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Gouvernement Édouard Philippe (1)

Le premier gouvernement Édouard Philippe est le quarantième gouvernement de la France sous la Cinquième République. Proposé par le Premier ministre Édouard Philippe, il est le premier gouvernement formé sous la présidence d'Emmanuel Macron.

Gouvernement Édouard Philippe I

Ve RĂ©publique

Description de cette image, également commentée ci-après
Le Premier ministre Édouard Philippe en 2017.
Président Emmanuel Macron
Premier ministre Édouard Philippe
Législature XIVe législature
(ne siégeant plus)
Formation
Fin
DurĂ©e 1 mois et 4 jours
Composition initiale
Coalition LREM - MoDem - PRG[1] - CSA
dissidents LR et PS
Ministres 18
Secrétaires d'État 4
Femmes 11
Hommes 12
Moyenne d'âge 55 ans
Représentation
Drapeau de la France

Contexte de formation et de démission

Emmanuel Macron est élu président de la République française le , à l'issue du deuxième tour de l'élection présidentielle française de 2017. Lors de la campagne électorale, Emmanuel Macron avait annoncé que, s'il était élu, il ne reprendrait aucun ministre ayant exercé sous la présidence de François Hollande[2] ; toutefois, Jean-Yves Le Drian et Annick Girardin, membres du gouvernement précédent, figurent dans le gouvernement Philippe, cependant en charge d'autres portefeuilles.

Ce gouvernement comprend 18 ministres et quatre secrétaires d'État, ne respecte pas l'engagement de campagne d'Emmanuel Macron de nommer 15 ministres au maximum[3].

Le lundi , Édouard Philippe est nommé Premier ministre par le nouveau président[4] - [5] au lendemain de l'investiture de ce dernier[6].

Initialement prĂ©vue pour le mardi « en fin de journĂ©e », l'annonce de la composition du gouvernement a lieu le lendemain Ă  15 heures, après vĂ©rification de la situation fiscale et des possibles conflits d'intĂ©rĂŞts des personnes pressenties pour devenir membres du gouvernement[7]. Le prĂ©sident de la RĂ©publique rĂ©unit le premier Conseil des ministres le jeudi [8].

Par un décret publié au journal officiel le , Emmanuel Macron décide de limiter le nombre de collaborateurs de ses ministres à dix pour un ministre, huit pour un ministre délégué et cinq pour un secrétaire d'État afin de réduire la taille des cabinets ministériels[9].

Après le deuxième tour des élections législatives du et la citation de quatre ministres dans différentes enquêtes préliminaires de la justice (Richard Ferrand pour de présumés montages financiers lorsqu'il dirigeait les Mutuelles de Bretagne[10], Marielle de Sarnez, François Bayrou et Sylvie Goulard pour de présumés emplois fictifs dans le cadre de leurs activités au Parlement européen[11]), le gouvernement présente sa démission[12], selon la tradition républicaine, le .

Composition

Le gouvernement nommé le [8], outre le Premier ministre, est composé de vingt-deux membres à parité hommes/femmes : dix-huit ministres et quatre secrétaires d'État.

Remarques sur les situations antérieures

Il s'agit de la première fois :

Périmètres, fusions et nouvelles dénominations

Galerie

Premier ministre

Image Fonction Nom Parti
Édouard Philippe Premier ministre Philippe, Édouard Édouard Philippe LR[22]

Ministres d'État

Ministres

Ministres auprès d'un ministre

Secrétaires d'État

Parité hommes - femmes

Comptant onze femmes et douze hommes avec le Premier ministre, le gouvernement est presque paritaire. Toutefois, une seule femme, Sylvie Goulard, occupe un ministère régalien, en tant que ministre des Armées.

Durant la campagne électorale, Emmanuel Macron a promis de rétablir un ministère « plein et entier » des Droits des femmes. Il constitue finalement un secrétariat d'État, échelon plus faible dans la hiérarchie ministérielle. L’association féministe Les Effronté-e-s estime que c'est un signal négatif[24] - [25], tandis que Fatima El Ouasdi, présidente de l'association Politiqu'elles, qui œuvre à la promotion des femmes dans la société et lutte contre le sexisme, qualifie ce choix de « reniement »[26].

Principales actions

Analyse et popularité

Michel Offerlé estime que « ce qui frappe en regardant les parcours ministériels, c’est pour beaucoup d’entre eux leur plasticité et leurs compétences linguistiques ». Il ne s’agit pas du maniement de langues étrangères, mais de la maîtrise de la langue politique, celle de l’État et celle de l’entreprise. Une sorte d’espéranto entrepreneurial ressortissant du monde de l’économie. Une société civile entreprenante, que des mobilisations dans les milieux économiques appellent de leurs vœux pour régénérer la classe politique »[29].

Après l'annonce du gouvernement, 61 % des Français sont satisfaits de sa composition, dont 93 % des électeurs d’Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle, contre 38 % de mécontents ; il incarne le renouvellement promis pour 65 % (86 % de ses partisans), 54 % estiment que le nouveau gouvernement répondra aux problèmes du pays (83 %) mais 52 % sont réservés sur la cohabitation de divers horizons politiques pendant un quinquennat (31 %)[30].

Après son investiture, Emmanuel Macron recueille la confiance de 45 % des Français, sensiblement plus que la dernière cote de François Hollande (26 %), mais cela témoigne de l’absence d’état de grâce : son prédécesseur avait 58 % à son investiture, Nicolas Sarkozy 59 %, Jacques Chirac 53 % en et 61 % en . Édouard Philippe obtient quant à lui 36 % de confiance, moins que Jean-Marc Ayrault avec 56 % à sa nomination, François Fillon 50 %, Jean-Pierre Raffarin 54 % et Alain Juppé 59 %, mais 21 % des Français ne se prononcent pas du fait de sa faible notoriété nationale[31].

Notes et références

  1. « Le PRG appelle Ă  voter Macron Â» sur Le Point
  2. « En direct : réactions et analyses après l’annonce du gouvernement Philippe », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. « Emmanuel Macron gouvernera avec 15 ministres au maximum », sur RTL.fr (consulté le ).
  4. Justine Chevalier, « Qui est Edouard Philippe, le juppéiste nommé Premier ministre par Macron ? », BFM TV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. N. Se. avec AFP, « Matignon: Edouard Philippe, le choix de la «transgression»? », 20 Minutes,‎ (lire en ligne).
  6. « Edouard Philippe, le député-maire Les Républicains du Havre, est nommé Premier ministre », France Info,‎ (lire en ligne).
  7. « L'annonce du gouvernement reportée à mercredi 15 heures », LeFigaro.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Nomination du Gouvernement », sur elysee.fr, (consulté le ).
  9. Décret n° 2017-1063 du 18 mai 2017 relatif aux cabinets ministériels.
  10. Vincent Michelon, « Vous n'avez pas tout suivi à l'affaire Richard Ferrand ? Voici ce qu'il faut savoir », sur LCI (consulté le ).
  11. Kocila Makdeche, « Goulard, Bayrou, de Sarnez : comment expliquer la démission de tous les ministres MoDem ? », sur Franceinfo, (consulté le ).
  12. « Edouard Philippe reconduit et chargé de former le nouveau gouvernement d'ici à mercredi », sur Le Figaro (consulté le ).
  13. Éléa Pommiers, « Les ministres de la société civile sont-ils vraiment étrangers à la politique ? », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. Mattea Battaglia et AurĂ©lie Collas, « Jean-Michel Blanquer, un spĂ©cialiste marquĂ© Ă  droite Ă  l’éducation nationale », sur Le Monde, (consultĂ© le ).
  15. « Le ministre de l'Éducation Blanquer juge «caricatural» de le présenter en homme de droite », sur Le Figaro (consulté le ).
  16. Bernard Accoyer, « Un gouvernement provisoire et de confusion », sur republicains.fr, (consulté le ).
  17. Arthur Berdah et Loris Boichot, « Pour Baroin, Le Maire et Darmanin sont des «prises d'otages», pas des «prises de guerre» », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Bernard Accoyer ne précise pas, dans son communiqué, si une procédure d'exclusion a été engagée à l'encontre des deux nouveaux occupants de Bercy et du Premier ministre, qui ne sont pas cités nommément.. », France Info,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. .
  20. Julien Mouret, « On a retrouvé le ministre du Logement », BFM TV,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  21. Service politique, « Pêche, jeunesse, immigration, famille… Les nouveaux périmètres des ministères dévoilés », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  22. Sylvain Chazot, « Ă‰douard Philippe n'est pas virĂ© des RĂ©publicains malgrĂ© sa nomination comme Premier ministre Â», lelab.europe1.fr, 15 mai 2017.
  23. « Le Maire: "Les Républicains ont fait le choix de m’exclure de notre parti. Chacun jugera" », sur Le Huffington Post (consulté le )
  24. Nicolas Raffin, « Gouvernement: Une parité en trompe-l’œil dans l'équipe d'Edouard Philippe », 20 Minutes,‎ (lire en ligne, consulté le )
  25. Clément Lesaffre, « Le premier gouvernement du quinquennat Macron respecte-t-il la parité hommes-femmes ? », Europe 1,‎ (lire en ligne, consulté le )
  26. Antoine Maes, « "Dommage de voir que le premier reniement du quinquennat Macron, c’est sur l’égalité femme-homme" », BFM TV,‎ (lire en ligne, consulté le )
  27. L'exécutif crée deux surtaxes temporaires sur les grandes entreprises, Le Figaro, 2 novembre 2017
  28. « La surtaxe sur les grandes entreprises validĂ©e par le Conseil constitutionnel Â», Le Figaro, 29 novembre 2017
  29. Michel Offerlé, « Le gouvernement Philippe ou l’espéranto de l’entreprise », sur liberation.fr, (consulté le ).
  30. « Les Français et le nouveau gouvernement, Sondage ELABE pour BFMTV », Elabe,
  31. « L’Observatoire politique - Baromètre ELABE pour Les Echos et Radio Classique », sur elabe.fr,

Voir aussi

Sources et bibliographie

Article connexe

Lien externe

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