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François Bayrou

François Bayrou (prononcĂ© : [fʁɑ̃swa bajʁu])[N 3], nĂ© le Ă  BordĂšres (Basses-PyrĂ©nĂ©es, aujourd'hui PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques), est un homme politique et essayiste français.

François Bayrou
Illustration.
François Bayrou en 2006.
Fonctions
Haut-commissaire au plan
En fonction depuis le
(2 ans, 9 mois et 29 jours)
Prédécesseur Sophie Boissard (indirectement)
Président de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées[N 1]
En fonction depuis le
(9 ans, 2 mois et 18 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Martine LigniÚres-Cassou
Maire de Pau
En fonction depuis le
(9 ans, 2 mois et 28 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection
Prédécesseur Martine LigniÚres-Cassou
Président du Mouvement démocrate
En fonction depuis le
(16 ans, 1 mois et 22 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection


Prédécesseur Création du parti
Président du Parti démocrate européen
En fonction depuis le
(18 ans, 6 mois et 23 jours)
Avec Francesco Rutelli (jusqu'en 2019)
Prédécesseur Création du parti
Ministre d'État
Garde des Sceaux, ministre de la Justice
–
(1 mois et 4 jours)
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Gouvernement Philippe I
Prédécesseur Jean-Jacques Urvoas
Successeur Nicole Belloubet
Député européen
–
(2 ans, 10 mois et 27 jours)
Élection 13 juin 1999
Circonscription France
LĂ©gislature 5e
Groupe politique PPE-DE
Président de l'Union pour la démocratie française
–
(9 ans, 2 mois et 14 jours)
Élection
Prédécesseur François Léotard
Successeur Fusion avec le MoDem
Président du Centre des démocrates sociaux puis de Force démocrate
–
(3 ans, 9 mois et 6 jours)
Prédécesseur Pierre Méhaignerie
Successeur Lui-mĂȘme (UDF)
Ministre de l'Éducation nationale[N 2]
–
(4 ans, 2 mois et 3 jours)
Président François Mitterrand
Jacques Chirac
Premier ministre Édouard Balladur
Alain Juppé
Gouvernement Balladur
Juppé I et II
PrĂ©dĂ©cesseur Jack Lang (Éducation nationale, 1993)
François Fillon (Enseignement supérieur et Recherche, 1995)
Successeur Claude AllĂšgre
Président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques
–
(8 ans, 11 mois et 21 jours)
Élection 29 mars 1992
Prédécesseur Henri Grenet
Successeur Jean-Jacques Lasserre
Député français
–
(10 ans)
Élection 16 juin 2002
RĂ©Ă©lection 17 juin 2007
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
LĂ©gislature XIIe et XIIIe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique UDF (2002-2007)
NI (2007-2012)
Prédécesseur Pierre Menjucq
Successeur Nathalie Chabanne
–
(2 ans, 6 mois et 9 jours)
Élection 1er juin 1997
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
LĂ©gislature XIe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Pierre Laguilhon
Successeur Pierre Menjucq
–
(4 ans, 10 mois et 8 jours)
Élection 12 juin 1988
RĂ©Ă©lection 28 mars 1993
Circonscription 2e des Pyrénées-Atlantiques
LĂ©gislature IXe et Xe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique UDC (1988-1993)
UDFC (1993)
Prédécesseur Scrutin proportionnel
Successeur Pierre Laguilhon
–
(2 ans, 1 mois et 12 jours)
Élection 16 mars 1986
Circonscription Pyrénées-Atlantiques
LĂ©gislature VIIIe (CinquiĂšme RĂ©publique)
Groupe politique UDF
Prédécesseur Scrutin majoritaire
Successeur Scrutin majoritaire
Conseiller général des Pyrénées-Atlantiques
–
(25 ans, 11 mois et 24 jours)
Élection 21 mars 1982
RĂ©Ă©lection 2 octobre 1988
27 mars 1994
18 mars 2001
Circonscription Canton de Pau-Sud
Prédécesseur Yves Urieta
Successeur André Arribes
Biographie
Nom de naissance François René Jean Lucien Bayrou
Date de naissance
Lieu de naissance BordĂšres (France)
Nationalité Française
Parti politique UDF-CDS (1982-1995)
UDF-FD (1995-1998)
UDF-AD (1998-2007)
MoDem (depuis 2007)
DiplÎmé de Université Bordeaux-Montaigne
Profession Professeur agrégé de lettres classiques
Religion Catholicisme

Signature de

François Bayrou
Maires de Pau

Conseiller de personnalités politiques à partir de 1979, il exerce plusieurs mandats électifs, notamment ceux de député des Pyrénées-Atlantiques entre 1986 et 2012, de président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques de 1992 à 2001, de député européen de 1999 à 2002 et de maire de Pau depuis 2014.

Entre 1993 et 1997, sous trois gouvernements de droite (Balladur, JuppĂ© I et JuppĂ© II), il est ministre de l'Éducation nationale. En parallĂšle, il prĂ©side plusieurs formations centristes : le Centre des dĂ©mocrates sociaux (CDS) de 1994 Ă  1995 et Force dĂ©mocrate (FD) de 1995 Ă  1998, l'Union pour la dĂ©mocratie française (UDF) de 1998 Ă  2007 et le Mouvement dĂ©mocrate (MoDem) depuis 2007.

Il est candidat à trois reprises à une élection présidentielle. Investi par l'UDF, il arrive en quatriÚme position au premier tour du scrutin de 2002, avec 6,8 % des suffrages exprimés. En 2007, il est un temps donné en mesure de se qualifier au second tour mais finit troisiÚme avec 18,6 % des voix, aprÚs quoi il fonde le MoDem, qu'il ancre au centre alors que l'UDF était traditionnellement classée au centre droit. Lors de l'élection présidentielle de 2012, il recueille 9,1 %, terminant en cinquiÚme position.

Ayant renoncĂ© Ă  concurrir Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle de 2017, il soutient Emmanuel Macron, qui l'emporte face Ă  Marine Le Pen. Le nouveau prĂ©sident le nomme alors ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice. Mais, citĂ© dans l'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement europĂ©en, François Bayrou renonce un mois plus tard Ă  intĂ©grer le second gouvernement Philippe.

En 2020, il est nommĂ© haut-commissaire au plan par Emmanuel Macron. En 2023, quatre ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis en examen, il est renvoyĂ© en correctionnelle pour dĂ©tournement de fonds publics dans l’affaire des assistants parlementaires du MoDem.

Biographie

Origines

François René Jean Lucien Bayrou naßt le à BordÚres (Basses-Pyrénées). Il est le fils de Jean Calixte Bayrou (1909-1974)[1], propriétaire agriculteur, maire de BordÚres et d'Emma Jeanne Eugénie Sarthou (1918-2009)[1], originaire de Serres-Morlaàs[2] - [3].

Ses ascendants sont béarnais. François Bayrou parle couramment le béarnais et milite pour la sauvegarde des langues régionales[2].

Enfance et Ă©tudes

Vers l'ùge de six ou sept ans, il commence à souffrir de bégaiement. Il lui faut plusieurs années pour maßtriser ce problÚme[4]. AprÚs des études à l'école primaire de BordÚres, il est en 1968 bachelier en lettres classiques (français, latin, grec) au lycée public de Nay-Bourdettes[5]. Il poursuit des études dans une classe préparatoire littéraire (hypokhùgne et khùgne) à Bordeaux puis à l'université Bordeaux-III.

CarriĂšre professionnelle

Il obtient l'agrĂ©gation de lettres classiques en 1974 Ă  23 ans[2].

Vie privée et familiale

MariĂ© en 1971 avec Élisabeth Perlant dite « Babette », il est le pĂšre de six enfants[6] : HĂ©lĂšne, Marie, Dominique, Calixte (travaillant actuellement Ă  l'universitĂ© de LiĂšge en Belgique[7]), AgnĂšs, AndrĂ© et grand-pĂšre de vingt-et-un petits-enfants[8], comme il le rĂ©vĂšle le 6 novembre 2016 dans l'Ă©mission de Karine Le Marchand Une ambition intime[2].

Il est auteur d'une biographie de Henri IV, Le Roi libre, vendue Ă  300 000 exemplaires[9].

Parcours politique

DĂ©buts (1982-1993)

Jeune, François Bayrou est proche des mouvements non violents, notamment de la communauté de Lanza del Vasto[10] et s'inspire de Gandhi[11].

À 30 ans, en 1982, il est Ă©lu conseiller gĂ©nĂ©ral des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques dans le canton de Pau-Sud. Quatre ans plus tard, il devient dĂ©putĂ© des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques sous les couleurs de l'Union pour la dĂ©mocratie française (UDF), se faisant Ă©lire Ă  la proportionnelle sur une liste d'union avec les nĂ©o-gaullistes du RPR, aux cĂŽtĂ©s de Jean Gougy et de MichĂšle Alliot-Marie. AprĂšs le retour Ă  un scrutin uninominal en 1988, il est Ă  partir de cette date et jusqu'en 2012 sans cesse Ă©lu dans la 2e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques. Enseignant dans l'Ă©cole publique, laĂŻque convaincu, c'est aussi un catholique pratiquant, d'inspiration politique dĂ©mocrate-chrĂ©tienne et membre au sein de l'UDF du Centre des dĂ©mocrates sociaux (CDS) — son pĂšre avait Ă©tĂ© maire de son village de BordĂšres sous l'Ă©tiquette du Mouvement rĂ©publicain populaire (MRP). En 1989, il perd l'Ă©lection municipale de Pau face Ă  AndrĂ© LabarrĂšre en obtenant 48 % des voix au second tour.

À la suite de ce scrutin et en prĂ©vision des Ă©lections europĂ©ennes, il fait partie d'un groupe de douze trentenaires ou quadragĂ©naires, figures montantes du centre-droit (Philippe SĂ©guin, Michel Noir, Alain Carignon, Étienne Pinte, Michel Barnier, François Fillon, Charles Millon, Dominique Baudis, François d'Aubert, Philippe de Villiers, Bernard Bosson) demandant un renouvellement de l'appareil politique au RPR et Ă  l'UDF, critiquant fortement les figures historiques de ces deux mouvements qu'ils considĂšrent comme vieillissantes (Jacques Chirac, ValĂ©ry Giscard d'Estaing, Raymond Barre) et appelant Ă  la formation d'un nouveau grand parti unique de droite. SurnommĂ©s les « rĂ©novateurs », ils occupent alors le devant de la scĂšne mĂ©diatique durant le printemps de l'annĂ©e 1989. Avec Bernard Bosson et Dominique Baudis, ainsi que la direction du CDS, François Bayrou dĂ©cide Ă©galement de soutenir la liste dissidente « Le Centre pour l'Europe » emmenĂ©e par Simone Veil contre celle d'union RPR-UDF tirĂ©e par ValĂ©ry Giscard d'Estaing aux europĂ©ennes de 1989[12]. Cependant, de profondes divergences idĂ©ologiques (notamment sur le projet europĂ©en) ainsi que leur intĂ©gration progressive dans les Ă©quipes dirigeantes de leurs partis respectifs met rapidement un terme Ă  l'expĂ©rience des rĂ©novateurs. François Bayrou ne rejoint pas les nĂ©o-rĂ©novateurs en 1990 et est lui-mĂȘme choisi par ValĂ©ry Giscard d'Estaing pour ĂȘtre secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'UDF en 1991[13].

Ministre de l'Éducation nationale (1993-1997)

En 1993, il est nommĂ© ministre de l'Éducation nationale dans le gouvernement de cohabitation d'Édouard Balladur. Il propose une rĂ©forme de la loi Falloux visant Ă  dĂ©plafonner la possibilitĂ© pour les collectivitĂ©s locales de subventionner les investissements des Ă©tablissements d’enseignement privĂ©. Le , le Conseil constitutionnel prive la loi de son article 2, ce qui la vide d'une partie de son contenu[14]. Le suivant, quelque 600 000 personnes manifestent contre ce projet, pour dĂ©fendre l'Ă©cole laĂŻque[15].

Bien qu'il ait soutenu Édouard Balladur lors de l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 1995, qu'il ait fait partie de son comitĂ© politique aux cĂŽtĂ©s de Nicolas Sarkozy et François LĂ©otard et qu'il se soit opposĂ© au projet de rĂ©fĂ©rendum sur l'Ă©ducation proposĂ© par le candidat Jacques Chirac, il obtient dans le premier gouvernement d'Alain JuppĂ© un portefeuille Ă©largi Ă  l'enseignement supĂ©rieur, Ă  la recherche et Ă  la formation professionnelle. Il perd la responsabilitĂ© de la Formation professionnelle dans le deuxiĂšme gouvernement JuppĂ©, mais reste Ă  l'Éducation nationale jusqu'Ă  la dissolution de l'AssemblĂ©e nationale par Jacques Chirac en 1997 ; l'Ă©lection qui la suit est remportĂ©e par la gauche plurielle.

Durant son ministĂšre, François Bayrou dirige une rĂ©flexion approfondie sur la condition des professeurs et des Ă©lĂšves. Il conduit une rĂ©forme du collĂšge, rĂ©forme les Ă©tudes supĂ©rieures (« semestrialisation » des Ă©tudes, semestre d'orientation en premiĂšre annĂ©e, crĂ©ation d’universitĂ©s de professionnalisation technologique), met en place le baccalaurĂ©at « filiĂšrisĂ© » (filiĂšres S, ES, L, STT, STL et STI) — qui sera effectif jusqu'en 2019 —, introduit les langues vivantes Ă  l’école primaire.

L'opinion retient de la prĂ©sence de François Bayrou Ă  ce ministĂšre — aprĂšs sa rĂ©forme avortĂ©e en faveur de l'enseignement privĂ© oĂč il avait Ă©tĂ© accusĂ© de vouloir « rĂ©former Ă  la hussarde »[16] — sa mĂ©thode de rĂ©forme prudente et concertĂ©e avec les organisations syndicales, ce qui lui a valu des accusations d'immobilisme[17] - [18]. Roger Fauroux, qu'il avait chargĂ© de prĂ©sider une commission sur la rĂ©forme de l'Ă©cole se montre critique, dĂ©clarant que François Bayrou gouvernait « avec le sondoscope en bandouliĂšre »[16].

Sous la troisiĂšme cohabitation (1997-2002)

Rédacteur en chef de Démocratie moderne, le journal du Centre des Démocrates Sociaux, il devient en 1991 secrétaire général de l'UDF en tant que représentant de son parti, le CDS, qui est l'une des principales composantes de cette fédération de partis de droite non gaulliste qu'est l'UDF.

Un temps vice-président du CDS (1991-1994), il en est élu président en 1994. Au congrÚs de Lyon en 1995, il fusionne ce parti avec le Parti social-démocrate, parti de tradition laïque également adhérent de l'UDF (et comptant dans ses membres André Santini notamment), créant ainsi Force démocrate (FD).

Il est Ă©lu en 1998 Ă  la tĂȘte de l'UDF malgrĂ© l'opposition de DĂ©mocratie libĂ©rale (DL). AprĂšs les Ă©lections rĂ©gionales de 1998, Alain Madelin et d'autres leaders de DL approuvent les prĂ©sidents de rĂ©gion rĂ©Ă©lus grĂące au soutien des Ă©lus Front national, alors que François Bayrou rejette toute alliance avec l'extrĂȘme droite. DL quitte alors l'UDF, dont les autres composantes fusionnent la mĂȘme annĂ©e pour crĂ©er un parti unifiĂ©, la Nouvelle UDF.

Lors des Ă©lections europĂ©ennes de juin 1999, François Bayrou conduit la liste UDF qui recueille 9,28 % des voix[19]; il tient — contrairement Ă  ses concurrents tĂȘtes de liste François Hollande et Nicolas Sarkozy — son engagement de siĂ©ger Ă  Strasbourg et entre donc au Parlement europĂ©en, dont sa seconde de liste Nicole Fontaine obtient la prĂ©sidence.

Candidature à l'élection présidentielle de 2002

François Bayrou se présente comme candidat de l'UDF à l'élection présidentielle de 2002.

Sa campagne connaĂźt des dĂ©buts difficiles ; les sondages le crĂ©ditant longtemps d'environ 5 % des intentions de vote. Plusieurs dirigeants de l'UDF appellent Ă  voter pour Jacques Chirac dĂšs le premier tour. Lors de la campagne prĂ©sidentielle, Ă  Strasbourg, et pendant une altercation avec des jeunes qui avaient insultĂ© le maire de Strasbourg, Fabienne Keller, avec laquelle il se trouvait, il gifle un jeune garçon d'une dizaine d'annĂ©es qui essayait de lui faire les poches[20]. Il estime quelques jours aprĂšs que c'est « un geste de pĂšre de famille (
) sans gravitĂ© »[21].

Il arrive en quatriĂšme position du premier tour de scrutin, avec 6,84 % des voix, derriĂšre Lionel Jospin. Il appelle Jacques Chirac, opposĂ© au second tour Ă  Jean-Marie Le Pen, Ă  constituer une large coalition Ă  partir de sa majoritĂ© de second tour. Le prĂ©sident sortant tente au contraire, avec Alain JuppĂ©, de fusionner la droite et le centre dans un unique parti, l'Union pour la majoritĂ© prĂ©sidentielle (UMP). La majoritĂ© des parlementaires UDF, emmenĂ©s par Philippe Douste-Blazy, quittent l'UDF pour l'UMP. Cependant, 30 dĂ©putĂ©s UDF et apparentĂ©s sont Ă©lus aux Ă©lections lĂ©gislatives de juin et constituent un groupe parlementaire pour la XIIe lĂ©gislature (2002-2007). Parmi eux François Bayrou, qui revient Ă  l'AssemblĂ©e nationale, est Ă©lu dans la 2e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques et quitte donc le Parlement europĂ©en (remplacĂ© par Jean-Thomas Nordmann).

Sous le second mandat présidentiel de Jacques Chirac (2002-2007)

François Bayrou en 2006.

S'affirmant opposĂ© Ă  « l'État-UMP » dĂšs la premiĂšre question de confiance posĂ©e par le gouvernement Jean-Pierre Raffarin, François Bayrou annonce son intention de se prononcer librement sur chacun des actes du gouvernement.

L'UDF obtient 12 % des voix aux Ă©lections rĂ©gionales et aux Ă©lections europĂ©ennes de 2004 oĂč progresse le nombre de ses Ă©lus conseillers rĂ©gionaux et dĂ©putĂ©s europĂ©ens ; aux cantonales de la mĂȘme annĂ©e, le nombre de ses conseillers gĂ©nĂ©raux et prĂ©sidents de conseils gĂ©nĂ©raux progresse Ă©galement.

Aux régionales en Aquitaine, ses listes arrivent, avec 16 % des voix, en troisiÚme position derriÚre la liste PS du président Alain Rousset qui sera réélu et celle de l'UMP Xavier Darcos, ministre délégué à l'Enseignement scolaire. Devancée dans toutes les régions par l'UMP, les listes UDF fusionnent avec celles de l'UMP au second tour.

Au Parlement européen élu en 2004, l'UDF quitte le groupe parlementaire de droite du PPE-DE auquel appartient l'UMP pour rejoindre, avec ses alliés du Parti démocrate européen, le groupe de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe.

En 2005 et 2006, il s'oppose de plus en plus Ă  la politique du gouvernement de Dominique de Villepin, sur son contenu et sur ses modalitĂ©s — en particulier le mĂ©pris dans lequel est, selon lui, tenu le Parlement (sur l'adhĂ©sion de la Turquie Ă  l'Union europĂ©enne, la privatisation des autoroutes, l'instauration par ordonnance du CNE, etc.). Sa ligne politique est contestĂ©e par l'unique ministre UDF du gouvernement, le ministre de l'Éducation nationale Gilles de Robien, favorable Ă  une alliance avec l'UMP[22]. D'ailleurs Gilles de Robien demande fin 2005 que les militants soient appelĂ©s Ă  se prononcer : la motion de dĂ©fense d'une UDF « libre et indĂ©pendante » prĂ©sentĂ©e par François Bayrou est approuvĂ©e Ă  92 % (CongrĂšs de Lyon, janvier 2006).

Lorsque le Parti socialiste dĂ©pose une motion de censure le , dans le cadre de l'affaire Clearstream 2, contre le Gouvernement Dominique de Villepin, François Bayrou et dix dĂ©putĂ©s de son groupe (sur trente) votent ce que le leader qualifie de « censure franche » par opposition Ă  la censure « des couloirs » (plusieurs dizaines de dĂ©putĂ©s UMP partisans de Nicolas Sarkozy s'Ă©taient rassemblĂ©s Ă  la buvette de l'AssemblĂ©e nationale). C'est la premiĂšre censure votĂ©e par François Bayrou contre un gouvernement de droite depuis son accession Ă  la tĂȘte de l'UDF en 1998.

Le prĂ©sident de l’UDF n'Ă©carte pas pour autant de soutenir des membres de l'UMP « au cas par cas » : il apporte par exemple son soutien Ă  la liste du candidat Alain JuppĂ© Ă  la municipale partielle de Bordeaux en aoĂ»t 2006[23].

Candidature à l'élection présidentielle de 2007

En , lors d'un conseil national statutaire de l'UDF Ă  Issy-les-Moulineaux, François Bayrou jette les grandes lignes de ses ambitions prĂ©sidentielles en proposant une « rĂ©volution civique » et affirme vouloir rassembler des personnalitĂ©s venant de droite, de gauche et du centre. Le congrĂšs voit Gilles de Robien, partisan d’une alliance avec la droite, ĂȘtre sifflĂ© par des militants dans la salle.

François Bayrou annonce sa candidature Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle du printemps 2007 le Ă  Serres-Castet dans sa circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques. Il est crĂ©ditĂ© par les instituts de sondage d’environ 8 % d’intentions de vote en dĂ©cembre, de 10 % mi-janvier 2007, de 12 % fin janvier, de 13 % mi-fĂ©vrier, de 19 % fin fĂ©vrier, de 22 % dans la premiĂšre quinzaine de mars. L’hypothĂšse d'une qualification pour le second tour au dĂ©triment de la socialiste SĂ©golĂšne Royal est alors Ă©voquĂ©e[24].

François Bayrou en février 2007.

En fĂ©vrier-mars 2007, plusieurs candidats potentiels et d’autres personnalitĂ©s se rallient Ă  François Bayrou : le prĂ©sident du Parti fĂ©dĂ©raliste Christian Chavrier ; la prĂ©sidente du parti Ă©cologiste Cap21 Corinne Lepage ; Édouard Fillias d'Alternative libĂ©rale ; Antoine Waechter, prĂ©sident du Mouvement Ă©cologiste indĂ©pendant ; Nicolas Miguet du Rassemblement des contribuables français ; les ministres dĂ©lĂ©guĂ©s du gouvernement Villepin, tous deux UMP, Azouz Begag et François Goulard. En mars 2007, François Bayrou publie chez Plon son Projet d'espoir, qui est le livre politique le plus vendu au cours de la pĂ©riode (370 000 exemplaires en deux mois)[25].

Cependant, en mars et avril, le candidat de l'UMP et favori du scrutin, Nicolas Sarkozy, reçoit le soutien de plusieurs membres ou figures historiquement proches de l'UDF : Valéry Giscard d'Estaing, fondateur du parti en 1978, qui accuse François Bayrou « d'entretenir l'incertitude, de flotter dans le vide entre des politiques évidemment différentes »[26] ; Simone Veil, qui déclare que Bayrou est « le pire de tous » et que sa candidature est « une imposture » ; Gilles de Robien ; André Santini, etc. Le candidat centriste réagit à ces défections en dénonçant une « collection d'élus épuisés »[27].

Le , quelques jours avant le premier tour, Michel Rocard, dont des proches avaient déjà appelé à voter Bayrou (collectifs « Spartacus » et « les Gracques ») demande une alliance entre l'UDF, le PS et Les Verts[28]. Il est suivi par Bernard Kouchner[29], puis par Claude AllÚgre[30] et Daniel Cohn-Bendit[31]. SégolÚne Royal juge la proposition « baroque » et François Hollande, premier secrétaire du Parti socialiste, la considÚre comme inconcevable.

En fĂ©vrier-mars 2007, les sondages le donnent en forte progression, au coude-Ă -coude avec SĂ©golĂšne Royal, avec plus de 20 % d’intentions de vote. Dans le mĂȘme temps, il dĂ©clare qu’il condamne « haut et fort [
] l’interventionnisme de Nicolas Sarkozy [
] auprĂšs des rĂ©dactions » des mĂ©dias et que « l'information se trouve verrouillĂ©e »[32]. Le livre-enquĂȘte du journaliste d'investigation Jean-Baptiste Rivoire (L’ÉlysĂ©e et les oligarques contre l’info, 2022) va dans ce sens[33].

François Bayrou obtient 18,57 % au premier tour de l'élection présidentielle, ce qui le place en troisiÚme position derriÚre Nicolas Sarkozy (31,18 %) et SégolÚne Royal (25,87 %) qui sont tous deux qualifiés pour le second tour.

Le , il annonce qu'il ne donne aucune consigne de vote en vue du second tour, mais dĂ©clare accepter le dĂ©bat public que lui a proposĂ© SĂ©golĂšne Royal, ajoutant qu'il Ă©tait prĂȘt Ă  en faire autant avec Nicolas Sarkozy, une proposition que celui-ci dĂ©cline. Le dĂ©bat proposĂ© par SĂ©golĂšne Royal sur les convergences et divergences entre leurs projets politiques est le premier dĂ©bat public rĂ©unissant, entre les deux tours d'une Ă©lection prĂ©sidentielle, deux personnalitĂ©s dont l'une est prĂ©sente au second tour et l'autre non. La presse quotidienne rĂ©gionale, puis Canal+, refusent d'organiser ce dĂ©bat (indiquant vouloir respecter les consignes du CSA sur l'Ă©galitĂ© des temps de parole des deux finalistes). François Bayrou parle Ă  cet Ă©gard de pressions exercĂ©es par le candidat UMP et son entourage sur les mĂ©dias dans le but d'empĂȘcher ce dĂ©bat. La confrontation a finalement lieu le , retransmise par BFM TV et RMC.

La semaine suivante, au lendemain du dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© entre Nicolas Sarkozy et SĂ©golĂšne Royal, François Bayrou confirme qu’il ne votera pas pour Nicolas Sarkozy le , sans pour autant dire s'il choisira SĂ©golĂšne Royal, s'il votera blanc ou s'il s'abstiendra[34]. Trois ans plus tard, en , il confiera avoir votĂ© blanc[35]. Selon les instituts de sondage TNS Sofres et Ipsos, au second tour de l'Ă©lection, 40 % de ses Ă©lecteurs auraient votĂ© pour Nicolas Sarkozy, 40 % pour SĂ©golĂšne Royal et 20 % ont votĂ© blanc, nul ou se sont abstenus[36] - [37].

Sous la présidence de Nicolas Sarkozy (2007-2012)

François Bayrou au congrÚs fondateur du Mouvement démocrate, en 2007.

Dans la lignĂ©e de l’annonce de François Bayrou durant la campagne prĂ©sidentielle, le conseil national de l'UDF vote, le Ă  la MutualitĂ©, une motion pour la crĂ©ation du Mouvement dĂ©mocrate (MoDem), Ă  la quasi-unanimitĂ©. Le MoDem apparaĂźt alors comme le successeur du mort-nĂ© « Parti dĂ©mocrate » (PD), dont François Bayrou avait annoncĂ© la naissance le 25 avril. Le nouveau mouvement se revendique clairement comme un parti d'opposition au pouvoir du nouveau prĂ©sident Nicolas Sarkozy et fait valoir ce positionnement pour les Ă©lections lĂ©gislatives de juin 2007.

Nombre de députés UDF sortants réprouvent cette nouvelle stratégie et se rapprochent de la majorité présidentielle à l'occasion de cette élection. Rassemblés par le nouveau Ministre de la Défense Hervé Morin, ancien président du groupe UDF à l'Assemblée, ils fondent le Nouveau Centre, formation qui se réclame du centre droit et de la tradition de l'UDF.

François Bayrou, réélu député des Pyrénées-Atlantiques, voit l'essentiel de ses anciens compagnons le quitter pour le Nouveau Centre : seuls trois autres députés sortants se présentent sous l'étiquette UDF-MoDem, mais deux d'entre eux (Gilles Artigues et Anne-Marie Comparini) sont battus. Jean Lassalle est réélu à l'issue de la seule triangulaire du pays et le MoDem compte également un nouvel élu à Mayotte (Abdoulatifou Aly).

Juste avant la crĂ©ation officielle du MoDem, en dĂ©cembre 2007, il enregistre la mĂ©diatique dĂ©saffection de Jean-Marie Cavada, jusque-lĂ  considĂ©rĂ© comme un de ses principaux lieutenants. Celui-ci, en obtenant la tĂȘte de liste pour le 12e arrondissement de Paris, rejoint en effet la liste de la candidate UMP Ă  la mairie de Paris Françoise de Panafieu. Bayrou est Ă©lu prĂ©sident du MoDem le , avec 96,8 %[38].

Le , il annonce sa volontĂ© de conduire une liste pour l'Ă©lection municipale Ă  Pau[39]. Il rate de peu son Ă©lection Ă  la mairie de Pau en obtenant 38,81 % des suffrages au second tour le , perdant de 342 voix[40] face Ă  la candidate socialiste Martine LigniĂšres-Cassou (39,76 %) sur un total de plus de 36 000 voix. Le candidat investi par l'UMP Yves Urieta, maire sortant (ex-PS) qui s'est maintenu au second tour obtient quant Ă  lui 21,42 % des suffrages (contre 27,8 % au premier tour), causant en partie la dĂ©faite du prĂ©sident du MoDem[41].

François Bayrou en 2008.

Les dĂ©fections ont continuĂ©, ainsi que les critiques sur sa façon de gĂ©rer le MoDem, accusĂ© de n'ĂȘtre qu'un marchepied pour ses ambitions prĂ©sidentielles. Ainsi Jean Arthuis, en , dĂ©clare Ă  propos de François Bayrou qu'« on ne dirige pas un parti comme une secte ». Le dĂ©putĂ© europĂ©en Thierry Cornillet avait pour sa part qualifiĂ© de « suicidaire » la politique du prĂ©sident du MoDem et ajoutĂ© que ce dernier « sacrifiait ses Ă©lus pour une chimĂšre prĂ©sidentielle »[42]. Soucieux de dĂ©montrer la marginalitĂ© de ces dĂ©fections et de rĂ©affirmer son autoritĂ© face aux critiques internes, François Bayrou proposa de soumettre au vote des adhĂ©rents une contribution, c'est-Ă -dire une dĂ©claration de principes sur l'orientation politique du MoDem, dans laquelle il dĂ©fend sa stratĂ©gie d'indĂ©pendance. Thierry Cornillet (soutenu par les sĂ©nateurs Yves DĂ©traigne, Françoise FĂ©rat, Philippe Nogrix et Catherine Morin-Desailly) ayant renoncĂ© Ă  soumettre une contribution, seul le texte du prĂ©sident du MoDem fut proposĂ© aux adhĂ©rents lors de la derniĂšre semaine de juin 2008[43] : il obtint l'approbation de 98 % des votants[44].

Lors des Ă©lections europĂ©ennes de 2009, il fait notamment campagne contre les orientations de JosĂ© Manuel DurĂŁo Barroso, qu'il considĂšre « Ă  la solde de l'AmĂ©rique ». Dans cette optique, il soutient les candidatures de Guy Verhofstadt ou de Mario Monti Ă  la prĂ©sidence de la commission europĂ©enne. Lors d'un dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© le jeudi l'opposant Ă  la tĂȘte de liste des Verts Daniel Cohn-Bendit, il a des Ă©changes houleux avec ce dernier[45]. Trois jours plus tard, le , les listes « DĂ©mocrates pour l'Europe » obtiennent 8,46 % (4e place derriĂšre Europe Écologie, crĂ©ditĂ© de 16,28 %, le Parti socialiste, Ă  16,48 %, et l'UMP, Ă  27,88 %) et six siĂšges au Parlement europĂ©en, score bien en deçà de celui rĂ©alisĂ© par l'UDF en 2004[46].

Peu avant les Ă©lections rĂ©gionales de 2010, le Mouvement dĂ©mocrate doit faire face Ă  plusieurs dĂ©fections et critiques de ses membres[47] - [48]. Dans le mĂȘme temps, les intentions de vote en faveur du MoDem s'effondrent[49]. Les listes du parti recueillent finalement 4,20 % au niveau de la France entiĂšre[50].

Il est réélu président du MoDem le , avec 94,69 % des voix[51], puis le , avec 86,98 % des voix[52].

Candidature à l'élection présidentielle de 2012

Logo utilisé par François Bayrou dans le cadre de sa campagne pour l'élection présidentielle de 2012.

François Bayrou annonce le sa candidature à l'élection présidentielle de 2012, déclarant se présenter en « homme libre »[53].

François Bayrou en 2012.

Fin 2011 et début 2012, plusieurs anciens ministres chiraquiens et personnalités de centre-droit se rallient à lui, comme les anciens UDF Jean Arthuis, Alain Lambert, Anne-Marie Idrac, Bernard Bosson, Pierre Albertini ou Philippe Douste-Blazy. François Bayrou reçoit également le soutien d'une vingtaine de sénateurs divers droite et de plusieurs parlementaires villepinistes au tournant de l'année 2012, tel Yves Pozzo di Borgo. L'ex-responsable de la campagne web de Nicolas Sarkozy en 2007 membre du Parti Libéral Arnaud Dassier annonce également son soutien[54]. Le , il reçoit en outre le soutien d'une quarantaine de personnalités gaullistes et villepinistes[55].

Il met l'accent sur ce qu'il appelle « produire en France et consommer français », la rĂ©duction de la dette par le contrĂŽle des dĂ©penses, l'Ă©ducation en voulant faire un effort particulier sur les « fondamentaux » au primaire (lire, Ă©crire, compter), dĂ©fendant notamment l'usage du calcul mental, et de nouveau la rĂ©forme des institutions, promettant l'organisation d'un rĂ©fĂ©rendum sur la question en mĂȘme temps que le premier tour des Ă©lections lĂ©gislatives de .

AprÚs une entrée en campagne lors de laquelle le candidat voit un doublement des intentions de vote en sa faveur, il retrouve le dans un sondage sa troisiÚme place de 2007, à égalité avec Marine Le Pen à 15 %[56], avant de voir progressivement refluer les intentions de vote en sa faveur.

Totalisant 9,13 % des voix (3 275 122 voix) au premier tour[57], il termine cinquiĂšme de cette Ă©lection prĂ©sidentielle derriĂšre Marine Le Pen et Jean-Luc MĂ©lenchon, un score bien infĂ©rieur Ă  celui de 2007 (18,57 %) mais au-dessus de celui de 2002 (6,84 %).

AprÚs son élimination, il écrit une lettre publique aux deux candidats du second tour, Nicolas Sarkozy et François Hollande, les interrogeant sur leurs programmes[58] afin d'éventuellement se prononcer pour un soutien ou une prise de position pour le deuxiÚme tour. Le , il annonce qu'il votera personnellement pour François Hollande sans donner toutefois de consigne de vote à ses électeurs[59]. Cette décision lui vaut les critiques de la droite et de plusieurs centristes.

Sous la présidence de François Hollande (2012-2017)

Candidat Ă  sa rĂ©Ă©lection aux lĂ©gislatives de juin 2012 dans la deuxiĂšme circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques, François Bayrou arrive en deuxiĂšme position au premier tour avec 23,63 % des suffrages exprimĂ©s. Dans une triangulaire qui l'oppose Ă  la candidate socialiste Nathalie Chabanne (34,90 % au premier tour) et au candidat de l'UMP Éric Saubatte (21,72 % au premier tour), il n'obtient que 30,17 % des suffrages exprimĂ©s contre 42,78 % Ă  Nathalie Chabanne, Ă©lue, 27,04 % pour Éric Saubatte[60] - [61].

Le , en tant que président du MoDem, il signe avec Jean-Louis Borloo, président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), une charte qui unit leurs deux partis au sein d'une plate-forme politique commune, L'Alternative, avec l'ambition de conduire des listes communes aux élections nationales, européennes et régionales ainsi que d'organiser une primaire commune aux partis centristes en vue de l'élection présidentielle de 2017[62]. Ce projet semble toutefois mis en suspens par le retrait de Jean-Louis Borloo de la vie politique ; son successeur, Jean-Christophe Lagarde, privilégiant plutÎt les alliances avec la droite de Nicolas Sarkozy[63]. La plupart du temps, le MoDem finit par rejoindre à son tour ces alliances avec la droite.

DĂšs septembre 2013, il annonce son intention d'ĂȘtre Ă  nouveau candidat Ă  la mairie de Pau en 2014[64]. Il bĂ©nĂ©ficie du soutien de l'UMP, qui ne prĂ©sente pas de candidat contre lui[65]. La liste qu'il constituera inclura certains reprĂ©sentants de l'UMP dont Eric Saubatte, son ancien adversaire aux Ă©lections lĂ©gislatives de 2012.

Le , sa liste obtient 41,9 % des suffrages au premier tour puis, le 30 mars, 62,6 % des voix contre 37,4 % Ă  celle conduite par le dĂ©putĂ© socialiste David Habib. Il est Ă©lu maire de Pau le . Le 14 avril suivant, il est Ă©lu prĂ©sident de la communautĂ© d'agglomĂ©ration Pau-PyrĂ©nĂ©es avec 42 voix (2 nuls et 21 blancs) par les 65 Ă©lus inscrits reprĂ©sentant les 14 communes de l'agglomĂ©ration[66].

Grand lecteur de Charles PĂ©guy[67] - [68], il intervient, en janvier 2014, au colloque sur « L’actualitĂ© de la pensĂ©e politique de Charles PĂ©guy »[69].

Alliance avec Emmanuel Macron et éphémÚre ministre de la Justice (2017)

François Bayrou en 2017.

Peu aprĂšs l'annonce de la candidature d'Alain JuppĂ© Ă  la primaire de la droite et du centre en vue de la prĂ©sidentielle de 2017, François Bayrou annonce son soutien au maire de Bordeaux[70], tout en refusant de faire participer officiellement le MoDem Ă  la primaire, afin de pouvoir faire barrage Ă  Nicolas Sarkozy si celui-ci Ă©tait finalement dĂ©signĂ© candidat[71]. AprĂšs la large victoire de François Fillon, qui devient ainsi le candidat des RĂ©publicains et de leurs alliĂ©s dans la course Ă  l'ÉlysĂ©e, Bayrou dĂ©ment avoir conclu un accord avec ce dernier[72] - [73].

InterrogĂ© sur la candidature d'Emmanuel Macron, prĂ©sident du mouvement En marche qui souhaite dĂ©passer le clivage droite-gauche comme lui, le [74], il estime que celle-ci s'inscrit dans la lignĂ©e de celle de Sarkozy en 2007 et de Dominique Strauss-Kahn en 2012, accusant « le monde des grands intĂ©rĂȘts et celui de l'argent » d'ĂȘtre derriĂšre sa candidature. Cette relation lui semble « incompatible avec l'impartialitĂ© exigĂ©e par la fonction politique »[75] et il annonce qu'il « mĂšnera la bataille pour qu'il n'en soit pas ainsi »[76].

Cependant, lors d'une dĂ©claration Ă  la presse le concernant sa dĂ©cision en vue de la prochaine Ă©chĂ©ance Ă©lectorale, François Bayrou estime que la France est « dĂ©composĂ©e » et il propose une alliance Ă  Emmanuel Macron pour ne pas prendre le risque de dispersion des voix. Il pose quatre exigences pour cette proposition (Ă  savoir une vĂ©ritable alternance dans les pratiques politiques, une loi sur la moralisation de la vie publique, l'amĂ©lioration de la rĂ©munĂ©ration du travail et l'introduction de la proportionnelle pour les Ă©lections lĂ©gislatives[77] - [78] - [79]) ; Emmanuel Macron accepte aussitĂŽt sa proposition[80]. La dĂ©cision du prĂ©sident du MoDem est toutefois critiquĂ©e par des Ă©lus de droite et de gauche, en raison notamment de l'incohĂ©rence avec ses dĂ©clarations passĂ©es Ă  l'Ă©gard de l'ancien ministre de l'Économie[81] - [82].

Durant l'entre-deux tours de l'Ă©lection prĂ©sidentielle, il critique le ralliement de Nicolas Dupont-Aignan au FN de Marine Le Pen, elle-mĂȘme adversaire d'Emmanuel Macron au second tour de l'Ă©lection. Le , il qualifie cette alliance d'« immense honte », mettant en cause le gaullisme du prĂ©sident de Debout la France[83].

AprĂšs la publication par La RĂ©publique en marche de la liste de ses candidats aux Ă©lections lĂ©gislatives, il fait part de son dĂ©sappointement et dĂ©clare qu'elle « n'est en aucun cas celle Ă  laquelle le MoDem a donnĂ© son assentiment ». Il avait Ă©tĂ© convenu avec Emmanuel Macron, en Ă©change de son soutien pour l’élection prĂ©sidentielle, que 120 circonscriptions seraient rĂ©servĂ©es Ă  des membres du Modem, mais seules 30 leur seront proposĂ©es aprĂšs l’élection[84].

Le , François Bayrou est nommĂ© ministre d'État, garde des Sceaux, ministre de la Justice dans le gouvernement Philippe I[85].

Visé depuis décembre 2015 par une plainte en diffamation, une audience le fixe la date de son procÚs au [86]. En effet, à la suite d'un dépÎt de plainte d'El Sistema France concernant des propos tenus lors d'un conseil municipal et dénoncés comme diffamatoires, il avait été mis en examen en pour « diffamation publique » à l'encontre de cette association[87].

Selon des informations du Canard enchaĂźnĂ©, l'assistante parlementaire de Marielle de Sarnez aurait en rĂ©alitĂ© Ă©tĂ© la secrĂ©taire particuliĂšre de François Bayrou et Ă©tait donc rĂ©munĂ©rĂ©e par le Parlement europĂ©en pour un emploi fictif[88]. Si François Bayrou dĂ©ment et promet des preuves, des tĂ©moignages citĂ©s par le Canard enchaĂźnĂ© et Corinne Lepage confirment le caractĂšre fictif de cet emploi et mettent en cause un systĂšme d'emplois fictifs crĂ©Ă© par le MoDem au Parlement europĂ©en pour faire rĂ©munĂ©rer son personnel avec de l'argent public[88] - [89]. Une enquĂȘte de France Info cite une dizaine d’employĂ©s du Modem rĂ©munĂ©rĂ©s comme assistants parlementaires[90].

François Bayrou appelle personnellement un responsable de la radio pour se plaindre de l’enquĂȘte mais est ensuite recadrĂ© par le Premier ministre Édouard Philippe[91]. Dans ces conditions, il annonce le qu'il ne fera pas partie du gouvernement Philippe II[92] - [93]. Il est remplacĂ© par Nicole Belloubet, aprĂšs seulement 35 jours passĂ©s Ă  la chancellerie.

AprĂšs le gouvernement (depuis 2017)

François Bayrou en 2018.

Seul candidat Ă  sa succession Ă  la prĂ©sidence du MoDem, François Bayrou est rĂ©Ă©lu le 15 dĂ©cembre 2017, avec 93,8 % des voix[94]. Un temps envisagĂ© comme tĂȘte de liste LREM-MoDem pour les Ă©lections europĂ©ennes de 2019, il refuse d’ĂȘtre candidat Ă  ce scrutin, affirmant souhaiter le « renouvellement »[95] - [96].

En , il est mis en examen pour « complicitĂ© de dĂ©tournement de fonds publics » dans l’affaire des assistants parlementaires europĂ©ens du parti centriste. Plusieurs cadres du MoDem sont Ă©galement mis en examen, dont Sylvie Goulard, Michel Mercier et Marielle de Sarnez[97]. FragilisĂ© alors qu’il prĂŽnait de longue date l’éthique en politique, François Bayrou exclut de dĂ©missionner de la mairie de Pau[98] - [99].

Au premier tour des Ă©lections municipales de 2020, la liste qu'il conduit Ă  Pau arrive en tĂȘte avec 45,8 % des voix[100]. Au second tour, sa liste l'emporte avec 55,5 % des suffrages exprimĂ©s, contre 44,5 % pour celle du divers gauche JĂ©rĂŽme Marbot[101]. Dans la foulĂ©e, il est rĂ©Ă©lu prĂ©sident de la communautĂ© d'agglomĂ©ration Pau BĂ©arn PyrĂ©nĂ©es[102].

En , il est nommĂ© haut-commissaire au plan[103] - [104], exerçant ses fonctions Ă  titre gratuit[105]. Selon Le Monde, ce poste l'occupe peu, mais lui permet principalement de conserver de l’influence dans l'environnement d'Emmanuel Macron[106]. Trois mois plus tard, en , il est rĂ©Ă©lu prĂ©sident du MoDem avec 96 % des suffrages exprimĂ©s[107].

Lors de la campagne prĂ©sidentielle de 2022, il prĂŽne la mise en place d'une « banque des parrainages », qui permettrait notamment Ă  Marine Le Pen et Éric Zemmour, en difficultĂ© pour collecter leurs 500 signatures, d'ĂȘtre candidats[108]. Lui-mĂȘme apporte son parrainage Ă  la candidate du Rassemblement national, afin, dit-il, de « sauver la dĂ©mocratie »[109].

AprĂšs la rĂ©Ă©lection d'Emmanuel Macron, il considĂšre que l'accord trouvĂ© par la Nouvelle Union populaire Ă©cologique et sociale (NUPES) est « un Ă©vĂ©nement extrĂȘmement triste » ; il pointe notamment du doigt le principe de dĂ©sobĂ©issance Ă  l'Union europĂ©enne envisagĂ© dans l'accord, qui conduirait selon lui Ă  « la fin de l'Europe », ainsi que la volontĂ© de Jean-Luc MĂ©lenchon de « sortir de l'OTAN »[110].

Au début du second quinquennat Macron, il fait partie des personnes citées pour représenter la majorité présidentielle sortante à la prochaine élection présidentielle. Alors qu'il aura 76 ans en 2027, il n'exclut pas cette possibilité et invoque la troisiÚme élection du président brésilien Lula, à l'ùge de 77 ans, pour justifier ses ambitions[111]. Toutefois, testé par l'Ifop en comme candidat unique de la coalition Ensemble, il est donné seulement en quatriÚme position avec 9 % d'intentions de vote[112]. Ses ennuis judiciaires menacent également une possible candidature[113].

Prises de position

Politique Ă©conomique

Sur la rĂ©forme des retraites, François Bayrou est favorable Ă  un passage de 60 Ă  62 ans progressif, qu'il dit ĂȘtre raisonnable compte tenu de l'augmentation de l'espĂ©rance de vie[114]. NĂ©anmoins, il n'a pas votĂ© pour la rĂ©forme qu'il conditionnait Ă  l'adoption d'un amendement qu'il a prĂ©sentĂ© Ă  l'AssemblĂ©e nationale et auquel il n'a manquĂ© que quelques voix pour ĂȘtre adoptĂ© : il proposait de maintenir le seuil de l'Ăąge de dĂ©part sans dĂ©cote Ă  65 ans au lieu des 67 ans proposĂ©s par le gouvernement, ce qui lui semble inacceptable, car cela fait payer les frais de cette rĂ©forme aux personnes ayant eu les carriĂšres les plus hachĂ©es[115]. Son objectif est la mise en place comme en Italie, et comme dĂ©fendu par la CFDT, d'un systĂšme de retraite par rĂ©partition mais individualisĂ©, Ă©galement appelĂ© systĂšme de retraite par points, comme le systĂšme des retraites complĂ©mentaires mais Ă©tendu Ă  la retraite de base, et unifiĂ© Ă  terme entre les 35 systĂšmes existants qui crĂ©ent en particulier le problĂšme des calculs pour les retraitĂ©s polypensionnĂ©s[116].

Institutions et régionalisme

Dans son projet de modernisation du systÚme politique français, François Bayrou propose le renforcement du rÎle du Parlement de façon à constituer un contre-pouvoir effectif face à l'exécutif. Il a déclaré à plusieurs reprises souhaiter le passage à une VIe République[117].

François Bayrou, qui parle couramment bĂ©arnais, dĂ©fend le « trĂ©sor » que constituent selon lui les cultures et identitĂ©s rĂ©gionales de France. Il appelle Ă  ratifier la Charte europĂ©enne des langues rĂ©gionales ou minoritaires[118], que la France a signĂ©e en 1999. Il s'est notamment prononcĂ© pour le rattachement de la Loire-Atlantique Ă  la rĂ©gion Bretagne, conformĂ©ment au vƓu des collectivitĂ©s locales, ainsi que pour la « rĂ©unification de la Normandie », ce qui fut permis par la rĂ©forme territoriale mise en place durant le quinquennat de François Hollande.

Sujets de société

Défenseur de la laïcité dans l'espace public, François Bayrou est un catholique pratiquant ayant fréquenté par exemple la Communauté des Béatitudes[119].

Il s'est dĂ©clarĂ© opposĂ© dans sa forme au projet d'ouverture du mariage aux personnes de mĂȘme sexe[120] ayant dĂ©fendu durant la campagne prĂ©sidentielle 2012 le principe d'une « union civile » fondĂ©e sur l'essentiel des dispositions du Code civil en matiĂšre de mariage (reconnaissance, droits, fiscalitĂ© et succession), mais s'attachant Ă  distinguer d'un point de vue lexical le terme d'« union » de celui de « mariage ».

MĂ©dias et culture

En mai 2009, il vote contre la loi Hadopi[121]. Se prĂ©sentant comme « un grand utilisateur du numĂ©rique dans la vie », il considĂšre que « WikipĂ©dia est l’une des rĂ©volutions les plus bienfaisantes que l’humanitĂ© ait jamais rencontrĂ©es »[122] - [123].

François Bayrou a souvent mis en cause l’objectivitĂ© des mĂ©dias français appartenant Ă  de grands groupes industriels, arguant de leur forte tendance Ă  la bipolarisation de la vie politique française, autour de LR et du PS. Il accuse ces mĂ©dias d’une surexposition de ces partis et de leurs candidats voire de connivence avec certains de ces candidats. Il propose Ă  cet effet de rendre impossible la dĂ©tention des groupes de mĂ©dias par des groupes industriels et financiers dĂ©pendant des commandes de l’État[124].

Politique de défense

En 2009, il s'oppose à la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN[125], et réclame un référendum sur le sujet en marge des élections européennes[126] - [127].

Union européenne

François Bayrou et le MoDem s'inscrivent dans la tradition europhile du centre français. L'Union europĂ©enne a donc une place centrale dans son projet politique : « L’Europe est la clĂ© de la libertĂ© de choix : elle permet d’écrire l’avenir »[128].

« Sans Europe, sans union politique et sans dĂ©mocratie, la marche du monde devient une fatalitĂ© sur laquelle les peuples de notre continent auront perdu le pouvoir de peser. Chaque fois qu’il s’agit de peser sur l’avenir du monde, on retrouve « le besoin d’Europe »[128].

Il est député européen de 1999 à 2002. Il affirme, en décembre 2004, son opposition à l'entrée de la Turquie[N 4] dans l'Union européenne et demande, en vain, un vote de l'Assemblée nationale sur cette question. Depuis, sa position a légÚrement changé concernant cette question. Lors du meeting de Reims le , il affirme que des arguments importants pour l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne n'ont pas été pris en considération. Pour sa part, il maintient son opposition mais affirme : « il y avait des arguments pour [et] des gens qui avaient une autre vision de l'Europe que la sienne »[129].

En 2005, il fait campagne en faveur du TraitĂ© Ă©tablissant une constitution pour l'Europe, que les Ă©lecteurs français consultĂ©s par rĂ©fĂ©rendum rejettent le . Son programme pour la prĂ©sidentielle de 2007 milite pour la ratification d’« un texte, simple, lisible, court, sans ambiguĂŻtĂ©, qui donnera forme aux principes d’une Union europĂ©enne sortie de ses paralysies et de ses impasses »[128] qui devrait, en France, ĂȘtre acceptĂ© par un nouveau rĂ©fĂ©rendum. Le 4 fĂ©vrier 2008, il vote au congrĂšs pour la loi constitutionnelle qui permettra la ratification du traitĂ© de Lisbonne modifiant le traitĂ© sur l'Union europĂ©enne[130] - [N 5].

Affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen

L'affaire des assistants parlementaires du MoDem au Parlement européen porte sur des soupçons d'emplois fictifs concernant les assistants parlementaires des députés européens du Mouvement démocrate (MoDem) siégeant au Parlement européen.

Le , le parquet de Paris ouvre une enquĂȘte prĂ©liminaire pour « abus de confiance » et « recel » de ce dĂ©lit[131]. Par ailleurs, dans le cadre de l'enquĂȘte administrative menĂ©e en parallĂšle par l'Office europĂ©en de lutte anti-fraude (OLAF), Jean-Luc Bennhamias et Nathalie Griesbeck, anciens dĂ©putĂ©s europĂ©ens MoDem, sont sommĂ©s de rembourser respectivement 45 000 et 100 000 euros au Parlement europĂ©en[132].

À l’issue d’une audition de prĂšs de dix heures menĂ©e le au tribunal de Paris, François Bayrou est mis en examen pour « complicitĂ© de dĂ©tournement de fonds publics ». Plusieurs cadres du parti centriste avaient Ă©tĂ© mis en examen quelques jours avant lui : les anciennes ministres Sylvie Goulard et Marielle de Sarnez, l’ancien trĂ©sorier du parti Michel Mercier, l’ancien directeur financier Alexandre Nardella[133] - [134].

En , la justice renvoie François Bayrou devant le tribunal correctionnel, au cÎté de dix autres personnes[135]. Selon l'ordonnance des deux juges d'instruction, il « apparaßt comme le décideur et le responsable de la mise en place et du fonctionnement du systÚme frauduleux »[135]. Le procÚs doit se tenir en et [136].

DĂ©tail des mandats et fonctions

Chargé de mission

Ministre

Haut-commissaire

À l'AssemblĂ©e nationale

Résultats de François Bayrou dans la
2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques[138]
Année 1er tour 2d tour
Voix Rang Voix Rang
1988 41,51 % 2e 50,70 % 1er
1993 46,49 % 1er 56,87 % 1er
1997 39,64 % 1er 50,93 % 1er
2002 41,79 % 1er 55,58 % 1er
2007 37,25 % 1er 61,20 % 1er
2012 23,63 % 2e 30,17 % 2e
  • – : dĂ©putĂ© des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques.
  • – : dĂ©putĂ© de la 2e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques.
  • – : dĂ©putĂ© de la 2e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques ; prĂ©sident du groupe UDF (1997-1998).
  • – : dĂ©putĂ© de la 2e circonscription des PyrĂ©nĂ©es-Atlantiques.

Au Parlement européen

  • 1984-1986 : conseiller de Pierre Pflimlin, prĂ©sident du Parlement europĂ©en.
  • – : dĂ©putĂ© europĂ©en (dĂ©missionne afin de revenir Ă  l'AssemblĂ©e nationale).

Conseil municipal

  • – : conseiller municipal de Pau.
  • Depuis le : conseiller municipal de Pau.
  • Depuis le : maire de Pau[85].

Conseil général

Intercommunalité

Au sein de partis politiques

Autres

Dans la fiction

Dans son roman d'anticipation Soumission (2015) se déroulant en 2022, Michel Houellebecq fait de François Bayrou le Premier ministre de la France.

Dans l'Ă©mission satirique Les Guignols de l'info, François Bayrou est reprĂ©sentĂ© comme un benĂȘt ; celui-ci affirme, ayant tardivement pris connaissance du personnage, qu'il a Ă©tĂ© tentĂ© d'arrĂȘter sa carriĂšre politique[140] - [141].

DĂ©coration

ƒuvres

Correspondance

Une grande partie de la correspondance de François Bayrou est conservée aux Archives nationales sous la cote 692AP[143].

Ouvrages édités

  • 1990-2000 : la dĂ©cennie des mal-appris, Paris, Flammarion, 1990 (ISBN 978-2-08-066472-3).
  • Henri IV, le Roi libre, Flammarion, 1994 (ISBN 978-2-08-066821-9).
  • Pierre Letamendia (prĂ©f. François Bayrou), Le mouvement rĂ©publicain populaire : le MRP, histoire d'un grand parti français, Beauchesne, 1995 (ISBN 2-7010-1327-5).
  • Le Droit au sens, Flammarion, 1996 (ISBN 978-2-08-067204-9).
  • Henri IV racontĂ© par François Bayrou, Perrin jeunesse, 1998 (ISBN 978-2-262-01301-1).
  • Ils portaient l'Ă©charpe blanche : l'aventure des premiers rĂ©formĂ©s, des Guerres de religion Ă  l'Ă©dit de Nantes, de la RĂ©vocation Ă  la RĂ©volution, Grasset, 1998 (ISBN 978-2-246-55981-8).
  • Hors des sentiers battus : entretiens avec Sylvie Pierre-Brossolette (avec Sylvie Pierre-Brossolette), Hachette littĂ©ratures, 1999 (ISBN 978-2-01-235258-2).
  • RelĂšve, Grasset, 2001, (ISBN 978-2-246-61821-8).
  • Penser le changement (avec Luc Ferry), Atlantica, 2002.
  • Nadine-Josette Chaline, François Bayrou et Dominique Baudis, Jean Lecanuet : tĂ©moignages de François Bayrou et Dominique Baudis, Beauchesne, 2003 (ISBN 978-2-7010-1405-0).
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Notes et références

Notes

  1. Président de la communauté d'agglomération de Pau-Pyrénées (2014-2016) puis de la communauté d'agglomération Pau Béarn Pyrénées (depuis 2017).
  2. Il est successivement ministre de l'Éducation nationale (1993-1995), ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supĂ©rieur, de la Recherche et de l'Insertion professionnelle (1995), puis ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supĂ©rieur et de la Recherche (1995-1997).
  3. Prononciation en français de France d'influence bĂ©arnaise retranscrite selon la norme API (Ă©couter sur Forvo). La prononciation [bɛʁu], sous influence des langues d'oĂŻl, est dĂ©conseillĂ©e.
  4. Question de F. Bayrou à l'Assemblée nationale à propos de l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne, publiée au Journal officiel du 5 octobre 2005 (question no 2177).
  5. Il est absent lors de la ratification proprement dite du traité de Lisbonne : voir Scrutin no 83 sur l'article unique du projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne modifiant le traité sur l'Union européenne, le traité instituant la Communauté européenne et certains actes connexes.

Références

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Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes

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