂ©part des jeunes adultes qui quittent une rĂ©gion considĂ©rĂ©e comme peu attractive de par son climat et son contexte Ă©conomique peu favorable[109].

    L'Ă©volution du nombre d'habitants est connue Ă  travers les recensements de la population effectuĂ©s dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque annĂ©e Ă  la suite d'une enquĂȘte par sondage auprĂšs d'un Ă©chantillon d'adresses reprĂ©sentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement rĂ©el tous les cinq ans[110] - [Note 12].

    En 2020, la commune comptait 22 362 habitants[Note 13], en diminution de 3,51 % par rapport Ă  2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    3 7364 4804 5444 9775 3185 4575 9786 0957 386
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    9 34610 59811 70412 92715 50616 38817 90718 36119 377
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    20 47821 63721 81121 80620 58920 38120 40619 70321 222
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    21 88226 58329 67727 66826 68225 84424 45623 88823 084
    2020 - - - - - - - -
    22 362--------
    De 1962 Ă  1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[111] puis Insee Ă  partir de 2006[112].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Pyramide des Ăąges

    La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un Ăąge infĂ©rieur Ă  30 ans s'Ă©lĂšve Ă  35,3 %, soit en dessous de la moyenne dĂ©partementale (36,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'Ăąge supĂ©rieur Ă  60 ans est de 27,7 % la mĂȘme annĂ©e, alors qu'il est de 25,3 % au niveau dĂ©partemental.

    En 2018, la commune comptait 10 437 hommes pour 11 893 femmes, soit un taux de 53,26 % de femmes, lĂ©gĂšrement supĂ©rieur au taux dĂ©partemental (51,6 %).

    Les pyramides des ùges de la commune et du département s'établissent comme suit.

    Pyramide des Ăąges de la commune en 2018 en pourcentage[113]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    2,8
    7,5
    75-89 ans
    11,3
    14,0
    60-74 ans
    18,6
    19,0
    45-59 ans
    17,2
    20,6
    30-44 ans
    17,5
    19,8
    15-29 ans
    17,4
    18,5
    0-14 ans
    15,3
    Pyramide des ùges du département de la Marne en 2018 en pourcentage[114]
    HommesClasse d’ñgeFemmes
    0,6
    90 ou +
    1,7
    6,1
    75-89 ans
    8,9
    16
    60-74 ans
    17,2
    19,7
    45-59 ans
    19,4
    18,8
    30-44 ans
    17,8
    20,1
    15-29 ans
    18,1
    18,7
    0-14 ans
    17

    Immigration

    Épernay compte 94,5 % de Français, dont 91,9 % de naissance et 2,6 % par acquisition, pour 5,5 % d'Ă©trangers[115]. Comme dans le reste de la rĂ©gion, parmi les immigrĂ©s, ce sont les Portugais qui forment le contingent le plus important, reprĂ©sentant 1,9 % de la population de la ville, suivis des Marocains (1,1 % de la population) mais la ville se dĂ©marque par la communautĂ© turque (0,8 % de la population) qui se place en 3e position.

    Activité et niveau scolaire

    Le taux de chĂŽmage est de 6,6 % Ă  la derniĂšre estimation de 2005, soit 2 970 personnes[116]. 79 % des actifs de la commune sont salariĂ©s et plus de 60 % d'entre eux sont en contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e[117]. La population non scolarisĂ©e de 15 ans ou plus est majoritairement sous-qualifiĂ©e (24 % sans diplĂŽme et 25,7 % titulaire d'un CAP ou un BEP) ; 23,7 % d'entre eux disposent d'un diplĂŽme Ă©quivalent ou supĂ©rieur au baccalaurĂ©at[118].

    Services publics

    Immeuble, rue des Berceaux.

    Épernay abrite plusieurs administrations et services publics sur son territoire : deux bureaux de poste, un centre des impĂŽts, une trĂ©sorerie principale, une agence de l’ANPE, un accueil ASSEDIC, une antenne de la SĂ©curitĂ© sociale, une antenne caisse d'allocations familiales (CAF) ; un Centre communal d'action sociale (CCAS) ; un service Mairie-accueil (inscription scolaire, cantine scolaire, Ă©tudes du soir, Ă©tat civil, etc.) ; un Point accueil multiservices (regroupement des services de la ville, de La Poste, de EDF, de GDF, de assurance maladie) ; etc.

    Un Consulat honoraire des Pays-Bas (avenue de Champagne) est installĂ© Ă  Épernay.

    Le ComitĂ© interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC) possĂšde son siĂšge Ă  Épernay ; il a notamment pour rĂŽle de gĂ©rer l'appellation d'origine contrĂŽlĂ©e du champagne[119]. Le Syndicat gĂ©nĂ©ral des vignerons de la Champagne (SGV) est aussi installĂ© Ă  Épernay[120]

    Sécurité

    Épernay regroupe une caserne de sapeurs-pompiers d'un effectif de 54 pompiers professionnels[121], un commissariat de police, une gendarmerie et une police municipale.

    La ville, pour s'investir dans la lutte contre l'insĂ©curitĂ© routiĂšre, s'est Ă©quipĂ©e, en 2003, d'un radar eurolaser de type jumelles[122]. Le taux de criminalitĂ© de la circonscription de police d'Épernay Ă©tait de 59,71 actes pour 1 000 habitants (crimes et dĂ©lits, chiffres 2005) ce qui en fait le plus faible de la rĂ©gion Champagne-Ardenne derriĂšre Chaumont (56,34 â€°), trĂšs largement infĂ©rieur aux moyennes nationale (83 â€°) et rĂ©gionale (76,89 â€°). Le taux de rĂ©solution des affaires par les services de police Ă©tait la mĂȘme annĂ©e de 43,04 â€°, le plus Ă©levĂ© de la rĂ©gion[123].

    Petite enfance

    Épernay possĂšde divers Ă©quipements destinĂ©s Ă  la petite enfance :

    • deux crĂšches collectives : crĂšche Tom Pouce, crĂšche Thiercelin ;
    • une crĂšche familiale ;
    • trois haltes garderie : les P’tits bouchons, la Piraterie et la Baleine bleue ;
    • la Passerelle : un lieu d’accueil parents/enfants.

    Enseignement

    Le lycée Léon-Bourgeois.

    La ville d’Épernay relĂšve de l’acadĂ©mie de Reims[124], situĂ©e dans la zone B pour les vacances scolaires.

    La commune d’Épernay compte en 2012 onze Ă©coles maternelles[125], parmi elles deux sont privĂ©es : Saint-Charles et Sainte-Marie. Les neuf autres sont publiques : Belle-Noue, CrayĂšre, Louise-de-Savoie (anciennement Docteur-Verron[126]), Fontaine-les-Bergers, Horticulture, Jancelins, Langevin, PrĂ©-aux-Coudes-Rive-droite et Saintonge.

    La ville accueille également dix écoles élémentaires[127] : Bachelin, Belle-Noue, Chaude-Ruelle, CrayÚre, Jean-Jacques-Rousseau-Marx-Dormoy, Jean-JaurÚs, Vignes-Blanches, Sainte-Marie, Saint-Charles ; ces deux derniÚres sont des établissements privés.

    Il y a quatre collĂšges sparnaciens[128] : CĂŽte-Legris, Jean-Monnet, Terres-Rouges et Notre-Dame - Saint-Victor. Parmi les quatre lycĂ©es de la ville[129], on trouve deux lycĂ©es uniquement d'enseignement gĂ©nĂ©ral : LĂ©on-Bourgeois et Notre-Dame-Saint-Victor. Le lycĂ©e Godart-Roger est un lycĂ©e gĂ©nĂ©ral, technologique et professionnel. Sainte-Marie est un lycĂ©e professionnel privĂ©. Depuis la rentrĂ©e 2012, les lycĂ©es Godart-Roger et LĂ©on-Bourgeois collaborent pour amĂ©liorer leur offre de formations[130]. À la rentrĂ©e 2013-2014, les deux Ă©tablissements fusionnent et deviennent le lycĂ©e StĂ©phane-Hessel[131].

    Manifestations culturelles et festivités

    De par la richesse et la diversité de son tissu associatif et culturel, de nombreuses activités ou animations sont réguliÚrement organisées tout au long de l'année.

    Certaines possÚdent un caractÚre récurrent comme :

    • MĂ©li’MĂŽme, un festival consacrĂ© au jeune public ;
    • le concours de cordes consacrĂ© Ă  la musique classique ;
    • la Saint-Vincent, 22 janvier, fĂȘte du Saint-Patron des vignerons avec un dĂ©filĂ© en costume champenois dans la ville ;
    • le festival Musiques d'Ă©tĂ© de fin juin Ă  fin aoĂ»t (11e Ă©dition en 2006), un festival musical allant du jazz au classique en passant par du pop rock, du reggae et des musiques du monde qui se tient dans divers lieux de la ville ;
    • Les Nuits de l'Avenue de Champagne de mi-juillet Ă  dĂ©but septembre, avec spectacles organisĂ©s par une maison de champagne ;
    • la fĂȘte foraine, qui a lieu le samedi le plus proche du ;
    • Le festival Habits de LumiĂšre[132], organisĂ© par la ville, pour cĂ©lĂ©brer son patrimoine gastronomique et culturel.

    Santé

    Centre hospitalier Auban-Moët.

    Épernay abrite le Centre Hospitalier Auban-MoĂ«t avec 541 lits, la clinique d'Épernay avec 100 lits et la maison Sainte-Marthe, un Ă©tablissement hospitalier de soins de suite et de rĂ©Ă©ducation avec 51 lits.

    On y trouve aussi un centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) et un centre d'action médico-sociale précoce (tous deux, rue Chocatelle), ainsi qu'un centre d'accueil et de soins pour les toxicomanes (CAST - avenue Foch), un hÎpital de jour dit Winnicot (avenue Jean-JaurÚs) et un centre d'accueil thérapeutique pour enfants et adolescents (rue des Petits-Prés).

    En 2007, la commune compte deux cabinets de radiologie, trois laboratoires d'analyses médicales, une quinzaine de médecins généralistes et treize pharmacies.

    La ville dispose de plusieurs établissements publics (Résidence Le CÚdre, Résidence Le Hameau Champenois, Logement-foyer André-Chenier) et privés (Résidence Les Trois-Roses[133]) d'hébergement pour personnes ùgées valides.

    Clubs sportifs

    Épernay compte 85 associations sportives dans une quarantaine de disciplines. Plusieurs clubs se placent Ă  un bon niveau rĂ©gional ou national comme :

    Équipements sportifs

    Bulléo.

    La ville compte de nombreux Ă©quipements sportifs[134] :

    • une salle omnisports (le Hall des Sports Pierre-Gaspard, anciennement appelĂ© COMEP),
    • huit gymnases,
    • cinq salles de sport,
    • un dojo,
    • deux terrains de tennis (sept courts),
    • trois stades,
    • une base nautique,
    • un boulodrome,
    • deux piscines : BullĂ©o Ă  Épernay mĂȘme, et Neptune Ă  Blancs-Coteaux,
    • un skate-parc
    • un parcours de santĂ© sur les bords de la Marne.

    ÉvĂ©nements sportifs

    Épernay organise chaque annĂ©e de nombreux Ă©vĂ©nements sportifs d'importance nationale ou internationale. Ainsi, la ville a dĂ©jĂ  accueilli le Tour de France quatre fois en 1963[135], 2002[136] , 2010[137] et 2019 ou le français Julian Alaphilippe s'est emparĂ© de la victoire d'Ă©tape et du maillot jaune de leader Ă  l'issue d'un raid en solitaire de 15 kilomĂštres, maillot qu'il conservera quatorze jours durant, jusqu'Ă  le perdre dans les pentes du col de l'Iseran. La ville organise aussi plusieurs Ă©vĂ©nements de maniĂšre rĂ©guliĂšre. Le Rallye des Vins de Champagne, une compĂ©tition comptant pour la Coupe de France des rallyes de premiĂšre division, se tient depuis 1997 au cours d'un week-end du mois de mars ou du mois d'avril[138]. Le Defil'mania, un grand rassemblement d'environ 2 000 motos qui dĂ©filent dans la ville, se tient depuis 1988 le soir du [139]. Le Champ'kart est une course de karting pour une compĂ©tition rĂ©gionale qui se tient fin juillet, et pour laquelle l'esplanade Charles-de-Gaulle est transformĂ©e en circuit. Le Raid Épernay-Champagne est un challenge multi-sports (VTT, canoĂ«, le run & bike, marche, etc) qui se tient fin aoĂ»t depuis 2000[140]. Le rassemblement bisannuel Épernay fĂȘte ses sports, qui se tient depuis 2000 fin septembre et permet aux associations sportives de se faire connaĂźtre ou de faire dĂ©couvrir leur sport[141]. Par ailleurs, en 1993, Épernay a accueilli le challenge d'Europe, l'un des seuls tournois de snooker professionnel jamais organisĂ© en France.

    Presse

    L’actualitĂ© de la ville est couverte par plusieurs titres de la presse Ă©crite. Le quotidien rĂ©gional L’Union met en place une Ă©dition Épernay[142]. L’hebdomadaire gratuit L'hebdo du vendredi possĂšde Ă©galement une Ă©dition sparnacienne[143]. Épernay en poche et PĂ©tille Magazine sont deux magazines mensuels gratuits. Le premier prĂ©sente les diverses activitĂ©s culturelles et sportives de la rĂ©gion d’Épernay[144] depuis 2003[145]. Le second traite de l’actualitĂ© locale et est Ă©ditĂ© par la radio locale Bulle FM depuis le mois d’[146]. La commune d’Épernay dispose depuis 2002 de son propre journal municipal intitulĂ© Épernay le journal. Il fournit notamment des informations sur les travaux de voirie, de rĂ©novation de quartier ainsi que sur les Ă©vĂ©nements culturels[147] - [148].

    Télévision

    Concernant la tĂ©lĂ©vision, France 3 Champagne-Ardenne assure des dĂ©crochages rĂ©gionaux. On la capte sur Épernay grĂące Ă  l'Émetteur d'Hautvillers. La ville compte une tĂ©lĂ©vision de proximitĂ© depuis 1985, le TĂ©lĂ©-Centre Bernon (TCB), qui participe notamment Ă  des actions Ă©ducatives et possĂšde un site internet[149].

    Radio

    Bulle FM est l’unique radio exclusivement sparnacienne. Elle Ă©met sur les ondes d’Épernay depuis le sur la frĂ©quence 92.2[150].

    Épernay accueille aussi quelques autres radios (11 nationales, 2 locales/rĂ©gionales, 2 associatives dont Bulle FM et 5 publiques)[151] :

    Église Saint-Pierre-Saint-Paul.

    Lieux de culte

    La ville dispose de plusieurs lieux de cultes chrétiens, israélite, musulman et bouddhique.

    Culte catholique

    Les Ă©glises catholiques sont rattachĂ©es au diocĂšse de ChĂąlons-en-Champagne. Toutes sont rĂ©parties au sein de la paroisse Saint RĂ©mi d'Épernay qui compte sept Ă©glises dans la commune : Notre-Dame (place MendĂšs-France), Saint-Bernon, Saint-Pierre-Saint-Paul (square Raoul-Chandon), Saint-Vincent des Vignes-Blanches, Saint-Laurent, Sainte-Marthe et la chapelle du Centre hospitalier Auban-MoĂ«t[153].

    Il y a trois cimetiĂšres : le cimetiĂšre du Nord (rue CĂŽte-Legris), le cimetiĂšre de la villa (rue de l'ÉgalitĂ©), le cimetiĂšre israĂ©lite.

    Culte protestant

    La ville compte une Ă©glise protestante Ă©vangĂ©lique au 4 avenue Beethoven - (Ă©glise Vie Nouvelle), anciennement sise 8 rue PrĂ© BrĂ©da. Cette Ă©glise est membre de la FĂ©dĂ©ration des Églises du Plein Évangile en Francophonie (FEPEF) et du Conseil national des ÉvangĂ©liques de France (CNEF) ; elle est constituĂ©e en association cultuelle loi 1905[154].

    Un autre culte protestant rĂ©formĂ© est cĂ©lĂ©brĂ© au temple de l'Église Protestante Unie de Reims-Épernay, 2 rue de la Poterne[155].

    Culte musulman

    Une mosquée a été ouverte en janvier 2006 dans le quartier Bernon.

    Culte israélite

    La synagogue construite en 1880.

    Épernay dispose d'une synagogue construite en 1880 et dotĂ©e d'une rosace Ă  l'intĂ©rieur de laquelle se trouve l'Ă©toile de David. Cette synagogue remplace la premiĂšre qui avait ouvert ses portes le .

    Il existe Ă©galement un cimetiĂšre israĂ©lite Ă  Épernay : Ă©tabli Ă  l'extĂ©rieur de la ville, en direction de ChĂąlons-en-Champagne (avenue de Champagne, au lieu-dit « Croix des Bouchers »), il a Ă©tĂ© construit vers 1860. La plus vieille tombe date de 1863.

    Économie

    Généralités

    Reims et Épernay sont les arrondissements les plus dynamiques de la Marne en termes d'activitĂ© Ă©conomique et sociale[156]. Épernay compte 12 % des emplois industriels du dĂ©partement[4]. Ces emplois sont rĂ©partis sur trois secteurs principaux[157] : l'industrie mĂ©canique et de transformation, avec SNCF Eimm, Virax (Facom/Stanley Tools), Legras Industrie, Tecnoma Technologies (Exel Industries), Pastural, le bĂątiment et les travaux publics, avec SCREG Est et l'industrie du champagne et ses activitĂ©s annexes.

    Épernay est situĂ©e en pays viticole, ce qui fait du champagne son produit-phare et le moteur de son dynamisme[156].

    Épernay est un des principaux centres de la production de champagne et compte 58 % des emplois dans ce secteur[158], occupant 30 % de la surface agricole utile de la rĂ©gion[159]. Les entreprises locales — dont 12 % sont des industries connexes — sont donc dĂ©pendantes de la bonne tenue du champagne[160]. Cette prĂ©dominance des industries liĂ©es au champagne se retrouve aussi dans une sphĂšre productive des salaires trĂšs importante[161]. Avec 58 % des emplois salariĂ©s dans le secteur privĂ©[117].

    La notoriĂ©tĂ© du champagne gĂ©nĂšre aussi du tourisme avec environ 500 000 visiteurs par an[157] et les emplois qui en dĂ©pendent. C'est pourquoi, la ville accueille le VITeff (salon international des technologies des vins effervescents)[162] dont la 16e Ă©dition est annoncĂ©e pour octobre 2021.

    Ce dynamisme se transmet au commerce oĂč le solde de crĂ©ations et radiations d'Ă©tablissements est toujours en 2006 le plus Ă©levĂ© du dĂ©partement. L'agglomĂ©ration d'Épernay possĂšde d'ailleurs une zone d'activitĂ©s artisanales Ă  Pierry, une zone d'activitĂ©s commerciales Ă  Dizy et un centre-ville partiellement piĂ©tonnier. Et la zone de chalandise (zone d'attraction commerciale d'un point de vente) de la ville s'Ă©tend sur 21 communes[159].

    Quant au solde de crĂ©ations et radiations d'Ă©tablissements industriels de dix salariĂ©s et plus, il est nĂ©gatif en 2006[163], alors que l'essentiel des emplois sont dans l'industrie (26,7 %) ou dans le secteur tertiaire (68,3 %)[164], mĂȘme si la sphĂšre publique dans les salaires est nĂ©gative car, du fait de sa petite taille, la ville est dĂ©pendante de Reims ce qui se traduit dans l'influence de la sphĂšre rĂ©sidentielle dans les salaires[161].

    Revenus de la population et fiscalité

    En 2008, le revenu fiscal mĂ©dian par mĂ©nage Ă©tait de 16 834 â‚Ź, ce qui plaçait Épernay au 18 101e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 mĂ©nages en mĂ©tropole[165].

    Le taux de taxe d'habitation pour la commune est relativement stable Ă  20,19 % en 2003[166] et Ă  20,59 % en 2006[167], tout comme celui du dĂ©partement qui est de 6 % en 2003[166] et de 6,68 % en 2006[167]. La ville totalise 14 316 foyers fiscaux dont 7 465 sont imposables[168] et dont 150 payent l'impĂŽt de solidaritĂ© sur la fortune en 2006[169].

    Emploi

    Selon les rĂ©sultats du recensement de 2007[170], la population active (15-64 ans) de la commune compte 15 849 personnes, soit 72,4 %, ce taux est de 72,5 % au niveau dĂ©partemental[171]. Les 15-64 ans reprĂ©sentent 10,1 % de chĂŽmeurs, 62,4 % de personnes ayant un emploi et 27,6 % d'inactifs. Les inactifs se rĂ©partissent de la façon suivante : les retraitĂ©s ou prĂ©retraitĂ©s reprĂ©sentent 7,7 % de la population active, les scolarisĂ©s 8,8 %, les autres inactifs 11,1 %. En 2007, le taux de chĂŽmage (au sens du recensement) parmi les actifs de la commune est de 10,1 %, en diminution par rapport Ă  1999 (10,6 %). Mais en raison de la crise financiĂšre actuelle, il y a dĂ©sormais 1 965 personnes Ă  la recherche d'un emploi au [172].

    Répartition des plus de 15 ans selon les Professions et catégories socioprofessionnelles en France
    Agriculture Industrie Construction Commerce Services
    Épernay 2,6 % 22,9 % 3,7 % 41,1 % 29,7 %
    Comparaison avec la région 6,7 % 19,2 % 6,5 % 36,7 % 31,0 %
    Sources des données : INSEE[173]

    Entreprises et Ă©tablissements

    Marne et Champagne.

    Parmi les 100 premiĂšres entreprises marnaises[174], 13 sont localisĂ©es Ă  Épernay.

    Entreprise Activité Effectif consolidé
    Champagne MoĂ«t & Chandon vin de Champagne 1 147
    SA Marne et Champagne vin de Champagne 562
    SNCF Eimm maintenance de locomotive SNCF,
    maintenance matériel TER
    422
    Smurfit Socar cartonnerie 352
    SCREG Est travaux publics 340
    Walbaum entreprise de transports 320
    Legras Industrie fabrication de matériel de transport de déchets 223
    Tecnoma Technologies
    (Exel Industries)
    pulvérisateurs pour l'agriculture et l'industrie 200
    Champagne Nicolas Feuillatte[Note 14] vin de Champagne 199
    Virax outillage plomberie, flamme, métrologie (DELA) 180
    Champagne Vranken vin de Champagne 117
    Automotor vente-réparation, concessionnaire automobile 76
    Champagne Perrier-Jouët vin de Champagne 65

    Parmi les 100 premiers employeurs marnais[175], 13 sont localisĂ©s Ă  Épernay.

    Entreprise Activité Effectif consolidé
    Champagne MoĂ«t & Chandon vin de Champagne 1 147
    SA Marne et Champagne vin de Champagne 562
    SNCF Eimm maintenance de locomotive SNCF,
    maintenance matériel TER
    422
    SCREG Est travaux publics 340
    Walbaum entreprise de transports 320
    Pastural menuiserie industrielle 309
    Legras Industrie fabrication de matériel de transport de déchets 223
    Carrefour hypermarché 209
    Tecnoma Technologies
    (Exel Industries)
    pulvérisateurs pour l'agriculture et l'industrie 200
    Champagne Nicolas Feuillatte[Note 14]. vin de Champagne 199
    Virax fabrication d'outillages 180
    Clinique Saint-Vincent polyclinique 150

    SNCF Eimm - Établissement industriel de maintenance du matĂ©riel[176]

    SNCF Eimm Épernay.

    Le chemin de fer arrive Ă  Épernay en 1849 lors de la construction de la ligne Paris-Strasbourg, les ateliers construits dans le mĂȘme temps servent alors Ă  l'entretien des locomotives Ă  vapeur puis rapidement Ă  leur construction jusqu'en 1952. Ils sont ensuite reconvertis pour la rĂ©paration du matĂ©riel diesel faisant chuter le nombre d'ouvriers de 1 800 voire 2 000 au plus fort Ă  650[51]. Et en 1976, ils sont dĂ©signĂ©s pour la rĂ©paration des locomotives Ă©lectriques. Le site et le personnel sont reconvertis pour la maintenance des 25 autorails Grande CapacitĂ© du rĂ©seau ferroviaire Champagne-Ardenne, la maintenance des 4 800 balises GPS en service sur les automoteurs, la maintenance de piĂšces de rechange, dont l'atelier devient le seul rĂ©parateur en France, ainsi que la maintenance de niveau 3 des rames circulant en Île-de-France jusqu'en 2012. Le personnel est estimĂ© Ă  200 agents pour 2008[177]. Leur importante surface leur a valu d'ĂȘtre utilisĂ©s comme hĂŽpital lors de la guerre de 1870 et d'atelier pour la construction d'armes pendant la PremiĂšre Guerre mondiale. A prĂ©sent, le site mĂȘme est en cours de dĂ©mantĂšlement depuis 2015, alors qu'un autre site de maintenance (technicentre Champagne-Ardenne) a Ă©tĂ© Ă©tabli entre les voies et la rue Alberico-Albricci. Ce dernier prend en charge une partie de la maintenance de rames Bombarbier B82500 de la rĂ©gion Grand-Est.

    Vendanges

    Du fait du vignoble, une importante main-d'Ɠuvre saisonniĂšre est nĂ©cessaire lors des vendanges (gĂ©nĂ©ralement en septembre). Pour faire face Ă  cet afflux ponctuel, l'ANPE installe une antenne spĂ©cialisĂ©e dans la cour de la gare SNCF mettant les producteurs en rapport avec les demandeurs d'emploi. La date des vendanges est fixĂ©e, chaque annĂ©e, par le ComitĂ© interprofessionnel du vin de Champagne (CIVC)[178]. Traditionnellement, les vendanges se clĂŽturent par une fĂȘte appelĂ©e cochelet.

    Culture et patrimoine

    Patrimoine architectural

    Chùteau-Perrier, détail.

    PillĂ©e, brĂ»lĂ©e ou partiellement dĂ©truite plus de vingt-cinq fois au cours de son histoire[179], la ville ne conserve que peu de vestiges du passĂ© mais elle abrite de beaux hĂŽtels particuliers du XIXe siĂšcle et compte 149 sites recensĂ©s dans la base MĂ©rimĂ©e[180]. La ville a Ă©tabli une ZPPAUP[181] pour protĂ©ger ce patrimoine que l'office du tourisme propose de dĂ©couvrir en diffusant deux brochures sur des circuits dits Épernay, nez en l'air
.

    De ce patrimoine architectural, on peut citer quelques éléments :

    • Le portail Saint-Martin, Ă©difiĂ© en 1540, il est de style Renaissance classique[182], c'est le seul vestige de l'Ă©glise abbatiale Saint-Martin, rebaptisĂ©e Notre-Dame en 1790, lorsqu'elle devient Ă©glise paroissiale, et qui fut dĂ©truite en 1909. Ce portail est classĂ© monument historique depuis 1840[183].
    • Le ChĂąteau Perrier, construit en 1854[182] dans un style Louis XIII, ce bĂątiment a successivement servi de QG des armĂ©es britanniques (1940), des armĂ©es allemandes (1942 Ă  1944) et des armĂ©es amĂ©ricaines (1945), avant d'abriter la bibliothĂšque municipale - dĂ©placĂ©e depuis dans la nouvelle mĂ©diathĂšque - et le musĂ©e du vin de Champagne et d'ArchĂ©ologie rĂ©gionale dont la collection archĂ©ologique est exceptionnelle.
    • L'hĂŽtel de ville, construit vers 1858 par l'architecte de la gare Montparnasse Ă  Paris, Victor Lenoir, est cĂ©dĂ© Ă  la ville en 1919[184]. Son jardin public est classĂ© « jardin remarquable ».
    • Le chĂąteau de la Lune, construit en 1896, cette demeure particuliĂšre de style art nouveau est en brique polychrome et comporte des dĂ©corations en pierre[182].
    • La maison Gallice, achevĂ©e en 1899[184], abrite l'Office rĂ©gional culturel de Champagne-Ardenne et est dotĂ©e d'un grand jardin Ă  l'anglaise.
    • Le ThĂ©Ăątre d'Épernay Ă  Gabrielle-Dorziat, construit par l'architecte Stanislas Loison[185], inaugurĂ© en 1902[184] et baptisĂ© ainsi en 1987, est inscrit au titre des monuments historiques depuis le [186], car il s'agit d'un des rares thĂ©Ăątres Ă  l'italienne dont la machinerie est restĂ©e intacte. Il possĂšde un plafond en coupole rĂ©alisĂ© par Georges Jules-Victor Clairin.
    • La tour de Castellane, construite entre 1903 et 1905, fait partie des plus hautes structures françaises et est inscrite Ă  l'inventaire supplĂ©mentaire des monuments historiques, ainsi que les bĂątiments de la maison de champagne et les logements « ouvriers », depuis le [187]. Elle fut construite Ă  partir d'un ancien chĂąteau d'eau[182], afin de permettre une plus grande visibilitĂ© Ă  la maison de champagne De Castellane qui n'est pas installĂ©e directement sur l'avenue de Champagne[4].
    • L'Ă©glise Notre-Dame d'Épernay, construite de 1898 Ă  1915, dut ĂȘtre reconstruite de 1922 Ă  1925 Ă  la suite des bombardements de 1918[182]. Elle est dĂ©corĂ©e de vitraux du XVIe siĂšcle et d'un orgue CavaillĂ©-Coll, classĂ© monument historique, provenant de l'ancienne Ă©glise Saint Martin, offert par le comte nĂ©gociant Paul Chandon de Briailles.
    • L'Ă©glise Saint-Pierre-et-Saint-Paul, bĂątie entre 1895 et 1897[188].
    • L'ancien couvent des Minimes, dĂ©truit en mĂȘme temps que l'ancienne Ă©glise paroissiale[189], et dont l'actuelle rue des Minimes conserve le souvenir.
    • Le temple protestant d'Épernay.
    • Portail Saint-Martin, place Hugues-Plomb.
      Portail Saint-Martin, place Hugues-Plomb.
    • Le ChĂąteau-Perrier, vu de l'avenue de Champagne.
      Le ChĂąteau-Perrier, vu de l'avenue de Champagne.
    • L'HĂŽtel de ville, vu depuis l'avenue de Champagne.
      L'HĂŽtel de ville, vu depuis l'avenue de Champagne.
    • Le chĂąteau de la Lune.
      Le chĂąteau de la Lune.
    • Façade de la maison Gallice.
      Façade de la maison Gallice.
    • Le thĂ©Ăątre Gabrielle-Dorziat.
      Le théùtre Gabrielle-Dorziat.
    • La tour de Castellane.
      La tour de Castellane.
    • L'Ă©glise Notre-Dame.
      L'Ă©glise Notre-Dame.

    En outre, d'autres éléments de la ville sont inscrits aux monuments historiques.

    Une façade Renaissance, au 7 rue du Docteur-Verron, qui se trouvait rue Flodoard à l'origine puis dans le parc de l'ancien hÎtel de ville. La référence à Louise de Savoie est une pure allégation. Cette façade qui a été inscrite au titre des monuments historiques le . De par son style, elle a certainement été construite vers 1540[190]. (7 rue du Docteur-Verron), façade. Un immeuble particulier inscrit depuis le pour ses boiseries intérieures (38 rue du Général-Leclerc)[191], qu'on appelle improprement l'« hÎtel de Rohan »[192].

    Avenue de Champagne

    Manifestation Habits de LumiÚre 2007 - Champagne Perrier-Jouët.
    Manifestation Habits de LumiĂšre 2007 - Champagne Perrier-Jouet.

    Épernay est le siĂšge de plusieurs grandes maisons de champagne, dont la maison MoĂ«t & Chandon et son orangerie[193], la maison Mercier et son tonneau (un foudre exposĂ© Ă  l'exposition universelle de Paris en 1889[194]) le plus grand du monde, la maison De Castellane et sa tour, etc. Ces maisons possĂšdent des immeubles du XIXe siĂšcle de style Renaissance ou classique[Note 15] qui sont pour la plupart situĂ©s sur l'avenue de Champagne, d'abord connue sous le nom de faubourg de la Folie puis de rue du Commerce. La maison est classĂ©e « site remarquable du goĂ»t » en 1994, parmi 100 sites remarquables du goĂ»t. DĂšs 1894, la plupart des grandes maisons actuelles ont dĂ©jĂ  leur siĂšge sur cette avenue[55]. Il est possible de visiter leurs caves ou de participer Ă  une dĂ©gustation.

    La plus grande partie des caves de ces maisons de champagne se trouvent sous l'avenue de Champagne, elles constituent un ensemble de 110 kilomĂštres de caves[Note 16] creusĂ©es dans la craie, d'une profondeur d'environ 20 mĂštres mĂȘme si quelques-unes atteignent 40 mĂštres[184] Elles permettent ainsi de stocker d'Ă©normes quantitĂ©s de bouteilles de vin de Champagne[Note 17]; la valeur numĂ©rique de ces stocks lui donne parfois le surnom d'avenue la plus riche du monde[195]

    Outre le stockage du vin, elles servent d'abri pendant les diffĂ©rentes guerres et abritent mĂȘme une course de voitures en 1950 organisĂ©e par les usines Renault lors de la prĂ©sentation de la 4CV[196].

    Habits de LumiÚre est une manifestation culturelle qui a lieu sur l'avenue de Champagne tous les deuxiÚmes week-ends de décembre. La premiÚre édition a eu lieu en [196].

    • Champagne Pol Roger Habits de lumiĂšre 2012.
      Champagne Pol Roger Habits de lumiĂšre 2012.
    • Champagne Esterlin Habits de lumiĂšre 2012.
      Champagne Esterlin Habits de lumiĂšre 2012.
    • Champagne Mercier.
      Champagne Mercier.
    • Champagne Lafond, aussi connu localement sous le nom chĂąteau de PĂ©kin.
      Champagne Lafond, aussi connu localement sous le nom chĂąteau de PĂ©kin.

    Patrimoine architectural à proximité

    D'autres curiositĂ©s se visitent aussi Ă  proximitĂ© d'Épernay comme le chĂąteau de Pierry, le chĂąteau de CondĂ© et le chĂąteau de Montmort.

    Patrimoine environnemental

    La commune s'Ă©tend Ă  l'est du territoire de la ville tandis qu'Ă  l'ouest sur le plateau au-dessus des coteaux plantĂ©s de vigne s'Ă©tend la forĂȘt d'Épernay puis la forĂȘt d'Enghien dans lesquelles se trouvent plusieurs Ă©tangs dont l'Ă©tang d'OrlĂ©ans. Cette zone est classĂ©e ZNIEFF de type II[197] - [198]. 97 % du site se composent de forĂȘts caducifoliĂ©es qui servent d'habitat pour 56 % Ă  des hĂȘtraies du Asperulo-Fagetum. Deux espĂšces prĂ©sentes sur cette zone sont considĂ©rĂ©es comme rares ou en danger au niveau europĂ©en : le triton crĂȘtĂ© et le leucorrhine Ă  gros thorax.

    La commune a trois fleurs au label villes et villages fleuris[199] et compte trois parcours de promenade fleurie au départ de l'église Saint-Pierre-Saint-Paul d'une durée variable de 35 min à 55 min.

    Plusieurs parcs sont amĂ©nagĂ©s pour le public comme le parc de l'hĂŽtel de ville[Note 18]. Il comporte notamment une grotte artificielle avec cascade, une Ăźle artificielle, un temple de l'amour, le parc de la Maison Gallice et le jardin de la sociĂ©tĂ© d’horticulture et de viticulture rĂ©alisĂ© en 1873[184] oĂč l'on peut voir notamment un fau de Verzy. Ces deux derniers Ă©tant classĂ©es Jardin remarquable.

    Plusieurs squares rĂ©partis dans la ville comme le parc du ChĂąteau-Perrier, l'esplanade Charles-de-Gaulle[Note 19] ou le jardin de la sociĂ©tĂ© d’horticulture et de viticulture sont amĂ©nagĂ©s avec des jeux pour enfants.

    • Jardin de la sociĂ©tĂ© d'horticulture et de viticulture.
      Jardin de la société d'horticulture et de viticulture.
    • Étang Neuf, ZNIEFF de type II.
      Étang Neuf, ZNIEFF de type II.
    • Jardin de l'hĂŽtel de ville.
      Jardin de l'hĂŽtel de ville.

    Patrimoine culturel

    Immeuble, rue des Berceaux.
    Immeuble, rue des Berceaux.

    La ville présente un important tissu culturel soutenu par plus de 300 associations[200], dont certaines sont domiciliées à la maison des associations (8, rue Maurice-Cerveaux).

    Les infrastructures culturelles comportent :

    • le musĂ©e du vin de Champagne, un musĂ©e sur le travail de la vigne et du vin et le musĂ©e de PrĂ©histoire et d'ArchĂ©ologie rĂ©gionale qui abrite des objets de la prĂ©histoire, protohistoire, Ă©poque gallo-romaine et mĂ©rovingienne qui sont tous les deux fermĂ©s pour restructuration[4]. Ils sont situĂ©s sur l'avenue de Champagne dans le ChĂąteau Perrier ;
    • le musĂ©e de la tradition champenoise[4] (Champagne de Castellane) qui regroupe le musĂ©e des mĂ©tiers du champagne et le musĂ©e champenois de l'imprimerie ;
    • le musĂ©e des pressoirs (Champagne Mercier) qui comporte de nombreux pressoirs de toutes origines mais qui n'est qu'exceptionnellement ouvert au public (journĂ©es europĂ©ennes du patrimoine par exemple) ;
    • le thĂ©Ăątre Gabrielle-Dorziat (8, rue de Reims) de 850 places dont l'association Le Salmanazar est chargĂ©e notamment de la programmation[201] ;
    • le cinĂ©ma Le Palace (7 salles), entiĂšrement rĂ©novĂ© en 2019, dont la programmation s'articule entre une diversitĂ© de films grand public et de films d'auteur, sans oublier l'accueil de rencontres avec des cinĂ©astes et Ă©quipes de films[202] ;
    • une mĂ©diathĂšque[203] qui met Ă  la disposition du public un fonds encyclopĂ©dique[204] - [205] de grande importance. La bibliothĂšque municipale possĂšde notamment le prĂ©cieux Ă©vangĂ©liaire d'Ebbon du IXe siĂšcle. La mĂ©diathĂšque possĂšde une importante collection de disques et organise des lectures de contes, divers ateliers informatiques et des expositions rĂ©guliĂšres.
    • un parc des expositions (situĂ© en partie sur le territoire de la commune de Pierry), Le millĂ©sium (de 4 000 Ă  7 300 places)[206] qui accueille des concerts, des spectacles, des salons ou encore les puces d'Épernay ;
    • deux centres sociaux et culturels (Maison pour tous et Ferme de l'HĂŽpital) qui offrent des activitĂ©s Ă©ducatives et culturelles, mais mettent aussi en place des services tel que halte-garderie, permanence des services sociaux, etc.
    • l'Ă©cole intercommunale de musique d'Épernay et de sa rĂ©gion (8, rue Maurice-Cerveaux) qui dispense l'enseignement de la plupart des instruments classiques fonctionnant selon le calendrier scolaire[207] ;
    • un palais des fĂȘtes (Parc Roger-Menu) qui est consacrĂ© notamment aux manifestations culturelles associatives et qui accueille aussi des spectacles ou des concerts.

    Dans la culture populaire

    La ville a fait son apparition dans les séries télévisées Star Trek : La Nouvelle Génération et Star Trek : Deep Space Nine en citant la qualité viticole de la production du champagne[208].

    La ville est citée dans un épisode de la série Papa Schultz par le prisonnier LeBeau.

    Personnalités liées à la commune

    Henri-Gustave Joly de LotbiniÚre, Premier ministre du Québec de 1878 à 1879.

    NĂ©es Ă  Épernay

    Mortes à Épernay

    InhumĂ©es Ă  Épernay

    Gastronomie

    Vin de Champagne, élément trÚs utilisé dans les spécialités locales.

    Outre le champagne en lui-mĂȘme, la plupart des spĂ©cialitĂ©s locales tournent autour de ce produit comme le ratafia de Champagne, le marc de Champagne, la fine de marne, le sorbet au marc de Champagne, les bouchons de chocolat au marc de Champagne, le sabayon au champagne, etc. ou sur les produits susceptibles de l'accompagner (biscuits roses de Reims, croquignoles, etc.). On trouve aussi des vins tranquilles vendus sous l'AOC Coteaux Champenois. Ce sont des vins d'un excellent rapport qualitĂ© prix[209]. D'autres spĂ©cialitĂ©s sont adaptĂ©es aux produits locaux telles le kir royal, oĂč le bourgogne est remplacĂ© par du champagne, ou encore la choucroute royale, oĂč le riesling est remplacĂ© par du Champagne[4].

    Sur le plan traditionnel, on trouve la potée champenoise[210] à base de chou, petit salé, lard maigre et jambonneau, servie avec des tranches de pain mouillées au bouillon de légumes.

    HĂ©raldique

    Blasonnement d'Épernay
    • D'azur aux trois roses d'argent
    • Note : Deux roses sont en chef et une en pointe. Le blason est souvent attribuĂ©, Ă  tort, Ă  Louise de Savoie bien qu'il date d'avant sa possession de la ville.
    Blasonnement d'Épernay sous le Premier Empire.
    • De gueules Ă  une main dextre de carnation pressant une grappe de raisin d'or, accompagnĂ©e en chef de deux roses d'argent, et en pointe d'une lampe antique du mĂȘme ; Ă  la terrasse d'argent chargĂ©e d'une rose de gueules et au franc quartier des villes de troisiĂšme ordre

    Pour approfondir

    Bibliographie

    Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article : document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article.

    • H.M. Garnesson, Histoire de la ville d'Epernai : Contenant le dĂ©tail de son origine et des principaux Ă©vĂ©nemens qui s'y passĂšrent, depuis l'an 418 jusqu'en l'an 8 de la RĂ©p. Fr. (1800) inclusivement, Épernay, FrĂšres Warin, (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • H.-H.-B. Poterlet, Notice historique et statistique des rues et places de la ville et des faubourgs d'Epernay : prĂ©sentĂ©e au conseil municipal de cette ville, en exĂ©cution d'une dĂ©libĂ©ration du 10 mai 1836, Epernay, Warrin-Thierry et Fils, , 180 p. (lire en ligne)
    • Victor FiĂ©vet, Histoire de la ville d'Épernay, Éditions culture et civilisation, . Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • Auguste Nicaise, Epernay et l'abbaye Saint-Martin de cette ville : Histoire et documents inĂ©dits, t. 1, Chalons-sur-Marne, Le Roy, , 271 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
      • François Stapart, « MĂ©moires concernant la ville d'Epernay : suivis des remarques du prĂ©sident Bertin du Rocheret et annotĂ©es par celui-ci », dans Auguste Nicaise, Epernay et l'abbaye Saint-Martin de cette ville : Histoire et documents inĂ©dits, t. 1, Chalons-sur-Marne, Le Roy, , 271 p., p. 45-131
    • Pierre Michel, Épernay pas Ă  pas : Ses rues, ses places, son champagne, Le Coteau, Horvath, (1re Ă©d. 1984), 191 p. (ISBN 2-7171-0303-1). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article
    • Louis Le Page, Épernay pendant la Guerre, Paris, Imprimerie Perfecta, , XIV + 446, rĂ©Ă©dition sous le titre: Épernay pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, Paris/Autremencourt, Office d'Ă©dition du livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », , 474 p. (ISBN 2-84178-049-X, prĂ©sentation en ligne)
    • Capitaine Servagnat, La rĂ©sistance et les forces françaises de l'intĂ©rieur dans l'arrondissement d'Épernay,
    • Catherine Durepaire, Francis Leroy et Sophie Limoges, Avenue de Champagne : architecture et sociĂ©tĂ©, Épernay, Office rĂ©gional culturel de Champagne-Ardenne, , 75 p. (ISBN 2-909983-08-0)
    • Bernard Ducouret et Xavier de Massary (dir.) (ill. Christophe Wissenberg, photogr. Patrice Thomas), Épernay : citĂ© du champagne, Lyon, Lieux Dits, coll. « Images du patrimoine » (no 264), , 160 p., 300 mm × 240 mm × 15 mm (ISBN 978-2-914528-83-2). Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Spes signifie espoir ou espĂ©rance. Aujourd’hui cette forme comporterait un astĂ©risque *Spes Nacorum car elle est postulĂ©e par cet auteur et non pas attestĂ©e.
    2. Qui signifie « eaux perpĂ©tuelles » et proviendrait du fait que la ville est bĂątie sur un terrain marĂ©cageux. Aujourd’hui cette forme comporterait un astĂ©risque *AquĂŠ-Perennes car elle est postulĂ©e par cet auteur et non pas attestĂ©e.
    3. Aujourd'hui cette forme comporterait un astérisque *Aixperne car elle est postulée par cet auteur et non pas attestée.
    4. La terminaison toponymique bretonne -ec (notĂ©e -eg en breton moderne) est la forme Ă©voluĂ©e d'un plus ancien -euc, issu du vieux breton -oc, correspondant brittonique du gallois -og. Ils remontent tous deux au brittonique commun *-ƍgo(n), lui-mĂȘme issu du celtique commun *-āko(n), comme le gaulois -aco(n).
    5. Aux vers 149 Ă  153, voir : L'Hymne de Henri II sur Wikisource.
    6. Régiment créé par Louis de Rouvroy, duc de Saint-Simon
    7. Cossiers signifie « vignerons » en patois champenois.
    8. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    9. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    10. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    11. 49,6 % de moins de 25 ans
    12. Par convention dans WikipĂ©dia, le principe a Ă©tĂ© retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations lĂ©gales postĂ©rieures Ă  1999, que les populations correspondant Ă  une enquĂȘte exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des annĂ©es 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la derniĂšre population lĂ©gale publiĂ©e par l’Insee pour l'ensemble des communes.
    13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    14. Bien que cette entreprise soit donnée comme sparnacienne via les documents de la CCI de Reims. Il convient de préciser qu'elle est située sur le territoire communal de Chouilly
    15. La majeure partie de ces Ă©difices ayant une vocation publicitaire
    16. À titre de comparaison, la ville possùde 130 kilomùtres de voirie
    17. 200 millions de bouteilles d'aprĂšs le site de la mairie
    18. Racheté par la mairie en 1919, ce jardin à l'anglaise était initialement le jardin d'agrément de la famille Auban-Moët
    19. construit sur les anciens fossés de la ville, comblés

    Références

    1. « Quelques mots sur Épernay », sur site de la ville d’Épernay (consultĂ© le ).
    2. « Carte topographique au 1/16 000 d’Épernay », sur GĂ©oportail (consultĂ© le ).
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    4. Marne : La Champagne généreuse, Paris, Encyclopédie Bonneton, , 319 p. (ISBN 2-86253-235-5).
    5. « Vignoble : Sols et sous-sols », sur le site de l'Union des maisons de Champagne (consulté le ).
    6. Lucien Gallois, « HuitiÚme excursion géographique interuniversitaire (1912) », dans Annales de Géographie, t. 21 (no 118), (DOI 10.3406/geo.1912.7056, lire en ligne), p. 373.
    7. « Glossaire géologique », sur SystÚme d'Information Géologique de l'Avesnois (consulté le ).
    8. Ducouret et de Massary 2010, p. 27.
    9. Michel 1993, p. 143.
    10. Louis Gildas, Le petit futé : Tourisme fluvial, Petit Futé, , 264 p. (ISBN 978-2-7469-2375-1 et 2-7469-2375-0, lire en ligne), p. 69.
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    12. « Carte topographique et hydrologique au 1/16 000 d’Épernay », sur GĂ©oportail (consultĂ© le ).
    13. [PDF] « ArrĂȘtĂ© prĂ©fectoral », sur le site de la prĂ©fecture de la Marne, (consultĂ© le ).
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    15. « Données climatiques », sur L'internaute (consulté le ).
    16. [PDF]« Déplacements en deux roues », sur Site de la commune (consulté le ).
    17. Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de département de la Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale, coll. « Dictionnaire topographique de la France », (lire en ligne), p. 96.
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    19. Garnesson 1800, p. 16.
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    21. Garnesson 1800, p. 17.
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    23. Aristide Guilbert, Histoire des villes de France : avec une introduction générale pour chaque province, t. 3, Paris, Furne et Cie, (lire en ligne), p. 153-155.
    24. « Étymologie », sur site de la ville d’Épernay (consultĂ© le ).
    25. Xavier Delamarre, Dictionnaire de la langue gauloise. Une approche linguistique du vieux-celtique continental, Paris, Ă©ditions Errance, (ISBN 2-87772-237-6), p. 279-280 sous sparno-.
    26. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 565.
    27. Xavier Delamarre, op. cit.
    28. Michel 1993, p. 13.
    29. Histoire de la ville d'Épernay T1 par Garnesson
    30. Nicaise 1869, p. 34.
    31. Stapart 1869, p. 50.
    32. Garnesson 1800, p. 46 T.1.
    33. Garnesson 1800, p. 51-52 T.1.
    34. Nicaise 1869, p. 8 et 53.
    35. Nicaise 1869, p. 8.
    36. Ducouret et de Massary 2010, p. 9.
    37. Ducouret et de Massary 2010, p. 11.
    38. Garnesson 1800, p. 151 T.1.
    39. Garnesson 1800, p. 149 T.1.
    40. Michel 1993, p. 17.
    41. Michel 1993, p. 30.
    42. Auguste Nicaise, Études Historiques, 1858, p 26
    43. EugĂšne Jarry, La vie de Louis de France, duc d'Orleans, 1372-1407, A. Picard, , p. 203.
    44. [abbĂ© Garneçon, histoire de la ville d'Épernay, tomme I, 203, (François de Valois pria le roi d'Ă©riger une arquebuse Ă  Épernay, ce que le roi accorda par lettre patentes, sous la protection de M. de St-Antoine).
    45. abbĂ© P. Gillet, cahier sparnacien N°2, p 10, Épernay, 1965
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    47. Pierre Miquel, Les Guerres de Religion, Paris, Fayard, , 596 p. (ISBN 978-2-21300-826-4, OCLC 299354152, présentation en ligne). p 382
    48. En mars 1814,L'histoire de la Champagne, F.de Montrol, Les éditions du Bastions, 1826,rééd. 1998, p 390.
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