Vitry-en-Perthois
Vitry-en-Perthois est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Vitry-en-Perthois | |
Calvaire de Vitry-en-Perthois. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Vitry-le-François |
Intercommunalité | Communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx |
Maire Mandat |
Hugues Gérardin 2020-2026 |
Code postal | 51300 |
Code commune | 51647 |
Démographie | |
Gentilé | Pavois |
Population municipale |
826 hab. (2020 ) |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 52″ nord, 4° 37′ 34″ est |
Altitude | Min. 92 m Max. 207 m |
Superficie | 17,49 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vitry-le-François (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sermaize-les-Bains |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Ses habitants sont les Pavois, du nom du bouclier sur lequel on élevait les nouveaux chefs francs.
Géographie
Situé à proximité de la Marne, de part et d'autre de la rivière Saulx, aux confluents de la Chée et de la Bruxenelle, en contrebas des derniers monts de Champagne mourant sur la plaine du Perthois.
Urbanisme
Typologie
Vitry-en-Perthois est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vitry-le-François, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (80,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,5 %), forêts (14,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), prairies (4,9 %), cultures permanentes (3,8 %), zones urbanisées (3,7 %), eaux continentales[Note 3] (2,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,5 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Histoire
Son histoire remonte à la période romaine. La destruction de Perthes par les Huns en 451 fait de Vitry la plus grande ville et ainsi la nouvelle capitale du Perthois[8]. Vitry fait partie de l'Austrasie[9] puis se soumet en 613 à la Neustrie[10].
En 929, Boson, frère du roi Raoul, construit un château à Vitry, disputé ensuite avec les comtes de Vermandois. En 1077, ce château échoit aux comtes de Champagne. Vitry devient le chef-lieu d'une châtellenie comtale, puis d'une prévôté et d'un bailliage. Le bourg castral est très peuplé dès le XIIe siècle : quand l’armée de Louis VII prend Vitry en janvier 1143, près de 1 500 personnes seraient mortes brûlées dans l'église[11]. Le remords du roi est l'une des raisons qui le poussèrent à lancer la deuxième croisade[12].
Le bourg castral d'origine est fortifié dès le XIIe siècle et s'étend, avec deux faubourgs. En 1230, le comte de Champagne Thibaud IV accorde une charte de franchises aux habitants de Vitry. À cette période, différentes activités économiques y sont attestées : boucherie, boulangerie, cordonnerie, textile, banque, etc. Habitent alors à Vitry des chevaliers, des clercs, des Juifs ... C'était alors une véritable ville[11].
Le pape Innocent III rappelle par une bulle en 1205 que les comtes de Champagne sont les vassaux de l'archevêque de Reims, pour Épernay, Fismes, Châtillon-sur-Marne, Vertus, et Vitry-en-Perthois.
Vitry s'appelait autrefois « Vitry-le-Brûlé », après avoir été entièrement détruite par le feu, d’abord en 1143 puis en 1544 par les armées de Charles Quint.
François Ier ordonne sa reconstruction, ce qui est fait en un endroit légèrement différent, l'actuelle Vitry-le-François, Vitry-en-Perthois restant à sa position initiale.
Au cours de la Révolution française, la commune porte provisoirement le nom de « Vitry-sur-Saulx »[13].
La commune subit des dégâts considérables en septembre 1914 durant le bref passage des armées allemandes ainsi que durant la Seconde Guerre mondiale du fait de sa proximité avec Vitry-le-François, important nœud ferroviaire sur la ligne Paris-Strasbourg.
Politique et administration
Intercommunalité
La commune, antérieurement membre de la communauté de communes de Champagne et Saulx, est membre en 2014 de la communauté de communes Côtes de Champagne et Saulx puis membre de la Communauté de communes Côtes de Champagne et Val de Saulx depuis 2017.
Liste des maires
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].
En 2020, la commune comptait 826 habitants[Note 4], en diminution de 5,92 % par rapport à 2014 (Marne : −0,73 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Le mont de Fourche, point de vue, situé à 208 mètres d'altitude, point le plus élevé des collines qui surplombe la Saulx est appelé ainsi à cause des fourches patibulaires qui y furent érigées par les premiers comtes de Vitry, en marque de haute justice.
- Chapelle Sainte-Geneviève. Le prieuré de Sainte-Geneviève, situé à 1 km à l'ouest de Vitry-en-Perthois, est fondé en 865 par l'évêque de Châlons, Erchenrad, qui y fait construire un autel sous l'invocation de sainte Geneviève. Il reste une partie de l'église aujourd'hui transformée en chapelle. Ce petit monument, restauré en 1859, reste un précieux souvenir de l'ancien Vitry.
- Calvaire érigée en expiation du massacre de 40 juifs en 1331[20].
- Abbaye Saint-Jacques de Vitry-en-Perthois.
- En 1909 le grand économat.
- Sceau du bailliage de Vitry.
- Moulins sur la rivière.
Personnalités liées à la commune
- Henri Ier le Libéral, comte de Troyes (1152-1181), né à Vitry-en-Perthois en décembre 1127.
- Jacques de Vitry (vers 1165-1240), évêque d'Acre, cardinal-archevêque de Tusculum, prédicateur et intellectuel médiéval.
- Philippe de Vitry (1291-1361), évêque de Meaux et musicien créateur de l'Ars nova.
- Simha ben Samuel de Vitry (XIe siècle), rabbin et talmudiste, compilateur du Mahzor Vitry.
- Roger Caillois (1913-1978), écrivain, sociologue et critique littéraire français, évoque son enfance passée en partie à Vitry-en-Perthois dans Le Fleuve Alphée, publié en 1978.
- Edvald Boasson Hagen (né en 1987), cycliste norvégien, possède une résidence secondaire à Vitry-en-Perthois.
Héraldique
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Les armes de la commune se blasonnent ainsi : d'azur, à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or, au franc-canton d'or chargé d'un château de sable. |
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Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Alexandre-Clément Boitel, Histoire de l'ancien et du nouveau Vitry, Châlons, Boniez-Lambert, , 240 p. (lire en ligne).
Articles connexes
Notes et références
Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Boitel 1841, p. 26.
- Boitel 1841, p. 29.
- Boitel 1841, p. 40.
- Jackie Lusse, « Les agglomérations castrales du nord de la Champagne », dans André Chédeville et Daniel Pichot (dir.), Des villes à l'ombre des châteaux. Naissance et essor des agglomérations castrales en France au Moyen Âge, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, coll. « Archéologie & Culture », , 239 p. (ISBN 978-2-7535-1144-6), p. 101-110
- Jules Michelet, Histoire de France, A. Lacroix et Compagnie, 1880, tome 2, p. 240 (lire sur Wikisource).
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Il fut aussi président du syndicat des grains et farines de Vitry-le-François.
- Liste des maires au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008.
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « Calvaire (restes) », notice no PA00078907, base Mérimée, ministère français de la Culture.