Max von Boehn
Max Ferdinand Carl von Boehn, né le et mort le est un officier supérieur allemand qui participe à la guerre franco-allemande de 1870 et à la Première Guerre mondiale.
Max von Boehn | ||
Naissance | Bromberg, Royaume de Prusse |
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Décès | château de Sommerfeld |
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Origine | Royaume de Prusse | |
Allégeance | Armée allemande | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Generaloberst | |
Années de service | 1867 – 1918 | |
Commandement | 76e régiment d'infanterie Hambourg 9e brigade d'infanterie 18e division d'infanterie gouverneur militaire de Kulm Division C 7e armée groupe d'armées Boehn |
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Conflits | guerre franco-allemande Première Guerre mondiale |
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Faits d'armes | Bataille de Noyon Bataille de la Somme bataille de l'Aisne (1918) |
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Distinctions | Chevalier de l'Ordre Pour le Mérite avec feuilles de chêne Ordre de l'Aigle Rouge Ordre de l'Aigle noir |
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Biographie
Max von Boehn est issu de la famille noble poméranienne von Boehn (de) et est le fils du général Julius von Boehn (de), un propriétaire terrien prussien et le neveu d'Oktavio von Boehn. Son frère cadet Hans (de) (1853-1931) embrasse également une carrière militaire et devient général de cavalerie.
Les premières années
Max von Boehn s'engage dans l'armée prussienne le au 3e régiment à pied de la Garde. Il est nommé sous-lieutenant le au 76e régiment d'infanterie (de). Il prend part à la guerre franco-allemande de 1870 et obtient par ses actions la croix de fer 2e classe. Il intègre le le 76e régiment de Landwehr et devient lieutenant le . Il est muté au 76e régiment d'infanterie le et promu capitaine le . Il occupe un poste au sein de l'état-major de la 50e brigade d'infanterie comme adjudant du au . Max von Boehn intègre ensuite la Garde prussienne comme commandant de compagnie au sein du 1er régiment de grenadiers de la Garde. Il obtient le grade de major le , entre le et le , il occupe plusieurs postes à l'état-major de la 1re division de la Garde, du 1er régiment de grenadiers et du 3e régiment à pied de la Garde. Lors de cette période, il est promu lieutenant-colonel le . Le , il prend le commandement du 76e régiment d'infanterie ; il est nommé colonel le . Le , il commande la 9e brigade d'infanterie cantonnée à Francfort, le de la même année il devient generalmajor. Le , Max von Boehn est nommé à la tête de la 18e division d'infanterie. Il obtient successivement les grades de generalleutnant le et de general der Infanterie le . Le , il devint gouverneur militaire de la forteresse d'Ulm, poste qu'il occupe jusqu'à sa retraite le .
Première Guerre mondiale
Lors du déclenchement de la Première Guerre mondiale, Max von Boehn est rappelé de sa retraite pour prendre le commandement du 9e corps de réserve qui fait partie de la Ire armée allemande. Lors de l'invasion de la Belgique, son corps d'armée associé au IIIe corps de réserve sont détachés de l'armée pour faire le siège de la place fortifiée d'Anvers. Au cours du mois de septembre, le IXe corps de réserve est déplacé sur l'Aisne et participe à la bataille de l'Aisne en bloquant les tentatives alliées de débordement. Les positions obtenues ne seront pas modifiées pour le restant du conflit. En , Max von Boehn devient commandant en second de la Ire armée, il occupe ce poste jusqu'à la dissolution de la Ire armée allemande lors des restructurations du .
Max von Boehn est responsable d'un groupe de divisions lors de la bataille de la Somme. Du au , ses actions sont récompensées par l'attribution de la médaille Pour le mérite, le . En il reçoit le commandement du groupe d'armées C en Lorraine. Puis il prend la tête de la 7e armée dans la région de Laon. Il repousse les attaques françaises lors de la bataille du Chemin des Dames et reçoit à cette occasion les feuilles de chêne.
À la tête de la 7e armée allemande, Max von Boehn est le fer de lance de l'attaque allemande lors de la Bataille de l'Aisne. Le , il prend le commandement du groupe d'armées Boehn qui comprenait la 2e armée, la 9e armée et la 18e armée pour défendre la Ligne Siegfried en Artois. Le , après la bataille de la ligne Hindenburg et le retrait des troupes allemandes, le groupe d'armées est dissous. Max von Boehn reprend le commandement de la 7e armée jusqu'à la fin du conflit. Il commande ensuite le retrait de ses troupes en Allemagne.
L'après-guerre
Après la fin de la guerre Max von Boehn part à la retraite. Il décède le et est enterré au cimetière des Invalides à Berlin, sa tombe n'a pas été conservée[1].
Honneurs et décorations
- Croix de fer, 2e classe (guerre franco-allemande 1870).
- : Croix du Mérite militaire (Mecklembourg-Schwerin)
- : Croix hanséatique
- : ordre Pour le Mérite
- : feuilles de chêne
- Grand Croix de l'Ordre de l'Aigle rouge avec feuilles et épées
- chevalier de l'Ordre de l'Aigle noir
Notes et références
- (de) Laurenz Demps, Zwischen Mars und Minerva. Wegweiser über den Invalidenfriedhof., Berlin, Payot, , p. 70 p. 70
Bibliographie
- Karl-Friedrich Hildebrand, Christian Zweng: Die Ritter des Ordens Pour le Mérite des I. Weltkriegs. Band 1: A–G. Biblio Verlag, Osnabrück 1999 (ISBN 3-7648-2505-7), S. 139–141.
- Walther Killy: Deutsche Biographische Enzyklopädie. 1995 (ISBN 978-3-598-23160-5).
- Hanns Möller-Witten: Geschichte der Ritter des Ordens Pour le mérite im Weltkrieg. Band I: A-L. Verlag Bernard & Graefe. Berlin 1934. S. 108–110.
- Thomas Nigel: The German Army in World War I. 2003 (ISBN 978-1-84176-565-5).
- (de) Fritz Willich, « Boehn, Max Ferdinand Carl von », dans Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 2, Berlin, Duncker & Humblot, , p. 395 (original numérisé).
- Oskar von Lindequist: Gedenkblätter zur Rang-Liste des Kaiser Alexander Garde-Grenadier-Regiments. Ausgabe 1. Verlag Moeser.
- Soldaten-Jahrbuch (de) 1971, S. 189.