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Piscine

Une piscine est un bassin artificiel, étanche, rempli d'eau et dont les dimensions permettent à un être humain de s'y plonger au moins partiellement. Une piscine se différencie d'une cuve ou d'une baignoire par ses équipements de filtration (pompe, filtre…). Il existe différents types de piscine dont les caractéristiques varient en fonction de leurs destinations (piscine privée, piscine privée à usage collectif, piscine publique) et de leur usage (piscine familiale, piscine de loisir, piscine thérapeutique, piscine d'entraînement sportif, piscine de plongée, aussi appelée « fosse à plongée »…). Les piscines servent à la détente, la socialisation, le jeu, le sport (natation course, plongée, water-polo), et l'apparat (décoratif).

Un bassin du parc aquatique du Ludolac Ă  Vesoul.
Piscine de Neptune, Hearst Castle, Californie.

Étymologie

Du latin piscina[1] (« vivier ») dérivé du mot piscis[2] (« poisson »), le terme piscine adopte, depuis 1865, le sens de bassin pour activités humaines.

Types de piscine

Piscine, Galapagos Cottages, Île Santa Cruz (îles Galápagos).

Piscines publiques

Piscine à vagues, en extérieur.

Les piscines publiques sont composées d'un ou plusieurs bassins et leur accès est le plus souvent payant.

  • Les piscines publiques, couvertes, en France, comportent, en gĂ©nĂ©ral, un bassin de 25 mètres de longueur pour une largeur comprise entre 10 m et 20 mètres ;
  • Une piscine olympique est un bassin de 50 mètres de longueur par 25 mètres de large, qui peut servir pour les compĂ©titions internationales, notamment les Jeux olympiques ; son volume est d'environ 3 000 m3.

En France, les piscines publiques sont surveillées par des maîtres-nageurs sauveteurs, qui assurent la sécurité des piscines et sont compétents pour le sauvetage aquatique.

Piscines privées

Piscine privée dans une villa des environs de Mexico.

Les piscines privées sont des piscines dont l'usage est dit « familial », c'est-à-dire qu'elles ne sont pas amenées à recevoir du public. On distingue les piscines privées des piscines privées à usage collectif (piscine d'hôtel, de chambre d'hôte, de campings, etc.) qui sont destinées à accueillir du public. Ces dernières doivent respecter les mêmes normes DDASS que les piscines publiques.

Les piscines privĂ©es dĂ©passent rarement 12 Ă— 6 mètres, bien que les dimensions ne dĂ©pendent que de la volontĂ© du maĂ®tre d'ouvrage. Les piscines maçonnĂ©es, en bĂ©ton armĂ© ou en gunite (telles que la piscine d'Algarrobo) n'ont pas de limite de dimensions. Les piscines prĂ©fabriquĂ©s ont par dĂ©finition un nombre fini de forme et souffrent de limites dans les dimensions (transport exceptionnel ou par hĂ©licoptère pour les piscines coques, dimensions hors limite pour le liner). Le plus souvent, elles sont enterrĂ©es[3], mais peuvent ĂŞtre hors sol (souvent de dimensions plus rĂ©duites[4] : 7 Ă— 3 m ou 6 Ă— 4 m). De nos jours, elles ont souvent une profondeur variant entre 1,00 et 1,60 mètre alors que les piscines plus anciennes ont des profondeurs plus importantes (de 1,80 m en moyenne)[5].

Les coûts d'acquisition ont globalement baissé depuis le début des années 1980 avec le développement des produits d'entrée de gamme comme les piscines en kit, mais de manière générale, la propriété d'une piscine est un signe extérieur de richesse (en raison du coût d'installation elle-même, des équipements (chauffage, traitement d'eau, type filet de sécurité ou abris, de l'entretien, et du traitement de l'eau). Les piscines en kit sont composées de panneaux modulaires en divers matériaux recouverts par un liner. Ce dernier est une bâche étanche plaquée contre le fond et les parois par le poids de l'eau. Il doit généralement être changé au bout d'une dizaine d'années, ce qui induit alors un coût non négligeable.

Avec 24 % du parc en France (en 2012), la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est la première de France pour les piscines privées[4].

Techniques de construction

Il existe plusieurs façons d'installer ou de construire une piscine selon l'usage et la destination du projet. On peut distinguer les piscines dites hors-sol, et les piscines enterrées. Le choix s'effectue en fonction des problématiques d'accès pour les engins de chantier pour le terrassement, et la construction (camion toupie, benne, pelleteuse…), et des coûts de fabrication.

Piscines hors-sol

Les piscines hors-sol sont des bassins posés à même le sol, sans terrassement particulier, sur un terrain préparé (sable, géotextile, dalle de béton…). Ces piscines peuvent également être enterrées, mais avec une faible durabilité. Elles existent sous deux formes :

  • Piscine hors sol autoportante : piscine Ă©quipĂ© d'un boudin gonflĂ© d'air en partie haute du bassin et dont le liner en forme de tore permet l'ensemble de tenir par lui-mĂŞme. GĂ©nĂ©ralement de forme circulaire ou ovoĂŻdes, il existe cependant des piscines autoportantes rectangulaires avec un renfort sur la grande longueur ;
  • Piscine hors sol Ă  support : piscine Ă  support bois ou mĂ©tallique sur lequel est fixĂ© un liner attachĂ© en partie haute du bassin. Le support donne la forme et la rĂ©sistance de la piscine, le liner assure l'Ă©tanchĂ©itĂ© du bassin.

Piscines enterrées préfabriquées

  • Coque polyester : sont des structures lĂ©gères et Ă©tanches, fabriquĂ©es en usines et prĂŞtes Ă  ĂŞtre installĂ©es. Technique originellement conçu pour les toits de par leur lĂ©gèretĂ©, il est possible de les enterrer moyennant une protection importante contre les poussĂ©es du sol. Elles sont dĂ©clinĂ©es sous plusieurs formes, leurs dimensions demeurant toutefois limitĂ©es en largeur en raison des impĂ©ratifs liĂ©s Ă  leur transport par la route (hauteur des ponts et tunnels souvent limitĂ©e Ă  4,30 mètres) ;
  • Piscine modulaire : souvent composĂ©e d'un kit comprenant des panneaux, de la visserie et un liner d'Ă©tanchĂ©itĂ©. Sur une dalle bĂ©ton saine, les panneaux (acier galvanisĂ©s, plastique, bois…) sont assemblĂ©s entre eux afin de crĂ©er un support. L'impermĂ©abilitĂ© est assurĂ©e par un liner PVC ou plus rarement par un liner dit membrane armĂ©, soudĂ© sur place.

Piscines enterrées construites

Les piscines maçonnées en béton, du type : « agglo, banché, projeté, coulé ou vibré » sont des structures résistante[6] pouvant recevoir différents types de revêtement.

  • Piscine maçonnĂ©e : existent gĂ©nĂ©ralement selon deux procĂ©dĂ©s :
    • les piscines en maçonneries (agglos creux collĂ©s par le bas) qui doivent recevoir un liner comme Ă©tanchĂ©itĂ© ;
    • les piscines en bloc Ă  bancher[7] (agglos de bĂ©ton remplis de bĂ©ton) permet de rĂ©aliser une structure rĂ©sistante[8], pouvant recevoir un carrelage ou enduit de finition après Ă©tanchĂ©itĂ©. Il existe aussi des agglos en polyester Ă  bancher qui pourront recevoir un liner en finition.
  • Piscine bĂ©ton armĂ© : se dit d'une piscine construite selon les règles de construction bĂ©ton armĂ© ou encore banchĂ©, coulĂ© et/ou vibrĂ©. La rĂ©alisation d'une piscine B.A. nĂ©cessite plus d'Ă©tudes pour le calcul, la pose et la structure des fers ;
  • Piscine bĂ©ton armĂ© monobloc : gĂ©nĂ©ralement en gunite ou bĂ©ton projetĂ©. Ce dernier permet de rĂ©aliser une structure monobloc de haute rĂ©sistante[9].
Comparaison des types de structures[8] - [10] - [11]
Type de structure Installation Monobloc RĂ©sistance

(en psi)

Forme

libre

Coût

d’acquisition

Piscines hors sol autoportante Particulier Non Faible Non Faible
Piscines hors sol modulaire Particulier Non Faible Non Faible
Coque polyester Professionnelle et particulier Oui 500 Non Moyen
Panneaux modulaires Professionnelle et particulier Non 1000 Non Moyen
Béton maçonné Particulier Non 1500 Oui Moyen
Béton banché Professionnelle Non 2500-4000 Oui Élevé
Béton projeté Professionnelle Oui 4500-9000 Oui Élevé

RevĂŞtements de piscine

Il existe différents types de revêtements de piscine en fonction du type de structure :

  • Liner : membrane en PVC, le liner est une bâche prĂ©fabriquĂ©e aux dimensions exactes de la piscine, permettant d'en assurer l'Ă©tanchĂ©itĂ©. Le liner a une Ă©paisseur variant de 0,75 Ă  1,5 mm ;
  • Membrane armĂ©e : dĂ©rivĂ©e du liner, la membrane armĂ©e se prĂ©sente en rouleau. Elle est dĂ©coupĂ©e sur place et assemblĂ© directement aux caractĂ©ristiques de la piscine ;
  • Polyester : gĂ©nĂ©ralement composĂ© d'un primaire d'accrochage, d'une couche de fibre de verre collĂ©e Ă  la rĂ©sine et d'une couche de finition ;
  • Peinture : peinture spĂ©cialement conçue pour l'immersion, Ă  renouveler tous les 1 Ă  2 ans ;
  • Carrelage : gĂ©nĂ©ralement en pâte de verre de 2,5 Ă— 2,5 cm (mais d'autres dimensions sont disponibles), le carrelage est un des revĂŞtements les plus utilisĂ©s ;
  • EnrobĂ© : aussi appelĂ© pebble, les enrobĂ©s sont des revĂŞtements dont le grain est apparent ;
  • Enduits : les enduits sont constituĂ©s d'un liant (ciment), d’agrĂ©gats de diffĂ©rentes granulomĂ©trie (poudre de marbre, cristaux de marbre, quartz, etc.) et d'adjuvants (plastifiants et/ou durcisseurs).
Compatibilité des revêtements en fonction de la structure du bassin[8]
Type de structure Indépendant du support Dépendant du support
Liner Membrane

armé

Polyester Peinture Carrelage Enrobé Enduits
Piscines hors sol autoportante Non Non Non Non Non Non Non
Piscines hors sol modulaire Oui Non Non Non Non Non Non
Coque polyester Non Non Non Non Non Non Non
Panneaux modulaires Oui Oui Oui Non Non Non Non
Béton maçonné Oui Oui Oui Non Non Non Non
Béton banché Oui Oui Oui Non Non Non Non
Béton projeté Non Oui Oui Oui Oui Oui Oui

Dénominations particulières

Piscine de mer à Porto Moniz (Madère).

Il existe des dénominations spécifiques caractérisant des types de piscine :

  • Piscine de mer : au dĂ©but du XXe siècle, particulièrement en Australie, des piscines de mer furent construites, le plus souvent sur des promontoires, en utilisant les bassins naturels formĂ©s entre les rochers, Ă©ventuellement clos par des murs de maçonnerie, l'eau Ă©tant renouvelĂ©e grâce Ă  des rĂ©servoirs alimentĂ©s par la marĂ©e ou simplement par les eaux de la marĂ©e haute. Des piscines de mer existent aujourd'hui dans d'autres endroits, particulièrement ceux qui sont dĂ©pourvus de plages, tels qu'archipel portugais de Madère ;
  • Baignade biologique : le bassin biologique est un bassin de baignade agrĂ©mentĂ© de vĂ©gĂ©taux assurant la filtration naturelle de l'eau, dĂ©pourvu ainsi de produits chimiques, et dont la forme libre est bordĂ©e d’une vĂ©gĂ©tation. La tendance Ă©cologique a fait la part belle d'un point de vue mĂ©diatique Ă  ce type de rĂ©alisations. Dans les faits seules quelques dizaines de bassins ont Ă©tĂ© construits sur les 1 500 000 piscines de particuliers rĂ©parties dans l'Hexagone. Techniquement parlant, les expĂ©riences Ă  grande Ă©chelle comme Ă  Combloux (Haute-Savoie) demeurent dĂ©cevantes : fermetures, pollutions, contraintes prophylactiques et techniques ont Ă©maillĂ© les essais de ce type de bassins de baignades ;
  • Fosse de plongĂ©e : une fosse de plongĂ©e est un bassin profond en piscine artificielle permettant notamment de s’entraĂ®ner Ă  la plongĂ©e en apnĂ©e ou en scaphandre autonome (avec bouteille) ;
  • Fosse Ă  plongeon : une fosse Ă  plongeon est un bassin, gĂ©nĂ©ralement d'une profondeur de 5 mètres , surmontĂ© de tremplins (1 mètre et 3 mètres) et de plates-formes (5, 7,50 et 10 mètres) et destinĂ© Ă  la pratique du plongeon ;
  • Piscine de rĂ©Ă©ducation : la gymnastique pratiquĂ©e en piscine met en jeu la pesanteur moindre du corps dans l'eau (grâce Ă  la poussĂ©e d'Archimède, on considère qu'un corps y est environ cinq fois plus lĂ©ger). Les bassins sont Ă©tudiĂ©s de façon Ă  pourvoir rĂ©aliser des exercices (petite « rivière » de marche par exemple, oĂą il est possible d'appuyer les mains des deux cĂ´tĂ©s). Ils sont gĂ©nĂ©ralement d'une profondeur de 1,50 mètre permettant d'avoir pied et de marcher, de faire les mouvements de tout le corps pour se dĂ©lier les articulations suivant les indications du kinĂ©sithĂ©rapeute. La frĂ©quentation du bassin est limitĂ©e en faible nombre de participants pour de strictes règles de non transmission d'agents pathogènes. Les patients sont contrĂ´lĂ©s pour ne pas ĂŞtre porteurs de pathologies transmissibles. La piscine est Ă©quipĂ©e d'appareils permettant aux patients d'accĂ©der Ă  l'eau mĂŞme en cas de fort handicap moteur. Des jets pulsant l'eau en massage sont installĂ©s en appareil sur le bord, le masseur peut utiliser une lance Ă  eau individuelle. L'utilisation d'un fond mobile est très efficace et aide les personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite Ă  descendre dans l'eau sans danger ;
  • Piscine thermale : une piscine thermale, issue d'une source thermale, est un bassin chauffĂ© qui recueille la chaleur d'une source thermique souterraine. Elle est reconnue pour les effets thĂ©rapeutiques comme pour des soins de rĂ©habilitation, handicap…

Qualité de l'eau

Nettoyage de piscine en Tanzanie.

La qualité de l'eau d'une piscine est un élément fondamental du confort de la baignade aussi bien en ce qui concerne la sécurité sanitaire que le plaisir du bain. Et notamment pour les personnels encadrants (éducateurs sportifs, professeurs des écoles, maîtres-nageurs…) qui sont exposés régulièrement ou en permanence, soit directement, soit par les émanations (vapeurs) dont certaines contribuent à donner une odeur caractéristique (chloramine) à l'atmosphère d'une piscine en espace clos. La qualité de l'eau de piscine repose sur différents éléments.

Prévention pour la qualité de l'eau

Des mesures simples permettent de limiter les impacts humains sur la bonne qualité originale de l'eau du bassin. Une bonne hygiène est ainsi la base : se laver intégralement avant d'entrer dans l'eau, avec du savon, puis bien se rincer, cela s'illustre d'ailleurs par un passage dans le Pédiluve obligatoire dans les piscines collectives. Ceci permet d'éliminer sueur, peaux mortes, maquillage, gel coiffant… Ne porter qu'un maillot ou des habits propres. Ne pas uriner, cracher, ni fréquenter ce genre d'espace partagé lorsque l'on est sujet à une maladie contagieuse. Des agglomérations communiquent sur cet axe de prévention[12].

Filtration et entretien

Local de filtration d'une piscine publique.

Pour que la piscine reste propre, il faut s'assurer de la qualité de la filtration et de l'entretien de la piscine pour garantir la propreté (physique et chimique) de l'eau. Selon la Fédération des Professionnels de la Piscine, la filtration est responsable de 80 % de la qualité de l'eau[13]. Pour cela, il faut un système de filtration dimensionné, performant et entretenu régulièrement avec une circulation d'eau optimale : un écumage de surface (élimination des impuretés flottantes par un système de skimmer, d'écumeur de surface, de débordement ou de goulotte) et une aspiration de fond (bonde de fond permettant l'aspiration des impuretés ayant coulé.

DĂ©sinfection

Une eau de piscine doit être désinfectée et désinfectante (eau chargée en désinfectant). Dans les piscines publiques ou la fréquentation et la pollution sont importantes, il faut notamment assurer un taux de chlore optimal ainsi qu'un pH correct (7,2[Note 1] à 7,4)[Note 2] (afin que le chlore soit le plus efficace possible). Dans les piscines privées, ces valeurs dépendent du revêtement (liner, polyester, carrelage, enduit marbre…). Pour la désinfection, on se sert généralement de produits suivants :

  • le chlore et les produits chlorĂ©s (le plus utilisĂ© et il est homologuĂ© pour les piscines publiques en France)[Note 3] ; le chlore peut ĂŞtre stabilisĂ© ou non stabilisĂ© ;
    • « chlore longue durĂ©e » (avec ou sans produit additionnel tel que floculant ou anti-algue) ;
    • « chlore choc » : pour « rattraper » (corriger et/ou rĂ©-assainir) une eau ayant « tournĂ© » (s'est polluĂ©e ou s'est retrouvĂ©e polluĂ©e) Ă  la suite de grosses chaleurs ou de pluies acides ;
  • le brome (moins irritant, plus efficace Ă  tempĂ©rature Ă©levĂ©e mais plus onĂ©reux, très conseillĂ© pour les spas) ;
  • le polyhexamĂ©thylène (PHMB) (qui est utilisĂ© accompagnĂ© d'un algicide) a Ă©tĂ© interdit dans les piscines publiques françaises en 2010 ;
  • l'oxygène actif (plus Ă©cologique, mais rĂ©servĂ© aux petits bassins ; contient du H2O2, du KMnO4 ou du H3K5O18S4). Ce produit Ă©tant un prĂ©curseur d'explosif, il devient de plus en plus compliquĂ© de s'en procurer.

Il existe des appareils permettant d'automatiser le traitement de l'eau. Les systèmes les plus utilisés sont :

  • Électrolyse de sel : formation d'hypochlorite de sodium Ă  partir de NaCl ;
  • Chlorinateur : doseur de brome ou de chlore avec mesure en continu ;
  • Système cuivre / argent (qui ne peut ĂŞtre utilisĂ© qu'en complĂ©ment d'une dĂ©sinfection par un produit chlorĂ©)[14] ;
  • Système d'ozone : injection dans le circuit d'eau par un ozonateur (qui ne peut ĂŞtre utilisĂ© qu'en complĂ©ment d'une dĂ©sinfection par un produit chlorĂ©) ;
  • Système ultraviolets (UV) (qui ne peut ĂŞtre utilisĂ© qu'en complĂ©ment d'une dĂ©sinfection par un produit chlorĂ©).

Sont autorisés par la DASS dans les piscines publiques en France : le chlore liquide et le brome liquide (la version liquide du brome étant difficile à trouver en France, la croyance veut que seul le chlore liquide soit autorisé).

Autres produits utilisés

Le maintien d'une bonne qualité d'eau est essentiel pour garder une piscine propre et correctement désinfectée. Les principaux produits utilisés sont :

  • pH+ et pH- : pour maintenir le pH entre 7,2 et 7,8 en fonction du type de piscine, afin que les dĂ©sinfectants (chlore, brome, etc.) soient Ă  leur efficacitĂ© optimum ;
  • TAC+ et TAC- : pour corriger l'alcalinitĂ© de l'eau ;
  • TH+ : permet d'augmenter la duretĂ© de l'eau ;
  • Anti-algues : traitement prĂ©ventif ou curatif permettant gĂ©nĂ©ralement de rĂ©duire les phosphates de l'eau ;
  • Floculant : solution liquide ou solide, pour amĂ©liorer la qualitĂ© de filtration d'un filtre Ă  sable.

Le pH, le TH (dureté) et le TAC (alcalinité) permettent également de calculer la balance de Taylor qui permet d'évaluer le caractère agressif ou déposant d'une eau.

Hivernage

Lorsque la piscine n'est plus utilisée, en hiver, un certain nombre de précautions doivent être prises afin de les protéger. La piscine étant un réservoir à eau, il convient de la protéger du froid dans les régions à risque de gel. Les piscines fonctionnent généralement tout l'hiver pendant au moins quelques heures durant les plus froides, entre 4 et 6 heures du matin (risque de gel). Il est souvent conseillé de bâcher le bassin pour le protéger des feuilles et autres déchets. Les manipulations varient en fonction du type de piscine et de son revêtement.

Eau polluée

La pollution de l'eau provoque différents symptômes :

  • Eau trouble blanche : caractĂ©risĂ©e par de la « poussière » dans l'eau, souvent provoquĂ©e par un temps orageux qui peut temporairement troubler l'eau. Une eau laiteuse peut aussi ĂŞtre liĂ©e Ă  un manque de filtration ou un nettoyage des filtres insuffisant[Note 4]. L'utilisation de floculant permet l’agglomĂ©ration de la poussière afin de clarifier l'eau ;
  • Eau trouble verte : gĂ©nĂ©ralement liĂ©e Ă  la prĂ©sence d'algues et qui peut ĂŞtre corrigĂ©e en augmentant la filtration et la dose d'algicide. L'exposition directe de la piscine au soleil augmente rapidement la quantitĂ© d'algues dans le bassin, la durĂ©e de la filtration doit ĂŞtre rĂ©glĂ©e en consĂ©quence. L'utilisation de la « bâche a bulles » rĂ©duit l'exposition directe au soleil et la prolifĂ©ration des algues mais maintient aussi une tempĂ©rature Ă©levĂ©e la nuit ce qui augmente la prolifĂ©ration des bactĂ©ries et autres polluants. Au remplissage, une eau verte fluo peut signifier une alcalinitĂ© trop basse ;
  • Parois vertes : (avec eau transparente) signifie gĂ©nĂ©ralement que la dĂ©sinfection est insuffisante. Peut aussi indiquer la prĂ©sence importante de phosphates ou d'algues rĂ©sistantes (type algue moutarde).

Équipements d'une piscine

Chauffage du bassin

La piscine à débordement du Marina Bay Sands de Singapour, à deux cents mètres de hauteur.

L'eau de piscine peut être chauffée. Pour cela, plusieurs solutions sont envisageables :

  • Chauffage par pompe Ă  chaleur : fonctionnant sur le mĂŞme principe qu'une climatisation (air-air), une pompe Ă  chaleur (air-eau) rĂ©cupère les calories de l'air afin de chauffer l'eau de la piscine ;
  • Chauffage par rĂ©chauffeur Ă©lectrique (gourmand en Ă©nergie mais permettant un chauffage rapide) ;
  • Chauffage par Ă©changeur Ă  plaque permettant de transfĂ©rer le pouvoir calorifique d'un système domestique (chauffage au fioul, au gaz, etc.) Ă  l'eau de la piscine ;
  • Chauffage par chaudière Ă  gaz (rĂ©servĂ© aux piscines publiques) ;
  • Chauffage solaire : chauffage solaire via un capteur solaire non vitrĂ© (rĂ©seau de tubes plastiques noirs) dans lequel circule l'eau du circuit de filtration (solution la plus simple et la moins performante), ou via un système solaire Ă  tubes sous vide qui permet d'utiliser la piscine pendant une pĂ©riode plus importante.

Quelle que soit la solution de chauffage, l'installation peut être rendue plus efficace par l'utilisation d'une bâche isolante (généralement plastique à bulle) flottant sur l'eau et isolant ainsi la surface. Le refoulement par le fond du bassin permet un meilleur rendement thermique. Les déperditions thermiques par convection (vent) ou par rayonnement (nuit étoilée ou journée sans soleil) sont ainsi réduites.

Domotique

L'essor de la domotique n'épargne pas les piscines : analyse de l'eau, automatisation du temps de filtration, allumage à distance du chauffage, désinfection optimisée ou encore allumage des projecteurs. La majorité des appareils fonctionnent par contrôle de l'alimentation électrique ou contrôle des détecteurs de débits (présent notamment sur les pompes à chaleurs, les électrolyseurs au sels…). Les systèmes domotiques fonctionnent sur des algorithmes liant la température de l'eau, la température de l'air, le RedOx (potentiel désinfectant), le pH et la conductivité.

SĂ©curisation du bassin

Depuis janvier 2006, la loi française impose le choix d'un dispositif de sécurité afin d'éviter les noyades accidentelles d'enfants à la suite de chutes dans les bassins. D'après la norme en vigueur[15], les différents systèmes possibles sont les suivants :

  • une alarme : posĂ©e sur la margelle avec un bec plongeant, sous la margelle Ă  moitiĂ© immergĂ©e ;
  • une alarme pĂ©rimĂ©trique : composĂ© de poteaux Ă©quipĂ©s de laser, activant une alarme dès franchissement des faisceaux ;
  • une clĂ´ture de sĂ©curitĂ© : barrière pĂ©riphĂ©rique empĂŞchant l'accès Ă  la piscine d'un minimum de 1,20 m[15] ;
  • un volet roulant automatique : couverture flottante faite de lame PVC, permettant d'enrouler et de dĂ©rouler un rideau empĂŞchant l'accès Ă  la piscine ;
  • une bâche : que ce soit un filet de sĂ©curitĂ© (attachĂ© sur le tour de la piscine) ou une bâche Ă  barre, la bâche rend impossible l'accès au bassin et permet de protĂ©ger le bassin des feuilles ;
  • une couverture Ă  barres ou automatique; une couverture d’hivernage de sĂ©curitĂ© opaque ou filtrante[16]
  • un abri : structure de type vĂ©randa permettant de fermer l'espace piscine et d'en profiter sur une plus grande pĂ©riode.

Les noyades en piscine représentent moins de 5 % des noyades en France[17].

RĂ©glementation

Autorisation administrative

La construction d'une piscine représente un ouvrage comptabilisé dans l'occupation du sol.

En France, la construction d'une piscine est soumise Ă  la rĂ©glementation de l'urbanisme dont les règles varient en fonction de la taille du bassin (moins de 10 m2, de 10 Ă  100 m2 et plus de 100 m2), des amĂ©nagements existants (pourcentage d'occupation du sol, Plan local d'Urbanisme, autorisation des Architectes des Bâtiments de France) et de la destination de la piscine (piscine ouverte au public suivant les normes de l'Agence rĂ©gionale de santĂ©).

L'installation d'une piscine hors sol oblige Ă  respecter les mĂŞmes règles que pour l'installation ou la construction d'une piscine enterrĂ©e[18]. En effet, toute piscine installĂ©e plus de 3 mois dans l'annĂ©e (15 jours dans les zones classĂ©es) nĂ©cessitera une autorisation administrative : soit une dĂ©claration prĂ©alable (piscine de 10 Ă  100 m2), soit un permis de construire (plus de 100 m2). Dans le cas des piscines de moins de 10 m2 ou des piscines installĂ©es moins de 3 mois dans l'annĂ©e, aucune autorisation n'est requise, seul le respect des règles d'urbanisme est nĂ©cessaire (distance aux limites sĂ©paratives, PLU…). Ă€ noter que les piscines hors-sols ne sont pas concernĂ©es Ă  cette date par l'obligation lĂ©gale de les Ă©quiper d'un système de sĂ©curitĂ© homologuĂ©.

Autorisation administrative en fonction de la surface du bassin[19] - [20]
Surface de la piscine Construction sans abri

(ou abri < 1,80 m ou abri < m2 si > 1,80 m)

Construction avec abri

(abri > 1,80 m et > m2)

Bassin de moins de 10 m2 Aucune autorisation DĂ©claration prĂ©alable
Bassin de 10 Ă  100 m2 DĂ©claration prĂ©alable Permis de construire
Bassin de plus de 100 m2 Permis de construire Permis de construire

RĂ©tention des eaux

Les PLU demandent gĂ©nĂ©ralement qu'un bassin de rĂ©tention soit mise en place permettant de collecter 70 litres par m2 de surface impermĂ©able. Contrairement Ă  la majoritĂ© des ouvrages, une piscine offre une garde d'eau souvent de plus de 100 millimètres permettant de collecter les pluies soit près de 100 litres au m2.

Impact environnemental

Consommation d'Ă©nergie

Selon EDF, une piscine de taille standard de 45 m3 (bassin de 8x4 m et de profondeur 1,4 m) utilisée pendant 5 mois (mai à septembre) consomme de 700 à 900 € d'électricité si le chauffage de l'eau est assuré par un réchauffeur électrique, l'utilisation d'une pompe à chaleur permet de réduire la facture de chauffage entre 150 et 300 €[21].

Pour le fonctionnement de la pompe de filtration, l'ADEME estime que la consommation est 1 690 kWh par an soit 294 € par an.

L'impact carbone d'une piscine est estimé à 200 kg de CO2 par an[22]

Consommation d'eau

Selon les professionnels des piscines, la consommation d’eau d’une piscine privée s’élève en moyenne à 15 m3 par an, soit 15 000 litres d’eau. Des chiffres nuancés par le Centre d’information sur l’eau (Cieau) pour qui une piscine représente entre 50 000 et 80 000 litres d’eau, soit entre 50 et 80 m3[22].

Hygiène

Les piscines publiques proscrivent de plus en plus (particulièrement en ville) le port du short de bain, celui-ci pouvant être porté ailleurs[23]. De plus, elles imposent souvent une douche savonnée avant la baignade, même si la plupart des nageurs ne respectent pas cela et arrivent secs dans le bassin[24].

En outre, il est interdit de cracher, uriner ou manger aux abords de la piscine. La réaction entre l'urée ou la sueur et les hypochlorites (désinfectant) produit des chloramines, molécules irritant la peau et à long terme, pour le personnel des piscines, pouvant provoquer des allergies et des troubles respiratoires.

Un autre problème est la mode du sagging, le fait de porter un caleçon sous le maillot, en le faisant dépasser lequel a pu être déjà porté et contient souvent de l'urine. Ainsi, les caleçons et shorts de bain sont interdits dans la majorité des piscines françaises, mais certains hommes mettent leur caleçon sous un jammer.

De surcroît, de nombreux nageurs (environ 20 %) y compris professionnels, et surtout masculins, avouent uriner dans la piscine, tels que Michael Phelps ou Ryan Lochte, produisant une réaction chimique aboutissant en des trichloramines[25]. Cependant, la gravité de l'acte est discutée par certains scientifiques[26].

La réaction du chlore avec les déchets organiques (peaux mortes, urine, sueur) forme des chloramines, plus précisément, les trichloramines et le chlorure de cyanogène pouvant causer des irritations des yeux, de la peau, voire de l'asthme et des maladies respiratoires chez le personnel (maîtres-nageurs) et les baigneurs réguliers. Le traitement des chloramines est essentiel pour toutes les piscines intérieures et peu ventilées.

Dans la culture populaire

Outre une opportunité architecturale, la piscine constitue aussi une source de création pour les œuvres fictives, et cinématographiques notamment. En effet, ce lieu peut être un réel outil pour la poésie audiovisuelle, de par son esthétisme et son architecture d’une part, mais aussi en raison de tous les imaginaires liés au milieu aquatique. Ainsi, la piscine est représentée dans un grand nombre de films ou séries, et ce de manière parfois très différentes. La piscine étant un lieu clos, à l’abri des regards, cela permet de souligner cet enclavement social.

Au cinéma :

A la télévision :

Notes et références

Notes
  1. En dessous de 7 (pH acide), se baigner devient désagréable, voir irritant, pour la peau et les yeux.
  2. Pour le confort et pour que les produits d'entretien agissent de manière optimale.
  3. Contient, entre autres, du dichloroisocyanurate de sodium (DCCNa), de l'hypochlorite de sodium (NaClO), de l'hypochlorite de calcium (Ca(ClO)2), génère des sous-produits dangereux et dont l'activité est très dépendante du pH (à un pH de 7, il est actif à 70 %, à un pH de 8, il n'est plus actif qu'à 30 %).
  4. Pour les filtres à sable, il faut nettoyer régulièrement le sable et ajouter du « floculant » si nécessaire. Le sable doit être renouvelé tous les cinq ans environ ; son « usure » le rend moins efficace avec le temps.
Références
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Voir aussi

Bibliographie

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Articles connexes

Liens externes

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